La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:19

Le Balafré
Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| 2l8ci8h
Deylan Fënáro


.:.[ Nom : Fënáro

.:.[ Prénom : Deylan

.:.[ Sexe : Masculin

.:.[ Âge : 24 ans

.:.[ Royaume : Les Terres Oubliées

.:.[ Camp : Maléfique

.:. [ Métier : Comte & Général dans l'armée de Thanos Anémonius.

.:.[ Race : Elfe de la Pénombre

.:.[ Pouvoirs :
    1. Torture de l'esprit

    2. Contrôle d'un élément : L'air
    Spoiler:

    3. Pouvoir au choix : Utiliser la magie Noire
    Spoiler:


.:.[ Armes :
    1. Dague normale : Toujours à sa taille, cette arme s'est déjà avérée fort utile en combat lorsqu'il en venait à perdre son épée, ou bien à être trop proche de son ennemi, dans une mêlée.

    2. Épée à double lame : Ayant appris très tôt à manipuler cette arme, on peut dire qu'il en connaît les forces et les revers. Celle-ci s'avère d'ailleurs ancienne, d'un acier solide, le nom de ses ancêtres s'y trouve gravé.

      S'il n'a que ces deux armes sur lui en digne général qu'il est, Deylan sait également manié d'autres armes comme l'arc, mais il ne les apprécie tout simplement pas autant. Néanmoins la formation militaire qu'il suivit depuis ses six ans jusqu'à l'âge de ses dix-huit ans lui ont valu divers enseignement qu'il n'oublie cependant pas.


¤*)(*¤


.:.[ Physique :

Le Balafré porte si bien son surnom en vérité, car cette estafilade qui s’étire lascivement de son front jusqu’à sa pommette n’est en rien une illusion. C’est d’ailleurs bien la première chose que l’on remarque sur son visage, celle qui capte les regards, qui pousse à s’interroger sur la manière dont la blessure est parvenu sur ces traits si soyeux et délicats, risquant d’anéantir à jamais ce regard si particuliers… où la noirceur semble s’être égarée depuis toujours, néanmoins éclairée de cet éclat mordoré qui persiste tout de même à entourée de cette sombre profondeur qui s’égare également sur sa peau, tel l’éclat maladif de la lune. Ainsi est la peau des Elfes de la pénombre, et en tant que représentant de cette race, il n’y fait bien évidemment pas exception, ses lèvres paraissant d’ailleurs tirer vers le gris, tandis que ses oreilles, longues, effilées et pointues persistent dans le sens de sa chair commune, même si elles s’avèrent finalement plus sensibles que celles des humains. D’autre part, sa chevelure tire sur le sombre, le noir, s’imprégnant pourtant d’une rubescente couleur à ses extrémités. Il porte ceux-ci à une longueur acceptable, de celle qui ne gêne pas encore lors des combats, les laissant retomber sur son visage à la manière d’une crinière indomptable, sans pour autant qu’il en profite pour dissimuler la balafre de son visage qu’il arbore finalement fièrement. D’ailleurs pourquoi en aurait-il honte ?

Son corps quant à lui est parfaitement bien proportionné, laissant transparaître une certaine élégance mêlée à cette finesse, cette musculature tissée en toute légèreté. Tout son être transparaît de cette ombre animal qui semble cheminer en lui, cette indicible magie de la pénombre qui se glisser à même sa peau… tout en souplesse, il n’en est pas moins solide pour autant. Et généralement il porte une armure légère et parfaite pour le combat la plupart du temps, sa cuirasse dissimulant son torse avec précision, tandis qu’en dehors de ces moments de bataille, passant ainsi plus inaperçu, ses habits sont d’une finesse remarquable, épousant les lignes de son corps avec lascivité, dévoilant par l’échancrure de son col les courbes de son torse… parsemant parfois le tout d’une simple cape parfaite pour dissimuler ses armes.

.:.[ Caractère :

Le visage incliné et songeur, c’est ainsi que parfois on vient à le retrouver, ou bien encore ses mains longeant l’encolure de Dae, son regard s’égarant dans des pénombres que nul être ne saurait percer sans s’y insinuer. Ainsi est-il songeur, ou disons plutôt réfléchi, laissant un calme capricieux s’étendre sur ses traits lunaires. Deylan est un elfe que l’on pourrait qualifier de passif tant il a tendance à observer intensément les choses, et à ne pas se dresser face à son Prince... son Roi. Mais pourquoi s’opposerait-il à l’homme qu’il sert avec une fidélité troublante, prouvant la ferveur de son cœur, la droiture étrange de son bras. En vérité, ce descendant des Fënáro est un combattant dans l’âme, possédant la dureté implacable du marbre sur ce qui l’entoure, cette brume trahissant l’absence de pitié sur un champ de bataille, mais possédant surtout un caractère posé dénotant de cette frauduleuse patience dont il est capable sous l’étendard de la détermination qui brûle au fond de son cœur.

Et c’est la distance qui s’érige entre lui et vous, l’observation maladive qui vous juge et vous brise d’un regard acerbe, d’un sourire mesquin, d’une parole cynique. Très intelligent, rien ne se perd, rien ne s’égare lorsque cela pénètre dans sa précieuse mémoire, le laissant revêtir les pans de la cape de ce fin stratège qu’il est, lecteur attentif des divers écrits au sujet d’Erade qu’il finira sans doute un jour par compléter s’il reste en vie assez longtemps. Mais ne dit-on pas que l’eau qui dort est la plus dangereuse… ? Aussi n’en doutez pas en ce qui le concerne, Deylan est un poison qui glisse et s’insinue jusqu’au cœur, bien plus dangereux que ces combattants impulsifs qui ne perçoivent pas les failles de leur attaque. Car son être tout entier s’embrase dans l’illusion de cette glace enveloppant son corps, la haine chemine et s’enlise dans cet organe palpitant frénétiquement, la rancœur de cette poussière crissant sous chacun de ses pas également.

Puis, mystérieux et peu bavard en ce qui le concerne, rares sont ceux en mesure de bavasser à son sujet de ce qu’ils n’ont pas vu de leurs yeux ou perçu oralement d’autres lèvres de témoins. Il n’en reste pas moins qu’il sera d’une franchise sans limite vis-à-vis de son Prince, si celui-ci venait à lui poser une question, à requérir son avis, quitte à esquisser le chemin contraire de l’esprit de celui-ci. Quelque peu ambitieux, ce n’est pas néanmoins dans un sens négatif du terme qu’il l’est, mais bel et bien dans celui qui le pousse à toujours dépasser ses limites, à croire en lui et en cet avenir qui ébranle cette enfance difficile qui fut la sienne, mener ses hommes vers la victoire et non la mort... Un homme de valeur pourrait-on dire de lui, un valeureux et redoutable guerrier glissaient encore ces frauduleux murmures… orateur captivant et capable d’insuffler du courage à ses troupes, parfois par ses simples actes ; mais il ne faudrait pourtant jamais oublier la noirceur de son cœur qui vous laissera expirer sur le sol sans esquisser un traître geste, à moins d’y voir un intérêt quelconque dans son esprit calculateur ; ainsi que le serment d’allégeance de son âme.

Car si la nature est cruelle, il l’est tout autant… laissant son être s’éprendre d’elle sans pourtant en glisser un traître mot. Car il est capable d’amour, n’en déplaise à certains, d’un amour empoisonné dans la jalousie et la protection, le laissant paraître doux et attentif, ses propres qualités jouant en ce sens, de même que ses défauts, son cynisme venant jouer de la moquerie, sa patience s’opérant avec tendresse ; ainsi, jamais il ne se laissera manipuler dans le sens d’épouser par devoir une créature qui ne serait pas capable d’ébranler son âme.

.:.[ Qualités/défauts :

Le Balafré possède de nombreux défauts et qualités, mais s'il fallait sommairement reprendre les principaux, ainsi s'ébranlerait sans doute sur le parchemin de son existence son intelligence, cette partie de lui qui se rattache à son excellente mémoire, mais également à ses capacités de stratège qui lui ont conféré les atouts nécessaires pour gravir les échelons de l'armée. Et peut-être aussi cette détermination et cette fidélité qui en font un général des plus précieux... Et si l'on en vient à s'égarer dans ses défauts, alors peut-être verrait-on ce côté sans pitié, indifférent à la douleur de ces ennemis qu'il abattrait sans le moindre remord, sans que l'once d'une larme vienne s'écouler le long de sa joue ou même ne serait-ce que briller dans l'indécence de son regard. Ce cynisme également, s'alliant à cette cruauté qui transpire de tout son être. A moins que ce ne soit simplement l'expression de ses sentiments de haine qui soit la plus incisive de tous...

.:.[ Petit plus : Un petit présent pour les Admins et le forum Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Asiatique : une vidéo pour ce dernier.

.:.[ Ou avez vous connu le forum ? : Sur un top site ^^

.:.[ Mot de passe :: Ok par Azure.


Dernière édition par Deylan Fënáro le Dim 14 Juin - 20:39, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:20

¤*)(*¤


.:.[ Histoire :


Je me nomme Deylan Fënáro, dit Le Balafré, Général de la Légion Phénix, des combattants fidèles au seul Prince et Empereur que mon être reconnaît véritablement aux Terres Oubliées, Thanos Anémonius.’ ainsi commencerait un journal tenu par ce téméraire combattant et fin stratège, s’il devait un jour en rédiger un. L’a-t-t-il déjà fait ? Certainement pas. Le fera-t-il un jour ? Peut-être bien… mais en l’occurrence il se considère comme encore bien trop jeune pour que ses paroles aient ne serait-ce que l’ombre d’une importance pour ses descendants. Néanmoins par ces mots que ses doigts pourraient fort bien desservir à des parchemins égarés…
Combien de soldats peuvent prétendre embrasser une venelle qu’ils sont certains de devoir emprunter ? Combien peuvent sacrifier leur vie sans un regret, sans que l’ombre de l’amertume ne s’enlise sur leur langue s’asséchant, pour un homme, un roi ? Bien trop peu sans doute, mais je suis bel et bien de ceux-là, et si demain ma vie permettait à la sienne de perdurer, je n’hésiterais pas un seul instant, mes bras et mon esprit ne failliraient pas.

Combien ne rêveraient pas d’avoir un tel homme à leur service ? Si la noirceur de son cœur n’avait été aussi impétueuse, alors peut-être que d’autres êtres auraient été flatté d’avoir une telle servitude de sa part, mais cela ne serait jamais le cas. Car son savoir, sa force, et sa détermination n’était présent que pour servir les dessins d’un seul être pour lequel, à la manière d’un croyant immuable, porté par une foi méconnue de tous, il s’était battu pour son retour et sa libération, n’abandonnant jamais. Mais reprenons donc cette histoire aux premières lueurs d’une aube nouvelle… celle qui le vit naître.

La Berceuse d’une enfance ;

Une main glissa, vertueuse illusion d’une couleur de peau si sombre, sa chevelure d’une noirceur abyssale sinuant sur le visage du petit être qui reposait dans ses bras, et à cette fugace seconde d’éternité, personne n’aurait pu douter que quelque soit la méchanceté d’un cœur, une mère, si tant était que son instinct maternel vibrait dans ses profondeurs, restait une mère. Qu’importait alors qu’elle soit un elfe de la pénombre et que son âme fut aussi souillée que leurs lointains cousins pouvaient le prétendre ? A cet instant, il n’y avait que l’enfant qui sommeillait dans ses bras qui possédait une fiévreuse importance, celle d’une nouvelle vie, et qu’il s’agisse simplement du cycle de la vie la désintéressait totalement, aimant profondément ce petit être qu’elle tenait précieusement contre son buste, perdue dans une solitude que lui infligeait son mari qu’elle n’avait épousé que par devoir.

Car ainsi allait la vie de la noblesse, qu’elle soit répudiée en des terres reculées ou sous la pâle lueur d’un pays reconnu et estimé. Faëlys se laissa prudemment aller contre son oreiller en veillant à ne pas éveiller la précieuse créature endormie, ses prunelles s’égarant sur ses traits pour les graver dans son esprit comme si elle craignait de ne pas en avoir le temps. Fredonnant dans un même temps une ancienne berceuse qu’elle avait apprise dans son enfance, elle consentit à clore ses frêles paupières pour tenter de trouver une ombre de repos sans pourtant se décider à délaisser son fils… Deylan s’appelait-il cet enfant qu’elle trouvait parfait avec sa chevelure tirant sur le sombre, s’imprégnant d’une rubescente couleur à ses extrémités.

Lorsqu’il était né deux semaines plus tôt, quelques mèches bataillaient déjà sur son petit crâne, persistant de cette étrange couleur pour un elfe de la pénombre, mais il semblait que cet enfant serait particulier, tant dans sa chevelure à deux teintes, que dans ce regard à la fois si profond, si sombre, où brillait une étrange couleur mordorée que ni elle, ni son époux ne possédait dans les leurs. Et pourtant, elle ne doutait nullement de l’appartenance de ce petit être, puisque lorsque l’on s’y abîmait, on percevait dans ses prunelles cette sombre noirceur que cette couleur paraissait dissimuler comme un voile protecteur, tandis que ces abysses entouraient cette lueur, l’emprisonnaient sous des contours capricieux qu’elle aimait déjà tant.

Absorbée dans la contemplation de son fils, Faëlys n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni les pas de son époux, Hamil, qui se rapprochait dangereusement de l’adorable scène qui se déroulait sous ses yeux. Un pli amer barra ses lèvres aux diverses pensées qui glissèrent dans son âme impitoyable, tandis qu’il s’immobilisait à ses côtés, ombre si… sombre qui se déversa sur son épouse, qui se rendit compte qu’elle n’était plus seule et leva ses prunelles opiniâtres sur celui à qui la vie avait décidé de la lier jusqu’à la mort.

« A trop le cajoler vous en ferez un mièvre combattant, et vous savez ce qu’il lui en coûtera mon aimé ? » laissa-t-il filer de son timbre empli de fiel.
« Ce n’est qu’un enfant Hamil, croyez-vous sincèrement que mes attentions actuelles porteront ombrage à votre douloureuse éducation ? » répondit-elle d’une voix subitement glacée, son regard se durcissant sous l’accusation.
« Je l’espère pour vous deux mon épouse. » souffla-t-il d’une manière si troublante, que la jeune femme se douta qu’il souhaitait presque le contraire.

Mais elle ne frémit pas, redressant fièrement son visage, elle soutint son regard avec autant de force que son accouchement avait bien daigné lui laisser, malgré que cela datait déjà de deux longues semaines, elle peinait à s’en remettre. Et l’avenir de cet enfant aurait beau être celui d’un noble de par son sang et ses ascendances, il n’en serait pas moins difficile ; et cette mère se jura de faire son possible en faire son descendant et non le sien. La noirceur se vivait différemment… la sienne, à coup sûr était bien plus subtile que celle de son époux à la violence troublante.

Premiers pas d’un jeune Comte ;

« Que vois-je dans tes yeux Deylan ?
- Rien Père. » répondit l’enfant en ravalant ses larmes sous le reproche colérique qu’il sentait poindre chez son paternel, sans pour autant qu’il n’ose lever les yeux sur sa mère dont il sentait le regard peser sur lui.

L’attachement qu’il lui portait n’avait à proprement parler aucune similitude avec ce qu’il ressentait vis-à-vis de l’homme qui se tenait fermement devant lui. Faëlys avait toujours su se montrer juste avec lui, délaissant à ses oreilles juvéniles ses connaissances, lui apprenant tôt à écrire et à lire puisqu’elle savait pertinemment que l’on lui enlèverait l’enfant à ses six ans pour qu’il aille à Arcadia. Quant aux bonnes manières, c’était d’elle qu’il les apprenait et les maîtrisait, il n’y avait nul doute à ce sujet lorsque l’on observait son père, qui, croyant que sa naissance excusait tout, n’était finalement qu’un assassin, qu’un meurtrier aux yeux de l’enfant qui s’était facilement juré qu’il ne lui ressemblerait jamais.

Se redressant instantanément aux souvenirs des paroles de celle qui l’avait mis au monde – Ne courbe jamais l’échine face au destin, mais accorde ce qu’il y a de meilleur en toi qu’à ceux qui le méritent à tes yeux, et seulement à eux. –, l’enfant releva ses prunelles où un éclat de défi se mit à briller lorsqu’elles vinrent s’apposer sur celles de son père, dont la mâchoire se contracta imperceptiblement. Peut-être songeait-il qu’il n’avait pas le droit de l’observer ainsi, ou bien encore que ses enseignements portaient, mais la vérité était bien autre… car conscient qu’un jour il serait à sa place, le jeune Comte n’en démordit pas, il en avait le droit, et il ne tenait pas ce caractère de son père. Et si pourtant c’était effectivement le cas en un sens, il ne serait pas celui qui l’avouerait.

« Tu vois bien que pleurer ne te servirait à rien.
-
- Plus un mot ? Ta langue se serait-elle tarie ?
- Non. » laissa-t-il filer de ses lèvres pour plaire à son père qui devait se demander s’il n’était pas devenu muet.
« Alors recommence ! »

Recommencer quoi ? Mais d’affronter son propre père à l’épée voyons, n’était-ce pas le but de cette brute infâme, faire de lui un combattant qui en vaudrait la peine, un homme fort capable d’insuffler la crainte par sa seule présence ? Mais les crétins ne se rachètent pas et son idiotie de faire combattre son fils âgé d’à peine cinq ans était de la pure inconscience. Pourtant il se pencha pour ramasser l’épée au sol que ses bras peinaient à maintenir en l’air… si au moins il avait eu l’intelligence de lui proposer une arme plus légère, peut-être aurait-il eu une chance ? Bien que le plus logique aurait été de commencer avec un bâton, à manipuler les premières positions adéquates au combat, ou bien encore de s’attarder à apprendre à tirer à l’arc. Pure hérésie que de penser cela d’un homme tel que lui.

Tentant d’assurer ses pieds comme il avait vu le faire certains militaires de métiers, de véritables chevaliers si l’on en croyait les histoires que sa mère lui racontait, il vint placer l’épée dans une position qui pourrait peut-être au moins lui sauver la vie au prochain coup, et seul le sable de ces terres et sa mère savait à quel point il était déterminé à y arriver, à grandir, à devenir l’un des meilleurs… sans plus s’intéresser à un titre qui lui reviendrait en temps utile. Néanmoins ses bras tremblaient des efforts qu’ils avaient dû fournir un peu plus tôt, et lorsqu’il vit le coup venir, l’ayant presque prévu en connaissant son père, il tenta de jouer de son agilité et de sa petite taille pour y échapper et frapper dans l’ombre de la vengeance. Certes, il se doutait d’échouer, mais il n’imaginait pas que… brusquement la lame fendit l’air sans rencontrer le moindre obstacle. Deylan manqua de perdre la prise sur l’épée qu’il tentait de retenir de toute ses maigres forces, perdant par la même occasion cet appui qu’il n’aurait jamais pu conserver à l’instant où la pointe rencontra rudement le sol et que celle de son père glissait traîtreusement sur son visage.

La douleur se fit brûlante, ravageant tout son être alors qu’un cri s’esquivait de ses lèvres, ses genoux frappant le sol sous la stupeur qui le consumait également. Il… mais pourquoi ? hurlait son esprit alors que ses doigts lâchaient la garde de l’épée pour s’appuyer sur son visage, tentant d’étancher la liqueur rougeoyante qui se faufilait sur ses traits délicats, d’apaiser ce poison de souffrance qui s’exilait dans son être… il n’arrivait plus à voir… il… un voile rougeâtre inondait sa pupille qu’il ne parvenait plus à dévoiler, sa paupière close, gonflant à vue d’œil. Incapable de faire quoique ce soit, le petit garçon resta immobile, comme suppliant pour qu’il le tue rapidement. N’était-ce pas ce qu’il avait toujours cherché en fin de compte ? Le tuer ? Allez… qu’il le fasse une bonne fois pour toute et que l’on n’en parle plus !

Mais ce ne fut pas la lame glacée qui rencontra son corps secoué par de frêles tremblements, mais les mains rassurantes de sa mère qui tentèrent de voir les dommages, tandis que d’autres mains tentaient d’en faire autant alors qu’elle le laissait à leurs soins, son timbre résonnant d’une frondeuse inflexion, avec toute la répugnance qu’il inspirait à cette grande dame des ténèbres. Cette femme du monde qui n’était pas aussi fragile que tout le monde semblait le penser. Elle s’éloignait… il le savait à la force de sa voix dont il peinait à suivre le discours. Se concentrant sur ce dernier plutôt que sur sa douleur, l’enfant put enfin entendre…

« … plus, et la prochaine fois que tu lèveras la main sur MON fils, je te tuerai.
- Et que dira le roi ? » répliqua-t-il assez fièrement.
« Une affaire de famille cher époux… et un accident est si vite arrivé. » répliqua-t-elle d’une voix si mielleuse qu’elle n’en paraissait que plus redoutable, tandis qu’elle se détournait de cet air arrogant qu’il avait dès la première seconde tenté de briser, et sans doute que sans Deylan, il y serait parvenu. Mais à présent, les choses devraient changer, car la sentez-vous peser cette indicible menace planant au dessus de son être ? Lui ne l’oublierait jamais.

J’ai dû porter durant trois semaines un cache œil pour que celui touché se remettre de son attaque, et selon les médecins, enfin de ce que je me souviens, si la lame s’était enfoncée à peine plus profondément sur la paupière que je m’étais attaché à clore sous l’assaut, et je l’aurais perdu. Je n’aurais ainsi pas été surnommé La Balafré mais le Borgne. A tout prendre, je préfère celui dont l’on m’affubla dès mes premières années d’études à Ferol, d’autant plus que je n’aurais de ce fait pas été aussi efficace dans la position qui est aujourd’hui mienne.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:37

Les parchemins d’une armée ;

Quelques mois à peine après l’incident il quitta le domicile de ses parents, sa maison, dont le souvenir éreintant aurait dû lui paraître douloureux parce qu’il lui manquait, mais dès les premières semaines, Deylan se sentit chez lui dans cette école, apprenant à vivre tel un soldat, sans la protection d’une mère, sans la pression d’un père abusif et malade au fond, il avait enfin l’occasion de grandir et de vivre, on lui offrait les armes, les méthodes et il n’était pas prêt à y renoncer.

Et puis il y avait cette terre… celle qui ne changeait pas, restant toujours la même, cette infâme amante poussiéreuse, désertique, où la colère des Dieux paraissait vouloir se déverser jusqu’aux confins de l’éternité. Les Terres Oubliées, misérables décrépitudes craintes par le reste du monde sous le prétexte que personne n’en revenait jamais, mais le danger ne vient-il pas toujours de ce que l’on ne connaît pas ? Aussi leur ignorance n’était peut-être pas véritablement un mal, et même le plus grand bien pour ces garçons présents en ces murs depuis déjà une longue année, le jeune Fënáro avait tissé des liens qu’il n’avait jusqu’alors jamais eu l’occasion de ne serait-ce qu’esquisser dans l’ombre de ses parents dont la présence ne lui manquait en aucune manière. Et la journée s’était ternie depuis longtemps lorsque les trois jeunes gens se rendirent aux bains pour se débarbouiller et chasser la fatigue de la journée. Ainsi, aussi nus que des vers, ils entreprenaient de se laver consciencieusement pour faire disparaître la poussière de la journée de leur peau chagrine, celle du Balafré trahissant ses origines elfiques à tout point de vue sous l’effet de cette peau comme assombrie par l’éclat d’une lune capricieuse. Et pourtant, déjà on pouvait concevoir, imaginer, celui qu’il serait d’ici quelques années sous les lignes soyeuses de ses courbes fines et souples, mais solides.

« Au fait, comment tu t’es fait cette cicatrice ? » demanda l’un des deux autres adolescents, laissant le visé esquisser l’ombre d’un sourire mesquin naître sur ses lèvres grisâtres.
« Tu voudrais bien le savoir…
- Pourquoi tu ne veux pas en parler ?
- Parce que tu aurais peur comme une fille. » siffla-t-il en faisant éclater de rire son autre camarade qui comprenait cette douce moquerie, habitué au caractère particulier de Deylan.
« Sérieusement !
- C’est un dragon je suis sûr ! » s’exclama celui qui riait encore à gorge déployé une seconde plus tôt, ce qui fit franchement sourire la principal intéressé.

Sans répondre, il poursuivit sa toilette en les laissant divaguer sur nombre d’hypothèses toutes plus saugrenues les unes que les autres à la vue de son âge. Ses amis ne paraissaient pas vouloir considérer qu’il était encore bien trop jeune pour pouvoir réchapper à l’attaque d’un dragon, sans parler du reste. Car cet évènement de son passé était une blessure au fer blanc infligé par son père, celui qu’il haïssait du plus profond de son être, de la même manière qu’il avait appris sous les récits de sa mère à détester ceux qui avaient chassé de leurs terres ses ancêtres sous le prétexte d’une frauduleuse bataille. Et secrètement, il adorerait être celui qui porterait à nouveau le nom d’Anémonius jusqu’à leurs délicieuses petites oreilles fébriles, les laissant trembler sous la rage grandissante des répudiés.

Aussi l’ambition si elle était bel et bien présente dans son regard, ne l’étouffait pas, se contentant de le pousser toujours plus loin, le laissant sacrifier sans arrêt ses forces sous le prétexte d’apprendre, d’avancer, de devenir de plus en plus fort. Il fallait survivre, il fallait se battre… et surtout gagner ! Ne jamais laisser à l’ennemi l’occasion d’abattre son camarade sous prétexte que cela pourrait sauver sa propre peau, car ce sacrifié aurait pu être celui qui parerait le prochain coup visant sa nuque, son dos, ou une toute autre partie de son être qu’il ne pourrait protéger forcément. Ainsi fonctionnaient-ils ces trois futurs combattants qui laissaient le temps s’écouler dans le grand sablier des âges, dans l’invisible monde des Dieux, sous les précieux conseils du jeune homme aux cheveux sombres et rougis, comme si le sang présageait déjà de s’y déposer avec le respect de la mort.

Fielleuse dame en noir qui embrasserait le sillon de ses pas pour s’abreuver de cette liqueur sirupeuse et gluante. Et il fallut que quatre ans après son arrivée en ces murs, un nom fasse frémir son âme : Anémonius. Le Prince pénétrait dans cette école pour y apprendre ces mêmes choses que ses deux compagnons et lui-même avait prudemment engrangé dans leurs mémoires, qu’elles soient psychique ou bien corporelle. Néanmoins, préservant les doux conseils de sa mère dans les tréfonds de son esprit, le jeune Fënáro se contenta tout d’abord de l’observer, sans pour autant croiser le fer avec lui. Mais s’il devait porter aux nues un nom, autant que cela soit celui de la bonne personne, et il aurait été regrettable que Thanos n’ait pas été celui qu’il attendait.

Néanmoins cela ne fut le cas, tandis que lui-même gravissait les échelons de l’école avec dextérité et talent, le jeune Prince en faisait de même, excitant le respect de celui qui par la suite mettrait sa vie à sa disposition pour satisfaire l’appétit vorace des terres de son enfance. Et lorsqu’il quitta le Ferol à ses dix-huit ans après avoir réussi toutes les épreuves avec dextérité, ses compagnons et lui-même rejoignirent les rangs de l’armée sous les ordres d’une Anémonius, qui certes ne parvenait pas à éveiller la même ferveur dans le cœur combatif du jeune militaire, mais pour laquelle il prit néanmoins plus ou moins les armes dans le cadre de sa Croisade Noire, qui commença par laisser ce goût âcre du sang sur les lèvres malveillantes du jeune homme. Rapidement, il avait commencé à gravir ces frauduleux échelons, devenant un haut officier grâce à ses talents de stratège, à son intelligence et à ses connaissances.

Loin d’être l’ombre impulsive d’un vulgaire combattant, Deylan était de ceux qui observaient, réfléchissaient avant de passer à l’action, et surtout après avoir analysé rapidement une situation. Il était d’ailleurs capable de repérer la débâcle, les failles de l’ennemi à force de s’opposer à eux. Mais un jour arriva où celui qu’il souhaitait un jour servir faillit, ainsi que son cousin et d’autres hommes d’armes sous les forces armées de Rugilian. Ce jour-là, le temps était au vent qui soulevait la poussière, les feuilles, les diverses choses que ce monde possédait encore malgré les batailles qui s’y étaient déroulées, le laissant pousser ses hommes, et ses deux compagnons vers ces murs dont il chercha à briser la résistance, la testant par la même occasion sous l’accord du généraux qui se trouvait au dessus de lui.

La hargne qu’il mit au combat ce jour-là fut plus grande, plus violente, trahissant ce calme frondeur, cette passivité que l’on venait facilement à lui accorder en dehors de ces instants où les lames entaillaient les chairs sous d’intensives attaques, n’existait alors plus, se ternissant à la manière d’une glace réchauffée par le soleil. Peut-être même que la métaphore s’avérait plus exacte que l’on ne pourrait le penser, car tandis que la pointe de son épée s’enfonçait rudement dans les entrailles de son ennemi, toute la haine qu’il portait à ces hommes qui lui dérobaient des compagnons d’armes prenaient ces maudits attributs, le poussant à frapper plus fort, indifférent aux cris de douleur qui ressemblaient pourtant tellement à celui qu’il avait lui-même poussé sous l’assaut de son père, vestige qui ornait toujours son œil.

Mais la bataille se profila en faveur de ces autres, tandis que le replis sonnait, chose la plus logique à faire en l’occurrence, et pourtant, dans le campement de l’armée, ce fut un cri de frustration et de rage qui s’esquiva de ses lèvres, sous les prunelles attentives de ses camarades d’arme d’enfance qui comprenaient sa déception, mais il avait été blessé durant ses propres combats, prenant plus de risques qu’il n’aurait été nécessaire dans l’espoir niais qu’ils parviendraient ainsi à briser leur résistance et à récupérer leurs prisonniers avant même qu’ils aient le temps de leur faire du mal. Risible !

« Arrête… ça sert à rien.
- Farell a raison… » commentèrent-ils en le voyant faire brusquement les cents pas sous une réflexion muette et personnelle qu’il ne leur confiait aucunement, son visage redevenant le porteur de ce calme étrange qui contrastait pourtant avec son attitude.

Aussi comment pouvait-il savoir qu’il évacuait ainsi la frustration d’avoir échoué ? Mais sous leurs paroles, il cessa, s’immobilisa brutalement, songeant que ce n’était pas sa faute, qu’il n’était pas coupable, et qu’il… oui, et qu’ils trouveraient une solution capable de faire céder ces maudits murs. Un siège pourrait être envisageable, mais ils s’exposeraient alors aux attaquent de leurs renforts qui ne tarderaient pas à venir par l’autre façade. Pourtant c’était l’idée la plus logique, la plus efficace, il fallait trouver la faille, ce qui les ferait céder, demander grâce face à leurs assauts. Oui… il fallait agir ainsi, tenter de les priver d’approvisionnement, même si cela se répercuterait sans doute sur les prisonniers, mais est-ce que cela changerait réellement quelque chose ? Et sécuriser leur position également…

Ses lèvres s’incurvant sous un nouveau sourire, le jeune homme s’esquiva sans un mot pour se diriger droit vers la tente de son général pour partager avec lui son idée, et tenter de réfléchir à des plans efficaces, sans jamais démordre, comme le ferait un serpent gobant sa proie avec une lenteur détestable, ou bien ces animaux aux mâchoires féroces que l’on ne parvenait pas à faire lâcher prise sans les abattre. Ils devraient en arriver à cette extrémité s’ils voulaient véritablement se débarrasser d’eux, et leur seule force ne suffirait pas à y parvenir, il s’en faisait la promesse. Pénétrant dans la tente désirée, il se rapprocha en silence des hommes qui s’observaient attentivement, certains haussant le ton face à ce qu’il fallait faire. Quelques uns formulait le désir de les abandonner, ce n’était qu’une poignée d’hommes après tout… une poignée ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeSam 13 Juin - 22:39

Mais des hommes d’exception se trouvaient dans leur rang, devait-il ainsi sacrifier le Prince et son cousin pour le bon plaisir de ces messieurs ? Alicia voulait-elle se débarrasser de lui pour que ses généraux ne craignent pas sa réaction. Silencieux, se déplaçant de cette démarche féline et suave, capable de captiver sous sa finesse, et les formes savoureuses de son corps d’homme. Il avait grandit, était devenu celui que ses origines laissaient sous-entendre, lui offrant de conserver ces traits fins, et ces prunelles qui se glacèrent sous l’amertume de la discussion, sa cicatrice intensifiait cet effet de distance et de fermeté qu’il offrait à tout son être en cet instant. Mais personne ne fit franchement attention à lui, bien trop occupé à se disputer, ils laissaient le prédateur qu’il était prendre ses marques, repérer ces gorges offertes et bien trop nettes à son goût. Sans un remord, il aurait volontiers aimé en trancher certaines, mais il se contrôla parfaitement, sans même qu’un tremblement ne vienne caresser sa peau.

Se calant près du groupe des généraux désireux de continuer à se battre, Deylan posa négligemment ses mains sur la table autour de laquelle ils se trouvaient tous, une carte grossière représentant la cité de Mordiaarg sur laquelle il laissa ses prunelles se déverser attentivement. Ce fut seulement lorsqu’il y traça d’autres lignes que l’on commença à l’observer, certains médusés, d’autres outrés par son comportement.

« Peux-tu nous dire ce qu’il te prend Le Balafré ?!
- Je précise les détails qui pourront nous être utiles pour nos futures attaques. Un siège ne vous tente-t-il pas ? » glissa-t-il d’un timbre bien trop posé après l’excitation qu’il avait témoigné un peu plus tôt, et certains avaient déjà appris à se méfier de son esprit, bien qu’il n’ait jamais eu un geste déplacé vis-à-vis d’un supérieur ou d’un compagnon d’arme si ce n’était mérité.
« Un siège ? Tu rêves éveillé, nous ne…
- Vous ? Mais partez, personne ne vous retient, poursuivez cette croisade. Nous, nous restons, et nous piétinerons ces mécréants une bonne fois pour toute. » siffla-t-il entre ses dents en braquant ses iris sur celui qui venait de lui parler, avec une rapidité et une fixité, qui laissa un léger malaise se placer entre eux, tandis qu’une main venait se déposer sur son épaule.

Il s’agissait de son général qui partageait parfaitement son avis, lui aussi avait opté pour la possibilité d’un siège, lui aussi ne partirait pas des pieds de cette ville sans les prisonniers qu’elle contenait, avant de finalement la mettre à feu et à sang. Car après leur passage, le ciel lui en était témoin, il ne voulait que des cendres et des cadavres purulents, dont le sang serait lavé par les prochaines pluies. Pourtant, certains n’étaient toujours pas convaincu… comment poursuivre ainsi ?

« Nous ne sommes pas assez nombreux…
- Et nous leur montrerons ce dont nous sommes capables à chaque attaque qui les affaiblira. Notre Prince est dans ses murs, hors de question qu’on l’abandonne. » répliqua-t-il d’un ton sans concession qui sût faire taire les dernières résistances.

Pourtant il savait que certains failliraient sans doute, après tout, lui-même avait parlé sous l’autorisation de son général, et dans une autre situation, il n’aurait pu le faire, risquant pire que ce que l’ennemi devait en ce moment faire à celui qu’il imaginait déjà régner sur les Terres Oubliées, et sur tant d’autres qu’ils arracheraient à ceux qui ne le méritaient pas. Ils baiseraient les pieds de ce monarque méconnu encore, mais qui un jour serait le plus grand, celui qui méritait les louanges et détruirait ses détracteurs avec autant de facilité qu’une vulgaire pichenette.

Et si dans les premiers temps, ils pensèrent pouvoir y parvenir rapidement, ils déchantèrent et rentrèrent peu à peu dans une guerre de longue haleine dans laquelle le jeune Fënáro se consacra corps et âme, créant des liens de plus en plus profonds avec les hommes qu’il avait sous lui, leur recommandant surtout de protéger les arrières des autres en cas de besoin… il ne fallait pas perdre un homme de plus face à ces êtres. Le sujet était clos à ses yeux, et plus le temps avançait, plus son avis comptait, non pas seulement parce que son propre général lui accordait ce privilège, mais parce que ses idées étaient loin d’être idiotes, que les précisions qu’il ne cessait d’apporter à la carte se révélaient précieuses… comme si chaque fois qu’il affrontait l’ennemi, il prenait une minute pour observer les remparts, les murs, cherchant à y déceler la moindre pierre rajoutée par la suite, et plus fragile que le reste de l’édifice.

On reconnaissait ses talents, sa patience, ses stratégies, sa détermination qui savait redonner ce courage qui parfois manquait à ces hommes, leur insufflant sa propre opiniâtreté. Un jour ils y parviendraient, il fallait y croire… et ce fut le cas, mais avec l’aide d’hommes à l’intérieur, car Thanos, son cousin, et un autre homme parvinrent à s’échapper, recueillis par les généraux et lui-même, tandis que les hommes veillaient à assurer des rondes, s’assurant qu’aucune récidive ne suivrait… mais qu’ils osent ! La réception serait glorieuse.

Mais un genou à terre, il salua le retour du Prince, qui dût remarquer la fidélité dont il avait fait preuve jusqu’ici, et le récompensa en en faisant l’un de ses généraux lorsqu’il devint le général de l’armée des Terres Oubliées. Ce cercle de confiance si lointain auparavant était finalement devenu son quotidien, et ayant gravi ce dernier échelon, il conserva les hommes qui lui étaient eux-mêmes fidèles, ces hommes qui le suivraient où il déciderait d’aller sans la moindre hésitation, ce qu’ils firent lorsqu’il suivit son Prince dans l’exil auquel Amélia le contraignait. Ces hommes ayant appris une manière différente de se battre le suivirent sans un mot… car ils ne s’agissaient pas d’un groupe homogène ; en fin stratège qu’il était, il plaça dans sa cavalerie des archers et des combattants de poings, veillant néanmoins à ce que les premiers soient en mesure de se servir d’une épée ou d’une dague avec adresse en cas de combat rapproché. Mais il fallait leur reconnaître la dextérité de la visée de leurs flèches capables d’abattre l’ennemi sans toucher leurs compagnons, néanmoins l’entraînement rude auquel ils étaient régulièrement soumis ne pouvait qu’offrir de tels résultats, sans parler des liens forts qui s’étaient alors tissés entre eux. La légion Phénix était née… Et pourquoi un tel nom ? Mais tout simplement parce qu’il s’agissait de la légion comportant le moins de perte lors des batailles. Pourtant… la règle de leurs rangs n’était autre que "d'entrer les premier sur un champ de bataille et d'en sortir les dernier".

Etrange… ou non. La chose étant que sous cet exil forcé, Deylan se rapprocha de son prince, son compagnon d’arme, mais également son ami, tandis que ses deux compagnons d’enfance étaient pour l’occasion devenus ses lieutenants, même s’il devait reconnaître avoir confiance en la majorité de ses hommes. Simplement par le respect qu’il leur inspirait par sa foi et son abnégation en un seul être était saisissante ; car pour son Prince, que ne serait-il pas prêt à faire ? L’irraisonné peut-être, mais certainement pas l’impossible, car rien ne l’est, et ceci est une certitude.


°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°.°


ANIMAL DE COMPAGNIE

.:.[ Prénom : Dae, signifiant ombre en elfique.

.:.[ Age : 4 ans. [Adulte]

.:.[ Type d'Animal : Cheval - Etalon.

.:.[ Histoire : Dae est le fils de Storm, le précédant étalon du Balafré, et d'une jument toute aussi blanche que lui-même était noir. Le fils persista dans la ligné du père, s'imprégnant des traits de ce dernier tandis que Deylan venait à l'occasion le voir pour le dresser et en faire son futur compagnon de route. L'animal a vécu durant les premiers temps non loin des frontières des Terres Oubliées, avant qu'il revienne finalement le chercher, son étalon mort durant un banal affrontement. Ainsi Dae suivit son nouveau maître en l'observant à demi, mais rapidement, à l'image de cette légion qui suivrait leur chef dans les flammes des enfers sans la moindre hésitation, il en suivit l'exemple. Mais ne pouvant pas être monté sans risquer de blesser son dos, Deylan se contentait de l'emmener avec lui, son harnais relié à la selle de son cheval de transition. Jusqu'à ce que ce soit son tour de prendre le relai lorsqu'il atteignit ses deux ans.

.:.[ Description physique : Dae est un bel étalon dans la force de l'âge, sa robe étant d'une noirceur abyssale paraissant vouloir s'accorder avec son cavalier. Sa crinière persiste également dans cette teinte, tandis qu'elle reste libre et fougueuse

.:.[ Description caractérielle : Cheval des plus nerveux, démarrant au quart de tour, sans réfléchir, Farell et son comparse avaient souligné à leur compagnon, moqueurs, qu'ils étaient aussi opposé que le jour et la nuit. Pourtant, il ne fait aucun doute que ce nouveau destrier s'avère être d'une fidélité troublante pour son propriétaire auquel il répond dès le premier appel, obéissant sans discuter au moindre de ses gestes, comme désireux de lui plaire. Tandis qu'envers des êtres qu'il ne connaît pas, n'apprécie pas, ses dents claqueront, son dos se fera inhospitalier au possible, ses sabots piétineront des corps. Dae est ainsi doté d'une caractère aussi fort que celui du Balafré, tout en possédant cette incroyable confiance qu'il lui accorde les yeux fermés. Aussi, finalement... le proverbe : tel maître, tel... cheval, n'est-il pas dangereusement exact ?

.:.[ Pouvoirs : Vitesse accrue & Régénération en absorbant la vie d'un animal ou d'une plante

.:.[ Images
Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| 2ahz61j
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeDim 14 Juin - 20:41

Il me semble que j'ai terminé... Alone (si j'ai oublié quelque chose... ou si quelque chose ne va pas... n'hésitez pas. Déjà l'histoire plaît à mon Prince *_*)

Et en espérant que la vidéo vous plaise malgré certains défauts...
Revenir en haut Aller en bas
Azure d'Otian
Roi de l'Otian de Lumière
Azure d'Otian

Masculin
Nombre de messages : 1265
Age : 31
Date d'inscription : 20/04/2008

Mon Miroir
Essai micro: pang

Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeDim 14 Juin - 21:00

WAW !!!! O_O
Je commence par cette fiche super ou par cette vidéo exceptionnelle ? MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRR
Non, j'ai oublié que je ne fais que trés rarement des compliments..
Toutefois.. j'en reste bouche bée o_o
(quoi que un peu trop longue sur la fin PTDR) MAGNIFIQUE
Je... POuahhhhhhhhh WAW
Bon je te valide.. ça va de soit xD
Bienvenue :SR:
Je sens qu'on va bien s'entendre MDR
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeDim 14 Juin - 21:27

Mdr x) Merci beaucoup pour la fiche et la vidéo.
Tu fais rarement des compliments ? Ah ben c'est bien si tu m'en fais alors *cherche la porte x)*

Rah en tout cas merci, content (oui oui, c'est Le Balafré qui parle xD) que ça te plaise :SR:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeDim 14 Juin - 22:03

magnifiqueee la videoooo *__*

désoler du poste tit Azure XDD
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeLun 15 Juin - 17:16

Normalement vous avez le droit mon Prince, je suis validé...
Hum, en tout cas merci *_* ; je vais quand même la reposter dans les suggestions histoire de... x)
Revenir en haut Aller en bas
Elys
Reine des Terres d'Amilian - Marcheur de Feu d'Emeraude
Elys

Féminin
Nombre de messages : 1853
Age : 37
Camp : Bénéfique
Date d'inscription : 24/01/2008

Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeLun 15 Juin - 17:28

Bienvenue sur Erade ^^
Très jolie fiche au passage et de même pour la vidéo.

Pour la peine : 15 PE pour fiche et PV + 5 parce qu'elle est bien !!

Bon rp sur Erade.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité



Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeMar 16 Juin - 3:23

Merci beaucoup Elys :SR:
Je précise... que je vais participer au tournois. J'attaque même mon message de ce pas ;)
Revenir en haut Aller en bas
Emy Suan

Emy Suan

Féminin
Nombre de messages : 86
Age : 34
Date d'inscription : 18/04/2009

Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitimeMar 16 Juin - 16:15

bienvenue ! ^^

moi je peux pas la voire la vidéo, trop les boulesss

a bientot sur le forum
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| _
MessageSujet: Re: Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|   Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini| Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Deylan Fënáro, dit Le Balafré |Fini|

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La destinée de l'Erade :: La Destinée de l'Erade :: ARCHIVES :: Fiches Archivées-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser