La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
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 L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]

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Nero Hiems

Nero Hiems

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L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] _
MessageSujet: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeDim 10 Jan - 15:40

Journal


17 Janvier de l’An ** - La Rivière sans Nom


    Froid qui m’électrise et m’embrasse, qui m’enlace les soirs d’été, délaisse-moi.

Car les froids tombés du ciel jusque sur le sommet de mon crâne, la pente de mes épaules, se laissent ruisseler dans mon être comme la tristesse le long des joues. Cela reste quand mes yeux se ferment, ce froid enivrant. Ce froid persistant.

Le courant, lentement, pensait emporter avec lui mes quelques pensées. Mais son éternelle langueur n’était rien, face au froid, et aux couleurs nouvelles qui du ciel se déversaient dans l’eau devenue rose, puis rouge. Les hautes cimes des sapins furent couronnées par le soleil couchant, quand je m’arrêtai sur le bord de la Rivière sans Nom, comme sans bruit. Cette longue rivière se déroulait en serpentant devant mes yeux, ses virages dissimulés cependant, par la forêt soudain noire qui l’encadrait aux deux rives. Les murmures des arbres, sans vent, s’étaient tus, et un silence sombre comme le ciel se glissa dans les ramures des sapins, dans les nuages sur la rivière tranquille. De la berge en face, je ne distinguai alors plus rien.

De la buée s’échappait de ma bouche, se mêlait à l’air pétrifié. Et, du haut de mon cheval, je dus recevoir la plainte de ce jour tombant ; insupportable ! Je regardai et de gauche, et de droite, me tournant sur ma selle, ébranlant mon corps gelé, mais ne trouvai nulle part ce poste de garde promis par une carte pourtant récente. Et ce jour constant qui continuait à se laisser vaincre ! Dans mes mains, les rênes chauffaient : mes poings, seuls, sentaient ce feu malade, croître et pester, coléreuse et rouge. Et ma vue s’obscurcit.
Quelle guigne ! La pauvre bête sous moi s’agita, inquiète. Je lâchai un rugissement sourd, mais rien ne me répondit. Et le froid revint. Je descendis de cheval, et debout dans l’herbe, sortit la carte, la regardai, suivis même du doigt ce foutu virage qui était là, là ! sous mes yeux sombres, et qui pourtant, ne recelait nulle part cette maisonnette, amèrement écrasée sous mon ongle. J’étais donc planté dans un froid hiver, le long d’une rivière chagrine, sous le soir rieur ! Seul et rageur, parce que cette nuit qui vient, cette nuit terrible et aimante, m’adore et me protège, mais me dérobe les jours ! Ces jours, seuls, où je sais voir clair, et où je note sur une carte le trajet de ma vie.

Mon cheval hennit, et je dus me relever sous la traction de la bride, pour le calmer, et lui murmurer que ces bruits qu’il entendait n’étaient que vagues fuites. Mais les ombres du bois me guettaient (je le sentais) après les herbes pâles ; la lisière de ce bois me hantait. Je bus encore un peu, les gouttes glacées coulant dans mon écharpe : je les essuyai du dos de la main, et la nuit noire sur moi - mais tiraillée encore vers l’occident - me força à repartir. Mon reflet dans l’eau était parsemé d’étoiles. En selle, j’irai vite. Je regardai le ciel : allait-il neigé des comètes ?
Les souhaits pieux se réalisent-ils ? Oh, nuit noire, me permettras-tu de rejoindre mon but ? quand tu sais pourquoi j’y vais, quand tu sais ma folie…

« Ça va… lui chuchotai-je, au cheval, comme au froid puissant. Nous partons. »

Mais soudain, je vis. Une lumière s’alluma, entre les arbres, et comme elle était infiniment nette, je distinguai les formes d’une maison, cabane… Le poste ! Enfin, m’écriai-je en moi-même, et ferme en tirant les rênes, je lui dis : avance. Mais il n’avança pas, et tremblant comme une fillette, ne voulut pénétrer cette nuée mystérieuse d’épines et de branches grelottantes. Soudain, le frisson me prit que cette lumière était la dernière de mes illusions, et je cessai de respirer. Il est cependant quelque chose, qui rôde, et qui dans le bruissement de la forêt, me regarde. Était-ce vrai ?
Mais quand j’étais sur le point de longer la rive au galop, la silhouette d’un homme se découpa dans la lumière, et je crus qu’il me faisait signe. Alors, je descendis de cheval, et ne lui laissai aucun choix. En mire, j’avais cette flamme qui, entre les troncs et les branchages, offrait mon salut. Salut ? Que me prenait-il d’avoir peur de la nuit ?

Il est certaines choses qui ont les forces de la vérité, et celle que je m’étais trompé, que les fleurs noires se dérobaient à mes pas était puissante. Je n’ai plus le souvenir exact, de quand (exactement) la lumière là-bas, s’était flouée, de quand, encore, le cheval échappa à ma poigne étrangement molle, et détala avec mes provisions. Je ne sais même, pourquoi, je ne l’ai pas rattrapé, pourquoi je ne suis pas parti en courant. Mais soudain, le monde me parut si simple, la pression dans mon cœur difficile s’évapora avec mon souffle haché, et je crus que j’allai voler avec ces anges de miséricorde, que parfois j’ai implorés. J’oubliai alors que je souhaitais ardemment ce pèlerinage trop vite entrepris, que j’aimerai éternellement les heures du soir, et que ma lutte éperdue s’était bâtie sur ce seul vouloir de bien faire. Je ne verrai pas les plaines étoilées, et mon cœur hurla.

Qu’arrive-t-il, fantôme des steppes, que t’arrive-t-il à toi ? L’être maudit ? Te voues-tu aux illusions banales des spores et des substances de cette forêt ? Te laisseras-tu flouer par la nature quand déjà les hommes t’ont trahi ? Aie foi en cette terre qui t’a formé, souviens-toi !

Souviens-toi de ta haine.

Je… Affalé contre un tronc, dans la mousse et la sueur, je ne savais même plus pourquoi je fus appelé Nero, et pourtant, les ébats de mon âme s’embrasaient, et je ne sus que dégainer mon couteau. Je voulais, je voulais… Attaquer ce corps qui m’échappe. Je ne voyais rien, il faisait si noir, si profondément noir…
La lame traça une ligne légère, à peine entamée sur le dos de ma main, que je saisissais mon épée, et la dégainai. La lame capta une vague lumière, et j’eus juste le temps de voir les pupilles jaunes de la bête qui me prit, les contours noirs de sa fourrure, la lueur de ses crocs… Ses griffes me lacérèrent la poitrine avant que je puisse le repousser d’un coup de couteau. Mon autre bras, en résistant à sa gueule immense avait souffert plus encore, mais je respirais. Avec un cri comme les torrents des cascades d’Otian, je me jetai sur lui quand, lui, se jeta sur moi, et la lutte était inégale. Je le frappai violemment à l’épaule, mais il évita le coup, revint à l’assaut alors que j’esquivai en gestes gauches et soûls. Son haleine fétide me laissait une bile amère et répugnante. Roulant des bras et des épaules je voulus le blesser, le trouer, mais, mais… J’étais sonné, étourdi. Le feu. Le feu ! Non, répondait-il dans mon ventre. Non.

Quand je perdis mon épée dans les fourrées, et que je m’effondrai, je remarquai que je faisais l’ange dans un parterre de fleurs. Des fleurs rouges : les Fleurs des chimères. J’étais drogué. Et, dans l’ironie amère avec laquelle je conçus ma mort, je me rendis compte que, si je voyais la couleur de ces fleurs, c’est que la lumière existait vraiment. Et effectivement, les contours du poste m’apparurent, avec la voix lointaine d’un homme, comme les toutes dernières ironies de ma vie… Et je m’endormis.

Un seau d’eau se déversa sur mes cheveux, le torrent froid s’enroula autour de tous mes membres. La vie me glaçait ! Je sursautai sur un plancher rêche et abîmé. D’un œil trouble, je regardai le poste de garde dans lequel j’avais atterri, et réalisai que loin d’être fortifié, il était une loque ouverte aux froides rumeurs des hivers. Les fenêtres étaient bouchées par des planches cloutées, des morceaux de toiture se détachaient au plafond, et il ne restait que les ruines des meubles : seule demeurait vivante la cheminée. Mais réalisant où, qui, j’étais, je me retournai brusquement, et me levai devant un elfe noir, dont la vision me parut déplacée dans cette vieille baraque, car je voyais là une force rêvée de la nature. Son regard gris était posé comme une lumière du ciel pluvieux sous un front dégagé, des cheveux d’ébène. Son visage pâle dégageait le froid et les tempêtes. Alors, je réalisai que je le fixai de yeux soucieux, et que mon corps tout entier, trempé, tremblait discrètement de l’hiver partout présent. Lui, pourtant, restait torse nu sans ressentir la morsure du temps.
Je portai mes doigts à ma poitrine : j’étais pensé sous ma chemise déchirée et imbibée de sang. Mes bras bougeaient malgré la douleur. Et je sus, que seul et roi ici, c’était lui la silhouette, là était le poste de garde (abandonné), et devant moi se tenait mon sauveur. Je songeais avec amertume aux errances de mon esprit : je ressentais cet affrontement comme un grand rêve.
Alors il parla, et d’une voix grave et profonde me dit qu’il avait récupéré mon cheval, près de la rivière.

« Merci, dis-je après un moment d’absence (je réalisai encore qu’il m’avait sauvé). Sincèrement merci, je vous dois la vie… Quelle heure est-il ? La bête, l’avez-vous tuée ? Dieux, pardon, je suis encore floué, ces fleurs… Je suis Nero Hiems, et vous ? »

Alors cet elfe puissant et impassible, au regard perçant, mit en branle tout son corps, et me serra la main. D’une voix que je soupçonnais venue de loin, il me dit son nom.
Revan Namésis. Je souris. Et me souvins, que cette main froide qui enserrait la mienne, ardente, avait broyée le cou d’un souverain de la forêt noire.
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Revan Namésis

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeLun 11 Jan - 22:11

C'est l'hiver, le temps des compte et des chants, la neige si merveilleusement inspiratrice pour tant de bardes, recouvre Erade d'une fine pellicule blanche et pure, dont le froid mordant n'a de cesse que d'assainir toute chose par sa brûlure glaciale. Si clair, si calme et pourtant tellement dévastateur. La neige et le froid gèle le sol et les plantes qui y vivent, elle n'a point de pitié pour les être trop faible pour lui résister, et elle obligent même les animaux les plus robustes à se réfugier dans des terriers, des cavernes, pour s'en protéger, et cependant... Un homme marche seul, le haut du corps directement exposé aux tourments du froid, sans éprouvé de gène apparente. Voilà plusieurs semaine que Revan s'est échappé de la cité des immortels, sans trop savoir où il allait il avait suivit la première route qu'il avait rencontré en espérant tomber rapidement au moins sur un village, mais bien que la présence du voleur dont il avait emprunté le corps indique qu'une ville devait être proche, il semblerait bien qu'il ait pris la route dans le mauvais sens puisqu'il se trouvait à présent proche d'une forêt noire encadrant une rivière. Bien qu'habitué à la douleur et autre sensation qui s'y rapproche, il faisait vraiment trés froid et n'ayant pas d'habit sur son torse il lui fallait vite trouver un abri sinon son nouveau corps allait subir des dommages irréparable pour sin. C'est ainsi, qu'apercevant un poste de garde en ruine caché dans les fourrés, il courut s'y réfugier. L'endroit offrait un bien maigre abri mais cela était suffisant en attendant de trouver mieux. L'endroit était plutôt délabré mais les anciens habitants des lieux avait laisser pas mal d'objet utile sur place et une cheminée dans un recoin abrité des vents lui permettrait de ce réchauffer (il entreprit d'ailleurs immédiatement d'aller quérir quelque bois à bruler). Bloqué par la neige il dut rester plusieurs jour sur place, et la tâche devenait de plus en plus épuisante, le bois humide à cause de la neige l'obligeait à se servir d'un minimum de foudre pour maintenir le feu allumé, de plus, bien qu'immortel, la faim et la soif le tiraillait comme tout être mortel, et il fut contraint de sortir de son abri pour aller chercher de l'eau a la rivière et trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Ne connaissant pas du tout les lieux il se perdit dans les paysages blanc et se fit surprendre par la nuit, heureusement son corps était celui d'un elfe de la pénombre et il voyait quand même trés bien.

Alors qu'il était sur le chemin de retour, il aperçut une bête massive parmi les buissons. ça mémoire lui jouait des tours, n'ayant pas vu d'animal semblable depuis 2000 ans, il ne se rappelait plus exactement de quoi il s'agissait, il lui semblait voir une grosse boule de poils pleine de muscle derrière les buissons. Depuis qu'il avait volé ce corps il avait put apprendre à le maitriser rapidement et il s'en était d'ailleurs facilement accomodé, deplus cette animal était surement sa seule occasion de manger avant longtemps, il le suivit donc discrétement, cacher dans la nuit par son corps d'elfe de la pénombre, attendant que la bète se couche, ou baisse sa garde. C'est alors qu'il aperçut un homme avec son cheval sur la route non loin, l'homme paraissait épuisé et dans un état second, Revan se rendit compte que le sol était tapissé par des fleurs qu'il avait elle aussi oublié, mais dont il se souvenait qu'elle avait des effet devastateur sur la conscience, l'homme avait dut respirer leur parfum et en plus voilà que la bète que l'immortel suivait se dirigeait tout droit vers cet homme et lui sauta dessus, celui-ci se débattait tant bien que mal, mais il ne s'en sortirais pas tout seul.

Revan laissa sa lame noire a sa ceinture et entreprit plutôt de prendre son épée de glace qui lui gelait le dos même à travers le tissu qui l'entourait. Il fonça alors vers l'animal qui attaquait l'étranger et frappa la cuisse arrière gauche avec un coup d'épée de glace, la lame trancha la chair comme du beurre, et le sang gela sous l'effet de la lame combiné au froid, la bête hurla de douleur et se retourna contre le Némésis envoyant valser son épée. il dut lutter de toute la force de l'elfe de la pénombre et il finit par réussir a dégainer l'autre épée et l'enfoncer dans la gorge de cette
<>. L'homme s'était évanoui à cause du pouvoir des fleur, du combat, et du froid, Revan alla chercher en vitesse le cheval de cet homme, il le mit sur sa selle allongé en travers, et tira le cadavre plein de poils lui-même vers son abri.

Arrivé dans le poste de garde, il avait d'abord soigné l'inconnu avec ses connaissance de médecine, et avec un peu de sin aussi pour les blessures de moindre importance, le tout l'avait grandement épuisé, mais il s'attaqua tout de même à la préparation du souper. L'immortel était entrain de surveiller la cuissons de leur gros bout de viande quand il remarqua que l'homme ne se réveillait toujours pas ce qui devenait dangereux avec les effet des fleurs, il lui jeta donc un seau d'eau gelée au visage ce qui eu de suite l'effet voulut. L'homme se leva d'un bond et posa ses yeux sur celui qu'il voyait certainement comme un simple elfe de la pénombre. Revan lui apprit qu'il avait été chercher son cheval prés de la rivière et l'homme le remercia et se présenta après un moment d'absence comme étant Néro Hiems.


- je suis Revan Namésis , il lui serra la main et poursuivit en répondant au multiple question de l'homme, pas la peine de me remercier c'est normal, je ne puis point vous dire qu'elle heure il est, seulement qu'il fait nuit depuis un moment et que le jour n'est quand même pas prêt d'arriver. Pour la bête et bien, voyez vous même, nous avons un repas!

L'immortel se retourna pour s'occuper du feu, son épée n'étant pas sur son dos, le tatouage des immortels représentant un renard à neuf queue était parfaitement visible pour l'homme qu'il avait sauvé. Revan se tourna a nouveau vers lui en lui demandant de s'asseoir, et il fit de même.

- alors, que faisiez-vous donc en ces terres hostiles par un tel temps?
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Nero Hiems

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L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] _
MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeJeu 14 Jan - 19:47

Par une fente entre les planches placardées aux fenêtres, j’aperçus la silhouette brune de mon cheval, accroché à un poteau. La nuit était définitivement tombée sur le bois frémissant, et les faibles hennissements de la bête, la buée fumant de ses naseaux, se confondaient avec l’inquiétude de l’air. Il neigeait, et les flocons du ciel se perdaient dans le brouillard.
Revan attisait le feu, surveillait la viande. Jovial pourtant ou presque, il me demanda en triturant les braises :

« Alors, que faisiez-vous donc en ces terres hostiles par un tel temps ? »

Je le regardai. J’eus un moment une hésitation fébrile, me nouant la gorge.
Car, j’appelais à se lever, comme les brumes dehors, mes souvenirs et mes vœux, secrets, murmurés dans le sommeil. Malheureux, je réalisai alors quel regret, ces souvenirs avaient à revenir de la douce errance dans laquelle le parfum de fleurs rouges les avait jetés. Je me souvins de l’oubli absolu qui s’était entrouvert mon âme pour la manger. Et je frémis ; à vrai dire, je ne voulais pas lui répondre. Mon regard était telles les eaux de mon âme : agitées et méfiantes. Il n’aurait pu en être autrement.

Je lui parus sans doute égaré, éveillé, et, d’une voix rauque, je laissai entendre :

« Je vais à la Plaine étoilée… aider un ami. »


Je quittai la fenêtre où un courant d’air puissant m’embrassait les joues : rouges. Il faisait sombre ; seules les flammes chaudes réveillaient les murs humides, et révélaient les traces de nos pas dans la poussière. Je m’accroupis près de mes affaires (ramenées avec le cheval), et des couvertures étalées sur le plancher, au centre de la pièce. D’un touché distrait, je caressai mon épée, le fourreau noir et la garde de cuir… et songeai même au secret qui s’était révélé à ma main en feu, il y a peu de temps. Et je songeai aussi, à David Blas, que j’appelais mon « ami », mais qui était parti. Qu’ai-je donc à vouloir l’aider, alors ?... J’espérais vaguement pouvoir atteindre mon but, connaître la grâce de la terre et du ciel, vaincre doucement le trouble qui sur mon visage se peignait.

Assis à terre, je regardais le feu florissant dans la cheminée, les flammes léchant avidement l’animal dépecé. L’odeur de la chair brûlée coulait dans la pièce, par les blessures des murs, les failles donnant sur la nuit… Je me demandai si les flambeaux plantés au-dehors suffiraient à écarter les ombres de la forêt, repousser le noir dessein de ces arbres médisants.

Du feu (et ses paroles secrètes), mes yeux errèrent sur Revan Namésis, sa carrure, son dos. Ce dos mystérieux où était ramassé un renard, les yeux poignants, les crocs saillants… Il ne le cachait nullement, et ce phare de catastrophe, ne me laissa pourtant qu’une vague impression, qu’un vague regard de démon.

Essayant d’oublier le malaise que je voyais grandir, je lui demandai :

« Je peux vous proposer une chemise, si vous voulez. »


Je souris ; je pâlis, continuai :

« Et vous ? Que faîtes-vous dans la forêt sans Nom ? Sa réputation est mauvaise comme celle des enfers, maintenant. »

Et je rajoutai :

« Mais vous n'avez rien à craindre, n'est ce pas ? »

J'avais le regard perdu. Mais, quelque part, je ne désirais pas vraiment le savoir. Son dos, tourné vers moi, affichait son tatouage à mes yeux. Le feu bruyant semblait rire, et mes poings chauffèrent. C’est que, j’avais jeté un regard à ses armes rangées, et celles-ci m’avaient pétrifié. Je ressentais leur menace. La menace diffuse.

Car la neige tombante avait laissé au paysage la pâleur, le froid et le vent. Cette cabane était encerclée, et je sentais dans mon cœur le murmure de la terre glacée. Elle nous disait, à moi et au feu, que la lumière du jour allait être longue à venir. Le souci doucement recouvrait les contours du soir, d’un givre mauvais. Je n’entendais que le crépitement du feu, envahissant et constant. Plus fort, me disais-je, que la voix du vent, qui dans la bouche béante de la toiture déchirée, persifflait.
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Revan Namésis

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeVen 15 Jan - 22:00

en attendant la réponse de jeune Néro, Revan s'occupait toujours de la cuissons de la viande, quand celle-ci fut à point, il écarta légèrement la viande du foyer pour la maintenir au chaud et en coupa deux grand bout bien appétissants qu'il plaça dans deux assiettes qu'il avait trouvé quelque jour plus tôt et qu'il avait lavé dans la rivière avec quelque couverts. il en posa une sur ses genou et tendit l'autre à l'homme qui avait l'air préoccupé.

- tenez, mangez ça vous feras du bien, et puis vous aurez l'honneur de vous nourrir de la bête qui vous a attaqué!

Revan écouta les paroles de Néro, celui-ci avait l'air quelque peu désorienté encore, surement à cause de l'effet des fleurs. Il voulait apparemment aider un ami, dans les plaines étoilées. L'immortel, qui n'avait pas foulé ces terres depuis 2000 ans et qui ne pensait vraiment pas revenir un jour, n'avait aucune idée de ce que pouvait être les plaines étoilées, mais peut-être qu'accompagné cet homme dans sa quête serait un bon moyen de retrouver ses repères. Le Némésis tourna le dos plusieurs fois à Néro, il y a 2000 ans n'importe qui aurait reconnut le tatouage de renard à neuf queue et aurait de suite sut que Revan était immortel, l'homme présent ne réagit même pas en voyant le tatouage, cela signifiait deux chose:

premièrement plus personne, ou du moins trés peu de monde connaissait encore l'existence des immortels
et deuxièmement Revan avait longtemps espéré que beaucoup d'athlans aient put rester sur terre il y a deux mille ans, mais cela semblait désormais lui dire le contraire, soit tout immortel sans exception avait été envoyé comme lui dans la citée interdite, soit seulement trés peu d'athlans avait échappé à ce sort et il était demeuré caché durant tout ce temps.

Pour le moment la seule réaction de Néro fut de lui proposer une chemise, il semblait le prendre pour un simple elfe de la pénombre, cela valait peut-être mieux, mais Revan tentera tout de même par quelque information discrète d'en apprendre un peu plus sur les connaissances populaires en matières d'immortel.

- Je vous remercie mais ça ira, il faut que j'habitue ce corps à être poussé dans ses extremes limites, et pour l'instant il supporte plutôt bien le froid.

et voilà une première allusion aux immortels, le fait de parler de son corps comme si ce n'était pas le sien

- Et bien à vrai dire je ne sais même pas où nous sommes et je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouve les plaines étoilées, je n'ai pas parcourut ces terres depuis bien longtemps et Erade à beaucoup changer depuis. Par contre n'allait pas croire que je n'ai rien a craindre, j'ai eu cet bête par surprise, j'y vois trés bien dans le noir, et je maitrise plutôt bien mes lames, sinon j'ai quelque talents spéciaux mais sans plus.

une deuxième allusion, ce coup-ci à sa longue absence en Erade et son retour récent. Revan se tut et commença a manger, c'était simple mais il y avait bien longtemps qu'il n'avait rien manger d'aussi bon qu'un peu de viande bien cuite. Il savourait chaque morceaux avec autant de plaisir que les précédents, mangeant trés doucement il attendit les réactions de Néro fasse à ses petites révélations.
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Nero Hiems

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeSam 16 Jan - 21:51

Il commença de manger, doucement, chaque morceau. La viande dans sa bouche semblait tourner en or, et de cela, aussi idiot que ce puisse être, j’en fus pétrifié. À vrai dire, ses gestes étaient une signature, ses expressions un édifice, le ton de sa voix, l’auréole ; ces lauriers le couronnant à mes yeux aveugles.

Le grondement du feu me rattrapa, et je remarquai que je le fixai sans manger. Son regard, lourd, glissait sur le mien, et attendait. La pénombre s’emparait de cette maison, de nous, et chaque instant nourrissait la nuit. J’avais les mains brûlantes et le corps transi ; ma respiration n’était plus que l’ombre d’un soupir, et mon air hagard, constant et vengeur, diluait mon visage. Cachait mes colères. Que voyait-il ? Que sentait-il de ce cœur qui ralentit en l’écoutant ?

Je le regardai. Je n’en vis rien de plus que l’instant d’avant ; et pourtant tellement plus ! Mes poings se serrèrent.

« Que voulez-vous dire ? lâchai-je les dents serrées. Je comprends mal. »

Les mots restaient confinés dans ma bouche, et relevaient mal le malaise qui se tenait (immense !) entre nous deux. Sa face raffinée, son torse nu et pâle, étaient une injure aux yeux. Aux yeux mortels. La vérité m’échappe… !

L’âpre vérité… Saurait-elle simplement surgir à mes pieds ? Que de temps j’ai sacrifié aux illusions, au sommeil et aux rêves. Ce temps écrasé par le soleil du désert. Au passé, j’ai rendu mes fantômes, mes esprits qui du désert survenaient pour me hanter. Au passé, j’ai demandé pardon et l’ai abandonné. Aujourd’hui, dans ce voyage qui verra une fin, je doute à nouveau. Je me souviens de cette vérité si dure à aimer, si dure à préserver. Je me souviens que cette route jusqu’aux Plaines étoilées est portée par les feux de mon cœur, et qu’il n’est plus permis de somnoler. Alors cet homme aux demi sens, aux airs inconnus, se tient, jusqu’à l’aveu, un ennemi total à mon âme. Je posai mon assiette sur la couverture brune, en savait l’étain chaud et fumant.

Doucement, je tournai mon attention sur ses armes, toujours aussi inertes et vivantes, interrogeai le feu de l’âtre, qui me répondit : Le froid est grand ! Et ces flammes dont les murmures n’étaient que complots, me chuchotèrent la réponse. J’affrontai son regard d’un œil neuf.

« Longtemps ?... Longtemps comment ? »

Sur sa face blafarde, je crus voir l’éclair qui éclate les montagnes, et fend le ciel d’hiver.
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Revan Namésis

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeSam 16 Jan - 23:30

L'homme commença lui aussi a manger, mais une forme de malaise était apparue sur son visage, l'homme semblait troublé par les paroles de l'immortel, avait-il compris? apparemment non, il semblait se crisper un peu plus à chaque seconde, Nero commençait surement à se méfier, ce n'était pas ce à quoi s'attendait Revan, mais cela en disait long, cette homme avait peut-être entendu parler des immortels, mais surement comme une vieille légende et il n'en avait certainement jamais vu un auparavant. Celui-ci serra les machoires et demanda au Némésis ce qu'il voulait dire, il ne comprenait vraiment pas... Revan releva la tête dans un mouvement lent, et répondit d'une voie douce et calme

- paix.... je ne suis pas votre ennemi...

L'immortel ne dit rien de plus et continua à manger en regardant son assiette, jetant simplement de petit coup d'oeil de temps en temps pour voir ce que l'homme faisait, celui-ci avait posé son assiettes et ne cessait de regarder les armes posé sur un meuble, l'épée de glace n'était pas enroulée dans son tissu et était entrain de geler la surface du bois là où elle était posée, Revan se leva et la posa à un autre endroit pour épargner le meuble, mais il laissa l'autre épée dans son fourreau à cet endroit. Il retourna s'asseoir et enfourna la dernière bouchée de son repas avant de répondre a la nouvelle question de Nero, celui-ci se posait des question sur la signification du "longtemps". Décidément les immortels ne faisait plus vraiment partit des moeurs des mortels. Revan alla poser son assiette plus loin en tournant encore une fois le dos a l'homme et répondit de manière franche et sur un ton parfaitement naturel

- et bien... à peu prés 2000 ans...

laissant l'homme méditer sur sa réponse Revan lui remit l'assiette non finie sur les genous

- et maintenant mangez, vous avez besoin de ça pour reprendre des forces

Il se dirigea vers ses affaires, il lui semblait qu'il avait pris une carte dans le sac du bandit auquel il avait volé le corps mais il n'avait pas put s'en servir avant ne sachant pas du tout où il se trouvait, il la prit et l'ouvrit pour chercher les plaines étoilées, il finit par les trouver sur une terre nommée Amilian, il y avait aussi Otian, Rugilian, et Airian, parmis quelque rare endroit anciens, la chose dont Revan ce souvenait le plus sur cette carte était les terres oubliées, qui n'avait pas changer depuis toutes ces années, et où il avait participé à tant de bataille.
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Nero Hiems

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeDim 17 Jan - 22:17

« Paix… je ne suis pas votre ennemi… »

Paix. Ennemis. Ces mots sont difficiles, ambigus. Car la paix et les ennemis sont changeants comme le temps. Et les désirs se dessinent à leur image.
Le scrupule qu’il lisait dans mes mots l’avait touché, et d’un air grave, il se leva. Son corps, quand il bougeait, m’évoquait le tremblement d’une montagne. C’est pourtant qu’il n’était pas bruyant, mais le fracas de son aura brandissait fer et acier dans le silence.

Son dos me regardant, il saisit à pleine poignée son arme, enroulée de tissu. J’entendis le Feu roucouler dans mon cœur, piqué, provoqué. Debout face à une commode pâle et décrépite, il tint un moment dans sa main blanche la lame froide, et je pensai que cette Glace pure des étoiles descendue jusque dans le creux de sa main, devenait feu à son touché ! Et, en regardant ce dos bâti comme les tours des rois, à la lumière du feu rieur, un moment, je crus discerner ce qu’il était vraiment. Mais les yeux du renard s’éteignirent, et il se tourna vers moi, le regard grand et posé. Son visage, sous le coup des flammes chaudes, prenait des airs lointains.

Il sembla vouloir dire quelque chose, mais retourna s’asseoir, se voulut impassible quand il enfourna une bouchée de viande. Cette bulle volatile, d’interrogations et d’attente, continuait de planer doucement sous mes yeux. Je sentais en lui sûreté et calme devant l’image de cet homme jeune et impulsif, qui le regardait de travers et baladait encore son esprit dans des nuages par milliers… Oui, je comprenais qu’il avait dans son secret une carte qu’il saurait me brandir au visage, en lâchant un cri vainqueur. Qu’est-ce qui le rendait si souple, si sûr devant mon regard bleu et brûlant ? Si ce n’était que l’âge !

Je l’observai sans faillir, il réfléchit, se leva, se tourna. Son calme resta maître de sa bouche quand, immense et arrogante, elle me dit : 2000 ans. Ma première réaction fut de rire, d’un rire grave et puissant, qui tournait en cendres. Mais, mon sourire s’aigrit de cet éclat, car ce que je pressentais, ce que le feu chantait, était vrai. Ce fut comme un coup de tonnerre dans le noir de ma méfiance, et devant cette électricité nouvelle, je me crispai. Il remit doucement l’assiette devant moi, et mon sourire était figé : de pierre et de verre. Ma bouche plissée formait à cet être face à moi, le tracé d’un cœur replié.

« Je ne vous crois pas, mentis-je. Je veux voir… »
Je me redressai, me levai, et rajoutai :
« … Immortel. »

Il se retourna de ses affaires, et je crus discerner l’ombre d’un sourire. Mon ton et mon visage proclamaient la même chose, attisaient le même désir de vérité, et ils disaient : Si tu es immortel, peut-être l’accord tacite qui se formera entre nous le sera aussi.
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Revan Namésis

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeSam 23 Jan - 22:10

Revan sourit légèrement, l'homme s'était mit a rire, il devait surement trouver ça absurde, le pauvre, s'il savait... il cessa doucement de rire puis son visage se crispa légèrement en une sorte de grimace, le rire du ridicule se changeant en doute puis en certitude, Nero fit semblant de ne pas avoir compris, il disait qu'il ne le croyais pas, qu'il voulait voir... Mais voir quoi? il n'y avait rien a voir, hormis le tatouage de renard a neuf queue dans le dos rien n'indiquait visuellement qu'il était immortel.

- vous voulez voir? que je vous prouve que je suis un immortel? un homme ayant vu plus d'horreur dans sa vie que toute l'humanité présente en Erade? un homme qui s'est battu contre les démons pour vous sauver il y a 2000 ans des sombre dessein d'un sorcier contrôlé par le dieux reclus? qui vous a finalement défendu contre sa propre race quand les chimères nous ont trahis, mais qui a finalement fini lui aussi enfermé dans une cité à l'air irrespirable ? qui dût vivre caché de ses paires pendant deux millénaire jusqu'à il y a à peine quelque jours, pendant que vous mortels viviez tranquillement dans vos cité et oubliiez peu à peu notre existence? ne sachant même plus si le mot immortel est une légende ou une farce?

le discours aurait put paraître enflammé mais pour ne pas intimider plus qu'il ne l'était déjà son interlocuteur, Revan l'avait prononcé sur un ton calme mais assez ferme pour que Nero n'en perdent pas un mot et s'en souvienne pendant des jours il poursuivit toujours sur un même ton, qui restait claire mais parfaitement calme, il s'agissait de maintenir son attention mais sans être brutale, Revan n'avait pas l'intention ne faire peur à l'homme, juste lui montrer son ignorance sur le sujet, il parlait comme un enseignant, un maitre à son disciple

- vous voulez voir hein? mais que voulez-vous voir? vous êtes malheureusement incapable d'en reconnaître un... le seul signe visuel qui permet de différencier un simple homme, elfe, ou quoi que ce soit d'autre, d'un immortel est le tatouage de renard à neuf queue. pour certain immortel le tatouage apparaît petit et/ou dans des zones masquée au regard, le mien est immense, et il est dans mon dos, vous l'avez eu sous les yeux toute la soirée, si vous étiez visuellement capable de reconnaître un immortel vous m'auriez démasqué il y a bien longtemps...

Revan laissa l'homme sur ces mots est sortit dehors pour prendre un peu de bois, si ça se trouve ce Néro ne savait même pas que les immortels était une race. malgré sa mémoires exceptionnelle l'immortel avait oublié beaucoup de détails sur Erade, comme le nom de l'animal qui les avait nourrit, mais il se rappelait parfaitement des scènes de son passé ici, les batailles, les victoire, les défaites, les fuites, sa vie caché, son rôle chez les athlans.
il revint quelque minute plus tard dans le poste, l'homme n'avait pas vraiment bougé. Revan déposa quelque buche dans le feu les autres a côté et se tourna vers Néro. il lui fallait désormais savoir s'il pourrait compter sur cet homme pour l'accompagner au moins quelque temps, il étala sa carte sur le sol et se mit a genou à côté.

-vous voyez cela? comme vous le savez surement c'est une carte d'erade, il me semble que vous en avez une vous aussi, sur cette carte la seule chose qui m'est familière ce sont les terres oubliées, elles n'ont pas bougée depuis que j'ai quitter ce monde, le reste à complètement changer, certaine cité trés anciennes semblent même avoir changer de nom, je ne connais plus rien ou presque de ce monde, je ne me rappel même plus du nom de la bête qu'il y avait dans nos assiettes, j'ai besoin d'un guide, que je pourrait accompagner quelque temps et qui pourrait m'aider en chemin à... disons... remettre mes cartes internes à jour. En échange de cela, je pourrait le faire bénéficier d'autre type de connaissance acquises au cours des siècles, la protection d'un immortel peut être plutôt agréable pour un voyageur, et grâce a mes talent de bretteur je pourrais peut-être lui apprendre a ne jamais lâcher son épée quand sa vie en dépend. d'ailleurs sur ce sujet permettez moi de voir ce que vous valez réellement quand votre esprit n'est pas perturbé par le pouvoir des fleurs.

Revan lui jeta l'épée qu'il avait trouvé dans les fourrés, et sortit sa lame noire elfique de son fourreau, il s'inclina avec respect, prouvant que le combat était amical, et écarta légèrement sa garde: signe qu'il laissait à Néro la premières attaque...
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Nero Hiems

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeMar 2 Fév - 19:55

Nous étions là, l’un face à l’autre, les regards francs comme les matins d’hiver, tandis que le vent furieux soufflait au-dehors, rentrant au-dedans. Il s’était tu, le visage serein mais l’air colérique. Son ton s’était paré de patience. Il semblait sûr de lui, laissa une gravité, une gravité très jeune, s’étaler le long de ses questions sans réponse et sans nombre. Foutaises.
Si je n’étais persuadé de sa nature, j’aurai ri aux éclats, convaincu de sa vanité. Car les mots sont trompeurs. Ils font plus de trahisons que le silence !

Les yeux aussi, se défient. Souvent, savent-ils se perdre ou s’enchanter. Il m’était apparu comme un colosse : la vérité ne m’a pas trompé. Cependant l’obscurité se roule dans les coins et les recoins, surgit dans nos esprits et nous convainque du pire. Moi, je suis enfant de la nuit, amoureux des étoiles : pourtant je hais les ombres qui grandissent entre les hommes.

Il ne dit plus rien, sans agitation, sans peine et sans haine. Je regardai : mais il n’avait rien. Il n’avait pas cet air perdu, il n’avait pas ces égarements monstrueux qui déteignent de yeux salés sur les joues creuses des guerriers éternels. J’en ai connu, mais lui était différent. Voulait m’apprendre sa valeur avec des mots ! Que le monde perd d’éloquence à la lumière des mots…

Je suis bien idiot de ne pas apprécier la valeur des mots. Car aucun en ce monde ne se montrera à la hauteur de mes attentes : jamais personne ne saura faire sa voix de l’or glacé de la réalité. Comme je suis bête !

Alors je ne dis rien, malgré la désillusion qui embrassa mon cœur. Grand guerrier ? Martyre du temps ? Il n’a pas de colère. Homme qui a traversé tant d’épreuves, qu’attends-tu pour te lever, et soulever la voûte du ciel, me prouver.

Alors il sortit, quitta le silence qui brûlait de l’encens entre nous. Le vent n’arrivait pas à dissiper, cette fumée poisseuse qui s’était glissée là. Je regardai la porte ouverte sur le noir de la forêt, ces sapins, géants de la nuit. Le froid extraordinaire. Et je sus, je sus à la lueur du feu qui semblait ronger les lattes du bois pâle, que ce froid était ma solitude.

Quand il revint, comme un coup de vent, il posa le bois qu’il venait de ramener, puis fouilla dans ses affaires. Il m’exposa, calmement, avec une détermination profonde les cartes de l’Erade, mettant à plat sous sa main ces contrées immenses et désolées pour son cœur. Puisqu’il semblait les ignorer. Je l’écoutai, sobrement, regardant les mouvements de ses mains. Il avait toujours cette voix posée, ce ton conquérant de celui qui réclame son dû. Mais je me penchais, et m’intéressai à cet esprit qui millénaire qui n’avait pas connu le monde ainsi. Je me demandais quel visage avait le monde. Ce monde si froid.

« … et grâce a mes talent de bretteur je pourrais peut-être lui apprendre à ne jamais lâcher son épée quand sa vie en dépend. D’ailleurs sur ce sujet permettez-moi de voir ce que vous valez réellement quand votre esprit n'est pas perturbé par le pouvoir des fleurs. »

Il me tendit alors l’épée, sa poignée de cuir brun et son pommeau d’argent se présentèrent sous mes yeux, à ma main. Je le regardai : il s’était déjà levé, calant son arme dans le creux de sa paume immense. Le feu se mira profondément dans sa lame. Je saisis la poignée de mon épée au sol, me levai et en ôtai le fourreau. Un sourire étoilé avait fusé sur mon visage, et soudain, je n’eus plus froid. Il me salua gravement, et je dus alors laisser gire à terre mes scrupules. Car j’avais compris qu’il ne craignait pas d’être blessé par les lames nues, ni de me blesser avec la sienne. Cependant, je ne piétinerai pas mes esprits dans la bataille, et je gardai en mémoire la redoutable duplicité du genre humain. Si je voyais briller dans son œil des lueurs vengeresses, je redresserai la barre et ferai flamber ce hameau de fantômes et de vents malveillants. Tenant fermement mon arme, mes mains brûlaient.

Il me laissa attaquer, alors j’attaquai. Je n’avais pas de gant de maille, alors je devais me contenter d’une prise limitée sur la fusée de l’épée. Je gardai mes appuis, approchai pas à pas de lui. Chaque instant était une distance à réduire. Je commençai à tourner ; nous tournâmes. Il avait le regard vigilent, mais toujours cette allure sûre et indomptable. Je tenais mon arme en garde courte, près à répondre s’il devait venir sur moi : j’étais cependant sûr qu’il ne le voulait pas. Il m’attendait. Je partis sur deux pas, tentai un premier coup d’estoc facilement dévié que j’enchainai avec un coup de taille à la fois ample et puissant pris avec l’élan du tour nécessaire pour lui faire face. On s’éloigna, mais déjà je sentais la pression monter en flèches fichées au seuil de mes pensées. J’étais perdu, et les premières passes s’attardent à me le démontrer. Cependant la hargne des coyotes s’est greffée en moi : je n’abandonne en rien. Rien.

Dès lors les coups devinrent profonds et terribles, les pointes frôlant nos corps en mouvement. Je vins sur lui, pris ma lame dans un couronné qui s’abattit près de sa jambe gauche. Encore plié, je dus me dévisser pour éviter sa lame savamment placée. La riposte fut rude, et en circulant autour de lui je frappai en doublant l’ampleur de mes coups à chaque étape de l’enchaînement. Il fallait tourner, jouer de la distance, prendre l’opportunité pour le toucher.

Mais il se coulait comme un serpent de glace, et je sentais passer sur moi les courants froids de sa rivière. Mes coups étaient des esquisses, et ils s’achevaient en noir et blanc. Je gardais jalousement, ces longs souffles du vent qui s’essouffle sur mes bras nus, la lourdeur de l’arme dans mes mains suantes, la piqure de son regard. Je n’oubliais rien, tenais un esprit froid quand pourtant je n’avais plus froid. Mes attaques étaient des ravages monstrueux dans des lignes ennemies, dans les fantaisies d’un esprit en délire : toujours il s’y dérobait. Et quand ma lame se dressa, victorieuse sur lui, sur son ombre immense dans l’horizon étroit de mes avancées, je le touchai. Mais à peine, et il reprenait l’assaut, arrachant à mon attention des étincelles. Nos yeux se tenaient farouches. Mon œil bleu avait pris la teinte laiteuse des ciels pluvieux. Je sentais tout mon corps trembler et frémir sous le brasier, les pas de géants et les gestes héroïques. Je savais toujours où se dressait sa silhouette et l’ombre de son arme ne cessait de me surprendre dans les coins, et les recoins.

Le plancher grinçait violemment, et les crépitements du feu s’étaient doucement estompés devant les chocs métalliques, les cris étouffés. La fumée grandissante dans mon cœur m’empêchait de respirer. Je continuais à attaquer, et il ripostait avec une ferveur noire, que reflétait sa lame. Doucement, je sentais m’être arraché en lambeaux de mon énergie des bribes de victoire.

Le métal froid se posa sur la courbe de mon cou. Je me dégageai.

Et je ris, profondément, malgré mon souffle parti et l’amertume mordante dans ma gorge. Je ris, et dis, en posant la pointe de mon arme sur le plancher :

« Oui, je vois ! »

Je ris à nouveau, euphorique, car je voyais tout à fait. Son corps immense était secoué doucement, d’une respiration profonde. Du dos de la main, j’essuyai la sueur qui venait couler sur mon front. J’eus un sourire rare et vengeur. Mon corps hurlait au désespoir, mon esprit se pâmait sous les feux irréguliers qui illuminaient le secret de mon âme, et me disait : La paix ne te touche pas. J’étais dans les nuages, dans une myriade d’étoiles parce que je venais de faire éclater la vérité entière dans le fracas des armes. Il était solide.

« Écoutez ! Je ne prétendrais pas de ce que vous êtes réellement. Mais, quoiqu’il en soit, je respecte la fidélité de votre combat. Je ne veux rien savoir de vos prétentions (je montrai mes yeux) : je veux voir ! À présent, je chemine vers la Plaine étoilée. Si vous souhaitez, partons. Et, peut-être obtiendrez-vous ce que vous cherchez. Moi, je n’attends rien. »

Que le tour du soleil ou commence ou s’achève,
D’un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu’il se couche qu’il se lève,
Qu’importe le soleil ? je n’attends rien des jours.

Mon sourire pâlit légèrement, et la fureur du combat passée, je sentais peser sur moi, les démons du passé.
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Revan Namésis

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MessageSujet: Re: L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis]   L'Illusion de la Rivière [Revan Namésis] Icon_minitimeDim 28 Fév - 12:14

L'homme sourit quand il prit la lame, enfin un point sur lequel ils pourraient s'entendre. Revan attendait toujours, avec sa garde légèrement écarté laissant l'attaque à l'adversaire. il semblait qu'une légère aura magique était apparut dans la pièce, l'homme se méfiait encore, voyons si ce combat pourra le convaincre.

Nero était bien calé sur ses appuis, il s'approchait pas à pas et commença à tourner, Revan fit de même mais il se tenait bien droit pour le moment, attendant l'attaque adverse, celle-ci ne tarda pas à venir, un coup d'estoc, facilement dévié, suivit rapidement d'un coup de taille plus coriace mais que le Némésis évita en reculant.

Le regard de Nero semblait dire beaucoup de chose mais il était empreint de détermination, ce jeune là n'abandonnerais pas facilement. le reste s'enchaina en une série de coup rapide et puissant, les lames ne passaient qu'à quelque centimètre de leur peau, Revan se freinait un peu, n'attaquait pas trop, l'autre faillit lui couper la jambe, il la plia de justesse et profita de l'élan de l'adversaire pour le mettre en echec, celui-ci se dévissa pour éviter la lame, Revan prit sa lame à l'envers et envoya un coup rapide vers le thorax en tournant sur lui même, le coup fut paré mais le choc fut rude.

Revan se recula légèrement et réfléchit, il commençait à voir les faiblesses de Nero et cherchait comment les exploiter quand celui-ci revint à la charge, l'homme se déplaçait sans cesse et enchainait des coup rapide et précis, brillant! Revan ne tenta même pas de parer, cela le ralentirait et le bloquerait, le laissant à la merci des autres coups, il se faufilait entre les attaques tel un serpent, esquivais tout le temps, ne donnant que quelque léger coup pendant une esquive pour dévier la lame adverse de sa trajectoire, l'enchainement était trés bien réalisé, L'immortel dut même ce jeter au sol à un moment pour éviter une attaque basse, il roula pour eviter un autre coup, se releva sur un genou et fut obliger de parer une attaque.

Nero en profita pour le toucher à peine du bout de la lame sur la joue, le temps s'arrêta sur cette petite seconde et Revan reprit l'assaut, à son tour d'attaquer. Il repoussa la lame d'un coup de poing directement sur le plat, et se jeta en avant en frappant la lame adverse avec son épée de manière à ouvrir la garde, puis il enchaina une série de coup rapide, jambe droite, tête, taille à droite, tête, jambe gauche, aucune partit du corps de Nero n'était oubliée, Revan frappait partout, il attaquait beaucoup à des hauteurs précise qui sont très gênante quand il faut les parer, la lame noire changeait sans cesse de mains, dans la continuité des attaques, en 2000 ans il avait eu le temps de s'entrainer, Nero tenta plusieurs attaques quand la lame de Revan lui en laissait l'opportunité mais, l'immortel frappait à chaque fois directement la lame avec beaucoup de force, cela permettait d'ouvrir un peu plus sa défense, et c'était plutôt douloureux pour les poignets de l'homme qui tenait la lame frappée.
c'est sur un coup de ce genre que s'acheva le combat, Nero tenta un estoc bien placé mais encore une fois le Némésis frappa directement l'arme et dans le même mouvement plaça la lame de son épée sur le coup de son adversaire.
Nero se mit à rire, essoufflé, et posa la pointe de son épée sur le sol, Revan se mit à sourire, rare son les gens capable de rire lorsqu'il perde un combat, à moins que ce soit un rire nerveux, mais l'immortel ne pensait pas que ce soit le cas.
<> dit-il, au moins le combat l'avait convaincu sur un point. Revan respirait de manière profonde, pour ne pas s'essouffler plus qu'il ne l'était déjà, car il fallait avoué qu'il était quand même bien épuisé. L'homme ajouta: <> Revan répondit d'une voie assez posée pour quelqu'un qui est sensé être essoufflé:

- vous êtes un bon bretteur je dois l'avouer, et bien soit! je vous montrerais les choses que je vous ne pourrait croire par de simples paroles. reposons-nous d'abord un peu, autant partir en bonne forme, et nous pourront y aller.

Revan se dirigea vers ses affaires, et commença à ranger, il était entrain de remettre la lame noire victorieuse dans son fourreau quand quelque chose d'assez drôle lui vint à l'esprit. il dit d'un ton amusé:


- Si, au hasard de notre voyage, je trouvais une plante avec des vertus d'antidote à certain poison, et que je vous en donne les propriété, devrais-je vous empoisonner pour vous en prouver les effets?

L'immortel retourna à ses affaires, prenant son temps, ils n'étaient pas pressé. l'épée de glace, enroulée dans son bout de tissus, retrouva sa place sur son dos, masquant à nouveau le tatouage de renard à neuf queues, maintenant prêt, Revan s'assit sur un des vieux tabourets, ouvrit sa carte et l'observa un moment en attendant Néro, il essayait de retrouver des noms de ville, des repères, parmi ce monde qui a tellement changé, et il essayait de se situer par rapport à ces rares repères, ce qu'on fait habituellement avec un carte quoi... la mémoires revenait petit à petit, et quelque nom de grandes villes, ou de champs de batailles qu'il avait parcourut il y a longtemps lui revinrent. la zone dans laquelle ils se trouvaient ne lui disait rien, et de plus, vu leur position par rapport à ses repère il n'était peut-être jamais allé dans cette zone en faite, c'est peut-être pour ça que ce monde semblent avoir tant changer, peut-être que s'il retournait au endroit dont les nom lui était familier, Erade n'aurait peut-être pas tant changer que ça.



HRPG: voilà et encore désolé
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