Je me relevais avec difficulté. Où étais-je déjà...? Il faisait très sombre. La pièce était à peine éclairée par de petites bougies vacillantes. En me relevant, je me cognais douloureusement la tête contre une étagère. Une étagère ? Il n'y avait que ça en ces lieux. Et pour cela que j'étais venue. Car le Devisitoire d'Amilian avait grande réputation, et à raison. J'avais passé toute la journée entre les étagères et m'étais endormie en fin d'après-midi. Et voilà que je me réveillais au beau milieu de la nuit ! Il était évident qu'aucun garde n'était encore passé de mon côté. Je me baissa et ramassa les deux livres que j'avais survolé en dernier. "Les chroniques de Rugilian, Tome cinquième" de l'historien Calmet Derenar, et "Réussir un poison" d'un certain Refus Darkos. J'étais venue me renseigner, sur tout et rien. Techniques de combats, informations diverses... depuis deux jours, j'avais pris un maximum d'informations possible. Prenant parfois des notes lorsque une information, ne serai-ce qu'une phrase, me paraissait importante. Pas étonnant que je me sois finalement endormie. Avec la chaleur, et puis le manque de nutrition, tellement les livres m'avaient absorbée. Je reposa les deux livres à leur place, du moins à peu près à leur place..., et évidemment, grâce à ma légendaire maladresse, je ne pus que me couper l'index sur le coin d'une étagère. J'étouffais un juron en voyant quelques gouttes de sang tomber sur un livre poussiéreux. Suçotant mon doigt endolori, je pris le livre en question pour le nettoyer un peu. Il avait une très belle reliure de bois très sombre, un ouvrage assez petit mais particulièrement attirant. Je le tournais dans mes mains mais aucun titre n'était visible. Je l'ouvris fébrilement et constata avec déception qu'il était entièrement rédigé en langue inconnu. La provenance de l'écriture elle-même m'échappait complètement. Je constatais soudainement que les traces de sang avaient disparut, comme si elle s'étaient faites aspirés par le livre. Il me vint comme étant une évidence, que ce livre recelait de la magie. Je le mis dans mon sac, me demandant si il me servirait un jour à quelque chose. Je ne suis pas de nature à voler, mais il m'intriguait.

Époussetant ma cape rouge et ocre, je m'avança vers le centre de la pièce. Il serait sans doute mieux de sortir ici avant le matin et avant que des gardes ne me trouvent ici. Je me dirigea donc vers les lourdes portes en chêne du Devisitoire. Comment allais-je sortir ? Si je passais par l'entrée principale, je serais immédiatement arrêtée et j'avais la certitude que personne ne me croirais si je disais m'être endormie... Je revins donc sur mes pas lorsqu'un bruit très léger de pas se fit entendre. Quelqu'un était dans la salle ? Je recula dans l'ombre d'une grande étagère, le plus silencieusement possible, prête à me cacher dans les ombres si nécessaire. Mais ma maladresse me rattrapa une fois de plus, et je me cognais violemment contre une table, renversant par la même occasion une chaise, le tout dans un grands bruit et en me recoupant mais à la jambe cette fois. Inutile de me cacher à présent, j'étais repérée. Avec de la chance, il ne s'agirait pas d'un garde... J'inspirais calmement, il suffirait que je fasse semblant d'avoir eu une autorisation royale. Enfin, je pouvait toujours espérer. Et sinon je pourrais toujours espérer faire du charme, je ne pouvais m'empêcher d'être ironique envers moi-même. Mais comment pouvais-je espérer une vengeance, si ma maladresse gâchait toutes mes escapades illicites ?

Il était tard, même très tard la nuit. J'étais encore debout car je ne trouvais pas le sommeil et puis faute de m'ennuyer j'avais décider de me rendre vers le Devisitoire, non pas que je devais approfondir mes connaissances que je savais large mais pour reprendre un des livres de ma bibliothèque personnel que j'avais prêté à la jolie bibliothécaire il y a quelque jours pour son usage personnel. Elle avait sans doute oublié de me le remettre en main propre, donc, il devait se trouver sur son bureau. J'étais donc vêtu d'un simple peignoir d'un rouge flamboyant et mon épée. Certes, je n'allais surement pas trouver un commanditaire derrière une étagère m'attendant pour m'assassiner mais je me devais d'être prudent, pour ma survie et celle du royaume en attendant que la princesse Elys monte au trône, mais même après, elle risquait de se faire assassiner. Donc disons pour la survie du royaume je me devait de rester vivant, car sans moi il faut l'avouer, Amilian sombrera vite dans le chaos que Milos aimera la plonger. C'est donc d'un pas léger que je me dirigea vers la grande bibliothèque que je connaissais presque par cœur. Étrangement, aucun gardes ne patrouillait de ce côté du château ! Mes pas ralentirent lorsque je rentrais dans la grande pièce où les étagères étaient maitresse et les livres fidèles amants.

A ma surprise, un bruit à ma gauche. Une coïncidence ? Cela en faisait trop pour que je ne doute pas de la présence d'un commanditaire ! Une chaise renversé vint s'ajouter aux bruits précédent et je sortis aussitôt mon épée de son fourreau que je croyais vivement ne pas utiliser ! Doucement je m'approchais de là où venait les bruits suspects. A ma grande surprise qui ne transperça pas sur mon visage, je découvris une femme. Rapidement, je la détailla du regard que je promena sur elle. Elle avait des traits elfiques sans en être une, une belle chevelure longue et soyeuse blonde aux reflets roux, une peau blanchâtre légèrement ambré et de magnifique yeux bleus. Elle paraissait musclé et avait le profil parfait pour une assassine ! M'avançant vers elle, mon épée pointait sa gorge et d'une voix calme je me prononça.

- Je suis Jasphen d'Amilian ! Déclinez votre identité et la raison de votre présence en ce lieu à cet tardive de la nuit. Restez calme pendant que je vous fouille !

Cette personne était certes belle et abordait une parfaite innocence qu'on avait du mal à s'imaginer qu'elle était peut être une commanditaire. Mais mes années de plus m'apprirent à me méfier des apparences trompeuse, cette femme pouvait être aussi bien une innocente jeune femme qu'une assassine. Avec mon épée je la repoussa jusqu'à un mur de la bibliothèque. Je devais m'assurer qu'elle n'était pas en position de force avant de plus l'interroger. Abordant un masque de professionnalisme, je la mis face au mur, lui leva les mains au niveau des épaules et lui écarta les jambes. Position inconfortable mais nécessaire. Je lui prit son sac et le posa au sol et la débarrassa de sa cape rouge ocre. Je lui faisais clairement savoir qu'elle avait intérêt de se montrer docile. Rapidement je m'accroupis et entoura de mes deux mains son mollet et remonta jusqu'à sa cuisse sans toucher à son fessier en une délicate caresse. Je refis de même pour l'autre mollet mais cette fois-ci mes mains vinrent épouser la forme de ses fesses pour n'y trouver aucune arme évidemment. Légèrement, je caressa son entrejambe alors qu'une pointe de désir brilla dans mes yeux. Finissant l'inspection du bas de son corps mes mains se joignirent sur le bas de son dos et j'eut du mal à ne pas passer ma main sous le tissu. Cédant au plaisir dissimulait sur mon visage, mes mains passèrent sous le tissu et montèrent du bas du dos jusqu'aux épaules en des caresses douces et sensuelle sur un corps qui en valait la peine. Puis de nouveau, mes mains passèrent sous le tissu parcourant les monts alléchant de la poitrine de la chimère en caresse avant de redescendre visiter l'intrégalité de l'intérieur de ses cuisses. A nouveau le désir mais je ne fis rien et m'arrêta sans enlever mes mains de sous le tissu sur son ventre plat et doux.

- C'est bon, vous n'êtes pas armez. Parlez !

Cette balade nocturne ne m'apporterait peut-être pas que des ennuis... L'homme était... beau. Un peu trop même. Il s'en dégageait une aura forte, électrisante. Il était plus âgé que moi, d'au moins une bonne dizaine d'années. Mais son corps était magnifiquement jeune, au contraire de ses yeux, eux semblait d'une étrange façon, avoir traversé plus d'un âge. Jasphen d'Amilian... Conseillé de la princesse Elys si je ne me trompais pas. J'en avait déjà entendu parler mais regrettais à présent que ce ne soit que d'une oreille peu attentive. De toute évidence, il me prenait pour une potentielle ennemie de la couronne. Et n'ayant pas d'armes apparentes sur moi -je les avais laissé à ma chambre d'hôtel pensant les reprendre le soir même- il entrepris de me fouiller, très soigneusement. Je restais coite pendant qu'il me plaquait contre le mur et passait ses mains sur mon corps. Sans montrer la moindre émotion lorsqu'il laissa courir ses doigts agiles sur ma peau. J'affichais même un petit air de défit, je n'étais pas armée, faible et sans défense... Mais sa gorge était à porté de griffes et de crocs, et dans l'obscurité, mon pouvoir sur les ombres me confiait un avantage certain. Je n'avais pas à m'inquiéter de ce point de vu là. Et puis, je ne pouvais nier que l'homme en face de moi ne me laissait pas indifférente, mais la moindre réaction aurait été comme un signe de faiblesse. Je devais être force et douceur, délicatesse tout en gardant mes yeux pétillant de vivacité animale.

-Je suis Mia... Woolf. Humble voyageuse. Je me suis retrouvée par mégarde en ces lieux à cette heure peu respectable contre mon grès. Vous l'avez sans doute remarqué, je suis d'une maladresse inégalable. Et je me retrouve dans ce genre de situations pénibles.

Ma voix était claire, cristalline, ce ton qui m'était familier et qui quelque part, me rappelais ma façon de chanter. Je me gardais évidemment de révéler quoique ce soit de ma nature ou de mes origines, qui aurait pu amener à des questions gênantes. Et puis, à part mon nom, je ne mentais guère. Sans compter que la situation n'était pas vraiment pénible. Cela pouvait prêter à confusion même. Lui, à moitié nu, ses mains posée sur mon abdomen ; moi délaissée de ma cape et en tenue tout de même légère. Mais c'était déjà mieux que de se retrouver face à un garde pénible. Et puis, il n'avait pas fouillé mon sac, où j'avais glissé le petit livre noir. Mon regard se planta dans le sien et je posais délicatement, avec candeur et retenue, mes mains sur ses avant-bras. Je repris de ma voix chantante.

-Sauf si vous tenez à, heum, discuter... en restant dans cette position, je suggère que vous me relâchiez et que je reparte à mon hôtel pour y finir ma nuit en dormant.

Et lui d'abord, que faisait-il ici à cette heure ? Je gardais cette interrogation pour moi et afficha un petit sourire gêné, il y avait de quoi l'être après tout. Oui, il y avait quelque chose en lui, cette aura de mystère, qui m'empêchais de vouloir partir. Si je n'aimais guère ses manières prétentieuses, je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer, blottie dans ses bras puissants. Mon côté instinctif et animal, celui qui ne jugeait ni aux mots, ni aux apparences. C'était toujours ainsi, quelqu'un me parlait, et je déterminais d'avance si elle semblait correspondre à mes idéaux. Jasphen avait quelque chose de plus puissant que les forces de l'ordre naturels des choses. Et c'est ce qui me fascinait et m'effrayait tout à la fois. Aurais-je du partir immédiatement ? Peut-être bien, mais il y avait cette petite voix qui m'obligeait à rester et à en savoir plus sur lui. Alors je restais, attendant sa réaction. J'aurais aimé le détailler, mais la bougie posé derrière lui m'éclairait et le gardait, lui dans l'ombre. L'ombre, la nuit... des mots à douce saveur à mon oreille. Je plantais mon regard dans le sien et lui souris, un sourire d'une infinie douceur, un sourire sincère.

Lorsqu'elle me révéla son nom je ne pu que sourire. Cette femme me sous-estimait de beaucoup, et si elle avait été devant un garde, elle l'aurait sans doute regretter. Sous la lumière de la bougie, j'avais reconnu le jolie minois de la fille de la sœur de la reine de Rugilian. En effet, il y a quelques années j'avais appris ce qui était arrivé à elle et à sa mère et connaissait sa haine envers sa cousine Alexandra. En effet, je suis bien informé et surtout en matière des affaires parmi les familles royales. Mais je ne vais pas la contester sur le moment, elle n'était surement pas une espionne ou une voleuse quoi que je ne trouvais plus mon livre sur l'étagère. Elle remit la faute de sa mésaventure sur sa maladresse, ce qui était bien plus facile que de chercher un mensonge compliqué qui se remarquera sans doute plus facilement. Sa voix avait un ton cristallin qui rappelait la noblesse, une douce mélopée. Je lui répondis simplement.

- Soit, vous serez libérer et non incarcérée.

La jeune femme se retourna vers moi et je remarque sa tenue légère à présent débarrassé de sa cape alors que moi même je n'étais vêtis que d'un simple peignoir. Avec délicatesse mais de la retenue, Mia posa ses mains sur mes avant-bras et me proposa de discuter, si je le souhaitais ou sinon de la relâcher pour qu'elle puisse aller dormir dans son auberge. Je souris, un sourire énigmatique que les femmes aimaient voir de temps en temps. La proximité de nos deux corps était des moins dérangeante, même si nous étions séparé que d'une dizaine de centimètres et nos souffles respectives caressaient la joue partenaire. Mes mains sur son abdomen caressait doucement le ventre plat dans une délicatesse que peut d'homme sont capables. Mia ne semblait pas gênée elle aussi, et je trouvais cela encourageant. Dans un murmure comme si nous risquions d'être entendu de quelque personne, je lui répondis.

- Si je vous laissez vous en aller, vous risquez de vous faire arrêter par un garde, et ils sont rustes pour la plupart. Il serait dommage que vous vous faisiez arrêté.

Une de mes mains continuant ses caresses allant sur son dos faisant des vas et viens verticalement en des douceurs innexprimable. Mon autre main jouait toujours avec son ventre plat et mielleux, mes yeux se tintèrent une nouvelle fois de désir alors que je sentais ma virilité. Mes yeux pleins de sagesse caressèrent le regard de ma partenaire alors que ma tête s'approchait dangereusement de la sienne, réduisant l'écart nous séparons à néant. Mes lèvres rencontrèrent les siennes rose et pulpeuse et notre baiser dura encore longtemps alors que nos langues commencèrent leurs ballets interminable sur la scène de nos deux bouches. C'était bon et délicieux, mais est ce qu'elle accepterais cette acte là ?

Devais-je l'accepter ? Son attitude caressante et ses intentions étaient parfaitement claires à présent. Il n'avait pas l'air particulièrement dupe quant à mes explications. Pourtant, il me laissait le choix, si je souhaitais partir, il me laisserait faire. Quoique, tout son être me criait de rester. Ses mains, sa voix devenue un murmure ensorceleur, son souffle qui se rapprochait indéniablement du mien... Devais-je le laisser faire ? J'avais déjà eu plusieurs aventures, mais toujours sérieuses et engagés et qui, la plupart du temps, finissaient dans le néant lorsque l'autre apprenais ma nature profonde. Les chimères font peurs. Dans ce monde pourtant irrationnel, où les conventions étaient à la magie, une créature mi-homme mi-animal était tout de suite associée à l'ombre, à la destruction et aux malédictions. Mais cette fois il s'agissait d'autre chose.Et une future princesse avait-elle le droit de se laisser aller ainsi ? Il ne ma laissa pas le temps de choisir, car ses lèvres se posèrent sur les miennes arrachant ainsi mon âme à mon corps.

Le baiser se prolongea. Et moi, je fut partagée entre une folle envie de me dégager et l'égorger sur place, autant que celle de m'abandonner entièrement à lui. Je ne le connaissais que depuis... deux minutes ? Non, je ne le connaissais pas. Ce que je savais de lui, était cette réputation qu'il avait auprès de la princesse d'Amilian, les quelques paroles qu'il avait prononcées, et son apparence physique. Rien. Je ne le connaissais pas. Et pourtant, je ne me défis pas de son étreinte. Une de mes mains vint même appuyer le baiser en se posant sur sa nuque. Bon sang, mais qu'es-ce que je faisais ?! Mais son souffle puissant me retenait prisonnière de son étreinte. Alors, et d'une volonté dont je ne me serais pas crue capable, je me détacha très, très délicatement de lui. À la fois profondément soulagée et, de façon contradictoire, incroyablement déçue. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir peur de lui, tout en ayant ce désir dont je ne pouvais me défaire. Était-ce un sortilège ? J'en doutais, bien que Jasphen sembla être un connaisseur en matière de magie, je savais différencier un envoutement d'une véritable attirance. Je lui souris d'un air espiègle.

-Cela serait dommage, en effet.

À lui de voir si je le disais en ce qui concerne de me faire arrêter, ou bien de m'en aller.

-Je retiendrais que le royaume d'Amilian à de drôles de façons de recevoir ses visiteurs. Certes, il s'agit d'un accueil fort pacifiste, mais tout de même original vous ne le nierez pas je pense.

Je ne cessais pas de le vouvoyer, mais cela ressemblait déjà plus à une sorte de jeu. En vérité, si la situation me déboussolait, elle m'amusait aussi au plus haut point. Et puis, je n'avais pas retiré ma main de sa nuque musclée. Je n'aime pas la monotonie, et ce genre de petits évènements avaient tout de quoi éveiller mon côté joueur et aventurier. Sans compter que malgré tout, mon cœur avait pris une vitesse supérieur à la moyenne. J'avais déjà rencontrée des personnes belles et particulièrement attirantes, mais là, on s'approchait de la perfection puisqu'il correspondait en de nombreux points à mon idéal masculin.
J'aurais presque dit : Et maintenant ? Mais après tout... on ne rencontrait pas tout les jours tel personnage.

-Et bien, je suppose qu'il va falloir que je montre digne de cet accueil alors...

Resserrant ma prise, je laissa glisser mon autre main sur son torse, puis son épaule, pour finir en douce caresse sur son dos. Je fus saisis de la soudaine envie de sortir mes griffes, mais me retint de justesse. Je l'attirais alors entièrement vers moi, offrant une fois de plus mon âme au néant. Cette fois, tandis que mes lèvres parcouraient les siennes, je me permis d'étendre très légèrement mes canines, le mordillant ainsi au seuil de la douleur et du plaisir. Un mordillement canin dont j'avais le secret. De toute façon, il serait difficile de revenir en arrière désormais, alors autant faire les choses bien.
Sans vraiment m'en rendre compte, je le serrai un peu plus dans mes bras.

Notre baiser se poursuivit et Mirwynn vint même appuyer sur ma nuque de sa main au toucher délicat, puis elle se détacha très délicatement de mon étreinte et me répondit que en effet, cela serait très dommage. Cette réponse pouvait être valable pour les deux phrases que j'avais prononcé et "Mia" me laissait le choix de choisir, et je prit les deux. Et effet, c'était un des accueils des plus original que j'avais présenté là, et cela je ne pouvais le nier. Ma proximité de la princesse me permit de sentir ou plutôt d'entendre son cœur battre plus vite, un sourire séducteur persista sur mon visage alors que sa main délicate vint caresser mon torse imberbe à la musculature fine, elle pouvait suivre le contour de chacun de mes muscles sans jamais se perdre, d'abord mon torse puis mon épaule et enfin mon dos, sa main était passé sous le tissu noir alors qu'elle m'atirait tendrement vers elle, une nouvelle fois nos lèvres se joignirent et cette fois-ci, les canines de ma belle se saisirent de ma lèvre et l'entaillèrent, touchant à peine aux plaisirs de la douleur, je laissa mon sang coulait un bref instant et continua d'embrasser la chimère car s'en était une, j'étais prêt à en parier. Cette fois-ci, ce fut moi qui mit fin au baiser. Il était évident que chacun allait faire plaisirs à l'autre, et le faire ici n'était pas un bon choix. Le confort de la table n'était pas de bonne fortune. Attrapant Mia, je la souleva du sol sans effort et d'un pas aérien et félin, je me déplaçais avec elle entre les étagères vers la sortie, direction mes appartements qui n'étaient pas bien loin.

En quelques secondes on arriva dans ma chambre, grande et spacieuse, elle abordait très peu de meubles mais tous étaient des produits de luxe, tant qu'on y était, autant continuer, il était trop tard pour un retour en arrière que je ne souhaitais point. Déposant Mia sur le lit après lui avoir montré l'agilité et la douceur dont je pouvais être capable, je m'allongea près d'elle alors que je sentais mon corps me brulait d'un plaisir à peine dissimulé. De nouveau un baiser et cette fois-ci, ce fut moi qui mordit la langue de ma partenaire goutant pour une première fois au plaisir de la douleur même minime soit-elle. Main caressait doucement ses longs cheveux aux reflets roux, abandonnant le massage capillaire mes deux mains passèrent sous le tissu de la tenue légère de la cousine d'Alexandra, parcourant une nouvelle fois le haut de ce corps après la fouille minutieuse de tout à l'heure, allant masser doucement les joyaux de la princesse avant que je lui enlève le tissu ayant la vue sur cette poitrine délicate et pur de ma belle amante, à l'oreille que je lui mordillais doucement, je murmurais :

- Je vous veux Mirwynn.

Sans le faire exprès je l'appela par son vrai nom alors que de nouveau mes mains caressèrent son ventre plat avant de se faufiler sous le tissu du bas pour l'enlever et le mettre de côté. Mia était nue devant moi, et j'avais une vue imprenable sur sa nudité et les monts alléchant de son corps bien proportionné. Par contre moi, j'étais toujours à moitié habillé. Mes mains se firent plus entreprenante et vinrent caresser son intimité avant de continuer leur parcours vers ses cuisses les visitant une nouvelle fois en intégralité. Il n'était pas nécessaire de noter que nos baisers étaient encore plus langoureux.

Il me souleva, m'emmenant là où nous passerions le reste de la nuit. Durant tout le trajet, je ne pus m'empêcher de détailler ce visage si parfait. Trop parfait. Il était trop parfait. Si j'avais alors su ce qu'il était, qui il était réellement, me saurais-je enfuis ? Es-ce que je serais partie avant qu'il vienne ? Je ne le pense pas, ma curiosité avait toujours soif de nouveautés. Et quand bien même j'aurai su, j'aurai tout de même cédée. Son regard était trop profond, son sourire trop délicat, ses manières trop expertes. Je me noyais, dans l'océan de ses yeux sans rien pouvoir faire. Et mon instinct ne me retenait pas, malgré cette petite voix qui me répétait sans cesse de partir. Mais même cette voix, je ne l'écoutais déjà plus.
Sa chambre était belle, spacieuse, riche mais simple. Cette beauté simple me marqua alors qu'il me posa avec une délicatesse incomparable sur le grand lit. Ses mains se firent plus pressantes et ses caresses plus osées. Je me laissais faire, une ébauche de sourire aux lèvres, autant désireuse que lui de partager les plaisirs de la nuit.

Mirwynn. Mon nom résonna au creux de mon oreille savamment mordillée. Il savait. Sa phrase se glaça le sang dans mes veines. Je ne pus faire attention aux caresses qu'il me fit, je ne remarqua à peine que mes derniers vêtements tombaient sur le sol. Il savait. Je n'arrivait pas à déterminer ce que cela impliquait. Une fois de plus je fut tiraillée par l'idée de le repousser et de m'en aller. Mais je ne pouvais pas. La vérité est que je ne voulais. Il me désirait ? J'en tombais déjà amoureuse, la passion avait déjà pris possession de mon corps. Il désirait partager une éphémère nuit avec moi ? Je ne souhaitais déjà plus que de rester à jamais sa seule compagne.
Redoublant d'ardeur, je lui ôta prestement mais non sans grâce son peignoir rouge sang. Sa nudité était terriblement ravageuse. Une de mes mains descendit avec sensualité le long de son torse, pour venir se lover sur ses fesses musclés, en effleurant délicatement sa virilité au passage. Mon autre main remonta aussi vers son visage, dessinant le contour harmonieux de ses lèvres, se plongeant dans ses cheveux si doux, redescendant dans son dos, puis remontant encore.
Mes baisés étaient maîtrisés mais ma langue ne tenait plus. Son torse avait un délicieux gout mi-salé mi-sucré. Les épaules que j'embrassais avaient une saveur de caramel. Ma première main revint encore stimuler la virilité de mon partenaire. Tandis que l'autre continuait ses vas-et-vient entre dos et cheveux, les ongles de loup griffant doucement cette peau de pureté absolue. Mon corps se rapprocha du sien, j'étais la conquête de cette nuit. Cette nuit où il devenait mon roi.

Je ne pensais plus à rien, sinon à lui. Jasphen. Je soufflais son nom entre deux baisers. Moi aussi je le voulais, et en cet instant, plus que tout. Plus que n'importe quelle vengeance. Plus que n'importe quel trône. Plus que n'importe quel pouvoir. Je le voulais lui. Cet homme dont je ne savais rien et dont l'existence ne m'avais jamais perturbée jusqu'au quart d'heure précédent. Lui, et rien d'autre.

Apparemment, lorsque je prononça son nom cela eut un effet. Elle ne s'attendait certainement pas à que je la connaisse aussi bien. Mais l'heure n'était pas aux petites affaires de famille et d'identités cachées, l'heure était aux plaisirs. Mia me ôta de mon peignoir rouge, à présent nous étions tout deux à la merci de l'autre. Une de ses main vint s'aventurer sur mon torse caressant ma virilité avant de se loger sur mes fesses, son autre main commença à faire des vas et viens entre mes cheveux et mon dos alors que sa première main revint caresser la partie la plus sensible de mon anatomie déjà dresser comme une épée dur comme l'acier. Ses lèvres s'attaquèrent à mon corps et sa langue n'y tenait plus apparemment comme la mienne. A mon tour, mes lèvres embrassèrent son cou caressant une épaule nu avant de la quitter.

Lentement une de mes mains remonta en suivant sa cuisse, je me souvenait que j'avais bien aimé la fouille ... elle aussi d'ailleurs, mais j'avais été en meilleur position d'autorité seulement. Enfin bref, fallait trouver un moyen de reprendre le dessus, sans en venir tout de suite à des attouchements trop osés, sinon tout le plaisir partirait tout de suite. Ma main monta la courbe d'une fesse, que je palpais sans la moindre gêne, j'avais déjà parcouru la totalité de ce corps, j'avais envie maintenant de m'attarder à le découvrir et voir ce qui ferait craquer ma délicieuse amante, ce qui l'apporterait au septième ciel. Et puis, ce n'était pas du tout la première fois que j'en arrivais à ce genre de contact et de moment avec une autre femme, donc, j'avais quelques idées de ce qui pourrait plaire à la voyageuse, mais je ne lui donnerais pas mon as caché en partant quand même. Je relevais doucement la tête et prit à nouveau possession des lèvres, dans un baiser passionner et fougueux, retenant ma langue et mes dents pour le moment, fallait pas tout faire trop vite, car si certains voyait les partis de jambe en l'air de manière grossière et simple, pour moi c'était plus un art délicieux demandant patience et tac.

- C'est lèvres sont ma foie ... délicieusement divine. Dite moi, comment faite vous pour avoir un corps si parfait avec une mentalité révoltée si attirante et charmeuse ?

Je montais ma deuxième main sur son derrière, s'attardant un peu sur la fesse délaisser, remontant jusqu'à l'épaule, avant de faire sortir l'autre main et venir à l'autre épaule. Avec tendresse, je massais ces dernières. Puis, dans un mouvement, je mis une main à plat sur l'omoplate et l'autre à la naissance de son sein, exécutant une pression inverse sur mes mains, qui eu l'effet de faire chavirer le haut du corps de la princesse, et moi, accompagnant ce dernier en me donnant un élan sur le lit. Faudrait plus qu'une étreinte à la taille pour avoir raison d'elle, savoir improviser, prendre les concepts du combat éloigné et modifier les techniques de combat au corps à corps. C'était déjà mieux maintenant. D'un mouvement de tête, j'allais enfouir ma tête dans le creux du cou de la chimère, y déposant un langoureux baiser rempli de désir et de passion, avant de remonter un peu pour laisser une douce caresse de ma langue, happant la peau du cou si douce et si parfait, satinée à merveille, la caressant sensuellement de mes lèvres, y frôlant celle-ci de mes dents. Je revint à l'oreille dont je mordillais le lobe, le léchouillant, le happant de mes lèvres, tel un fauve s'amusant avec sa proie.

- Tu es à moi ce soir.

{Désolée d'avoir mis autant de temps pour répondre :/ je fait pas mals de révisions en ce moment pour le bac...}

J'étais à lui. Je lui appartenais entièrement cette nuit. Ses paroles envoutantes, ses mains habiles, douces, sa langue ingénue, son corps parfait, ses lèvres passionnées... Tout cela je voulais y gouter encore et encore. Et je lui offrais tout mon être en échange. Ses mains vinrent masser mes fesses et ma poitrine. Sa bouche repris la mienne pour un baiser puissant et électrisant auquel je répondis avec ferveur. Puis ses lèvres vinrent sur mes oreilles. Un de mes points sensibles. Sur ce petit point juste derrière l'oreille notamment. Je laissa échapper un léger gémissement alors qu'une multitude de frissons me parcoururent un instant le corps. Je serra plus fort ma main dans ses cheveux soyeux. Et je me repris, ce n'étais que le début, l'entrée, le plat de résistance viendrai après...

-Alors tu es sans doute chanceux... il n'y a pas beaucoup d'êtres qui peuvent affirmer s'être délecté de moi...

Ma main redescendis sur ses reins en caresses très légères, tandis que ma seconde main remonta un instant sur son torse pour revenir se loger sur ses jambes, tout près de son entre-jambe. Je plantais mon regard dans le sien, lui offrit un léger baisé accompagné d'un petit coup de langue sur le bord de ses lèvres superbes, avant de montrer mon plus beau sourire, enjôleur à souhait. Puis je me laissa choir, ma bouche accompagnant ma lente descente sur son corps. De son torse que je parsema de baisés, à ses tétons que j'entrepris de mordiller avec une habileté particulière, puis son bas-ventre que j'accompagnais d'une douce léchouille, mais sans trop descendre. Avant de remonter, toujours avec une grande lenteur savamment calculée, effleurant sa peau si délicate de mes lèvres légèrement humides. Il fallait juste donner un avant-goût, prendre un maximum de temps, pour faire durer le plus possible le plaisir, et faire monter à fond l'envie et le désir. Je replongea mes yeux dans les siens, laissant ma main qui s'était posée sur son bras, glisser vers son ventre avec toute la douceur dont j'étais capable. Puis je lui embrassais le front, les yeux, le coin des lèvres le cou, les oreilles, l'épaule, le torse... et je l'attirai vers moi, son torse contre ma poitrine, ma tête lovée près de son cœur. Je pense que j'aurai pu rester éternellement ainsi. Mes mains parcourant l'intégralité de son corps... Si je n'avais eu aucune notion du temps, j'aurai peut-être finit la nuit ainsi. Mais le temps n'attendais pas, et l'aube serai là bien trop tôt. Et je repartirai ensuite, sans probablement jamais le revoir. Alors il fallait que je profite au maximum de ce bonheur éphémère. Alors mes mains reprirent de plus belle l'exploration de son corps. Parcourant encore, et encore, et encore, cette peau si délicieuse. Ma langue vint titiller langoureusement ses lèvres au parfum délicat. En fait c'était ignoble, je ne le connaissais à peine, mais je l'aimais déjà beaucoup trop. Beaucoup, beaucoup trop... Je n'étais surement pour lui qu'une amante mais je voulais devenir SON amante, celle pour qui il ferait même certains sacrifices. Accompagnant alors du regard une de mes mains repartant vers son intimité, j'aperçus alors un tache étrange sur l'intérieur de sa cuisse. Je fronça un instant les yeux. C'était un tatouage. Un tatouage dont je connaissais bien la signification. Un renard à neufs queues. Je déglutis difficilement.

-Tu es...

J'étais choquée mais surtout tétanisée. Je n'avais jamais vu d'Immortels, mais leur existence m'avait toujours fascinée, ce qui m'avais amener à étudier de plus près ces êtres si intrigants... Si j'avais vécu à la cour, peut-être aurai-je déjà eu cet honneur auparavant, mais évidemment il n'en été rien. Je comprenais à présent qu'il ait su si facilement savoir qui j'étais, cela expliquait aussi la beauté de son regard si jeune et ancien à la fois, cela expliquait... Oui, cela ne m'étonnais pas tellement que ça finalement. Il était trop parfait. Sans trop y faire attention, mes griffes de louve sortirent pour se planter dans sa chair, mes yeux prirent également une allure plus allongée et canine. Il faut dire que les émotions me faisaient aisément changer d'apparence, mon côté animal en sortait très facilement.

-...un Immortel ?

Ce n'était pas vraiment une question, puisque j'en connaissais déjà la réponse. Jasphen l'Immortel. Quel âge pouvait-il bien avoir ? À quoi pouvait-on bien voué sa vie si elle était éternelle ? Et puis, cela ne faisait que confirmer que je n'étais qu'une amante parmi tant d'autres... Mais bon, qu'es-ce que cela changeait ? Après tout, je me doutais qu'il y avait quelque chose d'étrange dans tout ça. Mais tout de même, un Immortel, ce n'est pas tous les jours que l'on en croise un au milieu de la nuit dans un bibliothèque. Si j'avais su... Et si j'avais su, et bien quoi ? Qu'es-ce que cela aurai changé de toute façon ? Je le savais, la réponse était simple. Rien. Rien du tout. Mon sourire me revint.

Elle m'offrit un baiser accompagné d'un coup de langue sur mes lèvres alors que sa main de nouveau se loger près de mon entre jambe. J'étais allongé sur mon lit et Mirwynn au-dessus de moi, et elle entreprit une descente de mon corps de ses lèvres, je la laissa faire alors que ma main faisait des aller et retour sur son dos en des caresses douces et mielleuse tandis que tout mon être attendait qu'elle descende plus bas encore plus bas. Ses léchouilles me chatouillèrent le cou puis le torse et mon bas-ventre mais n'alla pas toucher mon plus précieux trésor, dommage. Mia faisait monté le désir en moi, le désir et le plaisir et je l'en remerciait. Sa main caressa mon ventre d'une douceur que je rencontrais vraiment rarement, de nouveau elle m'embrassa et je le lui rendis puis une de ses mains alla vers ma virilité l'effleurait mais Mia vit le tatouage d'un regard à neuf queues sur l'une de mes cuisses. Tout d'abord, j'avais pensé qu'elle n'allait pas deviner qui j'étais pensant que ce tatouage n'avait pas une grande signification mais quand elle déglutit, je compris qu'elle avait comprit. Etonnant vraiment étonnant ! C'était la première mortel à m'avoir reconnu comme étant immortel lors d'un ébat charnels. Impressionnant, rester à voir comment elle réagirait, sil elle prendrais la fuite ou pas. Une nouvelle surprise, elle me sourit cela ne la choqua pas plus que cela. Je lui répondis donc, dans un sourire des plus charmeurs, elle le savait autant lui avouer la vérité de plus, mon identité ne restera pas plus secrète avec tous ces évènements.

- En effet, j'en suis un.

Prendre son temps, c'était l'important, connaître le corps de sa partenaire, savoir ce qui la faisait réagir et ce qui la laissait indifférente. Avoir le contrôle de la situation c'était un peu ça aussi, ce n'était pas se connaître soi et utiliser l'autre, mais bien connaître les deux et s'arranger pour que les deux y trouvent leur plaisir. Mon autre main relâcha le poignet de la jeune femme, parcourant son bras sensuellement, me demandant bien ce que je pourrais explorer maintenant. Je passa sur les côtes avec lenteur, retrouvant petit à petit les hanches et la cuisse, mais pas avec la même destination que plus tôt. Au lieu de m'arrêter sur le fessier, ma main monta sur le bas du dos de la chimère, y laissant des caresses habiles, qui était parfois un autre point sensible utile à exploité. Comment tout cela allait finir? Difficile à dire, mais pour le moment tout allait lentement, quand j'aurais localisé les points sensibles, je pourrais chambouler un peu les choses et prendre un peu moins mon temps, j'avais hâte de l'entendre exprimer son plaisir, d'ailleurs elle avait de petits frissons.

Doucement je passais un ongle sur le bas du dos de Mia, sans la griffer, mais tout comme. Ma main se fit un peu plus vigoureuse sur sa poitrine, ma bouche retourna chercher ses délicieuses lèvres. Je me resserra un peu à la chimère, sentant chaque parcelle d'elle, mes yeux brillaient toujours. Puis ma main remonta tranquillement sur le dos, parcourant ce dernier avec sensualité toujours, analysant les réactions de la belle mortel. Commencer en douceur, mais il ne fallait pas penser que je resterais doux ainsi durant encore des siècles, non, mais bon, la chimère verrait bien ce qui en était au fur et à mesure que tout avançait.