La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
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 Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)

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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeVen 22 Jan - 20:24

Suite de ce topic

Du bateau au palais, il s’était écoulé un bon moment. Un bon moment parsemé d’arguments parfois virulents et de quelques… Incidents de parcours. Tout avait commencé quand Belgarath lui avait demandé si, grosso modo, elle daignait porter une robe. Tel un baril de poudre, elle avait explosée, tonitruant sur le fait que jamais on ne lui ferait porter cet instrument de torture et elle menaça même le mage sorcier de se dévêtir au palais s’il la forçait à en porter une. Belgarath, sage, calme et posé avait été convaincant, persistant et aurait sans doute convaincu quiconque avec un minimum de sens commun… Mais Viviana n’était pas quelqu’un de commun, loin de là. Oui, elle était femme, féminine également mais elle avait en horreur artifices de beauté et vêtements pour femme. Sa tenue était une tenue d’homme et c’était pour des raisons pratiques uniquement qu’elle avait consentit à porter un soutien-gorge… Elle était à ce point hostile à la mode et par extension au conformisme.

Évidemment, elle avait contré avec ses propres arguments, disant qu’il était parfaitement stupide de juger les gens par leurs vêtements et aux contre-arguments de Belgarath, elle répliqua que curieusement, quand elle sortait danser sous la pluie, sur les toits et complètement nue, les gens ne semblaient pas s’en formaliser. L’argument traina en longueur et le ton finit par monter, surtout du côté de Viviana et ce fut la plus sage de toutes les personnes présentes, Arianna, qui par ses pleurs ramena les deux adultes sur un terrain plus cordial et près de la terre. Il fut finalement décidé que Viviana porterait ses habits mais les plus beaux en sa possession. Acceptant, elle s’éclipsa pendant une demi-heure et quand elle revint, Belgarath avait devant lui une toute autre personne. Comment la décrire dans ses vêtements masculins certes mais soulignant chaque partie de sa féminité? Par un couplet modifié d’une de ses chansons préférées.


« She must have been an admiral a sultan or a king, and to her praises you shall always sing. Look what she has done for you, she's filled you up with cheer! All hail Viviana, the woman of liberty! »

Évidemment, cet habit là était impossible à rattacher à une flotte quelconque. C’était un cadeau de son équipage, l’expression du respect et de la dévotion qu’avait ce dernier pour leur capitaine. Elle aurait, dans ces habits, fait pâlir bien des amiraux et autres personnalités importantes des diverses marines de ce monde car contrairement à la plupart de ces gens là, elle avait la prestance et la majesté pour aller avec. Elle n’était pas une simple sang bleu avec de jolis habits, non. Elle était Viviana Caterina Renzo, une femme forte et fière qui avait accomplit de grandes choses même si elle n’avait fait qu’ajouter une goutte d’eau à l’océan. Son apparence, son attitude, tout semblait avoir été transformé par les habits qu’elle portait. Quand elle reprit la parole véritablement, en dehors de son petit bout de chanson dit avec humour, même les plus fortes têtes avaient souvent l’envie irrésistible de se plier à ses ordres. Pas parce qu’elle était envoutante par ses formes et ses charmes, non. C’était parce que les valeurs qu’elle défendait semblait la nimber d’une aura indescriptible mais qui inspirait non, imposait le respect. Oh évidemment… Certaines personnes, trop bornées, échappaient, si on pouvait dire, à cette espèce de magie qui n’était pas une magie… Mais Viviana s’en moquait éperdument car son but n’était pas d’imposer quoi que ce soit à ceux qui décidait de ne pas servir avec ou sous ses ordres. Une qualité rare que de défendre à ce point le libre arbitre et la liberté des esprits et plus étonnant encore venant d’une ex pirate… Effectuant un salut militaire impeccable à Belgarath comme si elle avait fait partie d’une marine militaire toute sa vie, comme si elle avait fait cela durant toute son existence.

« Capitaine Renzo au rapport, seigneur Erigan. Au rapport selon vos instructions et prête à vous escorter jusqu’au palais. En attente de vos ordres. Permettez à cette officier de dire que c’est un privilège que d’assurer votre sécurité, pour ce séjour tout du moins tant sur terre que sur mer et que c’est un honneur que de vous accompagner au palais royal d’Otian. Nous partirons selon votre bon vouloir. »

La stupéfaction de Belgarath passée, Viviana lui expliqua d’où elle tenait cette connaissance approfondie des us et coutumes de la marine militaire. En bonne capitaine pirate, elle avait étudié les tactiques et les usages des marines militaires officielles pour, à la différence d’autres pirates, mieux leur échapper et non les combattre. Une fois cette affaire clarifier, c’est un Belgarath toujours surpris mais se prêtant au jeu, une Arianna endormie et une Viviana solennel qui firent route, à pied, vers le palais. Si le magicien sorcier se donnait la peine de regarder les armes de Viviana, il se rendrait compte que malgré la simplicité de ces dernières, l’expertise qui les caractérisait dans leur design et leur création les rendaient aussi agréables à regarder que si elles avaient été serties d’or et de pierreries et elles semblaient se marier à tout ce qu’elle portait…

Évidemment, comme les choses ne peuvent jamais être simples, ce furent les gardes du palais qui posèrent problème cette fois. Si Belgarath put entrer en armes et tout, ce droit fut refusé à Viviana. Jamais la freelancer ne se séparait de ses armes donc elle contesta, refusant catégoriquement de se départir de ses armes et de les remettre à des mains de profanes qui ne sauraient pas les traiter avec le respect et l’amour qui leur était dû. Quand le ton monta, cela attira l’attention d’autres gardes et au pic de cette altercation, il y avait Belgarath, Arianna et Viviana face à une douzaine de gardes…

Était-ce vraiment Viviana qui était de mauvaise fois? Non car elle avait même accepté de se faire fouiller pour prouver qu’elle n’avait aucune autre arme sur elle ni poison ni quoi que ce soit. Les choses s’étaient envenimées quand le garde avait commencé à tripoter l’ex capitaine pirate qui naturellement s’insurgea. Tous les factionnaires de cette ville étaient tous identiques? On parlait d’un garde de palais, pas d’un vulgaire garde de ville… Ce fut finalement l’arrivée d’un capitaine de garde qui allait permettre à Belgarath de désamorcer la situation, encore une fois et Viviana commença à se demander si ce n’était pas elle qui portait malchance au noble… Et cela l’énervait au plus haut point…

Quand enfin ils eurent accès au palais, Viviana prit Belgarath à part pour lui parler, une fois qu’ils furent dans les appartements de ce dernier. Elle était triste et cela se sentait… Et sa voix était pleine d’une culpabilité qui ne devrait pas s’y trouver.


« Belgarath… Je pense qu’il serait préférable que je parte. Je n’arrête pas de t’attirer des ennuis et je ne veux pas être un problème de plus dans ta vie. Ce serait excessivement égoïste après tout ce que tu as fais pour moi… Je ne veux pas devenir un fardeau ou un poids, ce n’est pas mon but sur cette terre… »


Dernière édition par Viviana Caterina Renzo le Lun 25 Jan - 21:18, édité 1 fois
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeVen 22 Jan - 22:32

La tempête avait été plus violente que je ne l'avais imaginé, j'avais tout fais, j'avais tempéré et j'avais tenté de peser le pour et le contre, bon bien sur quand j'avais opposé l'argument de la norme à celui de la maniabilité des habits, j'avais eu en réponse que la norme n'était qu'une imbécilité inventée par les hommes. Mais lorsque Arianna commença à montrer ses larmes je cessais aussitôt toute discussion, préférant mille fois m'occuper d'elle plutôt que de continuer la lutte. Je dus alors accepter, elle allait faire ce qu'elle voulait la laissant s'échapper pendant une demi heure de mon côté j'allais chercher mon bâton et je rattachais mon épée à ma ceinture et mettais une nouvelle chemise, encore une, et prenais mes différents titres avec moi sous forme de sceau divers, bien entendu je n'avais pas eus le temps d'en faire un pour le mouvement Phénix, j'y penserai à l'occasion lorsque je serais plus à même de le faire.
Lorsqu'elle revint, elle portait des vêtements certes masculin mais avec chacun de ses vêtements soulignant ses traits féminins avec grâce et beauté, s’exclamant une phrase que je ne comprenais pas ou à moitié, un dialecte que j’avais déjà vaguement entendu dans certain bar mais que je ne pouvais pas traduire, quoiqu’il en soit, en la voyant après avoir eu tout d’abord un regard admiratif puis un léger sourire, oui ainsi elle était bien plus noble que la plupart des jeunes petites nobles de la cour d’Otian, je semblais faire une légère révérence mettant ma main droite sur mon cœur en fermant les yeux murmurant…


« Capitaine vous resplendissez»


C’est alors qu’elle me salua d’une manière très militaire, une manière dont moi-même j’étais incapable, ma mâchoire semblant s’être décroché à la fin de la phrase, oui effectivement Viva était très surprenante et d’où elle tenait cette science était encore plus surprenant, oui j’avais bien fait de lui proposer mon bateau et de la choisir comme capitaine, mais c’est avec un sourire très approbateur que je la suivis en dehors du bateau pour prendre la route vers le Palais, le point le plus culminant d’Otian. Mon épée paraissait rudimentaire à côté du pistolet de Viva, une arme remarquable en tout point et que même moi et mes pouvoirs ne pourrions contrôler si nous voulions lui prendre, elle était à la fois élégante et puissante, en tout point similaire à sa détentrice, je me demandais d’ailleurs si c’était elle qui l’avait créé, nous arrivâmes presque une heure après au Palais ; montrant mon sceau en forme de bague sur mon doigt on me laissa pénétrer avec Arianna sans encombre, mais on arrêta Vivianna, malgré mes protestations ce garde un peu trop zélé voulu mettre Vivianna à l’épreuve, alors qu’un peu en arrière mes mains étaient encore maculées du sang d’un de ses confrères. Regardant autour de nous, la situation était très mal partie et bientôt tout les gardes de l’entrée du Palais étaient autour de je protesta violemment, et je comptais bien faire rabaisser ces gardes au rang de simple laquais la prochaine fois que je les verrais. J’avais détesté voir les gardes la fouiller cela manquait cruellement de tact et de pudeur, très précocement je sortie mon carnet griffonnant quelques mots dessus le garde qui l’avait fouillé en reprenant son arme avait vu son poignet se briser par un faux mouvement et j’eus un léger rire, ma malédiction avait fonctionné à la perfection.

Mais enfin un capitaine arriva, un jeune capitaine avec qui j’avais déjà parlé un homme droit et honnête qui s’insurgea lorsque je dis ce qui s’était passé, rabrouant les gardes il les menaça d’être rétrogradé en garde de ville, mais j’eus alors une meilleure idée que je lui suggérais, il eut un petit sourire et dis aux gardes que dès demain, ils seraient encore au Palais, à assurer la sécurité des tombes des anciens Roi, les gardes devinrent blanc, jamais personne ne venaient dans les tombes, c’était le pire poste que l’on pouvait décroché, je serais la main du capitaine, j’espérais qu’il aille loin dans sa profession, mais au-delà de ça il était réellement juste et honnête.
Nous traversâmes de nombreux couloirs et corridors, en montant quelques étages avant d’arriver à ma chambre, enfin ma suite, les appartements étaient grands et luxueux, possédant sa propre salle d’eau et d’autres commodités, chambres et salon spacieux, bref tout ce qu’il fallait pour une délégation royale, je n’aimais pas forcément le luxe, mais il avait ses avantages, et je n’aimais pas dormir en dehors d’un lit. Ce qui me surprit fut le comportement de Viva arrivés dans mes appartements, la prenant alors par les deux épaules la regardant dans les yeux de mes deux iris bicolores je lui répondis…


« Vous ne partirez pas Viviannan tout du moins, par pour ces raisons, les ennuis viennent à moi suffisamment souvent pour que je ne note même plus ce genre d’incident ! Vous n’allez pas laisser ces gardes d’opérettes nous séparer alors que nous pouvons enfin discuter ! Nombreux sont les problèmes de ma vie et crois moi vous n’en faites pas partit ! Est ce que c’est clair ? »

J’avais parlé de manière assez rude et assez forte, mais je voulais qu’elle comprenne que je n’étais pas prêt de la laisser, pas tant que je jugerai cela bien et nécessaire. J’enlevais doucement ma chemise, me retrouvant rapidement torse nu, je n’avais plus cette pudeur du fait que je jugeais de Viva avait déjà vu mon torse, ouvrant les grandes portes de la salle d’eau, une immense salle où les bains et les fontaines au milieu de plusieurs plantes exotique avec au milieu un bain moussant. Deux servantes étaient là, me retournant alors vers Vivianna…

« Pardonnez moi, mais je ne peux rester plus longtemps dans cet état de saleté, vous pouvez rester et vous détendre si vous le souhaitez, faites comme chez vous »

Qu’allait elle faire je ne le savais pas, je ne l’imaginais pas avoir le cran d’aller jusqu’à elle aussi prendre un bain mais après tout, elle me surprenait à chaque fois qu’elle me parlait, pour ma part je m’isolais un instant afin de me dévêtir et de passer une simple serviette autour de moi, me glissant dans l’eau, voilà, le sang partait enfin complètement, la poussière et l’odeur, cela commençait à aller mieux, cherchant Vivianna du regard je lui demandais…
« Je me posais une question, est ce vous qui avez fabriqué vos armes ? Je trouve qu’elles vous ressemblent, belle et complexe, simple et pourtant si solide. »
Laissant cette phrase en suspend je continuais à me passer de l’eau sur le corps, les servantes avaient été renvoyées, bientôt je sortirais mais je ne pouvais faire autrement, c’était clairement insupportable de rester ainsi plus longtemps.

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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeSam 23 Jan - 5:30

Ayant écouté attentivement tout ce que Belgarath avait à dire, Viviana lui répondit seulement par la suite sur la question de son armement, comme quoi elle en était effectivement la conceptrice. Elle était un rien distraite, occupée à découvrir l’immensité de cet endroit. C’était d’un ridicule que de donner autant d’espace à une unique personne, un gaspillage d’espace même! Ayant passé le gros de sa vie sur un bateau, elle s’était fait à l’idée que l’espace était pratiquement toujours restreint et ce genre de faste la dépassait toujours. Tant de gaspillage de surface pour rien… C’était aberrant. Passant devant le bureau réservé à Belgarath, elle vit quelqu’un dans la pièce et pourtant, le magicien sorcier ne lui avait pas mentionné qu’il y aurait quelqu’un d’autre avec eux. L’instinct de survie prenant le dessus, elle se glissa dans la pièce sans bruit, prête à faire la fête de cet intrus. Qui plus était, l’autre avait une dague dans les mains et une missive dans l’autre, sans doute un espion venu pour faire du tort à son allié. Si cet énergumène pensait pouvoir s’en tirer à bon compte…

Lui bondissant carrément dessus, l’autre heurta le sol dans un grand cri et à force de lutter contre Viviana, ils renversèrent une armure décorative dans un bruit de ferraille épouvantable. L’intrus se débattait comme un beau diable et tentait d’appeler des renforts, sans doute postés non loin en appelant à l’aide et, curieusement, en criant à l’assassin. Il tenta même de poignarder Viviana avec sa drôle de dague. Mais Viviana en avait vu des plus coriace et elle désarma l’autre avant de l’attraper par le fond de culotte et la balancer au travers une sorte de porte virée séparant le bureau d’une espèce de salle d’attente. Un bruit de verre brisé se fit entendre suivit d’un glapissement de douleur et l’escarmouche se poursuivit ensuite dans la dite salle d’attente. L’autre tentait de dire quelque chose tout en tentant de reprendre sa respiration et craignant une incantation ou un mauvais tour, la freelancer lui envoya son genou dans l’estomac, coupant court à ce qu’il tentait de formuler. Elle n’allait pas le laisser tenter quoi que ce soit!

La porte donnant sur l’extérieur fut enfoncée et un autre homme, portant une armure de cuir noir et habillé entièrement de noir, vint se joindre à la mêlé. Envoyant un direct à Viviana, celle-ci fut désorientée un moment mais elle répliqua avec un bon coup de tête sur le nez. L’espion, ayant réussi à reprendre son souffle, décida de venir en aide à son collègue en tentant d’assommer Viviana avec le casque de l’armure décorative. Se baissant pour éviter l’assaut maladroit, c’est l’homme en armure noire qui se prit le coup à sa place et Viviana frappa si fort l’espion, assassin ou elle ne savait pus quoi qu’il percuta une bibliothèque avec violence, faisant tomber le meuble sur lui, l’emprisonnant dessous sans toutefois le tuer. Il lui restait donc à se défaire d’un assaillant, armuré celui là et plus professionnel. Ce dernier, armé d’une sorte de matraque noire, contre attaqua après avoir reprit ses esprits et un vicieux mélange entre un pugilat et un combat acharné avec les moyens du bord s’engagea entre les deux personnages.

Se prenant la matraque sur la cuisse, Viviana perdit son équilibre et se laissa glisser in extremis au sol pour éviter de se prendre le coup suivant en pleine figure. Se servant de sa position pour faucher les jambes de l’autre, elle parvint à le faire tomber et ils roulèrent sur le sol, luttant pour le contrôle de la matraque. Tenant mordicus à prendre ces deux lascars vivants, Viviana avait décidé de ne pas avoir recours à ses armes conventionnelles, de peur d’en tuer un ou d’en blesser un mortellement par accident. Cela ne lui facilitait en rien là tâche. L’autre ne semblait pas avoir ce genre de scrupules…

Les pleurs d’Arianna attirèrent immédiatement son attention et après avoir vicieusement écrasé son coude dans les parties intimes de l’autre, Viviana se releva d’un bond, se précipitant pour protéger la petite, effectuant un plaqué digne de ce nom contre la femme qui allait s’emparer de l’enfant, ramassant donc Arianna et sortant sur le balcon où elle avait vu une sorte de lierre courir sur le mur durant son exploration de la suite. Grimpant tant bien que mal jusqu’au toi, elle avait un meilleur terrain pour faire front et protéger la petite… Ah non, personne n’enlèverait la petite, pas sous son œil attentif!

Pendant ce temps, dans la suite, l’espion qui était en fait un domestique chargé d’ouvrir le courrier de Belgarath et qui avait simplement un coupe papier à la main fut rescapé de sous la bibliothèque par un garde de la délégation d’Airian venu à sa rescousse et c’est une nourrice hystérique qui venait dire à Belgarath qu’une femme en uniforme s’était enfui sur le toit avec Arianna tandis que trois autres gardes de la délégation airianaise tentaient de monter sur le toit, accueillit par une bordée de juron venant de la bouche de la freelancer qui clamait haut et fort qu’elle ne rendrait Arianna qu’à Belgarath ainsi que ses documents secrets (comment Viviana avait réussi à mettre la main sur le courrier? Allez savoir…) et toujours en possession de la matraque du premier garde, elle frappait sur les doigts et les têtes des gardes qui tentaient de monter sur le toit tout en gardant la petite Arianna serrée contre elle. Entre deux jurons particulièrement vils, même de la bouche d’une ex capitaine pirate, Viviana exhorta Belgarath à fuir et à aller chercher des renforts. Toute cette situation pour un domestique qui avait manqué au protocole en ne s’annonçant pas et qui était, effectivement, entré dans la suite comme un voleur…

Montant sur le toit par une suite voisine réservée aussi à Airian, un trio de garde additionnel tenta de prendre Viviana en tenaille et perdant patience, elle s’empara de son pistolet et les mit en joue tout en continuant à jouer à « tape sur le garde qui veut monter » avec la matraque qu’elle tenait dans son autre main, Arianna se trouvant posée délicatement juste à côté d’elle, hors de danger. Sous la menace de l’arme, les gardes hésitèrent… Dépassés visiblement par une telle situation. Ils battirent tous en retraite, venant chercher conseil auprès de Belgarath tandis que Viviana, tentant de consoler la pauvre enfant paniquée, se retranchait plus loin encore sur le toit, tous les sens aux aguets, prêt à défendre l’enfant au péril de sa vie…

Le capitaine de la garde rencontré précédemment par Belgarath, aux portes du palais, fit irruption dans la chambre avec une petite escouade de garde, ayant entendu des injonctions des gardes airianais et pas mal d’agitation. Demandant des explications, il n’en tenait qu’à Belgarath, qui avait eu le malheur de s’absenter cinq minutes, de clarifier la situation et de mettre un terme à ce cirque. Chose certaine… Il repenserait un jour à cet incident avec le sourire, en se rappelant qu’il fallait s’attendre à tout avec Viviana.

D’ailleurs… Cette dernière, toujours sur le toit, se félicitait de ne pas avoir abimé son bel uniforme. Quand la garde du palais viendrait sauver Belgarath, elle pourrait aller manger dans une tenue décente sans avoir besoin de se changer… Alors que dans l a suite, tous sauf Belgarath pensait plan de bataille et sécurité du conseiller Erigan, Viviana pensait à un filet de sole amandine avec juste ce qu’il faut de jus de citron…
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeSam 23 Jan - 10:20

Quelques instants, il avait suffit de quelques instants pour que Vivianna se retrouve encore dans une situation abracadabrante, j'avais à peine fini de me laver que j'entendais dans le salon un bruit qui aurait put réveiller un mort, sursautant dans l'eau je ne fis plus cas de mon bain et je sautais hors de l'eau pour attraper une serviette que je passais autour de ma taille, je me séchais en 4ème vitesse, mais ce furent les pleurs d'Arianna qui me firent encore plus me dépécher, bien que je savais de quoi elle était capable, Arianna restait pour moi une petite fille que je me devais de protéger. Passant néanmoins des habits propres qui étaient des habits de mage, soit une grande cape grise à capuchon avec en dessous des vêtements de lin et de coton afin de faire respirer la peau. Attrapant au vol mon bâton lorsque j'arrivais dans le salon je ne vis qu'une pièce ravagée, pire que si un tsunami était passé, il en allait de même pour mon bureau, mais au delà de ça je ne vis ni Arianna ni Vivianna, c'est alors qu'un bon nombre de scénarii filèrent dans ma tête, tous plus ou moins catastrophique.
Je vis alors un serviteur ensevelis sous les livres, un coupe papier à la main, tandis qu'un nourrice venait me voir affolée, prétendant qu'une folle venait d'enlver mon enfant, les deux éléments s'entrechoquaient parfaitement et malheureusement le scénario qui s'en suivait n'avait rien de bon, oui Viva voyant ce serviteur entrer sans en avoir reçu l'autorisation l'avait pris pour un intrus et avait tenté de sauver Arianna, c'était un très bon sentiment et je ne pouvais aller l'en blamer, moi même j'aurais incendié ce serviteur pour son manque de tact. Mais nous n'en étions plus là, bien au contraire, me demandant un instant où se trouvait la freelancer, il ne me fallut pas longtemps, en suivant les jurons et autres insultes dont même moi j'étais presque incapable je la découvris sur le toit, entouré de gardes du Palais qui tentaient de lui reprendre l'enfant, elle me demanda d'aller chercher de l'aide, mais ce sont les gardes qui bientôt auraient besoin d'aide si je n'intervenais pas, hélas ils étaient bien trop haut et trop concentré pour que ma voix ne leur ordonne quoique se soit, de même pour Vivianna qui tenait fermement Arianna dans ses bras, l'enfant ne s'était pas transformé, et c'était mieux ainsi car je pouvais régler une affaire de bagarre mais pas une affaire de meurtre, nous n'étions pas au royaume d'Airian et de par ce fait je n'avais aucune autorité pour intervenir dans ce genre d'affaire, pour l'instant ça allait à peu près malgré la situation assez désespéré, pas encore de mort...

Ce fut le pistolet de Vivianna qui fit reculer les gardes, là l'espace d'un instant je me pris à en référer aux Dieux pour qu'elle ne fasse pas de bétise, elle tirait, elle était morte et moi aussi pour avoir fait rentrer une meurtrière au sein même du palais, je pensais alors à Arianna, que lui arriverait elle? Les Otiannais étaient capable de la juger elle aussi pour crime contre le royaume d'Otian.
Je vis alors les gardes redescendre et ils vinrent me trouver, sur leurs visages se lisaient l'incompréhension mais aussi la haine contre une femme qui avait réussie à mettre en déroute la garde du Palais, des soldats plus entrainé que les gardes de ville, je leur ordonnais de ne pas bouger, appartenant au royaume d'Airian ils avaient l'obligation de m'obéir, ce qu'ils firent sans broncher, je leur expliquais qu'elle était mon invité et les tenaient au secret, il aurait mal vu d'aviser Sévéria de cet "accrochage" non? Quoiqu'il en soit le capitaine Otiannais fit son apparition dans mes appartements, me demandant pourquoi tant d'agitation. Je lui expliquais ce qui c'était passé, heureusement il était homme de raison et compris, je lui demandais avec la plus grande civilité de ne pas intervenir, que j'allais régler moi même la situation avec mes propres moyens, il compris que la sorcellerie avait du bon par moment même si ce peuple restait un peu sceptique il me dit se rappeler de mon intervention lors des funérailles d'Azure, avec mon phénix étincellant, je l'en remercia et tous restèrent sur place à attendre. Le temps semblait avoir trouvé une échapatoire pour ne pas couler dans cette scène qui bien plus tard serait peut être burlesque mais qui, pour le moment, était loin de me faire rire. Mais le jeune capitaine intervint, il était impossible qu'après cet incident la Freelancer puisse garder ses armes avec elle, ce n'était pas de gaité de coeur qu'il faisait cela, mais s'il lui laissait la garde Ariannaise comme Otiannaise y trouveraient certainement quelques raison de ne plus faire confiance au capitaine.
Je délibérai pendant plusieurs longues minutes, mais il était formel et regrettait amèrement de devoir prendre cette décision envers une amie du conseiller Erigan, mais il en allait de la sécurité de tous officiellement, je dus m'incliner, mes titres n'étaient pas suffisant pour faire plier le protocole, je réussie néanmoins à faire accepter que je sois le gardien des armes de Vivianna, ce qui était déjà un bon point. Les gardes reculèrent alors tous sur ordre de leur capitaine. Je me mis face au mur et regarda tout en haut le toit, oui c'était faisable si je me concentrais un peu, les rayons du soleil frappaient en plein sur le mur faisant de mon ombre un allié de choix, prononçant alors une incantation, mon corps se dématérialisa alors pour se fondre dans mon ombre, j'avais totalement disparu dans ma propre ombre, une ombre qui s'étira alors jusque sur le toit où se trouvait Vivianna, sortant de mon sort j'apparus devant elle, l'air inquiet mais sans aucune colère, je vint m'asseoir à côté d'elle, regardant succintement si elle allait bien ainsi que Arianna, elles semblaient toutes deux en relatives bonne santé. Je lui fis de s'asseoir à côté de moi...

"Ma garde personnelle t'en veux beaucoup tu sais qu'une femme seule ait réussie à leur tenir tête, ce sont de vieux macho (j'eus un léger sourire avec un rictus) ça leur apprendra à parfaire leur entrainement depuis le temps que je leur dis. L'homme qui se trouve encore sous la bibliothèque était un serviteur, il venait ouvrir mon courrier; je sais pourquoi tu as fais ça et je le comprend, j'aurais certainement fait pareille dans ta situation. Je te remercie d'avoir protéger Arianna."

Regardant un instant l'horizon qui s'étendait à nos pieds avec la citée des milles flots et ses cascades qui embrumaient l'air d'une fraicheur permanente...

"J'ai négocié avec le capitaine, il a accepté de ne pas te mettre aux arrêts et de te confier à ma garde, cela ne changera pas grand chose qu'auparavant, cependant je n'ai pas réussie à leur faire plier sur un point, il ne veux plus que tu portes tes armes, il était catégorique, ses hommes et la pression du Palais l'ont fait plier, ce n'est pas quelqu'un de mauvais et il est juste, mais je sais que tu ne veux pas te débarrasser de tes armes, le capitaine à proposé que tu me les confies, ainsi elles resteront toujours près de toi finalement"

Sortant un carnet de ma veste et un stylo, je dis...


"Il y a une autre solution, je peux faire en sorte que tu gardes tes armes sur toi, mais tu ne les verra pas, personne ne les verra pas même moi, c'est une sorte de malédiction si tu préfères, par contre tu dois montrer ta bonne foi, ils doivent voir que je les aient en main avant de rompre les rangs. Je sais que cela ne te plais pas, mais c'est le protocole, c'est la vie sur la Terre dans ce monde noble, il ne me plait plus qu'à toi d'y vivre et habituellement je ne vis pas dans des châteaux. Je vais te raconter une histoire, il fut un temps, alors que je n'étais encore qu'un enfant, j'ai passé jusqu'à l'âge de 20ans mon temps cloitré dans la Tour des Nuages du Royaume d'Airian, mon seul loisir était de trouver comment m'échapper afin d'aller en ville apprendre auprès du maître forgeron... et oui, je suis un forgeron Vivianna, pas très glorieux comme titre quand on y réfléchis hein? Quoiqu'il en soit c'est ainsi, je savais qu'à la Tour si je ne respectais pas le protocole alors j'étais battu et crois moi je ne respectais pas souvent le protocole (je lui souris) mais en grandissant, j'ai appris à être plus calme pour justement me servir de ce protocole contre ceux qui l'avaient instauré, l'enfant sauvage n'était plus et il a fait place au conseiller diplomate, cependant un jour j'en ai eu assez et j'ai défendu mon point de vue devant l'assemblée des autres conseillers et nobles du royaume, demandant à ce que l'on ouvre les frontières du pays, j'ai été raillé et humilié, c'est en partit pour ça que j'ai définitivement quitté mon royaume, mais je ne le regrette pas. La chose qu'il faut comprendre, c'est que s'opposer à ce que l'on aime pas n'est pas forcément une bonne chose, il faut savoir aussi en jouer pour mieux le contourner.

Mon mouvement, le mouvement phénix, joue là dessus, regarde je suis un conseiller d'Airian très respecté et j'espère devenir diplomate afin de pouvoir quitter une nouvelle fois le royaume d'Airian car sinon la nouvelle régent va m'assigner à la Tour des Nuages et je serai prisonnier, une fois encore, et je ne le supporterai pas, donc j'ai besoin de liberté pour que le Phénix puisse s'épnouir et que pour ce monde la Justice et la Paix demeurent pour 1000ans! J'ai cette ambition, mais je crois que pour cela je vais devoir livrer une guerre, une effroyable guerre et cela me faire peur, non je n'ai pas peur de mourir, loin de là, la mort n'est pas une finalité non, j'ai peur simplement d'y perdre mon idéaux et mes convictions, la guerre... je la déteste plus que tout, mais ma lame devra encore de nombreuses fois servir avant que les peuples ne soient libre.

Alors Vivianna, peux tu me confier tes armes s'il te plait et ensuite le repas tant attendu viendra, on te fera servir ce que tu veux, et ne t'inquiète pas pour mes gardes, aucun n'est réellement blessé, c'est juste leur amour propre qui est touché... sacrément touché même! Tu as fait mouche!"


Je ris alors en regardant la jeune freelancer de mon regard bicolore, attendant sa décision, j'avais parlé avec un ton calme et posé, sans une note plus haute que l'autre, bien au contraire, c'était une voix certes forte mais également apaisante qui se faisait aux oreilles de Vivianna...

"Au fait qu'y avait il dans ce plis que l'on devait me remettre?"

Et c'est avec un large sourire que je ne dis plus mot, regardant le courrier dans la main de Vivianna.
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 24 Jan - 4:26

Quelle belle bande d’abrutis! Viviana savait l’humain moyen incroyablement stupide, pudique, borné, coincé et fermé d’esprit… Mais on atteignait ici des sommets! Cet imbécile de serviteur, le vrai fautif, s’en sortait sans punition alors qu’elle prenait le blâme? Qu’est-ce que c’était que cette pseudo justice? Pourquoi lui confisquerait-on ses armes?! Elle serait bien descendue dire deux mots à ces crétins en armure… Mais elle devait se plier à la juridiction de l’endroit. Elle devait accepter les règles, aussi absurdes soient-elles. Inutile de dire que la freelancer était furieuse. Sans dire un mot de plus, elle donna ses armes à Belgarath, lui remettant également Arianna et le courrier intercepté et elle descendit du toit, retournant à l’intérieur. Un garde voulu la fouiller mais il n’en eut jamais le temps : il se retrouva prit dans une clé de bras que briser reviendrait à vouloir se passer pour un bon moment de ce membre. Le lâchant tout aussi sec, elle s’enferma dans la salle de bain. L’élément liquide avait toujours eu le don de la calmer et donc elle comptait bien se tranquilliser les esprits avant de commettre un meurtre. Furieuse et énervée comme elle était, elle était par conséquent à approcher avec prudence et le serviteur qui vint s’enquérir de ses éventuels besoins se prit une barre de savon par la tête avant que ce dernier ne file la queue entre les jambes.

Continuant donc de faire trempette tout en ruminant de sombres pensées face aux gardes du palais, aux notables de cette ville et au reste du monde imbécile, le tout bien sûr après avoir récupéré son savon, elle resta longuement enfermée dans la salle de bon, cherchant désespérément à reprendre son calme. Rien à faire, le fait qu’on lui retire ses armes la rendait non seulement furieuse mais également excessivement agressive. La priver de ses armes, c’était l’exposer volontairement à un éventuel danger… Et donc son instinct de survie passait en mode « aux armes, danger mortel dans un kilomètre ». Si un bon bain ne la calmait pas, elle ne connaissait qu’une autre solution, plus expéditive celle là : un bon thé. C’était complètement con mais durant son apprentissage dans la marine marchande, son mentor avait le don de la calmer elle et son tempérament volcanique à l’aide de ce breuvage. Oui, évidemment, le thé n’était pas un vrai calmant… Mais c’était psychologique chez Viviana : un bon thé et elle devenait calme et tranquille comme quelqu’un venant de se faire masser pendant six heures de temps. C’était l’équivalent de mille bains chauds et d’un siècle de calme… Il était difficile de concevoir que d’une part, quelque chose puisse rendre Viviana calme et posée et de deux, que ce quelque chose soit si redoutablement efficace mais pourtant c’était bel et bien le cas : si Viviana savait se montrer convaincante par ses paroles, c’était qu’elle l’avait apprit de quelqu’un… La seule personne qui avait su contrôler, si l’on pouvait dire, Viviana. Qui pouvait l’empêcher d’avoir des sautes d’humeur et de devenir soudainement très agressive, qui pouvait la garder plus docile et qui pouvait la faire agir sans causer trop de remous… Mais hélas pour le monde, cet homme avait été assassiné par des pirates desquels Viviana s’était ensuite vengée et qui de fil en aiguille l’amenait à aujourd’hui…

La conclusion était on ne peut plus claire : il lui fallait un thé. Autrement, elle serait désagréable avec Belgarath… Et elle ne tenait pas à indisposer ou froisser celui qui quand même lui avait évité bien des emmerdes en une unique journée. Quittant le bain tel un ressort que l’on détend, elle ouvrit la porte d’un geste vif et sortit de la salle de bain puis de la suite, bien décidée à trouver les cuisines… Tout en oubliant, comme toujours, que les gens ordinaires étaient très pudiques… Et qu’une femme sans vêtements arpentant les couloirs d’un palais royal allait faire plus que du bruit… Mais bon, quand Viviana partait en mode « le monde est rempli d’imbéciles, j’en ai marre et j’étrangle le prochain qui passe un commentaire »… La rationalité prenait son congé et cela donnait lieu à des situations soit cocasses, soit loufoques, soit catastrophiques.

Elle n’avait pas fait trois pas hors de la site de Belgarath que le capitaine de la garde, qui s’était attardé pour s’assurer que personne ne viendrait déranger Belgarath, se retrouva face à face avec Viviana. Il tenta de lui bloquer le passage, lui intimant de retourner dans la suite et Viviana, perdant patience, commença à répliquer sur un ton on ne peut plus mordant. Le ton monta, bien sûr, le garde étant également une forte tête et un fervent défenseur des règles et du protocole. Excédée, Viviana rétorqua que si on lui avait laissé ses armes, elle ne serait pas dans un tel état de stress et d’énervement et qu’elle ne comprenait toujours pas pourquoi on la jugeait fautive pour les gaffes d’un autre. La discussion s’échauffa, évidemment, Viviana perdant patience, le capitaine de la garde également, l’une sous l’effet de la colère, l’autre car pas habitué à se faire tenir tête.

Le ton changea carrément d’octave chez Viviana qui était à deux doigts de piquer une crise de nerf. Décidant de la jouer plus diplomate, le capitaine de la garde proposa de quérir un serviteur qui lui apporterait son thé. Prenant son mal en patience, Viviana accepta à contre cœur, ses ultimes réserves de patience déclinant… Et la goutte qui fit déborder le vase arriva quand le serviteur, par pure méchanceté et n’importe qui s’en serait rendu compte, fit exprès non seulement d’amener le mauvais breuvage mais également de renverser le dit liquide bouillant sur la freelancer, toujours sans serviette ni vêtement… Et le bouchon sauta pour de bon cette fois.

Clamant haut et fort que c’était de la provocation pure et dure, elle réintégra la suite du magicien sorcier en claquant la porte si fortement que le serviteur hypocrite qui la talonnait en faisant de fausses excuses se la prit en plein visage, lui aplatissant l’appendice nasal et mettant à mal son charisme. Elle récupéra ses vêtements en vitesse, croisant Belgarath qui était en pleine discussion avec un conseiller d’Airian arrivé pendant le bain de l’ex capitaine pirate et qui tentait à tout prix de couper court à la conversation pour tenter de calmer Viviana. Furibonde, elle récupéra ses armes posées sur un banc non loin, bien décidée à quitter ce palais de fous furieux « ébouillantophiles » et remplis de crétins de la pire espèce… Pour se heurter en sortant au capitaine de la garde qui lui fit savoir qu’elle ne pouvait porter ses armes au sein du palais, qu’elles devaient les lui remettre et qu’elle serait escortée aux portes puis pourrait récupérer ses armes moyennant signature d’un formulaire spécifique qui lui serait remit sur place. Il mentionna que le port de vêtement était de mise… Et Viviana, si c’était possible, craqua une seconde fois et de façon plus sévère cette fois.

Lâchant un épouvantable cri entre la rage, le désespoir et le plus vil juron qu’un bouche humaine puisse formuler, Viviana se prit la tête à deux mains, laissant tomer ses affaires, fit chemin inverse, retourna se barricader dans la salle de bain et bientôt on put entendre quelques sanglots hystériques suivit de bruits d’eau et de paroles prononcées dans une langue qui n’était pas la langue de l’endroit, sans doute sa langue natale… Et tous se tournèrent vers Belgarath pour obtenir conseils. Conclusion : la vie de palais était tout sauf pour Viviana et à date… Si la magicien sorcier réussissait à la faire sortir de la salle de bain, cela tiendrait du miracle…
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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 24 Jan - 16:51

Si je devais être croyant, ou pouvoir me rattacher à n'importe qu'elle entité psychique je me serais certainement mis à genoux et j'aurais joint mes mains regardant le ciel, mais bon étant donné que ce n'était pas forcément dans ma coutume et que je n'y voyais aucun intérêt après récupéré les armes de Vivianna j'étais redescendu du toit, elle n'avait pas fait de commentaire sur ce que je lui avais dis, mais j'avais compris depuis l'incident ce qui n'allait pas, Vivianna, bien que fille de noble d'orient n'avais pas du voir un Palais et surtout les coutumes depuis bien longtemps, elle était une anarchiste dans le bon sens du terme, elle détestait juste les moeurs et les coutumes, elle était pirate et pour cela y'a aucun soucis, elle l'était. Mais surtout encore plus, elle était sur les nerfs et je redoutais un nouvel incident, bien qu'il ne se fit pas attendre longtemps avant d'arriver. Désormais nue, Vivianna commença à arpenter le Palais pour rechercher un thé, mais cela ne se passa pas exactement comme prévu et ce qu'elle endura eut pour effet de me faire sortir de mon calme que j'avais su gardé jusqu'à présent, le capitaine entra de nouveau dans la chambre, je lui dis que je m'occupais de tout, mais le sourire malsain des temps serviteurs qui avaient été la cause des malheurs de Vivianna subir ma colère, les prenant tout deux par un bras chacun, mon contact sembla les faire trembler de peur, en effet ils étaient loin d'être insensible à mon pouvoir, et la vie semblait les quitter.

Regardant le capitaine je le congédia relativement aimablement, le priant de ne plus se mêler des affaires qui se déroulait dans ma chambre, lui assurant que désormais le protocole serait respecté autant que possible, mais que j'aspirais à ce que mes propres règles soient appliqués dans ma chambre, le capitaine accepta tant bien que mal, je savais que l'acheter ne servait à rien sur ce genre de personne, mais je savais désormais que ma venue était loin d'être passée inaperçue, je demandais au capitaine de bien vouloir nous laisser maintenant, je congédiais les gardes d'Airian comme d'Otian, étant désormais seuls avec les deux domestiques, les regardant l'un après l'autre, le premeir se tenant les côtes et le second tremblant d'une peur, je sortais mon épée et la braqua devant avec un regard froid et sans âme et il devinrent aussitôt blème deux coup s'en suivirent mirent à nu mes serviteurs, dans le plus simple appareil, d'une voix froide et sans pitié je leur dit alors que lrosque je sortirai de la salle d'eau tous mes appartements avaient intérêt à avoir retrouvé leur aspect d'origine et que je n'accepterai aucune erreur de leur part et que cela leur apprendrai peut être le respect des autres même s'ils ne font pas partit du Palais. La sanction une fois posée je n'avais plus qu'une décision à prendre, celle d'entrer ou de ne pas entrer dans la salle d'eau, mais elle ne se posa pas forcément. Je devais moi aussi me rendre dans cette salle prenant mon souffle j'ouvrais les portes, découvrant Vivianna dans l'eau entrain d'essayer de se clamer, dans mes mains, une tasse de thé, du thé vert associé à de la menthe, j'osais espérer que cela n'allait pas compromettre ma tentative d'approche.

Déposant au départ la tasse sur le rebord de l'eau j'eus quelques instants du mal à regarder Viva, non pas qu'elle ne fus pas une belle femme, bien au contraire, mais parce que je n'aimais pas cela, je trouvais que c'était manqué de respect envers une femme, gardant mes vêtements propre je restais sur le bord de la piscine, m'accroupissant afin de pouvoir lui parler je fis tout pour accrocher son regard dans le miens, aussi je savais que mes yeux bicolore avaient un certain pouvoir de captation quand je le désirais...

"Vivianna... je... je suis réellement désolé"

Attendant un instant avant de continuer ma phrase j'insistais avec un voix douce et calme
"Je n'aurais jamais du vous infliger de devoir respecter un protocole qui n'est pas le votre, vous imposer une vie qui n'est pas la votre, il arrive certains moment dans ma vie, notamment avec les femmes, que les choix que je fais ne s'avère pas être très bon, je vous est mis dans une situation compliqué et cela je le regrette, mais je ne regrette pas de vous avoir connu, bien au contraire (je lui tendis la tasse de thé) voilà, c'est désormais du thé, je l'ai fais préparé et je me suis permis de le gouter, il mélange des saveurs d'orient qui m'ont été offertes par le prince Achnadile, un mélange de thé vert et de menthe, j'ignore si vous les aimer, mais je pensais que vous étiez peut être sensible. Je ne veux vous obliger à sortir d'ici si vous ne le désirez pas, mais demandez moi ce que vous voulez et vous l'aurez, je suis très certainement une des plus grandes fortunes de l'Erade ou du moins du royaume d'Airian et ce pour divers raisons que je ne nommerais pas ici, aussi pourrais je vous acheter ce que vous voulez si cela peux combler le mal que je vous ai fait endurer depuis notre arrivée, j'ai voulu vous proposer un mode de vie auquel moi même je ne me suis toujours pas adapté, si vous voulez nous pourrons aller manger ailleurs, même si nous ne sommes plus vraiment dans cette problématique n'est ce pas?"

Je lui tendis alors la main avec une serviette...

"Voulez vous sortir, je vous rendrez vos armes (je les déposais sur une petite table à côté) nous les dissimulerons à l'aide d'un sort et vous pourrez tout de même vous en servir si vous en sentez le besoin. Croyez moi et croyez bien une chose, je vous protégerai et ferez en sorte que vous soyez bien. Mais pour cela si vous en sentez le besoin, je suis également prêt à vous écouter, j'a bien compris que derrière cette gaieté se cachait quelque chose de plus profond, une chose certainement que vous ne vouliez pas infliger aux autres, mais croyez moi, j'ai connu une vie faites de bien des souffrances, racontez moi et je vous répondrai à ce que vous désirez savoir de moi ou sur l'Erade en général. Nous sommes amis après tout non?"

Un sourire se fit sur mon visage alors que j'attendais la réponse de Vivianna, attendant qu'elle sorte de l'eau si elle le désirait...
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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 24 Jan - 20:25

Pour toute réponse, Viviana s’accrocha au cou de Belgarath, l’entraînant dans une baignade forcée. Complètement perdu dans ce monde inconnu et duquel elle ne percevait que dégoût et hostilité, elle s’accrocha à ce qu’elle savait sûr et stable soit Belgarath. Sanglotant de façon hystérique, réaction somme toute normale après avoir été exposé pendant quelques minutes à peine à ce qui aurait bien pu être l’antichambre des enfers pour la freelancer, Viviana n’était pas prête de lâcher Belgarath, le tenant contre elle comme un naufragé se tien après son débris flottant. Si Belgarath n’était pas amateur de contacts physiques… Ce n’était pas son jour de chance car plus collés encore et Viviana se retrouvait à fusionner dans le magicien sorcier. Pauvre Belgarath quand même, se retrouver à en prendre pour son grade à cause de l’ex capitaine pirate… Qui mit bien un bon cinq minutes avant de pouvoir reprendre un niveau de parole à peu près cohérent et audible. Elle avait la même voix que ces gens en état de choc qui finissent par parler de cette voix presque rêveuse…

« C’est un cauchemar, un affreux cauchemar… Toute ma vie durant je me suis insurgée contre le conformisme et les limites imposées par un monde qui préférait se cacher la tête dans le sable que d’accepter la différence, préférant mettre foi en des divinités que dans le libre arbitre… J’ai vécu comme je le pouvais en me disant de vivre chaque jour comme le dernier donc pleinement… J’ai passé ma vie à renier mes origines, à mépriser ces nobles qui ne voyaient que leur nombril… Je me suis battu et j’ai tué pour garder ma liberté… J’ai enduré plus de choses que je ne voudrais bien l’admettre… J’ai passé plus d’une décennie sur le même bateau sans pratiquement mettre pied sur terre, entouré d’un groupe de personnes qui respectaient mes valeurs. J’étais leur capitaine mais nous vivions ensemble. Nous mangions ensemble les mêmes plats. Ma cabine leur était grande ouverte et nous prenions notre douche ensemble, un système sympathique installé pour que nous puissions rester propre. Mes hommes me donnaient parfois une tape sur une fesse, c’était de l’humour, une boutade, une farce et il nous est arrivés de se retrouver appelés aux armes à courir nu comme des vers pour chercher armes et tenues, hommes comme femme, sans se trouver intimidé par la nudité de l’autre. Quand nous étions sous un soleil de plomb, femme comme homme travaillaient torse nu et sans soutien gorge. Quand tu vis sur un potentiel cercueil flottant, tu te fous de ce genre de détails comme la pudeur ou les titres. On m’en a servit du capitaine… Mais le trois quart du temps c’était Viva. Juste Viva. Nous étions égaux, tous égaux, j’étais leur capitaine et ils ont insisté pour mettre une petite distinction entre moi et eux.

Sur un bateau, l’intimité ça n’existe pas. Il faut donc s’accommoder de tout. Combien de nuits aies-je entendu les cris de jouissance de deux membre d’équipage alors que je tentais de dormir? Combien de nuits aies-je été réveillée par de mes gars qui se vidaient les trippes en vomissant pour avoir trop but. Combien de nuits, quand notre fier navire avait été trop endommagé, aies-je dormi collée contre un homme, une femme, des hommes, des femmes, avec qui je le précise je n’ai jamais eu de relation intime sans que cela ne me dérange? Mes propres membres d’équipage pouvaient me parler de tout ouvertement ou passer des commentaires. Nous avons parlé amour, argent, sexe, craintes, ambitions, pluie, beau temps… Le mensonge n’a jamais été pour notre petit groupe et ceux qui remplaçaient nos morts ne furent jamais différents de cette mentalité de groupe. Ces gens étaient souvent des roturiers, des bâtards, des gens dont personne ne voulait. C’étaient des frères et sœurs pour moi, des amis proches, des confidents, j’ai eu un mentor dans le lot, mon troisième père… Ces gens ont formé ma troisième famille… Et je me suis habitué à voir le monde pour ce qu’il était injuste mais dans lequel on pouvait trouver de la beauté, en se donnant la peine. Je te le dis Belgarath, s’il existait alors en Érade un meilleur endroit pour nous… Je n’aurais pas voulu le connaître. Pas par égoïsme… Simplement pour ne pas perdre de vue ce que nous étions.

Mais… Toutes les bonnes choses ont une fin. Ils s’en sont rendu compte bien avant que je ne l’avoue. J’avais tout pour moi… Sauf l’amour. Il était quelque par dans le monde des terrestres. Au début, tous ont fait comme si de rien n’était car je leur disais de ne pas s’en faire. Rapidement, cette respectueuse ignorance menaça de nous détruire tous. Ils voyaient bien qu’il manquait quelque chose à mon bonheur… Et ils menacèrent de faire une mutinerie si je ne les écoutais pas. Ce fut Lynch qui parla le premier, bientôt suivit des autres et ils me firent entendre d’une même voix que c’était à mon tour. Je leur avais tout donné : une vie, un but, un logis, du support… Et ils souffraient autant sinon plus que moi de me voir… Incomplète. Il fut décidé que je devrais aller chez les terrestres pour trouver cet amour qui me rendrait plus forte et me permettrait ensuite de rejoindre les miens. Je suis donc arrivée à Otian… Et je vis ce que les gens appellent enfer depuis.

Oui, j’ai eu de bons moments, de bons contrats, des missions intéressantes. Mais tout était insipide pour moi, loin des miens. Ce respect, cette compassion… Les terrestres n’ont jamais su le donner. La première fois que j’ai eu un accrochage avec la populace, on a essayé de me violer. Inutile de te faire un dessin pour te dire comment cela a finit. La deuxième fois, c’est une conversation cordiale qui a dégénéré… J’ai 28 ans Belgarath et techniquement, je suis encore vierge. Attouchements, baisers, embrassades et caresses, oui j’ai connu. Avec mes hommes, avec mes femmes d’équipage, plus souvent qu’autrement, histoire de vivre un moment quelque chose de différent. Ce que vous appelez je crois préliminaires. Mais à ces actes il y avait un but. Au sein des miens, agir de la sorte, ce n’était qu’exprimer son appréciation de l’autre. On m’a ridiculisé quand j’ai donné un de mes surnoms : la vierge de feu. Quand je me suis expliqué, on m’a insulté. On m’a lancé des roches mêmes. Encore une fois ça s’est mal terminé. Ce monde n’est pas fait pour moi… Mais je ne veux pas décevoir les miens et revenir sans l’amour… Je ne peux les trahir, eux qui attendent mon retour triomphal…

Si tu savais comme ils me manquent Belgarath… Je souffre nuit et jour de leur absence. Mon cœur est à la mer et aux miens et ni un ni l’autre ne sont partie intégrante de mon quotidien. Je veux retrouver mon élément, j’en ai assez du mal de terre, des imbéciles et de ces gens qui ne peuvent comprendre la différence. Et me voilà dans le bastion de toute cette folie où on accuse les justes pour sauver les coupables… Tu es ma seule bouée dans cette noirceur, dans cet enfer, dans cette folie… Et mon cœur saigne de savoir que je te cause ennuis sur ennuis… Je te demande mille fois pardon Belgarath, sincèrement… Je suis un tel fardeau pour toi, je… Je… Je… »


Mue par l’instinct, Viviana embrassa Belgarath. Littéralement. Un baiser plein d’un sentiment de respect, de profond respect et qui respirait de chaque partie de l’essence de Viviana. Ce n’était pas un baiser amoureux, ce n’était pas un baiser donné pour séduire comme le font les prostituée de luxe qui tournent autour des riches… C’était et cela se percevait comme Viviana qui de tout son être tentait d’offrir compensation à Belgarath pour tous les ennuis qu’elle lui causait… Et si ce fut particulièrement intense… Le magicien sorcier savait que cela n’irait jamais plus loin que cela. Que cette femme ne finirait jamais dans son lit, que cette femme le respectait au même titre qu’elle respectait les siens. Si Belgarath avait un nouveau titre à porter… Il était désormais membre honoraire de la famille Renzo… La famille de Viviana (Viviana en tant que personne et non lignée…)
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 24 Jan - 22:11

Alors que je finissais à peine ma longue tirade, je vis le corps de Vivianna sortir spontanément de l'eau afin de se raccrocher à la seule présente devant elle, autrement dit, moi. M'entrainant dans l'eau du bain encore habillé, sensation que je détestais par principe, s'il fallait être mouiller, autant être nu, mais bon je n'avais pas, comment dire, eut tellement le temps de la réflexion, me voyant emporté avec la serviette et la tasse de thé dans la substance aqueuse devant moi, le jeune femme s'était désespérément accroché à mon cou sans que je puisse faire quoique se soit, accroché dans des sanglot qui, outre le fait que me rendre presque sourd, étaient véritablement signe d'un épuisement mental et physique, les sanglots ponctués de morceaux de phrases incompréhensibles, je me dis que même avec Luhiel nous n'avions jamais eu une telle proximité de nos corps même lorsque nous étions l'un contre l'autre. Bref quoiqu'il en soit cela ne laissait présager rien de bon pour la suite.
Lorsque, au bout de minutes qui me parrures interminable, non pas que Vivianna fut une femme repoussante, mais déjà elle était nue, ensuite elle me touchait et dernier élément et non des moindre, elle n'était en rien celle qui faisait battre mon coeur et pour moi cela revêtait toute son importance, même si pour une pirate c'était presque normal, enfin à ce que je comprenais maintenant qu'elle se calmait et qu'elle aprlait de manière cohérente cela n'avait rien d'ambigüe, mais voilà, ça n'était pas aussi limpide pour moi, enfin je le comprenais et je n'avais aucune attirance sexuelle pour Vivianna, mais cette situation me mettait affreusement mal à l'aise à tel point que mes bras eux même ne savaient pas où se placer hormis en retrait car peu importe l'endroit où ils étaient ils ne pouvaient s'empécher de toucher une partie nue du corps de Vivianna et cela ne me plaisait absolument pas déjà par descence car bien ce que disait la capitaine pirate j'avais moi aussi des principes et ces derniers n'étaient pas tout à fait les mêmes que Vivianna sur ce point et cela restait extrêmement destabilisant pour moi.
Jugeant finalement que le meilleur endroit entre tous étaient ses omoplates et donc le milieu de son dos, je comprenais certainement mieux que quiconque ce qu'elle ressentais, car depuis plus de 30ans maintenant je ne m'étais sentis à ma place nul part sur l'Erade, c'était certainement pour cela également que je parcourais sans cesse le continent à la recherche d'une éventuelle stabilité, mais finalement, tout cela ne me plaisait pas, j'étais un peu comme Vivianna lorsqu'elle naviguait sur les flots sans jamais aucun port d'attache réel, et bien moi c'était pareil mais au niveau de la terre, aucune maison et Luhiel l'avait bien compris dès la première fois que nous nous étions vu, je ne comptais aps finir ma carrière en mari aimant à labourer mes terres et à conter les vieilles légendes à mes enfants, non j'allais mourir bientôt, dans un épique combat et peut être aurais je à ce moment là, la joie de voir l'Erade libre et mes amis m'entourant pour une dernière bataille. A que cela pourrait être bien.

Vivianna en vint à me demander pardon après son long monologue où elle comprait terre et mer et où son coeur allait définitivement vers la source de toute vie, la mer, mais elle n'avait pas à me demander pardon et au moment où j'allais le lui dire je fus certainement plus surpris que je ne l'avais jamais été au cours de mon existence, car, même si lrosque j'avais embrassé Luhiel cela m'avait surpris, c'était comme, comment dire, une scèen qui était là, prête à se jouer depuis le début des temps et des âges de ce monde, une espèce de destin (bien que je me refusais toujours à y croire) qui avait décidé pour nous de ce moment et de cet instant. Alors que le geste de Vivianna était tout en spontanéité comme si les Dieux eux même n'avaient pas put prévoir ce geste enflammé envers moi, que devais je faire à ce moment là? Je rendrais immensément riche le sage qui aurait pu prédire pareil comportement de la part de la freelancer, ho bien sur il n'y avait aucun amour dans ce baiser, non loin de là, c'était et je le ressentais comme tel, le genre de baiser que l'on peut donner quand on ne sait plus quoi donner à l'autre pour lui dire merci ou pardon, le genre de baiser qui ne va jamais plus loin et qui ne se réitère jamais, offrir cela comme présent, selon moi, comme partie de nous même pour partager avec l'autre une véritable complicité une amitié intense.

Que faire d'autre, moi aussi je voulais me faire pardonner de tout ce que j'avais pu infliger à Vivianna, mais lorsqu'elle m'avait déjà donner cela, que pouvais faire d'autre, que pouvais je faire d'autre si ce n'est passer ma main plus haut dans son dos afin de lui rendre un petit peu de moi, mais je ne pus réellement le faire, trop de sentiments pour Luhiel, trop de choses incompréhensives et qui me poussèrent à cesser cette étreinte et cet échange, regardant alors Vivianna dans les yeux, il m'arriva une chose qui ne m'était pas arrivé depuis des années mais deux larmes, une verte comme l'émeraude s'écoula de mon oeil de la même couleur et une autre larme aux couleurs des flammes s'écoula sur mon autre joue devant Viva et je posais ma main sur sa joue la regardant avec un agréable sourire, mais pas un demi sourire, un sourire d'une personne de bien, de l'un de ces paladins de légende et je lui dis alors...


"Je sais ce que cela signifie pour vous Viva et je sais que rien de plus ne suivra mais je vous en supplie je ne peux accepter cela, je ne peux accepter un tel don pour moi et même si votre esprit vous dit que cela peut être normal, le miens me rappel que j'ai offert mon corps et mon coeur à une personne; ne vous offensez en rien Viva car cet échange m'a montré sans mot ce que vous vouliez me dire. Viva, à jamais vous faites une partie non négligeable de ma vie, car je ne pensais pas qu'en entrant dans cette auberge je tomberai sur quelqu'un de si bien que vous"


Désormais l'eau sur mes vêtements ne me gênait plus, je restais ainsi à la regarder quelques secondes, non loin d'elle, mes mains effleurant encore son corps et je dis enfin...

"Vous êtes une personne de bien Vivianna vous trouverez certainement cet amour, que cela soit avec un homme ou une femme car vous le méritez mais soyez sur et certaine que je veillerez sur vous tant que vous le désirez en tant qu'ami loyal et fidèle. Que ce soit sur les terres ou sur les mers, je peux vous proposer de voyager à mes côtés, il y a encore quelque chose que je dois effectuer seul, une épreuve vers laquelle je vais bientôt me diriger mais ensuite si vous voulez voyager sur Terre je me ferai votre guide pour que vous trouviez celui ou celle de vos rêves et si vous décidez de repartir sur les mers, et peut être que l'un de ceux du peuple de l'eau fera chavirer votre coeur, vous avez désormais un nouveau bateau. Mais quoiqu'il arrive vous pourrez compter sur moi lorsque vous reviendrez à Terre et si vous avez toujours besoin car que vous décidiez de joindre ou non les Phénix, vous restez pour moi une éternelle amie"

Cette déclaration était sincère et pleine de bon sens, même dans ce genre de situation, aussi je ne fis plus rien, attendant sa réaction, que voulait elle à présent? Manger, oui peut être au départ nous étions là pour ça et pour discuter un peu de nos vies...

"Comme promis je respecte ma parole, demandez moi, ce que vous voulez..."
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeLun 25 Jan - 15:40

« Ça m’arrange, en un sens, que tu le prennes commença Belgarath car oui, tu es bel homme mais je n’ai aucune attirance pour toi. Tu n’as rien à te reprocher… C’est juste que je ne sais pas, j’ai toujours eu le flair pour ce genre de chose. Je sais quand les gens sont en couple ou non. Et je veux bien boire du plomb fondu si ta belle n’est pas Luhiel, la femme dont tu as déliré dessus tout à l’heure. Je suis sûre que c’est elle. Si je la rencontre un jour, je lui souhaiterai tous mes vœux de bonheur. Je ne la connais pas mais j’ai le pressentiment qu’elle te mérite. Et désolé de t’avoir trempé. Disons juste que j’ai tendance à avoir… De la misère à garder un parfait contrôle sur mes émotions. Comme je te l’si dis, j’ai passé dix ans à ne rien cacher à mon entourage donc c’est un peu difficile pour moi de me remettre à tempérer tout ça…

Mais bon, je parle, je parle et la nourriture nous attend. Toutes ces émotions m’ont donné faim et je ne compte pas rester longtemps le ventre vide, ah ça non! Quant à ton offre… Je vois difficilement quoi demander : j’ai une petite fortune personnelle, un nouveau bateau, un équipage qui m’attend… Tu ne peux m’offrir autre chose que de la chance concernant ce qui me manque, l’amour… Donc dans l’instant je ne vois pas ce que tu pourrais me donner. Moi, en revanche, je peux te donner un petit quelque chose. Si jamais pour une raison quelconque tu ne pouvais unir Érade et que ton temps sur ce continent était terminé, je te considère comme un membre honoraire de ma troisième famille. Alors si tu as besoin de moi ou si tu as besoin d’eux… N’hésite surtout pas à faire appel à notre aide. Nous ne sommes peut-être pas les meilleurs pour les batailles rangées, les affrontements sur un bateau étant souvent chaotiques et si nos armures ne sont pas les plus lourdes, nous compensons par nos armes. Comme toute bonne force sans patrie définie, il faut savoir se défendre seul et y aller dans le matériel standard uniquement serait aussi fou que stupide : ce genre de truc, c’est l’apanage des armées. Et puis du reste… Je connais peu de choses capables de survivre à une balle, j’ai dû te le dire déjà… Et nous avons tous au moins un pistolet donc gare à ceux qui te chercherait des emmerdes. Ils vont regretter le jour où ils ont croisé ton chemin! »


Enfin plus calme et certainement moins perturbée et angoissée que quelques minutes plus tôt, Viviana quitta l’étendue d’eau avec une grâce et une souplesse qui rappelait la rapidité et la grâce mortelle des prédateurs aquatiques. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « capitaine sur le pont », elle était de nouveau en uniforme et encore une fois, seule sa chevelure pu donner un indice quant au fait qu’elle revenait de l’eau. Même si elle avait pleuré, ses yeux n’en gardaient aucune trace et c’était comme si rien ne s’était passé. Tel était le crédo des pirates de Viviana : si la vie t’en mets plein la gueule, laisse sortir le poison dans sa totalité et remets-toi tout de suite sur tes pieds. Si certains pirates aimaient jouer les durs et se faire croire insensibles, Viviana savait mieux que quiconque que ceux là étaient en dessous des animaux, de simples monstres incapables de la moindre compassion et qui méritaient tous de périr. Viviana en avait traqué des dizaines et avait envoyé par le fond plus de bateaux qu’elle ne désirait s’en rappeler et si elle devait se retrouver devant un tribunal et qu’on l’accusait d’avoir prit un certain nombre de vies, elle répondrait qu’elle en avait sauvé le double du triple. L’ex capitaine pirate, bien que vue de travers en certains endroits, était accueillie en héroïne dans ces petits hameaux perdus remplis d’honnêtes gens mais trop loin des grands centres administratifs pour être rappelé à la mémoire des dirigeants… Sauf quand il fallait prélever les impôts. Et si Viviana se portait sans mal à la défense des innocents… Il lui était également arrivé de protéger ceux dont la vie n’était pas la plus honnête. Lynch, son second et Jarvis par exemple, c’en était un excellent.

Jarvis, elle s’en souvenait, elle l’avait récupéré sur une place publique où il allait être exécuté. Travaillant pour un apothicaire local, le jeune assistant avait décidé de faire ses propres mixtures et préparations, dans l’espoir de créer quelque chose de plus efficace que ce que son maître formateur vendait. Un pari qu’il avait réussit… Mais qui se retrouva également à lui faire vider les réserves du commerçant dont la colère n’avait été que croissante en découvrant toute l’affaire. Refusant qu’un autre prenne le crédit pour sa découverte, le brave Jarvis avait eu beau jeu de protester… Pour se retrouver accusé de vol et de pratiques dangereuses par le commerçant, culminant à sa condamnation à être pendue… un sort fort peu enviable. Oui, Jarvis avait volé, oui, il avait expérimenté sur d’autres personnes, des clients dont il s’occupait en l’absence de son maitre, oui, le jeune orphelin avait un lourd passé de vol, entre autres choses, pour pouvoir survivre… Mais il n’avait en rien mérité ce sort funeste. Jarvis était une bonne personne malgré tout et Viviana s’était volontairement opposé à ce que l’on condamne le jeune homme, se mettant la magistrature de l’endroit à dos… Mais ce n’était pas la première ou la dernière fois que Viviana allait récupérer des criminels au bon fond. Elle savait que rien n’était tout noir ou tout blanc… Et elle aimait voir les choses avec des tons de gris.

Mais bon… Tout cela pour dire, au final, que quand la cause était bonne, quand il fallait faire le nécessaire, Viviana était en première ligne et n’avait pas peur de se salir les mains. On l’avait déjà vu, pratiquement les trippes à l’air, continuer à tenir bon et à batailler ferme contre l’ennemi. On l’avait vu tomber de fatigue après un combat tant elle s’était donnée. Elle n’avait aucune limite ni la moindre retenue quand il s’agissait de se donner à fond, de se dépasser… Au terme de quelques préparatifs additionnels, tout fut en règle pour que Belgarath et Viviana puissent aller manger. Viviana avait retrouvé toute la prestance et la majesté que lui conférait son uniforme et Belgarath était sec une fois de plus. La suite semblait ne jamais avoir subit les troubles survenus quelques instants plus tôt. Sortant juste après Belgarath et marchant à peine un pas derrière lui, le laissant la guider vers les la salle à manger. Après tout, si c’était elle qui ouvrait la voie, elle tenterait de trouver la pièce à l’odeur, suivant les effluves des cuisines… Ce qui n’était pas nécessairement la meilleure des options.

Ils en étaient à peu près à la moitié du chemin, Viviana ayant retrouvé toute sa joie de vivre et son dynamisme, quand venant en sens inverse une figure féminine convergeait vers eux. Voulant porter la main à son arme, par mesure de précaution, elle se rappela avec un temps de retard que Belgarath avait dissimulé ses armes par magie. Se disant que si danger il y avait, elle pourrait toujours en venir au pugilat, elle réprima un éclat de rire, se disant que Belgarath était celui qui prenait tout en main en ce lui. Apparemment, ces deux là se connaissaient et pas seulement de vue. Fouillant sa mémoire pour tenter de formuler un essai cohérent pour deviner l’identité de cette personne, son visage se teinta d’un large sourire, sachant avec une quasi certitude de qui il s’agissait.


« Tu dois être Luhiel toi! Même dans le pire des états, son excellence Erigan parle de toi… Vous devez partager toute une relation tous les deux… »

Si Viviana avait sortit du « son excellence », c’était pour clarifier immédiatement qu’elle était, en un sens, à son service. Capitaine et maintenant propriétaire de son bateau, il restait et demeurait qu’elle omettait la seconde partie pour que son uniforme demeure crédible et évite trop de questions. Préférant laisser Belgarath faire le premier geste d’affection, elle se tint légèrement en retrait, attendant la suite…
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Luhiel Symanth

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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeMer 27 Jan - 3:00

Des couloirs... des couloirs et encore des couloirs. Tout ça lui paraissait trop grand, trop beau et trop futile pour elle. Un palais quoi! Oui bon c'était un peu simpliste, à s'en demander ce qu'elle foutait dans un endroit qui avait si peu en commun avec son statut ou son rang. Elle n'avait rien de noble... enfin si désormais les choses avaient un peu changé, mais l'histoire était longue et compliquée en plus de n'avoir aucun rapport avec la raison de sa présence sur ces lieux. L'entretient avec la régente elle même, Hathor la valeureuse elfe du temps, l'avait chamboulée profondément... Oui elle avait à elle seule suscité un changement dans sa manière de voir les choses en plus d'avoir contribué à ce qu'elle fasse énormément de découvertes sur elle même. Que d'étranges secrets avaient été libérés des confins de son passé, pour venir maintenant resplendir librement en plein jour, encore plus rayonnants que jadis lorsqu'ils furent emprisonnés. Luhiel semblait plus droite encore, plus calme et plus noble... De cette noblesse qui n'a rien à voir avec le sang, mais bien avec l'aura. C'était comme si apprendre ses véritables origines lui avait permis de se relier à ce peuple qui n'avait jamais eu vent de son existence.

De plus il fallait dire que sa nouvelle garde robe n'était pas tout à fait externe à ce changement. En effet pour son entrevue avec celle qui était sa tante, Luhiel avait du adopter une tenue un peu différente... Une robe. Magnifique, mais une robe tout de même. Malheur... cela faisait des années qu'elle n'avait pas enfilé quelque chose de ce style, plus d'une décennie même ! Son père le lui avait toujours formellement interdit, et comme elle avait toujours été trop occupée à jouer les garçons manqués en suivant ses frères, elle n'en avait jamais trop pâti. Mais en ce moment c'était étrange. Sans pour autant y prendre réellement goût, elle ne trouvait pas ça désagréable. C'était un contact différent de la froideur inanimée de son armure. Ici pourtant on lui avait toujours dit qu'elle ne craignait rien et ne devait pas porter d'armes sur elle, ce qui était pour le moins embêtant. Elle n'appréciait guère cette limite, mais au final se consolait de l'absence de Rébellion par la présence de ses griffes dans leur fourreau de chair. Au moins c'était pratique car personne ne pouvait lui reprocher de ne pas faire preuve de bonne foi...

Mais pour en revenir à ce qui importait, il faudrait prendre la peine de décrire cette tenue d'exception qui lui avait été si généreusement offerte par ses hôtes. Une magnifique robe à la blancheur nacrée dans les soies les plus fines, mais aussi assez simple dans son ensemble puisque la demoiselle avait refusé de porter des tenues ornées de trop de pierreries ou autres richesses. Il n'y avait donc d'autre ornement que des dessins elfiques brodés le long de ses interminables manches, ainsi qu'autour de son décolleté discret. De fait la robe en elle même était assez simple bien que la coupe soit assez particulière... Si le décolleté rond était modeste et mettait plus sa poitrine en valeur car le tissu était juste au corps, c'était dans le dos que les choses se corsaient. Un profond décolleté en V plongeait le long de son épine dorsale en descendant presque sur la taille, ce qui laissait elle l'avait remarqué, quelques membres de la gente masculine pour le moins pantois. Assez pudique d'ordinaire, elle avait été pourtant tellement poussée par la vieille dame qui servait de couturière royale, qu'elle avait fini par porter sa création pour lui faire plaisir. Comme quoi un jour sa gentillesse la perdrait. Finalement ses cheveux étaient également coiffés avec zèle, dans une natte semi-défaite qui dévoilait sa nuque délicate. De très fins fils blancs et dorés paraient sobrement sa coiffure en lui donnant un certain prestige bien qu'au fond elle ne porte toujours pas de bijou. Seul un pendentif avec un cristal siégeait entre les deux monts de chair, y attirant les regards avides bien que la Malarian n'y prête pas la moindre attention.

Spoiler:

Cela faisait un moment maintenant qu'elle arpentait les différents couloirs de ce palais immense, à la recherche de quelqu'un en particulier. Autant dire que c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Ses sandales ne faisaient aucun bruit sur les dalles de marbre et sa natte cognait contre ses reins tandis qu'elle marchait confiante et étonnamment à l'aise dans cette toilette si peu probable pour une paladine. Plusieurs fois elle s'arrêta lors de son périple afin de demander son chemin... et étrangement les gardes semblaient encore plus réceptifs et polis depuis qu'elle avait changé de tenue. Souriante car elle savait malgré tout se servir de ses attributs pour obtenir ce qui au fond n'était qu'une poignée d'informations, elle fut toutefois pour le moins déçue lorsqu'elle entendit les rumeurs qui circulaient bon train. Il avait été dit entre plusieurs servantes que le conseiller d'Airian s'était pas mal fait remarquer avec une femme à la chevelure de feu... et qu'il lui avait plusieurs fois sauvé la mise en l'écartant du blâme public. Si elle n'était là à la base que pour venir le retrouver pour lui raconter son entrevue avec Hathor, elle avait bien vite déchanté... Et la suspicion avait pris le pas sur sa joie. D'une certaine manière son coeur était toujours léger et empli d'une douce placidité qui se ressentait dans ses traits. Avoir renoué avec ses origines lui avait apporté de la paix et de la sérénité, chose qu'elle guettait depuis belle lurette. Mais une émotion se tapissait en son sein, sournoise et vile... La méfiance.

Qu'avait-il bien pu faire en son absence? Seule les retrouvailles pourraient l'éclairer un tant soit peu. Pressée, elle tourna au coin d'encore une salle pour prendre sur sa gauche. Finalement elle s'arrêta assez brusquement, puisque la rencontre qui se profila à l'horizon reflétait tout ce qu'elle attendait. Quelque peu surprise, mais surtout crispée à cause de la présence de celle qui était certainement la dite femme aux cheveux de feu, Luhiel s'entoura d'un halo de prudence et de retenue, bien que l'aspect féminin comme jamais et d'une beauté aérienne proche de celle des elfes la rendait différente de ce qu'elle avait pu être. Sans mépris, elle admira Viviana du regard comme pour la jauger... il n'y avait pas d'agressivité à son égard, car quoi qu'il puisse advenir elle gardait à l'esprit qu'elle n'y était pour rien. Pourtant la familiarité employée pour l'interpeler ne lui plut que moyennement. Elle n'était pas particulièrement à cheval sur les règles de bienséance, mais de là à ce que l'on la tutoie lors des premières présentations, il y avait de la marge. Répondant alors de sa voix douce tout en la saluant d'égal à égal de la tête, elle montrait implicitement que malgré que son accoutrement soit proche de la noblesse, elle demeurait la même jeune femme, humble de naissance et assez accessible. La semi-elfe alors fixa Belgarath du regard de manière assez dure.

- Je suis Luhiel Symanth en effet... à qui ais-je l'honneur? Son... excellence a oublié de nous présenter apparemment.

La guerrière préféra ne pas se prononcer sur le commentaire qui lui apparaissait étonnamment déplacé, surtout qu'elle ne savait pas si cette demoiselle en uniforme méritait sa confiance. Elle ne l'agresserait pas, mais pour ce qui était du sorcier... les choses étaient un peu différentes. Il n'était pas question de lui demander des explications pour son absence soudaine, ni même de le confronter à ses actes en public pas plus qu'en privé. Elle n'était pas sa mère et encore moins son épouse. Il faisait ce qui lui chantait et aucun compte ne serait exigé... mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle ne pouvait pas non plus agir comme si tout allait bien et que ce qui se disait en bouche à oreille ne lui était pas parvenu. Il ne pourrait pas revenir vers elle la bouche en cœur et les fleurs à la main pour se racheter... et ça, son faciès le laissait très clair. La preuve en était d'ailleurs que même si elle portait encore son cristal et les changements dans sa vie, elle ne lui avait même pas encore adressé la parole directement. Seuls ses yeux perçants le dévisageaient de manière inquisitrice... dans une question muette qui ne serait pas prononcée. Souriant doucement à Viviana, elle demeurait distante mais agréable à son encontre, dans un contraste que Belgarath repérerait à coup sûr.
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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeJeu 28 Jan - 17:05

"J'en suis ravi Viva, je n'hésiterai pas à faire appel à cette famille en cas de besoin majeur et s'il doit arriver que je doive faire parler la poudre, car je suis bien incapable de connaître tout les secrets de l'alchimie, mais lorsque je reverrai mon ami Torak, alchimiste de son état, je le mettrai en contact avec vous, il n'hésitera pas à rejoindre les Phénix et il pourra vous apporter certainement beaucoup, il est un peu rustre dans ses manières mais il ressemble en de nombreux points à un fâcheux croisement de pirate et de nain, ceux des temps anciens, enfin c'est un bon ami et un homme brave, si un jour vous le rencontrez, dites lui que vous me connaissez il vous aidera sans aucun soucis"

Torak, voilà bien une éternité que je ne l'avais pas vu, je l'avais rencontré dans le royaume de Rugillian lors de mon exile, et une franche amitié était née entre nous, l'homme avait les manières d'un mal élevé, mais il avait le cœur sur la main pour ses amis, et bien qu'il oubliait souvent de prendre un bain, c'était au bénéfice de ces inventions géniales dont il faisait preuve assez souvent ou alors des mélange qui, bien qu'ils finissaient tous par toujours exploser avaient une certaine utilité.
Quoiqu'il en soit, passer au repas allait me changer les idées, la chambre et toute la suite avait été remise en ordre par les serviteurs, ces derniers s'étant vu offert de nouveaux habits et un nouveau sermon avant de partir, je ne supportais pas que l'on s'abaisse à la traitrise ou à la méchanceté gratuite parce que l'on aime pas quelqu'un, il fallait être franc et affronter l'autre sans quoi mieux valait se taire et se térrer jusqu'à ce que nous guête le prisme de la honte dévorante.
Ho Torak n'était pas un enfant de coeur et encore moins un fin poète, hormis si l'on considère les jurons comme une douce mélodie, mais il était fiable et fidèle, tout comme ceux qui avaient su trouver mon amitié tout au long de mon très longue exile.

Je pris ensuite les devant pour conduire Vivianna jusqu'aux cuisines et c'est à ce moment que mes pensées se tournèrent vers Luhiel, voilà bien trop longtemps que je ne l'avais vu, ho bien sur je l'avais aperçu dans la foule lors des funérailles d'Azure, mais cela avait été tellement furtif que j'en avais été frustré, mais quitter la délégation et courir dans la foule pour rejoindre une femme n'était pas vraiment déjà dans mes habitudes et surtout cela nous aurait mis en péril tout deux, mais je savais qu'elle était en Otian et dans la ville même des milles flots et je voulais la retrouver. Pourquoi pensais je plus à elle en cet instant plutôt que tout à l'heure? Je ne le savais pas, peut être était ce Viva qui m'avait remis les pieds sur terre au lieu de dans mes pensées ou mes obligations pour Airian et la cour de Sévéria, qu'importait finalement tout cela, retrouver la malarian était devenu une sorte de priorité, bien que je ne pensais pas véritablement la trouver au château.
Les tour et les détours furent long, mais alors même que nous traversâmes un couloir je vis les regards des gardes se braquer sur moi et celle qui m'accompagnait, ces mécréants avaient donc parlé et certainement plus parlé de supposition toutes faites que de véritable faits, remettant mon capuchon sur ma tête, j'avais dans mes mains mon bâton d'obsidienne et à ma garde ma redoutable épée, bien que je ne portais pas d'armure comme à mon habitude, je n'aimais pas sortir sans ces deux objets, une sorte de rituel auquel je ne pouvais échapper.

Mais c'est alors que je ressentis une présence, une fragrance qui m'était familière arriver en face de nous, je ne pouvais véritablement y croire, mais c'est mon coeur ainsi que mon aura qui ne pouvaient mentir qui me dirent que je ne me trompaient pas, bien qu'irréguliers et particulièrement chaotique, mes battements cherchaient à s'harmoniser sur une sorte de mélodie harmonieuse; mais au premier regard je n'en cru pas forcément mes yeux, une robe et cette chevelure, cette allure, par tout les Dieux, si l'espace d'un instant j'avais été croyant, il est évident que j'aurais prié l'un d'eux pour qu'ils ne me réveillent jamais si j'étais dans un rêve, ce fut plus qu'un plaisir ce fut un éblouissement qui s'offrit à moi alors que Luhiel, dans ce magnifique vêtement rappelant l'art ancestral des elfes et avec ces cheveux et cette conditions nouvelle se présentait devant nous. Elle était véritablement belle, mais mon regard n'était pas celui d'un jeune garde ou d'un jeune serviteur posant le regard sur un ange, non, c'était bien différent, car dans mon regard pouvait se lire de la fierté et une humilité qu'il était rare de retrouver chez moi. J'étais pour moi même bien droit, mon visage à moitié recouvert par le capuchon, fier et grand je n'avais presque pas changé, un léger mieux au niveau de l'entretien cela ne faisait aucun doute et bien que la blessure soignée par Viva se cicatrise parfaitement le frottement était différent que sur la peau et me donnait une légère déviance en marchant par rapport à ma marche habituelle.
Ce fut Vivianna, qui, la première se présenta et alla à ses devants, encore heureux elle ne s'était pas trompé et elle avait bien dit Luhiel! Il n'aurait plus manqué qu'un autre prénom lui vienne à l'esprit pour que le regard de Luhiel me foudroie encore plus, enfin foudroyé est un bien grand mot, mais disons pour faire simple que je n'en menais pas large et que j'aurais sans doute préféré faire face à une horde de démons réducteur de tête plutôt que de recroiser ce regard. Quoiqu'il en soit Luhiel répondit à Vivianna sur un ton qui bien qu'amical ne laissait aucune ambivalence sur ce qu'elle pensait de moi à ce moment là.

Je découvrais calmement mon visage et mes cheveux, toujours aussi long et ondulé, mon visage quant à lui semblait avoir plus vieillit que je ne voulait véritablement l'admettre, la trentaine était bien plus marqué que la dernière fois où Luhiel et moi nous étions croisé, ma barbe était rasé presque intégralement à l'exception du menton où une fine bande semblait avoir élue domicile. Je fis alors une révérence, élégante et surtout, sans aucune moquerie, bien au cotnraire, j'admirai réellement Luhiel sous cet angle et je me permit de lui esquisser un baise main avant de me relever et de la regarder dans les yeux.


"Luhiel, voilà trop longtemps que nous nous étions vu, le temps sans vous semble avoir été une éternité, mais vous abreuver de compliment serait fort inutile, veuillez pardonner mon capitaine, le tutoiement montre le respect sur son navire, laissez moi procéder aux présentations, Vivianna Catrina Renzo capitaine du navire le phénix, laissez moi vous présenter Luhiel Symanth, Malarian au service des causes justes de l'Erade."

Les présentations enfin faite je ne tardais pas à continuer...

"Mais laissez moi avant tout, dissiper tout doute ou malentendu qui puisse exister, dans vos yeux, les rumeurs vont vite dans ce château, même bien plus vite et à chaque fois se colportent allant de plus en plus vite et de manière de plus en plus déformé. Aucune d'entre elle n'est fondé quoi que se soit, car voilà juste les faits, nous nous rendions à la cuisine mais il semblerait que la garde de ce palais comme celle d'Airian ne soit pas habitué à ce qu'une femme de la ville vienne se restaurer au Palais sur demande d'un notable d'un autre royaume. Il n'y a que calomnie et vengeance dans les paroles de garde et de serviteurs trop zélés et marqués dans leur égo par une femme qui a su leur tenir tête. Veuillez ne leur accorder aucun crédit je vous en pris, car rien en ce qui me concerne, envers vous n'a changé depuis notre dernière rencontre."

J'inclinais la tête en signe de respect et d'honneur avant de continuer sur le même ton, à la fois doux et puissant, une voix vibrante et masculine, bien que Luhiel n'était en rien mon épouse et qu'elle n'avait pas à me rendre de compte de quoi que se soit, ma voix semblait trembler d'émotion à la voir ainsi une émotion sincère et réellement convaincante...

"Luhiel, vous êtes réellement ravissante, je dirai même enchanteresse en cette tenue qui met en avant la femme que vous sembliez cacher sous votre armure, l'art ancestral du peuple des bois ne doit pas y être étranger ou tout du moins la volonté de cette tenu est de faire de vous une femme en tout point comparable en beauté et en prestence qu'à celle qui réside dans les bois. S'il me fallait être croyant un jour et si cela m'obligerai à choisir une déesse pour vous comparer alors il va sans doute que ma comparaison se ferait à dame nature elle même, la plus belle et la plus sage de toute. Vous semblez innacessible aux simples mortels ainsi vêtue, vous avez mon respect et ma fidélité éternelle une nouvelle fois réitéré."

Un style légèrement ampoulé, mais je ne savais comment décrire ce que je ressentais réellement alors que ms pouvoirs n'étaient voués qu'à détruire et tuer, rien de ce qui pourrait sortir de mes mains ne pourrait vivre pour Luhiel, mais une question me vint à l'esprit...

"Comment va Ash? Voilà bien longtemps que je ne l'ai vu!"

La discussion s'engageait alors que je ne savais pas trop comment encadrer le tableau, j'espérais simplement que Vivianna ne dérape pas, je tenais énormément à Luhiel, cela se ressentais dans mon ton et mes paroles, je ne voulais pas que tout s'écroule à cause de simples rumeurs. Viva restait à mes côtés, je ne voulais pas qu'elle parte, cela aurait été signe d'un malaise qui n'avait pas lieu d'être, mais disons que je n'aurais agis de la même manière avec une autre personne sur l'Erade.
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeJeu 28 Jan - 18:14

« Belgarath? Est-ce que tu as un manche à balais enfoncé dans le postérieur? Regardes-la! Regardes Luhiel! C’est une superbe femme et même le plus imbéciles des crétins idiots pourrait deviner que tu l’aimes cette femme! Pour l’amour du libre arbitre, laisses tomber le protocole ou je ne sais quoi et fais quelque chose d’intelligent! Un vrai baiser, une bonne accolade… Mais tu l’as regardé ou pas? Avec un physique comme le sien… Tu ne l’auras pas pour toi bien longtemps avec une pareille attitude de coincé! Regarde ce garde qui la regard comme le pervers libidineux qu’il est! Ni toi ni elle ne voulez qu’un type comme elle finisse avec! »

Ni Luhiel ni Belgarath ne risquait d’aimer ce genre de prérogative, cette manie de dire sans retenue tout ce qui vous passe par la tête. Mais ainsi était faite Viviana. Elle avait grand respect pour les deux personnages, même pour Luhiel qu’elle connaissait à peine et comme pour toute personne qu’elle appréciait, Viviana essayait de faire des heureux et là, elle voyait une femme préoccupée et mécontente et un homme qui disait ne pas aimer le protocole mais qui s’en drapait comme d’une couverture. Elle ne comprenait pas cet état d’esprit et ne chercha pas trop à le comprendre non plus. Penser aux choses tristes vous pourrissait la vie alors… Autant faire le focus sur le positif… Comme l’air abruti de ce garde démasqué par une simple freelancer. Si cet homme avait été un chien, point n’était besoin d’imaginer ce qu’il aurait fait à la jambe de la belle Luhiel… Elle pouvait manquer de tact, la Viviana mais ses propos avait de censure, plus elle aimait quelqu’un… Et même si elle était de nature joviale, elle n’offrait pas son amitié au premier venu ou à la première venue. Question de principe…

Repérant un serviteur qui passait par là, elle s’écarta du magicien sorcier et de la malarian pour l’apostropher. Elle lui demanda de lui rapporter quelque chose de la suite de Belgarath et le jeune homme, sans doute moins crétin que ses collègues, fut charmé par la bonne humeur de l’ex capitaine pirate et il revint quelques instants plus tard avec le paquetage de Viviana qu’elle avait amené avec elle. Elle trainait toujours son paquetage avec elle, quelle que soit la tenue qu’elle portait et pourtant, il semblait se marier à merveille avec tout ce qu’elle portait. Remerciant le serviteur et passant un commentaire flatteur certes mais réellement pensé à son encontre, la freelancer extirpa du fond de son sac un carnet et un crayon dans lequel elle griffonna rapidement quelque chose. Dessina était en fait le terme plus exact et si le dessin était un rien brouillon et manquait de finition, elle avait capturé l’essentiel de ce qu’elle voulait montrer tant à la belle Luhiel qu’au séduisant Belgarath. Si Viviana n’était pas une artiste, il n’en demeura pas moins qu’elle avait quand même un bon coup de crayon et un très bon œil : elle avait dessiné les deux tourtereaux comme ils auraient dû être à son avis, dans une douce et tendre étreinte tout en échangeant un baiser amoureux. Agitant le cahier sous les yeux des deux autres personnes avec lesquelles elle se trouvait, elle reprit, brièvement à tout le moins, la parole. Viviana pouvait parler énormément… Mais elle savait faire court également quand la situation l’exigeait ou qu’elle le jugeait approprié.


« Profitez de ce que moi je n’ai pas, ne vous gênez pas pour moi. Vous n’avez qu’une vie tous les deux et je peux voir sur vos visages respectifs que notre amie à capuchon noir vous a vu plus d’une fois et vous garde à l’œil… Pour ce que cela vaut… Mieux vaut faire sur le moment que de regretter toute sa vie de l’avoir fait trop tard. Je ne suis qu’une simple freelancer et une ex capitaine pirate… Mais je sais quand même ce qu’est la vie et je sais voir le potentiel perdu quand j’en vois! »

Elle se doutait bien que tant Belgarath que Luhiel avaient subit chacun de lourdes pertes mais il fallait souvent la poussée d’une troisième personne pour mettre les choses en marche. Si d’apparence Viviana gardait son sourire aimable, on aurait toutefois pu jurer entendre les râles d’agonie de son cœur tourmenté par des souvenirs anciens. Quand Viviana parlait, elle se basait généralement sur sa propre expérience plutôt que de citer des penseurs. Ce simple conseil d’ami cachait une perte immense, une douleur qui n’avait jamais cicatrisée… Encore une fois, Viviana fit montre d’un terrible défaut, d’une très grande faiblesse : tout garder pour elle, toujours garder en elle ce qui aurait dû sortir et si Belgarath avait pu voir une partie de ce qui empoisonnait Viviana, il y avait fort à parier qu’il faudrait des semaines pour la purger de tout ce poison…

Mais bon, elle ne voulait pas gâcher ces froides retrouvailles qui, elle l’espérait, gagneraient en chaleur. Certains aimaient la musique, d’autres les arts… elle, elle aimait les gens heureux. Là où des gens dans sa condition auraient voué une haine maladive et une jalousie sans borne, elle ne ressentait que compassion et joie de voir qu’il y avait des gens heureux en ce bas monde, cruel, sans cœur et sans pitié… Rangeant son carnet, elle prit le bras de Belgarath et celui de Luhiel dans un geste pour les rapprocher. C’était enfantin, puéril en un sens… Mais il y avait à Viviana cette espèce d’innocence, cette défense érigée pratiquement naturellement pour se préserver des tourments de sa propre existence. Sous ses dehors pleins de joie de vie se cachaient bien de zones nécrosées par une vie cruelle… Elle avait beau être détentrice d’une grande force, elle ne servait qu’à contre balancer une grande faiblesse… De cela, Belgarath devait s’en douter et Luhiel aussi, les malarians, tout du moins, pour ce que Viviana en avait entendu, étant fin psychologues. Quand la main de Belgarath rencontra celle de Luhiel, Viviana retira les siennes, se recula et les regarda avec ce même sourire joyeux et encourageant.

Pourtant… Ce geste avait été coûteux pour elle et elle retint les larmes qui voulait lui monter aux yeux, les tourments de souvenirs passés cherchant à lui rappeler le poids de ses fautes et des erreurs de son passé. Mais elle tint bon. Elle était Viviana Caterina Renzo et la belle aux cheveux de feu avait fait vœu jadis de ne jamais importuner autrui avec ses propres démons et traumatismes. Certains craignaient le noir, d’autre la mort… Elle, elle craignait de se regarder dans le miroir ou plutôt de croiser son propre regard… Et il y avait une raison précise derrière la chose. Mais ceci était une autre affaire, une autre histoire, qui serait contée en un autre temps et un autre lieu. Pour l’heure, tout ce qui importait était de faire renaître les flammes du bonheur dans le cœur du noble et de la belle. La furie, elle, survivrait sans mal de sa solitude…


« Allez les amoureux… Je vous laisse à votre beau moment. Je sais quand je suis de trop et l’amour ça se fait à deux, pas à trois. Si on me cherche… Je trouverai bien la sortie de ce labyrinthe et je serai sur mon nouveau bateau! »

Pourtant… Elle ne put faire un pas qu’elle fut stoppée non pas par une mais deux mains sur son bras : l’une appartenant à Belgarath, l’autre à Luhiel. La stupeur put se lire sur son visage et sa bouche formula une question muette : un pourquoi. Pourquoi ne pas profiter d’un moment à deux et de s’encombrer d’un poids mort qui n’ait rien à faire avec leur histoire?
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Luhiel Symanth

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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeVen 29 Jan - 4:57

C'était étrange de se retrouver face à ce sorcier en des circonstances si différentes de celles de leur première rencontre... Il semblait ragaillardi, plus sur de lui même qu'il ne l'était déjà et surtout il semblait avoir repris du galon pour ce qui était de clamer une place centrale ou en tout cas importante dans ce qui allait être l'avenir de l'Erade. Il était aussi fringant que lors des obsèques de feu Azure, bien que sa tenue soit plus simple et moins ostentatoire que l'armure scintillante qu'il avait porté à cette cérémonie funèbre. Cependant si déjà à ce moment là il avait été fort proche d'une femme qu'elle ne connaissait pas mais avait entendu identifiée par Severia Palenix, désormais c'était encore plus étrange. Il n'y avait que depuis quelques temps seulement qu'ils avaient séparé momentanément leurs chemins, mais déjà une flopée d'événements importants semblaient s'être passés autant pour l'un que pour l'autre. Si elle se trouvait plus calme et sereine en ayant pas mal solidifié ses fondations familiales et identitaires, lui de son côté semblait se forger une place politique et militaire loin d'être négligeable. Preuve en était que cette femme aux allures guerrières et peu conventionnelles avait accepté de le suivre malgré les tendances indépendantes qu'elle affichait. Pas besoin qu'elle l'exprime par des mots pour que Luhiel le sente aisément... elle comprenait ce comportement, puisque d'une certaine manière elle agissait aussi de la sorte... bien qu'elle ait peut être un peu plus de tact. Enfin... parfois.

En tout cas en ce moment la Malarian se sentait étonnamment calme d'une placidité qui ne semblait pas vraiment venir directement d'elle, mais émaner d'une source plus grande et mystérieuse. En apprendre plus sur les elfes du temps, cette race elfique noble et surtout malmenée par la guerre et les traîtrises lui avait probablement fait respecter encore plus cette grande famille, davantage divisée par ses crédos que par de réelles différences. De fait elle se sentait très fière de ce qu'elle avait appris, plus pour ce qu'avait été sa mère, Mâât, que pour les changements en elle. Peut être n'était-elle simplement pas conscience de la métamorphose profonde qu'elle avait subie, aussi interne soit-elle. Il semblait selon les écritures que c'était parce que les pouvoirs des siens se transmettaient de mère en fille, ce qui peut être avait contribué à ce qu'elle envisage les choses sous un nouveau point de vue. Bien sûr jamais elle ne pourrait maîtriser les magies ancestrales et temporelles de celle qui était son ascendance, à moins de quitter l'ordre Malarian, ce qui n'était somme toute pas au goût du jour.
Observant ses interlocuteurs pour se maintenir un minimum les pieds ancrés dans la réalités de l'instant, Luhiel avait peur d'un peu faire trop de détours vers cet ensemble gigantesque de nouvelles, s'inscrivant dans le livre de son histoire à l'encre de chine. Inclinant à nouveau la tête lors des présentations, elle sourit légèrement par respect... mais se demandait ce que voulait Belgarath avec ce petit jeu. On ne pouvait pas tant dire qu'elle lui en voulait ou qu'elle ne voulait plus le voir, autrement elle ne serait pas ici... mais ce qui était certain c'est que dépasser les retenues méfiantes de tous les instants demandait un travail à long terme et une patience à toutes épreuves. Un faux pas signifiait souvent faire table rase pour tout recommencer, ce qui pouvait certainement être frustrant pour quelqu'un avec le sang aussi chaud que le sorcier. Demeurant immobile en écoutant le semblant d'explication qui lui fut fournie, elle ne fut pas totalement satisfaite, mais dut au moins reconnaître qu'il faisait des efforts. Sa fierté et son orgueil étaient des barrières à l'expression autant verbale que physique, elle n'était pas sans le savoir... mais le fait est qu'il tentait de rattraper le coup et les rumeurs en discutant, en public qui plus est. À moins qu'il considère cette Viviana comme étant quelqu'un de proche, ce qui n'était pas foncièrement rassurant selon son point de vue.

- Je ne suis pas sans savoir quel genre de problèmes une femme indépendante et hors du commun peut s'attirer, parfois et même souvent malgré elle. Cependant je ne pense pas qu'il soit nécessaire que vous vous justifiez. Je n'ai pas de crédit ou de titres me permettant de vous exiger quoi que ce soit. Je suppose que jusqu'à ce que cela change si jamais cela doit arriver, vous êtes libres de vos actes et de vos paroles. Ne vous sentez donc pas consterné ou embarrassé, il est... inutile d'avoir des regrets.

Sa dernière phrase n'était pas agressive mais pouvait sonner piquante bien malgré elle. Ce qu'elle voulait dire c'est simplement que peut être qu'il valait mieux qu'elle ne sache pas ce qui s'était réellement passé, aux risques que les choses ne tournent encore plus au vinaigre. La jalousie et la possessivité n'étaient clairement pas le genre de sentiments qu'elle aimait ressentir, mais se voiler la face en se convaincant qu'ils n'existaient pas serait idiot. La seule chose à faire était de les admettre à soi-même pour pouvoir avancer. Maintenant pour ce qui était de les admettre aux autres, il ne fallait tout de même pas pousser ! Soupirant un peu sans savoir quoi faire car un léger malaise se profilait à l'horizon, Luhiel regarda franchement son compagnon, de cette manière douce mais sincère qui était la sienne. Uniquement par ce comportement Viviana aurait presque pu voir quel genre de femme elle était, à condition qu'elle soit un minimum intéressée et attentive, ce dont elle doutait. La guerrière se disait que la jolie rousse avait l'air trop rebelle et fraîche pour appartenir vraiment à ce genre d'environnements fermés... Un peu comme elle en fait. C'était comme si elle était adaptée aux grands espaces, aux lieux à ciel ouvert ou les éléments étaient la principale compagnie. Elle lui fit bonne impression malgré tout, même si quelque part une petite voix lui soufflait des inepties à son égard.

- Je n'ai pas vraiment changé... non en fait je n'ai pas du tout changé. Je suis juste extérieurement plus... femme, et intérieurement plus calme. Je n'ai pas vraiment choisi de porter ça, mais on m'a dit qu'il était impossible de porter des armes dans l'enceinte du palais. De plus je ne pouvais me présenter devant la fille d'Horus en haillons... Alors j'ai fini par me plier à la demande de la gentille vieille dame qui a cousu cette tenue pour moi. Je vous remercie de vos compliments, même si vos comme vous vous doutez, je ne sais trop quoi en faire.

Elle avait grandement divagué en parlant de sa tenue, car ce sujet était moins problématique que les louanges hyperboliques, ou les derniers mots qui la laissaient pensive. Elle savait cet homme sincère car il n'était point du genre à mentir sur ce genre de choses, mais quelque part il était assez légitime qu'elle se demande si il n'en faisait pas autant pour essayer de l'amadouer. D'autre part elle s'était expliquée comme pour prouver à Belgarath tout comme à celle qui l'accompagnait que ce n'était pas parce qu'elle se présentait sous un nouveau jour qu'elle avait changé de l'intérieur. Il était pour elle hors de question de prendre la grosse tête, et ce même si indirectement elle venait d'apprendre qu'elle était de la famille royale d'Otian, bien que le degré soit assez éloigné. Heureusement à vrai dire... car si elle avait du assumer des responsabilités nobles, elle n'aurait certainement pas aussi bien vécu la chose. Elle demeurait Luhiel... citoyenne Otiannaise comme tant d'autres et élevée en conditions modestes qui lui avaient amplement suffi. Peut être que c'était l'idée d'être comparée de près ou de loin à ses dindes bourgeoises qui lui était insupportable, va savoir!

- Ash? Oh et bien comme vous vous doutez, je n'aurais pu décemment le ramener en ces lieux trop mouvementés et citadins pour lui. J'ai une personne de confiance qui s'en occupe, afin qu'il ne doive pas subir cet environnement qui risquerait de lui être néfaste. Il semblait assez triste dernièrement, je crois qu'il a envie de retrouver son créateur...

Il est vrai qu'elle n'avait pas oublié le petit tigre, un fruit de leurs pouvoirs conjugués... aussi original que fragile. C'était une chance que dans la cité des mille flots elle connaisse beaucoup de monde, au moins elle pouvait plus aisément recourir à de rares amis... pour la plupart des gens de condition moyenne ou pauvre à qui elle était venue en aide volontairement sans rien attendre en retour. Cela leur faisait toujours plaisir de lui rendre service même des manières les plus basiques lorsqu'elle en avait besoin... alors il serait bête de ne pas en profiter.
La Blondine se demandait juste comment ne pas tomber dans un épais et encombrant silence lorsque la voix de l'insolente pirate résonna à nouveau en lui faisant esquisser un petit rire qu'elle dissimula discrètement de sa main à la peau pâle. Elle avait beaucoup de cran de parler au susceptible airianais de la sorte, ce qui n'était pas sans l'amuser. Oui elle avait du culot et du courage suicidaire, c'était un bon point... mais aussi un côté entremetteur qui pourrait s'avérer cocasse si ils n'y prenaient pas garde. Hum bon autant en rire pour ne pas se montrer plus déconcertée de la vérité contenue dans les paroles de la jeune femme... et de plus elle ne semblait pas les prononcer avec regret, ce qui au moins était bon signe. Tournant d'ailleurs un instant la tête vers le garde en question, elle haussa un sourcil sarcastique comme pour qu'il calme ses ardeurs. Disons que si elle ne faisait pas partie de celles qui avaient une étendue expérience dans le domaine relationnel, au moins elle n'était pas non plus de ces cruches qui ne voient rien venir. L'homme en uniforme rougit d'embarras mais ne pipa mot, ce qui l'arrangea d'autant plus. Pourtant il tentait de porter son regard ailleurs, en vain. Ce qui conduit Luhiel à lui tourner le dos nu en l'ignorant à nouveau. Il avait après tout le droit de faire comme il voulait... rêver de ce qu'il n'aurait jamais n'étant pas encore interdit.

Faisant un seul pas en avant pour s'approcher de Belgarath lorsque Viviana partit pour on ne sait quelle quête, elle le regarda dans les yeux... se noyant dans les deux joyaux bicolores. Il lui avait manqué. C'était ce qu'elle brûlait de lui dire mais les mots se refusaient à franchir ses lèvres. Voilà plusieurs semaines qu'ils s'étaient séparés, après leur combat épique à la plaine aux étoiles. Oui ils avaient déjà pas mal d'épreuves derrière eux, ayant partagé le sang et le sommeil, la tendresse et les périls. Souvent ils s'étaient contentés de rester côte à côte sans rien se dire, et elle devait dire que même cette seule présence rassurante lui faisait défaut lors de ses voyages. Pourtant on ne pouvait pas dire que cette période en solitaire ait été de tout repos... et lui raconter le tout prendrait pas mal de temps si jamais elle en venait là. Elle était en train de se dire qu'elle n'avait peut être pas de vraie raison de rester distante finalement lorsqu'un dessin fut finalement brandi juste sous son nez. Une esquisse sommaire mais plus que respectable en réalité... Mais qui lui fit monter le rouge aux joues assez vite. Déglutissant elle maudit ses réactions d'adolescente timide mais ne se cacha pas, car après tout elle ne pourrait se changer.

D'ailleurs ses mirettes azures se posèrent alors plus longuement sur le visage de Viviana, tentant de scruter son expression... un peu comme si elle lisait son âme, ou tout du moins qu'elle l'essayait. Si bien sûr elle ne la connaissait pas et qu'il était difficile d'interpréter à ce stade, du moins il était assez évident que quelque chose n'allait pas. Il semblait y avoir une pile compressée de sentiments qui la traversaient, mais qu'elle retenait pour des raisons qui lui étaient inconnues. Ayant été pendant toute la fin de son enfance et le début de son adolescente particulièrement solitaire et étrange, elle pouvait comprendre son état... Un peu (beaucoup) aidés par l'initiative de la freelancer, le couple fut un peu rapproché par son geste, ce qui conduisit Luhiel à entrelacer ses doigts à ceux du sorcier par réflexe. Au fond on aurait presque dit qu'elle n'avait attendu que ça, mais son expression ne le trahissait pas. Cependant même si le contact lui était plus qu'agréable et plus réconfortant que toutes les paroles, quelque chose d'autre l'inquiétait... ou ne fut-elle pas une sorte de chevalier. Alors lorsque Viviana allait partir, c'est tout naturellement que sa main se posa sur son épaule, essayant de la retenir sans vraiment l'empêcher de s'en aller. Elle respectait trop la liberté d'autrui pour se mettre sur sa route, surtout qu'elles n'avaient pas de lien... du moins pas encore. Voyant l'air interrogatif de la demoiselle, elle sourit alors bienveillante et tenta de s'expliquer même si elle n'était elle le savait pas la plus douée en la matière. Belgarath aurait certainement des mots plus adaptés, lui l'orateur émérite qui de plus avait l'avantage de bien mieux la connaître. Faisant taire ses démons internes l'espace d'un instant, elle lui dit:

- Je ne vous connais pas c'est vrai, et je suis très mal placée pour essayer de vous arrêter... cependant je trouve que ce serait dommage que vous partiez déjà alors que vous aviez l'air d'avoir des choses prévues en compagnie de Belgarath. En outre, si vous êtes son amie, j'aimerais bien faire votre connaissance si vous n'y voyez pas d'inconvénients. Je vous demande pardon si j'ai l'air peu avenant et peut être hostile... ce n'est pas mon intention d'être désagréable. Je suis juste déroutée par cet endroit fermé, par ce milieu qui n'est pas le mien, ainsi que par une série de données qu'il n'est pas vraiment utile de mentionner...
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeMar 2 Fév - 17:36

La noblesse, les châteaux, les grandes fêtes, les fastes de la cours, il est vrai que Luhiel ne m'avait jamais vu ainsi, à vrai dire selon mon propre avis je n'avais pas souvenir de lui avoir déjà révélé que j'étais liée de manière si proche au royaume d'Airian, mais cela ne m'amusait pas de le faire, j'y étais contraint, déjà par Sévéria qui avait tout fait et même plus pour m'ôter de cette condition d'exilé que je m'étais faite avec un intérêt non dissimulé et qui m'avait permis premièrement de voyager et d'apprendre mais plus encore j'avais rencontré des personnes très importantes dont Luhiel et Viva, Luhiel encore plus, bien évidemment. Mais bien que j'arrivais totalement à donner le change car après tout j'avais été élevé au sein même de la tour des nuages, entouré de nobles et d'autres porcs aristocratiques qui avaient cru bon de m'enseigner les "bonnesmanières", à vrai dire finalement cela me servait et j’étais devenu assez influent pour avoir ma garder personnelle, Sévéria n’avait trop rien dit face à cela, chose que j’avais jugé étrange et j’en avais déduits qu’elle avait du glisser quelques espions à elle à l’intérieur afin de me garder toujours à porté de main ou plutôt d’oreille.

Enfin quoiqu’il en soit je savais pertinemment que « l’incident » comme elle aimerait certainement nommer Vivianna arriverait jusqu’à elle et que je devrais faire en sorte de trouver une cause valable. Etre dépendant de mes titres ne me plaisaient pas outre mesure, mais j’avais besoin d’ami influent et on ne les trouve que là où l’on sait se faire inviter.

Je connaissais bien la retenue de Luhiel, à vrai dire elle était très certainement plus grande encore que la mienne, mais après tout, c’était compréhensible, de ce que je savais d’elle, de ce qui avait fait d’elle ce qu’elle est à présent, quoique sans son armure je n’étais pas vraiment sur qu’elle n’ait pas changé, quoiqu’il en soit je tentais de m’exprimer, de la convaincre pour que cette confiance et cette relation entre nous en soit pas balayée par de vulgaires ragots de couloir au sein d’un palais sans importance à mes yeux. Cela pouvait se lire dans mes yeux, car bien que mon regard bicolore avait pour habitude de me montrer que dureté et colère avec Luhiel en face c’était une sorte de bonté et de calme qui se faisait sentir et monter enmoi comme si un ange, l’espace d’un instant avait décidé de faire de ma vie, un long fleuve tranquille.


« Votre titre et votre rang m’importent peu Luhiel, vous le savez certainement mieux que quiconque, c’est à votre simple regard que je ne souhaite pas démérité, voilà tout, car moi non plus je n'ai pas changé »


Avais je répondu à sa première interlocution d’une voix douce et grave, une voix non mielleuse mais qui avait ce tintement de sincérité qui ne se faisait que rarement sentir, certes officiellement il n’y avait absolument rien entre nous, mais l’accord tacite que nous avions passé à la plaine aux étoiles n’était pas sans intérêt, il était même loin d’être sans conséquence à mes yeux.

« La fille d’Horus ? Ha oui, Hathor, je l’ai rencontré lors du banquet, mais bien au-delà elle a su d’un regard franc, me faire comprendre que l’exil ne devait plus être pour moi, je compte d’ailleurs bientôt partir du Palais, une tâche que je dois accomplir seul m’attend encore et d’ici 7jours je ne serai plus en ces lieux. Il est vrai qu’il est impossible de porter des armes, enfin, pour les femmes à ce que j’ai entendu dire car on m’a laissé les miennes, mais soyez assurer que vous portez encore sur vous la plus belle et la plus puissant des armes, vous le savez… »

Je pouvais faire référence à plusieurs choses, mais pour ma part ce n’était pas à ses griffes de Malarian ni à son anatomie que je faisais référence, mais bel et bien au collier qu’elle avait autour du cou, à mon cadeau qui avait en lui une grande puissance, lorsque je m’étais incliné tout à l’heure, l’anneau que Luhiel m’avait donné était sortit de sa cache de sous mesvêtements, scintillant sur un reflet de soleil, l’argent avait semblé vibrer en sentant sa propriétaire non loin. Il est vrai en voyant Luhiel ainsi que je m’étais demandé si ses sentiments ou tout du moins, ce que nous avions vécu était toujours présent pour elle, elle était tellement différente extérieurement que la question était légitime, mais plus encore elle étaitpresque nécessaire pour moi, la voir ainsi au sein d’un Palais face à mois qui me considérait encore comme un exilé que comme un véritable noble. Chacun de nous n’avait pas changé en fin de compte, mais chacun voyait en l’autre quelquechose de nouveau et d’inaccessible, ce fut une nouvelle fois Ash, on tout du moins une conversation sur lui qui adoucie les mœurs et reposa les questions…

« Vous me voyez rassuré, mais je crois que ce n’est nullement de moi dont il a besoin, car finalement je ne suis en rien son
créateur… il n’a toujours connu qu’un duo… »


Phrase sans équivoque, mais je ne pouvais raisonnablement pas m’exprimer autrement, le mot couple aurait été erroné tout comme tout autre d’ailleurs, Ash avait besoin de Luhiel et de moi pour vivre tout simplement car nous avions tout deux concouru à sa création.

Mais ce fut Vivianna qui mit un terme à cet échange très protocolaire, nom des Dieux ! Lorsqu’elle prononça sa phrase, qui en l’occurrence provoqua un jolie rire chez Luhiel, me fit écarquillé les yeux et l’espace d’un instant je m’étais demandé si je n’allais pas la tuer sur place ! Comment avait elle osé parler si… crument, si sauvagement ! Et un « Vivianna ! » d’exclamation s’était échappé de ma bouche. A la fois outré par ce langage même si je le connaissais lorsqu’il se dirigeait à mon encontre il était perçu de manière assez étrange et surtout sur un sujet aussi délicat que celui de Luhiel.

Vivianna n’avait, n’a et ne changerai sans doute jamais, toujours à aller à l’encontre de ces mœurs et de ces lois sans réel sens intéressant, mais pour le moment je ne pensais pas réellement à Viva, quoique que pouvais je faire d’autre que de penser à celle qui venait en publique de démonter toute une carapace de lois et de norme que je m’étais forgé au sein même de ce Palais, mais ce qui me fit sourire, bien plus tard, c’est que les gardes avaient suffisamment entendu pour être décontenancé car qui oserais à la cours en tant que simple garde s’opposer au conseiller aux yeux bicolore de la régente Sévéria, d’autant plus que lorsque l’un d’eux avait gloussé, espérant certainement pourvoir tenté sa chance, je m’étais retourné, lui jetant un regard suffisamment expressif pour que le garde ne regarde plus Luhiel, mais au-delà de cela, ça ne me suffisait pas, sortant alors mon carnet de ma veste tandis que Viva était partie crayonner quelque chose, alors que Luhiel plongeait ses yeux dans les miens, je griffonnais moi aussi quelques mots sur la feuille des mots assez explicites pour que, quelques secondes plus tard, le cris du garde nous alerte tout les trois ce « malheureux » venait de prendre trop fortement son verre, ce dernier lui ayant alors explosé dans la main, deux morceaux s’étant chacun fiché dans un de ses yeux, le rendant définitivement aveugle. Oui c’était de ma faute, mais peu m’importait, je faisais peut être grand cas de petites choses mais je faisais de ces petites choses des choses plus qu’importante, personne ne pouvait innocemment se moquer de moi et plus encore, c’était ma jalousie, oui il n’avait rien été signé entre nous, mais lorsque son regard se posait sur le miens je sentais mon cœur battre à un rythme étrange, le même que lorsque je l’avais vu au bord du lac ce jour là qui me semblait être à une éternité de la situation présente, en la regardant je me dis que définitivement j’avais énormément de mal à être sans elle car c’est une envie irrésistible de la sentir contre moi que je ressentais, l’envie de lui dire avec des mots non ampoulés qu’elle m’avait manqué et que la semaine qui me restait à passer au Palais je voulais la passer avec elle.

Lorsque Viva montra son dessin sous le nez de Luhiel je souris au léger rouge qui empourpra ses magnifiques joues de son visage, mais lorsque Vivianna me le montra ce fut à mon tour de tousser légèrement et de manquer de m’étouffer avec une certaine gène qui provoqua une pulsation cardiaque qui me donna une forte étreinte au niveau du muscle cardiaque. Je nerépondis pas aux propos de Vivianna car je n’avais tout simplement rien à répondre, mais lorsque je la sentis prendre ma main j’eus un mouvement tout d’abord de recul, que voulait elle faire ? Que cherchait-elle ? j’avais toujours du mal, même pour les personnes dont j’étais le plus proche, à me laisser toucher en toute confiance et cela relevait certainement plus souvent de la contrainte que d’une véritable envie, mais lorsque ma main toucha celle de Luhiel, mes doigts glissèrent peut être comme une habitude, une envie, une volonté caché, bref je ne savais pas vraiment mais de ce simple geste j’avais envie que découle plus, il est vrai qu’il ne s’était jamais véritablement rien passé de physique entre elle et moi, mais finalement l’esprit était tellement plus complexe chez nous et nos personnalités tellement prenante qu’il était difficile de les occulter. Mais mon attention fut retenue par Viva, la jeune freelancer allait partir et il n’en était pas question, ma main se posant sur son épaule en même temps que celle de Luhiel, cette dernière s’exprimant en premier je dis alors…

« Luhiel a raison, nous avions des choses de prévu vous et moi, si vous acceptez, j’aimerai l’inviter à notre table, nous nous rendions bien pour remplir ce vide dans nos estomac n’est ce pas ? Mais plus encore, ce que vous faites pour nous Vivianna, est une chose noble et je ne pense pas que Luhiel me contredira, chacun de nous ne réagit pas de la même manière aux sentiments, car je ne peux nier qu’il s’agisse de sentiment, mais peut être est ce à vous de parler Capitaine, de nous parler de ce que vous voulez, car il ne peut y avoir de secret entre ami et je répond de Damoiselle Luhiel au plus au degré de confiance qu’il puisse m’être donné. »

Gardant machinalement la main de Luhiel dans la mienne je regardai Vivianna, d’une voix moins ampoulé et plus grave je dis…

« Chacun de nous vis ses épreuves comme nous le pouvons, comme nous sommes capable de nous adapter à celle-ci, je regrette qu’il n’ait pas été possible pour vous à certains moment de votre existence que quelqu’un est fait ce que vous venez de faire pour nous, mais n’ayez crainte, vous êtes capitaine de navire, d’un navire de choix, vous naviguerez à nouveau sur votre mère l’eau et vous trouverez ce que vous attendez ce trésor que j’ai trouvé en Luhiel, vous le trouverez également. »
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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeMar 2 Fév - 20:13

Ainsi soit-il. Viviana dinerait avec le noble et la belle. La furie partagerait leur table. Si tel était le cas… Alors personne ne préparerait quoi que ce soit en dehors d’elle. Acquiesçant silencieusement, un grand sourire sur le visage, elle suivit à trois pas derrière le couple en devenir jusqu’à leur arrivée dans la salle à manger. Plongés dans leur beau moment comme ils l’étaient, ni Luhiel ni Belgarath ne vit Viviana se diriger vers les cuisines… Jusqu’à ce qu’un grand bruit se fasse entendre suivit d’un concert de voix paniquées et de voir chefs et aides fuirent les cuisines en laissant entendre, de façon plus ou moins cohérente, qu’une démone en uniforme venait de s’installer dans les cuisines. Selon ce que l’on pouvait entendre, ou plutôt reconstituer dans cette belle pagaille, Viviana était entrée dans les cuisines et quand on avait tenté de la stopper, elle avait prit un de ces énormes couperet de boucher et elle avait cloué au mur par la manche le chef des cuisines. La fuite avait suivit et maintenant, Viviana occupait les cuisines et ne semblait pas vouloir laisser entrer quiconque.

Que mijotait donc la freelancer? C’était assez simple en fait. Elle allait faire un bon petit dîner pour ces deux là. Un petit tête à tête ne leur ferait pas de tort et si Viviana manquait de manières, elle restait quelqu’un qui vivait de et par ses passions… Et le jour où quelqu’un la battrait dans l’art culinaire, elle porterait une robe! Elle n’était pas la plus raffinée mais quand on causait nourriture et boissons, elle pouvait donner des leçons aux grands maîtres! Viviana était certes à l’aise sur un bateau mais n’importe quelle cuisine décente la mettait également à son aise. Derrière ses fourneaux, Viviana se sentait aussi libre que sur le pont de son navire. Elle prenait plaisir à faire ce qu’elle faisait et si elle ne le reconnaitrait jamais ouvertement, c’était bien plus sage pour elle que de risquer sa vie à tout bout de champ. Le rêve de Viviana, à sa retraite? Avoir sa propre auberge. La première auberge flottante au monde! Ce n’était pas pour tout de suite… Mais les deux amoureux pourraient avoir un avant goût de ses aptitudes de chef cuisinier!

Depuis les cuisines, on put bientôt sentir un délicieux fumet qui se répandit vite dans la pièce. Viviana connaissait son art et elle le connaissait bien. Oh oui, on pourrait la faire arrêter parce qu’elle avait cambriolé les cuisines du palais pour faire à manger au noble et à la belle mais la furie n’avait pas peur des gardes! Il en faudrait plus que cela pour la faire reculer et encore bien plus pour l’effrayer! Aux délicieux effluves s’échappant des cuisine se joignit la voix de la freelancer qui chantait, encore dans son dialecte particulier, signe qu’elle se sentait à son aise et qu’elle prenait plaisir à faire ce qu’elle faisait. Les dieux seuls savaient ô combien elle s’amusait dans son œuvre créatrice…


« I've been a wild rover for many's the year! I've spent all me money on whiskey and beer! But now I'm returning with gold in great store! And I never will play the wild rover no more! And it's No, Nay, never, No, nay never no more! Will I play the wild rover, No, nay never no more! »

Oh elle ne devenait pas envahissante la Viviana. On pouvait bien vite l’oublier si on était occupé à autre chose, à s’aimer par exemple. Par contre, nul ne put ignorer la freelancer quand elle ressortit des cuisines pour deux raisons : la première, elle avait les bras chargés de nourriture pour leur tablée et la deuxième… Et bien elle avait troqué son uniforme pour une tenue de chef cuisinier. Ce n’était manifestement pas le sien puisqu’il était trop petit… et qu’il était fait pour quelqu’un avec une carrure différente de la sienne. Il y avait des déchirures au niveau des biceps, Viviana n’étant pas bâtie comme une armoire mais ayant de bon muscles acquis par des années de vie active, son buste généreux donnait du fil à retordre aux boutons de la poitrine… Et cette espèce de chapeau qu’elle avait tenté de porter mais qui était trop petit pour sa tête… Pour donner une image, c’était comme si on avait cherché à mettre des vêtements pour enfants à un adulte! Par miracle, le tout pouvait tenir… Mais dans le cas de Viviana, si elle commençait à s’exprimer en usant de gestuelle en plus… On pouvait prendre les paris sur le combien de temps son accoutrement tiendrait. Cela promettrait d’être amusant, surtout considérant que ce qu’elle avait avec elle n’était en fait que les entrées… Et qu’elle devrait encore mettre sa tenue à l’épreuve. Quand même, elle n’aurait pas risqué de salir son bel uniforme! C’était carrément inconcevable. Belgarath et Luhiel, s’ils n’avaient pas de misère à ne pas éclater de rire devant les efforts qui bien que sincères de Viviana (à savoir, s’en tenir aux us et coutumes et à porter la tenue des cuisiniers quand elle officiait en cuisine) étaient toutefois fort divertissants, afficheraient de drôles de têtes… Ce qui serait somme toute normale, considérant le personnage et la situation.

Posant les plus sur la table, sa tenue laissa entendre un bruit de déchirure on ne savait trop où mais tout indiquait que l’ex capitaine pirate finirait par se retrouver en dessous si on ne lui suggérait pas gentiment une alternative à son problème… L’enfer des vêtements… Elle ne portait que du sur mesure la Viviana, étant souvent trop grande pour les vêtements conventionnels… Sa constitution physique lui conférait souvent bien des avantages… Mais la mode étant conçue pour les gens dit normaux, elle se moquait des « aberrations » comme Viviana… Et Viviana étant tout sauf pudique, faute de trouver un vêtement de remplacement, il y avait fort à parier que si sa tenue rendait l’âme, elle ferait le service en dessous. Il était hors de question de perdre du temps avec des détails et des futilités : elle avait des bouches à nourrir! Brave Viviana… Excentrique, rustre par moments… Mais elle avait un cœur en or et elle aimait faire le bien autour d’elle…


« Au menu pour commencer… Soupes et salades, pains et fromages, des classiques indémodables sans oublier des entrées venues des quatre coins des mers! Régalez-vous des saveurs d’Orient, d’îles de la mer que vous n’avez jamais vu et des mille et unes spécialités de diverses régions d’Érade et du monde! Je ne connais qu’un langage universel moi : celui de l’estomac! Un de mes ancêtres, du côté de ma mère, un Trevisan donc, a laissé en héritage à ma famille un livre plein de recettes merveilleuses que j’ai mémorisé par cœur! Mangez pendant que c’est bon! Et si vous n’aimez pas… Je ne m’appelle plus Viviana Caterina Trevisan Renzo! »

Levant un poing triomphant vers le plafond de la salle, ce qui devait arriver arriva : la tenue de Viviana rendit l’âme devant le mouvement trop brusque. Une seconde, l’ensemble précaire était encore uni, la seconde suivante, il ne restait que des lambeaux éparses tenant plus ou moins sur la freelancer… Viviana dans toute sa splendeur… Une bonne vivante, oui, une femme énergique, assurément… Mais avec un tempérament trop vif comme l’actuelle situation le démontrait. Mieux valait en rire car oui c’était bien comique : restait à voir comment les deux importants personnages soit le noble et la belle réagiraient devant ce nouveau coup d’éclat signé de la main de la furie… Et ce ne serait probablement pas le dernier de la soirée!
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Luhiel Symanth

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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeJeu 4 Fév - 10:51

De la retenue entre eux... Oui il y en avait, bien qu'elle soit davantage causée par la distance et le qui pro quo que n'importe quoi d'autre. C'était normal que les choses ne soient pas faciles, puisque même si leur séparation n'avait pas duré si longtemps, il s'en étaient passées des choses! Trop peut être. Mais au delà de cette gêne Luhiel ne sentait pas de malaise, ce qui la confortait à tenter de se laisser aller. De fait elle avait fini par se demander avec ce qu'elle avait découvert si son propre corps finirait par subir le contrecoup de la vieillesse étant donné les racines. Il était probable que non, ce qui laisserait présager qu'elle garderait pendant des siècles sa jeunesse actuelle. Bon nombre de femmes seraient ravies de ne jamais voir arriver les rides sur leurs visages angéliques et parfaits, mais Luhiel n'était pas du genre à s'attacher à ses détails aussi futiles. C'est juste qu'une série de questions lui venait en tête sans arrêt depuis cet entretient avec Hathor... Ce qui était compréhensible étant donné qu'elle avait cherché ses réponses pendant des années, pour finalement les avoir de là où elle les attendait le moins.

La vie était une boite de surprises d'où on ne savait presque jamais ce qui allait apparaître ensuite, et dans son cas c'était particulièrement vrai, et ironique parfois. C'était comme pour ses rencontres récentes, toutes plus ou moins causées par le caprice du hasard, mais desquelles elle ne pouvait pas vraiment se plaindre. Les événements s'enchainaient brutalement sans lui laisser le temps de respirer, et le fait est qu'elle n'avait d'autre option que s'adapter. Se plier d'une certaine manière pour ne pas tout détruire oui il le fallait bien, mais de là à se transformer en ce qu'elle n'était pas, c'était hors de question. C'est vrai qu'en y repensant, la manière qu'elle avait eu de s'exprimer sonnait presque comme des justifications, ce qui n'était pas dans son genre, mais c'était sûrement le reflet des peurs internes qui la hantaient... Elle ne voulait pas que ces informations sur son passé et ses origines la changent de ce qu'elle était, du moins pas jusque dans les fondations car elle jugeait que ces dernières ne devaient pas conditionner son comportement. Solitaire devant l'éternel ayant souffert trop longtemps des jugements extérieurs précipités, gratuits et souvent méchants, elle ne voulait pas réitérer cette période par des gens qu'elle tenait en haute estime. Alors quitte à paraître ridicule et répétitive, elle préférérait mettre les points sur les « I » afin que tout soit clair...

Il n'était pas question d'avoir un rang ou un titre même si d'après ce qu'elle avait compris, sa nouvelle famille se voyait de plus en plus réduite, ce qui en faisait une des dernières descendantes. Ce qui était sûr c'est qu'elle était la dernière de sa branche, puisque les rennes se passaient de mère en fille, contrairement à la majorité des sociétés. Enfin ce n'était pas important ici de toute façon, alors elle se contenta de sourire légèrement aux paroles du sorcier pour finalement voir ce dernier mourir sur ses lèvres assez rapidement. Partir... Déjà? Ils se voyaient à peine qu'il parlait déjà de s'en aller. Déçue mais cachant habilement ses sentiments, la Malarian semblait de plus en plus elfique... même dans l'expression des sentiments. Où ne l'était-elle pas déjà avant sans même le savoir?

- Je n'ai pas pour habitude d'être désarmée et il est vrai qu'au final je ne le suis jamais totalement.

Dur de savoir à quoi elle faisait allusion, mais de fait plusieurs solutions étaient possibles... Cependant son but n'était pas de faire une dissertation sur la question, alors elle empêcha encore un flot de réflexions diverses d'envahir son cerveau en sur-régime. La discussion sur le petit animal fut au moins un moyen de se distraire et de détendre quelque peu l'atmosphère, ce qui la détendit également un peu bien que au final brider son imagination débordante ainsi que son besoin de faire le point soit loin d'être aisé.

- Peut être que je le ramènerai la prochaine fois, si jamais je suis en conditions de le protéger. Je n'aimerais pas qu'il lui arrive quelque chose par mégarde, surtout que dans ce palais les soldats ont l'air de ne pas être totalement fut-fut...

Mais ce furent ses derniers mots, car Viviana faisant des siennes elle n'eut point le temps d'en placer une. Par contre si ses mots avaient rendue la guerrière hilare, la tête de Belgarath en réaction fut le coup de grâce. Riant à gorge déployée d'un rire aussi rare que cristallin, Luhiel manquait de se tenir le ventre tellement elle trouvait cette scène immanquable. Par les pénates Malariannes, c'est qu'elle était drôle cette petite... enfin grande ! Son corps encore agité par le démon du rire, elle tentait de se calmer parce qu'elle se doutait que sa réaction finirait par à la longue vexer le seul homme des lieux. Oui ce serait bien son style de tirer la tête en les accusant de se liguer contre lui... Mais rien qu'à l'idée elle manquait de repartir à nouveau dans un fou rire incontrôlé. Le voyant alors approcher, Luhiel retrouva un tant soit peu son sérieux, se demandant ce qu'il allait griffonner à son tour. Ne se doutant pas un instant de ce que préparait le sorcier en perdition de jalousie, elle le regardait faire avec curiosité, jusqu'à ce qu'un affreux bruit de verre qui se brise et un cri d'intense douleur ne se fasse entendre. C'est vrai que pour quelqu'un de normal même si la scène n'était pas des plus agréables, elle n'avait rien d'insupportable... mais pour Luhiel les choses étaient différentes. À la fois saisie de surprise et paniquée pour on ne sait trop quelles raisons, elle s'accrocha fermement à la première personne à portée, soit Belgarath. Elle avait poussé un petit gémissement plaintif comme si elle avait peur qu'une créature sorte de l'ombre pour la dévorer, et s'était caché le visage dans le creux de sa nuque pour se cacher. De fait sa réaction paraissait très féminine c'est vrai, mais c'était bien plus qu'une simple frousse d'aristocrate fasse à un bruit agressif... de fait c'était davantage la réaction d'un gosse apeuré à la recherche d'une source de sécurité et réconfort. Dans sa panique elle en avait même oublié le pauvre garde, qui désormais serait calmé à jamais de ses envies lubriques...

Demeurant accrochée à Belgarath elle n'avait plus pensé à sa propre réticence à toucher et être touchée, pas plus qu'à la possibilité que pour une raison ou une autre, il puisse ne pas vouloir de ce contact. En ce moment il ne s'agissait pas de toucher par envie, mais bien par nécessité, par besoin de ne pas sentir la folie prendre le dessus et lui faire faire les Dieux seuls savaient quoi. S'étant donc déjà déjà prononcée sur l'envie que Viviana reste à leurs côtés car elle ne voulait pas gâcher leurs plans quels qu'ils soient, Luhiel tentait de reprendre un peu ses esprits, tout en se sentant toujours décontenancée par son propre comportement qu'elle jugeait comme pitoyable. Se reculant donc quelque peu même si elle demeurait près de l'airianais, elle n'eut d'autre choix que d'ouvrir la marche en direction de la salle à manger, un peu guidée une paire de servantes qui se disposèrent gentiment à leur montrer le chemin. L'expression à nouveau plus calme même si en vérité elle était loin d'avoir pu surmonter les souvenirs aussi facilement qu'elle n'en avait l'air, Luhiel se voulait demeurer une femme forte en toute circonstance... et puis bon de l'extérieur n'importe qui aurait vu la scène aurait juré qu'il s'agissait juste d'une étreinte d'un couple amoureux...

Entrant dans la pièce, elle observa les murs décorés de diverses peintures grandioses, d'une statue de marbre blanc décorant un coin de la pièce et même d'un petit salon de thé s'étendant un peu plus loin en guise de prolongement. De l'autre côté évidemment devaient se dresser les cuisines, où se dirigea d'ailleurs Viviana avec assurance. Que préparait-elle désormais? Luhiel avait beau ne pas la connaître, elle se méfiait de ce dont elle était capable, car quelque chose lui disait que cette pirate énergique n'avait peur de rien... Apostrophant tout de même une femme rondelette à l'air assez sympathique, elle lui dit assez gênée:

- Je suis désolée de vous importuner lors de vos tâches, mais je crois qu'il faudrait envoyer un médecin dans le couloir, j'ai bien peur qu'un des gardes ne se soit blessé... Voulez vous bien vous en occuper?

- Bien, tout de suite Dame Luhiel. C'est bien vous n'est ce pas? Cela fait des heures que l'on n'entend parler que de l'Ange Blond qui sillonne le palais...

Haussant un peu un sourcil du fait que l'on connaisse son nom de la sorte, elle acquiesça gentiment en direction de la servante afin qu'elle ait à la fois confirmation de ce qu'elle avançait et qu'en même temps elle puisse être congédiée comme il fallait. Un peu abasourdie tandis que son interlocutrice disparut dans les méandres des couloirs elle se posait des questions, notamment parce qu'elle n'avait pas du tout l'habitude des ragots d'un palais. Il fallait dire qu'elle n'avait pas vraiment un caractère fait pour ce genre de milieux... Surtout qu'elle n'avait pas abordé cette femme de manière hautaine ni même autoritaire, mais bien de la manière que l'on demande un service à quelqu'un qui est notre égal.
C'était peut être ça qui les faisait la voir comme un « ange » bien qu'elle juge qu'elle n'en était pas du tout près. Les apparences étaient trompeuses... et elle doutait fortement que si ils la voyaient avec Rébellion à la main ils la jugent aussi inoffensive. Entendant Viviana chanter dans les cuisines après pas mal de remue ménage, Luhiel glissa une œillade vers Belgarath sans trop savoir quoi lui dire. Il est certain qu'il voudrait des explications sur sa réaction de tout à l'heure, mais pourrait-elle décemment la lui offrir? Elle ne saurait pas avant d'avoir essayé.

- Je suis désolée d'avoir été aussi pathétique mais... ce bruit me fait perdre le contrôle.

Attendant sa réponse elle lui tourna le dos pour regarder la statue de ce qui devait sûrement être une nymphe ou une sirène, elle essayait de ne pas lui montrer son trouble... ce qui ne faisait qu'accroître son « intérêt » pour l'œuvre d'art. De plus il est vrai que des effluves merveilleuses commençaient à faire gargouiller son estomac, lui donnant d'avance l'eau à la bouche. Il fallait dire qu'ici au palais la nourriture n'était plus un problème... et Luhiel n'avait pas l'habitude de pouvoir manger à sa faim avec plus de mets sur la table qu'elle ne pourrait en goûter. C'était le faste de la vie de château, qui ne lui plaisait pas forcément mais qui au moins lui permettrait de faire des réserves d'énergie. D'ailleurs à ce train là elle prendrait plusieurs kilos avant de repartir... Soupirant puis humant l'air comme un animal en traque de sa proie, elle se déplaça quelque peu pour approcher de l'entrée des cuisines. Peu de temps après le Capitaine s'en extirpa avec des plateaux dans les mains, avant qu'un craquement de textile ne se fasse entendre. Fronçant les sourcils, Luhiel finit pourtant par comprendre assez vite, suite à une inspection oculaire rapide des vêtements qu'elle avait empruntés. Un descriptif alléchant leur fut fait, suscitant l'attention de ses papilles même si ses yeux avaient du mal à se détacher de cette vue assez comique. Ces vêtements n'étaient en définitive pas à sa taille et cela pourrait virer à encore une série de calembours si...

« Crac ! »

Trop tard, un geste plus vigoureux et enthousiaste avait eu raison de cette tenue, laissant Viviana dans une pose aussi drôle qu'embarrassante. Se montrant compatissante même si elle riait tout bas de ce qu'elle venait de voir, elle ne trouva pas grand chose qui puisse aider la pauvre cuisinière à trouver une tenue plus digne. N'étant pas foncièrement prude non plus, Luhiel n'avait rien contre son exposition aux regards, mais n'en demeurait pas moins sceptique à l'idée de laisser Belgarath voir un corps aussi bien fait. Se mettant donc devant Viviana, elle cherchait un moyen de ne rien laisser voir tout en réfléchissant à un biais pour l'aider.... Souriante face à cette situation cocasse, elle n'en finit pas moins par rebondir sur les dernières paroles de la demoiselle:

- Ça sent très bon ce que vous nous avez fait là... si je ne mourrais pas de faim je crois que vous auriez converti mon estomac... Il ne fallait pas vous donner cette peine, enfin je dis ça mais ma panse est pas très d'accord ! Par ailleurs votre autre nom ne m'est pas inconnu... il me semble que j'ai déjà entendu ça quelque part. Ah oui je crois que c'est mon vieux formateur Malarian, un grand barbu avec des manières assez brusques, cela ne vous dit rien? Peut être qu'il a déjà croisé votre famille, après tout il a déjà fait le tour de l'Erade et certainement des autres continents aussi...
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 7 Fév - 18:53

Le verre brisé, voilà ce qui avait été la cause pour Luhiel de son mal être et du fait qu'elle avait prit peur, mais je n'en savais rien, loin de moi de me trouver des excuses, lorsque la jeune semi elfe avait eu peur c'était vers moi qu'elle s'était tourné et vers mes bras, que pouvais je donc faire? Il est vrai que je n'étais pas habitué à ce genre de contact trop vif et trop rapide, hormis en combattant un ennemi, cependant il fallait bien me rendre à l'évidence, je n'avais pas du tout rejeté ce contact, bien au contraire lorsqu'il avait eu lieu j'avais enserré dans mes bras la jeune femme et l'avais enveloppé de mon étreinte comme un protecteur dévoué prêt à donner sa vie pour celle qu'il protège. Il est vrai qu'ainsi Luhiel paraissait plus être une princesse qu'une combattante ainsi vêtu, mais peu importe sa tenue, je m'étais toujours considéré, et elle le savait, comme quelqu'un qui doit la protéger coute que coute et peu importe qui se dresse face à moi. Le dessin de Vivianna était presque réalisé, comme si quelque part, cette oeuvre d'art avait été un trait du futur, comme si elle avait été capable de prédire et de voir ce qui allait se passer.
Mais au delà de ça, la freelancer avait compris notre relation et avait déballé au grand jour tout ce qui était pour nous presque impossible de nous dire.
Lorsque le visage de Luhiel avait touché ma nuque, ma main ganté avait été contre ses cheveux afin de la rassurer comme une enfant, comme pour la calmer d'un mauvais rêve d'un vilain cauchemars et je m'étais surpris à fredonner un petit air de musique apaisante que je tenais des servantes du Palais d'Airian, une petit contine chantée aux enfants des nobles pour les endormir et les apaiser...
Elle décida de se reculer d'elle même pour nous ouvrir la marche vers les cuisines, la laissant faire je testais prêt d'elle cachant instinctivement ses formes des yeux baladeurs de part ma démarche et mes gestes amples avec ma cape, que voulez vous, lorsque l'on tient à quelqu'un c'est la moindre des choses que l'on peut faire.
Arrivant finalement vers la pièce qui préoccupait le plus Viva depuis notre arrivée, je ne pus qu'admirer un luxe saillant et ho combien trop clinquant à mon gout, mais à peine arrivé, alors que Luhiel demandait à ce que l'on prenne soin du garde, ce dernier qui était à présent presque sortit de ma mémoire, un léger sourire satisfait se fit sur mon visage lorsque Luhiel le rappela à mon souvenir, Viva quant à elle avait décidé une fois de plus de s'exprimer, mais cette fois dans la cuisine, entendant cris et jurons je décidais de ne pas intervenir, faisant comprendre à Luhiel, d'un air désespéré, qu'il ne valait mieux pas s'en mêler et qu'il fallait la laisser faire, tant qu'elle ne tuait personne elle pouvait bien faire fuir tout les cuisiniers qu'elle désirait, l'un des serviteur s'arrêta près de moi et sembla me supplier...

"Conseiller Belgarath, les Dieux soient loués, un démon roux s'est emparé de nos cuisines et va y déchainer les enfers!"

Un sourire amusé au coin des lèvres, je lui répondit avec une assurance sans faille et un ton des plus sérieux...

"N'ayez crainte cette... démone est avec moi, et elle essaie d'exprimer à sa manière le fait qu'elle sollicite aimablement l'utilisation de votre matériel de cuisine."
"Est elle dangereuse?"

"A t elle tué quelqu'un?"

"Non."

"Alors vous avez votre réponse"


Le serviteur perplexe s'en alla vaquer à d'autres occupations bien loin des cuisines et de la tempête qui semblait s'être déchainé au sein des fourneaux. Le terme d'ange blond utilisé par la servante envers Luhiel me fit réellement prendre conscience qu'elle avait changé peut être plus qu'elle ne voulait l'admettre et bien que je la voyait toujours aussi magnifique qu'avec son armure, peut être venais je de réaliser qu'elle n'avait plus son armure et qu'elle était une femme aux allures de reine à faire pâlir les plus belles Déesses. Nous nous installâmes dans la salle, autour d'une petite table ronde en bois précieux incrusté par moment de fer forgé, j'admirais l'ouvrage avec grand intérêt, peut être pour passer ce malaise latent que j'avais face à elle, c'est elle qui prit en premier la parole, un air d'incompréhension se lu sur mon visage alors que je lui répondais...

"Je ne juge pas le fait que vous soyez dans mes bras comme pathétique... Luhiel, vous n'avez peut être ni Rebellion, ni votre armure en ces lieux, mais vous l'avez dit vous même, vous n'avez pas changé, moi non plus par la même occasion, nous ne nous sommes pas vu depuis un certain temps il est vrai mais ce que je ressens pour vous n'a pas changé et à mes yeux sans votre armure vous êtes toujours Luhiel, celle avec qui j'ai combattu hydre à 3 têtes et un nabot volant! Nous avons tous notre part d'ombre Luhiel, vous savez que je sais de quoi je parle plus que quiconque, vous avez vu et compris ce qui est gravé dans mon dos..."

Laissant ma phrase en suspend, je sentis des cuisines monter une douce odeur, une odeur délicieuse et nouvelle pour moi, car hormis les plats typique de l'Erade je n'avais jamais mangé des plats venus d'Orient, mais au delà de cela je ne comprenais pas pourquoi elle n'avait pas prit place avec nous pour partager le repas que les cuisiniers aurait été à même de préparer convenablement.

"Luhiel, je voulais surtout vous dire que..."

Mais le temps de la réflexion fut court, car Vivianna ressortait bientôt des cuisines les bras chargés de plats et de mets délicieux, fier d'elle et surtout plus excitée que jamais elle semblait avoir revêtue une tenue de cuisinier très peu adapté à sa taille et surtout à sa généreuse poitrine, mais alors qu'elle nous présentait chacun des plats qu'elle avait préparé en un temps record, elle leva fierment son poing et... voilà, ce qui était prévisible depuis sa sortie des cuisines arriva finalement, car tout aussi fièrement que son poing, sa tenue éclate et se déchira en de nombreux points pour laisser un corps, magnifique, de femme à la vue de tous, Luhiel fut la première à réagir pour couvrir la capitaine de navire alors que pour ma part, mes mains devinrent le parfait logement pour ma tête et mon air de consternation, encore une frasque, j'avais déjà vu Viva nue, elle m'avait même embrassé alors qu'elle l'était, mais je tairais tant que je le peux cet épisode, quoiqu'il en soit, ce fut finalement les nerfs qui craquèrent et mon air, habituellement si sérieux, si en retrait, si dissimulé pour mes émotions, tout cela céda dans un rire tonitruant à en faire tomber les tableaux des murs, j'avais aimé le rire, bien que moqueur de Luhiel tout à l'heure, et là chacun d'entre nous était prêt à réitérer l'exploit mais je fus le premier dont les limites cédèrent et c'est un réel rire de joie qui se propagea dans la pièce, alors que je me levais, retirant ma cape pour en faire une combinaison, certes peu esthétique, et trop grand pour elle mais qui cachait suffisamment ses formes, pour laisser en revanche, mon corps parfaitement sculpté, apparaitre sous ma tenue de noblesse, un costume assez bien taillé pour que ma carrure et ma masse puissent se mouvoir parfaitement dedans.
Mon rire devint moins flagrant mais c'est avec encore une sourire aux lèvres que je regardais Viva, j'étais à côté de Luhiel et à s'y méprendre on aurait presque cru, si Luhiel n'avait pas été la plus jeune des trois, deux parents regarder leur adolescente...

"Il serait sage de vous rhabiller Vivianna, sinon l'un des gardes pourrait encore se faire casser le nez pour avoir été entreprenant avec vous, et cela m'ennuierai de devoir réparer le nez d'un garde avec mes pouvoirs, quoiqu'il en soit, merci pour ce repas, mais venez le partager avec nous, sinon cela ne serait pas lui rendre Justice."
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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeDim 7 Fév - 20:11

La belle gaffe… Et voilà que la furie faisait encore une belle catastrophe! Encore que ce n’était pas la mort non plus, un simple problème de vêtements… Et tant le noble que la belle semblait prendre la chose sur la bonne note. Cela soulagea la freelancer qui craignait sans trop y croire ce genre de réactions de dégoût arborées par les gens de la haute société… Secouant la tête avec énergie et redonnant à Belgarath sa cape, la capitaine pirate esquissa un sourire amusé… Et laissa échapper des paroles qu’elle prononça sans trop vouloir faire de mal mais qui sortant de la bouche de n’importe quelle autre femme (Luhiel exclue, puisque ces paroles allait la toucher directement) auraient parue terriblement suspecte. Il fut déjà mentionné que Viviana était porteuse d’une certaine innocence… Elle allait une fois de plus en faire montre avec brio! Viviana, très mauvaise menteuse qui plus était, ne voyant pas le besoin de recourir à ce genre d’artifice, risquait de mettre de l’huile sur le feu si on venait à lui poser des questions… Elle ne portait pas son étiquette d’excentrique pour rien!

« Allons Belgarath, ne joue pas aux prudes! Tu es bien venu me consoler dans la salle de bain tout à l’heure et je portais encore moins de vêtement. Si si, c’était juste avant que je ne t’embrasse. Oh rien en rapport avec l’amour, je te l’ai dit, mon simple sentiment de gratitude et après tu as dis que tu pouvais accepter le sentiment et pas le baiser parce que ton cœur était à quelqu’un… Franchement Luhiel, cet homme là c’est de l’or en barre, garde-le précieusement comme le plus grand des trésors! »

Touchante naïveté s’il en était… Car Viviana ne voyait rien d’autre depuis un bon moment que le petit couple, ayant reçu tous les compliments avec humilité mais sans jamais vraiment prendre le temps de parler d’elle ou de se donner une importance. Elle faisait presque gamine, comme une petite fille qui regarde ses parents avec des yeux brillants voyant là le prince et la princesse de contes de fée… Et dans cette optique, elle ne comprenait absolument pas toute cette retenue, ces contacts fugaces et ce manque d’émotions ou tout du moins, de démonstrations d’émotions. Se priva t’elle d’en faire part? Non, ce n’aurait pas été Viviana sinon…

« D’ailleurs… Il y a quelque chose qui cloche avec vous deux. Si j’ai bien compris, ce sont vos retrouvailles… Et vous voulez les passer avec moi? Ce n’est pas sérieux voyons! Les retrouvailles c’est fait pour discuter autour d’un bon dîner… Ensuite c’est la manifestation d’amour et ça fini à grands cris dans un lit! Moi je ne l’ai pas vécu mais figurez-vous que sur mon fier navire… »

Malédictions! Voilà qu’une Viviana en dessous commençait à raconter avec trop, bien trop de détails la vie sexuelle de son équipage pour expliquer pourquoi elle trouvait bizarre le fait que Luhiel et Belgrath ne soient pas plus entreprenant. Et ce manque de censure! Car il ne fallait pas compter sur la capitaine pirate pour tremper ses mots dans le miel… Et si Luhiel ou Belgarath tenta de l’inciter gentiment à se taire, elle ne dû pas le remarquer, trop occupée à faire étalage de ce trop plein de détails… L’intention n’était pas mauvaise mais le sujet devenait de plus en plus glissant, Viviana se perdant en suite en suppositions, notamment sur la faculté de Belgarath à « amener le petit marin au garde à vous ». Peut-être que cela expliquait pourquoi leur relation semblait si sobre, par manque de vie au lit! Dans une diatribe hilarante pour quiconque comprendrait la bonne intention derrière ce gaffe de taille colossale, Viviana proposa au couple pas moins trente-trois substances et produits pour régler les problèmes de garde à vous de Belgarath ou simplement pimenter leur vie de couple. La furie se faisait moulin à parole… Et un moulin à parole à horrifier les nobles les plus conservateurs!

« Tout cela pour dire que il ne faut pas se gêner parce que je suis là! Allez, faites voir à quel point vous vous aimez! Je veux voir un baiser, un vrai, sans retenue ni modestie, un baiser d’amoureux, pas d nobles coincés, cela vous va si mal. Et n’essayez pas de me faire croire que vous n’en avez pas envie, à vous deux vous devez faire monter de trois degrés la température de cette pièce! Oh mais… Je sais! Vous ne savez pas comment vous y prendre! Je vais vous montrer! »

Avant même que quiconque puisse protester, Viviana avait quitté la pièce et revenait avec un garde médusé de s’être fait ainsi trainer de force pour une femme en dessous sortant de la salle à manger du palais. Elle lui enleva son casque et lui roula la pelle du siècle dans une démonstration à tout le moins osée et explicite, en un sens… Mais non contente d’avoir illustré son point… Elle commença à critiquer la technique du garde devant Luhiel et Belgarath… Faisant pratiquer le garde deux ou trois fois avant de le congédier. En voilà un qui en aurait long à conter à ses collègues…

« En gros, c’est comme cela qu’on fait! Bon, évidemment, il y a d’autres manières et techniques de s’embrasser, c’est à vous de voir… Mais si vous voulez, je peux vous faire pratiquer. D’abord avec moi, pour donner l’exemple puis ensemble. Vous allez voir, je me donne le mandat de faire de vous le plus beau de tous les couples. Pour les trucs qui se font dans un lit c’est plus compliqué mais… »

Un sifflement suraigu venant des cuisines arracha un « merde, mon thé » À Viviana qui se rua aux cuisines, laissant enfin un moment au petit couple pour avoir un peu de calme devant ce moulin à parole gesticulant et remuant. Sauvés par la bouilloire! Et dire que personne n’avait encore touché à son assiette… cela risquait d’allonger considérablement le repas. Et ce dernier risquait de s’allonger encore plus car Viviana revenait de la cuisine avec le thé, la théière et tout le reste. Il devait y avoir une divinité bienveillante quelque part pour Luhiel et Belgarath car Viviana ne se lança as dans une nouvelle avalanche de paroles. Elle les servit, à la place, en bonne hôte et si elle ne portait toujours rien d’autre que ses dessous, elle semblait avoir complètement oublié la chose… Une excentrique de première catégorie, un peu folle… Mais tellement attachante. Il était plus facile de comprendre pourquoi elle avait un équipage dévoué derrière elle quand on voyait tous les efforts qu’elle déployait pour rendre tout le monde heureux. Tout le monde sauf elle… Et c’était un point qu’un observateur minimalement attentif aurait remarqué : Viviana semblait vivre sa vie pour les autre, pour leur éviter des choses tandis qu’elle, elle se prenait les tuiles à leur place… Une noble initiative mais que le sage sait qu’elle finit par rendre terriblement malheureuse. Il faudrait peut-être que quelqu’un pense à le lui mentionner un jour, d’ailleurs…

« Le thé d’Orient, le meilleur du monde! Ça se boit brûlant et sans sucre, lait ou crème. Vous allez voir, ça fait un bien fou et c’est une expérience fort agréable! »
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Luhiel Symanth

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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeLun 8 Fév - 13:29

C'était une étreinte douce, serrée mais douce qui l'avait confortée l'espace d'un instant où elle avait cédé à cette phobie si particulière... ou plutôt ce déclencheur qui était à lui seul capable de lui faire revivre des moments tout bonnement horribles. Profitant pendant quelques instants de cette affection et ces sensations inattendues, elle se prit à espérer et souhaiter qu'un jour ils n'aient pas besoin de raisons pareilles pour ébaucher des gestes comme celui-là. Cependant elle ne se leurrait pas, elle savait bien que même si pour les gens de l'extérieur les choses étaient aveuglantes de simplicité, pour eux les choses étaient loin d'être aussi évidentes dès qu'il s'agissait de pratique. Entre la fierté persistante de l'un et le côté foncièrement farouche de l'autre, ils n'étaient pas sortis de l'auberge...
Tentant de se défaire donc des souvenirs affreux qui menaçaient de refaire surface à tout instant, Luhiel garda tout pour elle et décida qu'elle n'en parlerait que si jamais on lui posait des questions. Après tout l'ambiance était auparavant festive et annonçait des retrouvailles, alors il n'était pas question de tout gâcher par des pulsions égoïstes qui n'avaient pas lieu d'être en ces circonstances... pas plus que dans d'autres d'ailleurs. Se séparant donc du sorcier quelque part à contre cœur, elle soupira un bon coup pour retrouver son calme et son expression neutre, bien que sur ses traits on puisse aisément sentir une certaine tension du à l'effort qu'elle faisait pour se contrôler et ne pas se laisser aller. Ce fut un peu plus légère que la Malarian ouvrit le chemin, bien que les vieux fantômes tapis ne fassent qu'attendre la première occasion de revenir de plus belle.

Retrouvant cette magnifique mais ostentatoire salle à manger, elle regardait une œuvre d'art avec attention quand la voix de Belgarath se fit entendre à nouveau. Il revenait sur ce qui s'était passé, chose à laquelle elle avait cru pendant un instant pouvoir échapper. Ce fut pensive qu'elle l'écouta, tout en se disant que ce qu'il venait de dire était à la fois faux et vrai à la fois. Bien sûr qu'ils étaient les mêmes malgré les présentations différentes... que la femme nue et sauvage qu'il avait vu au lac n'avait rien à voir avec cette femme féminine aux allures nobles avec des atours des plus modestes. Lui tournant le dos dévoilé par sa robe alors qu'elle lui répondait, Luhiel se posait toute une série de questions. Si il est vrai que sur le terrain ou sur le champ de bataille ils étaient associables, sur le plan humain les choses se compliquaient, notamment elle le reconnaissait volontiers à cause de ses peurs irraisonnées. C'était trop difficile de passer au delà des pertes qu'elle avait connu en si peu de temps... et ce n'étaient pas les quelques semaines qui la séparaient de leur première rencontre qui aideraient, c'était trop peu...

- Oui nous n'avons pas changé, et pourtant... Et puis oui j'ai vu ce jour là, mais ai-je vraiment pu appréhender comme il se doit?

Pour elle cela demeurait une question sans réponse, surtout que dans le feu du combat et avec toutes les blessures, elle avait cru un instant qu'elle avait eu des hallucinations. Bien sûr ils avaient tous les deux leur part de mystère encore à défaire malgré le nombre de confidences partagées et de moments passés, mais le fait est que rien ne garantissait que ces mêmes secrets ne les écarteraient pas l'un de l'autre. La demoiselle eut soudainement l'impression qu'il était sur le point de lui apporter une série d'explications quand finalement Viviana fit son apparition de nouveau... pour mieux faire preuve de son inconstante maladresse. Dans sa naïveté inavouée Luhiel se montra leste et prête à aider la capitaine à se dissimuler, mais elle comprit bien vite que son geste était aussi puéril qu'inutile. Viva était quelqu'un de peu censé et encore moins de complexé, ce qui la poussait à pouvoir parfaitement effectuer le reste de ce qu'elle avait prévu même en dessous. De fait elle aurait cramé ses vêtements en cuisinant, qu'elle aurait encore sûrement fait le service toute nue.
Belgarath partit dans un rire puissant qu'elle ne lui avait jamais entendu, à tel point qu'elle le regarda un moment, assez abasourdie. Pourtant sur les traits de l'Otianaise il n'y avait que de l'incrédulité mais pas vraiment de l'hilarité... de fait la situation était plutôt cocasse mais étrangement la petite graine tourmenteuse revenait au galop sans qu'elle puisse l'en empêcher. C'était sûrement au delà de toute ce qu'elle pourrait exprimer si elle l'avait voulu, et même pour elle ce n'était pas certain que ce qui se passait en son sein soit davantage qu'un sentiment obscur et consumant. Voyant le sorcier lui proposer sa cape, elle haussa un sourcil en voyant la pirate refuser, mais finit également par s'écarter puisque son geste était apparemment vain. Reculant donc de quelques pas, elle demeura les bras ballants sans trop savoir quoi faire, avant que l'échange verbal entre les deux complices ne finisse par changer précipitamment la donne. En effet les paroles de l'orientale la firent devenir encore plus blanche que sa robe, d'une pâleur fantomatique qui leur ferait probablement se demander si elle n'allait pas perdre connaissance d'un instant à l'autre...

Mais l'éventail de couleurs n'allait pas s'arrêter de sitôt. Tournant au rouge poivron, Luhiel avait presque envie de hurler au scandale, de demander des explications sur ce qu'elle venait d'entendre, de réclamer ce que son cœur lui estimait dû de droit... mais elle n'en fit rien. Un silence de mort s'en suivit, ou elle ne trouva rien de mieux à faire que de regarder ses pieds. Ses charmants et ravissants petits pieds qui eux au moins ne lui planteraient pas de couteau dans le dos. Tentant tant bien que mal de calmer la colère et la révolte d'être prise pour une buse, elle en sentait ses tripes ne faire qu'un tour, sa tête semblant avoir tournis tout d'un coup. Repoussé hein? Elle disait qu'il l'avait repoussée? Pas assez pour se présenter dans une pièce avec une magnifique femme nue et avoir des contacts aussi rapprochés. Bien sûr qu'elle n'était pas égoïste et elle avait l'impression d'avoir rapidement compris comment fonctionnait Viva... mais de là à dire qu'elle pourrait taire ses envies possessives quand on lui jetait une chose pareille de but en blanc à la figure, il ne fallait pas pousser !! Expirant l'air de ses poumons avec lenteur, la guerrière était comme une cocotte minute prête à exploser. Un mot de trop ruinerait ses efforts pour se taire et elle le sentait, elle le savait... Tout autant qu'elle se blâmait pour cette réaction dont elle était loin d'être fière.

Luhiel avait beau ne connaître Viviana que depuis une bonne grosse dizaine de minutes, elle avait assez rapidement compris que cette dernière faisait partie de ces personnes rendant aux autres la vie totalement imprévisible et emplie de surprises, mais également de celles qui précipitaient tout dans le pétrin: autant eux-mêmes que les autres. Elle n'avait pas décelé une once de mal chez cette femme emplie de bonne volonté mais le fait est que leur manière de vivre les choses était pour le moins opposée. Si Luhiel était prisonnière du passé et de ses spectres, Viviana elle parvenait à tourner la page et regarder vers l'avenir malgré les épreuves qu'elle avait certainement vécues. Si la Blondine était sobre et discrète en toutes occasions, froide et sévère, la Rouquine était pleine de vie, baroque et attachante, excentrique et expressive. Oui... Elles étaient aux antipodes l'une de l'autre autant que le jour et la nuit, c'était incontestable. Peut être était-ce cela qui plaisait en elle à Belgarath...
Écoutant l'entrain avec lequel la diablesse discourait sur des sujet pour le moins heu... délicats, elle la laissa faire, car cela l'arrangeait plutôt bien. Faisant quelques pas tout en continuant de les écouter, elle regardait les objets de cette pièce somptueuse avec intérêt, ou du moins c'était ce qu'il en paraissait. Elle s'interdisait de donner partie faible en montrant le volcan qui bouillonnait furieusement en elle... non elle n'en ferait rien, elle n'en dirait rien ! Jamais !! Répondant donc à Viviana d'un ton qui malgré tout trahissait sa tristesse et son regret, elle lui dit:

- Non Viviana, nous n'en ferons rien car malgré ce que vous pouvez penser, nous ne sommes pas « un couple ».

À la base elle avait voulu que sa réplique sonne cassante, mais en réalité il n'en était rien. C'était plus une réplique dite sur un ton mélancolique d'une femme pudique sur ses sentiments qui se trouvait rabrouée par les événements. Elle n'avait dit que la vérité, de fait ils n'étaient pas un couple à proprement parler... il n'avait été questions de sentiments qu'une seule fois et Luhiel avait fui. Elle ne pouvait rejeter sa part de responsabilités, mais le fait est qu'il n'y avait jamais eu de demande explicite, ni même un accord quelconque. Il n'y avait eu qu'une succession de vécus divers qui avait conduit à les mener là où ils en étaient aujourd'hui. Mais justement... où en étaient-ils? Qu'étaient-ils l'un pour l'autre? Une petite voix lui souffla dans la tête un écho de ce qu'elle avait entendu de la bouche de Viva, alors que son imagination allait bon train. Merde, merde et triple merde. Qu'est ce qu'elle foutait encore là? Pourquoi elle ne s'en allait pas? C'était pourtant tout ce qu'il restait à faire. Quelque chose l'en empêchait car même si son regard blessé les fuyait, sa tête était encore dignement relevée, question d'orgueil. N'en voulant pas du tout à Viviana qui de toute façon n'avait aucun compte à rendre à personne, elle la laissa retourner en cuisine tout en dodelinant de la tête, consternée. Elle sentait que ce repas serait interminable... pour peu qu'elle reste jusqu'au bout. N'osant plus regarder l'airianais, Luhiel était comme clouée sur place... ne pouvant plus ni bouger ni parler. Une statue au même titre que les autres ornements de cette pièce... rien de plus et rien de moins.
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeLun 8 Fév - 19:09

Un Dieu? Non... Des Dieux?... non plus... mais bordel de merde qu'est ce qui m'avait foutu dans une situation pareille??? Outre l'envie irressistible de tuer Viva sur place et de l'écarteler ou tout du moins de lui maintenir une main sur la bouche pour qu'elle arrête son discours . Faites la taire, mais faites la taire!! Impossible Vivianna était un moulin à paroles et je savais que ce n'était pas de sa faute, elle était bien trop innocente pour fomenter des plans lugubre comme ceux que l'on peut trouver au Palais, non Vivianna avait simplement sa logique et celle de m'avoir embrassé ne la gênait pas outre mesure, mais pour moi cela, bien qu'elle fut loin de rater la chose il fallait bien le reconnaitre, avait été une torture psychologique des plus grandes et ma culpabilité était encore forte. Mais pourquoi, oui pourquoi n'étais pas resté un simple sorcier de bas étage, un faiseur de sort qui ne pensais qu'à amasser sa fortune, pourquoi n'étais je pas devenu le mage noir que l'on prévoyait que je devienne? L'un de ses être si isolé et si cruel que l'Erade entier les redoute! Mais non, il avait fallut que je trahisse mon propre camp tout cela pour me retrouver désormais dans un état proche de la décomposition au fur et à mesure des paroles de la freelancer.
Dès ses premiers mots j'avais été pris d'un effroie considérable et mon regard n'avais plus put se porter se Luhiel et mes yeux ecarquillés d'une culpabilité que je ne pouvais rejeter sur personne étaient visible à des kilomètres à la ronde, quand bien même elle disait à Luhiel que j'étais quelqu'un de précieux, le mal était fait, car je connaissais assez Luhiel pour comprendre son silence comme une accusation suffisamment grave pour comprendre que je venais d'entrer dans une situation désespérer, mais que faire? Car avant cela jamais je n'avais tenu à une femme, avant cela seulement des aventures d'une nuit qui se finissait au petit matin par mon départ en douce des chambres (ou d'autres endroits moins glorieux à citer) des demoiselles satisfaites.

Bref aucun attachement, seulement l'assouvissement d'un besoin quasi naturel pour elles comme pour moi, avais je des enfants quelque part en Erade? Possible mais fort peu probable, quoiqu'il en soit, avec Luhiel c'était différent car, premièrement jamais nous n'avions eu de contact physique à proprement parlé, et deuxièmement car des sentiments s'étaient installés, en partie même si finalement nous n'en avions jamais réellement parlé, c'était étrange, peut être puérile ou enfantin, mais peu importait à nos yeux, car finalement nous ne pouvions le dire réellement sans que cela entraine pour les deux des conséquences irrévocable que nous n'étions peut être pas forcément prêt à assumer.

Mais Vivianna ne s'arrêtait pas et bien que je ne savais plus comment ni l'arrêter ni rattraper ce qui avait été dit, elle s'étendit sur la vie et sur les relations plus que... physique à bord de son bateau, des relations en tout genre de tout types et de toutes position, je tentais désespéremment de faire taire la freelancer ou de l'incite rà changer de sujet mais peu m'importait et je trouvait aussitôt le décor de la salle extrêmement magnifique et reluisant d'originalités de toutes sortes, mais c'est lorsqu'elle supposa que j'avais des "problèmes" que je faillis définitivement la tuer, mais elle tentait de faire de son mieux, je l'avais bien compris depuis le moment même où elle avait eu ce petit "pépin" dans l'auberge. Et même le "Vivianna" que je lâchais sur un ton autoritaire ne l'arrêtais pas, je ne pouvais nier avoir pensé l'espace d'un instant à lui coudre les lèvres à l'aide de l'un de mes sorts, mais bon, elle n'était pas une de mes ennemis, elle était juste une gaffeuse et une enfant professionnelle; mais lorsqu'elle quitta la pièce pour ramener un des garde, un de ceux qui tout à l'heure, l'avait pourchassé sur le toit, et qu'elle l'embrassa sans que ce dernier ne comprenne réellement ce qui se passait, je lui fit un signe de la main pour ne pas qu'il cherche à comprendre et qu'il se retire, ce qu'il ne tarda pas à faire.
Lorsque la théière se mit à siffler j'aurais put la comparer aux cloches du Paradis qui sonnait enfin la paix des âmes, une paix qui laissa un silence de plomb dans la pièce, dans ma cage thoracique Luhiel pouvait facilement entendre mon cœur qui palpitait dans des rythme beaucoup irrégulier pour que je puisse tenir debout encore très longtemps, mais extérieurement je ne laissais rien paraître, non bien loin de là, je semblais être presque comme un fantôme, un esprit errant, devenu plus blanc que le amrbre lui même, lorsqu'elle revint pour me proposer un thé ainsi qu'à Luhiel, ce fut la malarian qui prit la parole en premier, des paroles qui brisèrent mon rythme cardiaque à son maximum ne pouvant m'empécher de réprimer une grimace car, comme si ça ne suffisait pas, le sang se concentrait sur ma blessure soignée par la freelancer, un mince filet de sang rougissait peu à peu mes vêtements, mais ils étaient trop sombre pour que l'on puisse voir réellement quelque chose, par contre l'odeur du sang est caractéristique, mais je ne sentais pas la douleur, je regardais un instant Luhiel, puis me dirigea vers Vivianna, me mettant un genou à terre pour être plus à sa hauteur pour la regarder, prenant une inspiration car mon coeur faisait des siennes je lui dis...


"Rien n'est de ta faute, je te l'ai dis, lorsque tu as échangé ce baisé avec moi, tu ne l'a pas fait pour faire le mal, mais je suis comme Luhiel et il est même fort possible que j'aurais tué l'homme qui lui aurait fait cela, peut être est ce disproportionné, mais peu m'importe, tu mérites de vivre et d'aimer car je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi innocent que toi..."

Me relevant alors, regardant Luhiel, des mots, beaucoup de mots voulaient sortir...

"Luhiel, je... je suis désolé, je n'aurais pas dut faire mourir une partie de vous en vous prenant une partie de votre vie... je suis réellement désolé."

Des mots lourds, des mots très durs et surtout des mots prononcé avec des trémolos dans la voix mais également une mélancolie sans borne, ne prononçant plus un mots je retenais des larmes qui voulaient couler le long de mon visage, une douce lumière se fit et une douce poudre éclata en des milliers de couleurs pour créer la plus belle des fleurs qui soient selon moi, l'orchidée, une magnifique orchidée blanche entouré d'un halo de lumière dorée, mes pas semblait raisonnés, je voulais mettre ma fierté de côté mais je ne savais quoi faire...

"Si vous voulez réellement Luhiel, que je sorte de votre vie, je le ferai, si vous me pardonnez, c'est un couple que je suis prêt à construire, ce rêve onirique que je n'ai jamais put touché, les dieux m'ont maudits, je me le suis toujours dis..."


Qui donc me retiendrai? Personne peut être...
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeLun 8 Fév - 20:48

Encore une… Viviana se surpassait. Sauf que là, il fallait vraiment sauver les choses… C’était d’une importance capitale. Son esprit tournant plus vite que le mieux huilé des engrenages, Elle tentait de comprendre et d’appréhender la situation… Et finalement, elle commença à voir un germe d’idée. Germe d’idée qui se manifesta d’une curieuse façon… Par la colère. Une colère contre Luhiel et Belgarath… Pour des raisons qu’elle ne tarderait pas à expliquer. Peut-être serait-ce encore preuve d’une touchante naïveté… Mais de cela il n’y avait encore rien de sûr ou définitif.

« Mais merde à la fin! Ça crève les yeux! Dans quelle langue faudra t’il le dire? Vous vous aimez! Profitez en, faites en quelque chose de beau! Arrêtez de vous cacher derrière je ne sais quoi et vivez le cet amour pendant qu’il existe encore! Belgarath, et ne me dit pas que ce n’était pas toi, tu as rendu un garde lubrique aveugle pour préserver Luhiel des yeux voyeurs et Luhiel, je me doute bien que quelque part en toi tu dois vouloir m’arracher la tête pour avoir embrassé ton homme. C’est à en devenir fou! Vous vivez tous les deux des vies dangereuses, vous ne seriez pas ensemble sinon. N’attendez pas que la mort vous sépare, j’ai vu trop d’histoires d’amour tourner court à cause de ce genre de mauvais coups du destin ou de je ne sais quoi! »

Elle avait pratiquement hurlé la chose parce qu’en elle, elle souffrait terriblement. De voir Belgarath et Luhiel si près et pourtant si loin l’un de l’autre… Elle en aurait pleuré tellement elle trouvait la chose ridiculement inconcevable… Que les gens cessent de s’enliser dans le conformisme, sinon les « je vous aime » venaient invariablement sur le lit de mort… D’un air résigné, elle força les deux protagonistes à se rapprocher l’un l’autre, à force d’opiniâtreté et elle les enlaça tous les deux avant d’éclater en sanglots. Ce que Viviana pouvait détester ce genre de situations où l’amour était agonisant, souffrant et précaire… C’était peut-être la personne avec le moins de tact dans la pièce mais elle avait un cœur gros comme le palais…

« Tous les deux… Tous les deux… Je vous en supplie ne faites pas cette erreur stupide… Ne restez pas comme ça, laissez le vivre cet amour… Toute ma vie je l’ai passé à aider les autres et j’ai vu des familles déchirées, des couples ravagés et des dizaines d’autres situations à vous fendre le cœur. Je ne souhaiterais même pas ce genre de choses aux pires monstres de cette terre! De penser que… Qu’à cause de moi… Qu’à cause de moi vous vous sépariez, je ne peux pas le concevoir, je ne peux le tolérer… Si moi je peux le voir, n’importe qui le peu! Vous êtes deux bonnes personnes et les bonnes personnes méritent de vivre heureux… Je veux vous l’entendre dire. Mais pas pour me faire plaisir. Je veux vous entendre vous dire que vous vous aimez… »

Il faudrait plus que de la volonté pour se défaire de l’étreinte de la capitaine pirate. Il faudrait faire, en fait, usage de force… Ce qui n’était pas nécessairement recommandé. Ceux qui pourrait croire que Viviana cherchait à forcer les choses se trompaient : elle voyait juste ce que ses yeux lui faisait voir et elle voyait un beau petit couple. Le noble et la belle sous l’œil vigilant de la furie qui protégerait leur amour. Ce n’était pourtant pas si compliqué! L’odeur de l’amour se sentait par-dessus tout ce qu’elle aurait pu cuisiner : ces deux là avaient de forts sentiments l’un pour l’autre… Ce que Viviana ne concevait pas, c’était le fait qu’ils se refusent à l’accepter ou plutôt à le vivre… C’était au dessus de ses forces et de sa compréhension.

Finalement, reprenant doucement contrôle sur elle-même, elle relâcha son étreinte, renifla un peu et libéra Luhiel et Belgarath. Brave Viviana qui ne cherchait qu’à aider… Elle tentait désespérément de trouver une solution au présent problème… Et elle était plus du genre à s’engager tête baissée dans quelque chose qu’à réfléchir intensément. À chacun son truc : pour elle, mieux valait éviter les choses excessivement complexes. Viviana était une femme d’action, pas le genre de personne à rester assise et à se tourner les pouces pendant que d’autres agissaient… Peu habituée comme elle était à faire face à des problèmes la touchant autant… Elle en avait oublié qu’elle ne portait toujours que ses dessous et qu’elle avait probablement incommodé les deux amoureux…

Mais bon… Si on excluait ce point, il fallait dire qu’elle faisait… Presque pitié, la Viviana, à se débattre avec un problème qui n’était pas le sien. Oui, elle avait peut-être une part dans l’actuelle situation… Mais toute l’affaire ne tournait pas autour d’elle. Et cela, elle ne l’avait pas vraiment comprit, un peu comme un enfant qui pense que ses parents divorcent par sa faute. Sur bien des points, toutes les dures leçons de la vie, ses aspects les plus atroces et les plus horribles, Viviana était d’une rare maturité. Dans ses aspects plus doux.. Elle n’était qu’une enfant comprenant ce qu’elle parvenait à saisir d’un univers auquel elle était bien étrangère… La vierge de feu n’avait, après tout, aucune expérience en amour mais des dizaines en matière d’amitié… Cela pouvait être un facteur pouvant expliquer la… Véhémence de sa réaction.


« Je m’excuse, Luhiel, c’est de ma faute si tu es fâchée après Belgarath. Mais je te jure sur ce que j’ai de plus précieux que ce n’était rien qui fut fait contre toi, avec une intention de te nuire ou de te blesser! Si tu dois te fâcher après quelqu’un, fâches toi après moi. C’et moi qui suis allé à Belgarath et non l’inverse. Même chose pour toi, Belgarath. Si quelqu’un doit porter le blâme, c’est moi. C’est mon incapacité à me tenir tranquille qui a conduit à tout cela. Je me sens si idiote… »

Elle avait l’air misérable, abattue, triste et confuse… Viviana se sentait tellement stupide d’avoir simplement pu penser faire quelque chose de bon. C’était deux nobles! Ou tout du moins, des personnes importantes. Comment une personne comme elle pouvait espérer s’intégrer dans un tel tableau? Stupide, stupide, stupide Viviana qui agissait sans trop penser et qui causait des catastrophes…

« Vous, vous savez bien vous comporter partout… Moi, je ne connais que ce que j’ai vécu sur mon petit bateau avec mon équipage… Et on est loin de toutes les belles choses que vous avez pu vivre… Je pense que je vais m’en aller, c’est mieux pour tout le monde… Je ne suis pas à mon aise ici et je ne fais que des gaffes… Mieux vaut m’oublier, je ne vous ai apporté que des ennuis. Des blessures et des ennuis pour Belgarath et des soucis et des ennuis pour Luhiel… En espérant que vous me pardonnerez un jour, si la chose est humainement possible… »

Sur ces paroles, la freelancer se dirigea d’un pas rapide vers les cuisines pour récupérer son uniforme et son paquetage. À ce train là, en deux minutes, la furie serait sortit, physiquement, de la vie du noble et de la belle…
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Luhiel Symanth

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MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeLun 15 Fév - 5:49

Entre Luhiel et l'éruptif Belgarath les choses étaient vraiment plus compliquées qu'elles n'y paraissaient. Pour les deux il s'agissait bien plus que d'un jeu de circonstances ou d'intérêts, bien plus que de faire abstraction des différences. C'était plus ancré et plus difficile, car extirper les non dits enterrés si profondément, c'était un peu comme retirer une flèche solidement fichée dans la chair. L'extraction était nécessaire à la cicatrisation mais paradoxalement douloureuse, et à tout instant on risquait de bêtement sombrer à cause du manque et de la perte de ce fluide vital... ou de la confiance. Le discours de Viviana avait ainsi fait l'effet d'une gifle ou d'une létale giclée de projectiles, bien que Luhiel soit consciente que tout cela n'avait pas pour pour but de blesser. Par ailleurs si le doute avait pu étreindre son cœur tiraillé par l'espoir du qui pro quo, l'expression d'effroi du Sorcier y mit précipitamment fin.
Intérieurement horrifiée, la Malarian sentait comme si tout cela se passait hors du temps, hors de sa perception de la réalité. C'était comme si son être tout entier se refusait à vouloir regarder en face cette Vérité lui étant insupportable, cette douleur secrète que ses lèvres ne pouvaient formuler. Dans cette énonciation d'histoires diverses et autres hypothèses scabreuses et libidineuses, seule Viviana trouvait le temps et l'occasion de parler... ce qui selon l'otianaise n'était pas si mal. Si elle ne meublait pas le temps de ses élucubrations variées ils se retrouveraient tous les trois dans un néant pesant, comme si toute la bonne ambiance de départ était voilée de silence. La théière rappela pourtant la pirate en cuisine, ce qui quelque part leur servit de répit... car l'assaut reprendrait sûrement après cette brève pause. Aucun des deux ne pipa mot et la capitaine eut encore le temps de revenir avant qu'ils n'aient vraiment réussi à aller au delà de ce malaise.

Pourtant l'accalmie trompeuse reprit bien vite ses droits... et comme elle l'avait prévu, reprendre la parole dans ces circonstances était une affaire des plus délicates, surtout pour elle qui parlait déjà si peu habituellement. Ce fut donc Belgarath qui tenta sa chance, ce qui ne l'aida pas pour autant à faire face à cette déplorable situation étant donné le contenu, car il s'adressa à sa récente amie en rappelant encore les faits. Si le déduire et imaginer était une chose douloureuse pour la Blondine, l'entendre ainsi craché par l'Hybride l'était encore davantage. Déglutissant avec peine comme pour mieux avaler la couleuvre, elle entendit tristement la manière qu'avait le Sorcier d'encore plus enfoncer le couteau de manière imperceptible. Son cœur compressé battait à tout rompre, tout autant que les battements cardiaques irréguliers qui parvenaient à ses orillons à cause de ses sens... Se tournant vers lui elle le vit avec une mine qu'elle ne lui avait jamais vu, l'air lourd et une fleur à la main. Ses mots la touchèrent sincèrement mais elle ne savait pas quoi faire, prisonnière quelque part du passé limitateur et qui conditionnait son comportement... un peu comme un animal adopte un comportement de défense pour éviter la traque et les pièges, un peu comme un gibier qui s'enfuit dès les premiers aboiements des chiens.
La bouche semi-ouverte Luhiel ne savait pas quoi dire, prise de court par l'intensité de ce qu'il avait dit confrontée à l'instinct de survie la poussant en sens contraire. S'étant approchée en posant la main sur celle du jeune homme pour chercher ses mots, elle fut pourtant à nouveau soumise à la pression de Viva, qui telle une meute de bisons furieux, chargeait à vive allure pour la pousser dans une direction donnée. Sa franchise était certes bienveillante, mais le fait est qu'entendre hurler était non seulement désagréable pour ses orillons sensibles, mais en plus extrêmement traumatisant après l'épisode du verre brisé. C'est pourquoi avant même la véracité poignante des paroles de la rouquine, elle lui dit d'une voix suppliante:

- S'il vous plait Viviana cessez de hurler ou ma tête va exploser.

Elle avait en effet les paupières closes avec force, comme si ce bruit à lui seul était un calvaire en plus du capharnaüm sentimental qui s'engageait en elle comme un dangereux cocktail surprise. Qui plus est Luhiel se sentait coupable de l'état de la Rebelle n'ayant rien demandé... et étant égoïstement mêlée à tout cela par la force des choses. Non il n'était pas question de se justifier avec quelque chose d'aussi facile, ils n'avaient tout simplement pas le droit d'impliquer quelqu'un d'aussi fragile émotionnellement que cette jeune femme au comportement d'adolescente aux besoins de réconfort. Ce serait inhumain. Soupirant en essayant de vaincre son propre côté farouche et extrêmement peu enclin aux contacts physiques prolongés, elle serra les dents en se retrouvant tout contre Belgarath à nouveau bien que ce soit loin d'être désagréable. Pourtant c'était délicieusement torturant en ce moment, avec tout ce qu'elle avait sur le cœur et en travers de la gorge sans opportunité de le faire sortir. Le regardant brièvement dans les yeux d'un air reflétant les émotions mêlées où dominait l'inquiétude pour l'état si vulnérable de l'insolente Viva... Ses yeux azurs allaient de l'un à l'autre, comme si elle se demandait par quel bout commencer à résoudre le problème.
Diplomate mais ferme, la Guerrière attendit que l'étreinte forcée soit relâchée afin de pouvoir avoir libre choix de ses mouvements... et finalement se retourna vers Viviana qu'elle approcha prestement et prit maternellement dans ses bras. Oui c'était sans doute la magie de ces pulsions protectrices qu'elle n'avait plus pu exprimer pleinement depuis qu'elle avait été séparée de ses deux frères. Ramenant la pirate contre elle, Luhiel soupira et caressa sa chevelure de feu, ne se souciant pour l'instant plus d'elle même. C'était sa façon de tenir debout: se fixer sur les priorités extérieures, les besoins, les soucis et les chagrins des autres. Elle avait pour habitude de se comparer à une colonne à l'architecture chancelante... tant qu'elle n'avait pas l'attention fixée sur ses propres fondations au moins elle tenait solidement debout, pouvant même soutenir des poids inimaginables. Tenant à son tour fermement Viva entre ses bras afin qu'elle n'essaye pas de faire de choses inconsidérées, elle la berçait pourtant dans un carcan de tendresse. Et outre la vision cocasse de deux femmes proches dont une en tenue douteuse, l'expression de Luhiel demeurait sérieuse.

- Je ne sais pas pour Belgarath et je ne me risquerai jamais à parler en son nom, mais en ce qui me concerne les choses ne sont pas aussi simples que celles de vouloir faire quelque chose. La volonté ne suffit pas pour les démarches les plus importantes... et je ne peux pas « décider » de prononcer de telles paroles, car justement elles ne viendraient de toute façon pas du cœur. Je ne suis pas quelqu'un d'aussi libre et libéré que vous, et en cela je vous envie. Ce que j'ai vu et vécu m'a fait emprunter un chemin très différent, un chemin jalonné de craintes et de refoulement. Quelque chose que je doute pouvoir expliquer correctement... Je suis désolée de ne pas pouvoir vous offrir le spectacle auquel vous aimeriez assister, je suis désolée de vous faire vous porter fautive pour des choses sur lesquelles vous n'avez pas d'emprise, Viviana. Si jamais une décision devrait être prise, elle le serait pour un ensemble de raisons et non à cause de vous, cela c'est une chose certaine. - finit-elle en effleurant gentiment sa joue.

Ne t'excuse pas, je sais bien que tu n'as rien fait de mal. Je ne t'en veux pas et je n'aurais aucun discernement si j'en venais à pareille solution de facilité. Saches que si nous en sommes là aujourd'hui lui et moi, c'est par un ensemble d'événements et de données complexes s'étirant sur plusieurs mois... Je ne comptais me fâcher après personne et je ne le ferai pas. Je n'ai pas d'exigences à faire ni de comptes à demander. Je ne peux juste pas me forcer à dire quelque chose comme ça, je ne peux pas ce serait malhonnête... Je...

Elle cherchait ses mots, surtout parce qu'elle se sentait profondément attristée par la tournure des événements, mais à nouveau la nature sulfureuse de la vierge de feu la prit de court. Frustrée de ne pas arriver à faire valoir ce qu'elle voulait dire et ce qu'elle pensait, Luhiel dut la laisser partir en cuisines sans trop comprendre ce qui se passait. La gorge nouée et la boule au ventre, elle regarda brièvement Belgarath avec une mine désespérée. Au milieu de tout ça la Malarian ne savait plus quoi faire et par quel bout de l'équation il lui fallait commencer à travailler. Devait-elle aller surveiller la touchante Orientale, ou devait-elle essayer d'arranger les choses avec son ancien compagnon de route? Dans le doute ce fut le sixième sens qui parla, laissant la place à la folie qui la gagnait et surtout l'urgence d'une action qui, elle le sentait, serait déterminante. S'approchant donc du Sorcier de manière rapide, elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres en se mettant sur la pointe des pieds, et lui glissant ce qui était censé être une explication... mais qui en demeurait sourdement abstraite:

- Il... faut qu'on parle, mais je dois résoudre ça d'abord.

Dodelinant de la tête elle respira un bon coup, et finalement refoulant une nouvelle fois de plus sa blessure à l'égo, retroussa ses longues manches et entra dans les cuisines... S'éclipsant sans plus d'éclaircissements, Luhiel disparut à la suite de la Rousse. Puis sans trop lui demander son avis, elle lui prit la main et la regarda dans les yeux avec détermination... une détermination farouche et implacable, un peu de la même manière que son interlocutrice lorsque plutôt elle les avait mis dans les bras l'un de l'autre de force. Ce fut ce même air qu'elle emprunta lorsque amicalement mais fermement elle la poussa en dehors des cuisines sans lui demander son avis, l'assit sur une des chaises, et lui intima d'un regard très maternel l'ordre silencieux de rester tranquille... avec une moue suppliante sur la fin car elle soupçonnait fortement le caractère impulsif de Viva de reprendre le dessus. Alors elle la suivit finalement dans la salle à manger et déposa la bouilloire de thé devant elle, accompagnée de deux tasses et de quelques biscuits à l'air appétissant qu'elle avait trouvé dans un coin.
Si l'initiative était claire et résolue, l'air de la semi-elfe ne pouvait pas être plus fragile. Ses lèvres tremblaient dans un effort de rester digne et ne pas se laisser aller à l'émotion, mais le fait est que pour le coup elle ne valait pas mieux que Viviana au niveau émotionnel. Les larmes ne pouvaient pas chuter car depuis deux ans elles étaient totalement interdites, mais elle était émue et cela se sentait. C'était l'une des premières fois qu'elle faisait un tel effort pour réconforter quelqu'un qu'elle connaissait à peine, et c'était quelque chose d'intimidant pour quelqu'un d'aussi prudent... En définitive l'épéiste bravait en ce moment sa sécurité pour le bien être des deux présents, car elle n'estimait pas que rester à ne rien faire lui soit une option possible. Alors la voix tremblante elle s'adressa à eux, convaincue qu'un moment de répit était nécessaire à ce que tous trois retrouvent leur calme.

- On m'a toujours dit que le thé adoucit le mœurs. Alors s'il vous plaît faites moi plaisir, restez avec nous Viviana. Laissez moi servir le reste des plats et restez assise... Discutez donc entre vous tandis que je prépare le reste du repas. Je n'ai probablement pas le même don mais je vous promets que ce sera mangeable.

Sans plus leur laisser le temps d'émettre des objections, la benjamine des Symanth retourna au travail en se couvrant à peine d'un tablier trainant par là, ce qui lui donnait des airs de Cendrillon rentrée précipitamment du bal. Dans un grand soupir elle se mit alors au travail avec zèle, coupant les légumes, la viande et le poisson avec une vitesse hallucinante. Il fallait dire que pour ce qui était du maniement des armes blanches, peu d'Eradiens pouvaient la dépasser... Quelques minutes suffirent pour que sa tâche soit achevée, et alors qu'elle maniait encore quelques casseroles et autres ustensiles, elle s'arrêta hors du champ visuel des deux complices, se tenant finalement la tête à deux mains. Les choses allaient vite, trop vite. Le monde semblait tourner trop rapidement pour elle qui ayant maintenant une autre identité à porter devait en plus gérer tout en un temps record. Ce rythme était trop soutenu, on lui en demandait trop et elle sentait, elle savait que quelque part... Quelque part la corde allait lâcher. Ses mains blanches s'attardèrent sur son visage défait, ses yeux se fixant dans le vide avec préoccupation. Comment allait-elle se sortir de ce guêpier?
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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeMar 16 Fév - 9:14

Allez au diable! Les nobles, les tours, et les royaumes! Voilà exactement ce que je pensais et ce que j'avais envie de dire, car dans mes yeux, la patience semblait aller au delà des règles de bienséance habituelles, mais il y avait une chose que Vivianna savait aire à la perfection, c'est épuiser nerveusement les gens, et j'avais apssé l'âge de ce genre de chose, me tenant les tempes j'attendais que la tempête Viva passe, car bien au delà d'une simple alchimiste, Viva avait presque l'air d'une conseillère matrimoniale, sauf que voilà, pour Luhiel et moi, cela ne marchait pas exactement de cette façon là, depuis le premier jour d'ailleurs, depuis le moment même où nous nous étions rencontré, à croire que toutes les femmes que je croise et qui deviennent de solides alliées je dois d'abord les voir nues! Luhie, puis Viva, enfin bref, pour Luhiel le cas était différent, car bien que j'étais diplomate et orateur assez subtile et habile, je n'avais pas les talents d'un charmeur né avec elle, allez comprendre pourquoi, avant de la connaitre il y a avait approximativement une femme par soir dans mon lit, si ce n'est plusieurs en même temps, enfin bref, inutile de s'étendre sur le sujet, une belle carrière de séducteur né, il y avait une seule femme que je n'avais jamais eu, et que d'ailleurs, je n'avais jamais essayé d'avoir c'était Syradis, la jeune femme et moi avions développé des liens bien trop fort et qui allaient au delà même du concept purement basique du sexuel entre un homme et une femme, elle était celle que je considérais comme ma soeur, et l'homme qui pourrait la prendre comme épouse n'était pas encore né; bien que cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, peut être s'était elle déjà marié et avait des enfants, mais je n'y croyais pas trop, elle était beaucoup trop indépendante pour cela, je ne l'avais pas revu quand Sévéria m'avait "convoquée" à la tour des nuages, qu'était elle devenue, je ne le savais pas.
Toujours est il qu'avec Luhiel la relation était différente, différente d'avec Syradis bien entendu, mais également différente d'avec toutes les autres femmes, elle était Luhiel, seule et unique femme à trouver raison auprès de mon coeur, mais si cela devait en finir ainsi c'était le cas.

Viva s'efforçait tant bien que mal de s'expliquer, mais mon esprit semblait déjà être ailleurs, car de mes yeux dont les larmes ne coulaient plus depuis quelques temps déjà, mais si l'on pouvait voir mon âme en cet instant précis, c'était des larmes d'aura qui semblaient couler le long de mon visage, l'éther même qui composait mes pouvoirs voulait pleurer comme une fracture béante, mais extérieurement on ne voyait qu'un homme abattu et décontenancé par des choses qu'il n'avait pas l'habitude de maîtriser, oui j'aimais maîtriser le monde qui m'entourait mais avec Luhiel c'était impossible, rajoutez Viva dans l'équation et tout vos plans tombent à l'eau! Et sans maîtrise je ne savais pas réellement quoi faire, j'étais un très bon tacticien et j'aimais me jeter à corps perdu dans des combats gagnés d'avance comme face à l'hydre et au lutin, mais décidément Luhiel était bien plus complexe et difficile à attraper qu'une hydre! Bien que je ne me permettrais jamais de comparer physiquement ces deux individus, au risque, du moins je le pense, de perdre instantanément ma tête.

J'étais un être compliqué et bien que nous avions vécu des mots uniquement tout les deux, Luhiel et moi, nous en savions en définitive peu l'un sur l'autre, Ash avait été en première instance notre pilier, celui qui avait fait les premiers pas pour nous, non décidément, jamais nous n'avions décidé, l'un comme l'autre de faire le premier pas pour une étreinte totalement voulue et pourtant nous ne lavions jamais remarqué, et au delà même de ça, cela semblait nous convenir, une sorte d'équilibre tacite qui allait entre nous, et cette fois encore ce qui suivit ne fut pas de notre fait, c'est Vivianna qui prit l'initiative de nous rapprocher, tous ensemble et cela eu pour conséquence, je ne dirai pas d'envenimer les choses, mais de me retrouver ainsi contre Luhiel dans une telle situation et contre mon grès dans l'étreinte presque étouffante de la jeune freelancer à demi nue avait quelque chose d'étrange, mais lorsque mon regard croisa celui de Luhiel et ce fut la même impuissance dans mon regard que dans le sien, la situation m'avait totalement échappé et puisque nous ne portions aucun de nous nos armures tout les sons devaient être insupportable pour Luhiel, car mon cœur, au delà de son rythme irrégulier semblait danser sur un rythme que je ne lui avais encore jamais connu et l'étreinte de Viva ne lui faisait en rien du bien car la poigne de la freelancer avait comme don de couper assez rapidement la respiration, heureusement elle relâcha à temps permettant à mon pauvre cœur de retrouver l'oxygène qui lui manquait dans une grande inspiration, bien sur que je dissimulais parfaitement cela de même que la blessure encore ressente sur mon flan que m'avait soigné Vivianna.

Ce fut Luhiel qui arrêta Vivianna la première et ses paroles sonnèrent juste, qu'avais je donc à rajouter après cela? C'était les émotions et les sentiments qui avaient parlé ouvertement chez la malarian, elle avait mille fois raison sur Vivianna, sur moi, sur nous, bref je n'avais rien à rajouter et de toutes manières, je ne pouvais rien rajouter car Vivianna était déjà partit en cuisine, lorsque Luhiel me regarda j'ouvris les bras d'impuissance, comme pour lui dire que tout comme elle je ne savais pas quoi faire, mais alors qu'une idée me vint et que j'allais l'exprimer de manière assez claire après avoir remis de l'ordre dans mes pensées, ma partenaire me pris de court et fit quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas et ce sont ses lèvres que je sentis contre les miennes venir furtivement et repartir aussitôt, ne me laissant le temps que d'exprimer un "Lu..." avant qu'elle ne disparaisse à son tour dans les méandres de la cuisine, c'est à ce moment, alors que je me retrouvais seul sans personne pour me voir que ma main vint rapidement se poser sur mon cœur comme s'il était entrain de se déchirer, prenant appuie sur une chaise, c'est une quinte de toux violente et sèche qui me pris, certes j'avais déjà quelques années humaines dans l'aile, mais bon dieu je n'étais pas encore foutu! Je ne voulais pas mourir comme ça, pas comme un vieillard dans son lit de mort, je voulais une mort glorieuse et avant toute chose je voulais la liberté de l'Erade, je m'étais juré de ne pas mourir avant cela. C'est alors que les anges gravés dans mon dos prirent le relais, ils semblaient se rassembler autour du muscle cardiaque afin de le soutenir et de le calmer, ce qui fut fait à peine quelques dixième de seconde avant que Luhiel ne revienne avec Viva, lui intimant l'ordre de rester sur place et de ne pas bouger, mais elles n'allaient pas bien, l'une comme l'autre et désormais c'était donc à moi de jouer, alors que Luhiel retournait en cuisine je regardais Viviana quelques seconde avant de lever mon thé vers elle...


"Qui aurais cru qu'en si peu de temps autant de choses se passent non? Vivianna, écoutez moi, écoutez Luhiel, elle et moi sommes dans une situation dont nous seul pourrons nous sortir un jour, mais vous, vous le savez, vous devez vous reposer, vous vous êtes occupé de moi puis de Luhiel, depuis que je vous ai rencontré dans cette taverne. Il va vous falloir faire un dernier effort, restez ici, l'espace d'un instant et lire ces quelques mots que j'ai écris sur ce morceau de papier, ils sont peu nombreux, mais ils vous montreront peut être ce que tout cela signifie. Pardonnez moi, mais j'ai aussi une petite chose à préparer, une spécialité bien à moi que j'aimerai vous faire gouter..."

Me levant alors de ma chaise je m'approchais de Viva et lui glissa dans le creux de sa petite main un très petit morceau de parchemin, sur lequel était écrit ces quelques mots "J'aime Luhiel Symanth, n'ayez crainte pour cela, vous n'avez rien enlevé aux sentiments que je lui porte, mais la plume est plus fier que le verbe", cela m'avait pris quelques secondes à écrire, mais après tout, il y avait plus de sens et de concret dans ces quelques mots que dans tout un discours. J'avais usé d'un autre prétexte pour quitter la table, mais je connaissais suffisamment Luhiel à présent pour comprendre qu'elle ne pouvait pas rester seule, j'arrivais furtivement dans les cuisines, elle était dos à moi, je le voyais se tenir la tête dans ses mains, m'approchant alors d'elle sans véritablement vouloir me dissimuler mais sans faire de bruit non plus, j'arrivais derrière elle, glissant chacune de mes mains sur les siennes, peut être allais la surprendre et dans un élan de défense allait elle me transpercer de ses griffes, mais je prenais le risques, lui murmurant alors d'une voix douce et pleine de douleur sur tout ce qui venait se passer, mais je prenais sur moi...

"Luhiel, s'il vous plait, ne restez point seule, partagez ce poids qui est votre et laissez moi vous aider, je sais que cela n'est pas dans vos habitudes, mais souvenez vous de ce que je vous ai dit au lac, quoiqu'il arrive je serais là..."

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Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) _
MessageSujet: Re: Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic)   Le noble, la belle et le furie (PV Belgarath) (suite de topic) Icon_minitimeMer 17 Fév - 3:03

Avait-on déjà dit que Viviana fonctionnait à l’instinct? Sans doute. Dès que les deux autres protagonistes furent dans les cuisines, c’est justement à ce fameux instinct que la capitaine pirate se fia et elle débarrassa dans un silence qu’on ne lui connaissait pas l’intégralité de la table, posant le tout par terre. Elle fouilla par la suite dans le paquetage qu’elle trainait toujours avec elle et qui contenait bien plus de choses que l’on ne pourrait le penser, l’ensemble ayant été enchanté pour porter énormément de choses. Un cadeau du magicien du bord, ou plutôt d’un des pratiquants de la magie qui s’était fait pirate. Quoi que… Elle devait aussi avoir dans son équipe une sorcière ou deux mais bon, la majeure partie de son héritage était composé de pirates avec des bases en alchimie pour pouvoir manier les pistolets ou alors de guerriers purs et durs comme Ogun, par exemple, qui pouvait transformer une patte de chaise en un instrument de mort sans magie ni sorcellerie ni alchimie… Mais bien par sa force brute. Même qu’un jour… Mais bon, nous nous écartons du sujet principal… Ce que Viviana comptait faire maintenant qu’elle était seule, sans Luhiel et Belgarath.

Elle sortit une boîte en bois contenant un nécessaire pour peindre, le genre de trucs que séchait très vite tout en demandant un minimum de matériaux additionnels et qui permettaient de faire un travail plus que respectable. Sans être une grande artiste, et cela avait été dit en plus d’une occasion, Viviana savait se servir d’autre chose que sa bouche pour véhiculer, pour transmettre un message. Elle avait une nappe géante qui recouvrait la table, un grand tissu posé sur la table de banquet pour éviter de salir ou rayer la surface du meuble… Et c’était une surface de premier choix pour dessiner ou peindre. Ce qu’elle se mit à faire, d’ailleurs, peindre… Quoi, plus précisément? Des scènes. Une succession de scènes représentant Luhiel et Belgarath dans une vision toujours idéalisée par Viviana, une œuvre entière dédiée au petit couple qui les dépeignaient tantôt dans une salle de bal, tantôt dans une clairière, sur une île perdue et paradisiaque ou dans un oasis dans le désert… Oh d’accord, des dizaines d’artistes auraient fait quelque chose de bien plus beau… Mais rares étaient ceux capables de mettre plus de sentiments dans leur œuvre.

Il y avait quelque chose de… Magique, sans être réellement magique dans le travail de la freelancer. La toile complète semblait irradier de bons sentiments. Bonté, compassion, générosité… Des accents d’amitié et un soupçon d’amour, faible puisque Viviana ne l’avait jamais connu mais elle mettait dans son travail ce qu’elle en savait… On avait envie de verser des larmes de joie en regardant son œuvre et c’était un baume pour le cœur. Il y avait dans l’œuvre de cette femme somme toute simple un quelque chose que des grands maîtres de partout tueraient pour l’obtenir… Malgré son évidente immobilité… L’œuvre semblait vivre, comme si Viviana lui avait donné vie telle une sorte de divinité donnant le souffle de l’existence à sa création… C’était indescriptible et pourtant… Nul ne pouvait y rester insensible. Certaines personnes disaient qu’un artiste mettait une part de son âme dans sa production… Et c’était pratiquement comme si Viviana avait prit une part de son âme et l’avait façonnée pour donner une œuvre…

Elle dû se hâter de produire, craignant de se faire surprendre en plein travail par le petit couple et son désir de faire du bien sembla lui donner des ailes car jamais de mémoire de femme elle ne se souvint avoir tant produit en si peu de temps… Sortant une pièce de parchemin de son paquetage, elle inscrivit quelques mots… Le nom de son œuvre : « Amour vrai et promesse d’espoir ». Sur un second morceau, plus long, elle écrivit une courte lettre, expliquant qu’elle avait besoin de prendre l’air et qu’on pourrait la trouver sans le moindre mal dans les jardins royaux, près d’une fontaine. Viviana avait un profond attachement à l’élément liquide, sans pour autant en être dépendante ou lié dans le sens strict du terme. Elle trouvait simplement l’eau réconfortante et apaisante malgré les dangers dont elle pouvait receler. Pour un pirate, l’eau était la vie et la mort, la bonté comme la cruauté, la créatrice et la destructrice… Un pirate ne priait pas aux divinités ou à la terre mère. Il priait à l’eau car c’était sur cette dernière qu’il vivait… Viviana ne priait pas… Mais elle respectait profondément cet élément.

S’assurant que son uniforme était parfaitement bien ajusté, elle quitta la pièce silencieusement, laissant l’équivalent d’un cadeau du ciel derrière elle, une œuvre qui monétairement ne vaudrait peut-être pas une fortune… Mais qui serait inestimable à ceux à qui elle était destinée. Viviana ne serait jamais rien de plus que sa propre personne, sans les titres de Belgarath ou l’appartenance à un prestigieux ordre comme Luhiel… Mais elle ne serait jamais moins qu’une freelancer et une capitaine pirate. Elle ne serait jamais moins qu’une femme généreuse et bonne qui n’était peut-être pas d’alignement bénéfique… Mais dans sa neutralité, elle faisait plus de mal que de bien. Oui, elle en avait cassé des gueules, à des civils comme à des gardes… Mais jamais pour le plaisir de la chose ou dans le but de faire réellement du mal. La légitime défense et la justice restaient ses points de repère, après tout!

Elle allait demander son chemin à un serviteur quand elle entendit l’ordre d’un garde lui disant de se stopper. Curieuse, elle se retourna tout de même, reconnaissant certains visages faisant partie des gardes que Belgarath avait précédemment eu à… Discipliner. Quand le chat n’est pas là les souris dansent, disait-on… Et les dites souris s’en donnèrent à cœur joie, arrêtant la freelancer pour l’envoyer dans une geôle après s’être mit à plusieurs pour la battre en bonne et due forme. Viviana se trouva à avoir deux regrets : d’avoir ruiné son bel uniforme et d’être encore une fois une source d’ennui pour Belgarath. Elle était décidément maudite : tous les imbéciles de la terre cherchaient à la dominer, à la dompter, à la priver de sa liberté et à lui faire porter des chaines dont elle ne voulait pas… Heureusement, on lui avait laissé son précieux paquetage… Mais à moins de trahir la confiance de Belgarath, elle ne serait pas sortie de si tôt et les gardes semblaient avoir autre chose en tête qu’une simple revanche par les coups. Apparemment, ils comptaient faire perdre à Viviana son titre de vierge de feu…

Peut-être était-ce un acte du destin ou d’une divinité quelconque qui aimait Viviana malgré son athéisme mais il s’avéra qu’un garde, un des rares qui soit intelligent, voit ce qui allait se produire et sachant qu’on le tuerait s’il tentait d’intervenir, décida d’aller quérir le seigneur Belgarath. Croisant sur son chemin une servante, il lui fit part du problème et la paire décida d’aller chercher l’ange blond du même coup. La paire débarqua donc en trombe dans la cuisine, interrompant le noble et la belle qui avaient sans doute eu plus que le temps de s’émerveiller du travail de Viviana pour les informer de ce qui allait se passer. Ce fut d’abord confus, le garde parlant à Belgarath et la servante à Luhiel… Mais il fut bientôt vite clair que la furie était encore victime d’un coup monté, de la cruauté des hommes et qu’il allait probablement falloir plus que des titres pour empêcher qu’une atrocité ne se produise.

De son côté… Viviana, blessée, contusionnée et en infériorité numérique se démena comme une furie pour conserver son titre. Si Belgarath et Luhiel ne faisaient pas vite, il ne resterait plus qu’un esprit brisé et traumatisé à sauver…
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