La grande Séduction! (PV Vivianne) (TERMINÉ)

Nombre de messages : 102 Age : 36 Camp : Neutre Date d'inscription : 13/09/2009

Snif ! Ce que l’on pouvait se sentir seule dans une théillière. Pourquoi une théillière ? Mince ! Je suis une génie ! Usez d’un peu de logique ! Ce récipient me servait de prison personnelle depuis le jour ou j’avais été condamné à exaucer trois souhaits à chaque personne qui réussissait à me faire sortir de cet endroit à l’aide d’un frottement sur la porcelaine lisse.

Étais-ce pour cette raison que j’étais angoissée ? Loin de là, bien que j’étais prisonnière de ce petit lieu, je m’étais fièrement habituée à ce mode de vie. Je n’avais plus besoin de travailler pour gagner ma nourriture ou mon logis. J’avais tout au moindre claquement de doigts. Mes pouvoirs étant infiniment puissants, je pouvais exaucer le moindre de mes caprices, manger ce que je désirais, porter le vêtement que je voulais et posséder la silhouette que je souhaitais. Voici d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais si proportionnée des autres femmes que je rencontrais. Envahi par ce désir d’être remarquée, je faisais tout pour mettre en valeur mes silhouettes féminines à son maximum. Quoi de mieux que des vêtements moulants pour attirer encore plus l’attention. Cette robe bleue que je portais, bien que serrée, me laissait paraitre encore plus femme qu’auparavant. J’étais en quelque sorte la diva des génies. Gare à vous !

Mais ce n’était pas l’heure au luxe. Oh que non ! Tôt en matinée, je recus un message envoyé par voie magique venant de mes supérieurs. Selon eux, j’étais considérée comme étant le plus gros mouton noir de la fraternité des génies. Comment osaient-ils me traiter de la sorte ? N’avais-je pas transformée une elfe qui demandait la beauté en « Pamela Anderson » ? Et ce petit forgeron qui désirait devenir plus intelligent ? Ne l’ai-je pas aidé en le changeant en femme ? Pour toutes ces actions, qu’est-ce que j’avais eu ? Que du déni ! Aucune acclamation pour mes services haut-de-gamme !

Ce message stippulait aussi une chose : s’il advenait qu’un autre maitre vienne à se plaindre et à nommer le nom de « Dianka Jeni » lors de sa plainte, j’allais perdre mes pouvoirs sur le champ. Quoi ? La liberté ? J’étais en quelque sorte ravie. Mais un penchant me ramena vers un tout autre opinion.

*Quoi ? Me les enlever ? Je pourrais donc retrouver cette vie normale ? Mais… ces pouvoirs ? Ce « tout cru dans la bouche » ? Je vais le perdre ! Il ne faut pas que cela se produise !*

J’étais déterminée à offrir le meilleur de ma personne à la prochaine cliente qui allait croiser mon chemin. Mes yeux se froncèrent, fixant ce miroir attaché au mur de l’intérieur de ma théillière redécorée aux allures d’une chambre de princesse indienne.

*C’est décidé ! Je vais tout faire pour donner le meilleur de moi ! Mais par contre, si je gaffe… il faudrait bien que je change de nom au cas où ! Delphine ! C’est bien comme nom ! Ca me donne un certain charme.*

Mais je m’arrêtai à une nouvelle contrainte : l’apparence. Ce n’était pas tous les génies qui raffolaient du bleu comme je le faisais. Peut être était-il mieux de changer d’apparence pour la cause ?

Je me rapprochai de mon miroir, jetant un œil à mes cheveux bleus. D’un claquement de doigts, chacun des cheveux se mirent à blondir. Devenant totalement blonds purs, je semblais ressembler à une toute nouvelle personne. L’opération « Delphine » était en cours !

*C’est ravissant ! Mais... ces vêtements bleus ne s’adjacent plus du tout avec ma nouvelle apparence ! Il me faudrait quelque chose de… moins royal… de plus particulier…*

Mes méninges se mirent en action alors que je réfléchissais à une solution de tenue. Me grattant la tête, je finis finalement à me décider sur un petit concept. C’est donc en frappant mon buste à l’aide de mes paumes que le choc créa une transformation étincelante, effaçant la ravissante robe bleue en bustier rouge, habillé d’un petit shale noire ainsi que d’une mini jupe froissée noire.

Me regardant à nouveau, j’eus de la difficulté à me reconnaitre. Bien que le visage et les proportions de mon corps restaient les mêmes, j’avais changé d’apparence afin de tromper la prochaine personne que j’allais rencontrer.

Mon admiration sur mon reflet fut aussitôt interrompue par le bruit d’une porte qui se fermait. Des bruits de pas grondèrent autour de la théillière, annonçant la venue d’un futur client. Vite ! Il me fallait attirer son attention !

Replacant ma poitrine afin qu’elle puisse être confortable sur ce nouvel accoutrement, je me dépêcha à aller activer mon arme ultime. Je me dépêcha d’enfoncer le gros bouton rouge se chargeant d’allumer le message qui était gravé sur le récipient de thé : « Frottez-moi ! ».

*Oh mince ! J’espère que cette fois-ci sera la bonne ! *

Mon plan était simple ! Expérimenter la satisfaction d’un maitre ! Si je la rendais furieuse, celle-ci n’allait jamais connaitre ma vraie identité. Si je réussisais le test, j’allais à tout prix dévoiler la Dianka Jeni qui sommeillait en moi !

- Du nerf, Dianka ! Fait de ce client un client satisfait ! Tu peux le faire !

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Quelle journée mes amis! Viviana en avait vu de toutes les couleurs, à commencer par cette bande de crétins sans cervelle qui l’avaient accosté alors qu’elle se rendait tout gentiment à la taverne la plus proche. Évidemment, ces porcs lubriques y avaient été de joyeux commentaires… Et elle y avait été de ses propres arguments. Bagarre de débit de boisson s’était naturellement ensuivit et la belle avait dû faire face aux gardes municipaux, une fois de plus, défendant avec véhémence son point, se retenant de ne pas simplement taper davantage pour se sortir de ce merdier. Oh certes, cogner n’était pas la solution parfaite… Mais elle avait un mérite spécifique : celui d’éviter une riposte quand votre adversaire se montre moins robuste ou doué au pugilat. Le pire dans tout cela? Les gardes, tout du moins CES gardes n’étaient pas mieux que les pervers lubriques qu’elle avait molesté. Le ton avait monté, Viviana avait tiré son sabre et finalement, un capitaine de garde plus intègre que les autres qui passait avec son escouade avait tiré les choses au clair. Restait et demeurait que la freelancer ne s’en était pas tirée sans avoir perdu des morceaux : ses vêtements étaient déchirés en plusieurs endroit, laissant voir, malgré elle, plus de chair qu’elle n’aurait voulu en laisser voir dans l’instant. Elle n’était pas pudique, loin de là, le naturisme étant pour elle une chose qui ne la dérangeait en rien. Cependant… Tel n’était pas l’avis du gros de la population humaine. Quittant l’endroit sous un concert de sifflement et un déluge d’applaudissements, elle décida de regagner l’auberge où elle logeait pour son séjour en Amilian. Elle avait aidé au transport d’un convoi de précieuses marchandises et elle prenait un repos bien mérité avant de repartir là où on l’appellerait pour qu’elle offre ses services de freelancer. N’ayant pas encore mit les pieds dans la dite chambre, elle espérait toutefois une pièce décente à défaut d’être luxueuse. Non pas que Viviana soit avide de ce genre de frivolité… Mais dans sa définition de luxe, eau chaude et propreté étaient les points principaux. Dans son métier, il fallait faire avec les moyens du bord et savoir se reposer n’importe où. Les petites natures ne faisaient pas long feu dans ce genre de boulot… Qui plus était, plusieurs avaient souvent laissé entendre que Viviana était sans doute née avec des parties de cerveau féminin en moins : ne trouvant aucun intérêt particulier à la mode ou à tous ces artifices de coquetterie, on était en effet en droit de se demander quelle ligne de pensée suivait cette curieuse jeune femme…

Toujours était-il que c’était de peu d’importance dans la suite logique des choses : Viviana voulait une chambre que le commun des mortels aurait qualifié de décente pour pouvoir prendre un bon bain bien chaud et se relaxer un peu. Ce n’était pas la grosse affaire, certes non mais bon, à chacun ses envies et son appréciation du moment. Passant la porte de la pièce, elle posa le peu d’affaires qu’elle portait avec elle avant de se diriger dans la salle de bain à proprement parler. Curieuse était l’idée de celui qui avait laissé traîner sur un petit meuble une théière… Mais au vu de la disposition de la pièce, plus que luxueuse aux yeux de Viviana, c’était bien pensé : une petite table, une tasse, du thé, la théière… De quoi prendre un bain chaud pour le corps avec ton thé pour s’aérer les esprits. Délicieux contraste s’il en était mais qui n’était pas mal pensé pour autant. Posant dans une pile soignée ses vêtements, elle activa le système qui permettait d’avoir de l’eau chaude, sans doute un ingénieux procédé tiré de la magie ou d’une alchimie plus utilitaire que militaire. Complètement nue mais couverte de saletés (qui pourrait rester propre après une bonne baston de toute façon), elle prit place dans le bain en tant que tel après avoir rapproché préalablement la théière. S’en emparant pour inspecter l’écriture qui semblait avoir été inscrite en sa surface, elle esquissa un sourire amusé. Frottez moi… Sûrement un message plus ou moins subtil du tenancier pour dire de faire attention au matériel et de le nettoyer après usage. Elle le savait, un thé, chez bien des gens, se prenait avec du lait, de la crème, du sucre, du miel… Et la théière en faisait es frais. Bien malin que ce propriétaire d’auberge que de rappeler à ses clients que la propreté existait en ce bas monde… Toujours fut-il qu’elle regarda l’ouvrage apparemment sans défaut, appréciant en un sens la simplicité de l’objet de par ses formes et la finesse de l’objet : du travail de grand maître, assurément, sûrement acquis à une somme ridicule par un vendeur ignorant… Il faudrait qu’elle pense à demander au tenancier pour lui acheter l’objet : ce serait fort utile que d’avoir dans son bagage quelque chose alliant utile et agréable… Qui plus était, quelque chose en elle lui soufflait de le faire. Elle connaissait bien cette petite voix, son petit ange cornu qui lui dictait quoi faire comme danser nue sous la pluie, Dormir sur un toit pour regarder les étoiles, faire des concours loufoques et des défis parfois idiot avec ceux assez téméraires pour suivre le courant de sa douce folie… Et en plus, Quand vous voyagez seul, il vous faut de la distraction : elle pourrait peindre un visage à la théière et lui faire causette! Viviana s’était toujours demandé si les objets disposaient également d’une sorte de conscience : si des deux règnes présents en Érade, végétal et animal, pouvaient éprouver des sentiments, pourquoi pas le règne minéral? Regardant la théière avec un sourire paisible, elle prit alors la parole.

« Toi, tu viens avec moi! Je vais t’acheter à cet aubergiste et on sillonnera Érade dans tous les sens ensemble. Je ne sais pas qui t’a faites à la base mais ce type avait vraiment du talent… Je vais te donner un nom pour la route tiens. Comment s’appelait déjà cette jeune femme fort sympathique que j’ai arraché aux griffes de pirates? Dianka. Maintenant je t’appellerai Dianka! C’est joli comme nom, ça sonne bien… »

Prenant une éponge fournie par l’auberge pour se nettoyer, elle entreprit de frotter la théière pour tenter de redonner un certain lustre à l’objet. Quelle ne fut pas sa surprise quand l’objet se mit à vibrer! Échappant l’objet dans le bain, elle étendit la main pour se saisir de son pistolet dans un mouvement fluide motivé par l’instinct de survie. Flinguer une théière n’était pas la plus géniale des idées mais la théière de base ne remue pas elle quand on la frotte! Sa surprise alla croissant quand quelque chose sembla s’échapper du dit objet et elle cligna des yeux à plus d’une reprise en se retrouvant en présence soudainement d’une ravissante femme blonde.

« Mais que?! Bordel d’où est-ce que tu sors toi enfin… Comment t,Es arrivée dans ma salle de bain? C’est le service aux chambres? On m’avait vanté la qualité de l’établissement mais je ne savais pas que les servantes se téléportaient dans les chambres! Ah j’y suis! T’es une étudiante en magie et t’as raté ta téléportation! J’ai entendu dire que les magiciens pouvaient faire des trucs du genre, parcourir de grandes distance grâce à un sort… »

Un être humain normal aurait hurlé à cette apparition de sortir de un parce que c’était une intrusion d’espace privé, de deux par la surprise et de trois parce que les gens sont d’ordinaire terriblement gênés quand ils sont vus nus. Viviana ne s’en formalisa pas le moins du monde, plus intéressée par la possibilité d’une enrichissante conversation que du sens des convenances et de sa nudité… Après tout, c’était l’autre qui s’était pointée pendant son bain..

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Il ne s’agissait plus que d’une question de quelques minutes avant que je ne quittes cette prison de porcelaine afin d’y servir un tout nouveau maitre. Mais sortir de là nécessitait cependant que celui-ci ou celle-ci soit en mesure de voir ce petit message que j’avais tenté de mettre à la vue de tous. Attendant qu’une quelconque magie n’agisse pour me faire sortir, j’étais attentif aux bruits qui entraient par le bec verseur de la théillière. Alors que je me jouais dans les cheveux afin de me mettre à mon plus grand avantage, je fus intrigué par ces bruits d’eau qui se répétaient quelques fois. De l’eau ? Peut être n’étais-ce qu’un bol afin de s’y rafraichir ou n’étais-ce qu’un simple ver d’eau!

Je continuai à me déplacer quelques mèches devant mon miroir lorsque je sentis soudainement la théillière être soulevé. VICTOIRE ! On venait de découvrir l’endroit ou j’avais été enfermée. J’étais toute excitée à l’idée de revoir la lumière du soleil.

Mais, étrangement, certaines paroles arrivèrent à mes oreilles, mentionnant le nom de « Dianka ». Mon nom ? Comment étaient-ils au courant que j’étais ici ? Ces paroles attirèrent mon attention, me rapprochant vers le bec verseur afin d’écouter plus attentivement.

C’est alors qu’en penchant délicatement la tête que la magie s’exécuta, m’obligeant à sortir de cette demeure afin daller rencontrer mon tout nouveau client. Le bec verseur s’empressa de m’aspirer, me catapultant vers l’extérieur.

Du point de vue de la pauvre Vivianna, la théillière ne put que la faire paniquer. De toutes manières, étais-ce normal de voir un récipient de thé, vibrant, laissant dégager une grosse fumée bleuté dans toute la salle de bain ? Bien sur que non !

Cette fumée que rejetait la thillière vint finalement par se regrouper, formant étrangement la silhouette féminine face à Vivianna qui s’empressa à braquer son arme vers l’endroit ou j’allais apparaitre.

Et pouf ! D’une légère explosion lumineuse, la fumée se dispersa, laissant paraitre une jeune fille blonde devant les yeux de l’humaine étonnée par les événements. Pour ma part, mes yeux étaient fermés. Seuls mes oreilles et mon toucher me servaient jusqu’à maintenant de pionnier afin de me décrire un peu les environs. Mon ouie fine entendait quelqu’un respirer ainsi que quelques vagues. Mais qu’en était-il de mon toucher ? Je fus légèrement surprise, ressentant mes vêtements se coller à mon corps alors que j’étais assise. Une source de chaleur liquide prenait contact avec mon corps. Intriguée, j’ouvris les yeux afin d’affronter la situation.

Mince ! Comble de l’ironie ! J’étais apparue dans le bain d’une autre dame, pointant son arme sur moi. Intimidée, je regarda l’état des vêtements que je portais afin d’en vérifier l’état. Mince ! Ils étaient tout trempés. Seul la moitié de mon bustier était resté sec, n’ayant pas pris contact avec l’eau. Mais, tout en analysant la situation, mes vêtements ne furent pas la seule constatation que je fis. NON ! Cette fille était nue ! Oui oui ! Je partageais un bain avec une femme démunie de vêtements. Pointant son arme vers moi, peut être allait-elle faire de moi son ôtage ? Peut être allait-elle me demander de ne dénuder à mon tour ?

Je boucha automatiquement mes yeux à l’aide de mes mains, tentatn de m’excuser sincèrement sur cette visite surprise !

- PARDONNEZ-MOI, MAITRE ! NE TIREZ PAS !!!!

L’humaine s’informa sur la raison de ma visite. Faisais-je partie du service aux chambres ? Avais-je usée d’une magie de téléportation ? Étais-je étudiante en magie ? Tant de questions pour une seule et même réponse venant de mes propres lèvres. Toujours les yeux bouchés et la voix quelque peu tremblante, je répondis :

- Non Maitre ! Je ne fais pas partie du service aux chambres ! Je suis simplement une créature qui vit dans l’objet que vous venez justement de frotter : La théillière…. Je suis une génie !

Toujours envahie par le noir de mes paumes, je tenta de marchander un terrain amical :

- Par pitié ! Ne me criblez pas de balles ! Je suis ici pour vous exaucer trois souhaits. S’il le faut, je suis prête à enlever mes vêtements afin que nous soyions quittes ! Je peux aussi vous faire apparaitre quelque chose pour cacher quelques parties de votre anatomie ! Je vous le garantie ! C’est tout à fait de bon cœur mais par pitié ! NE ME TIREZ PAS DESSUS !

Partager son bain avec une parfaite inconnue était quelque chose d’extrêmement gênant pour Dianka. Mais, heureusement pour elle, marchander avec de nouveaux clients était l’une de ses forces. Elle était prête à mettre son maitre à l’aise par n’importe quelle forme afin de lui faire profiter de sa compagnie !

Invité

Viviana était du genre à ne pas s’étonner de grand-chose, appréciant toujours une nouvelle expérience dans la vie, tant et aussi longtemps qu’elle n’était pas basée sur de mauvaises intentions pures et dures. Cependant, et Dianka pourrait s’en vanter, Viviana resta sans voix et n’eut été de l’adrénaline qui courrait encore dans ses veines, elle en aurait sans doute échappé son arme… un génie dans une théière? Oh comme toute bonne pirate elle avait entendu parler de ces êtres de légende : un pirate voulant toujours un trésor plus grandiose encore, n’importe lequel d’entre eux vendrait son âme pour avoir trois vœux… Encore que Viviana, non pas par avarie, trouvait que trois vœux, c’était là quelque chose de bien insuffisant… et ayant enfin la chance de tester une théorie, elle comptait bien saisir sa chance… Une fois qu’elle aurait fait de l’ordre dans sa tête et dans la présente situation.

« Oh la! Du calme, du calme! Je ne vais pas te tirer dessus! C’était un réflexe purement défensif, je ne troue pas de plombs pas tout ce qui bouge! Tu m’as fais peur, c’est tout! Là tu vois? Je vais poser doucement mon arme par terre et on va pouvoir causer tranquillement. Tu vois? Elle est par terre mon arme là. Maintenant par contre, on va clarifier deux ou trois petits trucs. De un, si tu eux te déshabiller c’est ton affaire, moi personnellement que mon interlocuteur soit habillé ou non et par extension, que je sois habillée ou non, je m’en moque royalement. Par contre, si tu veux faire ta part des choses, tu pourrais prendre une apparence plus… rassurante. Par exemple, changer la couleur de tes cheveux pour le bleu tout comme la couleur de tes vêtements pour du bleu également. J’associe cette couleur à la mer et cela m’aide à rester calme et tranquille, tu vois? C’est une très jolie couleur après tout… Mais bon, ça c’est mon opinion!

Ensuite, je vais te donner un nom parce que je déteste dire lui, elle, enfin bref, une formulation plus impersonnelle, tu vois6 Je vais donc t’appeler Dianka. J’ai appelé ta théière comme ça, ce serait normal que vous partagiez le nom. J’aime bien ce prénom, il est très jolie également. Si tu veux user de mon nom complet, c’est Viviana Caterina Renzo ou Viva pour faire plus court. Je ne suis maîtresse de personne et même si pour ce que j’en sais vous les génies vous devez obéir à ceux qui ont votre récipient… J’ai des vœux très précis pour essayer de t’offrir un peu plus de liberté.

Troisièmement… En fait le troisièmement porte sur une question bête sur les vœux. Je peux souhaiter ce que je veux? Car si c’est effectivement le cas, je souhaite avoir une infinité de vœux. Tu as l’air sympathique et donc tu feras une excellente compagne de route. Ensuite, si et seulement si ce premier vœu est réalisable, je souhaite que tu sois libre d’aller et venir à ta guise sans être confinée à une prison de porcelaine. Tu resteras liée par ton serment de vœux mais tu ne seras plus enfermée comme une vulgaire criminelle. Toujours dans la condition si le vœu précédent fonctionne euh… Disons que je ne sais pas trop quoi demander pour moi, en toute franchise. Je me suis toujours dis que si je rencontrais un génie, j’essaierais d’abord d’arriver à un terrain d’entente qui nous serait bénéfique à tous les deux… Je sais, c’est étrange mais je ne suis pas exactement comme les autres, je ne vois pas les choses de la même façon. »

ceci étant dit, Viviana se demandait si la génie se plierait à ses demandes ou si elle devrait sortir la partie plus dure de sa personne, cette part d’elle qui lui avait été fort utile pour remettre bien des gens à leur place. Oui, elle n’était pas le nombril du monde… Mais elle n’était pas un déchet non plus et exigeait par conséquent un minimum de respect des autres comme elle leur témoignait la parole. Elle avait l’impression d’être une gamine : une génie, une vraie génie rien que pour elle et qui lui donnait des tas de vœux… Une amie pour combler la solitude de sa vie de freelancer et qui partagerait ses aventures! Comment ne pas être séduit par une telle perspective? Comment ne pas tenter d’offrir à l’autre le meilleur des mondes? Oui, par moments, Viviana pouvait faire preuve d’une touchante naïveté. Sans être la bonté incarnée, cette femme là faisait don d’elle pour aider son prochain bien souvent par principes mais parfois, système du monde étant, pour l’argent. Ces moments l’amenait parfois à travailler pour des gens à l’alignement plus sombre… Mais Érade étant une affaire de contraste, cela n’avait rien de particulier ou d’exceptionnel. Jaugeant du regard la génie baptisée par ses soins, elle attendit une réaction de sa part, détaillant dans le même temps ce qu’elle pouvait voir de son interlocutrice. Elle était sacrément bien foutue, de cela c’était bien certain et elle avait dû en mener par le bout du nez des hommes. En fait, ayant eu bien souvent à faire face à des porcs lubriques au cours de sa propre vie, elle se demanda si ces imbéciles avaient déjà abusés de la génie… Ce n’était pas une curiosité malsaine mais bien une inquiétude réelle formulée par soucis du bien être de sa potentielle nouvelle amie… Et bien malgré elle, comme en trop d’occasions, la question lui brûlant les lèvres lui échappa.

« Dit voir… À accorder des vœux à tous ceux qui te sorte de ta prison de porcelaine… Tu n’as jamais fais abuser de toi? Je veux dire, techniquement, les génies ne peuvent faire de mal à leur maître… Je dis ça parce que moi quand on me touche je me défends mais ça n’arrête pas les mains baladeuses tandis que toi, un souhait et c’est mal fichu pour toi… Non? En tout cas, il y a une chose de bien sûre : si tu reste avec moi, je ne laisserai personne te faire du mal. Je ne connais pas grand-chose qui survive à un tir de pistolet, à une lame dans le cœur ou à un coup de poing placé au bon endroit… Les gens sont stupides tu sais? Ils font des vœux pour eux, parfois pour le monde mais jamais pour le génie. Et eux, ils veulent quoi? Un corps plus désirable, plus d’intelligence ou de force… Le pire dans tout ça? Je parie qu’aucun d’entre eux ne dit merci! »

Toujours dans son bain et toujours sans vêtements, Viviana conversait le plus naturellement du monde. La pauvre génie devait se demander sur quelle folle furieuse elle était tombée : normalement les humains et surtout les femmes tenaient à cacher leur anatomie devant les étrangers et ils conversaient encore moins sur des sujets du genre de façon aussi cordiale et détachée. Qui plus était, quel maître ou maîtresse avait un jour demandé à son génie de changer d’apparence avec des paramètres précis non pas sur un ordre mais en traitant l’autre d’égal à égal? Ce devait être d’un dépaysant… Chose certaine, si la génie avait un minimum de gentillesse en elle, elle saurait former un lien probablement indestructible entre elle et la freelancer. Si elle tentait le jeu de la manipulation par contre… Elle était mieux d’être prête à se faire courir après jusque par delà la tombe car Viviana avait la vengeance tenace. Très tenace même… Et apparemment, elle en connaissait un minimum en génie, suffisamment pour tenter d’accomplir ce que des gens ordinaires ne faisaient pas et que probablement ceux qui gouvernaient les génies n’avaient pas initialement anticipé. Réformer des siècles de traditions à cause d’une personne? Ce pourrait encore être drôle…

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Mes yeux étaient toujours bouchés. Cependant, je pouvais entendre la voix de mon interlocutrice, tentant désespérément à me mettre en confiance avec ce nouveau milieu. Afin de me rassurer, elle me dicta tous les mouvements qu’elle faisait, dont celle de déposer son pistolet par terre, ce qui me rassurait.

*Fiou ! Ce ne sera pas aujourd’hui que je serais transformée en fromage suisse !*

Mon rythme cardiaque s’apaisa, sachant que ma vie était désormais hors de danger. De plus, ayant les yeux fermés, je savais parfaitement ne pas gêner la personne avec qui j’étais en train de mariner dans l’eau chaude.

Mais l’humaine ne s’arrêta pas là ! Elle tenta tout bonnement de clarifier certaines choses. J’entendis sa première requête. Quoi ? Celle-ci m’invitait à me déshabiller aussi si le cœur m’en chantait ? Mais quelle étrange maitresse venais-je de rencontrer ? Heureusement, les paroles qui suivirent me rassurèrent. Celle-ci tenta de me mettre à l’aise m’invitant à faire ce que je désirais, soit me déshabiller pour partager son bain ou lui mettre quelque chose sur elle afin de pouvoir la regarder à nouveau.

*Que faire ? Que faire ? Est-ce un piège ? Pourtant, j’ai bien entendu son arme être déposée par terre. Ce ne peut qu’être une preuve de bienfaisance.*

Ravalant ma salive, j’enlevai mes mains de devant mes yeux afin d’affronter la réalité. Ouvrant mes paupières, je revis à nouveau l’humaine, n’essayant nullement de cacher ses attributs. Mince ! Étais-ce une sorte de nudiste affirmée ? Je ne savais que trop penser face à cette situation. Une chose était certaine cependant : mes vêtements devenaient de plus en plus lourds imbibant l’eau de la baignoire. Je n’avais nul autre choix. Il me fallait me plier à certaines conditions, soit faire disparaitre ces vêtements ou me faire apparaitre quelque chose de plus léger.

Les mains tremblantes, j’étais quelque peu horrifiée à l’idée de me dévêtir devant une étrangère. Bien que celle-ci n’en faisait pas un drame, je secoua la tête, décidant de choisir le choix le plus rationnel possible. Claquant des doigts, mon bustier ainsi que ma mini jupe fut rétréci par la magie, se séparant en deux morceaux minuscules afin de couvrir le bout de mes seins ainsi que mon entre-jambe pour y faire apparaitre un charmant bikini bleu. Déjà là, je me sentais plus légère dans l’eau. La texture du vêtement reluisait à la lumière, donnant comme un effet semi-miroir.

Malgré le fait que j’étais plus à mon aise, ce que je voyais ne me mettait pas plus à l’aise. Sans trop demander l’avis de ma maitresse, je me permis de lui faire apparaitre un bikini rose, afin de la couvrir, afin de nous permettre de parler aisément.

Voyant que j’avais usé de mes pouvoirs pour me mettre à l,aise, mon interlocutrice tenta aussi de proposer certaines choses afin d’améliorer la situation. Elle m’en fit aussitôt part. Mes yeux grossirent à la suite de sa demande. Mince ! Avais-je bien entendue ? Celle-ci me demandait de changer la couleur de mes cheveux pour la couleur bleu ? De plus, elle venait de décider de me surnommer Dianka ?

*Mince ! Je suis la pire de génies pour passer inappercue !*

Tout mon complot afin de servir un maitre incognito venait de tomber à l’eau. Non ! Pas dans l’eau du bain, mais bien dans l’eau du fleuve de mes propres espoirs. Si je venais à refuser la demande, comment celle-ci allait-elle me traiter ? D’une génie non-serviable ? Cela serait pire que d’exaucer des souhaits en tant que vraie Dianka Jeni. N’ayant trop le choix, j’acquiesça à sa demande.

- Bien maitre !

Le visage un peu découragé, je toucha à l’aide du bout de mon index la racine de mes cheveux. Ceux-ci, un par un, retrouvèrent leurs couleurs d’origine, ramenant la véritable Dianka comme tout le monde la connaissait.

*Soupir ! C’en est terminé pour ma carrière !*

Voyant que j’obéissais volontiers à ses requêtes, ma compagne de bain se présenta sous le nom de Viviana Caterina Benzo. Mince ! Quel nom ! Heureusement chaque nom venait un surnom comme Viva pour son cas. Cette maitresse détestait le fait que je l’appelais du nom de « Maitre ». Pourquoi ? Qui sait ? Une chose était sure, cependant. Si je risquais encore une fois à l’appeler de la sorte, j’allais certainement recevoir un discours comme semblait faire en ce moment.

- Bien mait…. Euh.. Viva… !

Je continua d’écouter ce que Viva avait à me dire. Depuis longtemps, je n’avais jamais rencontré une maitresse aussi extravertie que celle-ci. Peut être avais-je quelque chose à apprendre d’elle ? Peut être avait-elle été envoyée afin que je passe un test d’aptitudes ? Je n’en savais rien !

Ce fut ensuite la question des souhaits, ces fameux vœux que tout mortel souhaitait demander à un génie. Elle me posa une question forte intéressante qui demandait beaucoup de réflexion : Étais-ce possible de souhaiter des vœux à l’infini ? Si c’était le cas, notre humaine avait déjà un plan dans la tête, celui de me libérer vers la fin ou de proposer de l’accompagner. Ses souhaits, contrairement à ceux que j’avais exaucés auparavant, ne venaient pas l’avantager. Viva avoua que pour l’instant, elle préférait avantager les deux clans afin que tout deux soient avantagés. Je souris entendant cela. Il était vrai qu’être libéré de la théillière était l’un de mes plus grands souhaits. Personne avant elle n’avait pensée me faire une telle fleur. Une fois qu’elle eut terminée de parler, je lui souris, répondant à sa question :

- Votre cœur est pur, Viva ! Vous seriez vraiment prête à gaspiller un souhait pour moi ? Je trouve cela admirable. Voici donc pourquoi je vous en remercie ! Mais concernant la souhait des millions de vœux, je suis désolé mais selon la charte des droits d’un génie, paragraphe 102, ligne 115, je ne peux exaucer un tel souhait. Par contre, je peux exaucer un autre souhait qui pourrait revenir au même. Mais, si je me fie à la règle numéro 35 du manuel des génies, je ne peux vous dire quel souhait vous devriez demander. J’en suis sincèrement désolée !

Je baisa la tête, triste de lui annoncer que ses efforts, à moins d’être totalement remplis de chance, étaient vains. Celle-ci risquait de gaspiller ses souhaits afin de me libérer. Mais je releva aussitôt la tête, pensant à cette solution :

- Mais il existe une solution ! Le manuel enseigne aussi que si un maitre souhaite un quatrième souhait, son premier souhait sera aussitôt annulé pour faire place au souhait le plus récent. D’une certaine façon, cela revient presque au même de votre désir de souhaits infini !

Cette proposition venait du cœur. Si Viviana réussissait à demander le souhait nécessaire, j’allais certainement être mis hors de la juridiction des génies, travaillant désormais comme génie à son propre compte pour un seul maitre : Viviana. Étais-ce une idée favorable ? Ne connaissant pas assez ma nouvelle amie de bain, je ne pouvais me faire une opinion stable. Toutefois, l’analysant tout au long de la conversation, je remarquai la personnalité extravertie, amicale et sans-gêne de mon interlocutrice, ce qui faisait influencer le poids de la balance. Partir à l’aventure en compagnie en compagnie d’une aventurière était là une expérience dont j’étais prête à tenter. Je regarda donc Viva, laissant aller un sourire des plus amical.

Viva continua donc de parler, continuant l’interrogatoire qu’elle semblait tant aimer diriger. Pour ma part, j’étais ouverte aux questions. J’étais ravie d’aider ma maitresse à me connaitre plus en détail. Cependant, Viva toucha une question fortement particulière : les attouchements venant d’autres maitres. Possédant un corps sublime, avais-je été victime d’un tel fléau dans le passé ?

Je m’arrêta pour me questionner sur cette question. Durant toute ma vie, je ne m’étais jamais arrêtée sur une telle interrogation. Je savais cependant qu’avec mon esprit naturel de superficielle, il m’arrivait de tricher sur mon apparence afin de me mettre à mon plus grand avantage, ce qui me faisait remarquer la plupart du temps. C’était dans mes désirs d’être un fruit défendu pour les yeux de ceux que je croisais. Cela faisait de moi une génie unique. Je répondis finalement :

- Je dois admettre que je n’ai jamais pensé à cela ! Mais je dois admettre que si les gens me dévisagent et bavent en me voyant, je trouve cela charmant. Pourtant, personne n’a osé me toucher. Peut être étais-ce parce que la plupart de mes maitres étaient des filles. Qui sait ? Oh non ! L’un d’entre eux était un gamin… mais c’était une vraie peste ! e ne te souhaite jamais de le rencontrer. On a le gout de lui tourner le cou après avoir exaucé deux souhaits à des capricieux de la sorte ! Mais j’imagine que si quelqu’un tente de toucher, il risque beaucoup. Ils ne savent pas qu’agresser une génie peut comporter certains risques !

Je baissa la tête afin de regarder ma poitrine volumineuse qui donnait l’impression de flotter sur l’eau. Je me permis d’enfoncer un doigt sur l’un des deux jumeaux. Jamais je ne m’étais arrêté au degré dont j’ambitionnais sur mon apparence corporelle. Je revins finalement vers Viva :

- De toute manière, tout ce que tu vois, c’est du toc ! Posséder des pouvoirs est souvent pratique lorsque l’on est génie ! On peut prendre l’apparence que l’on souhaite… comme en ce moment… j’ai choisi de prendre cette apparence lorsque je suis devenue génie ! C’est chouette, non ?

Invité

« Ah euh… Bah… Ouais, c’est génial! Pouvoir être ce que l’on veut, ce doit être bien. Mais ce ne serait pas un souhait intelligent. En fait, ce serait même un mauvais souhait pour quelqu’un ne possédant pas la sagesse des génies. À bien y penser, on commence à se changer soi même et ensuite on veut changer le monde… Oui, c’est sûr, ce peut être utile pour ne pas souffrir des effets de la vieillesse et tout ça mais… Je suppose que je ne suis pas suffisamment superficielle. Pas suffisamment femme comme ils disent… Ah ça les gens remarquent mon physique, il est très féminin lui… Mais l’esprit lui est fait différemment. Mais bon, je ne vais pas t’abrutir de mes états d’âmes, ce ne serait pas très sympathique! L’important c’est que l’on soit amies maintenant. Je suis autant ta maitresse que tu es la mienne, tu peux me demander des choses toi aussi, ça fonctionne dans les deux sens par les liens sacrés de l’amitié! Tu vas voir Dianka, tant que je serai à tes côtés, il va devoir batailler ferme pour te nuire ton conseil de génie car cette humaine n’abandonne jamais ses amis! »

Viviana se garda de dire que le rose n’était pas sa couleur, loin de là et que le haut de son vêtement de fortune était bien trop serré. Si Dianka était sacrément bien foutue, que ce soit de façon naturelle ou magique, Viviana pouvait également entrer dans la compétition! Elle avait de la chance, son physique lui permettait de se battre, de faire des acrobaties et tout ce qui peut être demandé d’une aventurière ou d’une freelancer… Mais en même temps, elle était équipée pour séduire et mener les hommes par ce qu’ils avaient dans le pantalon. Mais bon, se plaindre n’étant pas dans sa façon de faire, elle décida de souffrir en silence, mettant une claque dans le dos de la génie à envoyer valser un homme de constitution moyenne. Une grande claque amicale, rien de bien méchant mais qui avait le mérite de surprendre à tout le moins…

« On va s’amuser toutes les deux, tu vas voir! Je vais t’apprendre un tas de choses, des chansons à boire, des histoires géniales, des trucs de combat, des trucs apprit de marchands… Je te ferai même un beau tatouage pour t’intégrer au cercle très petit de mes amis intimes! Et si tu vois dans mes minces affaires quelque chose qui te plait, ce qui est à moi est à toi! Si si, j’insiste, faut pas te gêner ma belle! »

À peine Dianka s’était-elle remise de la claque de Viviana, elle se retrouvait dans une étreinte d’ours, une puissante accolade de guerrier qui dû pratiquement faire passer le buste volumineux de la génie d’une structure en trois dimensions à une structure en deux dimensions. Oh d’accord, elle manquait souvent de douceur, parfois de tact mais bon, pouvait-on en tenir rigueur à cette jeune femme pleine de vie et d’entrain? Difficilement. Il fallait vraiment le vouloir pour le pouvoir! Elle fut prompt à la libérer de cette étreinte qui en avait laissé plus d’un sans souffle et reprit sagement une position plus tranquille dans la baignoire. Elle était bien souvent en train de bouger celle là, tenant difficilement en place. Une idée lui venant en tête, elle formula donc un nouveau soit qui cette fois elle espérait que la génie saurait exaucer.

« Dianka, je souhaite que tu me révèle tout ce qu’il y a à savoir sur le comment obtenir le plus grand nombre de vœux possible et le moyen de te donner plus de liberté voire de te libérer entièrement et que dorénavant. Je souhaite aussi, si la chose est possible directement, que tu puisses exaucer sans restriction aucune les vœux que tu désires, ce qui te permettrait de ne plus te plier au code des génies et de faire tes propres lois. Cela te permettrait aussi de ne pas te plier aux demandes de n’importe quel égoïste ou capricieux chronique de ce monde! Tu vas voir, je finirai un moyen de te libérer de cette théière, même si je dois crever en essayant! »

Ah mais elle était déterminée Viviana, à faire de cette génie une génie libre de faire ce que bon lui semblerait sans perdre ses pouvoirs et sans devoir se subordonner à quiconque autre que sa propre personne. Elle n’était peut-être pas la plus sage et la plus intelligente personne d’Érade ou d’ailleurs, et jamais elle ne se vanterait d’être ainsi mais elle n’était pas sans ressources! Elle avait toute une tête de mule celle là et quand elle avait une idée en tête, elle ne l’avait pas dans l’arrière train, loin de là. Son esprit travaillait ferme pour trouver une réponse intelligente… Mais elle refusait catégoriquement d’abandonner, ça c’était hors de propos et de question. Cependant…

Son flot de pensée était dérangé par Dianka. La génie avait pensé son apparence pour plaire et ce n’était pas sans effets chez l’ex capitaine pirate. La vierge de feu disait toujours savoir trouver de la beauté en pratiquement toute chose et être en ce monde… Mais trouver du désir dans ces mêmes choses, c’était une toute autre affaire. Du désir et de l’attirance, elle en éprouvait en quantité pour la génie. Ayant reprit sa position assise et Dianka ayant fait de même, la belle aux cheveux de feu, pour parler à la génie en la regardant dans les yeux, devait baisser légèrement la tête, écart de grandeur oblige. Elle ne pouvait faire autrement que de se retrouver à loucher sur l’opulente poitrine de Dianka. Avançant la main, sans gêne aucune car Viviana avait tout un registre de réactions, d’action et d’émotions suivant qui se classait où dans ses relations, elle en vint à tâter cette paire de jumeaux que l’on ne pouvait pas ne pas remarquer. Si le geste pouvait laisser penser à de mauvaises intentions, c’était loin d’en être le cas…

« Si ça c’est du toc, je veux bien être pendue en tout cas. Ils ont l’air vachement réel en tout cas. Et je serais bien curieuse de voir si le reste de ce toc apparaît comme étant aussi réel… Nouvelle question dans les trucs indiscrets, tant qu’à être bien partis là-dessus… As-tu déjà eu quelqu’un de cher à ton cœur, dans le genre, attirance physique, dans le genre… Amour? D’accord, c’est un peu brouillon comme formulation et peut-être même un peu précipité comme demande mais bon… Moi, je ne suis pas douée avec ce que les gens trouvent convenant ou non. Je suis née noble mais à vivre avec des pirates, laisse moi te dire que la bienséance en prend un coup hein! Qui plus est, je ne comprends pas pourquoi les gens s’insurgent devant des questions simples. Moi on peut tout me demander et je réponds sans gêne! Ce mot d’ailleurs ne devrait même pas être dans mon vocabulaire. Et pour parler franchement…

J’ai eu une vie pas mal mouvementée. J’ai exprimé, vécu et ressentis un tas d’émotion, de l’attirance pour bien des hommes et bien des femmes. Quand la beauté est là, intérieure comme extérieure, pourquoi le sexe importerait? Mais bon c’est m’écarter du sujet… toi tu amènes un autre sentiment que je pense qu’on nomme amour. Je ne sais pas commun l’expliquer, ça ne s’est jamais vraiment vécu dans mon entourage alors peut-être que c’est autre chose dont j’ignore le sens! Et faut pas te gêner hein, si jamais je te mets mal à l’aise, tu le dis. J’ai vu que tu n’étais pas très à l’aise devant la nudité, c’est tes affaires, je respecte ça. Mais s’il y a autre chose, tu n’hésites pas, tu me le dis! »

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À force de parler avec Vivianna, je comprenais lentement que nos deux mentalités ne connectaient pas sur certaines opinions. C’était d’ailleurs le cas pour cette question de beauté, de superficialité féminine. Vivianna avoua être peut-être belle d’apparence mais mentionnai que sa mentalité ne se mariait pas nécessairement avec ce corps de femme resplendissante. Mais là n’était pas le plus important. Mon interlocutrice mit le point sur l’importance d’une nouvelle amitié sur le point de naitre. Selon elle, nous étions désormais amies. Nous étions égales l’une de l’autre. Ce que je désirais avoir d’elle, je pouvais le prendre. Je n’avais pas à me gêner.

Sur ces paroles, j’étais quelque peu intriguée. Mince ! Être aussi généreuse était quelque chose de rare, surtout pour une humaine. Est-ce que ses mobiles étaient réellement purs ? À première vue, je fus d’avis qu’ils étaient clairs comme de l’eau de roche. Il ne restait plus qu’à voir la suite des événements afin d’en conclure une opinion plus claire.

- Je te remercie pour cette générosité, Vivianna !

Mes paroles furent soudainement interrompues par une claque sur le dos venant de ma nouvelle maitresse. Cette claque était un indice à la force que pouvait avoir Vivianna en elle. En plus d’être extrêmement bavarde, celle-ci pouvait parfois surprendre à l’aide d’une tape amicale qui pinçait quelque peu ma peau douce. Une fois la main de Viva enlevée, je me mis à masser l’endroit ou celle-ci avait frappée, gardant toutefois un sourire amical afin de ne pas mettre mal à l’aise ma nouvelle amie. Celle-ci avait peut être certaines manières digne d’un bucheron mais sa générosité restait des plus exemplaires. Elle m’offrait un territoire qu’aucun autre maitre n’avait osé m’offrir auparavant.

Maitre Viva continua, vantant toutes les choses qu’elle prévoyait faire en ma compagnie. Ces activités digne de voyageurs me donnaient la puce à l’oreille. Connaitre des chansons pour boire ? Des techniques de combats ? Des histoires à raconter ? Étais-ce réellement nécessaire dans la vraie vie ? N’ayant été attirée que sur l’apparence physique et sur l’art d’exaucer des souhaits, je ne m’étais jamais arrêtée sur de telles pratiques. Cela risquait d’être intéressant. Qui sait ou tout cela allait m’amener ?

- Waouh ! Et tu connais toutes ces choses ? C’est impressionnant ! Par contre, je crois que je vais attendre un peu pour le tatouage. J’ai une petite phobie des aiguilles. Mais je te remercie pour l’invitation ! Malheureusement, pour ma part, mis à part trois souhaits, je ne sais pas du tout quoi t’offrir de plus…

L’idée de me faire tatouer m’horrifiait légèrement. Ayant tout fait pour faire disparaitre chacune des rides qui osait apparaitre sur mon visage à l’aide d’un claquement de de doigts, je n’étais pas prête à l’idée de permettre à une nouvelle amie d’à peine quelques minutes de barbouiller ma peau si parfaite. Il me fallait nécessairement encore un peu de temps.

Mais n’eus-je à peine le temps de respirer et de revenir que je fus prisonnière d’un calin dévastateur, écrasant ma poitrine à un si haut niveau que mon visage prit la même couleur que mes cheveux. Viva avait l’une de ces manies de prouver son affection envers les autres qu’elle rencontrait. J’étais d’ailleurs en train d’en faire l’expérimentation. Ce ne fut qu’après quelques secondes que ses bras me délivrèrent de l’enfer de la presse. Vivianna retrouva se rasseoir à l’autre extrémité afin de continuer la conversation. Pour ma part, je m’accotai contre le rebord de la baignoire, reprenant mon souffle.

Reprenant finalement mes esprits, Viva ne prit pas de pause afin de discuter de son premier souhait. Mince ! Cette fille n’avait-elle pas un minimum de fatigue dans le corps avec toute ces discussions et ces camaderies ? Je n’étais pas en train de me plaindre ! Loin de là ! cependant, voir l’humaine discuter de tout et de rien me faisait légèrement tourner la tête alors que je tentai de suivre la conversation.

C’est alors sans crier gare, Vivianna fit son premier souhait, s’il s’agissait bel et bien d’un souhait. Son souhait fut radical. Ne passant pas par quatre chemins, elle souhaita afin que je lui dévoile le souhait qu’elle devait demander afin de faire le plus de vœux possibles ainsi que d’exaucer ma liberté pour me libérer de cette théillière. Horrifiée par ces mots, je me força à coller les lèvres entre elles. Vivianna venait de m’obliger à lui dévoiler un souhait qui devait être considéré comme étant un secret pour tous les génies.

*Oh non ! Elle m’a bernée ! Elle a retournée ma magie contre moi ! Que faire ?*

Tentant bien que mal à garder mes lèvres scellées, la magie tenta à m’obliger de parler. Un rayon bleuté sortit instinctivement de mon index afin de tournoyer autour de la salle de bain pour finalement foncer tête première sur mes lèvres. Au contact du rayon, mes lèvres, malgré toute l’énergie que j’exerçais afin de les garder collées, furent forcées à se décoller afin d’émettre ces mots qui allaient offrir à l’humaine des renseignements confidentiels. Je savais qu’en dévoilant ces informations, ma tête allait être mis à prix par le conseil des génies.

- Le truc est tout simple, Maitre ! Vous n’avez qu’à souhaiter me posséder comme génie personnel. Cela vous permettra de demander le souhait que vous désirerez sans craindre la règle des trois souhaits. Personne d’autre à part toi n’aura le droit de me demander un souhait par la suite. Ensuite, si vous voulez me libérer, vous n’aurez qu’à ordonner ma libération à l’aide d’un autre vœu ! C’est simple, non ?

Terminant aussitôt ce dialogue, la magie s’arrêta, me redonnant automatiquement le contrôle de mes propres paroles. Ce sortilège m’avait essoufflé quelque peu, ne m’offrant pas la chance de respirer entre chaque phrase que j’avais dite. Mais à quoi bon me soucier de mon souffle alors que je savais que ma tête allait être mise à prix après de tels aveux ? J’étais fichue ! Comment expliquer cela à ma maitresse qui ne m’avait pas trop laissé le choix ?

Malheureusement, je n’eus à peine le temps de respirer à nouveau que je remarqua une nouvelle réaction venant de mon interlocutrice. Oui ! Celle-ci semblait écouter mais ses yeux semblaient regarder quelque chose d’autre que le visage de la génie. Qu’étais-ce donc ? Était-ce… ? Non ! Était-elle réellement …? Dianka fut intriguée par ce regard que Vivianna ne tenta pas de cacher sur la grosse poitrine de la génie. Son regard en vint même à même se permettre, sans aucune requête, à tâter mon buste. Redressant son dos au bord de la baignoire, suite à cette expérience toute nouvelle et totalement étrange, je ne sus comment réagir .

*MINCE !!! MAIS À QUOI ELLE JOUE !?!?*

Cet agissement venant de Viva m’intimidèrent quelque peu, de plus que ces commentaire concernant le reste de mon corps. Je pouvais voir dans ses yeux une certaine curiosité sur ma beauté, de quoi en avoir la chair de poule.

Ces attouchements amenèrent même la pirate sur de nouvelles questions afin de s’informer sur la génie. Mince ! Qu’allait-elle me demander encore cette fois-ci ? Mes mensurations ? Le régime que je suivais ? Quelle grosseur de bonnet je portais ? Non ! Elle me questionna sur le coté sentimental. Avais-je déjà rencontré l’amour dans ma vie ? Elle expliqua la raison de son questionnement.

*MERDE ! UNE PIRATE !!! Du calme, Dianka ! Ne la perturbe pas !*

Gardant mon calme et ne réagissant pas à ses avances, je tenta de répondre le plus calmement :

- Euh… non ! Disons que j’ai tellement passée de temps à me maquiller que je n’ai jamais porté attention aux hommes. De toute manière, qui voudrait d’un homme ? J’ai toujours trouvé que ceux-ci n’étaient que des barbares, des canailles, des ringards ! C’est d’ailleurs pour cela que la plupart de mes maitres étaient des femmes !

Viva continua ses propos devenant de plus en plus déroutant. Mince ! Ce qui lui trottait de plus en plus dans la tête devenait de plus en plus clair. C’était aussi visible qu’un panneau publicitaire lumineux en pleine nuit. Ma maitresse, plus la conversation avanca, plus son ton devint plus doux, plus cale.

*MERDE ! Une pirate vient maintenant de m’inviter dans une histoire d’amour ! Que faire ? QUE FAIRE ? Reste calme, Dianka ! Reste calme !*

Viva tenta bien que mal de me mettre à l’aise en me demandant d’être franche. Mais comment être franche avec une maitre sachant certains secrets sur ma personne et qui venait d’un groupe de pirates. Cette dernière nouvelle me terrifiait au plus haut point, me fiant sur les mauvais récits que l’on me disait la plupart du temps sur les méchants pirates, reniant le fait qu’un bon pirate était toujours possible. Je pris finalement mon courage à deux mains, décidant de prendre la parole :

- Vous êtes sure de ces sentiments que vous émettez ? Vous savez, c’est peut être la faim aussi ! Je pourrais vous faire apparaitre un bon sandwich à la mayonnaise ! Sinon, mon apparence, que doit-on en dire ? Si vous voulez, je peux vous faire apparaitre deux monstres de la même grosseur pour les toucher lors de vos temps libres ! Qui sait tout le potentiel que vous pourriez faire avec de tels attributs ? Et pour ce sentiment d’amour, je suis flattée… mais ne croyez-vous pas que nous aurions un peu de difficulté à nous accoupler ? Je ne sais pas pour vous mais il ne faut pas une grande base en biologie pour savoir que deux femmes ne peuvent s’accoupler ensemble !

J’espérais de tout mon cœur que la pirate comprennes. Mais avec toutes ces explications qui exprimaient mon point de vue, j’eus peur d’affoler Vivianna. Je ripostai donc, troublée :

- … Mais si vous n’êtes pas d’accord avec mon opinion ! On fait comme vous dites ! Je ne suis pas trop difficile ! Je suis facilement influençable !

Invité

Bon… Il allait falloir clarifier certaines choses auprès de la génie. Viviana ne s’en faisait pas, elle savait faire montre de patience malgré un tempérament de feu. En fait, il y avait en elle plus d’un contraste et c’était là un trait qui souvent déstabilisait les uns et charmait les autres. Apparemment, la génie, bien que forte de plusieurs expériences elle aussi, ignorait beaucoup de choses… Mais bon, Viviana ne s’en faisait pas outre mesure : elle saurait faire une excellente professeure.

« Bon, on va commencer par le commencement : Je souhaite que tu deviennes mon génie personnel. Là, voilà, c’est fait, maintenant tu es à moi et rien qu’à moi. Une bonne chose de faite. Maintenant… On va faire de la lumière sur deux ou trois trucs, si tu le veux bien. Mais pas ici, ce sera plus confortable ailleurs que dans cette eau qui refroidit. Dans la chambre à proprement parler me semble plus indiqué. »

Quittant la baignoire et enlevant aussi sec les pièces de vêtements roses imposés par Dianka, la freelancer enfila ses propres habits. Heureusement qu’elle avait toujours une ou deux tenues de rechange pour éviter de se retrouver à porter des vêtements trop endommagés… Plusieurs choses lui trottaient dans la tête et il faudrait prendre le temps de tout voir et tout rendre clair et limpide. Une fois habillée et de retour dans sa chambre d’auberge, suivie de près par Dianka, tout de moins le supposa t’elle, elle alla s’asseoir sur son lit, tapotant une place près d’elle pour que la génie puisse s’installer confortablement. Elle était assez fièr de son coup la Viviana… Après tout, elle venait quand même de lui accorder une partie de son ticket vers la liberté : comme elle ne comptait pas abuser des pouvoirs de Dianka, cela lui laissait au moins la possibilité de faire plus de choses sans rencontrer d’impositions par un maître capricieux…

« Les souhaits, Dianka, ce n’est pas la seule chose que tu as à offrir. Tu dois être quelqu’un de bien et donc tu as énormément plus à donner : ton écoute, ton support, ton amitié… Tu peux offrir un rire, un sourire, ce sont des choses que plusieurs trouvent sans valeur… Mais il n’en est rien. Tu es toi-même pleine de trésor avant d’être une génie, il ne faut jamais que tu négliges ce que tu es en tant qu’être et non pas par fonction. Moi par exemple. Je suis une ex capitaine pirate. Le commun des mortels aura peur de moi à cause du titre. Cependant, quand je commence à expliquer que je n’ai jamais attaqué que d’autres pirates pour les empêcher de nuire aux honnêtes gens, ces mêmes personnes changent de discours. Ce sont nos actions qui nous définissent, Dianka et non nos titres. Je suis sûr que tu es quelqu’un d’extraordinaire. »

Oui, Viviana parlait beaucoup mais elle en avait l’habitude : toujours pleine de vie et d’entrain, elle avait toujours le mot, la phrase ou le discours pour remettre du soleil dans le cœur des gens. Elle venait à peine de rencontrer Dianka que déjà elle percevait un monde de superficialité. Cette génie n’avait-elle jamais regardé le monde en dehors des apparences? Bof, elle aurait tout le loisir de lui demander la chose un jour… Après tout, ce n’était pas comme si Dianka allait lui faire faux bond…

« Ensuite, j’aimerais te demander quelque chose : je voudrais connaître ton vrai nom complet car je t’en ai… Imposé un pour les besoin d’une situation et je m’en voudrais de t’appeler par un nom que tu pourrais ne pas aimer. Il en va de même pour ton apparence : tu es libre de choisir à quoi tu veux ressembler, ce n’est pas à moi de t’imposer quoi que ce soit à cet égard. Je t’ai promis mon amitié et ta liberté et si pour le moment ta liberté totale et complète n’est pas nécessairement pour demain, je te jure sur ce que j’ai de plus cher et précieux que je prendrai si bien soin de toi que tu ne verras pas la différence. Tu es mon amie, Dianka, et je mourrai pour toi s’il le faut. Si tu ne veux pas du tatouage, tu peux également le dire, il existe bien des façons de sceller une amitié, une vraie amitié, celles qui durent par delà la mort… »

Ressassant ensuite sa mémoire, Viviana tenta de se remémorer mot pour mot tout ce que Dianka venait de lui dire, notamment sur sa vision des hommes. Elle avait peut-être raison sur une bonne partie de la ligne… Mais elle n’avait pas rencontré tous les hommes et elle le savait, certains auraient offert le même respect que Viviana offrait à la génie. Elle pouvait penser à au moins dix hommes, sans même se forcer, qui auraient fait de leur mieux pour agir en gentleman auprès d’une femme. Les pirates n’étaient pas reconnus pour leur manières… Mais son ancien équipage avait fini par devenir le plus respectable et décent de toutes les mers, océans, fleuves et rivières… De cela elle en était absolument et complètement convaincue.

« Je te dirais aussi que tu n’as pas rencontrer les bons hommes. Si j’en ai la chance, un jour, je te ferai rencontrer mes amis. Tu te sentiras come une reine en leur compagnie. Ce sont peut-être des pirates mais ils n’en ont que le nom également. Ils manquent peut-être de manières mais je peux te garantir qu’ils savent bien se tenir et être polis envers la gent féminine. Tu peux me croire, les hommes ne sont pas tous pourris… Et sache que je suis honoré de faire partie du sexe que tu préfères, cela facilitera sans doute au mieux nos différents échanges, ce qui ne peut qu’être positif. »

C’est en repensant aux dernières paroles de Dianka, celles concernant l’amour, que Viviana pouffa de rire. Soit la génie le faisait exprès, soit elle était d’une touchante naïveté sur ce point. Ce serait peut-être plus dur de se faire comprendre sur ce point… Mais la peur et la gêne, Viviana ne connaissait pas cela. Elle saurait se faire comprendre de la génie, elle ne s’en faisait pas outre mesure!

« Alors là, Dianka, il va falloir clarifier quelques points. De un, je suis parfaitement sûre et certaine des sentiments que je ressens. La fin n’a absolument rien à voir là dedans. Je dis ce que je pense et ressens avec franchise et honnêteté, Dianak : si je te dis que je ressens ces sentiments pour toi, ce n’est pas un piège, c’est qu’ils existent et sont bien présents. Oui, tu me diras que c’est mal vu l’amour entre deux personnes du même sexe… Mais je m’en moque complètement. Si j’ai bien appris une chose de la vie, c’est qu’il faut la vivre pleinement sans se rendre esclaves de la pensée obtus et fermée d’un monde qui tente de se prétendre comme un modèle de valeurs.

Quant à me donner deux « monstres de la même grosseur »… Ce ne serait pas sage. Me vois-tu me battre avec un tel buste? Courir, sauter, faire des acrobaties, grimper, tirer, croiser le fer… Non merci, ce serait une très mauvaise idée! Je suis une combattante moi, pas une séductrice! Qui va couvrir tes arrières si je suis toujours subjuguée par mes propres attributs physiques, hein? Tu y as pensé? »

Oui, il y avait de l’humour dans les paroles de Viviana mais c’était uniquement pour mettre la génie à l’aise. Elle savait que sa franchise en déstabilisait voire effrayait plus d’un d’où sa bonne volonté de tout expliquer avec clarté pour éviter tout imbroglio… Avec un peu de chance… Dianka en viendrait à adopter son point de vue sans qu’elle ne soit obligée de souhaiter la chose. Elle s’en voudrait de contraindre la génie de la sorte… Mais bon, quand nécessité fait loi…

« L’amour, Dianka, ne se termine pas toujours par la conception d’une descendance. Si tu fais référence au sexe à proprement parler, on voit bien que tu n’as jamais mit les pieds en dehors des sphères pus nobles de la société. Une journée dans une ville pirate et tu vas voir le monde d’une façon différente pour le reste de ta vie. On voit bien des merveilles et bien des horreurs dans ces endroits là mais surtout, on en apprend énormément! Et puis du reste, Dianka, tu es une amie, une amante potentielle, pas mon esclave. Je ne voudrais pas te forcer à faire ce que tu ne veux faire. Je te fais part de mes sentiments, émotions et opinions, d’un souhait qui est tout personnel et qui ne t’engage à rien. Oh je pourrais souhaiter concrètement et formellement la chose, te forcer à devenir ce que je veux que tu deviennes… Mais à ce moment là, je ne vaudrais pas mieux que les autres. Je te le jure, Dianka, je ne tiens pas à t’utiliser moi. Je veux ton bonheur et pour ce faire je t’offre tout ce que j’ai en plus de ma personne, corps, cœur et âme inclus. »

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Cette solution afin de posséder une génie pour des temps indéfinis n’avait plus de secrets pour Vivianna. Usant d’astuce en retournant ma propre magie contre moi-même, son souhait suivant fut des plus logiques. Toujours installée dans la baignoire, elle demanda haut et fort à ce que je devienne sa génie personnelle, souhait qui ne me plaisais guère.

À quoi bon tenter de résister à un tel souhait lorsque l’on était obligé d’obéir aux doigts et à l’œil d’un maitre ? Pour une première fois, une maitresse venait à m’intimider et à me faire perdre le contrôle, ce que je semblais tant avoir auprès des précédents maitres. Ce souhait allait donner de nombreuses répercussions sur mon avenir. Je savais très bien qu’une fois ce souhait résolu, j’allais passer ma vie en compagnie d’une pirate aux manies uniques, ce qui n’avait peut être rien de mal en soi.

Bien que j’efforçais encore une fois à éviter de réaliser ce rêve, mon index continua de faire la forte tête en accomplissant volontiers les volontés de Viva. Laissant sortir un nouveau rayon bleuté, cette lueur tournoya autour de la pirate afin de finalement me foncer directement au cœur. De cette façon, Viva pouvait désormais avoir toute autorité sur moi, ce qui continuait à me donner des frissons dans le dos. Je n’osai pas répondre, de peur d’envenimer cette nouvelle alliance. Certes, j’avais souvent l’habitude de rencontrer de nouvelles personnes et de faire le bonheur de nombreuses personnes tout au long de mon mandat. Mais, cette fois-ci, je n’allais avoir le droit que de prendre soin des caprices d’une seule et même personne : Viva, une femme affirmée possédant une opinion sur tout et rien.

Ce souhait, heureusement, continuait de me laisser maitre de mes propres pensées, de mes propres agissements. Le seul changement était que désormais, le nombre de souhaits était malheureusement infini. Il n’allait plus y avoir de fin. Satisfaite de la réalisation de ce souhait, ma nouvelle maitresse décida de sortir de la baignoire, m’invitant à faire de même. Enlevant ce maillot de bain que je lui avais amicalement confectionné, elle n’eut pas de gêne pour se dévêtir et s’habiller devant moi. Allais-je faire de même ?

Bien sur que non ! J’étais peut être du même sexe mais je possédais tout de même un complexe d’intimité. Voici donc pourquoi, à l’aide d’un claquement de doigts, je fis apparaitre la première chose qui me vint à l’esprit : une robe bleue tout simplement. Ces vêtements prirent la place de mon maillot afin de se mouler à ma silhouette de rêve. Bien que j’aie tout fait pour cacher mon identité, Viva avait visé juste afin de me démasquer sans même s’en rendre compte. Alors à quoi bon continuer ces gamineries ?

Je sortis de la salle de bain, suivant Vivianna qui prit place sur le lit, m’invitant à m’asseoir auprès d’elle. Je m’exécutai. Qu’est-ce que celle-ci avait encore à me dire ?

Ses paroles entrèrent dans un tout nouveau sujet, mentionnant que faire partie d’une telle classe ne voulait pas nécessairement dire qu’il fallait à tout prix être comme ceux-ci. Mes souhaits étaient peut être un don du ciel mais par contre, je pouvais offrir plus que cela. Plus que cela ? Existait-il quelque chose de plus admirable qu’un souhait réalisé ? Viva donna quelques exemples en mentionnant l’amitié, l’amour, l’écoute. Toutes ces qualités étaient pour elle fondamentales à chaque être vivant, qu’ils soient génie ou pirate.

C’est alors que Maitre Viva dit quelque chose qui me permit de respirer. M’étais-je réellement trompée à son sujet ? Celle-ci était peut-être pirate mais elle possédait comme principe de n’attaquer que les pirates qui oseraient s’en prendre aux villageois. Entendre ces mots me calmèrent aussitôt, reprenant mes esprits et allégeant tout un poids sur ma conscience. Je repris une voix calme, plus amicale :

- Je comprends ce que tu veux dire, Viva ! Je vais tenter de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour exercer ces valeurs qui te sont chères. Mais n’hésite pas à me demander le moindre souhait aussi ! Puisque je suis ta génie personnelle, tu pourrais souhaiter ce que tu désires, que ce ne soit que pour quelques instants. Parfois, je m’amuse avec mes propres pouvoirs afin de rêver à l’aide de métamorphose. Cela ne veut pas dire que tu posséderas ce corps toute ta vie. Tu peux aussi demander à retrouver son apparence normale. Mais bon… si tu as aussi envie de rigoler, je suis réputée pour être la génie la plus extravertie qu’il soit. C’est simplement que tu semblais être si sure de toi et même que savoir que tu étais pirate me faisait horriblement peur. Mais si tu me dis que tu protèges les honnêtes gens, je suis d’accord à te suivre ! Cette décision est de bon cœur, Viva !

En entendant ce dialogue que je venais d’offrir, cela sembla plaire à Vivianna qui décida de faire plus amples connaissances. La pauvre ! Elle me proposa de donner mon vrai nom ainsi que de prendre l’apparence que je voulais. J’étais décidé à lui répondre le plus honnêtement possible.

- J’ai bien peur que mon vrai nom soit bel et bien Dianka… Dianka Jeni ! Et ce bleu, vous avez encore touchés dans le mile… c’est ma couleur originale de cheveux. Mais mon corps reste le même. Il est superbe mon corps ! Je ne l’échangerais pour rien au monde !

Une atmosphère de confiance commencait à naitre dans la chambre de l’auberge. Plus le temps avancait, plus j’apprenais à connaitre une amie potentielle aux multiples manies. Certes, certaines d’entre elles restaient douteuses mais cela ne me dérangeait pas. J’allais bien finir par m’habituer. Si c’était cela qu’il fallait pour venir en aide à une femme qui donnait cœur et âme à la protection du peuple de l’Érade, j’étais prête à devenir une charmante acolyte.

Mon interlocutrice continua, revenant sur mon opinion sur les garcons. Oui, en effet, tous n’étaient pas barbares. Mais comment allais-je lui expliquer que je n’enviais rien sur un être dont le poil poussait partout ? Et que dire de cette odeur lorsqu’ils revenaient d’une session intensive d’entrainement ? Berk ! Je n’avais que de dégouts envers eux. Je ne voulais pas que Vivianna s’inquiète à mon sujet. J’étais très bien toute seule dans ma vie.

- Ne t’inquiètes pas, Viva ! Je n’ai pas besoin d’un mec pour compléter ma vie. Je suis complètement comblée de ma propre apparence. Cela m’évite de penser à quelqu’un d’autre mis à part moi ! Mais ne le prends pas personnel ! Je parle d’amour et non d’amitié !

Ces dernières paroles déclenchèrent un léger discours venant de la part de la pirate. Pour elle, j’étais beaucoup plus qu’une amie. À l’entendre parler, celle-ci se fichait royalement de l’opinion du peuple. La vie devait être vécue à son maximum. Je devais admettre qu’à cet instant, je ne savais plus trop quoi dire.

- Je dois admettre que je suis flatée par votre invitation, Maitr….euh Vivianna ! Est-ce réellement ce que vous désirez ? Est-ce qu’une telle méthode de penser est admirable dans le monde dont nous vivons ? J’ai toujours cru que les hommes devaient aller avec les femmes et non une femme avec une femme. À moins que vous ne m’ayiez pas tout dit et que vous cachiez une surprise dans votre pantalon, je ne sais que répondre à votre proposition. Mais à quel point êtes-vous affirmée sur vos sentiments ?

De plus, elle continua en revenant sur cette précédente invitation pour une augmentation mammaire. Certes, son action afin de les toucher m’avait quelque peu intimidée. Cependant, lui offrant une telle opportunité, cela allait peut être éviter les gestes mal placés. Mais cette proposition ne semblait pas pour autant plaire à Viva qui voyait en ces atouts une nuisance lors des combats au corps à corps.

- Rien ne vous oblige à les avoir en permanence ! Vous pourriez simplement dire un mot et « Pouf ! », ils pourraient apparaitre ! Ils seraient cachés lors d’un combat mais si, par mégarde, vous désirez vous déguiser pour passer innapercu ou pour simplement forcer des cordes si un ennemi venait à vous attacher pour vous lancer au fond d’une cale, ce serait génial ! Pensez aussi aux chutes ! Avec de tels attributs, vous auriez votre propre coussin gonflable, un plus pour votre sécurité personnelle.

Oui ! J’étais en train de vanter les nombreux avantages à un tel souhait. Est-ce que Viva allait se laisser tenter par un souhait aussi délirant ?

Finalement, mon amie continua, me demandant d’être le plus franche possible. Elle comptait sur moi afin que je puisse être le plus à l’aise en sa présence. Elle accentua sur le fait que nous étions amies désormais, que si j’avais une crainte, je pouvais en faire part. Jamais celle-ci n’allait m’obliger à agir contre mon propre gré, à moins que je ne me décide à faire la forte tête et à ne jamais avouer mes angoisses. Au point ou j’en étais rendu, je savais très bien que je n’allais pas lui cacher quoi que ce soit. Sachant qu’elle pouvait très bien me forcer à avouer quoi que ce soit, je me donna comme résolution à coopérer. Ma réponse face à cette demande se résuma à un hochement de la tête, suivi d’un sourire augmentant mon propre charme.

- Soyez en paix, Viva ! Avec tout ce que vous venez de me dire, je suis prête à vous dire tout ce que vous désirerez.

Invité

Bien, les choses semblaient tranquillement se solidifier et le noyau de confiance entre la femme et la génie semblait prendre en expansion. Viviana fut enchantée d’apprendre qu’elle avait désormais à son service la génie la plus extravertie qui soit… elles allaient bien s’entendre! Elle était pleine de ressources, la Dianka, et d’idées loufoques et amusantes qui ne pouvaient que plaire à freelancer. Modifications temporaires ou sur commande comme elle semblait le sous entendre? Pourquoi pas! Elle était créative cette génie là, cela ne faisait aucun doute… Et son style se mariait merveilleusement avec celui de la jeune femme… Des heures et des heures de plaisir en perspective donc! Elle saurait faire des décisions audacieuses mais également intelligente pour permettre à la génie de faire usage de son plein potentiel…

La génie lui confia ensuite les craintes qu’elle avait eu et un sourire compatissant se dessina sur le visage de Viviana. Effectivement, la réaction de la génie était compréhensible : les gens entendait le mot « pirate » et c’était la panique la plus totale. Pourtant, on disait le mot « noble » et personne ne réagissait alors qu’ils se rendaient coupables d’un nombre effarant de crimes sordides, tant directement qu’indirectement… D’un autre côté, qui oserait remettre la toute puissante noblesse en question? Ce serait inconcevable ou alors excessivement mal vu par le commun des mortels… Ceci dit, s’étant assurée les services d’une génie puissante et mieux encore, sa loyauté, elle savait que tout était clair et net, que les deux protagonistes étaient sur la même longueur d’onde et qu’à ce juste titre, plus rien ne faisait obstacle entre une parfaite coopération de ces deux là. Prenez garde, habitants d’Érade car le duo Jeni/Renzo ne serait jamais loin de vous pour un épisode de vie très probablement loufoque!

La freelancer allait prendre la parole pour renchérir mais elle se tut en entendant les paroles de sa nouvelle amie : elle avait donc mit juste à ce point? C’en était plus qu’étonnant! Elle n’avait pourtant pas de pouvoirs psychiques, ce n’en était donc que plus étonnant. Dianka revint ensuite sur la question de son corps. Vilaine tentatrice! Voilà qu’en plus, pour ajouter de l’huile sur le feu, elle clamait haut et fort ne pas avoir besoin d’un homme dans sa vie, que sa seule personne la suffisait et que côté amour, malgré cette apparence et ces discours qui peut-être se voulaient simplement franc et non pas provocateurs… Elle disait que cela concernait l’amour et non pas l’amitié… Mais c’était mal connaître Viviana. Quand elle voulait quelque chose, elle finissait par l’obtenir… Et Dianka se piégea elle-même en demandant à quel point Viviana était convaincue de ses sentiments, après un trait d’humour à propos d’un potentiel quelque chose dans son pantalon. Elle faisait dans le burlesque maintenant? Peu de personne avait vu son anatomie complète de si près et la précédente scène du bain lui avait clairement démontré qu’elle était 100% femme! Mais bon, dans la belle porte que Dianka avait ouverte, Viviana allait passer : elle avait des interrogations sur les valeurs, le système de pensée de Viviana et ses sentiments? Soit! Elle clarifierait le tout une fois pour toute!

Prenant davantage de temps pour formuler un souhait parfait, sans biais et qui aurait l’effet escompté, elle continua d’écouter sagement ce que la génie avait à lui dire. Ses arguments sur les grosses poitrines lui arrachèrent un bruyant éclat de rire et elle dû reconnaître que c’était plutôt convaincant. L’idée d’un mot de commande pour passer d’un état à l’autre était particulièrement brillante… Et un second souhait commença à se formuler dans sa tête.

« Dianka, pour que tu comprennes parfaitement qui je suis, comment je pense, quelle est la valeur de mes sentiments et tout le reste, je souhaite que toutes ces connaissances te soient données, que tu me connaisses comme si tu étais moi et que j’espère que tu n’utilises jamais ce savoir contre moi. De cette façon, tu auras aussi un pouvoir sur moi car tu me connaîtras comme si tu étais la maîtresse et moi le génie.

Ensuite, à la lumière de ce savoir qui te seras donné, je souhaite pouvoir te comprendre parfaitement également pour ne jamais te faire du mal sans le vouloir et pouvoir être ainsi la meilleure amie dont tu puisses rêver. Je me doute que mon souhait de t’avoir pour génie personnel t’auras causé du tort et donc je tiens à faire amende honorable et être le plus parfaite possible pour toi, en gage de ma bonne foi et de mon indéfectible loyauté.

Enfin, c’est un souhait que tu peux exaucer ou ne pas exaucer car il dépend entièrement de toi et de toi uniquement. Si à la lumière des connaissances que tu acquerras sur moi tu réalise que j’ai été parfaitement franche avec toi y comprit sur la question des sentiments et que tu désires m’offrir un sentiment réciproque et ne plus aimer que toi-même mais moi également je… Je voudrais que… »

Pour la première fois depuis le début de leur rencontre, Viviana semblait perdre de son assurance. Pas par faiblesse, non, loin de là mais parce que ce qu’elle allait dire à Dianka, qui à moins d’être plus idiote que le plus idiot des idiot, n’avait jamais été formulé pour personne d’autre auparavant. Il y avait fort à parier qu’elle ne dirait jamais la même chose ou quelque chose de semblable à qui que ce soit d’autre…

« Si tu désires m’offrir un sentiment réciproque et ne plus aimer que toi-même mais moi également je voudrais que tu uses de tes pouvoirs pour faire de moi, de corps à tout le moins, ta Viviana de rêve. Je suis prête à aller jusqu’à abandonner cette apparence à laquelle je tiens tant pour toi Dianka. »

La pirate avait prit la main de la génie dans sa main, celle avec laquelle elle lançait ses sorts et la plaça sur son cœur, ce qui se trouva au fond à presser la paume de la main de la génie contre le sein de la freelancer. Des années auparavant, bien avant que Dianka n’arrive dans la vie de Viviana, celle qui était alors capitaine pirate avait eu une longue discussion avec son conseiller, un homme qui avait toujours joué un rôle de mentor dans la vie de Viviana, le vieux sage de leur navire qui prodiguait sagesse et conseil à la capitaine, à son second et à l’équipage au complet. Le vieux sage lui avait demandé pourquoi elle regardait toujours à l’horizon quand elle en avait la chance. Viviana avait toujours dit que c’était pour une unique raison : pour voir par delà le lointain le visage de la personne qui serait seule détentrice de son cœur. Dianka était cette personne que sans le savoir, Viviana avait cherché à voir depuis toutes ces années. En réalisant son premier souhait, la génie le verrait, le vivrait presque et elle pourrait alors prendre pleinement conscience de sa place dans la vie de la freelancer et elle pourrait voir la place qu’elle pourrait occuper si elle en décidait ainsi. Viviana Caterina Renzo n’avait jamais prit la peine de vraiment mentir ou de cacher grand-chose sur elle… Et maintenant, Dianka Jeni verrait tout cela et bien plus en allant chercher toutes les réponses ;a ses questions dans la tête même de sa maîtresse et amie…

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Malgré ces preuves de fidélité envers mon maitre, cela ne suffit pas afin de la rassurer. Bien entendu, e pouvais percevoir à l’intérieur de son regard cette franche camaraderie qui était sur le point de naitre entre nous deux. Nous étions sur le point de vivre de folles mésaventures ensemble. Par conséquent, selon Vivianna, il nous restait un bémol, un bémol qui fut prononcé en une sorte de souhait. Vivianna, afin de s’assurer que nous allions bien nous entendre venait tout juste de formuler un souhait demandant à ce que je puisses tout connaitre sur elle. Étais-ce comme une sorte d’échange de mentalité afin de pouvoir expérimenter ce que l’une de l’autre avait dans le cœur ? Le vœu de Viva continua, faisant mention qu’elle aussi voulait plus que tout connaitre tout sur moi, sur mon passé, mes manies, mes passions, mes faiblesses, etc.

Ma petite tête de génie traduisait ce souhait comme une sorte d’échange de mentalité afin de tirer certaines choses au clair. J’étais partante à réaliser ce souhait à condition d’y fonder quelques règles :

- Viva ! Pour votre bonne conduite, je peux bien exaucer votre souhait… si j’ai bien compris ce qui l’en était ! Je vais nous permettre d’échanger nos connaissances lors d’un court instant…. Que dites-vous d’une trentaine de minutes pour ensuite revenir à nous par la suite ? Cela nous évitera de tomber dans un gros piège magique ! Comprenez-moi ! Je sais de quoi je parle ! Au moins, nous pourrons garder un bon souvenir de cet échange pour savoir ce que l’autre déteste ou aime.

J’étais prête à m’exécuter quand Viva s’empara de ma main afin de la déposer sur l’un de ses seins. Aussitôt, je figeai, si surprise par une telle action venant de ma maitresse. Emportée par la passion et le désir, elle continua son souhait, demandant que, si ces sentiments devenaient réciproques, que j’avais le droit de la transformer en l’apparence qu’elle désirait. Peu certaine de cette nouvelle demande, je levai un sourcil.

- Euh… d’accord ! Mais commençons par la première partie du souhait, voulez-vous ?

Ce contact de la paume sur le sein de ma maitresse était un lien parfait afin d’y faire un échange de valeurs. Quelles valeurs ? Très simple ! J’allais tout simplement échanger nos deux personnalités lors d’un court instant afin d’exaucer la requête de Viva, ce qui revenait pratiquement au même. Je fermai donc les yeux, invitant la pirate à faire de même. Prenant de nombreuses grandes respirations, je laissa sortir un courant magique bleuté sortir de ma paume afin que ma personnalité superficielle puisse entrer en la freelancer et ainsi découvrir qui j’étais réellement.

Une autre source magique, cette fois-ci, de couleur rouge, sortit du buste de Vivianna afin d’entrer par ma paume et ainsi pour obtenir les valeurs et les défauts de la femme à la chevelure de feu.

Le sortilège était désormais terminé. Ma main s’éloigna de la peau de ma maitresse et je rouvris les yeux à nouveau. Reculant de quelques pas, je pris quelques respirations, reprenant légèrement mes esprits. Malgré une légère bulle d’air, je me permis sans hésiter à laisser retentir un rot grave afin d’y laisser sortir le méchant. Le nez me piquant légèrement, j’utilisa ma manche pour m’essuyer les narines d’une manière plutôt paysanne.

- Ouch ! Quelle expérience ! On dirait que je reviens d’un combat contre des milliers de mercenaires !

La tête me tournait quelque peu et mes vêtement, pour une première fois, me serraient affreusement.

- Mince ! Comment ai-je pu endurer ces vêtements collants durant tout ce temps ? C’est une vraie plaie ! Allez hop ! Allons-y pour quelque chose de plus décontracté.

Sans la moindre gêne et ne prenant pas attention à la réaction de Vivianna qui devait certainement être sans dessus dessous avec cette nouvelle personnalité, je ne fis pas quatre chemins pour enlever rapidement cette robe bleuté qui me donnait un air pourtant si féminin. Une fois en sous-vêtements, je jetai un œil à mes mensurations :

- Mouais ! Ils sont beaux ! dis-je en les serrant entre mes mains manucurés… mais ces atouts ne sont pas idéals si l’on nous attaque. Je ne suis quand même pas pour me battre tout en risquant de me planter avec ces deux gros poids ! Quelle sottise ! Par contre, ces fesses sont rondes à souhait ! Elles pourraient m’être utiles lors de chutes… mouais !

Certes, une petite partie de moi était restée Dianka Jeni. Mais avec cette mentalité qui prenait 90% de mon cerveau, je fus légèrement confuse à de nombreux points. Je ressentais du désir pour une femme. Quelle femme ? Étais-ce cette femme devant moi qui semblait tant perdue dans un corps de pirate ou étais-ce quelqu’un d’autre ?

*Attendez… oui oui ! Je suis amoureuse d’une femme, moi ! Elle se nomme…. Dianka ?*

Possédant toujours mes pouvoirs de génies avec une psychologie d’aventurière bornée, je jeta un œil vers ma maitresse qui semblait revenir à elle.

- Es-tu Dianka Jeni ? Je… merdouille ! Mais quelle belle femme tu es ! Mais il t’en manque un peu quand même !

Je n’avais plus aucune censure. Les seules pensées qui me traversèrent l’esprit n’étaient que pour cette fameuse Dianka. Je décida donc d’aller fouiller dans le sac de voyage de Vivianna afin d’en ressortir de tout nouveaux vêtements : une veste, un chapeau, un chemisier ainsi qu’une paire de pantalons foncés. J’eus cependant beaucoup de difficulté à mettre certaines pièces de vêtements. Possédant un postérieur rond et une poitrine généreuse, certains boutons ne purent s’attacher suite au volume. Par la suite, j’attacha mes cheveux à l’aide d’un élastique afin d’en faire une couette.

J’étais motivée à l’idée de me vêtir lorsque mon regard croisa celui d’une glace. Cette glace me montra le visage d’un visage famillier. Ce visage… mes souvenirs ne pouvaient me tromper. C’était Dianka ! Étais-je Dianka ? Sans gêne, je déclara mes sentiments :

- C’est vrai ! Je me souviens maintenant ! J’attendais cette Dianka depuis si longtemps ! Mon mentor… je lui avais dit que j’attendais la voleuse de mon cœur… et que maintenant, je l’ai rencontrée…

Je continua de jouer avec mes deux jumeaux alors que je me tourna vers Vivianna :

- Héhé ! Regarde ! C’est étrange d’en avoir d’aussi gros ! Il faut avoir une bonne colonne pour les supporter ! Tiens ! Faisons une échange de buste. Les miens m’empêchent de respirer !

D’un claquement de doigts, un nouvel échange se fit. Mon buste se mit à dégonfler quelque peu pour rejoindre celui de Vivianna alors que celle-ci se mit à gonfler, forcant ses vêtements à un point qu’ils se fendirent.

- Merdouille ! Je suis désolée ! Tu veux un coup de main ?

HJ : Je te promets une transformation à la prochaine réponse. Je voulais seulement pas trop en mettre! ^^"

Invité

Mais c’était quoi cette génie qui comprenait tout de travers et qui en plus agissait comme Viviana sans réellement agir comme Viviana? Oui, à la base, l’idée d’un transfert de personnalité avait semblé intéressant… Mais on était à des kilomètres de ce qu’avait désiré Viviana en premier lieu! D’accord, quand elle y repenserait, ce serait amusant… Mais contrairement à Dianka qui semblait d’accommoder sans trop de mal, le dix pour cent restant de la freelancer elle était farouchement opposée à ce qu’elle voyait. Toute cette retenue, cette pudeur, cet esprit à la fois joueur, sage mais également si innocent et ignorant de bien des choses ici bas… Voir Dianka prendre conscience que la vie n’était pas que règles établies et convenances futiles, elle, elle comprenait Dianka mais refusait de lui donner contrôle de son corps. Tant qu’il resterait une part de Viviana en Viviana… Elle serait seigneur et maître de son corps. Si Dianka « vivait » Viviana, Viviana avait l’impression de tourner autour d’un adversaire, cherchant ses failles, analysant chaque partie de Dianka, s’imprégnant de ses désirs, de ses peurs, de ce qu’elle était… Jusqu’à ce qu’elle commence à en avoir assez de lutter contre le 90% de Dianka qui cherchait à se manifester par le contrôle du corps. Vers quoi cela menait-il? Une grande crise de colère, une grande crise de nerfs? Pas vraiment. Mais à un grand « stop » bien tonitrué? Ah ça oui par contre!

« STOP! On arête tout! Je souhaite réintégrer corps et âme et je le souhaite maintenant! Et quand je dis maintenant, c’est maintenant! »

Une fois de retour corps et esprit en un seul endroit, la freeelancer éclata d’un grand rire bien sonore tout en pointant Dianka du doigt en ne cessant de répéter : « oh toi alors » tout en continuant à rire. L’expérience bien que loin de ce qu’elle avait voulu avait été… Intéressante mais elle ne répéterait pas la chose de si tôt!

« Oh toi alors! Espèce de grande malade! Tu as tout comprit de travers! Je voulais que tu vois mon esprit, que tu puisse lire dans ma tête comme on lit un livre pour comprendre ce que je suis avec mes force et mes faiblesses et tout le bataclan! Pas que tu prennes mon esprit pour le mettre dans ton corps! Et puis regarde ce que tu as fais, des vêtements tout neuf déchirés par tes deux monstres jumeaux! Redonne moi poitrine espèce de génie de la gaffe! Oh toi alors, on va s’amuser comme des folles, les trucs qu’on va faire ensemble… Ça va être génial, je peux déjà l’imaginer! Et puis pour ton information, j’ai un excellent sens de l’hygiène mademoiselle Dianka! Je ne me mouche pas dans mes manches et je ne rote pas en public! Il y avait du Dianka avec mon esprit, toi et tes idées préconçues sur les pirates! Mais… Je suis contente de mieux te comprendre et de mieux savoir comment tu fonctionnes. C’est spécial ta façon d’être mais je respecte ça. Le peu de moi qu’il restait en moi a farouchement résisté au fait que ce soit ton toi qui contrôles mon corps, j’ai appris à te connaître pendant que mon peu d’esprit restant confrontait le tien… Oh toi alors… Et puis c’est vrai que tu as aussi un beau postérieur bien rond, mit en valeur par ces ravissants sous-vêtements… Bleus, j’aurais pu le parier cher celle là, c’était sûr et certain! »

Envoyant une claque retentissante sur le postérieur de la génie, la pirate retint la main de Dianka quand celle-ci voulut remettre sa robe, l’empêchant ainsi de procéder. Une lueur amusée dansait dans les yeux de l’ex capitaine pirate, signe qu’elle avait quelque chose en tête pour prendre sa revanche sur la bévue de la génie. Connaissait désormais Viviana mieux que personne, Dianka pouvait s’attendre à toutes sortes de choses, des plus loufoques aux plus délirantes. Chose certaine, cela sortirait de l’ordinaire : n’était-ce pas là, après tout, la marque de commerce de Viviana?

« Oh non mademoiselle je suis pudique! Tu vas rester en dessous jusqu’à ce que j’en décide autrement! C’est ta punition pour avoir tout fait de travers! Maintenant, on va clarifier le vœu que j’ai énoncé pour que tu ne fasses pas de nouvelles catastrophes qui bien qu’amusantes ne nous amène pas à la ligne d’arrivée à tous les coups pour ce que j’ai pu lire de ton esprit! Alors le vœu va comme suit :

Maintenant que tu sais que je suis vraiment amoureuse de toi, si tu es prêtes à partager ce sentiment, donc devenir amoureuse de moi, je souhaite que TU me donnes l’apparence que TU voudrais que j’ai. Pour mettre ça en clair, comme tu as lu dans ma tête et que tu as les notions, fais de MOI, Viviana Caterina Renzo, TON fantasme. Je te demande juste de me donner un mot de commande pour passer de mon apparence normale à ce que tu voudrais que je sois, on se comprend? Tu peux changer ce que tu veux sans restrictions aucune, on se comprends bien? C’est clair pour tout le monde? »

Qu’importe si Dianka voulait que Viviana soit plus grande, qu’elle change de couleur d’yeux et de cheveux, même de mensurations si cela lui chantait! Elle espérait simplement que ce voyage dans sa tête donnerait à la génie une meilleure idée que de faire de Viviana une seconde Dianka. Voyant que Dianka semblait avoir du mal à passer par-dessus son malaise de dessous pour exaucer le souhait de Viviana, cette dernière décida de lui envoyer un argument massue pour la décider à agir. Si Dianka fonctionnait face à Viviana sur un schéma action/réaction, plus l’action posée par Viviana serait d’envergure, plus Dianka serait prompt à agir pour tenter de retourner en terrain plus connu. Dans ce cas ci, exaucer un souhait. Regardant droit dans les yeux Dianka, s’accaparant de cette façon son regard, elle la fixa longuement…

Avant de s’avancer pour embrasser Dianka à pleine bouche. Un baiser lèvres à lèvres qui, s’il ne convainquait pas Dianka de se dépêcher, aurait au moins le mérite de la déstabiliser. Il faudrait encore un micro temps d’adaptation avant de comprendre parfaitement Viviana… Mais ce ne serait plus qu’une question de minutes.

« Si tu continues à tarder à me donner une réponse, tant par la réalisation de mon vœu ou un non sur cette histoire d’amour, le prochain que je te réserve sera plus osé encore! Alors on se dépêche Dianka chérie! Avec un peu de chance tu auras aimé l’expérience et une fois que tous les I auront leurs points et les T leurs barres… Tu auras droit à un rappel, si le cœur t’en dit évidemment. »

Dianka ne pouvait blâmer qu’elle même: si elle avait dit de façon claire plus tôt à Viviana « je t’aime » ou « je ne t’aime pas », cette dernière n’userait pas de ce genre de tactique pour pousser la génie à l’action. Petite vengeance pour un souhait mal exaucé? Non, ça c’était un vulgaire avant goût. Elle en avait derrière la tête la Viviana et pas rien qu’un peu : énormément et encore, c’était un joyeux euphémisme…

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Ce sort s’était quelque peu retournée contre moi. Alors que j’étais totalement envahie par la mentalité de Vivianna, Viva, elle, eut la chance de résister à cette grosse psychologie de superficielle. Voici donc pourquoi, criant haut et fort, elle ordonna subitement l’arrêt de cette transformation, histoire que tout redevienne comme avant. Il n’y avait pas de place pour deux cerveaux dans le corps de la pirate. Le sort annulé, je repris aussi mes esprits.

*Ouf ! Ma tête ! Alors ? Ca a fonctionné comme souhait ?*

Un léger courant d’air me traversa le corps. Une petite brise m’offrit un frison, me questionnant sur les vêtements que je portais en ce moment. Je baissa la tête afin de remarquer l’horreur ! J’étais en sous-vêtements ! Mince ! Mais comment avais-je pu arriver jusque là ? Ma mémoire me revenait tranquillement. Je comprenais donc pourquoi j’étais presque nue et pourquoi ma poitrine avait diminuée.

Pour sa part, Viva ne tomba pas dans une colère. Loin de là, elle ne se contenta que de rire, avouant que j’avais tout exaucé de travers. Me regardant d’un sourire quelque peu démoniaque, elle me dévoila que nous allions avoir beaucoup de plaisir ensemble. Ces paroles m’intimidèrent royalement au point d’en ravaler ma propre salive. Mais qu’est-ce que j’avais encore fait ? Je venais de me mettre à nouveau les pieds dans les plats. Elle osa même aller jusqu’à me taquiner en revenant sur certaines remarques concernant mon postérieur et sur mes vêtements de dessous. Ces remarques me rendaient certes quelque peu mal-à l’aise, ce qui m’incita à foncer afin d’aller chercher ma robe. Mais, encore une fois, la pirate avait son mot à dire.

Bien que j’accourus en direction de mon vêtement bleu, son ordre m’obligea à arrêter subitement pour finalement me retourner vers ma maitresse. Je n’étais plus qu’une poupée entre les mains de Vivianna. Quelle ironie du sort ! Ma punition avait été dévoilée. Afin de m’apprendre à ne pas avoir respecté un souhait, on me condamnait à rester en sous-vêtement pendant un bon bout.

*Mince ! Elle le fait exprès !*

Je commencais à avoir du dédain à ces petits caprices. Ce n’était pourtant pas de ma faute si le souhait n’avait pas été respecté. Il fallait qu’un maitre apprenne de ses propres souhaits. Si au moins je n’avais pas parlé de cette règle de souhaits infinis, nous ne serions certainement pas là à l’heure qu’il est.

Avant d’exaucer un tout nouveau souhait, Viva redemanda sa taille originel de bonnet avant de continuer. Ces expansion avait légèrement défoncé son chemisier, ce qui me faisait quelque peu rire. Pour une dame aux grandes manières, nous allions repasser ! Quand même amusé par ce gros buste, je lui permis donc de reprendre sa taille originelle, ce qui se dégonfla, émettant le son d’un ballon en latex que l’on aurait vulgairement détaché afin d’y laisser sortir l’air. Pour ma part, je retrouvais la taille de mon soutien-gorge par la même occasion. Ceci était signe que Viva était sur le point d’expliquer sa nouvelle requête.

Elle s’approcha de ma silhouette en petite tenue, revenant sur ce souhait dont elle avait fait la requête avant cet incident. Puisque je connaissais ses sentiments, elle me demandais de faire d’elle mon propre fantasme.

- Mon quoi ?

Oui oui ! J’avais bel et bien compris. Viva n’eut point besoin de répéter que ces paroles s’encrèrent dans mon cerveau. Celle-ci voulait m’inciter à partager cet amour en recréant Viva comme étant mon alter-ego, celle avec qui je déciderais de passer ma vie avec elle. Mince ! Mais qu’arrivait-il lorsque ce sentiment n’était pas réciproque ? La pirate fut très claire ! Si je ne coopérais pas, le prochain souhait allait être bien plus humiliant. Je fus pensive, tourmentée par cet enjeu qui m’obligeait à embarquer dans une histoire aussi dingue que réelle. On me forçait à aimer en échange d’un souhait que j’allais regretter. Que faire ? Que dire même ?

Sachant ce que Viva avait comme intention, je n’eus trop le choix de jouer le jeu, même si ces sentiments n’étaient pas véridiques. Je plia à sa requête. Plier totalement ? Non ! J’allais cette fois-ci jouer la comédie.

- Bon ! D’accord ! Vous gagnez ! Je vous aime ! Je suis prête à passer ma vie avec vous, Viva… mais remarquez que cet accoutrement de femme non-féminine ne m’attire pas vraiment alors comme vous avez mentionné précédemment, je possède le mandat de vous changer en mon plus grand fantasme. J’espère que vous saurez vous accrocher !

Cette pirate allait voir qu’elle n’était pas seule à faire du chantage. Dianka Jeni n’était pas né de la première pluie. Personne n’avait le droit de l’obliger à aimer. Si celle-ci disait qu’elle ne voulait rien savoir, elle n’allait rien avoir !

J’avanca vers ma fausse-amoureuse aux cheveux de feu.

- Attachez votre ceinture ! la transformation peut être quelque peu désagréable. Mais comme l’on dit si fréquemment, il faut souffrir pour être belle. Alors commençons !

Je ne me gênai pas pour donner une pichenette sur la poitrine de Vivianna qui se remit soudainement à grossir pour former finalement une forme onde parfaite.

- Dans mon fantasme, j’aime les filles aux gros atouts ! Je les trouve plus resplendissantes. C’est d’ailleurs pour cela que j’en possède aussi des pareils.

Je continua de tourner autour de la pirate en claquant les fesses de celle-ci. Encore une fois, le postérieur se mit à gonfler pour devenir plus rond. Je continua ma ronde en m’efforcant de toucher chacun des doigts de la jeune fille. Chacun de ses ongles devint longs aux couleurs rosées. Touchant sa peau, elle devint légèrement bronzée. Je cracha ensuite sur mes paumes afin de les étendre sur la chevelure de celle-ci passant de la racine au bord de ses cheveux. Viva se retrouva avec une longue chevelure blonde pure. Pour ses lèvres, je tenta le tout pour le tout. Sortant de mon décolleté un rouge à lèvre, j’en mis sur les lèvres de l’ancienne pirate. Au contact du baton rouge, ses lèvres s’enflèrent afin de devenir pulpeuse et bien formées.

Il ne restait plus que l’accoutrement qui laissait à désirer. J’en avisa Vivianna :

- Il ne reste plus que vos vêtements ! Je vais vous concocter quelque chose de bien mieux que de vieux vêtements comme ceux-ci !

J’installa mes mains sur le collet du chemisier de ma maitresse avant de me donner un élan pour ainsi déchirer tout l’ensemble et ainsi dévoiler la nouvelle tenue qui apparut automatiquement sous les anciens vêtements miteux de la pirate : un décolleté en latex rose dévoilant son nombril. Ses jambes étaient recouvertes d’un pantalon de cuir rose, se mariant bien avec le haut. Ses pieds furent chaussés de talons hauts roses.

Cette métamorphose avait transformé radicalement ma maitresse en vedette de vidéoclip américain des temps modernes du monde réel. Était-ce réellement le fantasme de Dianka Jeni ? Bien sur que non ! Malgré tout, ceci était une sorte de vengeance pour l’insolence venant de sa maitresse.

- Oh Viva ! Vous êtes resplendissante comme cela ! J’ai envie de vous faire un enfant tout de suite avec cet accotrement !

Je me résumais à jouer le jeu. Il fallait mieux qu’elle ignore cette magouille afin d’éviter de tomber dans de nouveaux problèmes. J’ignorais quel autre souhait Vivianna avait en tête afin de me punir mais une chose était sure : j’allais tout faire pour me détacher de cette maitresse !

Invité

« BLOODY HELL! Dianka… Est-ce que je parle dans une langue que tu ne comprends pas? On ne me la fait pas à moi, j’ai vu trop de mensonges et de comédie dans ma vie pour savoir les détecter sur des kilomètres! Je ne t’ai pas dit de m’aimer bon sang de bois! Je t’ai dis que SI, si pour marquer l’hypothèse TU donc toi, Danka Jeni, avais, tu connais le verbe avoir… Les mêmes sentiments donc des sentiments qui te sont propres et qui ressemblent aux miens, que moi donc les sentiments de Viviana comme référence, alors… Et le reste du souhait. Sur celle là je l’avoue, tu m’as bien eu et c’est une sacrée leçon de modestie. Je dois vraiment apprendre à mieux m’expliquer moi… Ce sera mieux ainsi. Recommençons depuis le début…

1. Si tu ne veux pas faire, tu ne fais pas. Tu n’es pas obligé d’exaucer mes moindres caprices si tu n’en a pas envie. C’est la première règle à retenir.

2. Tu es une amie, pas une servante! Ce qui fait qu’à ce juste titre, tu n’es pas tenue de courber l’échine constamment! Tu es seule maîtresse de ta personne!

3. Si tu n’es pas amoureuse de moi, dis-le! Je survivrai très bien à un amour impossible même si cela me hantera sans doute jusqu’à la tombe! Je ne veux te forcer à rien moi!

Est-ce que tu comprends ce que je veux Dianka? Voir ce que je suis, être moi pendant un moment, c’est tout ce que tu as retenu de moi? Une autre maîtresse, une autre capricieuse qui n’a aucun respect ni sentiments pour toi? On va réessayer alors… En espérant ne plus créer de confusion car je me sens excessivement mal de te causer tant de déception, ce n’est pas mon but. Dianka, je souhaite que tu comprennes ce que je suis, comment je pense, etc. Pas en étant moi. En allant chercher l’information dans ma tête. En restant toi. Je veux que par ce souhait tu puisses comprendre que je ne te veux ni mal ni rien d’autre que sinon de t’offrir ce que personne d’autre ne t’as offerte! In the name of oblivion! Pourquoi est-ce si compliqué, pourquoi je fais tout de travers? ¨Ca ne peut pas être toi, les génies sont parfaits! J’ai vu dans ta tête et à part être superficielle, tu n’en a pas de problèmes! J’ai besoin d’un verre moi… Il doit bien me rester une bouteille de whisky dans mes affaires… Quand je pense que tout ce que je veux c’est ton bien et que je suis incapable, semble t’il, d’y parvenir… Rhabilles toi si tu veux… Ça n’a plus d’importance. Je n’ai plus envie de jouer. »

Elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait de travers. Il lui semblait pourtant que chaque vœu était parfaitement clair, elle usait de vocabulaire qu’elle avait utilisé pour diriger des pirates bon sang et elle n’avait jamais eu de problèmes! Pourquoi Dianka ne comprenait pas? Pourquoi ne réalisait-elle pas qu’il n’y avait pas que de l’amour que Viviana lui portait mais toute une gamme riche d’émotions positives? D’accord, Dianka était en plein droit de ne pas avoir ce genre de sentiment pour la freelancer. Mais cela n’expliquait en rien qu’elle soit incapable de comprendre comme elle semblait comprendre au tout début de leur rencontre… Allant fouiller dans ses affaires, sans demander quoi que ce soit de plus à Dianka, pas même de ravoir son apparence d’origine, elle alla chercher la bouteille d’alcool citée plus haut, enleva le bouchon et en avala une bonne gorgée. Dianka n’avait pas été farceuse, elle avait carrément été cruelle. Elle avait dépassé les bornes et plus encore. C’était dégueulasse ce qu’elle venait de faire, lui mentir de la sorte alors qu’elle avait l’occasion de simplement dire non… Pointant Dianka du doigt, elle reprit la parole, d’un ton incroyablement amer et qui ne cadrait pas avec la personnalité du personnage… Loin de là.

« J’ai vu dans ta tête que même un génie personnel peut être rapporté au conseil des génies. Tu n’es plus tenue de suivre certaines règles mais tu restes une génie. Avec le poignard que tu viens de me mettre dans le dos, je serais parfaitement en droit de me plaindre. Mais je ne le ferai pas. Et tu sais pourquoi. Ou saura. Si tu prends la peine de regarder comme il faut cette fois ce que je suis, comment je pense et comment j’agis. Je ne suis pas cette parodie que tu as incarné tout à l’heure! »

N’importe quel guérisseur l’aurait déconseillé mais Viviana vida quand même d’un trait ce qui restait dans sa bouteille avant de regarder de nouveau Dianka dans les yeux. Il n’y avait ni haine ni colère dans le regard de Viviana. Juste de la tristesse et de la douleur. Touchant la joue de Dianka de cette main étrangère qu’elle avait peinturée de rose, la freelancer reprit la parole et Dianka savait que Viviana était faite solide pour avoir vu dans sa tête. Dans l’instant, pourtant, elle voyait vraiment la femme derrière la personnalité explosive, cette Viviana présente dans le calme…

Aides moi, Dianka. Aides moi à devenir la meilleure des maitresses, la meilleure des amies, la meilleure des alliées. Aides moi à être la personne qui sera toujours là pour toi. Aides moi à m’améliorer si nécessaire pour que je sois à la hauteur de tes attentes. Je te l’ai dit et je le redirai jusqu’à ma mort. Nous sommes amies, tu te rappelles? Je suis prêt à tout pour toi. Même à garder cette apparence que tu n’aimes pas vraiment et que je n’aime pas non plus si cela peut te prouver ma sincérité.

Je veux te faire vivre des aventures, découvrir des endroits où tu n’es jamais allé, te faire expérimenter des choses nouvelles. Je sais que je ne suis pas de soie! Je suis une étoffe grossière mais même la plus brute des étoffes peut devenir douce si on la travaille! Je sais que je te mets mal à l’aise avec mes lubies, mes manies mais je peux faire des efforts. Je peux me dénaturer pour toi. Ce n’est même pas que tu sembles rejeter mon amour qui me dérange c’est qui tu m’aies menti de la sorte, que tu m’aies trahie comme ça!

Que faut-il que je dise, que je fasse, que je souhaite pour que tu comprennes, Dianka? Que faut-il invoquer comme droit, évoquer comme métaphore ou dépeindre pour te faire réaliser les choses? Tu es superficielle, d’accord mais tu n’es pas stupide! Ne me rejette pas, ne me trahit pas, je ne veux que ton bien! Si je m’y prend mal, aides moi à transformer ce mal en bien! Pourquoi me faire souffrir de la sorte, Dianka? »

Un pirate ne pleure jamais car pleurer c’est pour les faibles. Pourtant… Il y avait de vraies larmes dans les yeux de Viviana. Des larmes fort amer portant un goût d’échec. Pourquoi? Pourquoi Dianka était-elle si aveugle, pourquoi ne comprenait-elle pas… C’était inexpliqué pour le moment et ce n’était que plus insupportable pour la capitaine pirate qui serra la génie contre elle, doucement, tout doucement, dans des gestes tremblants d’un contrôle imposé amis vrais et présents… Pour Dianka, même si elle la connaissait à peine, Viviana était prêt à tout. Comme pour n’importe lequel de ses amis…

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Ah mince ! Qu’avais-je encore fait ? Cette mutinerie dont j’espérais être une vengeance bien placée concernant cette demande à ce que je reste en petite tenue était tranquillement en train de se retourner contre moi. Je n’avais nul besoin d’aller fouiller dans la tête de la nouvelle Vivianna pour y retrouver une femme blessée et trahie. Je comprenais qu’encore une fois, avec mes manies d’enfant gâté, j’avais fait une bêtise. Malgré ces plaisanteries, la pirate restait toujours bien intentionnée. Cette transformation du faux-fantasme était peut être une magouille peut être trop forte pour elle. J’avais de quoi m’en vouloir.

Sa voix calme m’envoyait de nombreux arguments, m’aidant à comprendre ses principes ainsi que toutes ces intentions que j’avais malheureusement encore une fois mal comprise. Cette commande à restée sans robe n’était qu’une simple plaisanterie de sa part. Je restai stable, baissant la tête, rancunière sur ma propre personne. Je me sentais aussi misérable qu’un cambrioleur qui se permettait de voler le sac à main d’une vieille dame sans défense. Ma conscience me travaillait affreusement.

Viva, entrainée par l’émotion, décida d’aller se chercher une bouteille alors qu’elle continua à me faire part de ses états d’âmes. Cette maitresse me dévoila qu’elle était désormais au courant de mes problèmes personnels. Ayant été quelques secondes dans ma tête, elle savait tout sur le conseil des génies ainsi que ce risque que j’avais de me faire renvoyer si de nouvelles plaintes allaient s’ajouter.

*Mince ! Qu’ai-je fait ?*

Avec toute cette rancune et cet instinct à vouloir tant me défendre et reprendre contrôle sur la situation, j’en oubliai mes priorités. Je m’étais pourtant promise de m’améliorer et ainsi d’offrir le meilleur de ma personne.

Vivianna semblait fort découragée. Elle alla jusqu’à me demander de l’aide afin de devenir une meilleure personne. Le problème n’était pas elle, au contraire ! C’était bel et bien moi la cause de cette situation. Qui s’était résolu à ridiculiser sa maitresse ? Moi ! Juste moi ! La lumière du soleil retentirent sur le visage bronzé de la pirate nouveau genre, laissant reluire quelques larmes coulant sur le rebord de ses joues douces et soyeuses. J’avais le devoir de m’excuser pour mes actes, et vite !

- Je n’ai pas besoin d’aller fouiller dans ta tête pour savoir à quel point les paroles que tu m’as dite sont pures et viennent de ton cœur blessé ! Ne t’excuse pas ! Je suis responsable de tout cela ! J’en suis sincèrement désolée…

J’avanca vers Viva qui tenait toujours sa bouteille à la main.

- Je dois admettre que j’ai été un peu affolée par ces petites plaisanteries. L’une de mes plus grandes craintes est souvent d’être la victime d’un maitre abusant de sa capacité à demander des souhaits. Puisque tu es désormais ma maitresse pour des temps indéfinis, j’ai eu peur de tomber sur une personne de la sorte, tout en ignorant qu’il ne s’agissait que d’une plaisanterie. Tu sais… quand l’on me demande un souhait, ma nature de génie est forcée à exaucer ce souhait. Je n’y peut rien ! Alors, même si l’on me demanderait de décider si je voudrais exaucer ce souhait ou non, je serais à jamais obligée de le réaliser, malgré ma détermination à ne pas le faire. Mais j’avoue par contre avoir été dure avec toi ! Tu ne méritais pas cette transformation surprise. Je t’ai mentie et j’ai laissé mes manies d’enfant gâtée prendre le dessus de mes actions.

J’avança ma main droite vers la bouteille que tenait Viva afin de lui éloigner. Boire lorsque l’on était victime d’un problème n’était pas la meilleure des idées. Déposant la bouteille presque vide sur une des tables de chevet, je rapprochai mon visage de celle de la langoureuse blonde.

- Je sais que ce n’est pas grand-chose… mais pour me faire pardonner, j’aimerais t"aider à réaliser l’un de tes rêves.

Envahie par le remord, j’allais faire la chose à laquelle je m’étais promis ne jamais faire. Mais, afin de redonner une lueur de bonheur à ma maitresse qui se devait d’être satisfaite, j’offris, pour la première fois, un baiser langoureux à la pirate, en signe de mes bonnes intentions. Certes, cela ne faisait pas vraiment parti de mes choix personnels mais n’étais-ce pas une sorte de monnaie de rechange afin de mettre fin à ce conflit ? J’offrais à Viva un moment mémorable. Afin de rajouter au réalisme, je colla mon corps contre le sien, enlacant mes bras autour d’elle. Son buste recouvert de latex vint se frotter à mon buste recouvert de dentelle. Cela causa un petit couinement qui semblait être des plus cocaces. Je détacha mes lèvres de celle de Vivianna, rigolant un bon coup :

- Hihi ! C’est, comment dire, collant lorsque deux personnes avec du rouge à lèvre s’embrassent ! Et quelle trame de son lorsque je te serre dans mes bras. J’ai l’impression de faire un câlin à un ballon gonflé à l’hélium, hihi !

Malgré ce baiser, je tentai toutefois d’être claire. Je levai mon index afin de me clarifier sur une seule chose :

- Je t’ai offert ce baiser mais ne viens pas te faire de fausses idées. Il ne s’agit que ‘un cadeau et non une preuve d’amour ! Je crois que personnellement, tu le méritais et moi aussi !... mais je dois admettre que l’expérience est…comment dire ? Unique !

Je recula de quelques pas, afin de me détacher du corps de cette séduisante chanteuse pop.

- Embrasser une chanteuse pop ! Eh bien ! Je risque de m’en rappeler de celle-là ! Mais j’estime que je n’ai pas encore payée ma dette. J’ai quand même baffoué deux de tes souhaits ! Alors, puisque tu es ma maitresse possédant les vœux infinis, pourquoi ne pas demander ce souhait si horrible dont tu me menaçais avant que je ne te transforme en pulpeuse blonde ? J’estime que je l’ai bien méritée !

Je disais ces paroles tout en souriant. J’avais en effet besoin que l’on me remettes les pendules à l’heure. Mais j’avoua par contre que l’apparence de Vivianna lui donnait un certain charme.

- J’oublais de mentionner ! Tu peux aussi demander ton apparence normale ! J’avoue que tu as un petit quelque chose de séduisant avec cette apparence mais j’estime que tu es maitre de ta propre apparence !

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Viviana ignorait de quoi parlait Dianka sur certains points et elle ignorait également la majeure partie de ce qu’elle portait actuellement sous cette apparence d’emprunt… Mais elle avait saisit l’essentiel : Dianka tout comme elle cherchait à s’améliorer, dans une certaine mesure et à apprendre de ses erreurs. Certaines paroles de la génie lui restèrent davantage en tête que d’autre… Et tranquillement un nouveau raisonnement commença à s’opérer, alimenté, notamment, par ce délicieux baiser. Son seul regret était de ne pas l’avoir reçu dans son propre corps... Mais c’était déjà un pas de plus vers une fin heureuse. Dianka était peut-être en train de se mentir à soi même : si amour il n’y avait pas maintenant, il pourrait venir plus tard. Viviana avait été plutôt fonceuse, trop même, ce qui avait donc dû mettre très mal à l’aise la génie. Un jour, l’espoir refusant de mourir, peut-être que Dianka et elle vivrait une belle histoire d’amour. Il faudrait attendre car être lâche ce serait le souhaiter… Et elle ne comptait pas se montrer aussi déloyale envers la génie. Répondant donc dans le désordre aux dires de la génie, suivant un ordre de priorité tout personnel… Viviana avait décidé de redéfinir ce qu’était un génie avec Dianka. Elle pouvait souhaiter tout ce qu’elle voulait? Soit. Elle allait retourner la magie des génies contre eux et lus jamais ils ne nuiraient à Dianka et elle, elle serait détentrice de la même liberté que les humains… Tout en étant liée à Viviana. Son cerveau de freelancer était à veille de la surchauffe… Mais elle n’avait pas peur de saigner du nez pour aider Dianka.

« DIANKA! Tu es la plus géniale de toutes les génies qui soit! Tu viens de me donner une idée de… De… De génie! Je sais quoi demander pour que plus jamais tu ne craignes d’être une victime, esclave d’une obligation à fournir des souhaits selon le bon vouloir de ton maître! Tu ne peux le faire toi-même que tu dis? Maintenant oui! Écoute ça, tu vas aimer je pense : Dianka, je souhaite que tu sois maîtresse de tes décisions et que personne ne puisse te forcer à réaliser un souhait… Sauf si c’est moi. Tu sais que je n’abuserai pas de toi et que c’est plus pour la forme que pour te forcer à faire mes quatre volontés. Ainsi, si je ne te dis pas quelque chose du genre Dianka, je te force à exécuter ce souhait puis le souhait… Ce souhait doit également inclure la clause suivante : après moi, tu deviendras ta seule et unique maîtresse. C’est une excellente solution, non? Et en plus… C’est ton ticket pour la liberté… Et je pense que tu comprends pourquoi, ma belle génie… »

Viviana regarda la génie avec un sourire triste car ce vœu était destiné non pas à protéger Viviana contre Dianka… Mais pour faire de la liberté de Dianka une inévitabilité. En disant à Dianka que seule la freelancer pourrait lui ordonner, cela voulait dire que dans l’éventualité où elle mourrait, Dianka n’aurait plus ni maître ni souhait à exaucer pour personne. Viviana avait dit à Dianka qu’elle était prête à donner sa vie pour la génie… Et ce vœu venait donner une preuve supplémentaire du sérieux de l’affirmation. De se servir de sa propre mortalité pour offrir à Dianka sa liberté et une conservation totale de ses pouvoirs… Peu ou pas de personne en dehors de Viviana n’aurait fait un tel souhait. Quand la génie vint pour protester, la pirate, toujours sous son apparence d’emprunt, posa un doigt sur les lèvres de la génie pour lui intimer le silence. Elle reprit ensuite la parole d’une voix douce.

« J’ai appris une chose de la vie, Dianka. C’est que je ne suis pas immortelle. Mon souhait te rendra non seulement libre mais également immortelle car quand tu seras ta propre maîtresse… Tu pourras de toi-même souhaiter ton immortalité. Je ne me fais pas d’idées, Dianka, mais tu ne peux pas demander à mon cœur de cesser de vivre et d’exprimer les sentiments qu’il ressent. Tu es je pense la génie la plus puissante qui soit en Érade pour une simple et bonne raison : tu as un pouvoir direct sur ta maîtresse. Mon amour pour toi me rend aussi esclave à toi que toi à moi en tant que ta maîtresse. Ta liberté viendra Dianka… Il te suffit d’attendre que je meure. Je ne mentais pas en disant être prête à absolument tout pour toi… »

Avec une aisance propre à Viviana et pour ne pas alourdir davantage le moment, l’ex capitaine pirate redevint soudainement joviale et pleine de vie. Elle avait pour compagne non, amie, la génie la plus extravertie qui soit, ce devait donc être la fête à toute heure… Et il y avait toujours cette question de souhait loufoque dont elle avait menacé Dianka. Éclatant de rire, elle secoua la tête avant de faire signe à Dianka de s’approcher, lui faisant entendre tout bas dans le creux de l’oreille ce terrible vœu qu’elle aurait demandé… Vœu qui au final n’était pas grand-chose au final, simplement un clin d’œil à cet échange de personnalité effectué plus tôt en soirée…

[b] « Alors voilà ce terrible souhait que je te menaçais de formuler : j’aurais souhaité que tu hérites de cette partie de mon comportement qui aurait fait que te promener en sous-vêtement ou avec rien du tout sur le dos ne te dérangerait même plus. Juste t’offrir un petit quelque chose pour te simplifier la vie quoi, enfin, à mon sens. Tu disais aimer ton corps, je me disais que sans inhibitions tu l’aimerais encore davantage… mais bon hein.. Je repensais à ce que disais un de mes membre d’équipage, un artiste dans l’âme qui m’avait dit un jour que le corps nu, surtout celui de la femme, était une œuvre d’art que l’on en fait enlaidi en le parant de vêtements en prétextant le rendre plus beau pour protéger les yeux si facilement choqués des masses… D’ailleurs… Si tu es partante pour quelque chose de loufoque… Je m’en vais m’adonner à quelque chose que je n’ai pas fait depuis longtemps, un truc que seuls les plus déjantés peuvent faire. À toi de voir si tu es partante… Regarde dehors… »

Une pluie fine tombait à l’extérieur, le genre de pluie qui fait sortir les enfants pour jouer dans la rue. Après un clin d’œil à Dianka, Viviana reprit la parole d’un ton amusé et qui sous entendait qu’elle le ferait sans Dianka au besoin.

« Ce genre de petites pluies est excellent pour le corps. Comme nous sommes à l’étage et près d’une fenêtre, je m’en vais profiter de cette pluie sur le toit et comme je ne tiens pas à y aller avec des vêtements trempés, je vais y aller sans. Et pour te faire culpabiliser un peu… J’y vais sous cette apparence parce que tu viens de me donner des munitions de plus pour vivre ma vie sans contrainte. Techniquement, cette apparence n’est pas celle de Viviana Caterina Renzo… Alors… Tu viens où pas? »

Par le temps que Dianka formule une réponse, il ne restait que les vêtements de Viviana dans un tas et on put entendre sur le toit des pas et des bribes de chanson… Tout un personnage la Viviana… Dianka n’était pas au bout de ses surprises!

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Ces paroles venant de mon cœur ne firent que réconforter la peine de Viva qui devint plus confiante sur la situation. Notre amitié avait renaquit après une tempête de menaces et de magouilles. De plus, ce baiser redonna le sourire à ma douce maitresse qui semblait fortement avoir une de ces mines basse, sachant que j’avais osé lui mentir. Mais bon, m’ayant sincèrement excusée pour ces actes impardonnables, Vivianna fut ravie de voir en moi une amie qui avait un bon cœur derrière ce buste volumineux. Je désirais plus que tout le bien être de l’ex-pirate. Nos folles aventures étaient sur le point de commencer.

Mais ma nouvelle confidente comprit une chose. Une chose restait à régler. Laquelle ? Ma prise de décision face aux souhaits. Sans m’en préparer, elle souhaita que je puisse être maitre de mes propres décision aux souhaits que l’on me demandait. Allais-je être maitresse de tous les souhaits ? Non ! En effet, il y avait un bémol. J’étais toujours avec cette contrainte d’exaucer les souhaits que Vivianna allait me proposer sans même ronchonner, ce qui était une sorte de risque mais quelque chose d’intéressant, sachant que cette fille cachait de nombreuses surprises.

*La sotte ! Je devrais lui dire que son souhait n’est d’aucune utilité ! Elle m’a déjà souhaité être ma maitresse principale, ce qui m’empêche de réaliser les souhaits d’autres personnes ! Je n’aurais donc toujours pas mon mot à dire sur les souhaits à exaucer !*

Je tentai de lui dire. Mais mes paroles furent interrompues par l’index de la demoiselle, demandant le silence. Celle-ci n’avait pas fini de parler. Je me décida de prêter oreille à ses commentaires. Son discours soulignait cette importance que j’avais à ses yeux. Pour elle, donner sa vie n’était rien pour préserver notre amitié. Mais, si celle-ci venait à mourir, j’allais devenir totalement maitre de mes actes, de mes décisions. Mais à quel prix ? Je ne désirais pas profiter d’une liberté avec ce souvenir qu’un amie serait finalement morte alors que j’allais jouir de la vie. Cette façon de penser était pour moi plus que barbare. Je n’allais pas l’oublier aussi facilement ! Oh que non !

Mais mon écoute porta fruit car Viva se décida finalement à dévoiler ce fameux souhait qui lui trottait dans la tête. Rapprochant ses lèvres rosées pulpeuses, elle m’avoua son plan diabolique. Entendant ses mots, je raidis, troublée par ce que je venais d’entendre :

- Mince ! Je dois me compter chanceuse de ne pas avoir à exaucer ce souhait… déjà que vous parler en sous-vêtements m’intimide un peu… J’imagine mal me retrouver nue devant vous, Vivianna ! Ma peau aurait certainement passé au rouge, ce qui n’irait pas très bien avec mon concept de bleu, hihi !

Viva rigola, voyant la figure que je faisais, apprenant quel piège je venais d’éviter. Mais là ne s’arrêtait pas les idées diaboliques de ma maitresse. Elle m’invita à regarder par la fenêtre. Je m’exécutai. Interrogative, je demandai à la pirate blonde :

- Euh… qu’est-ce que vous voulez que je regarde ? Il pleut dehors… et alors ?

L’idée de mon interlocutrice allait bien plus loin que de regarder bêtement des gouttelettes tomber et glisser sur le long de la fenêtre. Celle-ci avoua son désir le plus cher : aller s’installer sur le toit afin d’hydrater sa peau. Mais le délire ne s’arrêta pas là ! Elle comptait y aller sans vêtements.

- QUOI ? TOUTE NUE ?!? Mais vous n’allez quand même pas…. ? Avez-vous pensés aux passants ? Au propriétaire ? S’il vous coince, nous allons être exclus de la chambre !

Vivianna possédait un argument en béton. Cette apparence qu’elle avait était loin d’être la même qu’elle possédait originairement. L’idée était certes brillante mais je n’étais pas pour autant du même avis ! J’étais sur le point de parler lorsque je vis Viva se déshabiller sans aucune gêne devant moi.

*Oh ciel ! Quelle non-censure celle-là !*

Par pur réflexe, je me retourna, tentant de marchander avec cette cascadeuse. J’entendis les vêtements tomber par terre ainsi que la fenêtre s’ouvrir. Viva me demanda si j’étais interressée à la suivre.

- Mais voyons ! Ne dites pas n’importe quoi ! Je ne suis pas pour faire quelque chose dont je me gêne si facilement !

Afin d’être claire, je me retourna afin de chercher le regard de la pirate. Mais trop tard ! Celle-ci était sortie dehors à la découverte de son corps et de la pluie. J’étais totalement terrorisée !

*Mais elle va me faire faire une crise cardiaque celle-là !*

Je me rapprocha de la fenêtre. Cependant, avec cette nudité venant de ma maitresse, des sifflements furent entendus venant de la part de voyageurs qui passaient par le chemin principal. Sachant que des passants allaient certainement regarder qui d’autre allait sortir et surtout afin d’éviter d’attraper froid avec cette légère brise, je décida de prendre le premier vêtement qui me tomba sur la main, l’ensemble en latex rose.

Me cachant derrière le rideau et m’assurant que personne ne me voit, j’enfila cet ensemble fort moulant sur ma personne. Des couinements envahissaient la chambre alors que je me battais avec ces vêtements.

*Mince que ca colle ces trucs-là ! Au moins, cela cachera mes sous-vêtements ! Il est hors de question que l’on me voit nue ! Oh que non ! Celui qui me verra ainsi ne sera pas né de la dernière pluie !*

Terminant d’entrer mes fesses rondes sur ce pantalon qui avait la capacité de coller à un tel point que l’on pouvait y voir la séparation de mes fesses, je fonça vers la fenêtre, levant les yeux afin de voir ou pouvait bien se trouver cette fou-à-lier. Je la localisa enfin, debout sur le toit, la tête en l’air et les bras levés de chaque coté à profiter de chaque goutte qui tombait sur elle. Il était de mon devoir d’aller la faire raisonner.

- Maitre ! Descendez par pitié ! C’est dangereux ! Vous pourriez prendre froid aussi ! Qui sait quel genre d’épidémie vous pourriez contracter ! Pitié ! Ne me forcez pas à aller vous chercher !

Un des passants qui bavait tout en regardant la scène d’en bas, s’écria de toute voix :

- Eh regardez ! Il y en a une autre qui va monter au toit ! J’espère qu’elle fera la même chose que son amie !

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Ah, l’euphorie de ces rares moments de pure folie, quand on envoyait au diable toute notion de pudeur, de décence, de politiquement correct et de convenance… Viviana s’était jurée de finir ses jours sur une île déserte loin de tout où elle pourrait faire absolument tout ce qu’elle voulait sans contrainte, limite ou interruption par les imbéciles peuplant ce monde… Et elle ne s’arrêta pas qu’à quelques pas de danse non, elle s’adonna à tout un enchaînement de figure digne des acrobates de la cours avec ses roulades, saltos et autres trucs… Sur, rappelons le, un toit d’auberge mouillé. Un faux mouvement et elle finissait dans la rue en contrebas, sans doute morte sur le coup… Mais c’était ça Viviana : l’exubérance sous forme humaine. Ce qui l’étonnait encore davantage? Ce corps d’emprunt, gracieuseté de Dianka, était curieusement et inexplicablement proportionné parfaitement, malgré touts ces « généreux attributs » pour faire ce que Viviana faisait d’ordinaire, comme si c’était son corps d’origine qui exécutait les mouvements et non le corps d’emprunt…

Évidemment, il fallait que deux choses viennent gâcher son petit plaisir : Dianka, mais cela ne la dérangeait pas, considérant le fait que c’était davantage pour son bien que pour un dérangement en règle et une bande de passants mâles en contrebas qui y allèrent de leurs commentaires. Qu’on raille, siffle et commente sa personne, elle y était plus qu’habitué. Elle défendait bien souvent son honneur à grands coups de poings sur la gueule. Mais qu’on s’en prenne à sa génie d’amour? Il faudrait la fixer à sa tombe pour l’empêcher de faire sa fête à quiconque viendrait causer des ennuis à Dianka et la mort ne serait pas un obstacle, oh que non! Son sang ne faisant qu’un tour, elle s’approcha du bord et prit la parole d’un ton assassin et carrément hostile.

« Dis donc, tu te prends pour qui toi pour embêter mon amie? Elle ne va pas monter sur le toit pour me rejoindre, elle est bien trop sensée pour ça. Et puis j’ai le droit de profiter de la pluie comme bon me semble espèce de porc lubrique! Foutez le con tas d’obsédés avant que je ne perde patience! »

Viviana n’était peut-être pas des plus convaincantes et des rires gras et imbéciles saluèrent cette déclaration. Tant pis pour eux… Car si Dianak avait prit la peine de regarder Viviana sortir, elle se serait rendu compte qu’elle avait emporté un sac avec elle. Ce sac plutôt lourd contenait un nombre appréciable de bille de plomb de bonne taille que Viviana savait lancer d’une main experte. Un concert de cri de douleur, de glapissement et de panique se fit entendre en contrebas. Elle mettait dans le mille à tout coup et elle savait viser, ce qui fit monter dans les aigus certaines exclamations de douleurs. Ah mais c’est qu’ils l’avaient cherché ces bougres! Mieux valait ne pas chercher Viviana qui bien que n’étant pas nudiste ne se gênait pas pour se promener dans la tenue de son choix, tenue d’Ève inclus! Surtout que dans le cas actuel, c’était l’apparence d’emprunt choisit par Dianka et non elle donc double raison d’en profiter! La génie lui avait donné des armes pour continuer à profiter pleinement de la vie… Et elle comptait bien s’en servir. Nul besoin de dire qu’après cet intermède, il n’y eu plus personne dans la rue et la nuit noire sous une lune souvent cachée par les nuages furent bientôt les deux seules compagnes de Viviana qui continuait à danser sous la pluie. Ce n’était pas la première fois et elle avait déjà fait la même chose sous une neige fine tombant du ciel alors elle, tomber malade? Dans cent ans, peut-être. Pas avant. Elle était bien là haut, libre, au somment du monde ou d’une partie du monde et elle souhaitait bien du plaisir à quiconque chercherait à la faire descendre. À moins de l’abattre, il faudrait d’abord s’approcher suffisamment puis en venir aux poings pour la déloger de son perchoir! À moins d’envoyer la garde… C’était peine perdu que d’espérer la faire descendre autrement que de sa propre initiative. Ainsi était Viviana… De sa bouche désormais sans artifice de beauté, la pluie s’étant chargée de « nettoyer » complètement la freelancer, elle reprit la parole d’un ton rieur et joyeux.

« Descendre? Rentrer? Avec une pluie si fine, si douce qui offre une si douce caresse? Et en plus les deux monstres que tu m’as donné sont remarquablement sensibles, rendant la chose plus agréable encore alors non, je compte profiter pleinement de cette ondée moi, je suis très bien où je suis!

Puis, poursuivant en chantant un petit air improvisé sur l’instant.

Je chante sous la pluie, je chante sous la pluie! Quelle sensation magnifique ! Je me sens si vivante à nouveau! Je me moque des nuages et encore plus des gens! Car le soleil brille dans mon cœur, un cœur gonflé d’amour, pour ma génie adorée! Au diable les nuages! Au diable les conformistes! Allez viens, Dianka vins t’amuser sous la pluie!J'ai le sourire aux lèvres et je danse nue sur les toits! En fredonnant un gai refrain car je chante oui, je chante simplement sous la pluie! Chantons et dansons sous la pluie! »

Dianka se retrouverait confrontée à plusieurs choix : un, venir physiquement sur le toit pour faire descendre Viviana. Deux, laisser faire Viviana et prier pour que rien ne lui arrive ou trois… User de cette nouvelle liberté offerte par la freelancer et d’user de son propre chef de ses pouvoirs pour ramener la rousse temporairement blonde dans la chambre d’auberge. Ce n’était pas plus compliqué que cela… Restait à voir ce que choisirait de faire la génie. Après tout, bien que relativement limités, les choix étaient on ne peut plus simplistes!

« Allez ma Dianka d’amour, vient me rejoindre! Tu dis aimer et être fier de ton corps, raison de plus pour le montrer au monde entier! Vient danser avec toi, cesse de te réfugier derrière un mur de barrières qui t’empêchent de vivre pleinement. Je pourrais le souhaiter… Mais je ne veux pas te forcer. Tu y penseras deux fois la prochaine fois avant de changer mon apparence… Qui sait ce que je pourrais en faire. J’ai hésité un moment à descendre du toit et aller me battre contre ces idiots directement dans la rue mais… En imaginant ta tête devant pareille scène, j’ai décidé de ne pas le faire, tu vois, je suis quand même sage! Allez génie chérie… Viens me rejoindre! Si tu ne veux pas danser, au moins pour me tenir compagnie! Je te jure Dianka, un jour, un jour tu finiras par être aussi libre que moi, j’en fais le serment! Je ferai de toi une génie tellement libre que tu rendras la liberté jalouse. Écoute moi bien Érade! J’aime Dianka et lui resterai fidèle! Et vous, les pourris du conseil des génies, si vous touchez à un cheveu de sa tête, je vous butterai tous même si je dois le faire de par delà la tombe! Entends bien une de tes filles, monde dans lequel nous vivons! Tant qu’il me restera un souffle de vie, tant qu’il resterait une étincelle de vitalité en moi, j’aimerai Dianka Jeni! »

Viviana avait-elle complètement perdu la tête? Non. Elle était juste… Heureuse. Heureuse comme elle ne l’avait pas été depuis longtemps. Elle exprimait son bonheur et ses sentiments sans honte ni censure à la face du monde… C’était aussi simple que cela, aussi étrange que cela puisse paraître…

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À a suite de ces commentaires déplacés venant de passants, la pirate ne se laissait pas bernée pour autant. Bien sur, celle-ci n’acceptait pas que l’on ose dire quelconques insanitées à sa grande amie génie qui faisait tout pour la faire descendre. Voici donc pourquoi, d’un lancer de projectiles, elle fit fuir ces garnements, les envoyant paitre dans le terrain des condamnés à la douleur ainsi qu’aux bleus causés par ces petites balles de plomb. Il fallait absolument arrêter Vivianna. Celle-ci allait beaucoup trop loin dans son petit jeu. Je tenta à continuer de la faire raisonner :

- Vivianna ! Je t’en prie ! Arrêtes-moi ce petit jeu de femme qui s’affirme ! Tu vas réveiller les voisins !

Mais rien à faire ! Mes conseils semblaient tomber dans l’oreille d’un sourd. Cette sourde était là à continuer de danser et de chanter haut et fort tout en complimentant son apparence ainsi que son amour envers moi. Mince ! Étais-ce l’alcool qui lui avait monté au cerveau ? Je désirais éviter le pire. Un seul faux pas et ma maitresse allait risquer sa vie pour autant.

- Mais arrêtes de chanter ! Tu m’embarasses ! Tu n’as peut-être pas ton apparence originale mais moi, si ! Allez, descends !

Encore une fois, cela ne suffit pas pour faire descendre de là la pirate blonde. Elle continua à maintenir cette invitation qui visait à m’inviter à la suivre. Mince ! Étais-je aussi suicidaire pour plier à sa demande ? Il me fallait peser les pour et les contre. Si je décidai à la faire descendre de force, peut être allais-je risquer de la faire tomber ou même de crier à nouveau une dispute entre nous deux. D’un autre coté, si je l’a laissais faire toute la nuit, nous allions avoir un risque que l’aubergiste ne vienne nous voir afin de nous expulser de son auberge, nous laissant dehors toute la nuit, sous la pluie.

*Ah mince ! Je n’arrives pas à croire que je vais faire cela pour le bien de tous…*

Je sortis à nouveau ma tête à l’extérieur de la fenêtre. Une pluie continuait de tomber. Heureusement, la lune s’était cachée derrière quelques nuages. On n’entendait que le son de la pluie fracasser le toit ainsi que quelques gouttes fracasser mon haut en latex qui me servait en même temps de couverture anti-pluie.

Sillonnant du regard un petit trajet à parcourir afin d’aller rejoindre ma maitresse sur le toit, je laissai quelques intenses respirations sortir de ma bouche, signifiant ce stress qui s’accumulait. Mais pour permettre à tous de dormir, il était de mon devoir de prendre mon courage à deux mains. J’enjamba le rebord de la fenêtre afin de mettre mon pied sur le rebord du toit. À l’aide de mes mains, je tenta de garder un équilibre, faisant attention à ne pas perdre pied et ainsi risquer que la rue ne soit pas enduise de jus de Dianka cette nuit.

Avançant lentement comme un petit quadrupède, je me rapprocha de la femme affirmée, qui semblait ravie de me voir près d’elle. Me redressant avec sécurité, je lui proposa ce marché :

- Je veux bien danser avec toi… mais promets-moi par la suite de me raccompagner dans la chambre… et sans ronchonner ! C’est d’accord ?

Ce marché me permettait d’exaucer à la fois le vœu de Vivianna ainsi que celui des nobles voyageurs qui tentaient de dormir. Si j’acceptais cette requête, j’allais peut-être écourter ce délire et tout retournerait à la normale ensuite. Qui sait ? Je ne connaissais pas assez Viva pour en être certaine. Par contre, j’étais prête à prendre le risque.

La pluie, coulant le long de ma silhouette, je baissa la tête afin de me décider à enlever ces vêtements et ainsi permettre à Vivianna de réaliser sa demande. Certes, je possédais le choix de ne pas le faire mais les événements m’obligeaient à collaborer afin d’écourter plus tôt que possible ce délire. Oh ! Et puis, peut être que Viva avait raison ! Peut être est-ce que cette expérience allait me permettre de grandir dans la vie !

Je rapprocha mes mains près du rebord du haut en latex rose, hésitant à l’enlever. Je ravalai ma salive à de nombreuses reprises, devant lutter contre cette barrière de censure que je m’étais construite avec le temps. J’en tremblais presque, troublée par cette nouvelle expérience.

*Et si Viva avait raison et que je n’étais qu’une fille coincée…*

Mince ! Je désirais tant faire plaisir à quelqu’un mais pourtant, ma timidité semblait m’en empêcher. Il s’agissait de quelque chose de totalement nouveau pour moi. Je n’étais pas du tout au même stade que mon amie. Je releva la tête afin d’avouer mes craintes :

- Mince , hihi! C’est plus difficile que je ne le pensais de faire de nouvelles expériences ! J’en tremble tellement je suis effrayée par me dénuder sous la pluie. Tu es sure qu’il n’y a aucun risque ? J’aurais presque besoin d’un coup de main. Aides-moi Viva !

J’étais encore là, hésitante à faire le grand pas. Ma timidité prenait le dessus. Mais, au moins, la moitié de ce que je désirais faire s’était accompli avec succès. Il ne manquait plus qu’un petit coup de pouce venant de l’extravertie en chef, ma maitresse !

Invité

« Et comment que je vais t’aider! Le plus simple, c’est un petit souhait forcé. Rien d’extrême, je te le promets, juste de quoi te donner la poussée nécessaire pour que tu voles de tes propres ailes! Attends… J’ai même une meilleure idée encore… De quoi non pas te donner uniquement le courage mais en plus un bon environnement pour le faire! Dianka, je souhaite que tu nous transporte toi, moi et toutes nos affaires sur une île déserte si loin et perdu que rien ni personne ne nous verras ou entendra et encore moins ne viendra nous déranger. Si cette île n’existe pas, invente-la! Ce sera notre petit paradis à toute les deux et de là je ferai de toi Dianka la libérée! De quoi pourrais-tu avoir peur lorsque personne sinon toi et moi ne pouvons voir ce qui se passe? Tu me fais confiance, je te fais confiance… Allez hop, je peux déjà sentir le sable chaud entre mes orteils! Vers le paradis sur terre! »

Une seconde, Viviana était sur un toit d’auberge, dans le froid, sous la pluie, à danser nue et à chanter en pleine ville et la seconde suivante, elle était toujours nue mais sous un soleil fort agréable, dans une île paradisiaque où personne ne pourrait les trouver. Dianka était toujours face à Viviana, dans sa tenue rose, leurs affaires respectives sur une roche pas trop loin d’elles. Prenant les mains de Dianka dans les siennes, la freelancer reprit ensuite la parole, d’un ton encourageant et chaleureux pour donner du courage à la génie. Ce n’était pas la première fois que Viviana se faisait celle qui aidait son prochain à affronter une peur… Elle avait réussit à convaincre Lynch de se laisser soigner par le passé alors… Elle pouvait tout réussir!

« Ok ma belle, on va travailler de concert pour chasser cette vilaine peur. Je t’aider et tu vas voir, tu vas finir par être capable de le faire où tu veux, quand tu veux, qu’il y ait ou non des gens. Les premiers pas sont difficiles mais le reste se fait tout seul. Regarde moi bien dans les yeux et écoute ce que je dis. Crois en mes paroles et tout va bien aller. Fais ce que je te dis, réponds à mes questions et sans vœux et sans magie, tu vas passer par-dessus cette vilaine peur. Je vais lâcher tes mains si tu me promets de collaborer. Si tu me fais vraiment confiance, Dianka, cette confiance sera à pour vaincre ta peur et cela rendra la chose plus facile encore. Tu es prêtes? Parfait, on commence.

Dianka Jeni… Tu m’as dis que tu aimais ton corps. Pourtant tu le caches derrière des vêtements par pudeur. Pour le moment, garde tes vêtements mais touche ce corps que tu aimes tant. Ressens le sous ton toucher, imprègne toi de son essence et visualise ce que tu aimes le plus de lui. Concentres toi sur ce corps que tu adores et ne penses qu’à lui et à ce que je te dis. Le reste n’est que futilités pour l’instant. »

Un pli de concentration se forma sur le front de la génie, c’était bon signe, elle se concentrait. Elle faisait confiance à la freelancer et cette magie qui n’était pas de la magie mais que l’on appelait le pouvoir de l’amitié commençait à opérer en Dianka, comme si la force qui lui manquait se formait autour de ce noyau d’amitié qui l’unissait à Viviana. Une amie peut toujours tirer des forces de son autre amie, un don de soi pour l’autre fait en toute bonne volonté, comme en ce moment.

« Maintenant, visualise ta théière, cette prison qui t’a privé de liberté des années durant et qui a empêché le soleil de caresser ton visage. Visualise cette haine que tu as pour les entraves qui te maintenaient prisonnière de cet objet avant que d’un vœu je ne te lie à moi. Visualise cette rage que tu as face à la notion d’être emprisonnée et ce dégoût de ne pouvoir agir par toi-même, librement. »

Apparemment, cela marchait fort bien car Viviana put voir un rictus de haine pure se former sur le délicat visage de Dianka. Elle pouvait presque sentir sa colère… Et en même temps, comment ne pas la comprendre… Les chaines étaient des choses qu’aucun être ne devrait porter… Jamais au grand jamais.

« C’est bien, continue de penser à ces entraves, à ces chaines… Maintenant, revient en à ton corps dans ces vêtements que tu aimes tant mais qui t’empêches de montrer ton corps sublime au monde. Vois comme ces vêtements sont des chaines à ta vraie beauté. Visualise ces vêtements devenant chaine, ces mêmes chaines qui te maintenaient prisonnière de la théière. Vois pendant combien de temps tu es restée prisonnière de ces chaines insidieuses qui t’ont empêchée de laisser ton corps libre, lui permettant de sentir la caresse du vent et la chaleur du soleil. Toi qui adore tant tes jumeaux, imagine-les étouffés par ces horribles vêtements alors que l’air de la mer est là tout près, prêt à leur faire sentir une douce caresse. Imagine ces chaines qui empêchent la nature elle-même de venir rendre hommage à ce corps dont tu es si fière… »

Avec une personne superficielle comme Dianka qui faisait pratiquement de son corps un objet de vénération, il était plus aisé de lui faire comprendre l’erreur qu’elle avait faite, aux yeux de Viviana, de placer sa foi en une pudeur ridicule qui au fond l’empêchait de s’épanouir comme la rose qu’elle était. EN fait… Cette pudeur était probablement une des causes profonde de la timidité de Dianka et la source de ses faiblesses : en se tournant vers une fausse idole, elle s’était elle-même peu à peu corrompu… Mais Viviana allait renverser la vapeur et faire grandir Dianka!

« Oui… Tu comprends maintenant dans quel piège tu es tombé… Libères toi Dianka, libère toi de tes chaînes, débarrasses toi de ces vêtements, dessous inclus et expose le dans sa glorieuse nudité pour que même la nature lui rende hommage! Tu peux le faire Dianka, tu en est capable, tu en as la force! »

Viviana souhaita de tout cœur que sa tentative ait fonctionné et elle allait même faire un souhait forcé pour augmenter les chances… Non, elle ne voulait pas, d’un côté, forcer Dianka à agir contre sa volonté. Elle avait accordé pratiquement toute la liberté qu’elle pouvait à Dianka, ce n’était pas pour la forcer comme une vulgaire maitresse de bas étage. Et cet espoir, toujours présent… Si Viviana libérait Dianka, faisait tomber une à une les barrières mentales qui contraignait la génie… Cet amour pourrait devenir réciproque. Vœu pieux d’une idéaliste? Peut-être. Mais même si Dianka ne faisait que lui permettre d’explorer son corps de génie du toucher, ce serait déjà cela de gagner. Lentement mais sûrement, par les actes et les contacts, sans même à avoir à le souhaiter, Viviana Caterina Renzo atteindrait son but… Même si la confession de Dianka devait venir des siècles après la mort de l’ex capitaine pirate. Un jour, cet amour serait réciproque. Un jour, Viviana et Dianak serait si proche l’une de l’autre que le temps lui-même ne pourrait les séparer. Un jour…

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L’hésitation continuait de me ronger de l’intérieur, hsitant sur cet acte qui allait certainement avoir des répercussions sur la facon dont Vivianna allait me percevoir par la suite. Mais il fallait admettre que le lieu et l’endroit n’était que peu idéal pour faire un aussi grand pas vers la liberté d’expression ainsi que la nudité. Ayant jadis été de sang noble, on lui avait montré les règles de politesse à garder ses vêtements sur soi lorsque l’on n’était pas seul. En effet, la présence de Vivianna venait tout gâcher.

Cela me gênait tout autant qu’une demande à ce que je me promène en sous-vêtements. Comment expliquer à ma maitresse que je n’avais pas le cœur à faire ce dont elle attendait de moi ? Je n’eus heureusement pas besoin de le dire que ma grande confidente le remarqua dans mes yeux. Elle devait certainement découvrir cette détresse que j’avais dans le regard à trouver ce lieu et cet atmosphère peu approprié pour un tel exercice.

Mais, par chance, Vivianna possédait toujours quelques astuces dans le fin fond de sa tête. La ruse lui proposa une idée me permettant de débuter au bas de l’échec, celui de souhaiter un changement de lieu. Oui ! Les paroles de la pirate furent des plus clairs. Elle demanda à ce que nous soyons transportés sur une île déserte, souhait qui était facile à réaliser grâce à mes nombreuses années de service en tant que génie. Toutefois, j’ignorai ce que Viva avait derrière la tête. Il fallait attendre pour voir.

Je hochai donc la tête, réceptive à son message :

- Euh… très bien, Maitre ! Je connais justement un endroit superbe ou nous serons tranquilles.

Ce souhait allait aussi permettre à bon nombre de villageois de dormir sur leurs deux oreilles, n’ayant point de trame sonore d’une pirate qui continuait de s’affirmer ouvertement en chantant et en dansant. J’étais sur le point d’exaucer ce souhait. Déviant du regard pour ne pas voir les atouts de mon amie, je déposai mes mains sur ses épaules avant de fermer les yeux. Et puis pouf ! Alors que nous étions dans un endroit pluvieux, voilà que ce nouvel endroit servit de contraste en montrant ce fabuleux soleil beau et chaud ainsi que ce sable à perte de vue. Aussi, afin d’éviter tout cambriolage, je fis apparaitre les bagages de ma maitresse tout prêts d’un rocher. Enfin ! Nous étions loin des regards indiscrets et des oreilles qui désiraient le silence le plus total. J’avais en quelque sorte accompli ma mission avec brio. Mais à quel prix ?

Bien que j’aie éloigné Viva de l’auberge pour le bien de tous, il me restait une dette à payer, celle de tenir ma parole et ainsi d’embarquer dans son jeu.

*Oh mince ! Encore une fois, je suis perdante sur toute la ligne !*

Vivianna allait faire de moi son apprentie nudiste. Plutôt curieux comme situation. Elle déclara désireuse de m’apprendre à accepter mon corps comme il était et ainsi de pouvoir le laisser libérer de ces tensions pudiques. Ciel ! Qu’est-ce qu’elle allait me dire celle-là ? Que mes vêtements étaient en quelque sorte mon ennemi ? Quelle blague !

- Mais voyons, Viva ! J’aime bien mon corps ! C’est simplement que…

Rien à faire ! Mes paroles furent coupées par la pirate qui m’invita à fermer les yeux pour y visualiser ce qu’elle allait déclarer à vois haute. N’ayant trop le choix, je soupira, fermant délicatement mes paupières. Cette pirate était bien mieux de ne pas avoir les mains baladeuses lors de cet instant de faiblesse, sinon gare à ses doigts !

La séance débuta. Viva utilisa sa voix douce pour me demander d’imaginer la théillière dans laquelle j’étais prisonnière depuis trop longtemps. Sous ce noir créé par mes paupières, mon imagination se mit à visualiser l’objet. Je voyais le récipient tournoyer alors que Viva continuait de parler. Continuant de pense à ces visions, la fausse blonde m’invita à exprimer ma colère envers ce cruel destin. En effet, tant d’années avaient été perdues à l’intérieur de cette théillière. Je pouvais facilement me rappeler de ces instants ou j’étais seule, désireuse de sortir un jour pour y voir la lumière du jour. Je le voyais très bien ! Ce sentiment remontait à la surface, me faisant grincer amèrement des dents.

C’est alors que ma maitresse se mit à faire le lien avec mes propres vêtements. Ceux-ci, selon elle, étaient comme une prison pour ce que la nature nous avait donné. Ces vêtements furent ensuite comparés à des chaines. La voix de Vivianna s’intensifia, exprimant une telle colère dans la voix. Elle désirait plus que tout au monde me libérer de cette infâme crainte de la nudité.

*Les vêtements sont mes ennemis ! Les vêtements sont mes ennemis ! Les vêtements sont mes ennemis ! Les…*

Ces paroles traversèrent mon cerveau alors que mes mains se rapprochaient vers le rebord du décolleté en latex afin de m’en libérer. Mes mains tremblaient alors que mes yeux restaient fermées afin d’éviter de voir la scène. Mes sourcils se froncèrent. Ma bouche devint pâteuse. Mes bras étaient tout raides à l’idée de permettre un tel acte se produire.

Mais malgré tous ces efforts, de légères larmes apparurent, courant le long de mes joues. Je n’étais pas triste, loin de là ! J’étais morte de honte ! J’avais honte de ne pas être à la hauteur. J’avais si peur de m’affirmer. Tenant fortement le rebord de mon chandail, je leva la tête, fixant Vivianna, malgré mes yeux fermés en disant d’une voix tremblante honteuse :

- Snif ! J’PEUX PAS ! J’AI PEUR QU’UN POISSON ME VOIT NUE !!!

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« Que… QUOI?! Mais c’est du délire! On va y aller encore plus graduellement alors. Tu es un superbe défi Dianka… Mais il est loin le jour où j’abandonnerai une amie. Ce n’est pas grave, on va y aller doucement, plus doucement, avec plus d’isolement encore… Mais sans changer d’endroit. Tu vas voir, on va y arriver. Dianka, je souhaite qu’à part moi et jusqu’à ce que je le souhaite plus personne ne puisse te voir, t’entendre ou même percevoir ta présence. De cette façon, pas de poisson voyeur ou je ne sais quel idée tu t’es mise en tête. Quand je pense que je pourrais simplement te forcer à faire ce que je veux par simple souhait… Mais non! Je ne me laisserai pas tenter par cette déloyale facilité! Oh ça non! Tu vas voir, on va y arriver. Je sais que nous allons y arriver. Maintenant, il suffit de se remettre au travail… Avec une nouvelle tactique. On recommence. Tu as suffisamment d’imagination pour faire un bon bout du chemin… C’est déjà un début très prometteur! Allons, Dianka… Là, là… »

Serrant la génie en pleur contre elle, Viviana lui tapota la tête pour la réconforter et lui murmura des mots pleins d’encouragements. Plusieurs auraient trouvé la situation pathétique et bien des maîtres auraient perdu patience… Mais pas Viviana. Si Dianka était retenue par des principes qui l’empêchaient d’agir, il suffisait de trouver comment désamorcer la chose… Ce ne serait pas facile mais Viviana avait plus d’une corde à son arc, plus d’un as dans sa manche et plus d’un tour dans son sac…

« Chut… Sèche tes larmes, ce n’est rien, ce n’est pas grave, tu n’as pas à avoir honte. Je te dis qu’on va y arriver Dianka, tu n’as pas à t’en faire, tu es une grande génie. Ce n’est pas un signe de faiblesse, tu es juste insécure. Tu es une personne qui est devenue génie et qui a passé une partie de sa vie dans une lampe, toute seule, et l’autre à exaucer des vœux. Personne ne t’as offert le support dont tu as besoin, c’est tout. C’est normal d’avoir peur, d’être dépaysée. Tu sais… Au début moi aussi j’ai eu du mal à adopter l’attitude que j’ai aujourd’hui. Je suis née dans une famille de noble, promise à un destin que je ne voulais pas. J’ai été forcé d’endurer jusqu’à ce que je puisse quitter la maison, m’enfuyant et reniant ma famille et il a encore fallut attendre que je sois capturée par des pirates, que je me libère de mes chaines et que je m’impose pour devenir celle que je suis. Encore aujourd’hui il me reste des tics hérités de mon enfance noble. Je sais, ce n’est pas très visible mais je peux te le garantir. Remarques… Tu as lu en moi, tu connais mes origines et mon parcours. Moi j’ai foi en toi Dianka et je sais que tu peux le faire. Alors si jamais tu ne trouve pas la force en toi, prend les en moi, puise la en moi, c’est un don que je te ferai avec joie que de t’offrir ce qu’il te faut pour arriver au bout du chemin. Allez… Exauce mon souhait, donne moi tes mains et ferme les yeux… Nous allons changer de tactique. Je vais l’adapter à la présente situation. »

C’était repartit pour un tour… Et cette fois Viviana se demandait ce qu’elle pourrait faire de plus à part un vœu forcé pour aider Dianka si cette tentative échouait. Si même quand personne sauf Viviana n’était en mesure de même s’apercevoir qu’elle existait… Il n’y avait plus trente six solutions. Prenant les mains de Dianka, elle attendit qu’elle ferme les yeux et recommença avec une nouvelle stratégie en tête sa tentative pour dépudiser Dianka une fois pour toute.

« Bon, Dianka… Tu es sur une île paradisiaque, perdue, loin de tout… Personne ne peut te voir, ni homme ni bête, tu es invisible et intouchable… Toi tu peux tout voir et tout entendre mais pas le reste du monde. En ce moment, tu portes un curieux ensemble de vêtements roses. Touche-les, ressens-les et visualise les. Tu les vois, tu les ressens? Bien… Maintenant, imagine le soleil, un soleil d’été, une brise fraiche qui passe et qui vient caresser ton visage… Une chaude et douce température dont tu aimerais profiter. Tu veux ressentir cette caresse sur ton corps en entier donc pour ce faire, tu veux retirer tes vêtements. Tu en sens le désir? Oui, tu t’imagines en train d’enlever tes vêtements? Bien. O mais que… regarde Dianka! Vois-tu ce qui se passe? Vois-tu qui approche? C’est Naram-Sin! C’est lui! Ton rival, ton ennemi! Que fait-il? Il jette un sort sur tes vêtements! Tes vêtements se resserrent, ils refusent de se laisser retirer! Et que dit Naram-Sin? L’entends-tu? L’entends-tu se moquer de toi et dire que jamais tu ne pourras sentir cette douce caresse, ce cadeau de la nature sur ton corps nu? Et le voilà qui fuit, le lâche! Ne te laisse pas faire Dianka! Combat sa magie, ne le laisse pas te vaincre! Ne le laisse pas te priver de ce qui te revient de droit! Pas sur cette île dont tu es la déesse! Pas en ce lieu sanctuaire où nul ne peut te voir ou te déranger! Résiste Dianka! »

Une chance que Viviana avait une bonne mémoire et qu’elle avait retenu ce qu’elle avait lu dans la tête de la génie. Elle n’avait pas oublié cet autre génie qui était devenu un ennemi mortel pour Dianka… Et si madame la génie superficielle était justement, superficielle, elle avait aussi son orgueil, comme Viviana l’avait découvert. À son sens, jamais Dianka ne laisserait Naram-Sin gagner contre elle! Avec la bonne mise en scène, elle saurait parvenir à ses fins, à son objectif… Reprenant la parole, elle continua de décrire ce qui se passait et que Dianka devait visualiser.

« Malédiction, Dianka! Le sort de Naram-Sin est pire que nous le pensions! En ressens-tu les effets? Il cherche à t’affaiblir, à te couvrir de honte! Non content d’avoir ensorcelé tes vêtements, il essaie en plus de te rendre esclave de ces derniers en te rendant extra pudique! Pire encore! Il veut faire de toi la risée de tous en te donnant une peur panique de dévoiler ton corps sans qu’il ne soit couvert de vêtement. Maudit soit-il! Il compte, à la prochaine pleine lune, amplifier son sort… Et te forcer à être couverte de la tête aux pieds sans laisser un centimètre de peau dépasser! Le monstre! Combat sa magie! Combat son plan diabolique! Ne te laisse pas faire! Brise ces chaines qu’il t’a posée, libère toi dans toute ta splendeur, refuse lui cette insidieuse victoire! C’est toi la meilleure et non lui Dianka! Affranchis toi de tes vêtements et clame haut et fort ton triomphe! Laisse le soleil te baigner de ses rayons pour accentuer ta victoire et la caresse du vent glorifier tes formes! N’abandonnes pas la lutte, tu as la force nécessaire en toi pour couper court aux manigance de Naram-Sin, cet ennemi qui n’aura de cesse que lorsqu’il t’aura vaincu! Vas-y Dianka! VAS-Y! »

Eh bien… Viviana elle-même se laissait emporter par son propre récit… Partie comme elle était, elle serait bien capable, si la manœuvre réussissait, à effectivement commencer à penser que l’extrême pudeur était un complot de Naram-Sin qui avait modifié la mémoire de Dianka pour la rendre pudique et la faire ensuite disparaître sous plusieurs épaisseurs de vêtements… Si elle y croyait, apparemment, Dianka y croyait encore plus… Elle avait énormément d’imagination cette petite!

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J’avais honte de moi-même. Que dire de plus ? Ces larmes était synonymes de ma plus grande faiblesse. Jamais je n’allais être en mesure de passer au travers de cette peur dont Vivianna semblait avoir ciblée en moi, ce qui, selon elle, m’empêchait de grandir et ainsi de profiter de la vie. Troublée, la tête baissée, laissant aller quelques larmes tomber sur le sable chaud, je sentis les bras de ma maitresse s’accrocher autour de ma taille, cherchant désespérément à m’encourager à l’aide d’une voix tout aussi douce. Je n’étais certainement pas le meilleur des apprentis selon elle. Je reconnaissais être un gros fardeau pour cette pirate. Heureusement, celle-ci tenta tant bien que mal à me rassurer, racontant une partie de son histoire, de ses premières expériences, de ses premières épreuves qui l’avaient forcée à se réfugier dans cette personnalité de femme sans gêne, sans peur.

Contrairement à moi qui continuais de garder les yeux fermés afin de ne pas voir mon amie nue, j’étais certainement considérée comme une peine perdue. Même si ces pauvres poissons devenaient aveugles au point de se noyer dans la mer, cela n’allait certainement pas me mettre en confiance et ainsi me dénuder une bonne fois pour toute.

- Je suis désolée, maitre ! Je crois que vos efforts sont vains. Pourquoi ne pas retourner à l’auberge ?

Ah ca non ! La pirate n’était pas du tout prête à abandonner de sitôt. Bien que j’avais eu la chance de posséder la personnalité de Viva pendant un court laps de temps, je n’avais pas pris attention que cette dernière ne baissait jamais les bras. Elle possédait bien plus d’imagination et de solutions afin de m’obliger à craquer. Cette solution, elle l’a tenait sur le bout de la langue. Gardant toujours les yeux fermés, à geindre sur mon propre sort, j’entendis le nom qu’il ne fallait jamais prononcer en ma présence : Naram-Sin ! Ce nom me mit en alerte, mettant fin instinctivement à mes pleurs.

- Quoi ? Naram-Sin est ici ?

J’étais encore beaucoup trop troublée pour ouvrir les yeux et voir par moi-même. Cependant, mon égo m’ordonnait de ne pas montrer mes faiblesses à ces ordure de génie qui venait m’embêter à nouveau. Mes bras furent tendus. Mon dos se redressa. Je restais à l’écoute du moindre information afin de lancer un projectile magique sur ce petit insolent qui se faisait un plaisir fou à me manipuler.

Je n’étais plus en mesure de déterminer ce qu’était la réalité de la fiction. Trop bête à voir par mes propres yeux, je laissais Vivianna me dicter ce qui se passait autour de moi afin d’agir en conséquence. Ces paroles furent heureusement d’une telle utilité, car ma maitresse m’annonça d’un ton alerté que cette fripouille avait osé jeter un sort sur mes vêtements. Ceux-ci se resserraient sur mon pauvre corps sublime. Nouille comme je l’étais, j’avalai tout ce qui concernait ce récit inventé de toute pièce.

Mon imagination fut si forte que j’imaginais davantage ces vêtements se mouler en moi et ainsi se fondre en moi. Manquant un peu de souffle, je me promit de faire regretter un acte à mon rival. Furieuse, je me dépêchai à faire apparaitre de nombreux projectiles sur chacune de mes paumes de main et à les lancer à l’aveuglette dans la mer. Ne faisant qu’une bouchée, ces sortilèges explosèrent au contact de l’eau, créant ainsi de grands courants, mais peu assez forts pour nous atteindre. Pour ma part, je continuai de lancer ces balles concentrée de magie tout en hurlant :

- Va-t’en, Naram Sinus ! Retourne pourrir la vie de quelqu’un d’autre ! LAISSE-MOI TRANQUILLE ! Ose encore nous déranger et je te promets que je t’enfermerais dans un corps de femme pour un bon bout de temps !

L’imagination si fertile, j’entendais ces ricanements, générés par mon cerveau. Je croyais sentir sa présence. J’étais en alerte, à vouloir déjouer cet infâme personnage qui avait osé faire de moi sa rivale ! J’étais de nature combattante. Jamais il n’allait gagner cette guerre.

Mais les paroles de Vivianna continuèrent, dévoilant le plan morbide de Naram, celui de me transformer en une créature extra pudique. Entendant ces paroles, je fus horrifiée. Mes dents continuaient de grincer à l’annonce de ce mode de vie que je n’avais pas choisi.

*Mais je ne veux pas finir mes jours en tenue de religieuse ! C’est insensé !*

Envahie par la haine, je criai haut et fort, défiant le calme de cette plage :

- Tu ne sais pas dans quel jeu tu t’embarques, minus ! Je suis la plus forte des génies et toi, tu n’es qu’un amateur, un simple pion ! Contrairement à toi qui ose attendre la pleine lune, voici un petit avant-gout des sortilèges démoniaques de Dianka Jeni !

Envahie par le noir de mes paupières, je lanca à l’aveuglette un sortilège, espérant que celui-ci touche cette espèce de vaurien. Malheureusement, ce sortilège atteignit Vivianna de plein fouet. Un grand rayon bleu lui toucha le nombril, l’obligeant à porter les vêtements d’une pom pom girl. L’ensemble rouge et rose vint recouvrir la pauvre pirate enfermée dans son corps d’emprunt et des ponpons roses vinrent s’installer à chacune de ses paumes. Ses cheveux furent attachés d’une disposition à ce qu’elles créent deux couettes. Le haut rouge en tissu offrait un décolleté ainsi qu’un dévoilement du nombril. Les mots : « Dianka Jeni » avaient été brodées sur le buste en lettres majuscules. Le bas n’était composé que d’une mini-jupe rouge ainsi que des collants roses. La transformation se termina avec l’apparition de petites ballerines roses, permettant l’exécution de chorégraphie ou d’acrobatie.

J’ignorai quelle bêtise j’avais causé à à ma maitresse Vivianna. Mais j’étais toujours en train de lutter contre cet ennemi imaginaire qui semblait m’empêcher de vivre ma vie. Je devais lutter, ce qui me faisait oublier ma barrière pudique. Je continua de crier haut et fort :

- Et pour ton information, Am Stram Naram ! Tu ne m’auras jamais sur un plateau d’argent car je suis bien plus forte que toi ! BIEN PLUS FORTE !

Cette colère me fit réagir à un tel point que, d’un mouvement brusque et furtif, je déchira mon haut en latex d’un tel geste brusque que ces vêtements se fendirent, libérant mon soutien gorge bleuté. Tout aussi furieuse, je me dépêchai à enlever ces horribles pantalons moulants qui semblaient tant m’étouffer ! Je les déchira aussi d’une telle force, me retrouvant ainsi en petite tenue sur la plage.

- JE SUIS LE MAITRE DU MONDE, NARAM ! JE SUIS LE MAITRE DU MONDE !!!

Ce flux de colère me fit tomber genoux par terre. Mes mains me servirent d’appui afin d’empêcher que je ne tombe complètement dans les pommes. Je fixai le sol à respirer au même rythme que mon cœur continuait de débattre à une folle allure. Sans m’en rendre compte, je venais de faire un grand pas… mais le soutien gorge et ma petite culotte bleue servait toujours d’intermédiaire à ce restant de pudeur qu’il me restait.

Je demanda à Vivianna, ne la regardant pas :

- Alors ? Il est parti ?

J’ouvris les yeux, fixant le sable ainsi que quelques coquillages trainant par là.

Invité

« Eh bien euh… Oui, oui, dans la mesure où… Enfin ça ce n’est pas important, tu as fais un pas c’est déjà ça de bon, un pas énorme et moi je me retrouve encore sous l’effet d’un de tes sorts… Il faudrait que tu regardes sur qui tu tires la prochaine fois… Mais ce n’est pas un reproche, ce n’est pas grave, c’est un petit accident. On n’en meurt pas après tout. Cependant… Il pourrait bien revenir. Tu as fais un pas, il t’en reste un autre à faire. Après tout… Il a l’air d’être tenace, ce Naram-Sin… Mais je suis fière de toi Dianka! Je savais que tu avais cette force en toi et que tu pourrais avoir le monde à tes pieds si tu le voulais. Toutefois, avant de reprendre le traitement anti pudeur excessive… Est-ce que tu pourrais me débarrasser de cet accoutrement étrange que tu m’as forcé à porter par ton sort? J’ai l’impression de lutter contre les tentacules d’un de ces énormes pieuvres qui parfois attaquent les navires et pour dire les choses plus simplement encore… J’étouffe, je n’arrive pas à bien respirer… »

De nouveau en tenue d’Ève et pouvant respirer librement, l’ex capitaine pirate pu enfin reprendre l’air qu’il manquait dans ses poumons. Dianka ne le savait peut-être pas encore mais elle venait de remporter une importante victoire. Toute l’affaire, Viviana le savait et la génie aussi en théorie, n’était qu’une affaire de stimuler son esprit pour l’aider à se défaire de sa peur. Il n’était pas superflu de mentionner ici que si Dianka avait été une pirate, le traitement aurait été bien plus expéditif… Par exemple, Severn, un des pirates ayant servit sous Viviana, avait une peur panique des araignées. Certaines phobies ne s’expliquant pas, ses collègues avaient trouvé par contre un moyen de le traiter : il l’avait enfermé dans une pièce remplie de ces bestioles et ne l’avait laissé sortir que lorsqu’il avait triomphé de sa peur. Dans le cas de Dianka, il l’aurait simplement mit à poil et ficelé au mat de navire pour l’exposer à la vue de tous… Heureusement pour la génie, sa nouvelle amie avait des méthodes tout aussi efficaces et bien moins brutales…

Reprenant les mains de la génie et imaginant un nouveau scénario pour franchir le dernier pas, la freelancer savait que quand on l’a fait une fois, le refaire à nouveau est considérablement plus simple. Dinaka était toujours invisible au monde… Mais son ennemi était aux aguets, selon l’histoire de Viviana et elle comptait faire usage de tout son talent d’oratrice pour aider Dianka. Aidant la génie à se relever et prenant ses mains dans les siennes à nouveau, elle attendit que Dianka ferme les yeux avant de reprendre son récit, y mettant cette fois encore plus d’intensité que la première fois.

« Tu as remporté une première bataille Dianka! Tu as mis Naram-Sin en déroute et celui-ci a juré de mener son plan à exécution. T’étant libéré de tes vêtements, tu profites donc du soleil et de ses caresses et du vent… Mais voilà que la nuit commence à tombée, comme forcée par quelque chose. Entends-tu ce ricanement désagréable? Le reconnais-tu? Naram-Sin est revenu pour te narguer! Retournes toi! Il est derrière toi, il marche sur l’eau à ta rencontre! Il s’est déguisé en roi ou en empereur, avec une grande couronne en or, un sceptre massif et de riches habits… Que dit-il? Tu l’entends comme je l’entends? Il dit que c’est lui le maitre du monde et non toi, que tu n’es qu’une pitoyable amatrice et que tu es tombée dans son piège! OH NON! Dianka! Tu vois le ciel? Il est en train d’user de sa magie pour faire apparaître la pleine lune! Regardes toi… Tu as encore des vêtements sur toi! Il t’a piégé! Il savait que tu n’enlèverais pas tout d’un coup! Fais quelque chose, ne le laisse pas te transformer en ultra pudique! Qu’est-ce qu’il vient de faire apparaître à côté de lui? MALÉDICTION! Il a même préparé des habits pour célébrer son triomphe sur toi! Tu seras non seulement extra pudique mais en plus tu devras porter les vêtements de l’humiliation! Ah mais jamais! Tu es la plus forte! Lutte contre lui, fais lui ravaler son arrogance! Montre lui à quel point tu es puissante! Montre lui qui est le vrai patron, qui commande et qui se soumet! »

Laissant Dianka entrer dans le rôle, Viviana se rendit vite compte, encore plus précisément qu’avant que si Dianka venait à se libérer de cette grande peur et qu’elle grandissait un peu… Rien ni personne ne pourrait lui tenir tête. Elle aurait trop de courage ou de confiance pour se soumettre devant quiconque. Pendant un instant, un court instant, Viviana imagina une Dianka nue de plusieurs centaines de mètres de haut clamant sa puissance et son pouvoir au monde entier… Bon, l’image était peut-être complètement loufoque mais cela rappela à Viviana un quelque chose d’important : son travail ne s’arrêterait pas simplement à libérer Dianka de ses peurs mais également de s’assurer à ce qu’elle ne devienne pas une mégalomane en puissance. Elle avait trop de foi en Dianka pour croire à une telle catastrophe… Mais une prudence d’amie ne serait pas de trop. Elle fut tirée de sa courte réflexion par un rugissement de rage de la part de la génie qui était complètement et totalement dans le jeu… C’en était impressionnant. Et dire que Dianka avait en elle tout ce pouvoir, ce potentiel et cette puissance mais qu’une grande peur l’avait forcée à n’en utiliser qu’une fraction…

« C’est bien Dianka! Fais lui entendre ta colère, fias lui sentir que jamais tu ne le laisseras gagner! Le voilà qui recule, prenant peur, n’osant plus t’approcher! Que fait-il? Il pointe son sceptre sur toi, prononce un sort et… NON! Le pleutre! Le moins que rien! Il se sert du peu de vêtements qu’il te reste contre toi! Tu les sens s’enfoncer dans ta peau? Il veut absolument que tu perdes, il veut la faire entrer dans ta chair pour que tu ne puisses les enlever! Et comme tu es occupée avec tes vêtements, lui il s’occupe de faire monter la pleine lune! Lutte contre ce sale lâche car tu es la plus forte! Tu peux le faire Dianka! Tu peux le faire! Si tu triomphes ici, il ne reviendra pas de si tôt.

L’entends-tu te provoquer? Oui tu l’entends. Mais entends-tu la peur dans sa voix? Entends-tu le son de son échec prochain? Entends-tu le glorieux son de la liberté, de cette liberté qui se précipite à ta rencontre? Vas-tu renier ta liberté à cause de ce génie arrogant? Vas-tu finir ta vie avec les vêtements de la honte pour concéder la victoire à Naram-Sin? Non! Tu vas te battre car tu es une combattante! Tu vas triompher des obstacles et lui prouver à quel point tu es puissante. Entends mes encouragements et n’abandonnes pas! Tu y es presque! Dianka! Dianka! Dianka! Si tu réussis ici, Dianka, la malédiction sera levée et plus jamais tu ne craindras que quelqu’un te vois sans vêtements! Naram-Sin lui-même en est incapable, regarde le, caché sous toutes ces épaisseurs de vêtements? Veux-tu devenir comme lui, esclave à vie de la pudeur, pour l’éternité? NON! Lutte Dianka, c’est toi la championne! Tu es une déesse parmi les insectes, ce génie comme les autres n’est pas à ta hauteur! Ton corps est à toi et il doit être un objet de vénération! Ne laisse pas Naram-Sin faire de toi une génie esclave comme tous les autres! Pour la liberté! Pour Dianka Jeni! »

Jamais au cours de sa vie Viviana n’avait tenté un coup pareil. Jamais elle n’avait déployé autant d’efforts mentaux et physiques pour quelqu’un. C’était épuisant et très demandant… Mais elle devait aider son amie dans le besoin. Si elle réussissait à débarrasser Dianka de sa pudeur… Plus rien ne serait impossible après cela…

Nombre de messages : 102 Age : 36 Camp : Neutre Date d'inscription : 13/09/2009

J’étais là, à reprendre mon souffle, fixant le sol. Vivianna venait me confirmer que mon pire ennemi était parti, mais qu’il n’allait certainement pas tarder à revenir. Cette nouvelle allait me permettre de respirer un peu afin de me préparer pour ce nouvel affront qui allait très bientôt commencer. Mais ma maitresse demanda un petit coup de main. Lequel ? Celui-ci de lui enlever ces vêtements ridicules qui l’étouffait au plus haut point. Je leva la tête pour remarquer cette cureuse transformation que j’avais créé sous l’influence de l’adrénaline.

- Oups ! Pardon, Viva ! Ce sort était destiné pour Naram-Sin…

Demandant la nudité à nouveau, je baissa les yeux pour éviter de la voir à nouveau nue. Je pointa ainsi mon index vers elle, accomplissant une translation diagonale. Ses vêtements furent soudainement séparés en deux, comme si un sabre chinois s’en était chargé. Désormais libre de cette transformation, La pirate aux atouts dévoilés accourut vers moi, me prenant par la main afin de me relever. La pauvre ! Elle était encore nue. Ne voulait pas voir cela, je referma instinctivement les yeux afin de m’éviter de voir les horreurs de la guerre.

Renvoyé dans cette noirceur qui englobait toute cette noirceur, voilà que Vivianna m’annonca à nouveau le retour de cet odieux personnage. Naram-Sin était de retour et il se trouvait derrière moi. Instinctivement, je pivota à 180 degrés sur moi-même afin de m’assurer que celui-ci puisses être victime de mes prochains sortilèges. Ce bougre d’âne n,allait pas gagner de sitôt !

La description dictée par ma maitresse continua alors qu’elle m’expliquait ce que mon rival avait en tête. Ce fourbe personnage se prenait pour un seigneur et s’autoproclamait grand maitre du monde à ma place. À nouveau, mes sentiments reprirent le dessus, dévoilant une telle fureur. Mais là n’était pas la totalité du plan maquiavélique du génie mâle. Oh que non ! Celui-ci avait fait apparaitre la pleine lune plus tôt afin d’écourter mon moment de liberté. Et, afin de s’assurer une grande victoire, il préparait une tenue que j’allais porter pour des temps indéfinies ? De quoi s’agissait-il ? D’une toge ? D’un gros sac à ordure ? D’un costume de clown ? Ce personnage était aussi brutal qu’il pouvait penser au pire des costumes afin de m’amener à une humiliation certaine. Mais voilà que ce n’était pas terminé ! La lutte venait à peine de continuer que Viva m’avertit de la suite du plan de Naram-Sin, celui de coller mes sous-vêtements afin que ceux-ci fassent partie de ma peau.

Entendant ces paroles, je hurla de rage !

- Jamais de la vie, sale ordure ! Tu ne me feras pas vivre la même chose qu’il m’est arrivé en présence d’une de mes anciennes maitresses : Céline ! Je vais tout faire pour te vaincre ! TOUT FAIRE !!!

Mon imagination continuait à me faire halluciner certaines choses, dont celle que mes sous-vêtements semblaient se fondre sur ma peau. Vite ! Il me fallait agir avec rapidité ! Viva était avec moi dans cette lutte. J’entendais ses encouragements, m’aidant à passer par-dessus cette peur gênante. Mais pour vaincre cet odieux rival, il me fallait faire de cette peur, une grande force.

C’est donc, déterminée à compromettre le dessein du génie, je hurlai les yeux fermés, déchirant le cordon qui soutenait mon soutien-gorge. Je le lança loin de moi afin de m’assurer qu’il ne revienne jamais plus me hanter. J’en fis de même à ma culotte qui n’était composée que d’une mince couche de tissu. D’un simple geste brusque et CRAC ! Je me retrouvais nue comme un ver sur cette plage, à crier victoire à cet adversaire qui était malheureusement imaginaire.

- Alors Naram-Sin ! Comment l’on se sent à voir que son plan a échoué ? Hein ? COMMENT ?

Ne reculant devant rien, j’ouvris les yeux afin de voir le visage de ce traitre qui voulait faire de moi sa marionnette personnelle. Mais rien ! Personne n’était devant moi. La seule chose que je vis n’était qu’un soleil brulant qui frappait ma peau nue et cette plage à perte de vue.

-Naram-Sin ? Il n’est pas là ? Mais… mais… ?

Je me mis à comprendre lentement que ce récit n’était que le fruit de l’imagination de ma maitresse. Mon cœur s’embala encore plus. Envahie par une petite fureur, j’allais m’exprimer ouvertement à cette pirate.

Me retournant vers Vivianna, j’avanca à pas lourd, ignorant que j’étais définitivement nue pour l’affronter. Je m’approcha d’elle, ne déviant pas du regard. Ma poitrine vint se coller contre la sienne à un tel niveau qu’elle pouvait respirer mon haleine à fraicheur de menthe.

- Tout ca, c’est toi qui l’a inventé, hein ? Tu t’es encore servie de moi pour me faire de telles peurs ! J’espère que tu es fière de toi ! J’aurai pu blesser quelqu’un dans toute cette rage !

J’étais beaucoup trop préoccupée par cette rancune qui naissait en moi pour prendre attention à ma nudité qui ne faisait qu’envahir la totalité de mon corps. J’attendais une réponse de la part de ma maitresse qui avait réussie sa mission.