Nom: Ismerie - Calion. « Mon nom s’est peu à peu perdu au fil des siècles dans ma mémoire … J’ai essayé mainte et une fois de l’oublier que j’y suis peut-être parvenu. Je n’ai cessé de renier mes origines au cours de mon existence, dans l’espoir d’effacer la déchéance dont mon patronyme était victime. En y repensant aujourd’hui, je dois avouer que mes efforts furent vains, un véritable échec. Calion - que l’on pourrait traduire par ’ Le lumineux ’- c’est ainsi que je me présente. Cela reste toute fois un pseudonyme, mon véritable nom est - - et restera - Ismerie … » Prénom: Elentir. « Elentir, Elentir elentir, réveille toi…» « Depuis la nuit des temps, c'est ainsi que l'on me surnomme. Je ne sais pour quelle raison on m'assigna de ce prénom d'origines Elfiques, pour sa sonorité plutôt agréable ? J'en doute fort. Pour dire vrai, le sens des mots a toujours eu une signification particulière pour moi. Dans le langage humain, Elentir se traduit par ' Celui qui observe les étoiles'. Chose plutôt ironique puisqu'on pourrait presque considérer qu'autre fois j'en faisais partie. Les dieux sont narquois ... Car je vous avoue que depuis mon arrivée sur cette terre, il ne s'est pas écoulé une nuit sans que mon regard ne se tourne vers ces astres. » Sexe: Masculin. « Ce point là reste, à mon avis, indescriptible … Ayant besoin d’un hôte humain pour survivre sur cette terre, je suppose que si l’envie me prenait je pourrais sûrement m’accomoder d’un corps féminin. Sur le point physique de la chose, mon sexe peu donc varié selon mais envie. Je n’ai pas tenté l’expérience et ne la tenterai peut-être jamais . Toute fois, je reste et resterai un Homme. » Age:Indéterminé. « Des décennies, des siècles et peut-être plus qui sait. L’idée de compter les jours, les années, ne nous est jamais venu à l’esprit à nous, Immortel. Après tout le nom de notre race veut tout dire. A quoi bon compter le nombre d’années qui s’écoule lorsqu’on a l’éternité pour vie, cela semble si futile. »

Physique:

Témoignage d'une marchande D'Otian.

« Elentir ? Calion ? Excusez -moi mais je ne vois pas de qui vous parlez … Ah, de lui ? Je vois, je peux déjà vous assurer que plus d’un en sont jaloux. Pourquoi ? Vous verriez la réaction des femmes lorsqu’il passe dans la rue c’est à vous en rendre fou. Elles deviennent hystériques et puériles. ‘Mon dieu qu’il est beau !’ , ‘ Je n’arrive pas à détourner mon regard, si seulement j’avais quelques années en moins … ’… C’est difficile à avouer, mais je les comprend. Il m’est déjà arrivé d’avoir ce genre de pensées, de me dire ‘ Diantre qu’il est beau …Juste un soir … ‘. C’est horrible … Vous rendez- vous compte ? Le genre d' idées qu’il peut insuffler et cela même à un homme. »

Incarnez vous un PV ? Oui, Le Frère Jumeau d'Ismerie.
Ou avez vous connu le forum ?: Une pub avec l'un de vos partenaire je crois x).
Mot de passe :: Oups mémoire de Poisson x). OK par elys je crois, je vais re-vérifier ^.^.

Caractère:

Paroles D‘une Paysanne D‘Amilian.

« Je vous avoue que notre première rencontre remonte à déjà quelques années, ce fut d’ailleurs la seule. Je n’ai pourtant pas pu oublier cet homme … Un véritable don du ciel et je ne mens pas. Je m’en souviens, mon fils était malade, ‘ condamné’ m’avait-on dit. On m’avait conseillé de profiter des derniers instants que dieu m’offrait à ces côtés. J’avais perdu tout espoirs jusqu’à ce qu’il arrive. Il a fait des choses étranges que je n’aurai pas cru possible … Il avait posé ses mains sur mon enfant et avait fermé les yeux. Suite à cela , il m’avait rassuré durant quelques instants et il s’en était allé calmement. Aujourd’hui, mon fils a fêté son 18 ème anniversaires, il y a 7 ans on le disait mort et enterré. »

Témoignage D'une Servante D'Otian.

« J’ai eu le plaisir de partager quelques années de ma vie avec cet homme, les plus belles certainement. C’est pourquoi je me permets d’affirmer que je le connais … Pour dire vrai j’aurai aimé l’affirmer avec exactitude, sans avoir cette sensation que je raconte-là , la plus grande des calomnies. Je me vantais et me vante aujourd’hui encore, d’être celle à qui son cœur appartient. Et pourtant je ne pourrais vous raconter une seule parcelle de sa vie. A-t-il une famille ? Suis-je la première ? Suis-je la seule ? Penser à ce genre de chose est douloureux pour moi, n’ étais-je pas à la hauteur ? Je pense que non …Ces interrogations ont commencé à me ravager, quelques mois après notre histoire. Vous me direz que c’est futile, le passé d’une personne - surtout quand vous l’aimez - n’a aucune importance.
Pourtant la seule chose que je désirais, c’était le comprendre. Savoir pourquoi ses prunelles s’étaient imprégnées de cette nostalgie, de cette tristesse. Malgré ses sourires enjoliveurs et rassurants, je ressentais ce mal être intérieur qui l’habitait. N’étant pas un très bon acteur, il se contentait de me calmer par de belles paroles, lorsque mes questions se faisaient trop nombreuses et insistantes. Malgré le sentiment profond qu’il éprouvait à mon égard, il ne m’a jamais permis de rentrer dans son ‘monde’, ce petit univers pleins de secrets tortueux dans lequel il s’évadait chaque soir. C’était devenu une habitude pour lui, de s’isoler à la nuit tombée pour observer les étoiles parlant à voix basse comme si quelque un là haut l’écouter. Je m’étais peu à peu accommoder de ce côté solitaire, me faisant une raison à tous cela. Je pouvais déjà me satisfaire d’avoir obtenue sa confiance qui semblait avoir été ébranlée dans son passé …
Chaque journée qui s’écoulait auprès de lui était source d’émerveillements, vagabond et voyageur, nous nous déplacions de terre en terre au grés du vent. Durant nos périples, je pus constater à quelle point s’étendait sa générosité qui semble-t-il n’avait aucune limite. J’avais cru au début qu’il donnait un petit coups de main aux personnes en difficulté quand le temps lui permettait ou qu’il manquait d’activités, j’étais toutefois très loin du compte. Aider, soigner, réconforter et j’en passe, était pour lui une nécessité. Un peu comme si cela lui permettait de se sentir bien, il m’a une fois avouer que c’était sa façon ‘de se repentir ‘ et que c’était l’une des principales raisons qui le maintenaient à ce monde. Je n’ai pas compris ses paroles et ne les comprendrait décidément jamais. Se repentir ? Mais de quoi. Dans ce bas monde, le nombre de mercenaires, assassins et miliciens ne cessait d’accroître pendant que les honnêtes gens se faisaient introuvables . Rares étaient ceux qui pour leurs actes immoraux éprouvaient une once de remords. Et lui, que je voyais enchaîner les actes de civisme et bonnes actions trouvait le moyen de s’en vouloir, de se reprocher quelconque égarement. Il était bien trop … Compliqué.
Je dirais que son altruisme n’avait d’égale que sa douceur. J’y réfléchis et je tente de m’imaginer mon bien aimé Elentir entrain de commettre une action brutale quelque soit et pour tout vous dire cela me fait rire. Oui, C’était un homme suave et cela pas seulement dans sa personnalité mais aussi dans son physique. Il exécutait le moindre mouvement avec tant de délicatesse que le comparer ou lui assimiler ne serait-ce qu’un point commun avec une brute semble grotesque. Ses paroles étaient un flot de délicatesses envoûtantes et de quiétude. Si ça ne tenait qu’à moi, je me serais laissée bercer béatement par ses mots éternellement, sans jamais l’interrompre. Je vous dis ça, cependant je n’ai jamais agis ainsi. Je n’ai cessé de le couper dans ses discours par des remarques puériles qui semblaient l’amuser toujours plus les unes que les autres. La patience était vraiment l’une de ses plus grandes qualités pour qu’il réussisse à me supporter pratiquement 24h/24h sans jamais s’énerver ou montrer un signe d’exaspération.
Au plus loin que remonte mes souvenirs, il me semble, non j’en suis certaine, que je ne l’ai jamais vu s’énerver, même dans les situations les plus délicates il avait gardé cet air calme et sûr qui suffisait à vous mettre à l’aise. Toutefois, cette impassibilité pouvait devenir frustrante donnant l’impression que rien ne pouvait l’intimider ni même la mort. Des comportements comme celui-ci sont dangereux, je trouve d’ailleurs étonnant qu’il n’ai pas été emporté par la faucheuse avant moi … Je ne désire pas là sa mort bien au contraire, je me suis même mise à douter qu’une telle chose puisse l’emporter depuis le temps que je l’attends. Aprés tout, les anges sont éternelles.»

Qualités/Défauts:
~ Doux / Attentif / Protecteur / Juste / Altruiste / Patient / Calme / Réconfortant / Mature / Généreux /
~ Méfiant / Compliqué / Peu Curieux / Solitaire / Pensif / Torturé /Impassible / Insouciant /

«  Elentir, Elentir … »
Comme un appel de l’autre monde cette voix rauque résonnait dans mon esprit dans un échos violent.
« Elentir,Elentir … Réveille-toi, l’heure de ta renaissance est arrivée. »
«  Ma renaissance ? Quelle sottise … Ne m’avait-on pas promis un repos éternel ? »
«  Soit, nous t‘offrons une seconde chance. As-tu l‘intention de la laisser passer ? »
« … Je vois. Une seconde chance, si ce n‘est que cela. »
« Ne prend pas notre proposition à la légère … Il y a quelques conditions. Es-tu prêt à les entendre . »
«  Je le suis. »
«  Cela fait 40 jours que dans le commun des mortels le chaos règne. Les forces démoniaques menacent la race humaine qui à ce jour court à sa perte. Prête nous ta force et accepte ta résurrection. Nous te donnerons la force de lutter et nous te promettons que pour toi le repos éternel n’aura plus de sens. Accepte de revenir des morts et de combattre pour la protection des hommes. Deviens un Immortel. »
«  Les desseins que vous me confiez sont bien sombres … »
«  En échange, nous nous engageons à créer un monde unique, réservé aux Immortels où vous pourrez écouler des jours tranquilles pour l’éternité. Si tu acceptes cette proposition … Nous te redonnerons ton apparence charnelle d’autrefois . Alors que choisis-tu ? »
«  J’accepte … »
 «  Très bien. Que ta volonté soit faites comme la notre. »

Mettant fin à cette conversation, le silence reprit sa place comme il l’avait toujours fait. Qu’est-ce tout cela voulait dire ? Les dieux avaient-ils décidé de se jouer de moi en m’insufflant de tels espoirs ? Je ne pris que quelques secondes pour réfléchir à tout cela avant de repartir tranquillement dans mes songes habituels retraçant inlassablement ma vie de mortel. Je devais oublier tout ceci, après tout la mort était bien plus paisible. Sans combats ni luttes, la seule chose que l’on me demandait été de me laisser bercer dans des rêves révolus, n’étais-je finalement pas sot de vouloir avec autant de force renaître de mes cendres ?.
Les dieux n’avaient pas menti … Après un certain, je ne saurais vous dire combien, dans ce monde-là, la notion du temps n’avait pas lieu d’être. Les secondes ressemblaient à des minutes, les minutes à des heures, des heures à des jours et ainsi de suite. Depuis longtemps, je n’étais qu’une âme sans matière que l’illusion d’être toujours consistant envoûtait.

Ce jour-là, je m’en souviens comme si c‘était hier… Tout mon être s’était mis à vibrer porté par une douceur indescriptible. Le froid qui m’avait jusqu’à présent enveloppé avait laissé place à cette chaleur cuisante et agréable, je le sentais dans mon torse … Oui, je le sentais battre cet organe qu’il y a tant d’années avait cessé de se manifester. C’était donc ça la renaissance ? Que cela pouvait être plaisant. Lentement porté par cet élan de bonheur, mes paupières s’ouvrirent prêtes à entrevoir ce nouveau monde, ce monde plein de vivacité qui pour la deuxième fois me recueillait. Je fus ébloui, après avoir passé tant de temps dans l’obscurité, la lumière que projetait le soleil était bien trop puissante. D’un revers de main, je camouflai mes yeux me redressant avec précaution craignant que - par précipitation tout cela ne se brise -. Mes muscles étaient encore engourdis et légèrement endoloris. La brise fraîche venait fouetter mon visage qui semblait ne pas avoir changer reflétant parfaitement mes 20 ans. Je souris satisfait, la vie reprenait son cours, une fois la menace éliminée, je vivrai mon éternité dans un monde paisible que je comparais à l’époque au paradis. Derrière mon dos, un brouhaha retentit ne cessant d’augmenter en volume, sous mon regard plus d’une centaine de personnes se retrouvaient dans le même cas que moi. Tout aurait dû aller pour le mieux, les dieux avaient pour le moment respectés leurs promesses. Toutefois, je sentais au plus profond de moi que quelque chose clochait. Je me rappelais parfaitement de lui, de ce garçon avec qui j’avais tout partagé, mon sang, mon physique et mes pensées. Cette personne qui m’était si cher à qui j’avais inculqué les fondements de la vie, à qui j’avais tout appris à défaut des parents absents dont nous ignorions l’identité. Oui, je n’avais pas oublié Eden Ismérie, mon frère jumeau qui était devenu une part de moi-même. Je me sentis tout d’un coup vide et cette renaissance perdit très vite tout son charme. Je devais le retrouver. J’avais accepté ce pacte et j’étais pratiquement certain qu’il avait fait de même. Sans réfléchir plus longtemps, je m’attelai à des recherches, bousculant les personnes qui me barraient le chemin …Mes souvenirs demeuraient intactes mais était-ce le cas pour lui aussi ? Cette pensée m’effleura me déstabilisant quelque peu, ne me stoppant pas pour autant.
Le doute s’immisca peu à peu en moi me rongeant, je ne connaissais peut-être pas ma moitié aussi bien que je le croyais …

«  Elentir, ELENTIR, Elentir! Attends ne pars pas ! »

Je fus pour ainsi dire coupé dans mon élan par cette voix familière. Faisant volte face assez rapidement, je pus reconnaître sans difficulté son visage souriant et inquiet. Sans vraiment réfléchir, je le pris instinctivement dans mes bras appréciant pleinement nos retrouvailles. Je pouvais sentir contre moi cette douce chaleur qui m’avait tant manqué … C’était certainement la chose que j’avais le plus regretté lors de mon voyage dans l’au-delà.

« Eden, je te cherchais … »

xD
Han, merci pour le compliment Amaldriel, ca me fait plaisir :heart: .
Merci pour l'accueil <3.
Ismerie *-* - > Ah vui, merci, je n'ai pas encore réfléchi à l'histoire et je pense que je vais être un peu perdue pour la faire x).
Et j'oublierai pas de vous prévenir quand ca sera fini. :talatalala:

Oh quel frère dévoué *-* x).
Merci, dés que je me serais à l'histoire je te mperai pour être sûre de pas faire un truc Hors-sujet x).
Enfaite jolie n'avatar *.*.

Merci Beaucoup .
J'avoue y a beaucoup de Bons rpgistes sur ce forum :hip: . Faut que je m'applique pour pas faire tache x) .
Vué pour la musique -> Adepte de Narnia <3 ;p.

Ismérie - > Pas besoin de beaucoup retoucher une photo pour que ce soit beau ^.^. En plus le perso' est :saignedunez: . x)

Allez je m'active j'ai envie de rp ;p.

Han je sais, c'est mal ç.ç x). Tes retouches à toi aussi sont pas simples non plus ;p.
Vui Madame j'oublierai de faire tout ca ^.^.
Han un rp *-* C'est trop d'honneur :ému: . Faut que je me dépèche alors ;) .
Et Merci encore xD ^.^.

Merci Beaucoup pour l'accueil ^.^ .
Voilà mon histoire massacré =X qui devrait annoncer la fin de ma fiche si tout est correcte x).
J'attendrai le Niveau 2 pour avoir un animal de compagnie =).

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~ Suite .

Ce fut selon moi, la plus terrible des batailles que nous eussions à mener … Nous étions proches de notre but, les forces démoniaques étaient aux portes de la défaite sonnant alors notre victoire. Ce devait être la dernière que nous ayons à diriger avant d’obtenir notre terre promise.
Les corps se mêlaient, s’entrechoquaient dans des bruits de cuirasses tintant et désagréables, les lames se croisaient violement, tranchant, perçant, pénétrant les défenses de chaque combattant. Au milieu de ce macabre spectacle mon frère et moi, suivions la même danse, à deux unis, se prêtant l’un à l’autre nos fers comme protection, chacun surveillant les arrières de l’autre. Nous étions immortels certes, mais pas invincible, sur nos corps étaient restées intactes les traces des anciennes guerres, chaque blessure que l’on nous infligeait été un sacrifice, un pas à faire vers notre utopie motivant ainsi chacun de nos semblables. Sous nos yeux les corps tombaient épuisés par ces corps à corps incessants, s’entremêlant les uns aux autres dans un tas de dépouilles sans vies. Je me sentais défaillir, aussi résistant et puissant que je pouvais l’être mon corps de mortel me faisait défaut, la fatigue engourdissant peu à peu chacun de mes membres ralentissant mes mouvements. Cela faisait maintenant une journée que nous nous battions ainsi sans cesser. L’obscurité était devenu maîtresse des lieux laissant un voile étoilé recouvrir le ciel, comme un cri d’encouragement la foudre retentit accompagnée d’une pluie battante. Ça y était, nous avions pris l’avantage la guerre ne tarderai pas à prendre fin …

Le combat s’était terminé à l’aube lorsque les rayons du soleil avaient balayé lentement la plaine, détaillant les ravages que tout cela avait causé. Cette endroit était devenu lugubre, un lieu de désolation. Agenouillé au sol, m’appuyant sur mon arme je laissais mon regard s’évader à droite et à gauche comme pour m’assurer que tout cela était belle et bien fini. Dans un soupir de soulagement, je tournais mon visage vers Eden affichant un léger sourire las. Mon corps était endoloris marqué de blessures allant de la simple éraflure à la plaie béante. Le cœur lourd je m’étais relevé calmement aidé par mon jumeau et nous étions rentré au village qui nous avait accueillit depuis notre arrivée. Bientôt, oui, nous étions persuadés que très bientôt nous quitterions ce monde-là.

Nous nous étions retrouvés autour d’une table, tout deux faces à faces nous nous observions silencieux, pensifs. Nous avions pansé nos lésions, j’étais parvenu à soigner totalement la plupart de celles D’Eden me contentant de bander les miennes jusqu’à ce que je retrouve suffisamment de force.

« Cela fait déjà 2 jours … »
« Je sais. »
« Crois-tu vraiment qu’ils vont tenir parole ? »
« Oui, j’en suis certain. »
Son visage s’était déformé en une moue désagréable et coléreuse.
« Vraiment ? Comment peux-tu encore avoir foi en eux ? Nous nous sommes battus, nous avons fait couler tant de sang pour eux. Pour protéger ces êtres éphémères en échange d’un monde qui nous serait réservé. Où est-il ? Ils se sont joués de nous, ils nous ont trahis … »
« Non, il suffit d’être patient … Nous aurons notre monde,j’en suis certain même si cela doit prendre un peu de temps. »
« Cela ne viendra jamais, Les dieux se sont servis de nous. Les démons étaient puissants, bien trop menaçants tandis qu’eux … Ils étaient incapables de les arrêter. Ils nous ont utilisés, ils nous ont ramenés à la vie, nous considérant comme de vulgaires pantins. Maintenant que les démons ne sont plus … Elentir … Serait-ils seulement capables de nous arrêter, nous ? »

Ses paroles me blessèrent, qu’insinuait-il ? Une révolte ? D’une façon plutôt brusque je m’étais levé pour répliquer à de telles idées, une vive douleur provenant de ma cuisse me stoppa m’extirpant un gémissement plaintif. Après l’avoir regardé furtivement, je m’étais isolé dans la petite pièce étroite qui me servait de chambre. Un tourbillon de questions m’avait assailli. J’avais peur … Oui, pour la première fois depuis ma renaissance j’avais peur. Peur des idées qui s’immisçaient dans l’esprit d’Eden. Nous avions déjà été séparés une fois par la mort, on nous offrait-là l’occasion de vivre une éternité côte à côte. Avec ou non cette terre promise cela ne pouvait-il pas suffire ? Ne pouvions pas nous contenter de la présence de l’un et l’autre pour recommencer à ‘vivre’ paisiblement ? Tant bien même que les dieux nous avaient trahis … Nous isoler, laisser les mortels à leur sort cessant ainsi de nous battre. N’était-ce pas possible d’envisager les choses ainsi ?

Ses idées et sa haine nous ont séparés … Depuis cette conversation, je le voyais s’éloigner un peu plus chaque jour de moi. Il s’était mis à traîner tard le soir, il m’évitait, s’arrangeait pour que nos conversations soient brèves et rapides. Je me sentais délaissé, j’avais l’impression de ne plus lui être utile après l’avoir protégé et accompagné toutes ses années … Je le laissais partir sans rien dire, le voyant changer, je le reconnaissais de moins en moins …

Et ce jour-là fut un choc, une confrontation face à la triste réalité des choses. Au milieu des immortels il se tenait droit et imposant, offensant les dieux même par les propos qu’il tenait …

« Nous, immortels, nous sommes réveillés de l’au delà, nous avons subits les pires tortures et endurés les plus sombres douleurs ! Et pour quoi ? Pour ça ? Où est l’Eden tant promis ? Les dieux n’ont pas tenu leur parole, nous allons les obliger mes frères immortels, nous allons reprendre ce qui nous ait de droit ! J’appelle à la révolte mes frères ! Pour notre liberté ! Prenez les armes, et partons en guerre contre les vulgaires mortels qui se pavanent dans leur vanité sur monde qui nous appartient. Eux, ont-ils combattu pour nous ? Non ! Ils ont due faire appel à nos services, et à présent, nous devenons presque... Indésirable à leurs yeux ! Ce temps doit être révolu ! Je mènerais la bataille pour la victoire et notre apogée à tous. »

J’avais fini par me faire une raison, il avait pris une autre voie que la mienne, une direction différente que ce soit la bonne ou la mauvaise, j’avais refusé de le suivre … Continuant mon chemin dans le sens inverse, m’isolant, tentant d’oublier les souvenirs que les dieux m’avaient laissé. Je me contentais de voyager tranquillement aidant les humains à surmonter les petites épreuves de la vie grâce à mes dons, les protégeant comme je le pouvais de ceux qui étaient autrefois mes compagnons.
Était-je un traître ? Oui, j’étais un traître aux yeux de mes semblables parce que j’étais fidèle aux dieux. Je ne leur en voulais pas, je ne lui en voulais pas. Je les comprenais, on s’était joué de nous. On nous avait trahi nous faisant connaître des supplices et des horreurs inimaginables, qu’un homme ne connaîtra sûrement jamais.

Pourtant aujourd’hui … Je ne peux leur pardonner. J’avais tort, sûrement, depuis le début cette histoire était sordide. M’amouracher d’une éphémère a été ma plus grande erreur. Si fragile, si douce … Vouée à une mort certaine. Je le savais , que la grande faucheuse viendrait un jour ou l’autre me la prendre, mais j’aurai préféré que ce soit un autre que celui-là. A présent la blessure est bien trop grande, trop douloureuse…

A jamais ce jour restera gravé dans ma mémoire, les siècles qui passeront n’y changeront rien. La première fois que je l’ai vu, que nos yeux se sont croisés ,j’ai immédiatement pensé : ‘ Je dois m’éloigner … Je ne dois pas l’approcher … ‘. Et pourtant, sans écouter ma raison je me suis frayé un chemin à ses côtés l’aimant à m’en brûler les ailes. Très vite - trop vite - elle prit une place importante à mes côtés. Sans trop de difficulté j’étais parvenu à la convaincre de me suivre dans mes voyages qui m’étaient indispensables. Vagabondant à mes côtés de terre en terre, je ne me doutais pas encore que je la menais à sa perte. Nous avions fait escale à Otian, les auberges étaient nombreuses, trouver une chambre pour deux n’étaient pas très difficile. Fatiguée par la route, Elya avait décidé de se reposer l’après-midi me laissant la liberté d’explorer les rues ce que je fis sans trop de réticences. D’un pas rapide et souple, je traversais les ruelles sinueuses sans trop de but, regardant furtivement les villageois. A cette époque Ismérie jouissait d’une liberté totale et d’une force inquiétante, son groupe qu’il appelait’ Karshra’ comptait un nombre d’adeptes impressionnant, la majorité des Immortels s’était rallié à sa cause … Apporter Chaos et Déchéance à la race humaine était la seule règle. Ces individus aux intentions peu vertueuses sévissaient partout dans le pays se déplaçant par petit groupe maltraitant leurs anciens protégés avec un plaisir sournois. Embrouillé par mes pensées me rappelant cet être cher qui avait laissé comme un vide au plus profond de mon cœur je ne prenais garde à ce qui m‘entourait. Je fus toutefois extirpé de mes songes par une collision violente avec l’un des passants.

« Ah mais … C’est toi ! Oui c’est bien toi, Elentir c’est ça ? Oh ça fait vraiment longtemps, tu te rappelles la première croisade ? »
Posant sa main sur mon épaule, il me regardait souriant comme si nous fêtions des retrouvailles attendus … Comme si je me rappelais de son visage.
« Vous vous trompez de personne … »
« Tu rigoles ? Depuis le temps j‘ai appris à reconnaître un immortel quand j‘en croise un. Surtout de ta trempe. C’est étrange … Tu n’es pas avec Ismerie ? Je ne t’ai jamais vu au réunion . »
« T’as fini de beugler ? Ismerie ? Ne m’en parle plus … Il n’y a aucun risque pour toi ou quelque un d’autre pour me voir à vos réunion … Je ne partage pas vos idées. Maintenant j’aimerai pouvoir continuer mon chemin tranquillement . »

Son regard qui s’était montré amical changea à mon égard dévoilant sans aucune discrétion un certain dédain.

«  Je vois, tu sais … On nous a donné l’ordre d’abattre tout les opposants … Je ne pense pas qu’Ismerie serait attristé par ta perte, donc … »

Réagissant au quart de tour je fis volte-face, plantant mon regard azur dans le sien.

« M’abattre ? N’as-tu pas dis précédemment ‘un guerrier de ta trempe ‘ ? Penses-tu réellement que tu y parviendrais ? »

Il semblerait que sous le poids de mon regard cet ’inconnu’ changea d’avis faisant demi-tour sans insister plus. Je poursuivis ma route troublé par cette rencontre assez déplaisante.

J’aurai aimé avoir la faculté de prédire l’avenir, j’aurai alors su que cette nuit là je n’aurais pas du rentrer …

Sur le chemin du retour, je n’étais pas sorti de mon état d’inattention. Peut-être que si j’avais seulement fait plus attention, je l’aurai senti dans mon dos à m’épier … Surveillant le moindre de mes pas. Après quelques instants j’étais parvenu à atteindre l’hôtel puis ma chambre. Elle était là endormie, impuissante. Cette vision suffit à me faire sourire, prés d’elle j’avais la sensation de me sentir renaître, elle me faisait oublier le chagrin qui me rongeait. La journée avait été difficile et j’en avais jugé qu’une douche me serait bénéfique … Les sens troublés, je me laissais aller, les yeux fermés sous l’eau chaude qui caressait ma peau. Quand soudain ce petit cri étouffé me paralysa. Cette voix, cette sensation … Ce n’était pas un cri de jouissance, de plaisir ou d’étonnement. Non, ce gémissement était teinté de peur. Je sorti rapidement me contentant d’une serviette, d’un revers violent j’ouvris la porte qui me séparait de ma compagne. Devant moi, un rictus rieur sur le visage, l’homme qui m’avait interpellé plut tôt, la tenait dans ses bras menaçant la fragilité délicate de son coup.

Tout se passa trop vite pour que je n’eus le temps de réagir. De la menace l’individu était passé à l’acte en quelques secondes, plantant ainsi son arme dans le corps fragile d’Elya. A cette vision une rage sans précédant avait revêtit mes prunelles, mes pensées furent étranges, incompréhensibles et floues. Je ne serais vous dire ce qui avait bien pu suivre tout cela. Lorsque je repris mes esprits j’étais à ses côtés, serrant son corps inerte entre mes bras. Dans un dernier souffle, elle m’avait soufflé :

«  Elentir … J’ai … Peur … Promets -moi que tu … Ne me laisseras pas seule là-bas …»

Le lendemain j’avais entendu quelques immortels parlaient comme quoi le corps de l’un des leurs avait été retrouvé inanimé et qu’aucune renaissance ne s’était fait ressentir …

Les années qui suivirent furent sans grande importance, les Kashras et mon frère avaient été punis. Leur monde à eux ils l’avaient d’une manière toutefois bien différente de ce qu’ils attendaient. Je me suis petit à petit tapi parmi les mortels continuant sans but à les aider. Me faire discret, me cacher … Me rendre méconnaissable était mes seuls objectifs. Je n’eu pourtant pas la force de quitter mon apparence charnelle que je chérissais pour les souvenirs qu‘elle m‘apportait … Cependant, elle s’avérait mourante … Je la revêtais maintenant depuis bien trop longtemps …

Han c'est toi Ismérie o.o.
Merci Beaucoup ca me fait plaisir .
Han pas de problème pour les rps *-*.
Hihi Erzé' t'en fais pas je te réserve ta place /SBAFF/ x).