J'avais prévu mon départ le lendemain à l'aube pour le royaume d'Amilian où j'avais des rendez-vous planifié avec mes différents contacts et reprendre mes recherches de l'arme secrète parmi les bibliothèques de la ville. J'avais déjà aiguiser mes katana, laver et empaqueter plusieurs changes de vêtement solide et léger. Et aujourd'hui, je faisais des courses dans différents magasin autour de la place du marché aux esclaves.
J'allai d'abord acheter quelques nouveaux vêtements, car je ne supportais pas avoir des vêtements abîmés. Je voulais toujours être bien habiller, habitude prise il y a très longtemps. J'allai aussi acheter une cape pour dormir la nuit. Et parmi les étals je cherchai des aliments secs qui se conservent longtemps pour mes premières journées de voyage car dans les terres oubliées, il est presque impossible de trouver du gibier comestible et ne penser même pas à essayer d'en consommer. Étant immortel je ne craignais pas la mort mais ce serait embêtant de devoir changer de corps car trouver un beau corps n'est pas chose facile et aussi gâcher des années d'entraînement physique n'est pas pour me plaire. Je marchais entre les stands ou bien je m'arrêtais pour acheter tel ou tel denrées quand un étal d'un tout autre genre attira mon regard. Il présentait toutes sortes d'armes diverses et variés en tout genre : de la simple épée ou dague à une superbe masse d'arme avec de quoi vraiment réduire en bouillie n'importe quoi. Mais ce qui m'intéressa le plus fut un superbe katana de très bel ouvrage digne des plus grands maîtres forgeron. Ce katana avait un fourreau rouge décoré d'arabesques s'imbriquant les unes dans les autres d'un mélange complexe. La garde et le manche était plus simplement conçu : moins de détail mais fait de façon solide et confortable. La beauté du katana donnait vraiment envie de voir la lame. Je tendis les mains doucement pour prendre l'arme et étant en admiration total devant l'œuvre, je ne vit pas le marchand se relever prendre une lance et la brandir en brayant :
"Hé toi on demande avant de toucher sinon je te transperce ! Je n'aime pas les voleurs !"
"Calmez-vous vieil homme, je suis un client pas un voleur. Je voulais voir juste la lame de ce katana."
Le marchand souleva alors le katana pour me le donner en ne me quittant pas de l'œil. Il reprit d'ailleurs sa lance. Je dégainais lentement le katana. Pour ensuite rester ébahi par la lame. Elle brillait d'un étrange reflet rouge gravé d'étranges runes inconnu et quand j'appuyai la lame contre le bois de l'étal. Celui-ci se fendit facilement. Je n'y croyais pas mes yeux, complètement interloqué par un tel miracle. Alors tout de suite, je demandai le prix de l'arme.
"Combien vaut-elle ?"questionnai-je avec le ton qu'on prend pour s'extasier de la beauté de la gente féminine.
"Rien. Juste la mort."
"Comment cela ?!" demandai-je aussitôt très surpris.
" Cet arme a été ensorcelé par un sorcier forgeron de jadis. Ce katana n'a jamais besoin d'être affuté ni entretenue, il ne se cassera jamais lors d'un combat et tranchera presque n'importe quoi ou n'importe qui. Mais vois-tu tous ses possesseurs sont morts tragiquement avec violence. Cette lame est maléfique. C'est pour cela que je ne peux pas la vendre seulement la donner. Et si tu la veux toujours après ce que je t'ai dit tu devras prendre aussi son opposé, son complément, car ces katana ne seront efficaces qu'en étant ensemble au combat."
Le marchand fouilla alors sous son stand pour en ressortir la parfaite réplique mais en bleu.
"Le voilà et comme tu peux le voir, il peut paraître exactement le même mais en bleu."
Il dégaina la lame pour montrer les runes gravé sur le manche.
"Regarde bien les runes sont différentes et je peux te dire en quoi. C'est son pouvoir qui est différent puisque vois-tu son tranchant est exceptionnel certes mais ordinaire. Sa caractéristiques est d'amortir complètement les chocs ou tous sortes de pressions qui pourrait s'exercer dessus. Essaye-la pour voir."
Il me tendit le katana. Je posai le rouge pour prendre celui-ci. Pour voir s'il disait vrai, je donnai un coup puissant contre le sol et ô miracle ne ressentit aucune secousse. Grâce à cela, je pourrai frapper comme un sourd que je ne ressentirai rien.
"Que décides-tu ?"me demanda finalement le marchand alors que je restai en admiration.
"Je vais les prendre, car je ne crains pas la mort et je regretterai toute ma vie si je ne les prend pas."
Venant de moi, ce n'est pas peu dire puisque je suis immortel. Mais le marchand ne pouvait pas savoir cela. J'échangeai donc mes anciens katana avec ceux-là ne voulant délester le marchand sans rien lui donner. Et je partis ensuite perdu dans mes pensées, déambulant entre les étals ne sachant plus ce que pourquoi j'étais venu au marché aux esclaves au départ.
"Je vais enfin pouvoir vivre tranquillement. Maintenant que ces lames maudites sont partis." murmura le marchand au vent.
The End...