William est né et a grandi dans une famille modeste des faubourgs de Mordiaarg, la capitale du Royaume de Rugilian. Etant fils unique, le jeune garçon reçut toute l’affection de ses parents. Alors que la plupart des enfants jouaient ensemble, le petit William, lui, préférait rester jouer avec les animaux et traîner aux abords de la capitale. Les seuls moments qu’il passait avec les enfants de son âge ‘était quand il se battait avec eux pour répondre à leurs insultes et autres moqueries. Sa jeunesse se passait plutôt bien et William et sa famille vivaient heureux. Tous les ans, William et sa famille regardaient passer le défilé militaire et le jeune garçon était tombé en admiration devant le jeune Caym Symanth, un officier qui montait rapidement en puissance.

Un jour, alors qu’il avait 7 ans, William accompagna son père lors d’une promenade dans la Forêt du Dragon. Pendant que son père cherchait des champignons et des fruits bons à manger, le petit garçon poursuivait les petits animaux pour s’amuser follement avec eux. En s’amusant, William perdit la trace de son père et dut se débrouiller seul. Il sortit finalement de la forêt et se retrouva aux abords du désert séparant le lieu boisé de la capitale. Ne voyant toujours pas son père, le petit garçon commença à désespérer et à sangloter.

Mais, alors qu’il allait définitivement et totalement fondre en larmes, voilà qu’apparait un fennec géant nourrisson et qui errait, le regard triste. Ayant pitié du pauvre petit animal, William se pris d’affection pour lui, ce qui fut réciproque, le petit animal trouvant enfin quelqu’un qui l’acceptait et même qui rigolait quand de la fumée sortait par ses narines. Après quelques heures passées dans une humeur joyeuse, le père du petit garçon, totalement affolé, retrouva le petit duo. Le visage de William s’illumina à la vue de son père et il se leva, portant son petit compagnon et le suppliant de le laisser le garder. Ce dernier, soulagé d’avoir retrouvé son enfant, accepta et ils rentrèrent tous les trois. Sur le chemin, William donna à son animal le nom de Razul.

La vie du jeune William était alors des plus idylliques, tout se passait pour le mieux et Razul ne faisait que s’épanouir et s’attacher à son jeune maître. Tout allait donc bien avant le drame. C’était lors de son huitième anniversaire, alors que tout allait pour le mieux. Une bande de truands s’était introduite en ville et, après avoir accompli quelques méfaits, s’étaient réfugiés dans les taudis pour échapper aux forces de l’ordre. Finalement, ils pénétrèrent, par le plus grand des hasards, dans la maison de la petite famille et voulu les forcer à leur obéir sous peine d’être tués. La mère de William, pleine de fierté, refusa de se soumettre au groupe d’hommes. Voulant protéger sa femme et son enfant, le pater familias sortit sa vieille épée rouillée et affronta les bandits mais il fut vite massacré, suivi par sa femme et, alors qu’ils allaient s’en prendre au jeune homme, un groupe de soldats du royaume, menés par Caym Symanth, firent irruption dans la maisonnée et mirent définitivement fin aux agissements des malfrats.

Après avoir éradiqué la menace qui planait sur Mordiaarg, Caym, le héros du jeune orphelin, il partit sans même accorder un regard au petit garçon, totalement abasourdi par le fait de pouvoir observer d’aussi prés son idole. Etant devenu orphelin par la négligence du gouvernement, ce dernier décida de faire du jeune William pupille de la nation. Il vécut dorénavant à l’orphelinat militaire de Rugilian avec les enfants de militaires morts au combat. Dans ce lieu au cœur de l’académie militaire, William apprit beaucoup des soldats qu’il croisait sans cesse sur la guerre et le service militaire lui plaisait de plus en plus. C’est aussi à cette époque que William découvrit qu’il avait un don unique : son corps était plus puissant et résistant que la normale. Cette faculté lui permis de ne pas se faire martyriser par les orphelins plus vieux et plus forts que lui.

Un jour, alors qu’il s’était éclipsé en douce de l’orphelinat avec son fidèle compagnon Razul, William sortit de la capitale pour jouer dans la nature qui lui manquait tant. Malheureusement, ils furent attaqués par une salamandre enragée. Razul, voulant protéger son maître, attaqua mais fut vite mis à terre par la créature. Acculé, le jeune garçon était impuissant face à son adversaire mais il ne pouvait pas laisser son animal se faire massacrer. Alors, dans un élan de colère, il passa à l’attaque mais fut blessé par la salamandre, ce qui réveilla en lui sa nature sauvage dans un instinct de survie : le torse de William se couvrit de poils noirs et ses muscles se développèrent et sa tête devient celle d’un taureau aux yeux rougeoyants. Fort de sa nouvelle puissance, William attaqua la créature qui ne mit pas longtemps à rendre l’âme. Juste après sa victoire, le jeune garçon reprit sa forme humaine et réfléchit sur sa nouvelle condition. De ses courtes réflexions, il en déduisit qu’il ne devait montrer son curieux don de métamorphose à personne et continuer à vivre normalement.

A l’age de 12 ans, le jeune William décida de rentrer dans le corps militaire et d’espérer intégrer le corps peu connu des maîtres chiens. Malheureusement, avant de les intégrer, il fallait que son animal soit plus grand et que William fasse ses preuves dans l’infanterie conventionnelle. A contrecœur, il accepta et laissa son fidèle Razul vivre et s’épanouir dans la nature jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux prêts. Rapidement le jeune homme montra son agilité, sa force et son endurance à ses supérieurs et aux autres jeunes recrues. Pour le combat, par contre, William avait à choisir entre la lance et l’épée et le bouclier. Ne connaissant pas le maniement des armes, William choisi la lance (vu qu’il ne voyait pas l’utilité d’un bouclier) et, après quelques heures de déboires et d’humiliations, William finit par s’habituer au poids et au maniement de la lance, sans pour autant être vraiment doué.

Après deux ans de durs entraînements, le jeune homme finit enfin par intégrer réellement le corps armé et, bien qu’étant attiré par l’infanterie, William préférait largement les maîtres chiens pour pouvoir enfin se battre aux côtés de son bon Razul, qu’il est allé chercher là où il l’avait laissé, s’étant convenu avec lui d’un lieu pour se retrouver. Ainsi accompagné, le jeune homme entra dans le corps des maîtres chiens à 14 ans. Alors qu’il s’était entraîné et avait gagné en puissance, Razul, lui, avait atteint sa taille d’adulte et s’était beaucoup battu avec toutes sortes de bêtes sauvages. La vie au camp d’entraînement canin n’était pas facile mais cela leur permit de resserrer leurs liens et d’apprendre à se battre ensemble. Au fil des ans, à cause du bellicisme du jeune fennec, William et ce dernier commençaient à être mal appréciés par leurs camarades, mais, heureusement, un nouveau conflit avec Otian éclata, et l’unité de William fut envoyée en première ligne avec la majorité des bleus. Cette guerre se déroula bien mal pour Otian comme pour Rugilian et les pertes étaient lourdes.

Durant ce conflit, William brilla pour son efficacité, sa force et son honneur martial et fut repéré par Caym Symanth et il fut proposé au jeune soldat de rejoindre la garde d’élite du général. Pour William, c’était le summum de la fierté d’être enfin reconnu par son idole et il passa avec brio les tests de sélection pour en faire partie, espérant qu’on ne lui demande pas de changer sa façon d’être.

William est un jeune homme athlétique aux longs cheveux noirs. Il ne soigne presque jamais sa chevelure et se contente juste de faire une queue de cheval. Bien qu’il n’en ait nul besoin, il arbore l’armure règlementaire de l’armée de Rugilian, quelque peu modifiée pour arborer les insignes de la garde de Caym. Pour se donner plus de classe, William a intégré à son accoutrement une longue cape blanche, histoire de lui donner la classe. Alors qu’une démarche hautaine et suffisante conviendrait à son statut de militaire de haut rang, William était et est toujours un enfant du peuple dans son attitude en ayant l’air décontracté et une démarche peu élégante, refusant de marcher au pas comme les autres militaires aux idées courtes. Mais c’est tout ce qu’il garda de son ancienne vie, malgré les reproches de ses supérieurs hiérarchiques qui faillirent le faire passer en cour martile à de nombreuses reprises.

William est un jeune homme repli d’honneur et toute sa vie tourne autour de ce principe. Il est droit, honnête, fier et aimable. Sans être sociable ou serviable, William était très apprécié par ses semblables pour ses paroles et sa voix douce. Ces derniers lui ont permis de résoudre des conflits sans avoir obligatoirement affaire à la violence. Il n’eut presque aucun ami, mis à part Razul. Bien qu’il déteste la violence, il y a recours quand on le met à bout. Malheureusement (ou heureusement), il hait la violence morale, donc il ne fait appel qu’a la violence brutale, ce qui ne l’aide pas dans des relations sociales poussées. Du côté travail, il accepte d’être soutenu par les plus grands quand il peut garder sa liberté et son intégrité morale mais préfère se battre pour réussir plutôt que de ramper et de se plier aux volontés d’un petit noble sans honneur.