Obscurité ?
Quelle place a-t-elle ?
Une trop grande peut-être.

Mais elle abrite à elle seule tout ce que nous refoulons, ce que nous refusons et ce que nous ignorons. Elle porte un secret qui lui est propre et que personne ne pourra révéler au grand jour.
Véritable contraire de la vie, elle forme tout ce nous nous cachons à nous même. La folie, la puissance et même les souvenirs. On meurt sans savoir où meurt les souvenirs. Mais elle se présente à nous sous une autre forme et sous un autre nom qui nous envahit peu à peu le cœur et l'esprit... L'esprit d'un masque, l'esprit du temps est le sombre dessein de ce que nous réserve l'avenir...

Chaque chose est éphémère mais l'obscurité est indéfinissable de par ses multiples formes et de sa présence... Sans cesse constante et dissimulé dans notre ombre. Elle est celle qui veille dans l'ombre et qui envoie les messagers nous trompés. On pourrait penser que c'est la noirceur et l'obscurité qui dirige e monde voué à l'échec des Mortels et des Immortels … Mais qui sommes-nous pour juger ? On pense, certes. Mais nos pensées ne sont dirigés que vers une peur cachée de l'obscurité et la noirceur... Pourquoi la plupart d'entre nous avons peur du noir ? Car on ne voit rien... Alors comment devrait penser quelqu'un qui à transformer la noirceur en « amie » ? Personne ne peut comprendre... Personne ne peut savoir sans l'avoir vécut... Personne...


Le royaume enneigé... Surnom du royaume dirigé par le fils du roi décédé. Pourquoi ? C'est un royaume situé dans les plus hautes montagnes et pour nous, la neige et ses tempêtes n'ont plus de secrets. Pour nous, c'est l'hiver tout l'année même si les températures ne changent que très peu. Mais ces tempêtes de neige ne nous ont jamais dérangés pour chasser puisque nous vivions de la chasse. Dans les Montagnes, on ne trouve que très peu de fruits ou de légumes mais on en trouve quand même lorsqu'on sait où chercher. A ce point, ce n'est plus moi qui chasse mais mon cher ami, Shiva, qui chasse et c'est entièrement grâce à lui si je peux manger. Après tout, je suis indépendante même aveugle. Je me trouvais dans la maisonnette mais qui était l'héritage de mon père et j'étais allongée dans ma chambre et Shiva était à mes côtés, comme toujours. Je le caressais doucement mais toujours avec l'amour que je lui portais. C'est de cet amour mutuel que l'on à grandit et que l'on continue à vivre. Puis une idée me passe par la tête. Je savais qu'avec un handicap comme le mien, je n'avais peut-être aucune chance de faire quelque chose. Alors ne pas voyager ? Alors que mes yeux ne reflète plus que l'ombre et l'obscurité, je me lève et je prépare un sac mais aussi de quoi tenir face à la tempête qui nous isolait du reste du monde au moins une fois par an. Il était tard selon Shiva mais cela ne m'importe peu. Je laisse une lettre à ma belle-mère sinon elle pourrait s'emparer de ce qui m'appartient. Et puis quoi encore ? Une fois le sac prêt avec tout ce que j'avais besoin, je regarde Shiva et j'hoche la tête. Je mets ce qu'il faut pour se protéger du froid puis on quitte la maisonnette. Voyage nous voilà. Depuis le temps que je voulais voyager, cela me fera quelques congés. Et puis, j'apprendrais sûrement plein de choses que me permettrons d'en savoir plus sur le monde extérieur. Mais n'est ce pas trop dangereux avec mes dons non contrôlés ? Et puis zut, peut-être que je parviendrais à les contrôler durant mon long voyage. Refermant la porte, j'entends siffler le vent mais je sens le froid. Attachant une corde au cou de Shiva, je le caresse et je lui fais comprendre qu'il va devoir me guider avec la corde. Il comprend et c'est toujours lui qui me guide depuis mon accident. Je préfère que ce soit lui plutôt que des êtres mesquins et profiteurs. Au moins, on se fait confiance mutuellement et ça, ce n'est pas prêt de changer dans l'immédiat. C'est donc parti pour ce voyage qui promet d'être enrichissant...



Plusieurs semaines se sont écoulés depuis le départ. J'avais depuis longtemps quitter le Royaume d'où je suis native. Shiva continue de m'accompagner et de chasser pour moi. Quel adorable animal. Il est si doux et si protecteur avec moi. On avait d'ailleurs traversé la très célèbre forêt des inommées. Je ne sais pas pourquoi elle est appelé comme ça et je me fis qu'à ce que me dire Shiva. Après tout, c'est lui qui à voyager avec mon père lorsque je ne pouvais plus le faire. Il connait donc mieux cette région que moi. C'est pas plus mal quelque part. Mais selon lui, on était entré dans le Royaume d'Amilian qui était apparemment dirigé par une femme. Et bien, voilà un royaume où la disparité entre les hommes et les femmes n'était que peu ou pas présentes. Mais voilà que l'on sort de la forêt. C'est étrange mais lorsque nous commençons à marcher sur un petit sentier, je sentais en respirant de l'humidité. Étions-nous prêts d'un lac ou d'une rivière ? Je fronce un sourcil mais avec le voile que je pose toujours sur mes yeux aveugles ne permet pas de le voir. Plus on avançait et plus l'humidité dans l'air était présente et plus imposante. Ce qui me fait déduire que l'on approche d'un lac. Même un gros fleuve ne développe pas autant d'humidité dans l'air environnant. Le fait d'être aveugle n'apporte pas que des points négatifs, bien au contraire. A défaut de ne plus voir, je peux sentir avec plus de précision et surtout l'instinct qui est plus présent. Après cinq petites minutes, on finit par s'arrêter à proximité du lac et on décide de se reposer avant de repartir. Shiva me décrit les lieux et je souris. Je finis par retirer le voile que je plaçais sur mes yeux pour les ouvrir. Mais ils font peur car ils sont blancs sans iris... C'est peut-être la raison pour laquelle je porte toujours ce voile. Je le range dans mon sac et je finis par m'allonger dans l'herbe. Shiva, quant à lui, s'allonge à mes côtés et je me mets à le caresser. Le silence... On n'entend que les animaux qui chantonnent au crépuscule car c'est effectivement le crépuscule. Je referme les yeux mais je sais que Shiva restera sur ses gardes. Il a toujours su me protéger et il est peut-être le meilleur gardien au monde. Mes cheveux longs ébène se mettent à voler dans la brise qui s'est levée. J'espère que ce n'est pas moi qui l'ai déclenchée... Je libère un gros soupir et je passe mon bras gauche derrière ma tête en croisant les jambes. J'allais probablement passé une bonne nuit dans cette atmosphère digne des plus anciennes légendes... C'est alors que je me mets à chantonner comme presque tous les soirs depuis le début de mon voyage de découverte... J'avais rangé les résistances à l'hiver pour une tenue plus classique et plus adaptée...

La paix est une période éphémère d'un continent où les guerres cessent pour laisser la place à la joie. Mais pour qu'il y est la paix, il faut une guerre avant. Tout comme pour que le Bien subsiste, le Mal doit jouir. Et pour que des êtres œuvre pour le Bien, d'autres doivent semer le Chaos. Tel est la philosophie que j'ai développé au cours des siècles. Je sais que la paix sur le continent ne peut durer, mais que la maintenir dans certains royaumes nécessite d'en sacrifier d'autres. Et je voyais en Azure d'Otian une menace.

Ce pourquoi j'étais en route pour le pays d'Otian. Je chevauchais Ysmelda à une cinquantaine de mètre d'altitude. A présent, on survolait les plaines aux étoiles. Nous étions invisible pour ceux qui sont encore dehors tout en jouissant de la magnificence du paysage. Il y a longtemps, de cela six-cent ans, je mettais promener ici en compagnie d'une jeune malariane. Un sourire illumina mon visage de perle en me rappelant cette nuit ardente sous les peupliers. Oui car même un Immortel ressent des besoins qu'il doit combler quand il n'a pas trouver la perle rare. Il est rare pour quelqu'un de ma race de partageait sa vie avec une seule et même personne. Rare sont ceux qui y arrivent chez les rares Immortels qui existe encore. En même pas une heure, nous traversâmes les paysages des plaines pour survoler le lac enchanté alors que la lune commençait tout juste à sortir de son sommeil pour jouer avec ses fidèles amis les nuages. La vue d'en haut était encore magnifique et cela me rappela mon but de préserver de tel endroit. Soudain, sans prévenir, Ysmelda piqua vers le lac. La griffone était assez imprévisible et adorait s'amuser avec moi en me faisant des blagues de ce genre ! Mais l'être fantastique n'avait sans doute pas remarquer que je ne portais sur moi que ses habits là et que je me préparerais que à Otian ce qui explique mes cris.

- Nooon ! Ysmelda ne fait pas ça, ne fait pa... Merde !

Et oui, comme je l'avais deviné, on rentrâmes en contact avec l'eau ce qui étouffa la fin de ma phrase. La caresse de l'eau m'effleura d'une tiédeur peu commune alors que nous remontâmes à la surface. Je n'étais pas en colère, seulement contrarié mais j'éclatais de rire lorsque Ysmelda vint se frotter la tête contre la mienne pour que je la pardonne. Je lui souris et répondit.

- De toute façon je devais prendre un bain.

Puis soudainement, le murmure d'un chant nous arriva aux oreilles. Chanter par une voix féminine, serait-ce des sirènes ? Non, je ne crois pas en ce genre de légendes quoi que. Je remontai donc sur le dos de ma belle griffone et lui demanda de nous déposer sur une berge du lac, ce qu'elle fit aussitôt. Sur le sol ferme, je sécha mes habits d'un rapide coup de magie et constata alors la présence d'une personne. C'était d'elle que provenait le chant. Me rapprochant, je la saluais.

- Bonsoir jeune demoiselle.

Je me permit de la détailler alors, comme je le faisais à chaque fois que je rencontrais une nouvelle personne. D'une hauteur rare chez la plupart des femmes, elle avait de long cheveux noirs comme l'ébène. Une peau blanche et une fine silhouette aux courbes normales. Mes yeux remontèrent jusqu'à son joli minois lorsque ses yeux croisèrent les miens. Ils étaient vide ! Enfin vide façon de parler. Ils ne possédaient pas d'iris et étaient d'un blanc immaculé. J'avais vécu assez longtemps pour savoir qu'elle était aveugle. Mon expression resta impassible et aucune surprise pouvait s'y lire. C'est d'ailleurs à peine si j'ai remarqué le tigre près d'elle.

La nuit tombait et je sentais la brise de la nuit s'abattre sur le lac où Shiva et moi avons décidés de nous reposer. Je ne pouvais peut-être pas voir mais je pouvais sentir et surtout ressentir. Je continuais à chanter alors que l'astre de lumière s'était couché. Cela signifiait que c'était notre tour de se faire violence et de laisser Morphée nous prendre dans ses bras pour nous emmener à la découverte de son monde. Monde éternel, monde sans haine, monde sans chaine, tu ne vis que parmi nous. L'imagination est le meilleur transport au monde et c'est là que tu puise ta puissance et ta présence. Immortels souvenirs, tu nous recueilles vers ce qui est une réalité. Guerre, sang, puissance, trône... Des morts qui n'ont qu'un sens, un unique sens mais qui envahit le cœur des plus vertueux...

Le silence... C'est le repos des dangereux et de ceux qui ne supportent pas la présence des autres pour des raisons que leur échappe. Je fais partie de la dernière catégorie à la seule différence c'est que je sais pourquoi. Mais ici, je n'ai plus aucune raison car je ne suis pas chez moi. Je voyage et je découvre les traditions, les coutumes générales et cela peut être super intéressant. Je trouve cela bien plus passionnant que la guerre ou la paix. Pour moi, ce sont des principes qui n'existe que parce que nous les avons créer. Nous ? Je dis nous car je parle des êtres vivants. Toutes ses pensées... Cachées ou non... Toutes cachent d'immenses choses... Mais l'heure n'est pas aux révélations mais à bien un autre jeu...

Restant alors allongée dans l'herbe aux abords du lac, je ne fais que chanter avant d'entendre une voix. Mes yeux sans iris étaient dirigés vers le ciel qui est probablement passé du bleu ciel au bleu nuit. Il est vrai dommage que je ne puisse plus voir comme je voudrais. Tant de choses s'est déroulés sans que je ne puise réellement comprendre. Je ne faisais qu'entendre des paroles aussi bénéfique qu'un venin ou comme la douceur d'un nuage. Mais comment réagir lorsque presque tout nous est totalement inconnu ? La brise était encore présente et je gardais sur le visage un sourire ravi. Ravi ? Mais de quoi ? Tout simplement de comprendre que je suis réellement indépendante avec Shiva. C'est grâce à lui et plus le temps passe et plus notre lien se renforce. Et ça, c'est dont je suis fière.

C'est alors que j'entends une voix et je m'assois de manière brutale qui fit réagir Shiva au quart de tour. Machinalement, je pose mes yeux malades sur lui et je reste fixe. Il faut que l'on parle entre nous avec un certain langage et souvent, un simple regard suffit pour que l'on se comprenne. Si ça, ce n'est pas de la complicité, je ne sais pas ce que c'est... La brise est devenue plus rapide tandis que j'entends quelque chose. Je me lève alors et je tente de deviner ce qui se passe. Je ressens d'abord un peu de contrariété puis une sorte de soulagement... C'est Shiva qui voyait pour moi et il est vrai que la scène du câlin est émouvante. Et pour une personne qui ressent pleinement les sentiments des autres, cela est merveilleux de ressentir aux autres que la haine ou la violence. Cela à de quoi faire sourire puis tout se calme et je me remets à chanter. La lune avait le droit à son chant éternel dont elle est la seule à connaître non ? Tant de mystères dans ce monde que tous ont probablement peur de ce qu'ils peuvent y trouver. Je m'assois et je me mets à caresser Shiva tout en restant joyeuse.

Puis j'entends la même voix et je sursaute. Par réflexe, je me lève avant de me retrouver dans l'eau. Sortant la tête de l'eau, c'est le tigre qui vient me piocher en me tirant pour me ramener vers le bord du lac. Saleté d'élément... Tu peux pas me laisser tranquille... Marmonnant légèrement, je sors de l'eau et je soupire... Comme vais-je me sécher ? Heureusement que j'ai des vêtements propres. Shiva m'explique que la voix de tout à l'heure est toujours là. Retirant ma cape de voyageur, je la pose sur le sol en gardant une voix assez distante.

« - Bonsoir... Veuillez m'excusez mais vous m'avez surprise et... »

Je ne finis pas ma phrase car je sais pas comment l'expliquer. Et puis je sais pas à qui j'ai à faire. Tant pis. De toute façon, il à vu ce qui s'est passé de ces yeux donc... Advient que pourra comme le dit si bien l'expression. Enfin... J'attrape mes cheveux pour les torsader afin de me débarrasser de l'eau en excès avant de soupirer. Je reste attentive à ce que je ressens car même si je ne le contrôle pas cela peut servir. Une fois fini de les vide de l'excès de l'eau, je reprends la parole.

« - Oubliez ce que vous avez vu s'il vous plait... »

Demande-je d'un ton neutre. C'est peut être mieux pour lui car je représente un danger pour lui et pour moi. Je suis un véritable danger public. Avec l'une des rares manifestations dont il à eu la preuve sous les yeux, c'est un fait qui à révélé une chose qui n'aurait pas du se savoir. Mais ce qui est fait, est fait et je ne peux plus retourner en arrière. Mais la question, c'est surtout... Comment parler d'un tel sujet avec un parfait inconnu ? Maintenant que je suis trempée, je fais devoir me changer.... Mais quelle galère, je vous jure... C'est alors que je soupire mais je me demande où est mon sac. Shiva qui est aussi mouillé que moi, me dit qu'il est dans le coin. Bon d'accord... Cela ne va pas m'aider. Puis je me mets à le chercher. Puis Shiva finit par le retrouver et me l'apporter. Je m'agenouille à ses côtés pour le récupérer et je le caresse en guise de remerciement. Il lève la tête avec un air satisfait puis il se lève d'un bond tandis que je venais d'ouvrir le sac pour en sortir des vêtements de rechange. Je ne compris que trop tard qu'il voulait me défendre et je me retourne en l'arrêtant. Je lui interdit d'attaquer. Si c'était un voleur, voilà longtemps qu'il m'aura "sauter" dessus. Enfin... Là n'est pas la question. Je sors quelques vetêments de rechange que je pose sur le sol en demandant.

« - Je suis Abigaël mais tout le monde m'appelle Abi. Je viens du royaume D'Airain. A mes côtés se trouve Shiva, un tigre. Puis-je savoir qui vous êtes et quel est l'animal qui vous accompagne ? »

Apparemment j'avais fais une bêtise avec Ysmelda. La voyageuse qui se reposait près de la rive du lac était toute mouillé par notre faute mais fort heureusement, elle n'était pas en colère contre nous. Non pas que j'avais peur de son courroux, mais seulement par respect et politesse. Mon voyage vers Otian devait se passer convenablement, je devais parler au prince Azure et connaitre ses vrais intentions. Je sais déjà qu'il a eut un entretien avec la princesse Elys mais je ne sais pas ce qu'ils se sont racontés. Mon interlocutrice nullement agacée ou gênée répondit à mon salut, expliquant seulement que je l'avais surprise sans terminer sa phrase, et confuse, elle me demanda d'oublier ce que je venais d'entendre alors qu'elle torsade ses cheveux afin de les vider d'eau. Un sourire vint perler sur mon visage et je ris doucement sans me moquer, non loin de là, seulement d'amusement. Je répondis seulement.

- Veuillez simplement m'excuser du dérangement.

La jeune femme chercha son sac, apparemment pour se changer mais ne le trouva qu'une fois son tigre le lui ramena. La pauvre, cela devait être un lourd châtiment que d'être privé de la vue. Cette perte ne semblait pas naturel, l'élémentaliste avait dû tenter quelque sortilèges et celui-ci échouant se répercuta sur elle. Ah les jeunes de nos jours, ils ne faisaient plus attention à quoi que se soit ! Mais sans que je m'en rende véritablement compte, le tigre se mit en position d'attaque et Ysmelda réagit aussitôt en ce mettant entre moi et l'animal. Mais Abi car ainsi on l'a surnommé posa une main réconfortante sur Shiva et je fis de même sur Ysmelda. L'animal voulait seulement protégé sa maitresse et mon griffon de même. Je lui caressa son encolure et il s'envola survoler le lac, apparemment la compagnie du tigre ne lui était pas agréable mais il gardait un oeil sur moi si les choses tournaient mal, mais cela n'avait pas raison d'être. Abi se présenta et présenta son animal et me demanda de faire de même. Je baissa la tête même si elle ne pouvait le remarquer et me prononça.

- Jasphen d'Amilian, conseiller à la cour du roi, membre du conseil royale. A mes côtés la légendaire Ysmelda, griffone.

Cette présentation était un peu trop formelle à mon goût mais elle me plaisait bien. Je me rapprochais d'Abigaël et lui proposa.

- Pour me faire pardonner, laissez moi vous aider.

A vrai dire je n'ai jamais était très prude, et espérais que Abi non plus. Par cette phrase je lui prposais de l'aider à se changer. Me rapprochant d'elle doucement alors que le tigre s'éloignait, je posais mes mains sur la taille de la jeune femme, mes doigts fermé sur son haut alors que mes yeux essayait de trouver une quelconque expression sur le visage de la belle, mais nenni. Puis doucement et lentement je lui enleva ce bout de tissu pour le poser sur le sol. Abi avait un corps de femme, et je ne puis m'empêcher de promener le bout de mes doigts le long de son ventre plat et je remontais, remontais doucement jusqu'à ces joyeux et ma main s'en empara de manière si douce et je commença à les masser mon visage si proche du sien l'embrassa et nos lèvres s'unirent. Je ne la connaissais que depuis peu et déjà le désir brulait en moi, une nouvelle sensation. Je murmurais à son oreille.

- La nuit est fourbe, restons deux pour nous protéger de ses fourberies.

Toujours des secrets … Pourquoi les gens ont-ils toujours des secrets ? Tout simplement parce que nous sommes ainsi et nous avons toujours des secrets. J'en est aussi mais les miens sont facilement connus surtout après ce type d'incident... On peut pas dire que cela soit réellement positif mais bon... Je suis obligé de faire avec... C'est ça le point de départ et je ne suis pas prête de l'oublier. Il est vrai que je suis un peu confuse mais cela passera et puis cela arrive à tout le monde. Alors que je termine de torsader mes longs cheveux mouiller, il rit doucement. Je l'entendis un peu mais cela est bien loin de m'offenser. Voilà maintenant que je me retrouve gênée. Je balbutie un peu avant de me reprendre.

« - Vous n'avez pas à vous excusez, cet endroit est publique... Enfin, il me semble... »

Voilà maintenant que je doute. Non mais n'importe quoi... Entre temps, j'avais chercher mon sac et c'est Shiva qui me l'avait apporter. Qu'est-ce que je ferais sans lui hein ? Je n'arriverais certainement pas à me débrouiller seule, ça c'est plus que sûr... Rhalala, c'est toujours mignon de voir que certains animaux feraient tout pour nous protéger mais je devais surtout le calmer. Jasphen ne semble pas être un ennemi... Mais il devait tout de même être présent. C'est alors que j'entends des bruits de battements d'ailes et Shiva me dit que le griffon s'est envoler. Je le caresse et je lui demande de nous laisser et que je le laissais faire ce qu'il veut quelque temps. Tout content, il retourne dans la forêt pour aller probablement chasser. Il adore ça. C'est ainsi que nous nous retrouvions désormais à deux. Il se présente et je me laisse encore surprendre. Je ne m'attendais certainement pas à me retrouver face à un conseiller du royaume d'Amilian. Mais je reprends vite mes esprits en manifestant malgré tout, un petit sourire.

« - Je ne m'attendais pas à croiser un conseiller royal. Ravie de vous connaître, messire ! »

C'est encore un bien grand mot. Je m'abaisse alors pour ramasser ma tenue sec que je mis pas mal de temps avant de trouver en totalité. Être aveugle n'est pas simple mais je dois assumer les conséquences de mes actes. C'est une chose qui s'est produit en Montagne mais malgré tout, je ne peux pas oublier ce fameux jour même si il ne m'en reste que très peu de souvenir. Je me rappelle encore des pleurs de mon père quand on lui à annoncé la mauvaise nouvelle... Mais aujourd'hui, il n'est plus là et j'ai décidé de prendre mon envol avec Shiva et c'est mieux ainsi. C'est alors qu'il me propose de m'aider.

« - Je vous remercie ! »

Dis-je simplement d'un léger murmure qu'il put entendre. Enfin, je crois. C'était bien le premier à vouloir m'aider en dehors de mon père. Avant, je me débrouillais toujours toute seule. C'est touchant quelque part. Je sens d'abord ses doigts sur ma taille mais j'avais un autre sentiment que je ne connaissais pas. Agréable, doux, exquis... Ce n'était ce genre de chose que j'avais ressenti avant. Il ressemble beaucoup à celui que j'avais pour mon père mais il reste tout de même différent. Quelques secondes qui suivirent défilèrent rapidement. Le glissé du tissu me fait légèrement frissonner et un seul et unique frisson me parcourt l'échine. J'étais comme absorbée... Comme dans un autre monde. Cela semble si différent de ce que je connais mais pourtant si proche. Je sens ces doigts se balader sur mon ventre, ce qui me fait sourire. Puis il remonte et même si ma tête reste dirigé vers lui, je sens son souffle et je l'entends respirer. J'essayais d'analyser par moi-même la situation sans réellement la comprendre. Pourtant, j'avais un doute. Doute confirmé par le baiser. Je sens ses massages délicieux et tentants. Ils ne peuvent pas être ignorer et c'est avec entrain de ma part que l'union de lèvres se poursuit avant de se rompre. J'entends un murmure alors que ma main gauche se lève vers la taille du conseiller. L'autre main atterrit dans ses longs cheveux. Massant et jouant de manière naturelle avec ça. Avec hésitation, je retire ensuite ma main de sa taille pour essayer de trouver l'une de ses mains. Je pars à la découverte de cet être qui m'est si étranger mais pourtant si proche. Je remonte le dos puis l'épaule et enfin une de ses mains. Je l'attrape et j'approche mes lèvres de cette main délicate pour y déposer un baiser léger et tendre. Quelque chose m'a rendue comme ça mais je ne sais pas quoi. Je semble être emporter dans une ivresse sans nom et qui reste incontrôlable. Une fois, le baiser déposé, je libère sa main avant de lui répondre d'une voix plus accueillante dirons-nous.

« - Tant que la lumière sera là, aucune fourberie n'est possible... »

Je pose ma main droite sur ce visage qui m'est si inconnu et je le caresse d'une manière naturelle. C'est cette ivresse qui me fait agir mais elle est loin d'être désagréable. Bien loin de là. Reprenant les choses où elles sont arrêtés, je laisse cette sensation me guide et me diriger comme Shiva le fait tout les jours. Mais ils n'est pas là et je préfère pas qu'il le voit. Ma main droite descend vers le bas mais s'arrête à la taille sans aller plus bas. Elle semble chercher quelque chose mais elle finit par le trouver. Ce genre de tenue n'est pas facile à retirer pour moi mais peut importe, j'étais dans un autre monde, bien loin de la réalité... Je finis par passer ma main dans sa tenue mais elle reste sur le torse alors que le baiser semblait interminable. Je romps le baiser en demandant

« - Êtes-vous un ange ? »

Nos corps étaient si près et ma main continue sa petit vadrouille sans gène. Je ne sembles pas réalisé une vérité cachée ? Peut-être mais aller savoir ce qui va se passer par la suite... Mais cela commençait plutôt bien en espérant que nos protecteurs ne nous coupent pas. Cela nous refroidirait et rapidement...

Visiblement elle ne me repoussé pas ! Cela était une bonne chose et me soulagea, au moins on ne pouvait dire que j'abusais d'une jeune humaine aveugle ! Surtout que je n'étais pas gros et laid, loin de moi ce physique là. Abigaël en était consciente et ne voulait visiblement pas me repousser, tant mieux, on ne sera pas seul cette nuit là. En effet, tant que la lumière sera là, aucune fourberie ne sera possible ! Au dessous de nous, la lune se recouvrit un moment de nuage plongeant le visage d'Abigaël dans les ténèbres avant de ressurgir et éclairant pour moi ce corps à moitié dénudé. Puis la main gauche de ma nouvelle amante vint se poser sur ma taille et sa droite vint caresser mon cuir chevelu mais déjà très vite une de ses mains quitta son emplacement pour remonter le long de mon torse puis mon épaule avant de se saisir de l'une de mes mains qui avait quitté ces fruits juteux. A un moment je cru qu'elle allait me repousser mais non, elle embrassa ma main d'un baiser léger et tendre. Mon autre main quitta son sein et monta à son visage par son cou par une longue caresse, du bout du doigt je lui caresse sa joue. Et elle me fit de même, je posais doucement ma tête sur cette main qui m'était tendu alors que son autre main essayait de m'enlever ma tenue mais n'y arriva pas et passa donc seulement sous le tissu alors que Abi m'embrassait de nouveau, lorsqu'elle interrompit le nouveau baiser qu'elle m'avait offert elle me demanda si j'étais un ange. Quel question, c'était la première fois que l'on me posait cette question de façon directe. Un sourire vint se rajouter à l'expression de mon visage que ne pouvais malheureusement pas voir Abi. Un ange j'en étais un, c'était ce à quoi nous assimiler les premiers humains, des anges déchu. L'armée des Dieux chimères. Devrais-je le cachais encore plus longtemps ? De toute façon les immortels sont de retour et je devrais être prêt pour les combattre le moment venu. J'approche mon visage de l'oreille d'Abi et lui murmure la vérité dans un souffle chaud qui lui caressa le visage.

- J'en suis un.

La main d'Abigaël glissa sous le tissu et commença à vadrouiller un peu dans tout le haut du corps, traçant les courbes de tous mes muscles impressionnant. Pour l'aider en connaissant son handicap, j'enlevais le haut de ma tenue pour garder seulement le bas, celui-ci ça serai à elle de me l'enlever. Ma main quitta de nouveau le visage de l'élémentaliste pour caresser son bas du ventre sous aller plus loin, puis elles remontèrent jusqu'à sa poitrine où chacune joua avec un téton pour les durcir. Prenant Abi par la taille je l'allongea sur le sol régulier de la berge, certes pas vraiment très confortable mais on peut faire avec. Une nouvelle fois je l'embrassa au cou puis descendit avec mes lèvres jusqu'à l'un de ses seins. Je me mit à mordiller le téton sans l'ouvrir ou le saigner et le lacha enfin seulement lorsqu'il durcit suffisamment et atteindre une couleur rose pâle. Mon autre main s'était activé de son côté sur l'autre sein. Je devais y aller doucement mais je sentais déjà l'excitation me gagner et mon bas du ventre me brûlait d'ailleurs l'angle que l'on pouvait voir sous mon pantalon le trahissait. Allonger sur le sol près d'Abi, je decidais de la déshabiller complètement. Mes mains quittèrent sa poitrine et allèrent enlever tout ce qui se trouvait du côté du bas du corps pour que mes yeux se délecte d'une telle vue.