La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez | 
 

 L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 4:32

Ah… La mer, l’océan! Il y avait bien longtemps que Viviana n’avait plus navigué sur ces eaux d’aventure qui pendant plusieurs années avaient fait partie de son paysage quotidien. La nostalgie l’emportant sur le reste, elle s’était rendu au port d’Otian quelques temps plus tôt, avait acheté une petite embarcation qu’elle avait remit en état, embarcation sur laquelle elle naviguait actuellement tout en savourant l’air marin, la caresse du vent du large sur sa peau et surtout, surtout, ce calme et cette sérénité à perte de vue : de l’eau, de l’eau et encore de l’eau… Pas âme qui vive pour venir vous déranger. Quoi de mieux pour profiter de la vie, se détendre, prendre du bon temps… S’il y avait réellement quelque chose de mieux sur la terre ferme, elle ne tenait pas à le savoir… Pour le moment en tout cas! Ses racines à la mer étaient encore bien profondes et elle s’ennuyait un peu du temps où elle et son équipage chantaient ensemble le soir venu sur le pont de leur bateau… Elle se souvenait encore à peu près des paroles, c’était déjà cela de bon. Quel était l’air exact au fait? Ah oui, le voilà qui revenait…

« Beer, Beer, Beer, tiddly beer, beer, beer, A long time ago way back in history, When all there was to drink, was nothing but cups of tea. Along came a man by the name of Charlie Mopps, And he invented a wonderful drink and he made it out of hops. »

Bon évidemment, Charlie Mopps était davantage figure de « légende » que personnage réel, davantage une invention loufoque de buveurs et de gens fréquentant les bars. Cependant, l’air était entrainant, la chanson amusante et avec la bonne ambiance, toutes les personnes d’un bar entier pouvaient se retrouver à brailler les paroles de cette vieille chanson. Viviana elle-même l’avait beuglé plus d’une fois avec ses camarades et elle ne s’en lassait jamais. C’était même devenu la chanson favorite du petit groupe de l’ex capitaine pirate, du temps où elle naviguait encore sur des étendues d’un bleu infini… Entamant un second couplet tout en commençant la manœuvre pour revenir vers le port, elle se surprit à ressentir un pincement au cœur pour toutes ces aventures que vivraient sans elle ceux qui furent une famille pour elle… Mais bon, mieux valait laisser le passé au passé pour ne pas se remplir la tête d’idées noires!

« He must have been an admiral, a sultan, or a king. And to his praises we shall always sing. Look at what he's done for us, he's filled us up with cheer. The gods bless Charlies Mopps the man who invented beer! »

À bien y penser… L’aventure, sur la terre ferme tout du moins, manquait en intensité. Les tâches semblaient plus ennuyantes et moins remplies d’action et ce danger de mort perpétuel n’était pas au rendez-vous. Sur un bateau en pleine mer, si ce dernier coule, malheur à ceux qui ne sont pas dans les canots de sauvetage… Car c’est alors la mort par noyade ou par requin qui vous attend… Regarder la mort en face était une sensation indescriptible bien qu’à un mi chemin imaginaire entre l’agréable et le désagréable sans être neutre pour autant… Dans sa vision des choses et pour avoir passé à plus d’une fois de crever, Viviana ne voyait pas la mort en soit comme une entité terrifiante. Tous naissaient et mourraient… Elle était donc pour elle celle qui vous prenait la main quand votre heure était venue… Et seulement quand votre heure était venue. Autrement, au nombre de fois où elle aurait pu trépasser ou aurait dû trépasser… C’était peut-être simpliste comme vision des choses… Mais bon, tous se faisait une idée du monde dans lequel ils étaient amenés à évoluer. Elle ne prétendait pas avoir raison ou tort… Simplement qu’elle avait comme tout le monde son opinion bien à elle. Sur bien des points, Viviana était une personne simple qui ne cherchait pas nécessairement les ennuis… C’était une excentrique avant d’être une personne désirant quoi que ce soit d’autre que de vivre sa vie activement et sans que l’ennui ne s’y installe… Pour elle, la routine était le signe d’une vie qui se perdait au lieu de se gagner, le potentiel de l’un n’étant alors plus amené à se développer par l’expérience de l’aventure et de la vie dans laquelle on mord à pleines dents. Même quand elle aurait atteint un âge respectable, elle se refusait à finir sa vie sans continuer à être active…

Le port commença à être en vue une fois qu’elle eu chanté au moins trois fois sa chanson, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Si Viviana appréciait le calme, il n’en demeurait pas moins que la compagnie des autres, ou tout du moins leur proximité, avait également de quoi la rendre à l’aise. Si elle ne vivait pas recluse en ermite, c’était déjà un signe qu’à défaut de chercher à faire partie d’un groupe, elle savait au moins s’accommoder de leur présence. Comme à chaque fois qu’elle se retrouvait dans ce royaume, Viviana ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe d’amertume envers ces terres qui avaient donné naissance à ceux qui avaient tué sa première famille composée… Celle qui lui avait fait découvrir la grande étendue bleue sur laquelle elle avait passé tant de temps que par moments, elle étai victime d’accès de mal de terre… La terre ferme manquait de ce léger mouvement de vague qui fait bouger le sol sous vos pieds durant la navigation en eaux calmes… Et dans le cas de notre freelancer, s’habituer à nouveau à un sol plat et stable était toute une affaire. À chaque fois qu’elle regardait la mer, par contre, elle se sentait un peu mieux, vision réconfortante d’un monde marin pourtant traitre et retors pour celui qui ne fait pas attention… Et même les plus expérimentés n’étaient à l’abri de rien.

Accostant dans le port et amarrant son embarcation, elle se dirigea ensuite vers la taverne la plus proche avec la ferme intention de boire un coup. Oh bien sûr, il en fallait énormément pour la rendre saoule… Et elle ne comptait pas se faire prendre par surprise dans ce genre de trous à rat qui servaient de tavernes portuaires. Ce n’était pas un endroit pour les gens respectables et il fallait savoir s’imposer pour y passer un moment agréable… Mais une fois qu’on y avait fait sa marque, on avait la paix à jamais. Évidemment, il y en avait toujours un ou deux pour s’essayer à la provocation… Mais cela n’effrayait pas Viviana qui en avait vu d’autres et des bien plus coriaces! Avant qu’un type ne la mette au tapis, bien des marées se seraient passées et elle aurait cassé bien des gueules dans l’intervalle. Viviana n’avait pas de problème à jouer à la dure… Mais elle supportait fort mal les commentaires désobligeant. Force est d’admettre que dans le monde de la piraterie, la diplomatie préconisée se fait à coups d’arguments frappants ou tranchants engendrant de méchants maux… Le discours des poings était à lui seul suffisamment explicite pour remettre dans leur trou même les plus insistants et les plus véhéments… Il fallait savoir se montrer convaincant, comme le disait non sans une pointe d’humour un de ses membres d’équipage, enfin, ex membre d’équipage… Une fois arrivée au comptoir, elle commanda un alcool fort, le genre de truc à relever un mort de sa tombe… Mais pour elle ce n’était pas la mer à boire. Elle était pratiquement rendue immunisée à l’alcool alors elle buvait ce qu’elle voulait pour montrer qu’elle savait parfaitement tenir ce qu’elle consommait et aussi décourager ceux tentés par une soi disant drague facile. Prenant une bonne gorgée, elle esquissa ensuite un sourire ravi : une autre bonne journée bien remplie bien qu’un peu fade en action. Pour le moment tout du moins…


Dernière édition par Viviana Caterina Renzo le Lun 15 Fév - 22:08, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 16:51

Voilà plusieurs jours maintenant que les funérailles d'Azure d'Otian avaient pris fin, cela avait été long mais fort enrichissant, notamment la rencontre avec ce jeune prince d'Orient, nous nous étions promis de nous revoir, quand l'un comme l'autre, aurions acquis des bases plus solides dans nos mouvements respectifs. Severia avait décidé que la délégation d'Airian resterait quelques jours de plus après les funérailles, cela m'arrangeait à vrai dire, je n'avais pas envie de remettre les pieds dans mon royaume et à vrai dire, je ne comptais pas le faire ou tout du moins pas tout de suite, depuis la fin des funérailles j'avais de violent maux de tête, comme si une musique assez stridente était en perpétuel mouvement dans mon crâne, prenant mes neurones pour des milliards de tambourins plus amusant les uns que les autres. Je n'étais pas médecin, et je ne comptais pas en consulter un en Otian, nous verrions cela plus tard.

Pour calmer ces maux je m'étais rendu dans le port, un endroit agréable où il faisait bon de marcher, j'avais abandonné mon armure et mes vêtements de noble pour remettre mon éternel vêtement à capuchon, bien sur autour de mon cou était l'anneau d'argent que m'avait offert Luhiel et sur mon index gauche ma bague qui permettait de canaliser mes énergies, elle était faite dans une matière inconnue que seuls les meilleurs alchimistes connaissaient. A ma ceinture était ma longue épée qui ne me quittait jamais et je marchais à l'aide d'un long bâton d'obsidienne, mon visage totalement découvert, mes yeux bicolore faisaient la plupart du temps sensation auprès des gens que je côtoyais mais le port était certainement le lieu où se croisait le plus de créatures possible, de toutes les races et de tout les horizon, mon regard bicolore passait mieux là, même si ce n'était en définitif pas aussi discret que je l'aurais cru. J'avais eu vent de certaines légendes qui couraient sur moi depuis les terres oubliées, les légendes d'un mage étrange capable du bien comme du mal et surtout à la fortune affolante. Il est vrai que j'étais un mage et que ma fortune était colossale, mais bon je ne me promenais pas avec. A mes pieds était une paire de botte en cuir relativement banales, le reste de mon corps recouvert d'une tunique dans les ton vert et marron avec par dessus ma cape grise de mage brodée d'or à ses extrémités; je savais que j'avais la force nécessaire pour repousser la plupart de mes éventuels détrousseurs alors je ne courais, selon moi, aucun risque.

Approchant d'une taverne relativement bruyante, cela me rappela mes jeunes années après avoir fuit le royaume d'Airian, à l'époque la boisson était un réconfort qui avait fait de moi certainement l'un des plus grand buveur de l'Erade, surtout que j'avais l'un de ses métabolisme qui pouvait emmagasiner une grande quantité d'alcool sans que je ne tourne de l'œil, ma taille proche du mètre quatre vingt dis et ma musculature propre à ma profession de forgeron y était pour beaucoup cela va sans dire. Bref cette auberge me fit sourire et je décidais de m'y rendre, je n'avais jamais osé prendre la mer, les bateaux étaient des machines inquiétantes, comment pouvaient elles flotter alors qu'elles étaient aussi lourdes? Non définitivement le bateau n'était pas pour moi un moyen de déplacement sur. Mais j'aimais les histoires de marin et qui peu mieux vous inventer des rencontre avec des monstres mythologiques que des marins éméchés? Personne!

Entrant donc dans la puanteur de la taverne, une épaisse fumé grisâtre formait l'air ambiant tandis que le sol relevait plus de la fosse à purin qu'à un véritable parquet, les cris étaient forts et les rires gras de ces solides gaillards pour la plupart à qui il manquait au moins une dent étaient franc et net. Je fis signe au tenancier de me commander un simple breuvage sans alcool de préférence bien que je savais qu'il se ferait un malin plaisir de me verser une goutte d'alcool extrêmement puissant à l'intérieur. Une fois mon verre sur la table je vis un femme, relevant ma tête je lui tendis le verre pour la saluer, bien que j'étais par moment rustre je restais quelqu'un de très bien élevé avec les personnes de la gente féminine, relevant ma capuche pour dissimuler mon visage je sortit une pipe et un peu d'herbe et j'écoutais, avide d'en savoir plus sur les créatures des mers...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 17:39

Qui était cet homme moins mal élevé que les autres qui lui levait son verre? Manifestement pas quelqu’un qui avait navigué, elle pouvait le dire par son regard et sa posture. On finissait par développer un tic involontaire ou deux quand on passait ne serait-ce qu’une semaine entière sur des eaux parfois peu hospitalières… Mais bon, elle ne se sentait pas supérieure aux autres pour avoir vu la mer et l’avoir parcouru. Elle avait juste des histoires différentes à raconter, ce qui permettait d’enrichir le répertoire des uns et de faire la joie des autres. Se rapprochant de cet homme au regard particulier, armes bien en vue, elle fut accostée par un marin plus que saoul. Encore un. Misère… C’était une malédiction ou quoi de ne jamais pouvoir aller quelque part sans se faire embêter par les procs locaux? Pas les cochons, les animaux à quatre pattes eux n’avait rien contre elle. C’était le porc humain qui était problématique… Le problème avec ces individus? Ils voyageaient en meute! Alors en repousser un c’était s’engager à repousser tous les autres… Et c’était souvent plus facile à dire qu’à faire. Mais bon, Viviana Caterina Renzo était une femme forte et fière qui ne se laissait pas imposer et elle avait mit au tapis des types bâtis comme des montagnes… Faisant comprendre d’un ton ferme et catégorique qu’elle ne se laisserait pas embêter, elle reprit son chemin vers l’endroit où se tenait le « gentleman de l’endroit » avant de se faire attraper par l’épaule par ce même ivrogne.

Il y avait une chose que Viviana tolérait excessivement mal : se faire tripoter par des inconnus. On pouvait faire dans la piraterie donc le crime sans être une créature dégoûtante et pleine de vices. Durant toute sa carrière de capitaine pirate, elle avait été aussi droite que possible et malgré son âge, elle était encore vierge : la vierge de feu, un de ses surnoms. Jamais elle n’aurait de toute façon accepté de manquer de respect à son corps de la sorte en couchant avec ces pervers lubriques, pas ce corps robuste et sain qui lui avait permit de passer par-dessus bien des obstacles : blessures graves, maladies, conditions climatiques hostiles et bien plus, c’était grâce à sa robuste constitution qu’elle avait survécu là où d’autres avaient péri. Se faire toucher contre son gré, même dans un geste respectueux était donc chose qu’elle avait parfois du mal à tolérer. Dans le cas présent, elle ne le prit pas du tout et dans un mouvement fluide, elle pivota pour coller son poing au visage du type qui semblait ne pas comprendre la langue locale.

Et l’enfer se déclencha, les compagnons de l’ivrogne se mêlant de la partie, tentant de venger l’honneur froissé de leur compagnon au visage ensanglanté. Classique. C’était TOUJOURS comme ça. Soupirant, elle regarda ses vêtements, sachant fort bien que c’était une nouvelle tenue qui partirait avec les ordures… Certains disaient que les femmes se battaient en traitre… Et Viviana aurait contré en disant que c’était les hommes. Déchirer les vêtements, y aller pour le visage ou la gorge… Même pas foutus d’offrir un pugilat décent! Il y avait des jours où elle aurait aimé faire de la vraie magie pour pouvoir se munir d’un champ de force. Techniquement elle aurait pu renforcer ses vêtements par l’alchimie mais d’ordinaire, cela fonctionnait mieux avec les armures… Reste et demeure qu’à six contre un, avec un au tapis, elle eu un court de moment de pitié pour ces abrutis qui allaient s’en prendre plein la gueule… Car jamais Viviana Caterina Renzo n’était sortie d’une taverne autrement que sur ses deux pieds et ce n’était pas prêt de changer, ça c’était une absolue certitude!

Trois minutes vingt. Gros maximum des maximums. Ce fut le temps qu’il fallut à Viviana pour mettre al totalité de sa demi-douzaine d’adversaires au tapis. On était loin de parler de petites natures, on parlait de marin chevronnés et avinés, des gens solides et capables d’en prendre avant de tomber… Mais bon, la freelancer était aussi devenue experte pour mettre au tapis rapidement les plus entreprenants de ses adversaires. À part quelques blessure mineures, la seule partie d’elle à en souffrir fut, encore une fois, son habillement. Un haut en lambeaux laissant voir un dessous simple pour couvrir sa poitrine, des déchirures sur ses pantalons et au moins un trou à ses bottes, elle tenait toutefois encore debout et une fois cet épisode terminé, elle finit par finir par rejoindre l’homme aux drôles d’yeux. Oh certes, celui-ci s’était levé pour lui prêter assistance… Mais un geste de la main et un clin d’œil confiant l’avait convaincu de rester assit. Arrivant donc à sa hauteur, Viviana prit joyeusement la parole.


« T’as jamais pris la mer toi. Ça se voit. Les terrestres ils ont dans le regard cette espèce d’innocence que les gens de la mer ont perdu… Faut pas craindre la mer pour la craindre tu sais, il faut la craindre pour ce qu’elle est… Mais bon, ça c’est une petite remarque innocente, histoire de causer… Moi c’est Viviana Caterina, Renzo pour le nom de famille mais bon, fais toi plaisir et appelles moi Viva, c’est beaucoup plus simple. Alors comme ça, c’est toi le gentleman de service, c’est ça? »

Dit la freelancer avant d’envoyer une claque amicale bien que magistrale dans le dos de cet inconnu. Avec une claque pareille, elle avait déjà éjecté de son tabouret un de ses employeurs, Viviana oubliant souvent que le commun des mortels n’était pas fait de façon aussi robuste que ses collègues pirates… Mais bon, cet homme là avait l’air solide, pas le genre de brindilles parées de bijoux et qui se pensaient importants parce qu’ils étaient nobles ou marchands. Oui, celui là laissait entrevoir une certaine richesse mais rien d’extravagant. Il y avait peu de possibilités : c’était un petit noble, un petit bourgeois ou un personnage important intelligent qui n’étalait pas sa richesse. Se souvenant qu’elle avait un verre, elle s’excusa, refit la salle en sens inverse, récupéra ce dernier puis revint s’asseoir, une expression curieuse mais ô combien sympathique sur le visage, contraste saisissant avec les mines méfiantes et patibulaires de l’établissement… Il y avait vraiment des airs de bœufs dans la marine marchande, plus spécifiquement chez ceux qui s’amusaient à se prendre pour d’autres, pour des durs par exemple… Ce n’était pas le truc de Viviana que de se prendre pour une autre… Elle détestait cela. Elle savait qui elle était et ce qu’elle valait et s’en contentait sans le moindre mal!

« Et fallait pas t’en faire pour moi tu sais, je suis une grande fille, je n’ai besoin de personne pour couvrir mes arrières. Tu penses vraiment qu’une ex capitaine pirate a besoin de se faire couver par quelqu’un d’autre? Oh c’est sûr que contre des gens en armes et en armures ou qui font de la magie, de la vraie magie, pas de l’alchimie comme moi, c’est une autre affaire! Mais ce genre de personnages plus dangereux ça ne court pas les tavernes, ça se tient dans les auberges respectables et tout. Tien par exemple : jamais un magicien de haut niveau ne viendrait dans un pareil trou à rats. Des idées pour se ramasser avec la migraine d’une vie! C’est sale, ça pue, les gens sont excessivement bruyants… Les magiciens sont des gens qui aiment le calme je crois, pour en avoir connu quelques uns… Des gens bien élevés aussi. Et bons payeurs par-dessus le marché… »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 18:46

A peine avais je levé mon verre vers cette femme qu'elle se levait pour me rejoindre, attitude étrange mais bon, pourquoi pas après tout, un peu de compagnie ne faisait pas de mal surtout lorsqu'elle était interessante, mais hélas toute bonne taverne et qui a droit à son appellation d'origine contrôlé sous le nom de "tripot " a droit à ses marins ivre qui, dès qu'ils voient une légère paire de fesse autres que celle des hommes, quoique parfois certain ont également d'étrange moeurs avec d'autres marins, mais cela les regardaient, bref la majorité des marins avait cette propension étonnante à vouloir tater et non seulement contempler tout ce qui se rapportait à une femme, enfin alors qu'elle s'approchait, je pus remarquer qu'elle arborait fiérement une arme à feu, chose extrêmement rare sur l'Erade, que seuls les alchimistes pouvaient manier, Torak, un ami de longue date et alchimiste de renom légèrement toqué m'avait parlé de ces armes à feu, mais je n'avais pas eu le loisir de le revoir depuis presque 10ans maintenant, c'était dommage car derrière ses airs bourru se cachait un coeur en or!
Bref la demoiselle eu maille à partir avec l'un des pilliers de bar de cet endroit, il y a une époque, cela aurait pu être moi, mais croyez moi qu'aborder un démon de la même manière entraine souvent une fuite rapide et en bonne et due forme, ha ce temps semblait bien loin désormais.
D'abord d'un naturel relativement féminin elle remercia le saoulard avant de reprendre son chemin, mais ce dernier semblait assez interessé pour retenter sa chance, et la seule chance qu'il ait eu à cet instant c'est de ne perdre que quelques dents à la vue de ce coups de poings foudroyant qui lui explosa le nez et une bonne partie du visage.

Mais comme elle s'en doutait surement les ivrogne avaient la facheuse manie de venir en bande un peu comme des mouche autour d'une viande rouge, ne n'oserait pas comparer la pirate à une viande moisie ou à une déjection d'animal, je m'en tiendrai donc à la viande rouge et saignante, bref les compagnons de l'homme, ou plutôt, ceux qui avait également repéré la jeune femme mais qui n'étaient pas assez saoul pour l'aborder mais suffisamment pour tenter d'entamer une bagarre ce qu'ils firent avec joie, posant alors mon verre sur la table je me levais d'un seul homme, mais cela semblait ne pas convenir à la jeune femme qui me fit signe de ne pas bouger, mais je ne pouvais me résoudre à laisser une femme se défendre seul contre cette horde barbare, murmurant quelques mots et écrivant sur un bout de papier la situation j'usais de mon don de malédiction pour maudire l'un d'eux qui glissant sur le sol avant de se fendre le crane sans qu'elle ne s'en rende compte, je la laissais ensuite finir le combat avec un certain amusement, m'asseyant en partie sur la table pour contempler cette bagarre que je n'avais pas vu depuis pas mal de temps et qui réchauffa en partie le coeur, ce coeur atteint d'une maladie incurable mais avec laquelle j'avais appris à vivre. Je me rassis lorsque le "combat" fut terminé, reprenant mon verre de mes mains gantées regardant avec un intérêt nouveau la jeune femme qui arrivait vers moi, avec ses habits déchirés mais elle restait cependant fier d'elle et ses vêtements ne semblaient pas outre mesure la déranger, ho je n'étais pas puritin pour deux sous, mais j'avais cette facheuse manie d'aimer voir les femme bien habillées et ne laissant dépasser aucun morceau de leur anatomie, ou alors les voir totalement nues, mais cela est un autre sujet sur lequel je ne m'étendrais pas ici...

Elle se mit alors à me parler dans un langage qu'il ne m'avait put été donné d'entendre depuis de nombreux mois désormais, depuis que j'avais totalement carbonisé l'homme que je poursuivais dans la forêt, dans ce discours légèrement décousu, je compris son nom, son prénom et son diminutif, ce qui était déjà pas mal, mais la claque qui en suivit je ne l'avais pas prévu, entrain de boire une petite gorgée elle me la fit recracher en faisant expectorer mes poumons, mais je ne bougais pas de ma chaise, une telle poigne montrait sa force et expliquait sa facilité à ses débarasser des ivrognes encore au sol. Elle s'excusa pour aller chercher son verre, je lui fis un geste de la main pour la laisser s'en aller puis elle revint une étrange mine régouit sur le visage, pourquoi exactement? Je n'en avais pas la moindre idée, mon capuchon toujours sur ma tête, je ne l'avais pas enlevé quand elle s'assit à côté de moi, alors que ses mots fusaient encore plus vite que mon esprit n'arivaient à les suivre, je compris à peu près qui elle était et sa fonction, mais le mot qui m'interpella le plus était cleui d'alchimiste, étaient ils tous aussi extravagant, elle me rappelait Torak, au féminin bien sur car je n'avais jamais porté le regard sur les fesses de Torak, grand dieu non, j'en aurais eu des cauchemars pendant 10ans au moins!
Prenant alors une gorgée de vin j'eus un léger sourire amusé avant de parler à mon tour, ma voix était assez grave et assez portante même quand je parlais doucement, une habitude que j'avais prise à la tour des nuages et qui ne m'avait jamais quitté, j'avais un ton beaucoup plus pausé et moins rapide que la jeune demoiselle...


"J'ai connu un alchimiste autrefois, un homme de bien, mais je n'ai plus eu de ses nouvelles depuis bien des années maintenant.
(je soulevais alors ma capuche, dévoilant mon visage, mon regard brillant d'émeraude d'un côté et de rubis de l'autre, une barbe naissante au niveau du menton, mais une peau impécable et des cheveux arrivant au niveau de mes épaules, bien entretenus avec un doux parfum de printemps qui entrait en contradiction avec l'endroit, mes cheveux noirs étaient légèrement ondulés) Je me nomme Belgarath, Belgarath Erigan, vous pouvez m'appeler Belgarath je n'ai aucun diminutif et je n'en souhaite pas quand bien même vous en trouveriez un."

J'avais cru comprendre à son air régouit qu'elle avait tout à l'heure qu'elle était ce genre de personne préférant l'arrêter avant qu'elle ne trouve un surnom qui m'aurait fait grincé des dents, le terme de gentleman n'était pas forcément approprié à ma personne, mais bon...


"Je ne sais si je suis un gentleman, j'ai juste été élevé dans le respect de la gente féminine, et il m'a été appris qu'il n'est aps de bon ton de laisser une demoiselle se défendre seule, même si elle en a les moyens, c'est d'ailleurs l'une des seules leçon que j'ai retenu de mon enseignement, pour le reste je n'ai eu de cesse que d'accroitre la masse de poils blancs dans la barbe de mon mentor et de lui faire perdre ses cheveux!"

Abandonnant peu à peu mon phrasé de la cours, je redescendait dans un phrasé plus proche de celui du peuple...

"L'Alchimie ne doit rien n'envier à la magie selon moi, c'est un art qui mérite d'être respecté, aucun magicien ni aucun sorcier de l'Erade ne pourrait manier l'arme que vous portez fiérement à votre ceinture. La magie, tout comme la sorcellerie à d'autres capacités que l'alchimie, c'est tout. Mais vous paressez bien catégorique, peut être que ce magicien, ou ce sorcier, qui sait, à moins que vous ne pensiez que les sorciers ne fréquentes plus souvent ce genre d'endroit, bref, peut être que ce magicien recherche simplement à comprendre le peuple, à rechercher l'aventure qu'il n'avait pas trouver ailleurs, peut être même cherche t il à fuir un monde trop parfait, qui peut donc le savoir"

Dissimulant mon bâton des yeux de la jeune capitaine, un léger sourire se fit sur mon visage dur et peu expressif jusqu'à présent, mon âge était visible, la trentaine m'avait rattrapé et dévoré comme un kraken éperonne un bateau, enfin quoiqu'il en soit, je n'avais rien dévoilé de mes fonctions, peut être par habitude, nous verrons bien si elle me le demandait, quoiqu'il en soit, mon verre se finissait déjà, redemandant un autre lait de chèvre, j'invitais également la capitaine à passer commande sur mon compte si elle le désirait...


"Vous paraissez bien jeune pour avoir déjà fait carrière dans la piraterie, bien que j'ignorais que des femmes fussent capitaine de navire. Depuis combien de temps avez vous cessé cette activité?"

Le patron sourit en m'apportant le lait, qu'il avait sans aucun doute une nouvelle fois coupé avec de l'alcool je soupirais avant de trinquer avec ma camarade...

"Quoiqu'il en soit, vous avez un admirable crochet, capitaine!"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 20:38

Ô joie, une personne cultivée! Enfin autre chose qu’un soulon empestant la vinasse! Ce Belgarath était un arc en ciel après la pluie pour Viviana. Quelqu’un avec de vraies manières! Bon d’accord… Viviana était rustre par moments, les bonnes manières ne faisant pas partie du code des pirates et ses souvenirs des enseignements qu’elle avait reçu en la matière toute jeune étaient loin mais c’était ça la vie! Au moins, elle ne tripotait pas les hommes qu’elle trouvait de son goût et ne jouait pas à la catin! Curieux était le discours de ce personnage mais bon, si philosopher n’était pas dans ses attributions principales, elle savait reconnaître un argumentaire sensé quand elle en entendait un. Sans être experte en psychologie, elle pouvait toutefois déduire que ce Belgarath avait un certain statut : sa façon de parler, son accoutrement et ses yeux… Il y avait quelque chose chez cette personne qu’on ne retrouvait pas ailleurs. Il faisait presque vieux sage avant l’heure, c’était à ce point frappant!

Vint ensuite la sale question. La question sur son âge et son passé. Techniquement, Viviana n’avait pas honte ou peur de dire quoi que ce soit mais elle finissait toujours par avoir l’impression que les gens faisaient une fixation sur la chose. Elle avait été pirate, elle avait servit jeune dans le domaine oui, elle avait eu son poste par le sang et la force… Mais à situation extraordinaire, mesures extraordinaires! Elle referait sans doute le même parcours une seconde fois, ne regrettant en rien d’avoir fait e qu’elle avait eu à faire… Qui plus était, elle n’avait jamais attaqué les innocents. Elle avait toujours fait usage des armes contre d’autres pirates, les vrais criminels et meurtriers… Mais bon, essayez d’expliquer au monde la différence, la nuance, les principes derrière ce choix de carrière… Autant essayer d’éteindre un volcan à la petite cuillère oui!


« Bah tu sais Belgarath… Moi j’ai vingt-huit ans et je n’ai pas eu un parcours linéaire comme les gens… Normaux, dirons-nous. J’ai fais ce qu’il fallait pour survivre et avoir une bonne vie. Quand je dis pirate… Je ne sais même pas si c’est le bon terme. Oui j’ai commis acte de pillage… Mais contre d’autre pirate. J’ai sauvé des innocents, j’ai envoyé par le fond des monstres sanguinaires… Mais bon, je ne vais pas t’enterrer sous mes histoires, ce ne serait pas très sympathique. Le fin mot de l’affaire c’est que cela fait un an que je sers sur la terre ferme en tant que freelancer. Orient ne me manque pas mais la mer? Ça oui par contre… La terre ferme offre un style d’aventure… Différent. »

Si Viviana ne s’était pas départit de son ton positif voire jovial, un observateur attentif aurait pu voir qu’effectivement, s’il y avait bien un choix qu’elle regrettait, c’était d’avoir troqué la mer pour la terre. Viviana cachait rarement des choses mais quand elle le faisait, c’était pour ne pas donner mauvais moral aux autres. L’excentrique jeune femme tentait de garder une bonne ambiance autour d’elle, détestant par-dessus tout devenir un facteur négatif dans la bonne humeur des autres. Elle savait que tous ne partageaient pas son style de vie et ses manières parfois fantasques… Mais d’un contre côté elle ne tenait pas à se priver de tout pour le monde en général! Il fallait vivre et laisser vivre… Et Viviana vivait pleinement! De cela on ne pouvait avoir de doute… À moins d’être d’une incroyable mauvaise foi et encore là, il fallait faire plus que se forcer! Terminant son verre d’un trait, elle le reposa sur la surface prévue à cet effet pour regarder Belgarath avec un sourire bienveillant. Elle n’avait rien à cacher et répondait toujours avec honnêteté aux questions qu’on lui posait. Elle ne voyait pas grand intérêt à mentir car de toute façon, ce que l’on tente de garder pour soi finit toujours invariablement par sortir et montrer le bout de son nez! Après avoir laisser échapper un léger rire, elle reprit la parole non sans un clin d’œil amusé à son interlocuteur.

« Dis voir, tu n’es pas d’Otian toi… Tu as sans doute eu la chance de voir le monde, non? Traite moi de cinglée si tu veux mais tu ne m’as pas l’air d’être du genre à rester bien longtemps quelque part, tu as l’air du type aventurier… Mais torturé. Il y a un je ne sais quoi chez toi qui exprime force et sagesse et qui impose le respect mais aussi… La compassion. Bon je sais ce que tu vas probablement dire ou penser : quelle foi peut-on mettre dans les paroles d’une ex pirate et tout le tralala mais je te dis, c’est l’impression que tu me donnes. Tu as l’air d’être un chic type, mine de rien, cultivé, réfléchi et tout et j’ai l’impression que comme tous les gens biens… Peu de personnes le remarque. Tu sais ce qu’on dit, on oublie vite le visage des inconnus, pas vrai? Et bien je ne te connais pas mais je doute pouvoir rendre honneur à ce proverbe. Il y a un quelque chose chez toi fait pour rester dans les mémoires et pas le genre de truc qu’on voit chez les gens qui font leur vie par la terreur et la mort… Ah merde, je ne sais même pas si je le dis comme il faut… J’utilise la bonne langue, le bon registre de vocabulaire et pourtant… J’ai l’impression de ne pas comprendre ce que j’essaie de te dire, c’est bête… »

Tendant une main gantée vers la joue de Belgarath, elle s’arrêta à mi geste, se disant que peut-être que comme elle il n’Aimait pas les contacts physiques étrangers. Esquissant un sourire d’excuse, elle héla le patron pour qu’il la serve à nouveau sans toutefois accepter l’offre de Belgarath : elle paierait ses affaires toute seule, comme une grande! Elle ne dépendait plus de personne depuis des lunes et elle ne comptait pas recommencer la chose, ça jamais! Pas par orgueil, les dieux lui en garde mais parce que dans son idée à elle, dépendre de quelqu’un c’est sacrifier une partie de sa liberté… Et elle y tenait énormément à sa liberté! Elle n’avait jamais fait de prison au cours de sa carrière mais ô combien de fois son navire s’était-il fait prendre en chasse par les autorités qui arrivaient comme par magie quand elle venait de couler le bâtiment ennemi? Non, même une offre faite en toute bonne foi ne passait pas encore bien dans la tête de la freelancer… Pour elle, toute proposition devait être remboursée tôt ou tard et donc elle se méfiait…

Une fois en possession d’un verre à nouveau rempli, elle regarda le liquide contenu dans ce dernier avec un hochement de tête appréciateur : c’était peut-être un établissement de piètre qualité mais le patron s’y connaissait en alcools, le bougre! La dernière fois qu’elle avait vu un alcool de cette qualité c’était dans une taverne clandestine loin des côtes otianiases, sur une petite île perdue, un vrai nid de pirates… Elle se surprit à sourire sans que son interlocuteur ne puissent mettre un pourquoi sur la chose : où qu’elle aille, il y avait toujours quelque chose pour lui rappeler son passé, dans toute sa gloire et son ensemble… Ce n’était pas pour lui déplaire mais en quelques rares moments, elle aurait préféré et de loin pouvoir regarder son « nouveau départ » d’un œil neuf et sans nostalgie… Elle ne tenait pas à reprendre la mer tout de suite, pas quand il y avait encore à explorer et à expérimenter l’aventure de la terre! Oh que non!


« Ah et merci pour le commentaire flatteur, en passant. Dans le métier, si tu ne sais pas défendre ta peau, d’ordinaire personne ne le fait pour toi… »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 21:24

Si au départ je me demandais comment allait tourner cet échange, il me fallait bien reconnaitre qu'il était bien mieux que je ne l'imaginais, le capitaine de navire, hormis quelques manières un peu masculine restait une femme à part entière, défendant bec et ongle sa condition de vie, ho bien sur que je me rendais compte que la question que je lui avais posé l'avais géné, certainement un je ne sais quoi qui faisait qu'on devait lui poser cette question assez fréquemment, bien qu'elle n'est pas véritablement changé d'expression, vivre dans les hautes sphères d ela société vous apprenait à lire sur les visages de gens les expressions qu'ils souhaitent cacher au plus profond d'eux même, une manie, assez interessante je dois bien l'avouer et qui était fort utile, les seuls être à y échapper était les démons de basse classe, la plupart enclin à vivre et à mourir en détestant quiconque s'adresse à eux, en faisant toujours bien attention de faire preuve d'une stupidité à toute épreuve, une caractéristique de la race sans aucun doute, quoiqu'il la partageait volontier avec ces ivrognes qui se relevaient à peine de leur confrontation avec la capitaine.

Mais lorsque qu'elle me raconta sa vie et ce qu'elle avait fait, je fus tout d'abord surpris par son âge, 28ans, elle faisait beaucoup plus jeune et moi, beaucoup plus vieux, mais également sa vie, en l'entendant parler il était évident qu'elle avait souvent été jugé et souvent à tort par d'autres, si tout ce qu'elle m'a dit était vrai, et je n'en doutais pas, et la nostalgie également, j'aimais la Terre, j'étais un terrien dans l'âme et je savais que si un jour je devais prendre la mort je serai excessivement malheureux de devoir la quitter pour une embarcation qui, aussi belle et grande soit elle ne remplacerai jamais l'Erade, car je n'étais en définitive, attaché à aucune citée, à aucun état, j'aimais l'Erade profondémment et je voulais la voir recouvrer sa gloire passée, mais ce fut à mon tour d'être passé par une salve de question et d'idée préconçues que la jeune femme s'étaient faites sur moi, c'était une théorie intéressante que j'écoutais avec attention et une certaine gène que je dissimulait par de petits sourires amusés. Mais sa main me refroidit véritablement, je détestais vraiment être touché, je ne voulais pas que mon mal puisse passer à travers quelqu'un à cause d'un stupide contact, ma main eut pour réflexe de contrer celle de la capitaine, même si elle avait d'elle même enlevé sa main, elle me fit un sourire mais je ne pus lui rendre, je ne pouvais accepter cela, non à cause d'un quelconque snobisme mais véritablement par peur de faire du mal à quelqu'un...


"Ne te méprend pas capitaine, je ne veux pas que ce contact est lieu parce que je te juge inférieur ou impure pour me toucher, c'est qu'il ne vaut mieux pas, dis toi que je suis comme ces superstitions de marins, sur les différentes choses à faire et à ne pas faire à bord d'un bateau, dis toi que je suis chacun de ces malheurs emplifié au centuple. (il y eu un léger silence) Mais trinquer avec toi, cela sera avec plaisir!"

Sur cette fin de phrase mon ton redevint plus entrainant et mon verre à nouveau plein claqua sur celui de la jeune femme avec élan, gouttant la mixture que m'avait servit le tenancier c'était bel et bien du lait couper avec un alcool, je lui hurlais alors...

"La prochaine fois, assure toi que je ne sois pas un fin connaisseur de tout les alcools dont l'Erade peut regorger avant d'un verser un dans mon lait!"


Après cette interlude qui dénotait totalement avec mon fin caractère que j'avais eu jusqu'à présent avec Viviana Caterina, je revint vers elle, mon regard plongeant dans le sien, je fis mine de réfléchir un instant et je lui dis...


"Ce que tu as fait sur les mers sont des choses justes, je ne peux les qualifier autrement, la Justice peut s'exprimer de différentes façons et tu es une de ses expressions, non je ne suis pas entrain de te parler des Dieux ou même du destin, je ne crois ni à l'un ni à l'autre, mais je sais ce qui est juste, je l'ai toujours su, et je sais que ceux qui ont jugés tes actes autrement avaient quelque chose à se reprocher eux même sinon ils ne t'auraient jamais jugés. Laisse moi te dire une chose Viviana Caterina, tu es certainement la seule pirate sur cette Terre qui vient de trouver de la valeur à mes yeux. Je suis un terrien, pour cela mes aventures sont différentes des tiennes, mais tous ces actes que tu me décris, et dont j'aimerai en savoir plus car j'aime les histoire sur la mer même si je n'aime pas aller sur un bateau et que je ne l'ai jamais fait, sont le symbole d'une seule chose, c'est que tu es quelqu'un qui aime la liberté..."

Ce mot résonna dans la taverne tout comme il résonna en moi, comme à chaque fois que je le prononçais, la liberté était mon cheval de bataille, c'est pour cela notamment que j'avais créé le mouvement phénix et que j'avais décider de m'élever contre tous ceux qui me mettraient des bâtons dans les roues, c'est pour cela que je voulais trancher la gorge de Thanos Anémonius, et c'est pour cela qu'à l'ennoncer de ce mot une flamme sembla briller dans mes yeux...

"Je ne sais pas si je suis comme tu me décris, mais effectivement je ne suis pas d'Otian, je suis citoyen de l'Erade voilà comment je me considère, comme n'ayant que pour seule frontière celle de ma terre et du monde où je suis né, mais je suis ce que tu peux appeler un aventurier terrestre. Torturé? tuas l'oeil, mais saura tu capable de deviner en quoi je le suis? J'accorde du crédit à chaque être qui me parle et ne me permet de le juger que lorsqu'il a refermé la bouche, je n'interrompt ni ne dénigre qui que se soit, j'ai même faillit accordé du crédit à mon pire ennemi il fut un temps, mais j'ai finalement décidé qu'il était stupide et dangereux pour ce monde et qu'il valait mieux le tuer, j'attends ce moment avec impatience. Tu vas certainement garder mon visage en tête à cause de la couleur de mes yeux; je ne suis pas quelqu'un de bien Viva, je suis juste un homme en quête de Justice et de Liberté"

Un léger sourire se fit sur mon visage, je n'étais pas un héros et bien que tout mes crimes du passé avait été fait au nom de la Justice, je ne me pardonnais pas le meurtre de mon second mentor, un meurtre que je ne m'étais toujours pas expliqué, en cela je n'étais pas un homme de bien et je devais me racheter auprès de lui, mais également auprès de l'Erade qui méritais de retrouver le calme des Rois de Jadis.
Trinquant une nouvelle fois je dis enfin...


"Je ne voulais pas t'offenser en te demandant ton passé, j'aime juste connaitre les gens avec qui je m'entretiens, Viva, il faut comprendre une chose sur moi avant de continuer cette conversation, c'est que parfois il peut arriver que mes réactions ne soient pas appropriées, mais c'est parce que je vois le monde d'une façon différente des autres, c'est tout..."
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 22:38

« T’en fais pas Belgarath, il va valoir plus de questions sur mon passé pour me faire réagir en mal. Si tu es trop doux comme pirate, tu y passes assez rapidement. C’est un monde impitoyable mais je suis contente de ce que j’ai réussi à faire. J’ai réussi à faire d’une bande de truands des hommes meilleurs. J’ai passé ma carrière de capitaine pirate à tenter de donner une vraie qualité de vie à ces gens là. Au final, ce que j’ai réussi à accomplir? Une seconde famille, rien de moins. Si je leur donne le signal, le jour où je déciderai de reprendre l’aventure sur la mer, ils répondront à mon appel. Si je décide de rester ici, mon legs perdurera par leur descendance. Jamais je ne pourrai changer le monde comme toi tu sembles pouvoir le faire, quand je faisais référence à ton aura, mais j’ai au moins essayé de le rendre un peu mieux. Une goutte d’eau dans l’océan tu me diras… Mais je le referais sans hésiter.

Elle n’osa trop revenir sur cette affaire de contact physique et de malédiction possible pour une raison simple : malgré une grande curiosité, Viviana savait garder les boîtes de Pandore fermées. Oui, elle aurait voulu comprendre davantage ce que voulait insinuer par là cet être à tout le moins spécial qui lui faisait face. Elle aurait bien voulu faire montre de compassion mais sans savoir de quoi il s’agissait exactement, elle n’aurait su le faire. Viviana n’était pas devin, elle ne possédait pas de pouvoir de divination et donc elle ne pouvait déduire ce qui avait causé à Belgarath ce curieux était apparemment contagieux dont il se disait victime… Viviana avait des bases en médecine encore que le terme « bases » soit fort vague mais rien de suffisant pour comprendre pleinement les afflictions conventionnelles et encore moins les afflictions magiques! Elle était simple alchimiste et freelancer après tout…

« Tu aimes les histoires de la mer dis-tu? Je pourrais te raconter des heures durant de quoi défaire une tonne de mythes sur les pirates, sur la mer et ceux qui la sillonne. Je pourrais t’exposer en long et en large les trésors et les merveilles que tu manques en restant sur terre. Je pourrais même te donner ton baptême de mer, nous n’irions pas loin, à quelques dizaines de mètres de la terre ferme tout au plus, pour que tu puisses profiter pleinement de l’ambiance de la mer… Je peux te le garantir, Belgarath, mieux vaut vivre cette expérience une fois dans sa vie avec quelqu’un en qui on a confiance que seul ou dans les mauvaises circonstances et… »

Se mordant la lèvre inférieure, Viviana se rendit vite compte de quelque chose : elle ne parlait pas à un ami mais à un étranger qu’elle apprenait à connaître. Dans cet ordre d’idée, la confiance était somme toute très relative, d’un niveau très cordial. Le fait donc de parler de confiance comme si elle était déjà acquise lui parut soudainement maladroit et grossier. Elle n’était plus avec son équipage, elle avait donc perpétuellement des inconnus en face d’elle. Elle adoptait encore cette même attitude pleine de vie qu’elle avait utilisée en des dizaines d’occasions pour recruter des nouveaux membres d’équipages, de nouveaux amis, de nouveaux frères et sœur de mer… Elle se trouvait ridicule à côté de ce homme qui semblait si sage, si avisé et ce malgré tout ce qu’il lui disait. Elle avait près de trente ans et elle se sentait simple adolescente à côté de lui, comme si ses expériences de vie étaient insignifiantes. Il parlait d’écoute et d’analyse, il semblait sous entendre une quête et parlait d’un ennemi mortel… On était lui de la sympathique Viviana qui se proposait d’aider les gens en escortant un marchand du point A au point B pour une somme ridicule ou qui donnait volontiers le peu de choses qu’elle avait pour profiter d’une bonne discussion et ajouter une nouvelle chanson, une nouvelle histoire, une nouvelle blague ou une nouvelle anecdote à son répertoire. Elle se sentait tellement simple et fade à côté de Belgarath, entouré de mystère… Pendant un bref instant, son expression se décomposa entièrement, laissant paraître un faciès triste mais il disparut plus vite qu’il n’était apparut. Viviana se sentait seule et seul son goût d’aventure et de liberté venait compenser cette solitude. Elle avait le mal de terre, le mal du navire, elle voulait retourner à ses racines… Mais en même temps, le monde terrestre était terriblement vaste et avait toujours besoin de gens volontaires pour aider à accomplir telle ou telle tâche… Elle ne serait jamais rien d’autre que Viviana Caterina Renzo… Et elle se demandait parfois si avoir renié sa famille biologique et les titres allant avec avait été une bonne idée. Que pouvait réellement offrir Viviana au monde sinon sa propre personne? Ce n’était pas grand-chose, c’était excessivement peu même…

« Enfin bon, c’est comme l’alcool, mieux vaut le faire en environnement contrôlé quand tu te saoules pour la première fois. On en a initié des petits nouveaux dans l’équipage, dans diverses tavernes d’Orient et d’ailleurs… On en a célébré des occasions et des événements dans ces mêmes tavernes : le premier tué du petit dernier, les cinq ans d’un membre dans l’équipage, l’anniversaire de notre vigie, des tas de petits trucs insignifiants mais qui pour certain font leur sens. Mon premier capitaine m’a toujours dit que ce sont ces petites choses qui font les plus grands bonheurs dans une vie…

Son verre vide à nouveau, plus vite qu’elle ne l’aurait voulu d’ailleurs, elle en commanda un troisième. Elle savait qu’elle pouvait en boire encore plusieurs avant de commencer à jouer avec le feu donc… Autant en profiter. Elle allait reprendre la parole quand une voix autoritaire se fit entendre derrière elle. Se retournant, elle se raidit, reconnaissant un garde de la ville. L’écoutant sagement, son masque calme et posé devint un masque de fureur : elle était accusée d’agression caractérisée sur des citoyens d’Otian. N’étant pas citoyenne du royaume, elle devait choisir entre l’expulsion pour une durée déterminée, une amende plus que salée ou un séjour en prison ridiculement absurde. S’insurgeant contre la chose, le vigile lui fit savoir qu’il restait le règlement à l’amiable entre elle et ces messieurs et lui bien évidemment, au poste de garde du port… Et Viviana avait eu à faire à trop de gardes vendus à leurs amis, à l’argent ou carrément corrompus pour savoir que l’option la plus simple impliquerait de perdre son titre de vierge de feu aux mains de ce factionnaire plus que partial et ses six camarades marins aussi avides d’alcool que de luxure… Et la chose était hors de question. Elle argumenta, évidemment, le ton montant. Au final, le garde la mit aux arrêts, chose que refusa catégoriquement la freelancer. Ce dernier la menaça de son arme auquel cas Viviana tira la sienne, préférant encore se ramasser avec la justice d’Otian au complet sur le dos que de se laisser bêtement dominer par un corrompu. Un silence de mort tomba dans la pièce… Chacun apparemment attendant une réaction précise. Viviana brisa le silence, s’adressant à Belgarath. Elle n’allait pas en faire un complice malgré lui…

« J’aurais peut-être dû te le dire : moi aussi je suis maudite. Je tombe toujours sur les pourris et les corrompus… » [À l’attention du garde] « Si tu veux m’avoir, chien, laisse d’abord partir cet homme qui n’a rien à voir dans cette affaire et ensuite je te ferai goûter à la lame de mon sabre. Le jour où je perdrai mon titre de vierge de feu c’est parce que j’en aurai décidé, pas à cause d’une combine aussi ridicule! »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeDim 17 Jan - 23:36

J'écoutais avec attention le récit qu'elle me faisait de sa vie, j'écoutais comment elle avait fait d'un bateau pirate, un navire et l'espoir et de la Justice, elle ne semblait pas réellement se rendre compte de ce qu'elle avait accomplie, peut être n'était ce rien pour elle, mais j'en doutais je pensais plus qu'elle était du genre modeste, chose étrange pour une pirate, mais pas impossible car finalement elle n'avait de pirate que le nom et le titre mais un véritable coeur de le Justice...

"Une goutte d'eau? Pourquoi être si modeste, l'oeuvre que tu as créée avec ton navire et ton équipage est certainement bien plus belle que de nombreuses décisions qui se prennent chaque jour dans des châteaux dont les souverains. Tu emportes avec toi et cette famille bien plus de richesse chaque jour que les coffres des Rois ne peuvent remplir. Non ce n'est pas une goutte d'eau, bien au contraire"

J'avais usé d'une voix douce, peut être un peu sage, mais quoiqu'il en soit mes mots étaient sincères et véritablement pensées, j'étais assez heureux qu'elle ne me pose pas d'avantage de questions sur le touché, à vrai dire, j'ignorais si mon pouvoir la toucherai, mais dans le doute je préférais m'abstenir, elle était loin d'être quelqu'un de mauvais et il était dure de ne pas la croire véritablement sincère; je savais que le peuple de la mer était doué pour raconter des histoire, mais j'étais également très doué pour déjouer les mensonges et les vérités, mais j'aimais toujours entendre parler des histoires de pirates et d'animaux mythique et je resterai bien plusieurs heures dans ce vieil endroit à l'écouter me raconter ses combats légèrement exagéré et ces monstres parfois inventés de toutes pièces, mais j'aimais cela, ça me permettait de m'évader et de m'offrir un nouvel univers, bien au delà de celui dans lequel j'étais, celui des cours, celui de la traitrise et du mensonge pour arriver à des fins immondes et souvent immorales; si seulement je n'avais pas besoin de mes titres, alors voilà bien longtemps que j'aurais quitté la cours d'Airian, mais voilà j'en avais besoin et Sévéria le savait, je ne pouvais m'affranchir de ce royaume; je voyais déjà les trésors et les merveilles dont elle me parlait et je m'imaginais sur ce bateau dotn elle me parlait, à quelques dizaines de mètres des côtes, suffisamment près pour voir la terre, mais suffisamment loin pour contempler la mer.
Elle coupa alors brutalement sa phrase, il est vrai qu'elle avait employé le terme de confiance, si elle avait continué je n'aurais pas relevé, mais là j'étais bien obligé de m'apeusentir dessus, voilà quelques bonnes dizaines de minutes que nous parlions, et pourtant il est vrai que cette capitaine inspirait confiance et qu'il était aisé d'employer ce mot avec elle, mais qu'elle l'emploi envers moi, voilà quelque chose de nouveau, je ne dis rien mais voyant son expression changer comme l'éclair et redevenir comme avant je me demandais ce qui pouvait lui traverser l'esprit, je n'avais pas le don de lire dans les pensées, loin de là, mais je savais reconnaitre la tristesse, elle était si fier de me raconter ces petites choses qui embélissaient sa vie, si fier de me parler de cet équipage qu'elle considérait comme sa famille, si fier de pouvoir, même la nostalgie de son point d'attache, comment pouvais je en avoir moi qui n'avais aucune racine, non, c'est moi qui devrait être triste de ne pas avoir la vie de Viva, cependant je restais toujorus froid, toujours distant, car ma vie n'était faite que des plus dur malheur et des plus infames complot, c'était pour cela que j'aimais entendre les gens comme Viva, leur vie était tellement plus normal que la mienne.
Elle me raconta ensuite tout ces événements sur son bateau, lorsqu'elle me parla de fêter le premier meutre du plus jeune cela me paru quelque peu déconcertant, mais finalement je fini par arborer un véritable sourire, lui répondant alors clairement...


"Il est agréable de vous entendre parler Viva, et bien que je ne sois pas encore prêt à prendre la mer, si un jour j'y étais obligé alors c'est vous que je ferai nommer capitaine de navire. D'ailleurs j'ai moi même un bateau, je l'ai acheté il y a près de 3 ou 4 ans maintenant, il paraissait que cela faisait mieux d'avoir un bateau quand on ... enfin qu'il peut servir, à l'occasion, je n'y ai jamais mis les pieds ho bien sur je l'ai vu, il est dans ce port, mais je paye un équipage pour l'entretenir pendant tout ce temps, ils m'arnaquent assurément en me demandant un prix exorbitant, mais leur travail est bon alors je les laisse croire que je ne vois rien, question de principe à ce que j'ai compris chez les marins"

C'était vrai, j'avais belle et bien un bateau, bien entendu pas aussi sensationnel que celui d'Achandile d'Orient, mais c'est un très grand trois mâts aux somptueuses voiles blanches arborant l'emblème de l'immortel phénix, si mes souvenirs était bons ils possédait tout un attirail de guerres, une baliste, une à la proue et une à la poupe, et la possiblité de transporter homems et marchandises pour se rendre jusqu'en Orient, je n'avais absolument plus ses dimensions en tête, mais bon peut être l'avait elle croisé en se promenant sur le port, je l'avais apperçu également mais je ne m'en étais pas approché... Je n'avais aps voulu dire à Viva que j'étais un noble, cela n'aurait rien changé et elle l'avait surement deviné, mais pourquoi étaler des titre alors que nous étions dans une conversation aussi saine.

Cependant la jeune femme se raidit à l'apparition d'un des gardes de la ville, je ne l'avais jamais vu, j'avais rabattu ma capuche sur ma tête afin de ne pas que l'on me reconnaisse pour le moment, elle était accusé d'agression, l'un des ivrogne avait dut s'enfuir durant notre conversation, ou peut être cela était plus ancien, je ne le savais pas et je ne voulais pas le savoir, j'avais plusieurs fois eu à faire à la Justice, en tant que membre de tribunal, mais jamais je n'avais entendu pareil sottise et pareil sanctions, certes telles étaient les Lois, mais lrosqu'elles étaient appliquées à l'extrême et par un fonctionnaire trop zélé, voilà ce que cela donnait, une injustice, mais lorsque j'entendis la dernière option, cela me répugna carrèment, me retenant de me lever, je bus une dernière gorgée de lait asaisonnée d'alcool et fit un geste au tenancier pour finalement le remercier de cette boisson revigorante dont j'allais semble t il avoir besoin pour la suite des événements, je la laissait ce défendre, un bon plaidoyer mais elle même devait savoir que face à ce genre d'imbécile, cela n'était rien.
L'un et l'autre tirèrent leurs armes, la situation devenait tendu, un silence de mort régnait, je n'avais pas bouger, regardant le fond de mon goblet désormais vide ce fut la voix de Viva qui rompit le silence en premeir pour s'adresser à moi et ensuite au garde.


C'était à mon tour de réagir, ce que je fis, me levant alors de ma chaise alors que la situation était tendu je dis d'une voix forte et autoritaire...

"Viva, baissez votre arme maintenant. Vous avez réglez seule la situation tout à l'heure, c'est désormais à moi d'agir, votre malédiction, en plus de s'orienter vers les pourris et les corrompus semble s'étendre jusqu'aux imbéciles semble t il, il n'en vaut pas la peine, baissez votre arme!"

Me mettant alors en plein la ligne de mire de la capitaine, le garde lui aussi pointait désormais son arme sur moi...

"Garde, vous allez également abaisser votre arme car cette affaire est close, j'ai vu ce qui s'est passé et je pense que ma parole suffira à défendre cette demoiselle
(retirant ma capuche alors mes yeux bicolore semblaient transpercer le garde et les ivrognes) Je me nomme Belgarath Erigan, conseiller du royaume d'Airian, noble de la haute cours de ce royaume, ami du Prince d'Orient, je suis également fondateur du mouvement Phénix, mais avant tout, Sorcier de la race des Mages au Service de la Justice sur ordre de l'avant dernier Roi d'Airian (je lui montrait alors mon sceau à mon annulaire droit), mais je suis ici en tant qu'ami du royaume d'Otian, invité aux funérailles de votre Prince Azure d'Otian qui, je le crois, n'aurait pas voulu se voir comettre une telle injustice au sein de son royaume si peu de temps après sa mort, aussi garde je vous sommes de repartir car l'incident est clos et mon témoignage suffira devant n'importe quelle cours à faire innocenter la capitaine de mon navire et si vous persistez dans votre bétise alors je serai contraint d'exécuter un acte pour préserver al Justice de ce monde et la Liberté d'une innocente, ma lame vous fera plier..."

Attrapant délicatement mon épée en dans son fourreau, elle sembla chanter comme l'esprit des elfes avant de diffuser un douce lumière, comme si elle était enchanté, mieux valait il pour eux qu'ils renoncent, mais cela j'en doutais quelque peu, leur stupidité les ferai s'attaquer à moi et mes titres, qui la plupart du temps suffisait à rabattre le caquet de bon nombre d'imbéciles, mais cela suffirait il, il était juste dommage que Viva les apprennent ainsi.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeLun 18 Jan - 5:41

La soupe commençait à être trop chaude, bien trop chaude aux yeux de Viviana et apparemment, elle n’était pas la seule à penser que cela allait mal finir. À ce juste titre, tous ceux qui n’étaient ni le garde ni les six ivrognes effectuèrent un repli stratégique vers la sortie de l’établissement, laissant deux protagonistes face à sept antagonistes. Le patron de lui-même, escroc à ses heures et radin par nature, décida que sa vie avait plus de valeur que sa bourse et pour être sûr de ne pas avoir à choisir un camp dans le possible affrontement prochain, il préféra s’enfermer dans la cave de son propre établissement et attendre que les choses se calme… Sans oublier d’emporter la caisse avec lui, il allait de soi. C’était un homme avec un minimum de jugeote quand même… Ce qui n’était pas le cas de la brochette d’imbécile faisant face à Viviana et son compagnon d’infortune. Et quel compagnon d’infortune! Avec autant de titres, ce type là devait faire en cinq minutes ce que Viviana faisait en un an de travail acharné, c’en était tout bonnement renversant! Si elle s’était sentie comme une adolescente précédemment, là elle se sentait carrément comme un vulgaire insecte. Elle avait beau être d’origine noble, elle était comme une bonne bière à côté d’un vin de qualité : il n’y avait aucune commune mesure. Pire encore, par sa faute ce haut personnage risquait des ennuis… De mieux en mieux. Il fallait impérativement empêcher la catastrophe… Elle avait peu d’options à portée de main qui pouvaient éviter un affrontement armé aussi décida t’elle de jouer la carte la plus sûre pour sauver la situation.

« Mon seigneur, je vous en prie, reconsidérez votre décision, je ne suis qu’une simple roturière. Vous saurez sans mal vous trouver un autre capitaine pour votre bateau. Si la justice locale exige mon ban de ce territoire, je partirai, nul besoin de tenter quelque chose qui pourrait jouer en votre défaveur. Je vous en supplie, ne faites pas quelque chose d’inconsidéré! Cela n’en vaut pas la peine… »

Viviana avait menti, en fait, ou plutôt altéré un tant soit peu la réalité. Étant née noble, elle n’était donc pas une roturière et n’importe qui avait un minimum de connaissance de la noblesse d’Orient saurait que les Renzo étaient une famille fort influente bien que non apparentée à la famille royale. L’affirmation devenait vraie si on considérait que Viviana avait renié sa famille… Mais tant qu’un document officiel ne la déclarait pas paria de la famille, elle restait noble et c’était une chose qu’elle ne pouvait changer. Dans sa tête à elle, il fallait sacrifier le pion (elle) pour le roi (Belgarath) et faire le nécessaire pour arriver à cette fin précise. Se constituer prisonnière, prendre de court le factionnaire et jouer le jeu lui semblait être une excellente idée… Rengainant par conséquent son arme et s’avançant vers le garde, celui-ci fit de même pour ce qui était de ranger son arme… ou tout du moins le crut-elle avant de se prendre la garde de l’arme du vigile corrompu en plein visage, la faisant basculer vers l’arrière et donc heurter le sol en définitive. Les six ivrognes, maintenant armés de lourds gourdins, s’avancèrent, menaçants, pour se charger du noble et Viviana trouva au moins une chose positive à leur actuelle situation : eussent-ils fait face à des marins militaires, c’est à des épées qu’ils auraient eu à faire… Par conséquent, l’issue du combat aurait peut-être été différente. Oh certes, le combat à proprement parlé n’avait pas encore commencé… Mais ce n’était plus qu’une question de secondes. Six contre Belgarath et un garde en armes et en armure contre Viviana… N’eut-il été de leur incroyable stupidité, Viviana aurait presque pu prendre pitié de ces pauvres types qui allaient s’en prendre plein la gueule. Se relevant sans s’aider de la table ou de quoi que ce soit, elle essuya le sang qui lui coulait du nez du revers de son gant avant de jeter un regard si haineux au garde que celui-ci recula. Le calme régna pendant quelques secondes encore… Puis le combat s’engagea.

Ne se donnant même pas la peine de sortir son sabre à nouveau, Viviana chargea le garde, lui rentrant dedans avec suffisamment de force pour lui couper le souffle, lui faire échapper son arme et le plaquer au sol. Elle entreprit ensuite de lui mettre une série de coups de poing en pleine figure, de quoi se venger avec les intérêts de ce coup porté en traître. Déjà qu’à la base Viviana avait un sacré punch, c’était encore plus flagrant sous l’adrénaline… Et quand en plus elle était en colère, comme dans l’instant, c’était pire encore. Tout ce qu’elle voulait c’était pulvériser ce type qui l’avait fait voir rouge. Viviana était une femme de principe, une femme d’honneur et elle avait en sainte horreur les coups en traitre. Un observateur extérieur aurait pu facilement passer le commentaire que c’était une piètre excuse pour tuer un homme à poings nus… Mais il y avait plus que le coup en traitre. Des années durant, Viviana avait dû s’imposer dans un monde majoritairement masculin, conquérant son indépendance parfois dans le sang malgré toute sa bonne volonté. Pendant longtemps elle avait eu une famille, des amis, pour lui changer les idées et la supporter. Depuis un an, elle n’avait plus personne si ce n’était qu’elle-même… Et là c’était simplement la goutte qui avait fait déborder un vase rempli par des dizaines de choses imputables à un changement d’environnement trop brusque et à une perte totale de repères. La taverne n’existait plus, les six truands avaient été oubliés et Belgarath était un souvenir en sa mémoire. Tout ce qu’elle savait c’était qu’elle butterait ce type et qu’elle ne s’arrêterait pas de taper tant qu’il ne serait pas mort.

Rage, rage, rage, frape, frappe, frappe… Comme les battements d’un tambour, Viviana se laissa complètement emporter par le sentiment du moment, un sentiment très noir, sombre, qui ne lui ressemblait pas. L’évacuation bien que brutale d’un poison trop longtemps contenu qui avait dû lui faire souffrir le martyr. Elle crut entendre pendant un temps des paroles, entre deux coups mais elle se dit que son imagination lui jouait des tours. Ce ne fut que lorsque Belgarath cria pratiquement son nom qu’elle sortit de cette espèce de transe qui n’était pas une transe et qu’elle reprit contact avec le monde et prit conscience de ce qu’elle venait de faire. Elle resta figée pendant un long moment, ne sachant quoi dire ou faire… Une part d’elle voulait éclater en sanglots hystériques, L’autre se porter aux côtés de Belgarath qui était peut-être blessé et une autre encore voulait la faire partir en courant, loin, très loin de cette taverne… Ce ne fut qu’au bout d’un moment additionnel qu’elle s’aperçu qu’elle avait mal et qu’elle avait des bleus qu’elle n’avait pas avant. Elle n’allait pas tarder à apprendre que deux des truands avaient abandonné leur combat contre le noble pour se porter au secours du garde et qu’elle s’était prit plusieurs coups de gourdin sans même, apparemment, s’en rendre compte… La douleur, cependant, n’était pas seulement physique, elle était aussi psychologique… Viviana regrettait son geste et elle ne savait trop quoi dire pour s’expliquer, pour expliquer ce qui s’était en fait passé… Ce fut donc de façon fort maladroite qu’elle reprit la parole, les mots se bousculant pour sortir et former un tout à peu près cohérent… Mais compréhensible à tout le moins, c’était déjà cela.


« Je… Je suis désolée, je ne sais pas ce qu’y m’a prit… »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeLun 18 Jan - 7:57

Que je regrettais amèrement que Viviana eut appris mes titres de la sorte, j'espérais que nous puissions discuter encore longtemps de tout et de rien, de galère, de navire, de famille (bien que ce concept m'était totalement étranger), de monstres et de pirates, sans qu'il y ait entre elle et moi un quelconque jugement de valeur sur des titre ronflant et ampoulés qui ne servaient véritablement qu'à impressionner les badauds, même si les miens étaient particulièrement long et particulièrement pratique dans ce genre de situation et qu'ils reflétaient une certaine fierté de ma part c'était stupide que les gens ne marchent que comme ça, bien entendu ils y en avaient avec des titres supérieurs aux miens, mais il y en avait également beaucoup d'inférieur, surtout le sceau que je portais me venant de l'avant dernier roi d'Airian, personne d'autre ne pouvait le posséder et il faisait de moi un ami personnel de ce grand Roi aujourd'hui disparu à mon grand regret.
Bref tout cela pour dire que la jeune Viva n'aurait pas dut avoir à se prendre ainsi mes titres en plein visage sans avoir rien demandé à personne, d'ailleurs cela se ressentit, autant dans l'hésitation du garde que dans les paroles de la capitaine.


"Vivianna, il y a peut encore vous me tutoyez et je vous ai dit que je ne prendrai la mer avec aucun autre capitaine je n'ai qu'une parole. En étant invité aux funérailles d'Azure d'Otian de manière officiel avec la délégation d'Airian je suis considéré jusqu'à mon départ comme citoyen d'Otian, aussi de part ce fait ceux qui m'accompagne également. Même les rotutière ont droit à la Justice"

De l'Orient je ne connaissais que le Prince, cela était suffisant me diriez vous pour quelqu'un de la terre d'Erade, oui et j'étais bien d'accord avec cela, je ne connaissais donc en rien la noblesse et toutes les affaires politiques du continent Oriental, j'avais déjà bien assez à faire ce continent qui était le miens alors ce n'était pas pour me mêler des affres gouvernementales des autres continents. Cependant j'étais sceptique quand à Vivianna, la plupart des femmes de ce genre d'établissement aurait pris mon geste pour un racollage totalement actif, mais elle non, préférant le terme de gentleman et sa façon de naviguer sur les mer tel un robin des bois des flots était interessante, mais je n'avais rien de concret, rien de formel.
Je ne désirais en rien qu'elle se constitue prisonnière, bien que je l'aurais très vite sortie de prison à ce que j'avais compris elle était encore vierge et elle tenait plus que tout à ce titre, plus qu'à aucun autre en tout cas, et tout le monde savait ce qui se passait dans les prison lorsqu'une femme y était enfermé ce n'était pas pour être traité comme une reine mais bien comme la pire des trainée, pourquoi les hommes avaient ils un comportement si animal, si bestial envers la gente féminine, ces pourceaux ne comprenaient décidément rien à la valeur des femmes, pas leur valeur marchande, mais bel et bien leur valeur sentimentales, les femmes étaient pour moi les véritables muses de ce continent, chacune pouvant raconter une histoire passionante de la pire des catins à la plus grande des reines et j'en avais entendu des histoires de femme, la plupart du temps sur l'oreiller je vous l'accorde mais qu'importe, cela permettait de rêver après l'amour...

Le garde cependant commença à ranger son arme, il semblait être plus sain d'esprit que je ne le croyais, enfin... semblait, car d'un coup franc et sec sans que je puisse parer quoique se soit il enfonça sa garde dans le visage de Viva mettant un terme définitif aux négociations, imbécile de gardillion, croyait il réellement qu'un noble comme moi ne savait pas se battre, s'il fallait en arriver là alors c'était son choix, pas le notre qui avions tout fait pour que n'ait pas lieu ce qui allait suivre. En effet les ivrognes s'étaient armés de gourdin, un combat qui semblait s'avérer facile quand bien même le garde aurait été armé, rangeant mon épée au fourreau je tendis ma main vers l'autre bout de la pièce et mon baton vint se loger au creux de celle ci, ma jeune acolyte se releva aussi sec dans un élan spontané, mais je ne connaissais que trop ce genre d'impulsion en ayant eu par le passé moi même. Ce fut le calme avant la tempête... et quelle tempête!
Viva mit aussitôt le garde à terre alors que les 6 soulards s'intéressaient plus à moi ne me permettant pas d'arrêter Viva dans ce que j'avais pressentis être un élan de folie meurtrière, le club des 6, comme nous le nommeront se mirent à me regarder e manière haineuse, mais je ne pus réprimer une certaine phrase...


"Dites moi messieurs, la prochaine fois que vous voudrez attaquer quelqu'un dans un bar ayant au moins l'amabilité de ne pas puer comme de vieilles merdes que l'on aurait laisser pourir au soleil, très sérieusement je sais pas lequel d'entre vous est le plus odorant, mais après ça j'aurais besoin d'un bon bain!"


Ayant suffisamment attirer leur attention pour qu'ils ne s'en prennent qu'à moi, deux commencèrent à se jeter violemment sur moi, le première reçu le pommeau de bon bâton en plein estomac et l'autre, alors que son ami était à terre avec un pommeau contre l'estomac, il eut droit à un magistral coup de pied circulaire, qui, outre le fait de rendre sa machoire à l'état de compote, lui fit faire deux tours sur lui même avant de s'écraser sur l'une des tables. Trois autre seurent alors le courage de m'aborder, le premier qui tenta de me mettre un coup frappa dans le vide, ayant disparu dans ma propre ombre j'étais invisible pour eux et ce n'est que lorsqu'il marcha sur cette derrière que j'en revint, me remastérialisant pour le soulever du sol et lui encastrer la tête dans le plafond de l'établissement, prenant bien garde qu'il reste solidement planté là haut, ce sivrognes ont souvent la tête dure.
Alors que ses deux compagnons décidaient de m'attaquer ensemble et de me maintenir les deux bras, les deux autres entreprirent de refaire mon visage à leur façon, une chirurgie assez méticuleuse je dois bien le reconnaitre à base de coups de poing qui eurent pour effet de me faire exploser mon arcane sourcillière droite et de former d'autre contusions sur le reste de mon corps, il n'en fallait pas moins pour me mettre en rage, mes yeux perdant leur humain, devenant simplement deux globes de deux couleurs différentes, les deux entrain de me frapper reculèrent pour aller vers Viva, pendant que dans mes mains, j'enmagasinais suffisamment de chaleur pour faire lacher les deux autres de leur étreinte, celui que j'avais écraser avec mon baton se relevait, avec mon bien en main, grave erreur, lorsque je me retourna vers lui la baton prit feu et carbonisa litteralement ses mains qui n'étaient plus que cendre, tirant alors mon épée, cette dernière se planta dans le cœur d'un de mes adversaire, n'en laissant plus qu'un face à moi, ce dernier ivrogne dans un geste qui tenait plus à la chance qu'au talent, réussit à percuter mon flan droit de son gourdin, riant alors bêtement, il ne se rendit même pas compte que le froid de la lame venait de se glisser entre ses côtes pour appeler à lui la mort.
Malgré le fait que je perdais du sang je me dirigeais vers les deux qui s'occupait de Viva, cette dernière toujours entrain de réciter le doux requiem de ses poings au garde, j'attrpais par le col ces deux assaillants, les faisant presque voler à travers la pièce, les deux hommes n'écoutaient que leur alcool pour lancer un dernier assaut, le premier eut comme promotion de passer au grade de mort par l'épée et le second fut littéralement transpercé par l'une de mes mains que j'avais entourée de flamme, ce dernier tombant au sol, mes yeux redevinrent normaux et je criais alors le nom de Viva pour qu'elle arrête immédiatement.
Je prenais en considération le carnage autour de nous, mais plus encore, la victime de Viva, tout corrompus qu'il était il restait un garde de la citée et sa mort n'était pas permise, bien que la Justice naturelle, elle réclamait son exécution, comme celle des 6 autres hommes, je saignais beaucoup au visage, l'essuyant d'un revers de ma manche je sentis que Viva était en proie au doute et plus encore, aux remords, je ne dis rien, ôtant simplement mes gants je touchais le garde, il était bel et bien mort, je tendis ma main alors pleine de sang vers Viva...

"Donnez moi votre main, n'ayez crainte, ça va aller, il méritait ce qu'il a reçu, mais ceux d'Otian ne le considèrent pas ainsi, donnez moi votre main"

Mon ton était doux et à la fois autoritaire, la main de la jeune femme touchant la mienne mon autre main vint se palcer sur le cadavre du garde et je fis appel à toute ma spécialité de sorcier, aspirant l'âme du garde lui même elle passa à travers moi, soignant mes blessures mes plus profondes et termina en Viva, lui soignant les contusion dut aux gourdins, mais aussi ses poings qui avaient frappés ce garde en armure.

"Ne bougez pas"
dis je en me relevant doucement, allant jusqu'à mon sac de voyage, prenant un carnet dans ce dernier, je fis exploser à l'aide d'une bombe de flamme la porte pour que l'homme qui y était caché en sorte, l'attrapant par le col alors qu'il découvrait le massacre et la jeune femme au milieu je le secouais un peu pour qu'il reprenne ses esprits...

"Regarde moi, regarde moi bien, je suis pire qu'un démon, aussi, si tu tiens à la vie, tu vas me donner ton nom, ainsi que celui des gens qui étaient ici avant que tout cela ne commence, me suis je bien fait comprendre?"

L'homme me regardant effrayé me donna son nom ainsi que celui de tous les autres, un vrai moulin à parole quand il voulait, bref cela allait de paire avec ce que je pensais de lui, me suppliant de ne pas le tuer je le chais lourdement par terre, sortant un simple carnet de mon sac, chacun des badauds de l'endroit étant bien sur resté derrière les fenêtres pour voir l'endroit c'était presque trop facile, j'écrivais alors dans mon carnet, résumant une situation qui avait put se produire en chantant une incantation mystique d'une voix caverneuse, mon aura de sorcier prit entièrement celle du magicien et chacun des homme furent touché par la malédiction que je venais de leur lancer, une malédiction de l'oubli, chacun allait dire avoir vu le garde entrer et les 6 ivrognes se jeter sur lui, il passerait pour un héros à titre posthume et mon nom serait oublié de l'endroit. Prenant soin de faire disparaitre nos verres de l'endroit où ils étaient sur la table, je pris chacune de mes affaires, certaines blessures ruisselant encore de sang sur mon corps je n'avais pas le temps de me soigner, remettant mes gants, je fis signe à Viva de venir, il n'était pas vraiment de bon temps de trainer plus longtemps dans cet endroit, la jeune femme devait être être déboussolé, mais elle aurait tout le loisir de l'être là où je l'emmenais.

Nous fîmes au bout de quelques minutes, face à un immense bateau, trois mâts gigantesque qui avait même eut du mal à s'amarrer dans le port, quoiqu'il en soit, les hommes furent plus que surpris de me voir monter à bord, les congédiant de manière permanente, c'était la première fois que je montais sur le pont d'un navire, même à quais et je n'aimais pas réellement cette sensation, mais bon, pour le moment je restais et calme et je dis, à demi souffle, mon muscle cardiaque ayant décidé de faire des siennes...


"Reposez vous là autant que vous le souhaitez Viva et restez autant que vous le désirez, considérez mon bien comme votre, mais avant tout calmez vous et dites moi ce que vous avez vu quand vous lui avez sauté dessus?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeMar 19 Jan - 4:09

Entre le moment où elle revint à elle, confuse et désorientée, et son arrivée sur le bateau du sieur Belgarath, Viviana ne se souvenait pas de grand-chose si ce n’était d’avir tendu sa main quand le magicien sorcier le lui avait demandé, son cerveau voulant protester brièvement contre un contact physique déconseillé par ce même homme mais qui plia, vite convaincu par les dires de Belgarath. Il devait savoir ce qu’il faisait après tout… Elle ne se sentait pas très bien, c’était comme si elle venait de se vider l’estomac, ce qui oui soulageait le corps mais laissait toujours une sensation désagréable. Si quand elle était en plein combat, le monde semblait ralentir autour d’elle, là c’était le contraire : elle avait l’impression de ralentir tandis que le monde allait en s’accélérant. Elle ne reprit totalement conscience de tout qu’une fois sur le navire de Belgarath, la mer sous ses pieds la ramenant à elle, douce impression de sécurité trop longtemps perdue par la terre… Juste à temps pour l’entendre parler.

Lui dire ce qu’elle avait vu… Il ne saurait le mettre en mots de façon parfaitement cohérente. Elle ne savait même pas comment accepter la chose en soit. Ce n’était pas son style ni son genre, c’était bien la première fois… Elle se savait parfois plutôt brute dans son style de combat corps à corps, ayant apprit de pirates et non d’un maître en la matière… Mais ces sentiments, ces émotions… Cela ne faisait pas partie de ce qu’elle était. Plus d’une fois, elle avait entendu une petite voix lui dire de cesser de toujours suivre un chemin à peu près droit et de laisser sortir tout le mauvais qu’il y avait en elle et toujours Viviana avait refusé. Elle devait vivre avec ses problèmes, s’en nourrir et en sortir plus forte. Pourtant… Sur cet événement précis, la voix l’avait emportée sur tout le reste et Viviana avait cédé à ses insidieuses paroles…


« Ce que j’ai vu… Ce que j’ai vu… Un grand voile rouge devenant noir. Des fragments d’événements passés, de chose une j’ai toujours gardé au fond de moi. J’ai ressentis des sentiments que je me suis toujours efforcé de combattre au mieux : colère, haine, solitude, peine, la douleur, que j’associe à un sentiment, quand on souffre… J’ai vu ou plutôt revu le visage d’êtres chers tombés au combat, de rivaux désormais en enfer et de pans entier de ma vie que je croyais avoir enterré sous une couche épaisse de souvenirs plus heureux. Je n’étais plus face à ce garde, j’étais face à… Face à… Je ne saurais même pas le dire! C’était comme si toute la haine que je pouvais ressentir avait prit forme physique, me forçant à agir! Je ne sais pas ce qui s’est passé et je ne me l’explique pas mais alors là pas du tout… Je ne sais quoi penser…

Il était évident que quelque chose quelque part devait pouvoir expliquer et donner du sens à toute l’affaire. Cependant, ce quelque chose était hors de la portée de la freelancer qui avait l’irrépressible sensation d’être souillée, d’être sale quelque part et elle n’avait qu’une envie : se jeter à l’eau pour faire partir la saleté. Bon, il était vrai que Viviana n’était pas nécessairement le genre de personne à se mettre parfums et shampoings odorants, préférant se laver pour se laver et non pas pour sentir les fleurs ou elle ne savait quoi mais cette sensation de saleté était insupportable. Mue par un réflexe plus que par une action constante, elle tenta d’enlever au fond une partie de ce qu’elle ressentait sans être mais ce ne fut pas d’une grande utilité, au final. La sensation refusait de partir et cela ne faisait qu’ajouter à la nervosité de Viviana.

« Je ne me sens pas très bien, j’ai l’impression d’être recouverte de saletés… Et je sais qu’elle n’est pas physiquement présente sur moi. Mais je ressens quand même cela. C’est excessivement désagréable… Et je ne sais pas comment faire disparaître cette sensation. Ce que je sais par contre c’est que c’est dérangeant… Non… Je ne me sens vraiment pas bien. Mieux depuis que je suis sur le bateau mais j’ai l’impression de me retaper les mêmes symptômes que j’avais eu lorsque que j’avais été empoisonnée lors d’un combat contre un capitaine rival… Tout un combat. Ce fut fini en moins d’une minute… Mais chaque seconde aurait bien pu être une journée. Je me suis rarement autant donné dans un si court laps de temps… Ce type là s’est battu comme un vrai démon et il semblait bénéficier des mêmes avantages que moi. En plein combat, j’ai toujours l’impression que le temps se dilate autour de moi, me donnant la fraction de seconde pour porter un coup décisif, esquiver un coup mortel ou contre-attaquer sans offrir à mon adversaire une chance de riposter… Je… Reviens dans quelques instants, je ne vais pas bien loin, d’accord? Je ferai vite, c’est promit. »

Disparaissant dans la cale du navire, on put bientôt entendre un plouf très audible. Après avoir posé dans une pile bien ordonnée ses vêtements et ses possessions, la jeune freelancer avait décidé d’aller faire trempette, histoire de retrouver cette relative sécurité qu’elle éprouvait en quittant le plancher des vaches pour le terrain de chasse des requins. Pour être franc et honnête, il n’y avait pas des requins dans tous les recoins de la mer ni en tout les endroits où il y avait de l’eau (il fallait qu’elle soit à tout le moins salée) et toutes les étendues d’eau ne regorgeaient pas de créatures mortelles ou de dangers sans nom. En fait, à bien des égards, la mort venait plus vite en mer que sur terre. La plupart des vrais dangers présents dans l’élément liquide vous avait tué avant même que vous ne puissiez réagir… Mais ce n’était pas là le point.

Viviana se retrouva à patauger plus longtemps que prévu car ce fut les bruits de pas de Belgarath qui avait dû trouver d’où elle avait sauté à l’eau soit par l’ouverture par laquelle passait l’ancre (elle avait déjà utilisé ce genre d’ouverture pour un raid particulièrement audacieux une fois durant sa carrière, détruisant le navire amiral d’un petit groupe de pirates) qui lui firent reprendre conscience du temps qui s’écoulait. Que le noble qui apparemment n’aimait pas l’eau soit descendu dans la cale d’un navire dénotait qu’il n’avait pas froid aux yeux : c’était d’ordinaire une expérience assez… Particulière pour celui qui y allait pour une première fois. Remontant agilement et souplement le long de la chaine qui maintenait l’ancre par le fond, elle réintégra la cale du navire et se rhabilla en vitesse juste avant que Belgarath n’arrive et la découvre sans tenue. Sels ses cheveux mouillés indiquait qu’elle venait de faire une bonne baignade…


« Ah… Ça va beaucoup mieux… Je me sens mieux également. Toujours un peu en état de choc mais mieux. Je… Merci de m’avoir aidé mais j’aurais tout aussi bien pu quitter Otian sans quitter plus d’ennuis si ce garde avait été intelligent. Ce ne serait pas la première fis que j’effectuais un repli stratégique pour éviter des ennuis à autrui. Alors comme ça tu es noble? Ami du prince d’Orient en plus? Mes parents t’auraient bien aimé alors. Nobles jusqu'au bout des ongles dans le plus pathétique des aspects de la chose. Des gens aveuglés par leur soi disant prestige et leur position sociale… La raison pour laquelle je les ai renié au fond… »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeMar 19 Jan - 20:00

Monter sur un navire, alors que la situation était à peine envisageable il y a une poignée de minutes j'avais dut me rendre à l'évidence que j'étais bien obligé de le faire, sinon quoi? Nous rendre directement à la citée des mille flots et entrer dans le palais, non impossible, pas avec la capitaine à mes côté, bien que je lui avait deviner un je ne sais quoi de pas tout à fait roturier, les gardes du Palais la prendrait certainement pour une roturière que j'avais trouvé et avec qui je voudrais passer du "bon temps" imbécile esprit étriqués de militaire pervers! Je détestais les militaires, et l'armée par extension, ho j'aimais commander des troupes c'était un exercice amusant, mais faire partit de ces troupes était un vrai calvaire! Je me souvenais durant mon entrainant militaire à la tour des nuages, mélangé avec ces "mâles" à longueur de journée, puant, crachant, rotant et faisant d'autres choses plus abominables encore! Une seule chose ne me gênais pas, les jurons! J'adorais ça, enfin lorsqu'ils étaient variés et bien amené, je trouvais qu'un juron bien placé était d'une harmonie telle qu'il n'y avait rien à lui répondre, une insulte telle que "fils de catin à trois têtes" était une trouvaille des pures merveilles! Mais bon hormis cela l'armée avec son esprit restreint et sa faculté sans borne d'obéir sans discuter aux ordres des plus gradés, mais lorsqu'ils avaient un tant sois peu de pouvoir, on passait à une orgie d'égo assez incalculable! Enfin bon, tout était terminé désormais, le garde était mort, les 6 ivrognes également.

Lorsque Viva me raconta ce qu'elle avait vu cela ne fit aucun doute, le passé, les souvenirs mis dans un ordre chaotiques pouvaient parfois faire ce genre de sensation et provoquer chez le sujet une altération de la conscience à tel point que cette dernière entrainait des crises de folies assez impressionnantes, plusieurs hypothèses me venaient en tête, soit c'était le mal de terre, Viva se plaignait fortement d'être revenue sur la terre et avoir abandonné la mer, c'était peut être ça, ou peut être une explication bien plus tragique, bien plus sombre, peut être était ce le fait de m'avoir côtoyé, le fait que je sois un sorcier pouvait influer, même de manière latente sur certains esprit, peut être la réponse se trouvait elle là, je ne voulais pas l'envisager, mais peut être était ce la bonne, je ne savais réellement pas.

Restant à ses côtés le temps qu'elle se remette à peu près, elle me fit part de cette impression de saleté, il est fort probable qu'elle n'ait jamais eu à tuer quelqu'un de cette manière, de le faire aussi froidement et sans réelle conscience de son acte, cela pouvait perturbé, ça m'était arrivé, une ou deux fois au début, mais la pire des fois avait été le jour où j'avais mis fin à la vie de mon second mentor, celui qui m'avait recueilli après mon exil d'Airian dans les terres oubliées, jamais je ne m'étais débarrassé de cette sensation immonde et totalement aversive, jamais je n'avais put trouver un quelconque pardon dans mon geste, mais hélas je ne pouvais trouver le trépas, incapable de retourner mon arme contre moi même je n'avais rien sur faire de véritablement bien de toute cette période de ma vie et je le regrettais amèrement, surtout cette fin tragique. Viva était peut être dans le même cas, elle m'avait dit tout à l'heure à l'auberge qu'elle regrettais et ce qu'elle sentait sur elle était probablement les remords qui la rongeait, cette volonté irréductible de vouloir refaire le passé alors que cela était impossible, je le savais plus que bien, personne sur l'Erade n'était capable de remonter le temps à ma connaissance, pas même les elfes, ce qui était fait était fait et c'est ce qui rendait selon moi chacune de nos actions si méticuleuses.

J'écoutais la jeune femme me raconter ce combat lorsqu'elle avait été prisonnière, c'était un début d'exutoire que je ne devais absolument pas interrompre selon moi, ce fut seulement ponctué de léger sourire ou d'approbation viens l'inclinaison de ma tête ou un battement plus marqué des paupières, bref rien de bien extraordinaire, jusqu'au moment où elle demanda à se lever, elle revenait dans quelques instants, je me levais à mon tour, la regardant partir du regard, Viva était une femme beaucoup trop libre pour se faire enfermer par quiconque, encore plus par un homme, bien entendu j'aurais eu les moyens de la retenir si je l'avais voulu, mais à quoi bon. Alors qu'elle partait j'observais mes vêtements, la plupart arrachés ou alors extrêmement sale, je devais me changer, mais impossible de le faire sans prendre un bain, et un bain d'eau de mer était encore moins probable pour moi, je devais me contenter de rester ainsi, mes vêtements encore maculés de sang, le combat avait été plus rude que je ne voulais le laisser croire et je n'avais pas put me soigner aussi bien que je le voulais, j'avais refermer les plus grande blessures de Viva, mais les miennes étaient encore ouvertes par endroit, notamment au visage, mais pire encore, au niveau de mon flan, un bout de gourdin taillé m'avait ouvert une belle entaille qu'il m'était impossible de réparer seul.

Alors que j'entendais le "plouf" caractéristique d'une baignade je compris ce que faisait Viva, bien qu'inquiet au départ, le fait de l'entendre ainsi se jeter à la mer était pour moi une chose durement concevable, bref, je me rendis vers l'ouverture de la cale, voyant ses affaire en tas je n'osais descendre, j'étais quelqu'un d'extrêmement pudique et qui respectais l'intimité des gens que je reconnaissais comme étant de valeur. Pendant que Viva décidait de prendre son "bain" j'allais dans ma "cabine", grande et spacieuse, décorée avec gout et richesse, mais pas trop extravagant, juste ce qu'il fallait pour que l'on reconnaissace que c'était les appartements du capitaine, je retournai quelques meubles avant de trouver de quoi faire un bandage provisoire, sans pouvoir nettoyer la plaie je refermais à l'aide d'un noeud précaire le pansement, mais il se rougit aussitôt, cela suffirait à quelque peu le dissimuler, marchant avec difficulté je me rendis vers le trou de la cale, descendant avec appréhension, non sans avoir longuement regardé l'entré de ce qui paraissait être pour moi le puits des enfers lui même! Mais l'envie était plus forte, je descendais, me tenant le flanc d'une main, la blessure n'était pas belle, en dessous du pansement si je ne faisais pas rapidement quelque chose la gangrène gagnerait bientôt la partie, cependant je n'avais pas de mort d'où tirer l'énergie vitale, ni d'animaux d'ailleurs. C'était d'une médecin dont j'avais besoin, mais pour l'instant je pensais plutôt au bien être de mon hôte, qui s'était rhabillé le temps que j'arrive à l'endroit où elle se trouvait.

Elle semblait aller mieux ce qui était encourageant, j'inclinais mon buste pour lui approuver que cela me réjouissais en écoutant la suite de son histoire, je lui souris lorsqu'elle me parlait de m'éviter des ennuis, j'en avais d'un bout à l'autre de l'Erade des ennuis, alors un de plus ou un de moins, elle me parla de ma noblesse et du prince d'Orient, et de ses parents, croisant mes bras dans mon dos je fis mine de réfléchir un instant, l'endroit n'était pas forcément propice à la discussion...


"Si cela ne vous gène pas, pourrions nous continuer notre discussion dans les ... quartiers, je crois que c'est ainsi le terme, qui sont réservé au capitaine du navire?"

La précédent pour qu'elle me suive plus nous remontions plus je décrispais chacun de mes membres jusqu'à arriver dans la cabine du cabine, elle avait une baie vitrée qui donnait sur la mer et toute son immensité, elle se situait à la poupe du navire, tout de bois noble les appartements étaient grands et comportaient un bureau et les chaises, un lit, un canapé et deux armoires, une pour mes vêtements, l'autre pour des cartes et autres instruments, sur le bureau absolument rien, vu que je n'étais jamais venu ici hormis ma récente apparition pour me chercher un bandage, cela se voyait encore avec les quelques tiroirs ouvert, je fis signe à Viva de prendre place où elle le désirais, le sol était un unique tapis, cela empêchait d'être en contact avec le bois. Je fis un petit signe à Viva pour qu'elle m'excuse un instant, passant derrière un paravent nacré j'ôtais non sans réprimé de la douleur dans mes mouvements, mon haut afin d'en passer un plus propre, mais aussi de meilleur facture que le premier, il était blanc et malheureusement le sang allait bientôt se voir dessus, je fis donc en sorte de passer une veste dans les ton vert/marron par dessus pour dissimuler la blessure, j'ignorais si Viva avait put voir l'immense tatouage qui me parcourait tout le dos, si elle n'avait pas bougée de sa place certainement pas, mais ma douleur était telle que j'avais fermé les yeux pour me concentrer dessus. Lorsqu'enfin je réapparu j'étais déjà plus présentable ou enfin presque, malgré tout le sang et la crasse sur mes main et mon visage n'avaient pas disparu et mon rythme cardiaque me faisait bien trop souffrir pour que je puisse y penser.

"Il est fort probable que vos parents et moi même ne nous serions pas entendu Viva, je n'aime pas mes titres, ils me sont juste utiles dans certaines situations et permettent d'ouvrir certaines porte, le seul auquel je tiens réellement est celui de fondateur du mouvement Phénix, qui est un titre loin d'être officiel vous vous en doutez. J'aurais certainement railler vos parents comme je le fais depuis plusieurs années maintenant avec les nobles d'à peu près toutes les contrées, mais il est vrai que le Prince d'Orient a su me convaincre et trouver crédit à mes yeux, mais ne parlons point politique, non pas que je vous juge incapable d'en parler avec moi, mais je juge cela trop formel et trop froid pour des gens comme nous. Je ne dois pas mes titre à mes origines, Viva, je les doit uniquement à des concours de circonstance. Qui aurait donc voulu voir l'élève d'un magicien sur les bancs du conseil Airainniens?"

Un léger sourire se fit sur mon visage, j'avais berné les nobles de l'Airian et cela me faisait encore beaucoup rire malgré la douleur à mon flanc droit, je marchais continuellement dans la petite pièce, incapable de me stopper tellement ma phobie était prenante, cependant pour me calmer je croisai les mains dans mon dos et regardais par la fenêtre...

"Ils sont mort Viva, tous les 7, vous en avez tué un, je me suis chargé des 6 autres, vous n'aurez jamais d'ennui, je me suis arrangé pour que les témoins racontent une version différente de la vérité. Nos actes étaient justes, je ne les regrette pas et encore moins de vous avoir aidé, vous méritiez cette aide et mes ennuis vont bien au delà d'une simple altercation. J'ai des ennemis bien plus dangereux, à commencé par moi même (je me retournai vers elle doucement) c'est pour cela que je crains que votre "crise" soit dut au fait d'avoir été trop proche de moi, cela peut arriver. Je suis un être à part, si vous voulez la vérité sur moi, je suis un sorcier, mais également un magicien, à jamais mon âme est enserré par ces deux forces... je suis désolé si j'ai été la cause de vos ennuis."

Prenant alors un parchemin portant mon sceau dans le placard, je le déposais sur mon burea et continua sur un ton plus doux, moins amer

"Vous aimez la mer autant que j'aime la terre Viva, cela personne ne peut le nier, lorsque j'ai dis tout à l'heure dans l'auberge que vous étiez capitaine de mon navire c'était un peu avancé mais je tiens parole, si vous voulez, mon bateau est à vous, il est équipé pour la guerre comme pour le transport d'humain ou de marchandise, il est certainement moins rapide q'un vaisseau pirate mais plus lourdement armé"


C'était un don, je n'attendais absolument rien en retour si ce n'est qu'elle prenne soin de cette merveille architecturale de la mer. Je n'en avais que faire et franchement il me coutait véritablement les yeux de la tête...

"Je prendrai en charge son entretien si vous ne le pouvez, donnez lui simplement la vie qu'il mérite, j'aime la liberté Viva, plus que tout autre chose en ce monde, comment pourrais je le crier haut et fort si je garde cette forteresse des mers à quai alors qu'elle pourrait fendre les eaux? Je n'attend rien en retour Viva, seulement que vous soyez heureuse et que vous puissiez reprendre la mer quand cela vous chante. Mon offre vous interesse t elle?"


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeMer 20 Jan - 1:56

Long silence. Viviana se demanda si elle avait vraiment bien entendu. Belgarath lui offrait ce bateau? Avait-il seulement idée de la supériorité de son bâtiment sur celui de Viviana? Avec de bons canons, ce serait plus qu’une forteresse flottante! Avait-il simplement la plus petite idée de la valeur du cadeau qu’il venait de faire à la jeune femme? Elle connaissait plusieurs capitanes pirates qui auraient donné jusqu’à leur trésor personnel, prix qu’aucun pirate sain d’esprit ne consentirait à abandonner, pour mettre la main sur un pareil navire… Là où une femme ordinaire se serait sans doute évanouie sur le coup de l’émotion…

Elle se jeta carrément se Belgarath, lui offrant une étreinte d’ours à lui faire sauter les côtes. Merde à la malédiction et autres fariboles : la freelancer, côté expression des émotions, avait du mal à les garder modestes quand elles étaient trop intenses… Elle rendrait honneur tant à Belgarath qu’au bateau et si jamais Belgarath se trouvait à proximité d’une étendue d’eau sur laquelle ce bateau pouvait naviguer, il pouvait être sûr qu’une canonnade en règle le débarrasserait de ses assaillants! Elle n’allait pas laisser cet homme tomber et c’est pendant qu’elle relâchait son étreinte qu’elle s’aperçu qu’il saignait. Elle avait vu suffisamment de sang pour savoir quand il y en avait et son odeur distinctive lorsqu’il était frais, ce qui aurait rendu l’excuse de Belgarath du « ce sont mes mains encore sales ». L’homme était blessé et magicien, sorcier, noble ou conseiller lui importait fort peu. Son allié était blessé, elle allait donc l’aider!


« Mais tu es blessé! Laisse-moi voir… Merci pour le bateau mais si tu n’y vois pas d’inconvénients, je vais m’occuper de toi avant de penser à ce splendide cadeau. Un navire se remplace Une vie humaine? Je ne pense pas. Et je n’en crois rien avec ton historie de malédiction! Ce peut tout simplement être dû à une simple goutte faisant déborder le vase. Sais-tu de combien de tavernes j’ai dû partir pour m’éviter des ennuis avec les gardes, en un an, dans tout Érade? Cent dix-sept tavernes Dans plusieurs villes, villages, hameaux, relais de commerce et j’en passe! Je ne pensais même pas qu’il puisse exister sur un même continent autant de débits de boisson! Alors laisse-moi te dire que tu n’as rien à te reprocher. C’est même un bien plus qu’un mal je dirais… Mon second officier me disait que tout ce que l’on garde en soi finit par devenir un poison, pour un peu que ce soit mauvais à la base alors… »

Elle n’était pas experte en médecine mais elle avait soigné son lot de blessure par le passé, la Viviana… De tous les types, de tous les genres, elle avait toujours su être là pour ses membres d’équipage comme eux étaient là pour elle…Et là elle était là pour Belgarath. S’il ne s’agissait que d’une plaie ouverte, elle n’aurait pas de mal à faire un peu de couture, de désinfection et tout le bataclan. Si quelque chose de sérieux était touché… Elle trainerait par la peaux des fesses Belgarath chez le guérisseur le plus proche si nécessaire! Viviana était loin d’être une ingrate et elle savait faire le nécessaire… Jusqu’au bout. Là où certains faiblissaient et se laissaient convaincre par le patient ou le malade, Viviana était indécrottable : soit soigné et tais toi!

« Avec un tel bateau… Et avec quelques investissements additionnels… Si tu as un jour besoin d’un QG flottant pour ton ordre, tu sauras qui faire mander pour avoir cette merveille ancrée dans le port le plus proche. Je vais essayer de contacter les anciens camarades. Avec la vente de mon ancien navire et un transfert de mes pièces d’artillerie, cela fera un super bateau de justicier et je m’y connais en trucs qui flottent! Je ne suis peut-être pas la sommité dans le genre mais… Je sais défendre mon titre! Oh d’accord, l’eau n’est peut-être pas ton truc mais si tu me laisses faire des modifications toutes bêtes, à moins d’affronter la pire des tempêtes, tu pourrais avoir un bateau aussi stable sur les vagues que le sol sur lequel tu marches! Le tout, bien sûr, tout en continuant à profiter de la mer et de ses bienfaits! Un jour, Belgarath, je te ferai prendre goût à la mer et tu feras la traversée jusqu’en Orient! Je suis sûre que je suis capable de faire un truc pareil. On parle quand même de la même femme qui a remporté tous les défis de taverne qui lui ont été lancés : plus grosses buveuse, plus grosses mangeuse, championne de tir au poignet, maîtresse des cartes… Si j’ai réussis à tenir là où la tricherie règne en maître, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas te faire prendre le large! »

Tout en parlant, Viviana avait commencé à inspecter le bureau pour trouver un linge propre pour faire un vrai pansement avant de se diriger d’un pas décidé vers la cambuse, après avoir fini de parler. Si le bateau était entretenu, la cuisine devait être fournie et c’était également là que les herbes médicinales étaient conservées : s’il fallait les préparer en tisanes, par exemple, il y avait déjà de l’eau chaude à portée de main plutôt que de courir d’un bout à l’autre du navire… Cela lui était arrivé, une fois, alors qu’ils venaient de prendre d’assaut le navire de brutes s’étant improvisées pirates… Toute une aventure qu’elle avait eu cette journée là… Mais bon, le passé devrait rester au passé pour le moment, elle devait trouver les bonnes herbes, ceux qui accéléraient la cautérisation et la guérison des tissus en plus de celles qui se plaçaient en cataplasme…

Retournant auprès du blessé les bras chargés de plante et autres trucs, elle déposa le tout sur le bureau. Plusieurs raillaient l’herboristerie, affirmant que la magie était bien plus efficace. C’était peut-être vrai… Mais rares étaient les pratiquant de magie qui prenaient la mer pour plusieurs raisons : le mal de mer, l’impossibilité d’utiliser efficacement sa magie en cas d’affrontement et bien sûr les heures de sommeil souvent irrégulières à cause des imprévus des flots… À part les magiciens pratiquant la sphère de l’eau., et encore là elle avait des doutes, elle ne connaissait aucune classe de pratiquants de la magie « pure et dure » qui se risqueraient à monter sur un bateau. Peut-être dans le cas d’une extrême nécessité ou, encore plus rare, pour un voyage d’agrément… Mais d’ordinaire, la magie avait tendance à se régionaliser, les étendues d’eau étant souvent des barrières suffisantes pour décourager même les plus volontaires.

Mais bon… S’affairant à préparer l’ensemble des diverse mixtures et substances qu’elle utiliserait pour soigner Belgarath, elle fit montre d’une dextérité et d’une minutie que son style général, plus brute et moyennement raffiné, ne laissait présager. Bien des dames de la cour aurait tué pour avoir cette grâce que Viviana semblait posséder naturellement dès qu’elle s’affairait à une tâche précise… C’était comme regarder un doux ballet ou encore un grand maitre pratiquant son art… Il semblait émaner de la jeune femme une certaine aura, imputable sans doute par cet être de contraste au grand cœur et qui était l’incarnation même du « on trouve toujours plus étrange que soi »…


« Voilà qui devrait faire l’affaire… Tu vas me boire ces deux verres puis je vais te badigeonner la zone blessée avec ce cataplasme. Les boissons, si prise consécutivement rapidement, vont annuler mutuellement leur mauvais goût et à part une sensation de froid, le cataplasme ne devrait pas être plus désagréable que cela… Et ne t’en fais pas pour le sang, ce truc l’absorbe sans mal… »
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 7:29

La réaction qu'avait eu Viva n'était absolument pas prévisible, en tout cas, je ne l'avais pas prévu, peut être avais je passé trop de temps auprès de ces gens inexpressifs des grandes cours de ce monde, quoi qu'il en soit, lorsqu'elle s'accrocha à mes bras en me sautant en cou je ne pus réprimer une expression de douleur dut à mon flan, mais au delà de ça, je restais bouche bée, les bras raides comme deux poteau de bois qui ne touchaient alors absolument pas le corps de la jeune capitaine et mes yeux s'étaient légèrement écarquillé. Comment devais je réagir alors que personne encore ne m'avait témoigné ce genre de remerciement. Bien sur il y avait Luhiel, mais cette dernière était bien différente de Viva, la capitaine avait une vie extrêmement plus simple et surtout elle n'étaient pas passé par des épreuves aussi douloureuses que des gens comme Luhiel ou moi même. Elle était encore très enjouée et très spontanée, dépourvu de cette petite chose qui rendaient les gens comme moi extrêmement sur la défensive en tout occasion, la dissimulant d'ailleurs derrière un masque d'ironie et de sarcasme assez marquant.

Mais là aucun mot ne me vint à l'esprit, aucune réaction si ce n'est un semblant de tétanie totale, cependant au bout de quelques longues secondes un léger sourire se fit sur mon visage et je fermais les yeux, heureux qu'elle accepte de la sorte. Je savais que Viva était quelqu'un de bien elle l'avait prouvé, tout comme elle aimait la mer et tout comme elle voulait quitter cette terre pour rejoindre son principal élément, celui de l'eau, je me souvenais dans les légendes l'histoire d'un peuple, oublié de tous, on les nommaient le peuple de l'eau, mais je n'en avais encore jamais rencontré, ces êtres mythiques pouvaient bien être les seuls à pratiquer la magie et à aimer l'eau, la plupart des sorciers et des magiciens préférant habituellement les fastes de la cour ou la puanteur des Terres Oubliées. Surement Viva les aimerait, mai pour le moment c'était à moi de faire avec Viva et son "attachement", lorsque son étreinte se relâcha, je pus enfin respirer un peu mieux, bon une chose était sur, ainsi ma sorcellerie ne lui faisait rien et c'était mieux, mais elle avait prit des risques qu'elle était incapable de mesurer de manière rationnelle et pour cela je m'étais inquiété pour elle.

Cependant je fus bien vite ramener à la réalité pour autre chose, ma blessure, elle ressaignait et de manière abondante, lâchant entre deux grimaces un jurons je ne pus que constater et prendre conscience que je ne trouverais aucune excuse valable pour expliquer cette tâche rouge sur ma veste, plusieurs idées m'étaient passées par la tête, mais aucune réellement crédible. Mon esprit s'égarait quelque peu pas encore suffisamment pour partir dans un délirium, mais bon...

Lorsqu'elle me raconta son nombre d'ennui à l'année j'eus un léger rictus, décidément, elle faisait des siennes un peu partout, oui peut être avais tendance à ramener un peu trop les choses à moi et à les expliquer un peu trop souvent à cause de la magie ou de la sorcellerie, après tout, jamais ma vie n'avait été simple et rares étaient les moment où je n'avais pu penser à rien, entre les coups de mon mentor et l'apprentissage de la magie autant que celui de la sorcellerie, j'avais baigné dans un univers mystique et dénué d'amour toute ma vie ou presque, je ne comptais évidemment pas les femmes de passages, quelques moments de plaisir n'avaient évidemment jamais compensés toute une vie de souffrance. Dans un demi souffle je répondis...

"Une blessure? Ho... ce n'est pas grave, elle se soignera d'elle même (mentais je assez éhontément) mais vous savez Viva, le nombre de débit de boisson est proportionnel au nombre d'imbécile qu'il y a dans le monde... ça en fait pas mal non?"

J'étais amusé par cette philosophie et je lachais un sourire crispé alors qu'elle voulait s'occuper de moi, outre le fait que je ne tenais aps particulièrement à enlever une partie de mes vêtements, je n'avais jamais été soigné par une femme et je trouvais cela fort ennuyeux, ne me demandez pas pourquoi, ma sacrosainte pudeur sans aucun doute, mais l'état dans lequel j'étais ne laissait présager rien de bon et à vrai dire je ne pouvais pas forcément lutter contre elle dans mon état, aller voir un guerrisseur n'était pas une chose envisageable, et même à vrai dire je n'avais jamais eu besoin d'aller en voir un, mon pouvoir spécial c'était développé très tôt et j'avais très vite appris à me servir des âmes des morts pour me régénérer, une pratique peu louable je l'accordais aisément, mais l'étincelle de vie qui restait dans un corps ne lui servait plus à rien, alors autant qu'elle serve à quelqu'un. Je préférais nettement les animaux, ils étaient bien plus noble que les humains et même les animaux de la pire espèce. On dit souvent que l'homme est un animal, je pensais qu'il était bien pire que cela.

Je fus allongé de manière ferme et définitive sur le canapé, à vrai dire, je n'avais pas tellement le choix je ne tenais plus debout et je commençais à avoir des suées assez impressionnantes, je ris lorsqu'elle me parlait du bateau et de totues les modifications qu'elle voulait apporter...

"Ce bateau est votre désormais, de mon vivant, comme après mon décès, je vais vous signer les papiers nécessaires pour cela, ainsi vous n'aurez jamais d'ennui... vous pouvez apporter toutes les modifications que vous désirez. Mais je crois que toutes les modifications de ce monde n'arrêteraient pas mes pierres ennemis s'ils décidaient de faire s'effondrer une tempête sur nous, c'est pour cela que je dois rester loin de vous, en tout cas, si vous voulez rester en vie"

Un nouveau sourire s'échappa de mon visage parmi les expressions de douleur, ma respiration se faisait plus irrégulière et j'avais du mal à finir certain de mes mots, malgré tout je me forçais à me relever, prenant les papiers, un encrier et une plume je dépliais le parchemin et y apposais ma signature avec juste à côté, dans la cire encore tiède, mon sceau. Voilà, désormais le bâtiment appartenait à Viva, faisant tout cela bien sur lorsque Viva était partit chercher ce dont elle avait besoin, elle me retrouva sur le canapé, allongé à moitié comateux, ce qui n'était pas forcément faux à la vue de mes blessures.
Lorsqu'elle déposa le tout sur le bureau, elle enseveli le papier que je venais de signer, mais tant pis, je n'avais plus la force de m'opposer à rien, elle préparait une décoction de plantes diverses afin de soigner je ne savais pas réellement quoi, l'herboristerie marchait, j'en avais déjà eu l'occasion de le voir par moi même, mon ancien mentor dans les terres oubliées m'ayant enseigné quelques petit trucs, en d'autre termes, le guide de survie du bon petit démon en quelques sortes, mais la médecine démone était bien plus rudimentaire et sentait bien moins bon que ce que me préparait Viva...

Je bus sans discuter la mixture proposée par Viva, mais le cataplasme était plus douteux pour moi...

"Merci pour la boisson, cela suffira Viva, le cataplasme ne servira à rien ou tout du moins je ne vous forcerez pas à être ma femme de chevet ni même mon médecin personnelle. Cela se soignera peut être de lui même..."

Je savais que cela était faux, mais une chose était sur, je ne voulais pas que Viva soit mon garde malade, non pas qu'elle n'était pas douée pour cela, mais plutôt que je ne voulais pas la voir s'occuper d'un malade, peut être mourant et de se demander toute sa vie si mon trépas était du à son manque de compétence. Je ne laisserai pas m'enlever si facilement mes vêtements pour poser le cataplasme, mon tatouage dans le dos faisait des siennes et m'offrait une douleur supplémentaire à celle de la blessure, cette dernière n'était pas assez profonde pour nécessiter les compétences d'un guérisseur, mais elle s'était infectée et mon pansement rudimentaire et le fait que je sois encore souillé du sang des mort n'arrangeais rien, mais hormis un peu d'eau potable pour me laver entièrement il aurait fallut soit que je me lave dans la mer, chose impossible pour moi, soit laver chacune des parties de mon corps avec un linge et un peu d'eau et je n'en avais plus la force, non j'attendrai de trouver un lac ou un étang, cela serait suffisant pour pour laver et ne nécessiterai l'aide de personne, je regardai Viva dans un demi sourire...

"Je te remercie de faire de ton bateau le point de raliement de mon ordre... mais plus encore, voudrais tu, toi, faire partie de cet ordre?"

Une nouvelle douleur m'arracha un léger cri de douleur, j'avais pour la première fois tutoyé Viva, la douleur me faisait perdre quelques règles de bienséance, malheureusement je ne pouvais plus les contrôler et donc ressortais en moi l'exilé qui avait parcouru l'Erade pendant tant d'années...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 16:04

« C’est beaucoup trop d’imbéciles à mon goût alors. C’est pour cela que je préfères la vie sur un bateau. Dans la pire des ironies, tu as au moins le choix de qui tu prendras à ton service en termes d’imbéciles… Ce qui est quand même plus agréable que d’en côtoyer des dizaines qui te sont alors complètement inconnus. Et si tu ne tiens pas à te prendre une claque derrière la tête, mens mieux que cela parce que si cette blessure est une simple blessure légère alors moi je suis la reine d’Orient! Lynch t’aurait bien aimé, il n’était jamais vraiment blessé lui non plus : jamais rien d’autre que des égratignures, d’innocentes et inoffensives égratignures… »

Car Viviana n’était pas dupe : elle savait reconnaître une blessure quand elle en voyait une et Belgarath ne ferait pas tant de grimaces si la blessure était mineure. Sur quelques points, il ressemblait à Lynch, un de ses plus fidèles membres d’équipage. Une espèce de phobie des traitements ou alors une fierté en sa propre personne qui menait à croire que l’on pouvait survivre à tout… Et ce petit salaud de Lynch avait survécu à tout, de la blessure par balle au coup de sabre en passant par une explosion de canon et une demi douzaine d’autres trucs aussi « sympathiques »... Là où elle avait autorité sur Lynch, par contre, elle ne l’avait pas sur Belgarath… Ce qui la forcerait à user de tactiques différentes pour finir de le traiter convenablement.

« Si ce bateau est effectivement mien maintenant, cela veut dire que toute personne à son bord se soumet à l’autorité de son capitaine… Qui se trouve à être moi. Alors, monsieur Belgarath, en tant que seigneur et maitre de ce navire, je vous suggère fortement de coopérer. Bloody hell… Tu es pourtant quelqu’un d’intelligent, qu’est-ce que tu as contre le fait de te faire soigner? Et il va falloir te nettoyer aussi sinon tu vas devenir un foyer à microbes et autres saloperies. Je n’ai que de l’eau de mer sous la main… Quoi que la cambuse doit avoir des réserves d’eau douce. Et pour tes ennemis, Belgarath, je ne connais rien qui survive à une canonnade en règle moi… »

Que Belgarath reste loin d’elle était une chose mais il ne fallait pas devenir paranoïaque non plus. D’accord, Viviana n’avait pas vécu de combats épiques contre les démons ou les forces du mal qui grouillait sur la terre... Mais elle trouvait le jugement de Belgarath terriblement réducteur. La vie sur la mer étrait autant sinon plus dangereuse que la vie sur terre et elle avait affronté sa part de danger, des choses que jamais Belgarath n’aurait à combattre dans sa vie s’il restait sur la terre ferme. Si l’esprit de Viviana s’était endurci au point de laisser sa nature joviale et pleine de vie prendre le dessus, c’était parce que très loin en dessous il y avait des pièces cassées dans ce cœur d’or… Chaque esprit réagissait différemment aux blessures qu’il subissait… Et Viviana avait choisit, comme Belgarath avait pu le voir, de tout garder en elle et laisser un extérieur plaisant pour ne pas s’imposer à autrui… Mais bon… Un jour, il finirait par le découvrir s’ils avaient la chance de partager une rencontre tranquille dans une taverne et de préférence, sans interruptions inutiles…

« Personne ne me force à faire quoi que ce soit Belgarath. Si je décide de m’occuper d’un allié, je le fais de mon plein gré. Et à moins de vouloir te battre contre moi, tu ne quitteras pas cette cabine avant d’aller mieux. Tu as besoin de soins et ce n’est pas en gaspillant tes forces à t’entêter que tu guériras! Où est le problème? C’est une manque de confiance, une pudeur excessive ou encore cette peur de me donner je ne sais quel mal si je te touche? Regarde toi! J’ai vu des cadavre avec un air plus en santé que le tien! Et arrête de me prendre pour une greluche imbécile et naïve, tu vois bien que cela saigne et que ce n’est pas prêt d’arrêter! Tu es pire qu’un pirate, c’est consternant! Et il n’y a rien de plus hostile aux traitements médicaux qu’un pirate! »

Ah mais c’est qu’il commençait à devenir agaçant le Belgarath! À refuser de se faire soigner, à jouer les durs ou elle ne savait quoi… Ce n’était pas tant le fait qu’il s’entête qui la dérangeait mais le fait qu’elle le voyait perdre ses forces… Et que c’est le coma qui le guettait si rien n’était fait rapidement pour le traiter… Elle savait ensuite comment cela finissait par finir… Deux choses l’une : soit elle le droguait pour pouvoir le soigner, soit elle s’assurait sa collaboration. Cependant, n’étant pas du genre à favoriser la déloyauté, elle décida d’annoncer ses couleurs.

« Bon, on va jouer cartes sur table. Soit tu te laisses soigner, soit je te drogue et je m’en charge! Tu es blessé, il faut que tu sois soigné, fin de l’épisode. Est-ce que si je joins ton ordre tu me laissera te soigner? Je ne pense pas que tu sois du genre à faire ce genre de chantage mais si cela te sécurise… Je suis parfaitement sérieuse Belgarath, tu risques des tas d’ennuis si tu n’es pas traité rapidement! Et crois moi, j’ai vu ma part d’alliés morts pour vouloir tenter d’en sauver un maximum, au mieux de mes compétences. Je te dois une fois ma vie, laisse moi au moins payer partiellement ma dette envers toi, c’est le moins que je puisse faire dans le moment! Tu m’as épargné un sort funeste, tu m’as donné ce bateau, tu ne peux tout de même pas me demander de tout prendre sans jamais offrir en retour? Ce serait une logique complètement folle! Tu es quelqu’un de sage, d’avisé, de philosophe, tu dois bien te rendre compte que ce que tu dis est sot et ce que tu fais imprudent… Si tu ne veux pas que je te soignes, laisse moi au moins aller quérir un guérisseur, je l’amènerai ici avec la pointe de mon sabre dans son dos s’il le faut! Ne fait pas comme Seamus… Non, tu n’as pas connu Seamus, c’est vrai. Seamus était un peu comme toi, le genre de personne qui ne voulait pas trop qu’on s’en fasse pour lui, toujours à dire qu’il allait bien même quand il était très malade. Et c’est justement à cause de ce trait de caractère qu’il est mort sous mes yeux de blessures qu’il avait et que nous n’avions même pas vu… Et ce ne fut pas faute d’avoir été attentif.

Tu peux me demander beaucoup, Belgarath, je ne suis pas du genre à rechigner sur ce qu’il faut faire… Mais tu ne peux pas me demander de te regarder souffrir et peut-être mourir alors que je pourrais te sauver ou à tout le moins tenter. Mon attitude est peut-être optimiste et vivante… Mais là en moi il y a bien des zones mortes et froides, Belgarath. Nous survivons tous aux épreuves de la vie différemment. »


Tout en épongeant le front de Belgarath avec un linge humide qu’elle avait ramené avec les plantes et tout le bazar, elle attendait une réponse, un regard soucieux posé sur le blessé, un regard qui en disant long sur cette loyauté et cet instinct de préservation de ces rares personnes qui partageaient une tranche de sa vie privée. Elle ne voulait pas que Belgarath meurt et encore moins par sa faute à elle… Ce combat, il l’avait mené pour la protéger elle, pas pour se sauver lui » Il l’avait défendu et maintenant c’était l’heure de le protéger contre la faiblesse…
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 18:26

La réponse de Viva m'avait fait rire enfin un rire étouffé par la douleur, mais j'avais ris tout de même, elle avait raison, l'Erade tout entière était peuplée d'imbéciles et moi je voulais réunir tout ces peuples, qu'est ce que cela allait faire? Un immense peuple d'imbécile? Oui peut être, mais des imbéciles libre et même le plus stupide des Eradiens a le droit de vivre et de mourir en homme libre c'était ainsi que je voyais les choses, ont peut être stupide et intelligent, le pire était les stupide et méchant, ceux là méritaient de subir le courroux de la Justice. Je m'étais souvent demandé à quoi ressemblerait la Justice si je devais la dessiner, serait ce un homme? une femme? un objet? un animal? un paysage? même ça je ne le savais pas, jeune, vieux? beau? laid? Tss ce raisonnement était trop humain pour un concept aussi abstrait et aussi important que celui ci.
Viva me ramena sur terre en me parlant de son marin, consciemment ou non, elle me permettait ainsi de rester éveillé et de ne pas sombrer dans le coma, et puis ce jeune homme me faisait rire, effectivement s'il était comme ça, nous allions bien nous entendre lui et moi, c'est vrai que je n'avais pas pour habitude de me plaindre et grace à ma faculté mon corps n'était pas couvert d'égratiniures, même mes blessures d'enfance j'avais réussie à les camoufler par la sorcellerie, mais là forcément je n'avais pas pus, pas assez de temps, pas assez de cadavre. Mon corps ressemblait effectivement à celui d'un homme car, hormis mes traits de l'âge, je n'avais aucune blessure et aucune marque où que ce soit sur le corps, on pouvait peut être entendre dire ici et là que j'étais immortel, mais la situation actuelle démontrait que c'était loin d'être le cas, bien loin même!

Lorsque Viva reprit la parole elle me refit sourire...

"Je n'ai jamais obéis à personne Viva, j'aime trop ma liberté pour cela, je n'obéirai jamais, même à une femme aussi belle que vous"

Etait ce la douleur qui m'ôtait mes inhibitions, peut être, car jamais sinon je ne me serai permis de le dire ainsi à Viva, à une autre femme, dans mon passé, surement, j'étais réputé pour être un invétéré dragueur qui avait mis une bonne partie des femmes de l'Erade dans son lit, célibataires ou non d'ailleurs, mais cette époque était révolue à présent, je m'étais rangé de ce côté et j'avais pris les commandes du mouvement phénix, je n'avais plus le temps matériel de jouerà ces jeux, de plus maintenant que Luhiel était dans l'équation, c'était autre chose...
Autant j'étais un homme réfléchis et posé, voir même sage pour certain lorsque j'allais bien, autant malade ou touché je réagissais en hoscillant entre le gamin de 5 ans et le vieux ronchon de 80ans, bref rien de bien appréciable pour mon interlocuteur, j'étais un homme après tout et ne dit on pas que les hommes sont de véritables enfant quand il s'agit de les soigner? Je ne pouvais pas réellement réfléchir et encore moins m'opposer à la force de quiconque hormis avec des mots, mais cela était rarement suffisant, nous l'avions vu dans la taverne quelque temps plus tôt...


"Un vrai pirate hein?" lui murmurais je alors dans un sourire les yeux à moitié clos lorsqu'elle me dis que j'étais pire qu'eux, cela m'avait fait extrêmement rire intérieur, mais à l'extérieur, c'était pas la forme olympique pour se fendre la barre du siècle, je n'avais pas de manque de confiance en elle, ni même quoique se soit hormis ma pudeur, ce corps je le détestais et je l'aimais, autant que le bien et le mal en moi, il était à la fois parfait, ayant piégé de nombreuses femmes et parfois succube, bien que je les détestaient elles faisaient de véritables amantes, dans le passé, mais à la fois maléfique et marqué par ce tatouage vivant, pour le moment aucune des deux forces ne semblaient l'emporter tout simplement parce que la lutte avait cessé pour souffrir en même temps que moi. Je savais que Viva se rendait compte que je la prenait pour plus bête qu'elle ne l'était mais bon après tout, qui ne tente rien n'a rien.
J'écoutais sa voix, elle me permettait de rester conscient et d'éviter de sombrer et de faire s'écrouler ma lourde masse dans le coma, car si mes muscles se relachaient soudain, Viva serait rapidement dépassé par ma taille d'1m85 et de mon poid en muscle qui allait avec, le forgeron a sa particularité, son physique en fait partit.

Je repris un peu mes esprits durant la tirade de Viva, elle proposait de me droguer pour me faire accepter son traitement, ce n'était pas forcément une mauvaise idée, je savais que j'avais besoin de soin en urgence mais conscient je n'étais pas sur que je les accepterai véritablement bien. Lorsqu'elle eut fini ma main agrippa vivement son bras comme dans un dernier geste de vivacité...


"Pas de guerrisseur Viva, je ne veux pas les voir, toi et uniquement toi. Tu as raison, je ne ferai pas de chantage, si tu rejoins mon ordre c'est parce que tu l'aura décidé en ton âme et conscience et que tu es prête à vouer ta vie à la Justice et à la Liberté des gens simples, mais cela je crois que tu le fais déjà depuis des années, ce mouvement sera peut être juste un nom pour toi mais... mais... (je reprenais mon souffle) pour moi il signifie la liberté, il signifie voir l'Erade réunifié. Je suis peut être fou Viva, mais pas désespéré, je crois en ma cause plus qu'en tout autre chose... (la regardant de mon teint extrêmement blanc dans les yeux je continuais) tu n'as aucune dette envers moi, Viva, je ne veux pas te retenir ni que tu te sente retenu par quelque chose envers moi, ce que j'ai fais je l'ai fais car je crois en ce que je t'ai dis et que je pense que tu es juste... aide moi à me relever... après tu fera ce que tu veux de moi"

M'appuyant sur le bras de la jeune femme je me levais, plus tétu de tout elle n'aurait pas put sur le coup, m'obliger à me rasseoir, ouvrant une fenêtre du bateau je sifflai des doigts et quelques secondes plus tard nous entendîmes un cri, majestueux et magnifique dans le ciel elle revint dans la pièce sur un perchoir qui n'était pas juste là pour faire beau. Ma phénix, encore jeune et petite, elle était magnifique. Elle semblait avoir des expressions humains, comme celle de la douleur lorsqu'elle me vit dans cet état...

"Ne t'inquiète pas Arianna, tout va bien, cette jeune femme va me soigner elle n'y est pour rien, j'aimerai que tu rentre désormais car je vais devoir me reposer, j'aimerai avoir l'esprit tranquille si tu veux bien"


L'animal hocha de la tête avant de rejoindre un fauteuil non loin et de prendre une forme humaine, celle d'un bébé de quelques mois, une fille, les yeux fermées, s'endormant en suçant son pousse...

"Elle est magnifique n'est ce pas (dis je à Viva en me tournant vers elle) maintenant je crois que je vais m'écrouler maintenant, tu peux me soigner."

M'écroulant alors sur le canapé sur le ventre dans un demi coma je semblait dormir mais c'était la douleur qui m'avait assomé, j'étais parfaitement conscient de tout ce qui se disait autour de moi, Arianna était en sécurité, Luhiel veillait à sa propre sécurité quelque part, et Cyradis... ha Cyradis... mais bon tout était bien désormais, j'étais froid mais avec une forte fièvre, quelque chose devait être fait...

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 19:35

Elle avait une autorisation, elle avait son ok, elle se mit donc au travail avec toute l’efficacité dont elle était capable. Il y avait un allié à soigner et peu de temps à perdre… Autant faire ce qui devait être fait sans perdre plus de temps. Comme dit précédemment, Viviana était loin d’être une experte médicale… Mais elle avait apprit des meilleurs, pour autant qu’il y en ait, des médecins pirates et clandestins des îles du large durant sa carrière en tant que capitaine pirate. Elle avait pu éviter une fin funeste à bien des membres de son équipage et à moins de tomber sur quelque chose d’une exceptionnelle gravité ou complexité ou encore tomber sur une blessure d’origine magique, elle serait en mesure de faire au moins un peu de bien. Les vieilles habitudes ayant la peau dure, Viviana commença à raconter une histoire, une de ses aventures, histoire de donner à l’esprit du blessé quelque chose d’autre sur lequel faire le focus en dehors de la douleur… Ce n’était pas infaillible mais cela avait le mérite de rendre le traitement moins long et surtout moins pénible…

« Des blessures du genre j’en ai déjà vu par le passé, pire même au moins une fois. C’était il y a cinq ans, à plusieurs kilomètres des côtes d’Orient, par une journée où le ciel était gris, tellement gris qu’on se croyait tôt le matin ou tard le soir. Nous étions en route pour rejoindre une île servant de port libre pour qui voulant s’y rendre quand la vigie annonça qu’un bâtiment portant pavillon pirate faisait cap sur nous. L’alarme donnée, nous chargeâmes tous les canons et tirèrent nos armes. Celui qui n’est pas prêt au combat au premier signe de danger est une personne morte, dans ce monde qu’est celui de ceux qui vivent en marge des lois. Si sur terre il y a toujours un endroit où se cacher, il faut voir la mer comme une grande plaine où le sol peut vous envoyer à la tombe. Savoir nager, c’est une chose, savoir survivre en milieu aquatique, une autre. Mais bon, ce détail n’est pas d’une importance capitale alors je vais reprendre le récit.

Je ne sais pas pourquoi mais j’avais un mauvais pressentiment. Le genre de sensation persistante qu’ignorer revient à se tirer dans le pied. Les eaux avaient été agitées dernièrement et plusieurs habitués des tavernes des ports où nous avions fait escale avaient laissé entendre d’importants séismes sous-marin et une activité volcanique qui d’ordinaire n’est pas anormale mais toujours étonnante. Étant alchimiste, je m’intéresse beaucoup à ce genre de choses car contrairement aux pratiquants de la magie, il me faut comprendre la nature pour développer les protections appropriées et non pas utiliser un sort donné pour contrer les effets des dits phénomènes. Tu me diras que cet intérêt est sans importance au récit… Mais ce serait une erreur car sans cette observation, mon équipage et moi y serions sans doute passé. Pourquoi? La suite te le dira.

Si l’alchimie est utilisée à plus petit escient sur terre, sur mer, la plupart des navires pirates disposent de leur propre alchimiste pour entretenir les pièces d’artillerie. Cela veut donc systématiquement dire que le gros des navires est une grosse bombe flottante pleine de poudre noire et qu’en cas de combat naval, il faut agir différemment que lorsque l’on se bat contre des navires avec catapultes et balistes. Ce navire qui nous avait prit en chasse était bien plus gros que le mien et sa trajectoire ne faisait pas de doute : l’affrontement était sa grande motivation. En cinq minutes, il était à portée de canons. Je savais que mon navire était plus maniable et disposait de pièce plus petites certes… Mais plus puissantes, me conférant un avantage certain. Cependant, le pressentiment ne me quittait pas et il régnait dans l’air une odeur désagréable qui me disait quelque chose. Nous allions tirer la première salve quand Lynch, ce cher Lynch, vint me trouver en courant, littéralement, ce qui est systématiquement mauvais signe. Lynch est toujours d’un calme déconcertant et quand il s’énerve, mieux vaut se préparer au pire.

-Viva, qu’il me dit, il y a une drôle de substance noire sur la corde à nœuds. Ça pue, c’est dégueulasse et ça a l’air de flotter à la surface de l’eau…

Mon sang ne fit qu’un tout mon gars et qu’un seul. Du pétrole, une sorte d’huile épaisse comme de la mélasse et noire comme le goudron qui prend en feu très facilement et qui flotte sur l’eau quand il s’échappe de poches dans les fonds marins. Le temps rendant la visibilité moins bonne à cause de l’obscurité, je savais que ce n’était qu’une question de secondes avant que le capitaine ennemi n’ordonne une salve de flèches enflammées pour donner une meilleure vue à ses canonniers. D’ordinaire, ces flèches retombent dans l’eau… Et dans ce cas ci cela nous transformerait tous en torches humaines! Jamais nous n’échapperions à ces flammes et nous serions prit au piège sur une étendue d’eau en feu!

Ordonnant une série de manœuvre à mes hommes… »


Le récit se poursuivit, décrivant des choses impossibles à imaginer sur la terre ferme. De l’eau en feu, des structures en bois devenues proies des flammes et continuant à tenir le cap… Si les dieux existaient, il y en avait au moins un qui avait voulu que Viviana vive car c’était avec de la chance et uniquement de la chance qu’elle avait échappé au brasier infernal et à la catastrophe… Il poursuivit, tout en soignant Belgarath, son récit, le recommençant même mais du point de vue d’un autre membre d’équipage. La jeune femme avait une mémoire phénoménale car elle incarna pour la même histoire pas moins d’une douzaine de personnage et l’histoire, bien que la même, ne devenait que plus intéressante! De l’impassible Lynch à l’hyperactif Jarvis en passant pour la veuve noire Kathlyn, en passant par la vigie, le cuisinier, un canonnier et le vieux sage de l’équipage, elle donna aussi à Belgarath un aperçu de ce qu’était vraiment la vie en mer : une grande famille se serrant les coudes pour le meilleur et pour le pire.

Enchaînant histoire sur histoire, elle lui relata un nombre impressionnant d’affrontements et d’aventure où elle avait dû se porter au secours de ses hommes en tant que médecin ou chirurgienne ou quand elle-même avait faillit échapper à la mort. De l’eau contaminée à un empoisonnement alimentaire généralisé, Belgarath put éprouver les frissons d’effroi d’une quarantaine obligé, un vaisseau condamné à parcourir les flots jusqu’à guérison de son équipage ou que le bateau devienne une tombe flottante, il put pratiquement expérimenter les sueurs d’un équipage exténué ayant survécu à une tempête et perdu en mer sous un soleil de plomb… Belgarath devait se trouver si loin de la réalité, voguant sur des songes loin du plan terrestre car quand Viviana termina son récit, son dernier examen et qu’elle commençait à ramasser le matériel, il fallut un certain temps avant qu’il ne réponde à sa question.


« Belgarath? Tu vas mieux? Tu te sens mieux? Belgarath? Est-ce que tu m’entends? Fais moi un signe, dit quelque chose merde! »


Dernière édition par Viviana Caterina Renzo le Jeu 21 Jan - 23:35, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeJeu 21 Jan - 22:53

La douleur, la confusion, le coma, le sommeil, voir même la folie, voilà à peu de choses près ce qui m'attendait dans les minutes à venir, à vrai dire je n'avais pas réellement conscience de ce qui allait se passer autour de moi ni même sur moi, après m'être écroulé sur le canapé j'avais perdu l'un de mes sens, la vue j'avais occulté ce sens, préférant me concentrer sur les autres sens, les premiers bruits que j'entendais étaient ceux de mes vêtements se faire déchirer par la force des mains de Viva, si je devais décrire ce que je ressentais je ne pouvais pas vraiment le dire mais une appréhension se faisait de manière inconsciente mon corps répondait à cette appréhension par des crispations de mon corps, mais lorsque la voix de Viva parvint à mes oreilles je me relâchais peu à peu, lorsque Viva ôta mon pansement précaire elle put y voir une plaie rouge de couleur proche du violet suintant d'un sang malheureusement verdâtre à cause de l'infection des globules blanc dans le sang, cela ne présageait rien de bon, mais les soins experts de Viva portèrent leurs fruits, bien qu'elle n'ai pas recousu la plaie l'eau avait réussie à stopper l'hémorragie, mon corps y était pour beaucoup, les démons et les anges semblaient se balader sur mon corps, voguant même jusqu'à la plaie, les anges semblaient aider les démons à refermer les deux côtés de la blessures pour les rapprocher jusqu'à ce que Viva pose son cataplasme soulageant alors d'un seul coup la douleur alors que j'entendais encore la voix de Viva racontant ses histoires sur la mère, j'étais sur le bateau moi aussi, j'avais été tour à tour chacun des personnage qui avait vécu cette aventure épique passant par toutes les émotions j'avais réellement vécu, j'avais senti le plancher du bateau, j'avais obéis aux ordres de Viva, je les avaient donnés avec elle, jusqu'à sentir même les flammes du navire, prononçant par intermittence soit le nom de Luhiel ou celui de Cyradis ou même encore celui de Viva selon la personne que je semblais être dans ce songe forcé par la capitaine. J'avais bien sur sentit la douleur mais je n'avais presque pas bouger, j'étais bien plus dans l'histoire que dans ma blessures. Les anges et les démons s'étaient refigés derrière moi semblant saluer Viva avant que celle ci ne termine totalement le pansement.

Mais alors même que les anges et les démons semblaient avoir terminé leur balais presque sensuel sur ma peau je plongeais encore plus dans un délirium dont je n'avais même pas idée au début, la première fois je vis Viva, allongée seule sur le pont d'un bateau les bras croisé un peu sac de poudre noir sur le torse, ce bateau était celui que je venais de lui offrir, sur les berge tout un équipage, tout l'équipage qu'elle venait de me décrire, chacun bandant une flèche, alors je donnais un ordre et les flèches partant toutes en même temps dans ce ciel fondant vers la nuit, alors que les flèches atteignaient leur apogée dans le ciel je faisais un geste de la main et alles prenaient toutes feu en même temps, mettant le feu au bateau et faisant s'envoler en cendre le corps de Viva et le magnifique navire, l'un des membre de l'équipage me répondant qu'elle était morte pour moi, pour le mouvement et qu'ils continueraient la lutte avec moi. A l'extérieur, Viva pouvait entendre chacune de mes paroles, parfois même dans le délire imitais je parfaitement les voix de ces personnes que je n'avais jamais entendu.

Une autre scène vint devant moi, nous étions en plein air, le corps de Cyradis, mais enfant puisque je ne l'avais jamais revu depuis notre enfance à l'age de 15ans, elle était allongée sur un tas de paille auquel je mis moi même le feu le faisant partir dans un immense brasier complété dans le cri déchirant d'un phénix entouré de chœurs elfiques. j'avais là aussi prononcé un ancien chant cérémonial pour cela que je considérais comme ma soeur dans un langage très ancien.

Enfin je me transportais dans une dernière scène une pièce froide, faite de marbre blanc et noir, un cerceil imposant ouvert là, entouré de plusieurs chevalier malarian reconnaissable à leurs armures et moi même des larmes coulant de mon visage, marmonnant le nom de Luhiel et celui de plusieurs personnes dont celui de Thanos Anémonius que je jurai de tuer, mais mes larmes coulaient également réellement devant Viva alors qu'elle tentait de me réanimer, dans la scène je déposais une simple fleur, une orchidée et un petit médaillon à effigie d'un phénix tendit que Arianna, désormais grande et sous forme humaine se penchait sur le caveau de Luhiel.

C'est alors que la voix de Viva me réanima d'un seul coup, avant d'ouvrir les yeux je prononçais...

"C'est un fort vilain mot dans votre bouche Capitaine Vivianna"

Je souriais en ouvrant doucement les yeux sur le visage de Viva, j'étais assez calme et serein, mais toujours aussi blanc...

"Je mangerai bien quelque chose, qu'en pensez vous?"

Je me redressais alors avec difficulté, le pansement était très bien fait je pris alors le visage de Viva entre mes mains et lui déposa un baiser sur ses mains en murmurant alors...

"Merci sincérement, je vous dois la vie, je ne l'oublierai pas. Comment va Arianna?"

Je me retournais vers la jeune enfant et la prit dans mes bras, la bercant doucement et même son poid appuyait sur ma plaie, mais pour ma phénix, je ferai tout, je donnerai même ma vie...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeVen 22 Jan - 15:01

Elle en avait entendu des gens délirer… Mais rien qui se rapproche de Belgarath. Ce devait être un joyeux bordel dans sa tête pour qu’il soit agité de la sorte…Car il semblait relater tout haut tout e qu’il voyait comme s’il était en transe. Elle se raidit quand il parla d’elle et se demanda qui étaient les deux femmes dont il parlait. Jamais dans toute sa carrière de capitaine pirate puis de freelancer elle n’avait vu une telle chose… Mais après tout, Belgarath n’était pas un homme ordinaire… Elle ne pouvait pas faire grand-chose pour l’aider si ce ne fut que murmurer des paroles réconfortantes comme il semblait réagir aux mots qu’il entendait. Bien qu’elle ne le dirait jamais, sauf si on le lui demandait directement, elle était complètement dépassée par ce qui se passait : c’était une ex capitaine pirate et une freelancer, pas une médium, une guérisseuse ou encore ces gens qui comprenait l’esprit des gens! Qui plus était, Belgarath avait été très chanceux. D’ordinaire, la médecine de pirate se résumait à l’amputation, à al désinfection à l’alcool (une bonne bouteille de gâchée, quel dommage) ou à un traitement choc consistant à mettre de la poudre noire en petite quantité dans une blessure et d’y mettre le feu. Un petit bang, beaucoup de cris, une plaie cautérisée et désinfectée. Expéditif et radical mais efficace quand les moyens du bord sont limités.

Chose certaine, son état finit par se stabiliser. Il devait être plus mal en point que le pronostic initial de l’ex capitaine pirate… Probablement parce que l’infection avait gagné une partie de ses blessures. C’était un grand classique ça, quand la douleur était trop importante : l’esprit avait besoin de se fixer sur autre chose. C’était pour cette raison précise, parce qu’il délirait, que Viviana n’avait pas fait usage d’un traitement plus… Vigoureux. En fait, pour quelqu’un capable de pulvériser sans trop de mal des mâchoires, cette femme pouvait faire montre d’une incroyable douceur… C’était bel et bien la même femme mais le style était radicalement différent. Douce et attentionnée, on était à des kilomètres de la combattante aguerrie qui ressortait toujours d’une taverne sur ses pieds… C’était simplement une part de l’ex capitaine pirate que l’homme commun voyait rarement puisque son regard était davantage porté sur les formes de Viviana que sur ses actes… Elle était peut-être une femme complètement libre de toute entrave, cela ne voulait pas dire que la douceur était partie avec ce rejet pour la condition de la femme classique en Érade. Il fallait savoir en prendre et en laisser quand même!

Mais bon, l’heure n’était pas à discuter de savoir si Viviana était rustre jusqu’au bout des ongles ou douce à ses heures. Elle avait un blessé stable qui semblait commencer à ré émerger… Ce qui était plutôt bon signe, tant et aussi longtemps qu’il ne lui faisait pas une rechute. Cela serait un moins bon signe et là, elle serait bien forcée de l’amener entre des mains plus expertes que les siennes. Comme mentionné précédemment, elle n’était pas guérisseuse experte, elle avait apprit des trucs, des recettes et des méthodes, elle avait des bases en chirurgie… Mais elle était loin d’être experte. En fait, Viviana avait un arsenal de compétence de femme à tout faire dans son arsenal, ce qui lui permettait de faire bien des choses dans la vie et de toujours avoir au moins une piste de solution pour venir à bout d’un problème… Contrairement à bien des gens polyvalents, qui étaient plus ou moins mauvais dans tout, elle, elle se débrouillait au contraire plutôt bien dans tout ce qu’elle entreprenait, particulièrement en cuisine. À force de devoir faire avec les moyens du bord, vous apprenez bien vite à faire de trois ou quatre végétaux rabougris un festin : insectes, rats, plantes normalement dédaignées par les humains… Pour Viviana, la survie passait avant le maniérisme et de toute façon, quand la seule autre option est de manger un autre humain… Elle était bien incapable de se résoudre à cette éventualité et à date, elle avait toujours pu éviter à son équipage d’en arriver là. Elle avait entendu trop de rumeur sur de supposés changements de comportement arrivé à ceux s’étant adonné au cannibalisme pour risquer la chose… Pas parce qu’elle avait peur pour elle, non, loin de là, mais pour les autres. Viviana n’était pas du genre à faire souffrir pour le plaisir et la peur de sortir transformée en quelque chose de… Mal… La faisait souvent se demander si mourir de faim n’était pas en soit une finalité plus noble à se nourrir des morts ou pire encore… De tuer un humanoïde vivant pour le manger.

Et voilà qu’elle s’écartait encore du suet principal soit Belgarath, avec ses pensées voguant sur l’océan de ses songes… Mais ce dernier la ramena vite sur terre en lui faisant remarquer que certains mots ne lui allaient pas bien. Mieux valait qu’il ne tombe jamais sur une Viva en train de commander un navire en pleine bataille car les jurons fusaient plus vite que les boulets de canon. Elle se contenta de sourire, envoyant une claque, légère, évidemment, derrière la tête du magicien sorcier. Elle l’écouta ensuite proposer d’aller manger… Et s’il faisait l’erreur de l’inviter à son compte, il verrait que Viviana mangeait comme dix! Une personnalité aussi vivante demandait des réserves de nourriture importante! Une bonne bouffe n’était jamais de refus… Et le pirate qui dirait son trésor plus important que son ventre était un fieffé menteur. S’il y avait bien deux choses pour lesquelles les pirates étaient prêts à payer des sommes exorbitantes (en dehors des filles de joie et des armes…) c’était bien la nourriture et la boisson. Un pirate pouvait survivre sans le reste… Mais sans alcool ou sans manger? C’était une idée aussi absurde que de les penser prêt à se presser au confessionnal le plus proche pour avouer leurs crimes! Viviana avait connu des aubergistes excessivement riches qui avaient bien souvent des établissements énormes sur plusieurs bâtiments reliés entre eux, pouvant accueillir au moins six équipages entiers! Et encore, il existait une île de pirates et de coupe-jarrets qui était en fait un gigantesque débit de boisson doublé d’une auberge. On trouvait des mets de toutes les origines et des alcools de tous les types et pour un peu que l’on n’ait pas peur de se frotter à la faune locale, l’éradien moyen ou l’oriental moyen aurait pu s’y rendre sans mal et se retrouver au carrefour de toutes les nourritures et boissons imaginables. Les pirates avaient déjà fait front commun pour repousser la marine d’Orient qui avait tenté de venir bombarder l’endroit…


« Pour un convalescent, je trouve que tu as la langue trop bien pendue, Belgarath. Je suis partante pour aller manger, moi aussi… Et tu ne me dois rien si ce n’est que quelques sueurs froides. J.ai vraiment cru, un instant, que j’étais en train de te perdre… Quand à l’oiseau de feu qui se transforme en poupon bah… Il dort où tu l’as laissé, je suppose qu’il, enfin elle va bien. C’est dur de recoudre une plaie et de jouer la nourrice en même temps… Et si on va manger… Tu paies la note et je te promets qu’elle sera salée! Après tout ce stress, ils sont mieux d’avoir des cuisines fournies sinon il ne restera plus rien! Mine de rien, c’est demandant, toute cette concentration, même si heureusement je n’ai pas eu à traiter avec des complications… »

Essayant la sueur qui lui maculait le front, Viviana se détendit enfin. Son patient avait survécu et la mort ne le prendrait pas aujourd’hui…
Revenir en haut Aller en bas
Belgarath

Belgarath

Masculin
Nombre de messages : 153
Age : 36
Date d'inscription : 09/09/2009

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeVen 22 Jan - 16:31

Le réveil avait été rude, et l'espace d'un instant j'avais cru que je m'étais retrouvé au pays des morts avec ces trois femems qui me regardaient et qui m'acceuillaient mais la douleur encore présente mais désormais saine me fit me rappeler que j'étais vivant, après tout, pourquoi fallait il dire qu'une fois mort il n'y avait plus aucune douleur? Quelqu'un savait il réellement ce qu'il y avait? Non c'était encore une de ces croyances populaire, la mort était un état certes, finale? Qui pouvait le dire hormis ceux que l'on nommaient "les Dieux" et qui pour moi n'avait pas de réelle valeur si ce n'est celle d'aveugler les gens sur certaines réalités de ce monde et de la vie en général, tout ne pouvait pas être lié à une décision des Dieux, tout les maux de ce monde ne pouvaient pas être la faute des Dieux, bref les Dieux ne pouvaient pas tout régir selon moi, leur force n'était pas assez puissante, je ne pouvais m'imaginer des êtres capable de régir toutes vie, d'aller au delà de la mort, de façonner ce monde selon leur bon vouloir, non totalement impensable et irrationnel. Mais bon pour le moment il n'était pas temps de philosopher sur le concept de vie et de mort ou même le concept des Dieux.

Au delà de cela j'écoutais les paroles de Viva, elle était amusante et surtout plus rassuré que lrosque je l'entendais dans le coma tout à l'heure, sa voix faisait moins, je ne sais pas, triste ou caverneuse, bref elle faisait plus Viva quoi. Mais je me doutais bien qu'aucune personne sur terre n'avait pas le moindre secret, la moindre part d'ombre, bien au contraire, Viva l'avait aussi, elle m'en avait divulgué une partie en matière de sa personnalité, et le reste viendrait en temps voulu, autour d'un bon repas et avec mon Arianna dans mes bras, j'avais retrouvé une voix presque normal ...

"Je sais que je t'en ai demandé beaucoup Viva, mais Arianna compte énormément pour moi et j'aurais préféré que tu me délaisse pour aller la voir plutôt que de me soigner. Elle n'est encore qu'une enfant et même si je sais qu'elle est sortie d'un oeuf et même si elle est techniquement un simple oiseau, elle représente bien plus que cela, elle est un peu la fille et tout les enfants que je n'aurais jamais"

Je regardais Arianna rire dans mes bras alors que je lui souriais quoiqu'il se passe, je savais que je donnerai ma vie pour elle car c'est par le meurtre que j'avais acquis son oeuf c'était une sorte de paiment de dette mais plus encore, je n'avais aucun doute sur le fait que le mouvement Phénix et la traque de mes ennemis allaient et m'avaient déjà pris une grande partie de mes jeunes années, le nom des Erigan s'éteindrait avec moi le jour où l'on me mettra en terre, aussi veillais je sur Arianna comme unique héritière de tout ce que je comptais bien fonder car je savais qu'au final, elle était plus qu'un phénix et plus qu'une humaine.


"Pour le repas bien sur que je vous invite et ne vous inquiétez pas pour l'argent, je pense que le palais royal d'Otian ne fera pas payer un de ses invités d'un royaume voisin, nous irons donc au Palais, d'autant plus qu'avant de manger il me faut prendre un bain et de nouveau vêtement, une partie de mes affaires est dans la chambre au Palais"

Regardant un moment Viva sans rien dire je la considéra penchant légèrement mon regard de côté en regardant Viva j'eux un moment d'hésitation, et je me rapprocha d'elle, mettant alors ma main sur son épaule, bien que j'avais dit que le contact tactile n'était pas mon fort je comptais m'expliquer...

"Vous n'êtes pas sensible à mes pouvoirs latents, sinon vous n'auriez pas put me soigner et ceux qui ont élu domicile dans mon dos ne vous aurez pas aidé. Quoiqu'il en soit je devais m'assurer que vous étiez bien... enfin que vous étiez là, des choses étranges arrive quand nous sommes dans le coma, je vous les raconteraient sur le chemin"

Un pas de demi tour, puis m'arrêtant avec un regard interrogateur...


"Dites moi Viva serait il un temps soit peu envisageable de couvrir votre corps d'une quelconque ... robe?"

Crispé en attendant la réponse j'envisageais un orage qui allait gronder...

TO BE CONTINUED...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitimeLun 25 Jan - 21:19

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) _
MessageSujet: Re: L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)   L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

L'art de quitter une taverne sur ses deux pieds (Terminé)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La destinée de l'Erade :: La Destinée de l'Erade :: ARCHIVES :: Archives RP-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser