La grande Séduction! (PV Vivianne) (TERMINÉ)

Invité

« Dianka chérie… Tu me sous-estime terriblement. Penses-tu que j’Aurais tenté une telle expérience à l’auberge, par exemple? Pourquoi penses-tu que nous sommes à des kilomètres de toute présence vivante? Parce qu’ici, tout est possible. La seule personne que tu aurais pu blesser, c’est moi, et encore là, je suis fait solide. Ça c’est un premier point. Ensuite, je t’ai dis que j’allais t’aider à vaincre ta peur, ce qui exigeait des images fortes. Personnifier cette peur par ton plus grand rival était le meilleur moyen de la vaincre. Tu dis que je me suis servi de toi? Soit réaliste et pense à cette accusation. Tu as accepté de te prêter au jeu. Je ne t’ai donc pas utilisé. Qui plus est, si tu tiens tant à me faire porter un tel chapeau, la prochaine fois je ferai un souhait forcé. Là tu auras le droit de formuler cette accusation.

Mais t’aie-je vraiment forcé, Dianka? Me suis-je vraiment servit de toi? Est-ce ma main ou la tienne qui t’a débarrasser de ces vêtements? Est-ce ton subconscient ou mon subconscient qui t’a dis que c’était correct de vivre à fond cette expérience imaginaire et de suivre tout ce que je t’ai suggéré? Car il n’y a pas eu d’ordre. Des encouragements, une belle histoire, sans plus… Et puis du reste, tu sais que j’ai eu raison sur un point, même si toute cette aventure s’est passée dans ta tête. Naram-Sin lui n’oserait jamais se départir de ses vêtements! Est-ce que ton voyage sur les ailes de l’imaginaire t’a aidé? Je dirais que oui moi : non seulement tu rajoute un pas de plus dans ton avance sur Naram-Sin, ce qui est quand même un gain significatif et en plus… »

N’ayant pas grand-chose à faire d’autre que baisser la tête pour se faire, Viviana déposa un baiser au creux des seins de la génie, ce qui instinctivement la fit réagir donc baisser le regard… Et découvrir sa nudité. Dianka voulut reculer mais les bras de la freelancer lui enserraient la taille, lui coupant toute retraite, la gardant fermement collée contre elle. La leçon n’était pas terminée…

« Que je sache, elle n’est plus là la vilaine peur. Tu es dans la plus belle tenue qui soit et cela n’a pas l’air de te déranger outre mesure. Quoi? Tu étais trop en colère pour remarquer que nous étions seins contre seins? Avec les mamelons durcis par la brise de mer, tu n’es définitivement pas très observatrice quand tu es en colère toi… Il y a une différence notable en termes de sensation… Ce que tu es en train de me dire c’est que tu m’en veux de t’avoir permit de grandir et de t’épanouir? Non, je ne pense pas. Tu as agis sous l’impulsion, sous le coup de la colère… Mais prends le temps de regarder les choses comme elles sont, si tu le veux bien…

J’ai tenu parole en ne te forçant à rien par un souhait. Un point pour moi. Je t’ai aidé tel que convenu sans poser de contact physique pour faire le travail à ta place. Deux points pour moi. Je t’ai fais vivre une expérience à laquelle je suis sûr que tu as pris plaisir, tu étais complètement transportée par cette dernière. Trois points pour moi. Je t’ai fais vaincre ta pudeur, quatre points pour moi et oh, le meilleur d’entre tous… Je suis collée dans une étreinte des plus agréables avec la plus puissante et la plus séduisante des génies qui soit. Cinq points pour moi. Un sans faute. Tu peux bien m’accuser Dianka mais j’ai fais plus que tous tes maîtres réunis. J’ai fais sauter le plus grand barrage qui soit en toi. Je t’ai donné les moyens et les outils de t’épanouir pleinement. Maintenant… En réalisant tout cela, si tu veux vraiment exiger rétribution et continuer à être en colère contre moi, c’est ton plein droit. Moi par contre, tant que je ne retrouverai pas cette génie pétillante et pleine de vie, je ne te lâcherai pas. Alors à moins d’user de tes pouvoirs ou de décolérer… Nous allons rester poitrine contre poitrine pour un long moment encore car contrairement à toi, moi je n’ai pas de pouvoir donc ma force, c’est mon corps. Et tu sauras que j’ai remporté un défi lancé par les pirates des marais en maîtrisant un alligator à mains nues moi. Bonne chance pour te défaire de cette étreinte par la force… Si tu n’acceptes pas de prendre cette porte qui te fera grandir. »

Viviana se fit provocatrice cette fois. Elle n’allait pas se laisser démonter par une Dianka de mauvaise fois. Peut-être que la génie avait pu intimider ses anciens maîtres… Mais aucun d’eux n’avait été Viviana ou n’avait eu son caractère trempé, très bien trempé même. Après au moins une tentative infructueuse pour se libérer de l’étreinte de Viviana, Dianka se retrouva avec deux choix : user de ses pouvoirs ou se calmer. Viviana était un monument de calme face à Dianka car elle se savait sans fautes dans cette affaire. Elle aurait confronté si elle avait été dans le doute ou dans le tort, ce qui n’était définitivement pas le cas. Elle avait fait e qu’elle avait promit de faire, point à la ligne. Elle avait tenu ses engagements et c’était tout.

« Tu sais Dianka, avant de trouver ta théière, j’avais entendu bien des choses sur les génies et j’avais toujours en avoir non pas un mais une à mon service… Service étant encore un terme excessivement large et relatif. Pourquoi? Parce que je voulais exploiter au mieux chaque faille de votre système. Je voulais et je veux toujours mener à la création d’une génie qui me survivra et qui sera l’expression d’un genre nouveau. Je veux donner une totale liberté à cette génie, je veux lui donner un pouvoir sur son maître, je veux lui donner tant d’armes à son arsenal que les autres génies la craindront, courberont l’échine et iront jusqu’à la vénérer. Je veux faire de toi une génie bien dans sa peau que rien ni personne ne pourra effrayer, une génie capable oui d’user de ses pouvoirs pour vivre et survivre mais également survivre. Te faire passer par-dessus ta pudeur n’est que le commencement. Nous allons ajouter une fine musculature à ce corps sublime et ton corps deviendra une arme aussi puissante que ta magie. Quand j’en aurai terminé, quand j’aurai fais de toi la génie que tu devrais être car même libre il vous reste des entraves, tu seras tellement libre que plus rien ne t’atteindras. Tu agiras comme tu le désireras non par caprice mais parce que tu pourras le faire et que l’opinion du monde ne sera qu’un vague souvenir. Tu seras une génie anti conformiste, unique et j’ai espoir de faire de toi un jour la reine des génies, celle qui fera ramper ses ennemis devant elle. Penses y Dianka : toi, à la tête des génies, faisant ramper Naram-Sin à tes pieds avant de le priver de ses pouvoirs car il est un mauvais génie…

Aucun génie ne devrait être esclave d’abord de sa lampe puis ensuite des convenances. Tu peux être en colère tant que tu le désires… Mais le chemin vers cet idéal que je veux faire avec toi, tu l’as déjà ouvert toi-même, de ton plein gré. Si tu veux être en colère après quelqu’un… Ce ne dois pas être après moi car je te l’ai déjà dit : jamais je n’abuserai de toi. Jamais. Et tu sais que je tiendrai parole. »

Toute une tirade mais la vérité. Viviana avait entendu Dianka, avait vu Dianka : elle voulait sa place au soleil. Et bien Viviana allait la lui donner cette place… Quel que soit le prix à payer. La pirate regardait la génie, la génie regardait la pirate, leurs lèvres si près l’une de l’autre, corps pressés l’un contre l’autre… Et il en serait ainsi jusqu’à ce que Dianka agisse… La balle était dans son camp!

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Certes, j’étais furieuse ! Mais pour quelle raison ? Vivianna, ma maitresse, avait créé tout une manigance afin de me mener en bateau. Je n’étais certainement pas pour laisser passer mon opinion suite à un tel mensonge venant de sa part. Ma rage me mena donc à me rapprocher d’elle, l’affrontant ainsi qu’à lui demander des explications. Cet affront venait même à m’en faire oublier qu’à l’heure ou je lui faisais face, j’étais nue, de même que pour elle.

Suite à mes arguments, cela n’arrêta pas Viva qui avait toujours son mot à dire afin de s’expliquer sur la situation. En effet, celle-ci avait usé de ruse pour en venir à ses fins. Mais à quel prix ? Au prix de me faire vaincre ma plus grande peur. Étais-ce elle qui avait causé tout ces paroles que j’avais dite ou ces agissements que j’avais accompli alors que j’avais les yeux fermés et m’imaginait en train de vaincre Naram-Sin ? Évidemment, un simple souhait aurait bien fonctionné afin de m’obliger à enlever le tout sans même me faire raisonner. Mais elle réussit à me faire comprendre que j’avais agie seul, sans même avoir été obligée.

De mon coté, j’hésitai à lui pardonner. Mais ce visage collérique ne l’arrêta pas pour continuer à m’embarrasser car, baissant la tête, elle alla jusqu’à embrasser ma peau, du creux de ma fente féminine, centrée entre mes deux collines. C’est à cet instant que je prenais compte de la réalité. Mince ! J’étais totalement nue !

Un vent de panique s’empara de moi, cherchant désespérément à me rhabiller. Mais cette folie ne fit pas abandonner Viva qui voyait un grand potentiel en moi. De ses bras déshabillés, elle me coinça, forcant mon corps à se coller au sien. Mon cœur continuait de débattre et ma peau devenait des plus rouges. Ma gorge était aussi sèche qu’un désert. Je n’étais quand même pas pour rester là à ne rien faire ! Revenant dans cette timidité maladive, je demanda d’une voix tremblante :

- Pitié Viva ! Laisse-moi aller me rhabiller ! J’ai peur que quelqu’un me voit ! C’est embarrassant !

Rien à faire ! Il allait lui falloir bien plus qu’une simple imploration avant que celle-ci ne me laisse partir. Elle alla même jusqu’à me faire remarquer que ma colère m’avait tant aveuglée que pendant un instant, cette peur s’était dissipée, reniant cette crainte de pudeur. Nos seins s’écrasaient l’un contre l’autre. Viva tentait de me faire comprendre qu’il fallait absolument que je vaincs cette peur.

Je continua à me débattre mais rien à faire ! Viva avait de l’expérience pour ce qui était de faire prisonnier une personne entre ses bras. Elle continuait de me serrer contre elle, tentant de me faire prendre conscience de ce qui m’arrivait en ce moment. Je me laissais manipuler par de simples peurs. C’en était presque honteux. Mais tant et aussi longtemps que j’allais continuer de manifester cette peur et ainsi continuer ma rancune envers la pirate, je n’allais pas être libérée de sitôt de cette situation.

Ces arguments eurent un effet sur mon comportement qui se calma de plus en plus. J’arrêta de gesticuler, reprenant mes esprits et ainsi un rythme cardiaque normal. Je lâcha un lourd soupir afin de laisser évacuer ce stress qui osait me hanter lorsque Viva tentait de m’apprendre une chose qui était perçue par elle comme étant facultatif.

J’arrêta de battre, déposant mon front contre l’épaule de ma maitresse. Je continuai de trembler avec cette nouvelle expérience qui semblait s’incruster lentement dans mon cerveau. Peut-être que finalement, je n’étais pas si en danger que cela. Mes mains s’enlacèrent autour du cou de la langoureuse blonde, signe que j’étais calmée. Ces mots sortirent silencieusement de ma bouche :

- Pardon de m’être emportée, Maitre ! Je ne voyais pas du tout que durant tout ce temps, vous essayiez de me montrer quelque chose de particulier… Mais si vous me dites que cela peut m’aider à devenir la maitre des génies et ainsi vaincre mon ennemi juré, je suis prête à prendre le risque…

Ma voix tremblotait quelque peu alors que j’étais en train de constater que j’avais la chance d’être la génie d’une femme qui était des plus uniques. Quelques larmes se mirent à couler le long de mes joues, continuant de couler finalement sur le dos de la blonde qui me servait de poteau de consolation. Grâce à elle, j’allais devenir forte et découvrir un mode de vie tout aussi unique que ma vie antérieure. Cependant, le passage d’ajouter des muscles à mon petit corps féminin me rendit perplexe.

Je me décollai du corps de Vivianna afin de lui demander des informations supplémentaires :

- Une fine musculature ? Vous allez souhaiter que mon corps se développe un peu plus ?

Je baissa la tête afin de regarder mon corps dans sa pleine nudité. Qu’avait-elle contre ma silhouette, mis à part que, coté muscle, elle n’était pas choyée. Mais regarder mon corps nu ramena une petite peur. J’avais peut être passé par-dessus ma phobie mais il pouvait cependant me rester quelques séquelles. Je demanda donc poliment à ma maitresse :

- Maintenant que j’ai passé le test… je peux me vêtir ou vous souhaitez accomplir quelque chose d’autre avec moi ? C’est que je ne suis pas vraiment habituée de passer mes journées dehors sans vêtements.

Invité

« Tu as déjà vu une acrobate ou une danseuse, Dianka? Je te parle de ce genre de musculature. Tout en grâce et en souplesse, pas une musculature comme la mienne qi est un peu plus développée que ce que j’ai en tête. Juste de quoi te donner un peu plus de contenu, si on veut, de développer un peu plus ton corps. Si tu ne veux pas, je n’en ferai rien. Tu restes seule maîtresse de ton apparence. Je ne te forcerai à rien, tu le sais. Je suis ton amie, tu te souviens? Et les amis ne se trahissent pas pour des caprices.

Ne pleure pas Dianka car tu n’as pas à éprouver ni honte ni tristesse. Tu es forte tu m’entends, excessivement forte. Bloody hell! Tu as accomplis en une affaire de minutes ce que des gens fond sur plusieurs jours! Tu es faite solide Dianka. Fais-toi confiance! Aie confiance en toi comme tu as confiance en moi! Regarde toi Dianka mais pas de façon superficielle, va te regarder dans la mer et lit dans ton regard cette force qui t’habites! J’ai été dans ta tête quelques instants et j’ai tout de suite vu cet énorme potentiel qui est tien. Tu as fais des kilomètres sur le chemin de ton apothéose!

Je sais par contre que tu ne vas pas aimer ma réponse mais… Non. La leçon n’est pas finie donc tu vas rester sans vêtements. Tu as fais trop de progrès pour que je prenne le risque que tu perdes tout en allant te réfugier dans une sécurité illusoire. Tu as confiance en moi? Alors tu vas encore une fois te fier à ce que je te dis. Cette fois, nous allons augmenter un peu la difficulté. Tu as réussis à te défaire de ta prison de tissu en gardant les yeux fermés? C’est très bien. Maintenant, nous allons travailler sur ta peur mais avec les yeux ouverts. Au compte de trois, je vais me détacher de toi et je veux que tu me regardes sous tous mes angles. Comme tu as tendance, je l’ai remarqué de façon assez précise depuis le début de cet exercice, à puiser en moi pour trouver force et conseil, j’ai trouver un moyen de doubler ton avancée vers le triomphe sur ta peur.

Si tu es capable d’accepter et de tolérer voire d’apprécier ma nudité, tu n’auras qu’à penser à moi lorsque je te demanderai de faire certains exercices que j’ai en tête. Je sais que je te demande beaucoup et que ce dois être très éprouvant, que tu dois me trouver dure et cruelle de pratiquement exiger tant de choses de toi… Mais je sais ce que tu vaux et je pense que je le sais mieux que toi. Tu ne le réalise pas encore, Dianka mais je serai d’une faiblesse extrême à côté de toi quand enfin tu vivras de tes propres ailes. Tu as en toi un pouvoir et des ressources dont je ne peux que rêver. J’aimerais t’offrir quelque chose. Je sais que tu risques plus d’éprouver de la gêne… Mais je tiens à te faire ce cadeau là où tu en as le plus besoin. Un jour, aujourd’hui, demain ou l’an prochain, tu comprendras le geste et la symbolique… Et tu pourras dire avec fierté que tu as bien grandie. Que tu as été plus loin que n’importe quel génie avant toi. »

Libérant complètement Dianka, Viviana embrassa délicatement la génie sur le front avant de se reculer et de donner le décompte en partant de trois. Ce que Dianka découvrirait un jour, c’était que ce baiser sur le front, simple voir insignifiant, un moment d’une seconde dans une vie entière, correspondait à ce que Viviana avait le plus proche d’une croyance religieuse. Ce baiser, c’était sa bénédiction. Une part d’elle offerte volontairement à Dianka et qui saurait l’accompagner quand elle aurait quitté ce monde. Ce que plusieurs aurait trouvé idiot… Viviana elle y tenait. Symbolique, peut être mais elle y tenait dur comme fer à cette croyance aussi sotte soit-elle!

Viviana savait que Dianka pouvait réussir… Non. Viviana savait que Dianka réussirait. Viviana savait aussi que toute cette foi qu’elle plaçait en Dianka permettrait l’épanouissement de cette dernière. Elle n’abandonnerait pas. Ni maintenant ni jamais. Elle ne laisserait pas tomber Dianka. Ni dans cette vie ni dans la suivante. Dianka était une victime d’un système imbécile et contraignant et la freelancer ferait de ce petit bourgeon une fleur épanouie, la plus belle qui soit. Encore une fois, cette image d’une Dianka géante et nue clamant sa liberté lui revint en tête et cela la fit sourire. Brave Dianka… Si puissante mais tout en elle n’était que puissance latente attendant d’être libérée… Viviana souffrait terriblement pour Dianka qui avait passé sa vie bercée d’illusion de mensonge qui en avait fait une esclave de principes imbéciles.

Les premiers instants furent difficiles pour la génie, Viviana n’en douta pas. Elle resta donc immobile pour permettre à Dianka de regarder, d’observer sans trop de gêne. Cependant, une détermination qui n’était pas là au tout début semblait briller dans le regard de la génie. C’était un excellent signe et Viviana aurait applaudit si elle n’avait pas été occupée à faire sa part de l’exercice : se faire statue pour ne pas trop intimider Dianka. Ne rien brusquer, telle était la clé pour le succès…

« Ajoutons à cela du mouvement maintenant car tu ne rencontreras pas que des statues et ton corps ne sera pas toujours immobile. Je vais corser les choses considérablement, je t’avertis, mais je sais que tu sauras réussir. »

Pendant une bonne dizaine de minutes au moins, Dianka eu droit à tout un spectacle de danse et pas n’importe quelle danse : pour bien dépayser Dianka, pour bien la confronter à son malaise et la forcer à puiser en ses propres forces, ce fut une danse carrément lascive avec les gestes, le touché et tout le bataclan.

Au bout de cette échéance de dix fois une minute, Viviana reprit la parole et bien qu’elle commence à fatiguer, à tant penser, planifier et préparer pour Dianka, elle n’en laissant rien paraître, lui donnant enfin l’ultime tâche de cette leçon. Si la génie avait pensé avoir eu à faire à des défis toujours plus éprouvants… Celui-ci dépasserait ce qu’elle avait eu à endurer jusqu’à présent. Viviana elle-même se demandait si elle ne poussait pas la note trop loin… Mais c’était un risque qu’elle était prête à prendre.

« Nous allons ajouter une étape maintenant. Je préfère t’en avertir, tu risques de trouver cela encore plus difficile. Pour ce que je peux en voir, c’est l’inconnu qui te terrorise dans cette histoire, en parallèle avec cette pudeur dont tu commences à te débarrasser. Pour passer outre cette sous-barrière, si on veut, je vais te faire faire l’exercice suivant. Tu me l’as montré plus tôt, tu n’as aucun problème à explorer ton propre corps, à le concevoir dans sa nudité et à l’accepter. Pour les besoins de la cause, je vais te demander à nouveau de me donner la forme de ton fantasme féminin d’une part et de venir explorer le corps de ce fantasme donc le mien de l’autre. C’est en affrontant l’inconnu que tu le feras se retrancher et que tu pourras continuer à progresser. C’est en faisant ce nouveau pas, en faisant un nouveau gain de courage que tu seras toujours plus prêt de la réussite. Si tu réussis, Dianka, je t’offrirai une pause bien méritée. Je te promet de te laisser du temps pour faire le tri dans ta tête, discuter avec toi et faire le point sur tes progrès. J’ai foi en toi ma belle génie et toute ma volonté t’accompagne! »

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J’étais rassurée de savoir que l’idée de me mettre un peu plus de muscle ne revenait pas au point de me transformer en grosse armoire à glace. Pour une fois, j’étais prête à me prêter à l’expérience, si cette transformation n’allait pas interrompre ma beauté rayonnante. De plus, un tel avantage allait certainement me permettre d’aider Maitre Vivianna en cours de mission.

- Eh bien, si vous me dites que je serais aussi svelte qu’une danseuse et qu’une acrobate, je veux bien me prêter à cette nouvelle expérience. Vous êtes une maitresse unique, Viva. J’ai en effet envie de vous aider lors de vos prochaines missions et d’arrêter d’être cette femme fragile qui se laissait précédemment marcher sur les pieds.

Une fois mon accord donné à la pirate, elle répondit aussi à ma demande qui consistait à me vêtir. La brise était froide et quelques frissons m’envahissaient le corps. Je ne rêvais à rien d’autre qu’une bonne couverture chaude afin de m’y cacher. De plus, cela allait me permettre d’arrêter ce délire de dingue et me renfermer dans de soyeux vêtements, là ou je me sentais encore plus à l’aise. Mais la réponse de Viva fut ds plus négatives. Pour elle, la leçon n’était pas terminée. Il nous restait encore beaucoup de chemin à faire afin de m’aider dans l’apprentissage de ce que ma maitresse tentait de m’apprendre sur l’affirmation de soi.

Mon amie m’expliqua la prochaine étape, ce qui ne sembla pas me plaire, arrivant à mes oreilles. La prochaine mission consistait à regarder les autres et d’affirmer leur nudité.

*Mince ! Mais qu’est-ce que c’est que ces exercices à la noix ?!?*

Je n’allais certainement me mettre à vénérer le corps d’une autre femme et à le dévisager. Encore une fois, il s’agissait d’un manque de savoir-faire. Mais Viva insistait par-dessus tout. Elle était prête à me lâcher à condition que je collabore et que je n’aie aucune censure auprès d’elle.

*Ah mince ! Je n’arrive pas à croire que je vais faire cela !*

On venait à me demander de vaincre ma timidité en n’ayant pas de retenu dans ce que je regardais. Il ne fallait pas que je détourne du regard au moindre malaise, ce que j’avais malheureusement déjà. Mais avais=je réellement le choix ? Je n’étais quand même pas pour rester indéfiniment collé au corps d’une autre femme pour des siècles ! J’acceptai donc le défi, les lèvres collées, hochant la tête, les yeux détournant le regard de la pirate.

Me léguant un tendre baiser sur le front, ses bras me lâchèrent finalement et celle-ci recula de quelques pas, attendant que je me résume à la regarder sous toute sa splendeur. Quelques secondes passèrent et je regardais toujours par terre. J’étais troublée. Comment une femme inciterait-elle tant à ce qu’on l’a regarde sans aucun respect ? N’étais-ce pas une question de manières ? De politesse ? Mais Viva comptait sur moi afin que je défie ces règles.

J’avalai ma salive quelques instants avant de lever les yeux, regarder Viva du coin de l’œil et ensuite retourner à ma vue vers le sable.

*Mince ! C’est plus difficile que je le croyais !*

Il me fallait user d’une autre méthode : la manière sparadrap ! De quoi s’agissait-il ? Cette méthode se résumait à affronter l’obstacle d’un coup et de foncer tête baissée. Étais-je prête à risquer cela ? Bien sur que non ! Mais sachant que nous allions probablement passer la nuit ici si je ne me décidais pas à agir, je n’avais nul autre choix. Voici donc que je fermai les yeux, levant la tête vers ma cible nue. Je fis le décompte dans ma tête afin de me donner un signal pour regarder.

*5…4…3…2……………………1……….. ZÉRO !*

Transpirante, j’ouvris les yeux afin d’affronter la réalité. Je voyais Vivianna das toute sa nudité, ne bougeant pas. Mes jambes tremblaient. Des idées me traversaient l’esprit afin d’abandonner tout cet entrainement et ainsi forcer ma maitresse à devenir pudique à son tour. Mais je n’en fis rien ! Je ne voulais pas que mon échec personnel me hante toute ma vie. En d’autres mots, je le faisais pour grandir, pour mon avenir … et pour battre Naram Sin et ainsi devenir la plus puissante des génies.

Tous mes membres tremblaient à cette vision d’une blonde nue. Je n’allais certainement pas abandonner maintenant. Cependant, il fallait admettre que vaincre une phobie n’était pas une mince affaire. Le souffle court, je continuai donc de regarder, fixant brutalement le buste de ma collègue.

*Mince ! C’est si gênant !*

Et hop ! Les dix minutes s’étaient écoulées. Pour ma part, je repris brutalement mon souffle, fière d’avoir enduré ces dix minutes à regarder le corps non-censuré d’une autre personne. Je baissa la tête, le dos courbé afin de reprendre mes esprits. J’espérais que cet exercice était le dernier concernant la catégorie « pudique » mais non ! Vivianna proposa un nouveau niveau de difficulté : celui de regarder un corps en mouvement.

Sa silhouette vint soudainement à bouger, remuant torse et arrière train devant mes yeux. Ses bras bougeaient tout comme deux anguilles qui traversaient les mers. Cette nouveauté me troubla encore plus. Pourquoi ?

*Oh ciel ! Tant de choses qui ballottent pendant qu’elle bouge !*

J’en vins à un point d’avoir quelques étourdissements de la tête, mais rien de grave à causer un évanouissement. J’espérais de tout mon cœur que Vivianna soit pleinement fière de moi une fois ce nouvelle accomplissement accompli. Elle continua à se déhancher, se rapprochant de moi, accomplissant la danse de l’amour. Oh mince ! Comment ne pas être tentée à dévier du regard et éviter cette torture ? Mais je continuais d’être forte. Malgré ces manies, Vivianna tentait de faire de moi quelqu’un d’exceptionnel, ce que je n’étais quand même pas pour rejeter.

Cette danse accomplie, je me remis à respirer à nouveau. Mon teint, atteignant le bourgogne, avait su m’offrir quelques sueurs froides lors de ces deux exercices. Je n’étais pas déçue d’avoir terminé cette épreuve. J’en fus même fière d’une certaine façon. La voix tremblante, j’ajouta afin de combler un égo :

- Hi hi ! Ca ne m’a rien fait de te voir danser… enfin… si l’on veut… ne pas tomber dans les pommes, c’est un bon début !

J’estimais que mon apprentissage était terminé pour aujourd’hui mais non ! Encore une fois, Vivianna me demanda de rester encore une fois. Nous n’étions encore qu’au début d’une longue aventure. Mais qu’est-ce que cette pirate avait encore derrière la tête ? Quel plan diabolique préparait-elle afin de me faire comprendre certaines pensées qu’elle possédait à l’intérieur d’elle ? Je n’étais plus du tout surprise de ce qui allait suivre. Après la danse nue sur les toits, la danse lascive, l’obligation à ce que je reste en sous-vêtements et cette machination à recréer l’invasion de Naram-Sin, j’étais prête à affronter un cyclone s’il le fallait. Je me retournai afin de fixer Vivianna du regard. Étant toujours un peu pudique, je la fixa des yeux.

- Que voulez-vous cette fois-ci, Maitre ? Que je vous lèche ?

Cette invitation restait des plus sarcastiques. Bien que je reconnaisse ces instants comme un moment pour apprendre une nouvelle mentalité, j’étais curieuse de ce que ma maitresse allait à nouveau me suggérer.

L’idée fut finalement dévoilée de sa bouche. Elle ramena un ancien souhait, demandant à ce que je fasse d’elle mon propre fantasme personnel. Mais, s’ajoutant à la requête, elle venait me demander de venir découvrir ce corps à l’aide d’un contact. Mince ! Cette fille restait des plus étranges ! Et de toute manière, avais-je réellement un fantasme en tête ? N’ayant d’yeux que pour moi, je ne savais que répondre à sa requête, sinon de nier les faits et de la décevoir. Mais comment lui expliquer alors ?

Réfléchissant un peu, je tentai un terrain d’entente, ce qui allait nous favoriser toutes les deux. Je hocha donc la tête, signifiant que j’étais prête à me mettre à l’œuvre. Je m’avanca donc près de ma maitresse afin de fracasser le bout de son buste à l’aide d’une toute nouvelle pichenette. La métamorphose s’exécuta finalement sous les yeux de l’ancienne blonde qui allait prendre une nouvelle apparence. Laquelle ? Son apparence originale. Ses cheveux reprirent la couleur de feu et son postérieur retrouva son format original. Vivianna redevenait Vivianna. Mais pourquoi ? Je m’expliqua devant elle :

- Tu risques de me trouver idiote, Viva… mais je n’ai pas de fantasme ! C’est nul, je sais ! Mais c’est cela qui arrive lorsque l’on reste enfermée des millénaires dans une théillière. Mais est-ce que ces pensées d’avoir un fantasme sont nécessaires afin que je deviennes la plus puissante des génies ?

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« Eh bien… Je te dirais bien oui mais je n’en suis pas certaine. Tu vois, je sais de source sûre que pour les humains à tout le moins, nous avons tous un idéal de physique en tête, cet espèce d’être physiquement parfait selon nos goûts qui tient presque de l’irréel. Pour plusieurs, c’est un fantasme pur et dur, à caractère sexuel. Pour d’autre, c’est un ami imaginaire, un confident. Dans ton cas… Je voulais voir en fait si cette règle s’appliquait aux génies. Avec toute la puissance dont vous disposez, j’ai tout de suite pensé que vous aviez un idéal de perfection pour vous compléter tout frais en tête… Mais je suis une humaine qui tente d’aider une génie, je pense donc comme une humaine… Qui sait, cela viendra peut-être avec le temps : plus tu passeras du temps dans le monde réel, plus tu pourras te faire une idée sur la question.

Ceci dit… Ma prodige d’amour, tu n’as pas terminé ta leçon. Tu as fais d’immenses progrès, tu vas plus vite et plus loin que je ne l’anticipe et en plus tu fais de l’humour maintenant sur quelque chose qui il y a à peine quelques heures te mortifiait encore! Vois-tu, toute cette affaire de nudité… J’aurais pu utiliser bien d’autres exemples pour t’enseigner le courage et tout cela mais… Je vais te raconter une histoire. Viens t’asseoir, nous en reviendrons ensuite à la tâche. Mais attention! Pas de couverture! Il fait encore plein jour ici, si tu as froid, adapte la température! Cette histoire là est unique en son genre et tu vas vite voir pourquoi. Je suis sûr que tu vas aimer par contre.

Il était une fois en Érade une jeune génie du nom de Dianka Jeni. Cette jeune génie avait passé des années enfermée dans une théière avec pour seule compagne et seul intérêt sa propre personne. Au fil du temps, elle en vint à être parfaite à l’extérieur… Mais en elle, les effets pervers d’un sort injuste qui la confinait à un objet en avait fait une double esclave : de sa théière et du monde en général. Dans une autre vie, elle avait été noble et étant la seule éducation qu’elle avait reçu, elle en fit sa référence pour tout. Tout allait relativement bien dans sa petite bulle d’un confort qui ne faisait que l’éloigner de la réalité… Jusqu’à ce que cette jeune génie rencontre une nouvelle maîtresse, une vraie folle qui allait ruiner sa vie de rêve pour lui en offrir une plus grandiose encore.

Où et comment elles se rencontrèrent n’a guère d’importance. Ce qu’il faut savoir par contre c’est que cette nouvelle maîtresse était aussi libre que l’air et se moquait éperdument de l’opinion des autres, le plus grand des poisons qui soit en ce monde. Évidemment, cette espèce de démente avait décidé de transformer la petite vie tranquille de la génie en aventure… Et sous des apparences de leçons et d’exercices se cachaient en fait un profond sentiment de compassion et de volonté. Cette nouvelle maîtresse avait un but précis en tête… Et Dianka le comprendrait mais ne pourrait pas en saisir toutes les nuances avant un certain temps. Il lui faudrait être patiente.

Dianka était une génie excessivement pudique, se cachant derrière de ravissants vêtements alors que sa vraie beauté était loin de cette prison de tissu. Elle eut plusieurs discussions en long et en large avec sa nouvelle maîtresse sur le sujet… Et accepta enfin de se mettre à la tâche. Ce serait une longue et rude épreuve… Mais au bout du chemin se tiendrait un prix si inestimable que tout ce que Dianka endurerait serait du vent et vite oublié. Elle allait gagner une liberté que même les non génies n’avaient pas : celle de se libérer entièrement et de s’immuniser à l’opinion des autres.

Tremblements, larmes et pensées noires furent les ennemis de Dianka au cours de cet apprentissage mais elle sut en triompher. Autant elle pouvait apprécier cette nouvelle maîtresse, autant elle pouvait l’haïr par moments, à toujours exiger plus avec des exercices faisant peu de sens… Mais Dianka avait foi en sa maîtresse devenue amie et peu à peu, sans même que cette amie ne fasse quoi que ce soit sinon dire des mots, Dianka devenait plus forte. Elle vaincue sa pudeur auprès d’une lutte acharnée bien qu’imaginaire contre son pire ennemi. Elle vaincu ensuite ses réticences face aux convenance, regardant une autre personne nue pour ensuite en rire, une fois l’exercice fini, devant ses progrès et le fait qu’elle n’avait pas perdu connaissance. Ce que Dianka ne réalisait pas, c’était que ces trois exercices à eux seuls venaient d’en faire une génie cent fois, mille fois, un million de fois plus puissante. Si sa maîtresse lui donnait un défi, ils n’étaient jamais à la hauteur de Dianka qui désormais en pleine confiance d’elle-même commença à abattre les obstacles un à un. Elle commença par le plus difficile du moment : toucher sans gêne, sans hésitation, sans honte ni retenue un autre corps que le sien. Son amie maîtresse lui avait fait don de sa personne pour que Dianka vainque sa peur, autorisant Dianka à lui faire prendre toutes les formes nécessaires pour faire progresser sa protégée. Viviana amena ensuite Dianka à se créer un fantasme, un idéal de compagnon qui finalement devint un idéal de compagne… Peut-être était-ce à cause de sn amour d’elle-même ou de la confession d’amour de son amie ou de son dédain des hommes mais ce fantasme devint un nouveau triomphe, celui de pouvoir voir la perfection hors de soi. Après cet exercice, Dianka était prête à continuer sur sa lancée, se promenant sans mal deant Viviana sans le moindre vêtement dans leur île sanctuaire, sans se soucier du regard des poissons ou de quiconque pourrait la voir, et elle se tourna pleine d’une force et d’un courage nouveau vers son amie pour la suite du problème. Dianka semblait rayonner de puissance et d’assurance et jamais son regard n’était porté maintenant sur le sol, regardant le monde comme pour le défier…

Hélas! Sa maîtresse était à court d’idée. En fait non. Il lui en restait bien deux en tête : une pouvant être exécuté tout de suite, l’autre irait à un moment où Dianka serait prête. Dianka eut beau questionner pour connaître ce moment mais la réponse fut toujours la même : tu le sauras en toi. Tu le sauras quand le moment sera venu. Songeuse mais pas moins démontée, elle voulu savoir quel était l’ultime test. Elle était prête à le faire, elle était prête à en finir avec ce chapitre, déjà désireuse de passer au chapitre de l’aventure où elle apprendrait le combat et deviendrait encore plus forte. L’amie de Dianka se contenta de sourire en disant : il doit bien pleuvoir quelque part… Dianka savait ce que cela voulait dire : aller danser nue sous la pluie quelque part en Érade. Là où l’idée l’aurait jadis figée de terreur, elle se contenta de sourire, répondit à son amie : d’accord, mais pas avec ces apparences… Et ce furent une Dianka sous une autre apparence avec son amie sous une apparence d’emprunt également qui arrivèrent sur des toits quelque part en Érade pour danser et chanter là haut toute les deux sous la pluie, se moquant de tout, profitant de la vie. Ainsi se termine le premier chapitre de la renaissance de Dianka Jeni, la première des génies parfaitement libre en ce monde! »

Le récit terminé, ses plans futurs exposés, Viviana se releva et attendit patiemment que sa protégée s’adonne au dernier exercice au programme. Si Dianka avait bien suivit l’histoire et en avait comprit le sens… Toucher ce corps étranger ne serait plus une tâche mais une sorte de jeu. Après tout, chatouiller, par exemple, faisait partie des contacts… Ce pourrait ultimement après ses explorations tactiles être une bonne vengeance contre cette maîtresse ultra exigeante…

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Cette Vivianna pouvait raisonner parfois de façon très curieuse. Faisant mention de fantasmes, elle tentait d’analyser la pensée d’une génie, si celle-ci pouvait se rapprocher de celles d’un humain normal. Il fallait bien remarquer que non ! Enfin, d’un point de vue personnel, je n’étais pas au bon niveau de compréhension afin de m’imaginer de telles images dans ma tête. Je possédais ce que l’on appelait des pouvoirs magiques, ce qui me permettait de faire apparaitre ce dont je désirais et ce qui était nécessaire pour réaliser mes moindres caprices.

Ma maitresse accepta ces faits, m’invitant à la suite du programme. Elle me demanda de m’asseoir près d’elle. Une histoire m’allait être racontée. Mais oh ! Je n’avais point le droit à la triche. J’étais toujours en entrainement afin de lutter contre ma peur. Même si je ne cessais de me plaindre sur la température, la pirate me suggéra de changer le climat du lieu. En aucun cas, je n’avais le droit de m’abrié.

*Mince alors ! Tactique échouée !*

Je pris place aux cotés d’elle. Ce geste fut pour moi des plus admirables. Alors que j’avais servi de victime lors de ces nombreuses péripéties, je n’avais plus vraiment de crainte à m’asseoir auprès d’elle et de rester déshabillée, me laissant griller par ce soleil qui resplendissait. Je fus donc à l’écoute de mon amie qui se mit à débuter son histoire.

Cette histoire ! Mince ! C’était mon histoire ! Vivianna s’était mise à raconter ce récit depuis notre rencontre jusqu’au présent moment. Nous avions tant vécus de péripéties : disputes, émotions, épreuves, entrainement. Mais cette histoire, comme le faisait mention la pirate, venait me montrer à quel point j’avais grandie en l’espace de quelques heures. Je dus l’interrompre afin de clarifier certaines choses :

- À l’aise avec la nudité ? hihi ! Soyons clairs ! J’ai encore quelques petits frissons et je sens encore que certaines choses me sont impossibles à accomplir en ce moment.

Cela n’empêcha pas Viva de continuer son histoire. Elle se rendit à tout raconter jusqu’à cet instant précis. C’était pour elle, une sorte de résumé de nos folles aventures ensemble. Mais ce résumé mentionna aussi les prochaines étapes de mon apprentissage : celui de subir un contact physique avec elle, dont les chatouillements ou une belle accolade pour ensuite terminer avec cette épreuve ultime : retourner danser sur le toit quelque part en Érade.

Mes yeux se gonflèrent à l’idée de ce qui s’en venait. Mince ! Cette Vivianna n’avait pas de limite. Il lui fallait absolument revenir à cette demande qu’elle m’avait demandé précédemment. Je réagis face à l’histoire de ma maitresse :

- C’est une très belle histoire… même si celle-ci est quelque peu exagérée à certains moments. Je ne crois pas vraiment être cette femme forte qui soit affirmée à 100%. Cette blague tout à l’heure n’était qu’un simple sarcasme et je détourne encore quelques fois le regard quand je vois quelqu’un. Mais bon… j’imagines que ces lieux m’auront en effet permis de m’épanouir et d’avancer dans un chemin dont je n’aurais jamais pensé traverser.

Je tapotai le dos de ma compagne en signe de franche camaraderie tout en souriant :

- Est-ce que cela compte pour ton petit test ? Si je me rappelles bien, j’ai eu droit à un câlin tout à l’heure et j’ai même du rester dans cette position jusqu’à ce que j’accepte d’embarquer dans ton petit jeu.

Je terminai ma réplique en rigolant. Il n’y avait pas que la pirate qui était rusée. J’en étais tout aussi capable. Je continua :

- Pour l’épreuve ultime, j’hésite encore… je sais que nous allons changer d’apparence pour la cause… mais quand je pense à ces gens qui dorment, j’hésite encore. Mais voici ce que nous allons faire : J’accepte le défi à condition que nous ne chantions pas ! Je m’en voudrais tant de déranger ces pauvres voyageurs qui attendent l’arrivée du marchand de sable. Aussi, comme corps d’emprunt, je pourrais te remettre celui que tu possédais tout à l’heure, à moins que tu n’aimerais qu’une autre combinaison. Et, pour ma part, je te laisserais décider de mon apparence. Ce pourrait être comme notre petit jeu à nous deux, sans que personne ne le sache, hihi !

Mais une autre question me traversa l’esprit :

- Au fait, est-ce que tu étais sérieuse avec ce souhait de modifier un peu ma musculature pour me permettre de t’accompagner en mission et ainsi accomplir les plus folles acrobaties. Tu m’as tant donné le gout à cette aventure que j’ai si hâte d’en avoir d’autres nouvelles ! Que décideras-tu de faire sur moi ?

Invité

Éclatant de rire, Viviana dû bien reconnaître la faille dans son plan : Dianka avait, effectivement, initié un contact physique. Le test était donc passé. Elle aurait pu rabrouer la génie mais ne le fit pas pour une raison très précise : Dianka n’avait pas hésité. Oui d’accord, elle aurait été en droit d’exiger davantage…Mais elle ne le fit pas. L’élève faisait de grands progrès et en plus d’un domaine et la pirate apprécia fort ce trait d’esprit et cette vivacité de réflexion. Mieux encore, l’hésitation de Dianka semblait portée sur le confort des gens et non les termes exacts de l’épreuve. Mieux, elle était partante pour en faire leur petit secret à toutes les deux! Avec choix d’apparence en plus… Dianka brûlait les étapes de la formation prévue par la freelancer… Et ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose! Cela voulait simplement dire qu’elle progressait plus vite que prévu. Ceci dit… À petite vite, petite vite et demi!

« Très bien pensé Dianka, tu m’as prise au dépourvu. D’accord, tu passes le test, tes arguments sont convaincants. Tu as su trouver la faille dans ma demande, je te concède cette victoire. En devoir optionnel, un bon bain chaud me fera du bien après une danse endiablée sur les toits. Si tu veux te joindre à moi, j’en serai honorée.

Mais avant de parler de la danse… Je vais répondre à ton interrogation! Cette musculature que tu gagneras en fait tu pourras l’adapter selon ta préférence. C’est davantage des compétences que je veux que tu acquiers, si l’idée de changer un tant soit peu ton corps te dérange tant que cela. En théorie, tu vas gagner cette musculature par l’entraînement, libre à toi ensuite de la montrer ou de la cacher. Tu n’as pas à t’en faire : je vais t’enseigner ce que je sais et ensuite, la première chose que l’on va faire c’est partir à l’aventure! J’ai une bonne idée de ce que nous pourrions faire toutes les deux pour t’initier à la vie de freelancer, de mercenaire, d’aventurière! Dans ce genre de vie, tout commence et tout finit dans une taverne… Et si tu veux de l’action Dianka, tu vas en avoir. Avec un corps comme le tien, tu vas devoir en repousser des mains baladeuses! Je connais un endroit isolé, une sorte de relais dans un village perdu où nous n’aurons pas de problème avec des gardes municipaux trop compétents ou armés… Une bonne bagarre de taverne, il n’y a rien de mieux pour se garder en forme!

Parlant de formes… Si j’ai le choix de ton apparence… Mon fantasme il est déjà là, c’est toi. Donc je ne peux aller chercher dans ce registre. Tu es déjà parfaite, on ne peut pas parfaire la perfection. Nous allons donc te donner un nouveau look. Commençons par un corps classique d’elfe du temps donc bleue de peau. Bon, ensuite, pour être sûre de te rendre bien visible, on va te donner une bonne taille. Disons… 2 mètres, 2 mètres 10. Ensuite, quelques tatouages sur le visage fort peu Dianka Jeni pour éviter qu’on ne te reconnaisse. Ensuite, en terme de buste… Rigolons un peu. Donnons leur encore plus de volume que les tiens, deux glandes mammaires géantes tiens. Après tout, c’est une apparence d’emprunt et c’est fait pour caricaturer, pour rire! Une silhouette de rêve, un postérieur rebondi et une bonne musculature de jeune athlète, pour ne pas te donner une apparence de cure-dent et une constitution plus robuste. Maintenant, avec tous ces critères et ta connaissance de la gent masculine, tu dois adopter l’apparence la plus parfaite pour les faire baver d’envie. Cela me semble suffisamment changé de ta personne pour aller faire les folles sur les toits, sous la pluie… Et si on trouve à l’extérieur un groupe d’abrutis… Nous improviserons en temps et lieu!

Quant à mon apparence… Je te laisse choisir. Je veux que nous soyons toutes deux dans nos apparences d’emprunt des visions surnaturelles pouvant faire baver les hommes et les mettre à nos pieds… Tout en leur restant parfaitement inaccessible! Non mais tu te rends compte? Nous allons danser sous la pluie, sans vêtements, dans des corps d’emprunt et personne ne nous reconnaitra. J’ai tellement d’idée de mauvais coups que nous pourrions faire avec tes pouvoirs… À l’aventure il faut ajouter le rire! Sinon, la vie est bien terne…

Enfin bref… Je suis très fière de toi Dianka! Tu as vaincu ta grande peur, demain nous commencerons ta formation pour devenir aventurière… En trois jours au maximum tu seras fin prête pour ta première aventure! Il faut bien manger et dormir de temps en temps, après tout… Sinon en deux jours je suis sûr que je pourrais faire tout cela. Bon, évidemment… Je suppose beaucoup de toi. On ne peut gagner en musculature et devenir compétente en une discipline en une journée mais avec un peu d’aide de tes pouvoirs, tu pourras te donner un petit coup de pouce. Autrement… Nous en avons pour un bon mois d’entraînement rigoureux! C’est long, un mois complet… »

Il ne restait plus à Dianka qu’à changer leurs apparences respectives et de les renvoyer quelque par t en Érade où il pleuvait, où il faisait nuit et où il y avait au moins un bon toit pour danser et faire les folles. Sur un continent si vaste, ce ne devrait pas être trop difficile à trouver… Il suffisait à la génie de choisir un endroit, sa magie ferait le reste. C’était une chouette affaire cette magie qui offrait tant de possibilités…Une fois sur place… La fête pu commencer… Et elle se termina tard, très tard ce soir là. Rarement… Non. Jamais Viviana ne s’était autant amusé, c’était pratiquement irréel : deux humanoïde au physique impossible dansant nus sur les toits d’une ville, à la pluie battante, tantôt faisant des acrobaties, tantôt dansant corps contre corps et encore un tantôt de plus en train simplement de faire toutes les singeries leur passant par la tête… Le tout dans un silence relatif et à l’insu de la populace endormie! Il fallait le faire quand même! Viviana décida même de descendre carrément dans la rue et de courir dans ces dernières, désertes à cause du mauvais temps mais elle entendit quand même quelques exclamations de surprises venant de certaines fenêtres…

Au final, ce n’est qu’en matinée que les deux amies furent transportées dans leur chambre d’auberge et Viviana alla récupérer quelques heures de sommeil. À son réveil, elle alla prendre un bon bain chaud bien brûlant… Se demandant si Dianka allait faire son devoir ou non. En fait, exténuée comme elle était avant d’aller dormir, elle avait juste demandé son apparence d’origine, s’était glissée sous les couvertures et s’était endormie. Elle ne se souvenait même pas si Dianka avait reprit sa forme de base ou passé un vêtement pour la nuit… En fait, elle ne savait même pas où elle avait été dormir ou si elle avait dormit! Chose certaine, à son réveil, avant le bain, l’ex capitaine pirate était seule dans son lit…

Désormais dans un bain bouillant, elle fredonnait une chanson à boire dans une langue autre que la langue locale, se délectant du contact de l’eau sur sa peau. Elle cru entendre des bruits de pas, sans doute Dianka, qui se dirigeaient vers la salle de bain. Venait-elle vraiment faire son devoir ou juste prendre des nouvelles de la part de sa complice qui était quand même rentrée à bout de forces de leur escapade…

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Ma sagesse et mon écoute avait su déjouer le plan de la pirate qui tentait de me tester en me proposant des défis tout aussi délirants. Mince ! Étais-je réellement pour la toucher à nouveau alors que nous avions été assez intimes sur cette ile de la nudité ? Ma maitresse rigola, avouant cette faille à l’intérieur de son plan. Je grandissais en maturité dans mes choix et dans mes propos. Cela se laissait paraitre alors que je discutais avec elle. J’avais donc de quoi être fière. Je souris en retour.

Enfin, on finit par me répondre sur mon interrogation. Certes, j’allais acquérir une musculature, mais cela allait toujours dépendre de moi, si oui ou non, je désirais la montrer ou la cacher auprès des autres. Il fallait avouer qu’il existait de nombreuses catégories de corps en ce monde. Je pouvais choisir le corps d’une gymnaste svelte comme je pouvais autant choisir celui d’une athlète baraquée soulevant des altères à bout de bras. C’était bien là l’avantage d’être une génie. J’avais le choix de faire apparaitre ces muscles en quelques secondes ou d’accepter cet entrainement afin de les développer au naturel. Mais, peu importe le choix que j’allais faire rendu là, Vivianna allait certainement m’offrir quelques cours afin de faire bon usage de ces nouvelles aptitudes. Je hochai la tête, comprenant ses explications et continuant d’écouter ce qu’elle avait d’autre à dire.

La suite fut des plus attendus, ma proposition de jeu afin de décider de l’apparence de notre complice sembla plaire à Viva, qui ne se gêna pas à tenter une tentative. J’avais beau lui proposer de recréer son propre fantasme mais, selon elle, le fantasme de son cœur se trouvait devant elle… c’était moi. À ces mots, je comprenais lentement que les sentiments de Viva envers ma personne étaient beaucoup plus qu’une simple camaraderie. Je prenais conscience que nous n’étions peut être pas sur la même longueur d’onde ainsi que j’allais certainement regretté cette invitation à lui demander de décider sur mon apparence physique.

*Mais qu’ai-je fait encore ? Que me prépare-t-elle ?*

Je n’eus à peine le temps de répliquer que la pirate dévoila cette description aléatoire, cherchant à pousser mon corps aux limites du rêve masculin. Chacune de ses phrases changea une différente partie de mon corps. Ma peau devint premièrement bleue. Mince ! Aviez-vous déjà vu une génie entièrement bleue ? Non ? J’étais certainement la première du lot ! Cette métamorphose continua avec ma propre grandeur qui s’expansionnait à vue d’oeil. Mes jambes et mes bras s’allongèrent afin d’en devenir presque une géante auprès de certains. Mince ! Vivianna paraissait maintenant comme une naine à mes yeux. De plus, regardant par terre, j’en eus quelques vertiges, n’étant point habituée d’être aussi haute que ma taille originale.

Ma maitresse continua son délire en demandant l’installation de quelques tatouages sur mon doux visage bleu, me donnant ainsi l’apparence d’une amazone géante. N’ayant jamais eu de dessins sur le corps, je devais admettre que les joues que piquaient quelque peu. J’avais l’intention de me gratter mais la suite de la description du corps continuant, faisant grossir à un volume inimaginable ma poitrine. Je sentais mes poumons ressentant l’étirement de ma propre peau du torse. Mince ! Je n’étais plus en mesure d’y voir mes propres pieds. Quelle plaie ! Mais ce n’était pas terminé ! De plus, assise sur un rocher, mes fesses furent remodelées, donnant la sensation d’être assise sur un oreiller. Mes bras se gonflèrent à certains endroits, offrant quelques muscles bien situés.

Je me relevai avec une certaine difficulté. Ces jambes n’avaient jamais ressentis autant ce besoin de tenir en équilibre sous une telle charge. Les pauvres ! Ils devaient soutenir ce nouveau bustier, ces muscles ainsi que ces nouvelles cuisses qui me donnaient une allure de déesse fatale. Je venais de comprendre que j’avais été beaucoup trop douce avec Vivianna, que celle-ci méritait pire que ma propre allure. Mais bon, étais-je réellement pour me venger auprès d’une femme qui m’avait permis de sauter par-dessus quelques barrières en m’enseignant les bases de la femme libre ? Bien sur que non ! J’étais bonne joueuse !

- Je dois admettre que ces nouvelles mensurations resteront uniques, Maitre Viva ! Mais, au moins, je sais qu’avec une telle apparence, personne ne me reconnaitra, même pas les autres génies que j’ai côtoyés.

Nous étions sur le point de nous téléporter. Cependant, un seul détail manquait à l’appel : l’apparence d’emprunt de Vivianna Renzo. Qu’allais-je lui offrir. Sachant que celle-ci avait demandé le maximum pour me tester à fond, j’essayai quelque chose de légèrement différent. C’est alors qu’à l’aide d’un claquement de doigts, Vivianna retrouva l’apparence d’emprunt qu’elle retrouvait lorsque celle-ci s’était tant déterminer pour aller danser sur les toits. Pourquoi gâcher une aussi bonne combinaison. Mais, en plus de cela, je me permis d’offrir une teinture aux cheveux de ma maitresse : rose tiens ! Cela allait lui donner un coté gamine, ce qu’elle avait déjà intérieurement.

- Voilà pour vous, Viva ! J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir ridiculisé légèrement vos cheveux un tantinet, hihi ! C’est en signe de légère vengeance pour cette apparence de géante.

Je disais ces mots tout en rigolant, penchée à mon interlocutrice afin de contourner mes implants qui me cachaient de sa vue. Ma maitresse montra une grande fierté dans ses paroles. Elle avait fait de moi son apprentie. Comme celle-ci le mentionnait, en l’espace de quelques jours, j’allais pouvoir devenir quelqu’un de nouveau : une aventurière qui n’avait pas froid dans le dos et qui ne comportait pas de gêne.

*Mince ! Est-ce qu’un tel changement est possible ? N’exagère-t-elle pas un peu ?*

Je savais très bien que, malgré cet entrainement, certains points de ma personnalité resteraient des piliers lors de mes décisions. Toutefois, je ne disais pas non à de nouvelle connaissance. Je me contentai de sourire à ma maitresse, mauvissant de timidité.

- J’ai déjà hâte à cet entrainement, Maitre Viva. Et, si cela peut nous aider à raccourcir le délai de l’entrainement et ainsi économiser du temps, je suis prête à me laisser influencer aux souhaits que vous demanderez d’exaucer.

Ces mots dits, nous fûmes prêts à nous téléporter. La pirate désormais aux cheveux roses, me demanda de choisir un lieu adéquat afin d’y exécuter cette mythique danse de la nuit en pleine pluie. Je réfléchis à cette proposition, déposant mon index sur mon menton.

- Mmm… un endroit de mon choix? Emprisonnée dans ma théière, je n’ai pas eu la chance d’apprendre à connaitre Érade dans toute sa superficie. Cependant, je crois savoir quel endroit nous serait le plus idéal afin de passer ce test final.

Sur ces paroles, je tapa des mains, créant un nuage opaque qui nous engloba toutes les deux, provoquant ainsi une téléportation vers un lieu de mon choix. Quel était ce lieu ? Il ne fallut qu’attendre que la fumée se dissipe afin de le voir de ses propres yeux. J’avais monté la barre aussi haute que j’en décida d’aller à l’endroit qui me terrifiait le plus : Le toit de l’auberge, elle-même.

Ma collègue, dans son corps emprunté, sembla fort heureuse de constater que cet endroit du début allait servir de lieu de transition. Elle exprima même cette joie en commençant à danser, la pluie mouillant ses cheveux ainsi que ses attributs. Me regardant d’un air amusée et enjoleuse, elle attendait que je m’exécute.

Il fallait admettre que je fus pétrifiée à l’idée de danser finalement en ces lieux. Peut être avais-je trop monté la barre du pudisme ? Peut-être n’étais-je pas réellement prête à cette épreuve ? Mon cœur de géante ne s’empêcha pas de débattre. J’étais immobile sur une statue alors que les gouttes tombaient sur mes nouvelles courbes, glissant jusqu’à mes talons.

*Allez Dianka ! Tu peux le faire ! Prend exemple sur la jeune Renzo ! Elle ne se gêne pas elle ! Elle va même jusqu’à se frotter contre toi et à accomplir certaines acrobaties. ALLEZ ! BOUGE !*

La peau de Viva continuait de s’entrechoquer contre la mienne alors que celle-ci dansait, les bras en l’air, le visage souriant, déhanchant son bassin. Laissant aller un soupir tremblotant, je commençai par bouger quelque peu mes épaules, ce qui provoqua ensuite le mouvement de mes bras par la suite. Tranquillement mais surement, je m’obligeais à danser afin de faire plaisir à ma maitresse. Voyant cela, la pirate n’eut d’autres choix que de sourire, voyant les nouveaux progrès que j’exécutais. Elle tenta d’envouter encore plus mon corps en prenant ses mains et guider ma taille afin que je puisse avoir le rythme dans la peau. Elle me servait de guide dans cette nouvelle expérience.

Finalement, voyant que cette situation n’était peut être pas si mal, un nouveau sourire amusé s’afficha à mon visage. Mon cœur s’était calmé, ralentissant son débattement. Je me décida donc à me laisser guider par le rythme. Peut être n’allais-je jamais plus revivre cela par la suite. La pirate avait probablement raison. Nous avions bel et bien une seule vie à vivre. Il fallait savoir en profiter pleinement.

Devenant de plus en plus agitée, je me mis instinctivement à accompagner Vivianna dans ses délires. Je me laissa entrainée dans des mouvements du bassin, levant les bras au ciel afin de mieux profiter de la pluie battante.

Mais le clou du spectacle ne s’arrêta pas là. Ma complice se décida même jusqu’à aller courir dans les rues afin de s’affirmer à fond. Certes, je n’osa pas la suivre mais la regarder du haut du toit me fit éclater de rire en la voyant. Nous dansâmes jusqu’aux petites heures de la nuit, oubliant tout soucis de fatigue.

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Mais tout acte avait souvent des répercussions ainsi que des conséquences. Pourquoi ? Je m’en rendis compte le lendemain, totalement nue, n’ayant point eu la force de me transformer à nouveau en moi ainsi que l’énergie pour retourner dans ma théière. J’avais adopté ce lit que j’avais emprunté avec Vivianna. Mais, cependant, alors que celle-ci avait dormie à l’intérieur des couvertes, j’étais beaucoup trop légume pour m’abrié. J’avais donc dormi toute cette nuit, nue comme un ver, le postérieur fixant le plafond, à rêver à toutes ces choses qui m’étaient arrivés la journée d’avant. E fus réveillée par le rayon du soleil levant, plombant sur mon visage endormi. Mince ! J’avais l’impression de revenir d’une cuite. Je leva la tête afin de constater mon état. Ciel ! J’étais toujours nue.

*Oh et puis zut ! J’ai trop la flemme pour m’en soucier !*

Je pivota sur le matelas, me frottant finalement les yeux afin de mieux me réveiller. J’étira mes longs bras ainsi que mes longues jambes, ce qui accrocha quelques vases installés dans la pièce comme décoration.

*Ah mince ! C’est vrai ! La transformation de Vivianna !*

Je me redressa sur la lit afin de bailler un bon coup et finalement me lever sur mes deux pieds d’amazone bleu. Devant moi, un miroir me regardait, reflétant mon reflet. J’avanca à pas feutrés vers celui-ci afin de regarder cette apparence qui était certes exagéré mais si cocace. Je remarquai au travers de cette apparence que Vivianna possédait une grande imagination et pourtant si peu de censure. Je me contenta de laisser aller un léger ricanement. Les yeux toujours bouffis, je fis apparaitre sur ma personne une camisole blanche ainsi qu’un pantalon pyjama tout aussi blanc. L’alerte de la nature me demandait d’aller vider ma pauvre petite vessie qui s’était retenue toute la journée d’hier.

Ouvrant la porte, je sursauta à l’idée de voir ma maitresse en train de mariner dans l’eau chaude. Celle-ci, heureuse de me voir si matinale. Mais, condamnée à la grande hauteur, passant le portique afin d’entrer, je me fracassa la tête, ce qui me fit une légère bosse, la frottant à l’aide de ma paume, je m’informa sur celle-ci :

- Alors ? Bien dormie ? Moi, ca va, mis à part que ce matin, j’ai quelques raideurs dans les bras. Surement à cause de toute cette énergie que nous avons dépensés hier soir. C’était chouette finalement… merci !

Je baissa la tête afin d’entrer dans la salle de bain pour me rendre vers un petit sceau d’eau fraiche afin de me rafraichir le visage. Je me regardais le visage tout en continuant de parler :

- Alors maitre ? Que prévoyez-vous faire aujourd’hui ? Encore de l’exhibitionnisme ?

Invité

« Tu y as pris goût à ce point? Tu ne cesseras jamais de m’étonner toi alors! Je suis fière de toi en tout cas, tu es la meilleure élève que l’on puisse rêver d’avoir. Et à ce juste titre, je pense plutôt que nous allons nous concentrer sur un autre champ aujourd’hui. Tu as vaincu le gros de tes peurs, je ne peux pas vraiment te demander de progresser davantage dans ce domaine, les restes de ta timidité iront en s’effaçant avec le temps. En tout cas, chose certaine, je n’ai jamais été aussi crevée de toute ma vie. Ça bat mes pires lendemains de beuverie ou mes pires lendemains d’affrontements. Mais ça en valait la peine. Bon sang, si tu avais pu te voir Dianka, c’était… J’aurais dis cocasse si nous avions fais la chose par pur plaisir mais comme il s’agissait d’une sorte d’épreuve ultime pour toi… Ce fut carrément magique. Je pouvais vraiment sentir et voir que tu étais bien dans ta peau et que tu avais fini par surmonter ta peur. Qui plus est, j’aurais difficilement pu te donner une apparence plus visible encore et pourtant, tu as relevé le défi haut la main. Tu t’es affirmée, tu as fais montre d’un courage exemplaire et tu as foncé sans hésiter. Viens ici ma génie d’amour que je t’embrasse! Tu es une de mes plus belles réalisations en ce monde et je ne serai jamais suffisamment reconnaissante à la vie de t’avoir placé sur mon chemin. Non mais tu te rends compte?

Hier encore, tu étais mortifiée à l’idée de te retrouver nue. Ta simple aspiration était d’exaucer des vœux et de mener une existence à peu près paisible. Regardes toi aujourd’hui! Pleine de confiance et de courage avec un tout nouvel objectif en tête : celui de régner sur les génies, rien de moins! Tu te rends compte du pas de géant que tu as fais? Je te le dis Dianka, tu as de quoi être fière de toi! D’ailleurs… Pour souligner ce nouveau départ en constante amélioration, je voudrais t’offrir quelque chose de spécial. Un quelque chose de très personnel et de très précieux à mes yeux. Allez, prends place dans la baignoire et je te montrerai. De toute façon, il va falloir quelqu’un pour me savonner le dos, autant que ce soit toi, qu’est-ce que tu en penses. Je n’ai pas envie de prendre la grosse brosse à poils durs… Par contre, si tu veux être à l’aise, il va falloir que nous reprenions nos apparences respectives… Je ne te le caches pas… Ça demande un minimum d’adaptation ton truc de changement de formes… »

Invitant donc la génie à la rejoindre dans le bain, la freelancer soupira en reprenant son apparence d’origine s’emparant d’un paquet posé près du bain, elle attendit que la génie entre dans l’eau avant de le lui remettre. Si Dianka ouvrait ce dernier, elle trouverait une sorte de collier, fais de cristaux rouges taillés et de petites billes de nature minérale, probablement des pierres semi-précieuses, le tout enfilé sur un fil doré. De quoi faire pleurer un orfèvre devant la qualité du travail. L’artisan qui avait fait cette pièce était d’une rare compétence… Et l’artisan en question était en train de faire don de ce magnifique collier à Dianka. Sans que cela ne s’explique trop, on pouvait sentir que ce bijou avait été créé par le freelancer, comme si ce dernier avait capturé une partie de son essence… Esquissant un large sourire, la freelancer reprit la parole.

« Il y a bien longtemps de cela, j’ai moi-même été apprentie auprès d’un marchand. Avant de devenir pirate, j’ai servis dans la marine marchande et mon mentor m’a apprit le travail de bien des matériaux et ce que tu as dans tes mains était mon propre test ultime à l’époque. Je veux que ce collier soit tien maintenant. Il t’ira bien mieux qu’à moi de toute façon. Moi, les bijoux, ce n’est pas trop mon fort… Mais toi tu sauras le porter avec grâce, je le sais. Si un jour tu as besoin de t’imprégner de ma force, touche le collier et pense à moi. Ce n’est pas un objet magique mais tu trouveras en toi les souvenirs de moi nécessaires pour t’aider à avancer. Tu n’es pas obligé de le porter si tu n’aimes pas, évidemment… Mais je veux que tu le gardes pour toi.

Tu sais quoi? Tu feras une excellente reine des génies. Tu progresses vite, tu progresses bien et tu développes des attributs et des compétences que tes rivaux n’ont pas. C’est plutôt bien de savoir que la compétition a des armes en moins, non? Et puis quand on y pense, la plupart d’entre eux sont encore de simples esclaves qui exaucent des vœux alors que toi tu es bien plus libre, tu as un avenir glorieux devant toi! Rien ne pourra t’arrêter, j’en suis convaincue! Éventuellement, u pourras même détruire entièrement Naram-Sin. Si tu veux, je pourrais souhaiter qu’il n’existe plus… quoi que ce serait une mauvaise idée. Ce serait passer par la facilité et cela te nuirait au final…

Et… Je sais que nous en avons déjà discuté mais… Tu m’excuseras, cela ne me sort pas de la tête. Quand nous en avons parlé pour la première fois, tu avais des peurs et des craintes qu’aujourd’hui tu n’as plus. Je ne comptes plus les confessions d’amour ou référence à l’amour que je te porte que je t’ai faite… Et j’ai remarqué un changement. Peut-être que je suis une idiote idéaliste mais… Tu ne manifeste plus de gêne ou de sentiments négatifs quand je fais ces allusions. Hier encore, nous avons dansé toutes deux nues sous la pluie et nos corps ont été en contact à plus d’une reprise et tu n’as pas manifesté de répulsion. Nous avons dormi dans le même lit et somme dans le même bain. Est-ce que… C’est parce que ton opinion de moi se transforme ou est-ce parce que tu ne t’en préoccupes pas? Tu vas me trouver ridicule Dianka, et je ne t’en voudrais pas pour cela mais… Non rien… Je… C’est stupide de ma part de te déranger avec mes états d’âme. Après tout… Qu’est-ce que j’aurai comme utilité ou à t’offrir quand tu régneras sur les génies? Tu pourras t’en trouver des dizaines de mieux que moi, de gens plus beaux, plus à ton goût, prêt à se plier à tous tes désirs… C’est moi qui suis ridicule. Qu’est-ce qu’une humaine a à offrir à une génie de toute façon? »

Viviana avait connu trop de fois la déception pour vraiment oser demander toutes les réponses à son interrogation. Oui, elle aidait Dianka à devenir meilleure et plus forte… Mais un souhait aurait fait exactement le même travail. Ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait au mieux de ses capacités, ce qui ne pouvait se comparer à l’efficacité des génies. À ce juste titre, elle avait l’impression d’offrir moins que ce que Dianka lui offrait en retour. Le plus fou de ses rêves n’était qu’à une formulation de la réalisation! Ce qu’elle peinait à réaliser, par contre, c’était que sans son intervention, Dianka serait encore comme tant d’autre génie une simple machine à souhaits. Ce n’était pas qu’elle cherchait à jouer à la victime ou au martyr, non… C’était plutôt qu’elle connaissait sur le bout des doigts ses forces et ses faiblesses et elle avait l’impression d’avoir plus fait travailler Dianka qu’autre chose, malgré les indéniables résultats. Elle avait ce genre de réactions car elle voulait offrir plus, la seule chose de plus étant son amour et Dianka ne semblait pas en vouloir, ce qui l’amenait à déployer des trésors d’imagination pour lui offrir ce qu’il y avait de mieux après cela… Elle fut surprise, toutefois, de sentir un contact sur sa joue, la main de la génie. Stupéfaite, elle releva le regard, croisant celui de la génie… Se demandant si ce qu’elle vivait était réel.

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Je rétorqua à Vivianna qui croyait que j’avais pris gout à la nudité :

- Ne dites pas n’importe quoi, maitre ! Ce n’était qu’une blague !

Aspergant mon visage de cette eau fraiche, j’entendis finalement ma compagne s’exprimer sur ce qui allait suivre. Un autre champ d’apprentissage ? De quoi allait-il s’agir ? J’étais déjà curieuse à l’idée d’en savoir davantage. Mais la suite me fit rigoler quelque peu. À l’entendre parler, je n’étais officiellement pas la seule è être totalement épuisée. Même la maitre des maitres en folies semblait vivre un moment encore pire qu’un lendemain de concours d’ivrognerie. Mais selon elle, le jeu valait la chandelle. Elle souligna à nouveau ces infimes progrès que j’avais accompli au courant de la journée d’hier. Moi-même, je n’en revenais pas. Dire qu’hier, j’étais horrifiée à l’idée de voir une dame prendre son bain devant moi et regardez-moi aujourd’hui ! J’étais là en train de parler avec Viva qui se la coulait douce dans une baignoire lavant à coup de savon et d’eau chaude ce corps d’emprunt qui comportait de nombreux recoins.

Celle-ci fut si heureuse pour moi qu’elle m’invita à l’embrasser. Bigre ! Cette invitation me rendit cependant quelque peu mal à l’aise. Certes, je m’étais habitué à son corps mais je n’avais pourtant pas changé d’opinion sur les questions à caractère à sentimental. Je chercha un terrain d’entente :

- Va pour l’embrassade ! Mais seulement sur la joue ou sur le front !

De mes 2 mètres quelques centimètres, je me penchai afin de permettre la pirate aux cheveux rose de s’exécuter. Un langoureux baiser fut déposé sur mon front. Les exclamations et les encouragements de ma maitresse ne furent pas arrêtés pour autant. Celle-ci était si fière de ce qu’elle venait d’exécuter. Cette fierté me permit même un privilège, celui de prendre place dans la baignoire afin de l’accompagner dans cette détente. Mais, avant tout, un retour à nos corps d’origine était nécessaire. Je souriais, donnant raison à la jeune Renzo. Être une géante avait peut être certains avantages mais retrouver mon corps de Dianka Jeni en possédait donc. C’est alors qu’à l’aide de mon pouce et mon index, je claqua des doigts, ordonnant l’accomplissement d’un retour à notre apparence naturelle. Comme des glaces fondant au soleil, nos corps diminuèrent de cette superficialité afin de retrouver ces mensurations d’origine.

Pour ma part, une fois redevenue moi-même, la camisole ainsi que le pantalon pyjama que je portais étant géante, parut comme un immense tissu. Mes épaules étaient beaucoup trop petites afin de retenir celles-ci que la camisole tomba, découvrant mon corps dans sa plus simple nudité. Mais cette fois-ci, je n’en fis pas un drame. Vivianna avait eu la chance de voir ma silhouette à maintes reprises. Pourquoi avais-je donc à m’inquiéter davantage sur un si petit détail ?

J’avanca, enjambant le rebord de la baignoire pour ainsi y plonger mon orteil. Oula ! Que cette eau était chaude ! Cela allait certainement permettre à mes muscles de se détendre. Je n’allais certainement pas dire non à une si succulente opportunité.

Prenant place à l’autre extrémité de la cuve, ma maitresse me tendit une petite boite en résine de bois. Je m’exclama à la vue de ce collis :

- Quoi ? C’est pour moi ?

Vivianna affirma mes pensées. Je rapprocha donc mes mains afin de tenir ce contenant entre mes mains, faisant attention à ne pas l’échapper dans le bain. Ouvrant le couvercle, j’y découvris quelque chose de scintillant, de resplendissant. Il s’agissait d’un collier de pierres rouges, des pierres semie-opaques. Ces minéraux avaient été attachés sur une petite chaine afin d’en faire un collier. Vivianna m’annonca m’en faire cadeau. Ceci était son souvenir de sa propre épreuve finale, celle d’un entrainement auprès d’un grand marchant maritime. Je fus émue, troublée par ce cadeau :

- Merci Maitre ! Mais… mais… c’est beaucoup trop ! Je ne sais pas quoi vous offrir en retour ! Merci !

J’avais le choix de ne pas le porter. Mais comment résister à un bijou qui était si joli d’apparence. Enfin, pour une personne qui admirait les choses brillantes, je m’empressa à le porter. Ce joyau était comme une preuve d’amitié entre la pirate et moi, un lien matériel, comme un jonc au doigt d’une mariée.

Selon ma nouvelle confidente, j’étais beaucoup plus qu’une simple génie. Grâce à elle, j’avais désormais droit à des choix. De plus, j’étais plus indépendante et moins influençable que la plupart de ces génies qui continuaient à se plier aux caprices du conseil. Oui ! J’avais fait un pas de géant vers une réussite certaine.

Mais là ne s’arrêtait pas les pensées de la personne dont je savonnais délicatement le dos à l’aide d’un savon en barre. Non ! De nouveaux cris du cœur semblaient revenir à la surface. Ces cris me concernaient. Cette pauvre pirate, voyant tout ces progrès, s’imaginait que ces événements nous avaient rapprochés au point de nous montrer beaucoup plus qu’une simple amitié. Elle avait cependant raison. En une seule journée, nous avions fait beaucoup plus que de simples amies. Après avoir vu nos corps nus, dansés nus sous la pluie, que celle-ci eut la chance d’embrasser mon buste et nous avions dormis dans le même lit. Cela pouvait paraitre embêtant aux oreilles de certaines personnes. Moi-même, j’étais perturbée par mon opinion face à cette situation. Pour la première fois, j’étais proche d’une personne encore plus qu’auparavant. La pauvre ! J’avais fait toutes ces choses, ignorant que je risquais de jouer avec ses émotions. Elle arrêta de parler alors qu’elle était sur le point de libérer ses plus intimes pensées. Je me rapprocha d’elle, déposant le savon sur le rebord de la baignoire.

- Maitre Vivianna ? Vos étiez sur le point de dire quelque chose ! Pourquoi ne pas le dire ? Allez ! Et cessez de dire que je vais vous oublier. C’est totalement grotesque. Vous avez raison ! Nous avons fait tant de choses qu’il m’est désormais impossible de vous oublier. Vous êtes comme une sorte de seconde mère pour moi ! Mais, par contre, si vous ne me dites pas tout ce qui vous tracasse, je ne peux pas vous aider afin de profiter de ce moment présent.

J’en profita même pour rajouter :

- En vingt ans, je n’avais jamais été aussi proche d’une autre personne autre que moi. Je ne sais pas si ce sentiment est plus que de l’amour mais je ressent une fraiche camaraderie, me permettant de vous comprendre et de me mettre à votre place à certaines occasions. Mais n’oubliez pas que ces choses que nous avons fait ensemble n’était qu’un simple test. N’est-ce pas ? À moins que….

Je m’arrêta un instant, comprenant quelque chose :

- À moins que vous vous étiez déterminée à réaliser un fantasme en ma compagnie ? Étais-ce pour mon apprentissage personnel ou pour votre désir personnel ?

Je n’étais pas furieuse. Au contraire, je venais d’allumer sur un point fort important. Je n’allais certes pas me fâcher auprès d’elle, sachant que cette expérience était unique dans mon cœur. Mais je comptais sur la franchise de Vivianna Renzo pour découvrir ces choses cachées par son cœur.

- Par pitié, Maitre ! Vouliez-vous faire de moi votre idéal psychologique ?

Invité

« Ma belle Dianka… Ce n’est pas mon idéal psychologique que je voulais réaliser. Cela aurait été trop égoïste de me servir de toi de la sorte, de te façonner pour faire ce que je voudrais que tu sois. La seule chose qui soit personnelle que je désire accomplir avec toi c’est cette réciprocité d’amour entre nos deux personnes. Tu es la raison pour laquelle j’ai quitté la mer pour la terre. Au début, je ne savais pas que je quittais mon élément, ma troisième famille, mon équipage, pour toi. Tout ce que je savais c’était que quelque part chez les terrestre se trouvait l’amour qui manquait à mon cœur. J’en ai souffert es années durant, de voir l’amour autour de moi, en d’autres personnes et d’être seule, terriblement seule dans mon cœur. L’amitié comble certaines choses dans un corps, il comble l’âme, l’esprit si tu préfères. Mais mon cœur lui souffrait de solitude… Et mon équipage ne m’a donné d’autre choix que de partir à la recherche de cet amour sur terre. J’ai erré en Érade, acceptant missions et contrats en espérant au fil de ces derniers trouver l’amour… Et quand tu es apparue devant moi, j’ai su que c’était toi.

J’ai su que c’était toi et c’est devenu immédiatement une obsession. Chercher à te plaire, chercher à gagner ton cœur. Comment y parvenir? Pourquoi penses-tu que je voulais tant lire en toi, être toi pendant un moment? Pour savoir si j’avais une chance et je l’ai vu cette chance, cette possibilité d’amour réciproque. J’ai tout de suite commencé à tout faire pour te plaire, pour t’aider, pour te donner une meilleure opinion de moi… J’ai travaillé dur, Dianka, je me suis donnée à fond pour toi… Mais je voulais tant être parfaite pour toit, je voulais tant t’Aider à avancer, à progresser, à conquérir ton cœur… Avec toi dans ma vie, avec toi comme amour, je pourrais en plus retourner auprès des miens… J’aurais fais de toi une reine pirate et nous aurions parcouru le monde à la recherche de moyens additionnels pour te permettre de régner sans partage sur tous les génies. Lentement, j’ai fais de spas pour me rapprocher de toi et je me suis rendu compte d’une chose. Je me suis rendu compte pour la première fois de ma vie hier en faisant ta rencontre de ma propre mortalité, du combien mon existence était éphémère et je me suis demandée longuement pourquoi est-ce que vingt-huit années de ma vie s’étaient écoulées loin de toi. Au mieux, il me reste environ soixante-douze ans à vivre, les humains pouvant vivre près d’un siècle. Malheureusement… Je sais que je ne vivrai pas éternellement et que la rose que je suis va commencer à se faner dès la quarantaine… Il me reste donc douze ans à être digne de toi en termes de physique… Et peut-être moins comme mon métier est excessivement dangereux. Je me suis rendu compte, Dianka, que je pourrais bien mourir demain, alors que l’amour était juste devant moi… Mais si loin. Et j’ai eu peur, peur comme je n’avais jamais eu peur auparavant. Je me suis donnée Dianka, je me suis tuée à la tâche hier pour t’aider, désespérée comme je l’étais à vouloir gagner ton cœur. Mais ce que j’ai fais n’avait qu’un but : te rendre meilleure. Mon bonheur passait après le tien. Et j’ai réussi Dianka! Et j’ai échoué misérablement.

Tu me l’as prouvé par tes paroles : sur le front ou sur la joue. Tu m’as interdit tes lèvres. Tu me l’as prouvé par tes gestes : nulle caresses ou accolade, nul geste un peu plus osé envers moi. Tu es plus forte que tu ne l’étais hier mais moins que demain. Je t’ai fais faire des progrès que seul un souhait aurait pu faire rapidement. Et malgré toute cette maturité que tu as prise, ce nouveau regard que tu poses sur le monde, ton cœur me reste inaccessible. Et si tu savais à quel point c’est insupportablement souffrant… Je t’aime de chaque fibre de mon être, tu le sais et je pourrais tellement y aller simplement, souhaiter tout ce que je veux, t’imposer ce que je veux, faire de toi mon fantasme et ma compagne… Mais je ne veux pas le faire, j’aurais l’impression de m’arracher le cœur. Ma belle Dianka… Tu chemines toute seule vers l’idéal psychologique que je me faisais de toi. Je ne l’ai en rien dirigé en ce sens. Pour se faire, il aurait fallut des vœux. J’ai pris un risque, je t’ai montré plusieurs chemins et d’instinct, de ti même, tu as pris le chemin qui se rapproches le plus de cet idéal. Mon fantasme de corps et bientôt mon fantasme d’esprit… Et tu ne le devras qu’à toi-même car mon rôle est tout autre. Mais encore là… Tu restes si près et si loin de moi en même temps.

Ce que j’allais te demander, Dianka, c’était si c’était moi qui était le problème. D’apparence, de comportement, le simple fait d’être moi… Je voulais savoir pourquoi je ne pouvais gagner ton cœur. J’ai tenté de me persuader que j’étais stupide d’insister et hier, même en te donnant une apparence qui était loin d’être mon fantasme, très loin même… Et je n’en ai pas été moins attirée par cette apparence. Pourquoi? Parce que je me disais : Dianka l’a prise pour moi. Dianka a fait ce sacrifice pour moi. Non… Non Dianka. Quoi que je fasse… Ce sera toujours pour toi. Chaque baiser, chaque caresse, chaque cadeau, chaque entraînement, conseil ou parole… J’ai tellement peur de te perdre que je préfère encore tout te donner. Et je me rends comte que je suis une idiote de première catégorie et que mon idéalisme a fini par être une partie de ma perte.

La plus grande preuve, Dianka, que tu puisses me donner de mon échec, tu me l’as servi sur un plateau d’argent. À tous mes actes tu sembles n’avoir vu qu’un test. Un simple test, un vulgaire test, une simple initiative comme cela pour te permettre d’avancer. Et tu n’as rien vu de tous les sentiments qui habitaient cette décision. Tu n’as rien vu des émotions derrière toute l’affaire. Pour toi, tout ceci n’a été… Qu’un test. Comme cela aurait pu être un simple souhait, un vulgaire souhait.

Une personne normale, égoïste par nature, t’en voudrait terriblement. Moi… J’en suis incapable. Je ne peux ni ne veut t’en vouloir. À quoi bon me raconter des histoires? Je ne vais pas te forcer quand même. Peut-être que c’est ainsi que doivent se passer les choses après tout. Moi je dois vivre seule ce qui se vit à deux et avoir pour compagne celle que j’aime, tout faire pour lui permettre d’accomplir ses propres rêves et souffrir toute ma vie de cette blessure. Je suppose que sans jamais vraiment m’y faire… Je serai force de faire avec. C’est ce que je voulais te dire, Dianka. C’est la dernière fois, j’en fais le serment, que je te parlais de ce sentiment d’amour que j’ai pour toi. Tu veux qu’il reste à sens unique? Ainsi soit-il. Je peux comprendre et respecter la chose. »

Qu’elle avait souffert en disant toute ses choses, en se vidant le cœur de la sorte… Tout était sortit, il ne restait plus rien. Tout avait été dit sur le sujet, il n’y avait plus de mots à dire. Viviana regarda Dianka, longuement, comme pour s’imprégner de chaque détail de la génie… Prête à faire son deuil de cet amour mort avant d’être né. Pour Dianka, elle l’avait dit, elle était prête à tout… Souffrir pour le reste de ses jours en faisait partie. La flamme de l’espoir était presque éteinte… Dire que cette baignoire où tout avait commencé verrait la fin de la vie amoureuse même pas entamée de Viviana… Alors qu’elle aurait pu marquer le début de la chose… Peut-être que rien n’était perdu… Mais ce n’était pas à Viviana de le dire. C’était à une certaine génie de porter le coup de grâce… Si coup de grâce il devait y avoir…

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Les explications de la pirate me frappèrent de plein fouet. Celle-ci m’avouait ouvertement ce qu’elle tentait de me faire comprendre depuis notre toute première rencontre : le cadeau du collier, la franche camaraderie, le bon temps passé avec elle, les longues discussions ainsi que tous ces longs échanges. Tout cela était des indices que Maitre Caterina Ronzo tentait de me lancer afin que je puisse entendre la torture de son cœur, le cri de son amour.

Et qu’avais-je fait avec tout cela ? Absolument rien ! Mon cœur s’obstinait à rester neutre, troublé par cette histoire d’amour qui n’avait pas de réciprocité.

- Je… je….

Les mots me manquaient tellement j’étais perturbée. Étais-je réellement pour continuer à jouer à cache-cache avec ses sentiments ? Sur ce point, je me sentais tristement médiocre, me prenant pour cette dévergondée qui ne faisait que blesser celles qu’elle rencontrait. La vue de ce visage triste amena mon front à plisser de tristesse. J’étais un monstre ! Je ne méritais pas son amitié. Que faire ? Que faire ? Je n’étais pas pour continuer à jouer l’indifférente.

Laissant aller un léger soupir tremblotant de la bouche, je sortis de la baignoire, me recouvrant d’une serviette. J’avais besoin de clarifier mes idées. Tout cela n’allait certainement pas se faire en la présence de ma maitresse. Il me fallait être seul. En silence, je demanda un petit moment à l’aide de mon index, fermant soigneusement la porte.

Allais-je m’enfuir ? Bien sur que non ! J’avais réalisé ce souhait de devenir son maitre pour jusqu’à la fin des temps. Mais est-ce que cette expérience allait m’être des plus intriguantes lorsque je savais que ma présence n’allait que continuer à briser le cœur de ma compagne ? Faisant les cent pas dans la chambre, j’angoissai, à l’idée de trouver une solution.

*Mais qu’est-ce que ton cœur veut, Dianka ? Qu’est-ce qu’il veut ? Peut-il générer l’amour ?*

J’avais beau chercher au plus profond de mon moi-même mais rien ! Aucune étincelle ! Il n’y avait que de l’appréciation pour ma propre beauté, pour ma personne ainsi que pour mon désir de plaire à mes maitres. J’asseyais mon siège sur le matelas, me prenant la tête à deux mains. Comment allais-je me sortir d’une situation aussi épineuse ? Une partie de moi me demandait d’écouter mon cœur et de refuser cette offre. Mais, d’un autre coté, il y avait cette amitié que j’avais établie avec Vivianna qui me demandait de ne pas la laisser comme cela et de lui laisser une chance. Deux aimants se repoussaient dans mon cerveau. Je ne savais pas du tout pour quel partie prendre.

*Mais comment vais-je me sortir de ce merdier ? Lui jeter un sort afin qu’elle oublie cet amour pour moi ? Non ! Ce serait bien trop injuste ! De plus, cela viendrait à la trahir. Que faire alors ? Jouer la comédie ? Non ! C’est encore pire ! ….*

Pleurnichant sur mon propre sort, je levai finalement la tête, raisonnant sur une nouvelle possibilité.

*Un sortilège secret d’amour ? M’auto-ensorceler sans lui demander son accord ?*

Cette idée était bien fourbe mais semblait être la plus judicieuse pour le moment. Je prenais cependant qu’en prenant une telle décision, je venais à interdire l’apparition de mes vrais sentiments, les remplaçant par de nouvelles émotions implantées.

Je me relevai sur mes deux pieds, haussant les épaules. Je pris mon courage à deux mains.

*Dianka ! Fais le pour Vivianna Caterina Renzo ! Fais-le pour son cœur, pour sa personne ! Tu as pu savoir qu’elle était une sympathique femme ! Laissons-lui une chance ! Faisons ce geste pour elle, pour son bonheur ! *

J’étais décidé à parvenir à cette solution. Toujours seule dans la chambre, je glissai ma main sous ma serviette, touchant le lieu ou se situait mon cœur. Fermant les yeux, je laissai un sort m’envenimer afin de mettre de coté mes propres émotions. Mon cœur se réchauffa et mon rythme cardiaque s’emballa un peu plus. Mes pensées firent un peu de place à ce nouvel amour que je venais de me créer. En plus de mes passions, de ma personnalité et de mes manies, il y avait désormais le visage de Viva qui me souriait à pleines dents.

Une fois ce changement accompli, un sourire d’assurance et de réconfort s’afficha sur mes lèvres. Je voyais la vie sous un nouvel angle. Cette même vie avait désormais un but bien précis. Je n’étais plus la seule à la vivre. J’avais quelqu’un à mes cotés. Cette personne avait tout fait pour me prouver son affection. Ce collier que je continuais de porter en était la preuve évidente. Il était de mon devoir de lui rendre la pareille.

Je retournai sur mes pas, rouvrant cette porte. Je retrouvai à nouveau le visage triste de ma tendre maitresse que j’avais tant semblé blessé par cette sortie si subite. Je m’approcha d’elle, ne la quittant pas des yeux, laissant tomber ma couverture pour embarquer dans le bain à nouveau. D’un ton rempli d’assurance, je me prononca :

- Viva… j’ai pris le temps de penser à ce que tu m’as dit… et je n’ai qu’une seule réponse à te donner !

Avançant à l’aide de mes genoux, je rejoignis lentement ma compagne de baignade afin de fermer les yeux et lui offrir un baiser langoureux sur les lèvres. Mes bras s’aggripèrent à son corps afin de ne jamais la quitter. Mes cheveux, mouillés par l’eau chaude vinrent se coller à ses épaules. Ce baiser de passion dura environ trois intenses minutes, ne cherchant pas une seconde à quitter les lèvres de ma maitresse. Notre amour avait assez été caché. Il était temps de nous le montrer.

Invité

Viviana allait revoir la mer! Sa quête sur terre était terminée! Elle allait ramener Dianka avec elle, en faire une reine pirate, une seigneur des mers et une déesse parmi ses membres d’équipage! Jamais de sa vie le cœur de Viviana ne ressenti autant de joie. C’était si intense que pendant un moment, elle crut que son cœur allait flancher… Mais il tint bon. Il tint bon pour Dianka. Cognant dans la poitrine de la freelancer comme s’il voulait en sortir, Viviana se demandait si elle n’était pas en train de rêver. Le contact des lèvres de la génie, sa peau contre la sienne… Non, tout ceci était bien réel! Elle vivait le plus beau moment de toute son existence. À ce baiser enflammé, passionné, langoureux, la freelancer ajouta ses bras, explorant le corps de sa partenaire au cours de cet échange d’un amour certes pur… Mais magiquement créé par Dianka. Viviana ne le saurait sans doute jamais… Et c’était peut-être mieux ainsi. Pleurant des larmes de joie qui vinrent mouiller le visage de la génie, on pouvait sentir sur des kilomètres (on exagérait ici mais à peine) toute la puissance des sentiments de Viviana pour la génie. Si Naram-Sin avait voulu attaquer Dianka à ce moment, un mur d’amour pur lui aurait barré le passage… Quelque chose toute fois se durcit dans le cœur de Viviana. Non pas qu’elle fut possessive mais si quelqu’un faisait du mal à Dianka… Elle était prête à commettre les pires atrocités pour obtenir rétribution.

Quand le baiser prit fin, presque à regret, le silence régna longtemps dans la salle de bain. L’eau tiédissait mais Viviana sans moquait : toute la chaleur du monde se trouvait dans le regard de Dianka. Toujours dans le doute, ou tout du moins, une partie d’elle trop euphorique pour le croire, elle passa les deux mains sur le visage de Dianka, en dessinant le contour puis descendant dessiner le reste du corps… Non, tout était réel… Tout était vrai… Le soleil se montrait enfin après vingt-huit ans de grisaille et de plus ponctuées de rares éclaircies… Et la freelancer mit bien dix minutes avant de parvenir à aligner deux mots sans balbutier quelque chose et faire une phrase complète et cohérente.

« Je te le promets Dianka, je te le jure, chaque seconde de cette vie est à toi maintenant. Ordonne et j’exécuterai. Demande et tu auras. Nous sommes à la fois un et deux désormais. Toi et moi en tant qu’être, nous en un tout indivisible dans l’amour… D’ici jusqu’à ma mort, je ferai tout, absolument tout pour te rendre heureuse, pour te voir rire et sourire… Je serai parfaite pour toi, je serai ce que tu veux que je sois, ressemblerai à ce que tu veux que je ressemble et nous ferons ce que tu veux faire. Si pour l’instant tu ne règnes pas sur grand-chose, dès demain tu règneras sur un équipage… Mon équipage, ma famille, des gens dévoués qui te serviront si je leur dit de te servir. Tu es ma lumière dans l’obscurité et ma raison de vivre… Et je voue mon existence à ton culte, même si je ne crois que dans le libre arbitre. Ensemble, nous vaincrons tout ce qui tente de faire obstacle… Et je continuerai dans ma quête de faire de toi la reine des génies. Ma Diana d’amour… Quand je pense que j’ai été assez idiote pour croire qu’il n’y avait rien entre nous et que j’étais prête à baisser les bras… Je m’en veux d’avoir manqué de foi en toi, l’espace d’un instant… Viens, allons payer l’aubergiste et quittons ces lieux, retournons sur cette île paradisiaque où nous étions hier. Là bas, avec tes pouvoirs, tu pourras créer un superbe domicile pour nous deux… Et je t’enseignerai tout ce que je sais, je ferai de toi une redoutable combattante, une acrobate experte et ton corps ne sera plus un simple baume pour les yeux : il deviendra une arme gracieuse et mortelle que tu pourras utiliser contre tes ennemis. Si tu savais comme je suis heureuse… »

Dianka avait-elle vraiment été hypocrite en implantant magiquement en son cœur un amour vrai pour Viviana? Probablement pas. Elle avait, et elle s’en rendait sûrement compte, offert le plus beau cadeau qu’elle aurait pu faire à Viviana. Si elle avait voulu réaliser un de ses rêves, c’était chose faite. Viviana aurait voulu passer un moment bien plus intime avec Dianka… Mais tel n’était pas le moment, elle le savait d’instinct. Elle devait avant tout aider Dianka à devenir plus forte… Et elle serait à la hauteur de cette tâche quoi qu’il lui en coûte. Dianka devait bien être la seule génie au monde à avoir autant de pouvoir sur sa maîtresse… Mais Viviana s’en moquait. Elle se serait faite volontiers esclave de Dianka pour continuer à vivre cet amour. En fait, cela allait même plus loin que cela… Viviana savait que Dianka trouvait son accoutrement peu féminin mais elle aurait sans mal troqué l’ensemble pour quelque chose de plus femme, même si une part d’elle aurait détesté la chose.si l’amour rend aveugle alors Viviana l’était volontiers : elle était lié jusqu’à la mort à Dianka.

On cogna à la porte et Viviana sortit du bain, faisant signe à Dianka de rester silencieuse. Se drapant d’une serviette, elle fit savoir à haute voix qu’elle arrivait avant de troquer la serviette pour des vêtements. Ayant fermé la porte de la salle de bain, elle savait toutefois que Dianka entendrait sans ma ce qui se dirait… Car Viviana ferait exprès de parler suffisamment fort pour qu’elle puisse comprendre l’échange. La personne se tenant de l’autre côté de la porte était l’aubergiste qui venait voir si tout allait bien. C’était un brave homme et il aimait prendre soin de ses clients. Avec un sourire plein de joie et de vie, Viviana lui assura que tout allait bien… Et le tenancier, satisfait, lui souhaita une bonne journée, lui confiant regretter de ne pas avoir de clients aussi aimable que la jeune femme. Il confia également à Viviana qu’il était venu à toute vitesse car un membre de la garde municipale avait demandé à la voir et que son assistant commençait à manquer d’idées pour le tenir occupé. Il lui en fit d’ailleurs une description détaillée et la freelancer su de qui il s’agissait. Viviana, qui avait de la suite dans les idées, lui assura que tout était en règle, qu’il n’y avait pas de problème, que le garde pouvait monter. Refermant la porte, elle savait qu’elle disposait d’un jeu d’une trentaine de secondes et elle courut jusqu’à la salle de bain, ouvrit la porte et annonça son idée à Dianka qui après tout était sa complice de situations loufoques.

« Ma génie adorée, on va voir si tu as été bonne élève et que tu as retenu les enseignements d’hier. En gros, il y a un garde qui va monter ici. Ce type est un corrompu et disons que j’ai dans l’idée qu’il va essayer de me mettre dans son lit pour oublier les plaintes, si on veut. Apparemment, les gens sur qui j’ai tiré des billes de plomb n’ont pas apprécié et ils ont porté plainte. Voici ce que tu vas faire : tu vas rester dans la salle de bain. Quand le garde va arriver, je vais lui parler. Quand je te donnerai le signal, tu vas sortir de la salle de bain sous ta forme d’emprunt d’hier, l’elfe géante. Pas de vêtements, pas de serviette. On va lui clouer le bec à cet imbécile… Et je te promets que ce sera d’un burlesque dont tu te souviendras longtemps! Oh et pour être sur de ne pas le rater… Rajoute un peu plus de muscle à ta charpente de géante bleu… »

Chose certaine, avec un plan pareil, le garde ne reviendrait plus jamais les embêter. Fermant de nouveau la porte de la salle de bain, la freelancer, dans ses habits habituels, dut de retour dans la pièce juste à temps pour coïncider avec le toc toc du garde. Ouvrant la porte, elle feignit la surprise, demandant ce qu’elle pouvait faire de si bon matin pour un factionnaire municipal. Le corrompu fit état des plaintes la concernant elle et la présence possible d’une autre femme dont le signalement vague faisait état de bleu. Effectivement, quand Dianka s’était penchée à la fenêtre, la seule chose vraiment visible avait été sa chevelure bleue… Ce qui ne faisait qu’agrandir le sourire intérieur de Viviana. La freelancer argumenta comme quoi ces gens là s’étaient montré grossier et qu’elle n’avait fait que défendre son honneur, ce qui n’était pas illégal. Le corrompu rétorqua qu’il ne voulait rien savoir et fit état d’une amende au montant exorbitant… Sinon Viviana et sa potentielle complice finirait en prison. Payer l’amende ou… Tester le moelleux du lit de la chambre d’auberge, pour citer le garde. Viviana, prête à dévoiler la partie finale de son plan, feignit un intérêt marqué avant de prendre la parole.

« Moi je voudrais bien, monsieur le garde… Mais il y a un problème. J’ai effectivement une complice, une ravissante elfe du temps du nom d’Erissa Elanin. Si moi j’assumes parfaitement ma bissexualité et donc que je serais prête à passer au lit avec vous, elle et bien… Elle n’aime que les femmes, vous comprenez? Et elle est excessivement possessive donc elle tolèrerait mal que j’ai une relation avec vous… Et je ne voudrais pas qu’il vous arrive quelque chose de fâcheux. Ah bon? Vous ne pensez pas qu’une petite elfette puisse quelque chose contre un garde de votre trempe? Soit, je vois. Par contre, réglez les détails avec elle, vous voulez bien? ERISSA CHÉRIE! Le garde municipal voudrait te voir, un homme charmant d’un mètre soixante quinze avec une musculature moyenne qui dit que ce n’est pas toi qui va l’intimider… »

C’était un coup en traitre pour le garde… Mais Viviana n’avait pu s’en empêcher. La gueule que ce macho fini allait tirer devant l’amazone elfique incarnée par Dianka…

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On cogna à la porte, ce qui alerta mon nouvel amour, l’obligeant à sortir de la piscine d’eau. Telle une espionne, je fus prié de rester cachée dans la salle de bain. Je comprenais que ma présence ici n’avait pas été annoncée. De plus, cela aurait certainement créé certains soucis auprès de ma tendre dulcinée. Je hocha donc la tête en silence alors que celle-ci se battait avec ses vêtements. Elle ferma finalement la porte, me donnant libre champ sur cette pièce qui me servait désormais de cachette.

Envahie par la curiosité, je décida de sortir moi aussi du bain afin de porter attention à la conversation. À pas feutrés, je sortis de la cuve et me laissa égoutter un peu sur le tapis de bain. M’essuyant à l’aide d’une serviette, je posa mon oreille sur cette porte qui me séparait de la scène entre Vivianna et l’aubergiste. J’avais quelque peu de difficulté à entendre l’homme. Cependant, j’étais en mesure d’entendre parfaitement ce que ma maitresse me disait, ce qui était fort suffisant.

Écoutant attentivement, je comprenait qu’un garde municipal désirait rencontrer mon amie. La rencontrer ? Mais pour quelle raison ? J’étais curieuse sur les motifs de l’homme qui allait certainement être sur le point de monter. Qu’allait-il nous vouloir ?

La porte se referma et des pas s’approchèrent vers ma position. Je reconnaissais ces pas. C’était Viva qui revenait à la charge, me mettant au courant de la situation. Entrouvrant la porte, ne laissant qu’une moitié de mon sublime visage. D’une expression interrogative, j’écoutai ce qu’elle avait à me dire.

Mon écoute avait porté fruit. Un garde était sur le point d’arriver et, selon les dires de ma coéquipière, il n’avait rien d’honorable en lui. Mais heureusement, il n’allait pas s’en tirer à si bon compte. Vivianna avait une idée. Ce plan de contre-attaque demandait mon aide ainsi que mes compétences de transformation. Elle me demanda rapidement de revenir sous cette apparence d’hier et jouer le jeu. Elle me souligna aussi qu’ajouter plus de muscles allait aider pour la cause. N’attendant pas mon accord en parole, elle ferma subitement la porte, se préparant à accueillir cet infâme personnage.

De mon coté, je me tournai vers le miroir de la salle de bain afin de prévoir cette transformation. Fermant les yeux et pointant mon index vers mon propre corps, je me lançai un nouveau sort afin de revenir à cette apparence de géante bleu au buste volumineux et au derrière arrondi. Rouvrant les yeux, j’eus quelques étourdissements à cette taille certes peu commune. Je pencha afin de me regarder à nouveau devant le miroir et m’assurer que tout y était.

*Visage bleu, check ! Taille de géant, check ! Poitrine volumineuse qui m’empêchent de voir mes propres pieds, check ! Postérieur d’éléphant, check ! Muscles renforcis….. ah mince !*

Il ne manquait plus que la cerise sur le sundae. Il me fallait plus de corpulence au niveau des muscles pour effrayer ce pauvre garde qui allait en avoir pour son argent. Le temps s’écoulait. J’entendais déjà le garde discuter avec ma tendre aimée. Il me fallait donc faire vite. Je m’exécuta donc, redonnant plus de volume à mes biceps ainsi qu’à mes hanches, donnant l’air d’une elfe fort athlète.

J’étais finalement prête à entrer en scène. Le signal sembla m’être donné ! Vivianna appela une personne du nom d’Erissa. C’était certainement moi ! Je fis finalement mon entrée, défoncant la porte de la salle de bain à l’aide de mon pied. Cette porte sortit de ses gonds pour finalement fracasser le sol. Balacant mes bras devant et derrière, j’avancai à pas déterminé vers ce garde qui ne put s’empêcher de montrer un mine de frayeur en me voyant m’approcher de lui.

J’allais jouer le jeu au maximum. Désirant tant m’amuser avec ce nabot de garde, je m’implanta une voix grave, en plus de ce corps de rêve musclé.

- ERISSA PAS AIMER GARCONS !!! ERISSA AIMER VIVIANNA !!! PERSONNE NE FERA DE MAL À VIVIANNA SINON ERISSA ÉCRASER LA TÊTE DE GARDE !!!

Le pauvre garde ! Il était si intimidé par ce personnage dont je jouais le rôle. Je me pencha vers lui afin de lui lancer un immonde souffle venant de mes propres narines. Ma carrure ainsi que ma taille ne pouvaient que l’effrayer. Je pouvais sentir ses dents claqueter rapidement. Un peu plus et son uniforme était sur le point d’être mouillé.

- GARDE VOULOIR PARLER À ERISSA ?

Paniqué, l’officier répondit :

- Euh… non non…. Je.. je voulais simplement vous souhaiter la bienvenue en Érade. Profitez bien de cette visite !
- BIEN !!!

Laissant aller un grand sourire, je tapota la tête de l’homme alors que celui-ci se préparait à déguerpir. Vraiment, je ne lui avais pas donné une bonne impression. Il allait certainement ne plus revenir enquiquiner ma chérie.

La porte fermée, j’attendis quelques instants afin de lancer un léger ricanement. Mince ! Je n’arrivais pas à croire que j’avais effrayé ce pauvre homme. Le jeu en valait bien la chandelle. Quelle histoire ! Toujours sous cette apparence d’elfe, je m’asseyais sur le matelas du lit, rigolant avec Vivianna.

- Hihi ! Je crois que ce mec ne reviendra plus jamais ! Il a fini de te perturber ! Tu me dois une fière chandelle, maitre chérie !

Je m’étendis finalement le dos sur le matelas, fixant le plafond. Mes bras musclés me servant d’appui pour ma tête, je demanda la suite du plan de la pirate.

- Alors ? Quelle est la suite des événements ? Qu’avez-vous l’intention de faire désormais, maitre ? Avez-vous toujours besoin de cette apparence pour couvrir vos arrières ?

Alors que j’attendis sa réponse, je fis apparaitre un bustier blanc ainsi qu’une jupe blanche ainsi que de superbes sandales pour recouvrir mes pieds.

Invité

Ne pas rire. Ne pas rire. Pour rien au monde il ne fallait rire… Sinon toute la ruse risquait de ne pas fonctionner. Arborant une mine soucieuse, craignant une altercation, Viviana joua la comédie dans une perfection incontestable et histoire d’ajouter l’insulte à l’injure, elle tapota le bras de Dianka, provisoirement connue sous le nom d’Erissa, qui se pencha vers elle, mettant son visage à la hauteur de celui de la freelancer, curieuse. Cette dernière lui donna un langoureux baiser, passionné et volontairement exagéré pour montrer au garde que c’était là une fort belle femme humaine qu’il ne mettrait jamais dans son lit. Que cela lui serve de leçon.

Le garde partit par contre, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire à son tour. Quel coup de maître, vraiment… Tout avait été volontairement amplifié, exagéré et rendu plus grand que nature pour cette petite mascarade… Et cet imbécile ne s’en était pas rendu compte. Il y avait vraiment des imbéciles sur terre… Écoutant avec attention ce que lui disait Dianka, comme quoi elle lui devait une fière chandelle, ce fut au tour de la freelancer de grimper sur le lit. Elle alla se blottir contre Dianka toujours sous sa forme impossible dans la nature et pour lui montrer son appréciation, fit partir une petite ligne de baiser du nombril de Dianka l’amazone jusqu’à sa bouche, dans un baiser plus intense encore que le précédent. Se décollant d’elle par la suite, elle écouta son second commentaire et la vit faire apparaître des vêtements pour se couvrir. Ce qu’elles allaient faire? Quitter l’endroit. Ensuite, elles se rendraient dans le port d’Otian pour récupérer le navire que lui avait offert le magicien sorcier Belgarath quelques semaines plus tôt. Une fois sur la mer, ils iraient récupérer l’ancien équipage de Viviana… Et là, les choses allaient prendre forme, là Dianka commencerait son entraînement. Et pas uniquement l’entraînement promit par Viviana, non. Elle apprendrait aussi ce que c’était que d’être vénérée. Viviana avait un équipage dévoué qui se prêterait à toutes ses idées, plans, demandes et jeux. Ces mêmes membres d’équipage porteraient un respect fort similaire à celle qui partageait le cœur de leur capitaine adorée. Après tout… Si Dianka devenait maître de tous les génies, il fallait bien qu’elle arrive en poste avec le physique et la tête de l’emploi!

« Tu peux reprendre ton apparence de base, Dianka. Nous allons faire un détour par Otian récupérer le cadeau d’un ami, ensuite, direction un port pirate pour retrouver mon équipage et régler deux ou trois détails et ensuite… Ton entraînement, tel que promit, commencera. Et j’espère que tu y prendras goût… Car tu vas devenir une déesse pour mes hommes et femmes d’équipage. Après tout… Ce serait bête de faire de toi la seigneur et maître des génies et que tu ne sois pas préparée tant physiquement que mentalement pour ce travail… Tu vas voir ma Dianka d’amour… Tu seras déesses d’un groupe de mortels bien avant de prendre la place qui te revient de droit. Il faudra t’enseigner le contrôle de l’ego… Mais à nous deux, rien n’est impossible… Et je me dis… Même si j’échoue à te faire devenir reine des génies, tu auras toujours ta secte de fidèles. N’allons pas penser, toutefois, que je me serai faite partisane de l’Existence des divinités, je reste une fervente adoratrice de la théorie du libre arbitre. Mais bon, toit c’est une toute autre affaire, non? C’est d’ailleurs ce qui me fait sourire : les soi disant divinités de ce monde sont capricieuses comme c’est difficilement concevable et toi, simple génie pour le commun des mortels, tu donnes et offre sans rien demander en retour… Tu es une bonne personne Dianka… Et je chérirai éternellement chaque journée passée en ta compagnie… Tu peux en être bien certaine. »

Le plan de match était donné… Il ne restait plus qu’à rendre la chambre impeccable comme si elles n’avaient jamais été sur place, ramasser leurs affaires et quitter les lieux. Une fois à Otian… Il faudrait encore faire appel à la magie de Dianka car sans équipage, faire bouger un bateau de cette taille était bien impossible… Mais elle aviserait en temps et lieu, inutile de s’en faire pour rien… S’attelant donc à la tâche, une fois que Dianka eu reprit s forme d’origine, Viviana passa la pièce au peigne fin, s’assurant de ne rien oublier avant de demander un coup de main à Dianka avec la partie ménage. Elle avait, après tout, défoncé une porte et bien qu’habile pour réparer les choses, ce n’était pas le moment de perdre un temps précieux avec la chose. Décidant de faire un usage plus judicieux encore de leur temps, Vivana proposa à Dianka de se rendre invisible, de rester derrière et de s’assurer que tout était en ordre et parfait, que toutes leurs affaires rentraient dans le paquetage de la freelancer. Après totut… LA porte de la chambre d’auberge serait fermée de l’extérieur et barrée à clé. Qui pourrait suspecter que pendant que Viviana réglait les derniers détails avec l’aubergiste, une génie invisible couvrait ses arrières? Dianka n’aurait ensuite qu’à ramasser le paquetage, se téléporter dans une ruelle à l’extérieur où une fois que Viviana la rejoindrait, elle pourrait redevenir visible. Pour le moment, Viviana voulait garder l’existence de Dianka secrète. Moins des hors de son petit cercle à elle la verrait et mieux ce serait. Pour des raisons purement stratégiques comme ne pas donner de pistes aux ennemis de la génie pour la retrouver, Viviana déployait une fois de plus des trésors d’imagination pour sauver la partie…

Quittant donc la chambre non sans un baiser pour Dianka, Viviana verrouilla la porte et rejoignit la réception de l’auberge. Réglant la note et prenant quelques instants pour converser, histoire de ne pas attirer l’attention, c’est en bons termes que la demoiselle Renzo quitta l’auberge. Elle avait une protégée désormais… Il fallait savoir faire montre de prudence : entre une Viviana s’adonnant à des excentricités, ce qui n’avait rien de bien inhabituel, et Viviana faisant les mêmes choses avec une complice, il y avait une marge. La freelancer avait de nombreux ennemis qui auraient donné cher pour pouvoir lui faire du mal… En la privant de Dianka par exemple. Et jamais elle ne les laisserait la blesser à ce point ou impliquer Dianka dans ses affaires.

Une fois que tout fut réglé, Viviana rejoignit Dianka dans la ruelle, ramassant son paquetage au moment où son amante reprenait forme visible. Souriante, elle adressa un clin d’œil à la génie, préférant ne pas attirer l’attention, disparaissant dans les ombres avec Dianka, au fond de la ruelle donc, d’où la génie pourrait les transporter ailleurs. Cet ailleurs fut la cabine de Viviana, dans un bateau majestueux au port d’Otian. Encore une fois, jouant le jeu, elle alla régler les détails de son départ avec un fonctionnaire blasé qui ne prit même pas le temps de vérifier correctement si effectivement Viviana avait bel et bien un équipage, se contentant de lire en diagonale les papiers qu’elle avait reçu de Belgarath la faisant capitaine du dit navire. Ces formalités expédiées, Viviana retourna auprès de Dianka dans sa cabine avant de prendre la parole.

« Bienvenue dans ton nouveau chez toi. C’est ici que, lorsque tu seras sur le bateau, tu résideras, avec moi. Mais bon… L’heure n’est pas à la visite du bateau. Tes fidèles t’attendent, Dianka… Et ton entraînement aussi… »

Après un nouveau baiser, la capitaine expliqua plus en détail ce qu’elle comptait faire. Cinq minutes plus tard, un bateau sans équipage quittait le port d’Otian en direction d’une île pirate… Et qui ensuite ferait route vers le nouveau futur de Dianka Jeni.

À SUIVRE… ICI!