Un Grand Evénement [ÉVENT 3 : Tournoi Eternitium]

L'attente était insoutenable, le suspense frisait l'effronterie, mais de la part d'un prince, qui pourrait lui en vouloir ? Deux semaines, deux longues semaines que la rumeur dansait de bouche en bouche, bientôt serait révélée l'annonce tant attendue des dizaines et des dizaines de "messagers" qui étaient tous partis d'Otian à l'aube, parcourant forêts et vallées, montagnes et glaciers, protégés par l'étoile céleste de la chance. Bientôt ils arriveront tous à destination et annonceront en même temps ce message, qui à présent, était dans toutes les bouches.

Il fallut attendre un peu avant midi, toute personne de chaque royaume désireuse de connaitre la nouvelle avait été convoquée sur la grande place publique de chaque capitale des royaumes d'Erade où en son centre se tenait un des messagers qui semblait garder jalousement une orbe étrange, à première abord, constituée d'ivoire blanc. Azure avait tout prévu, en tant de millénaires personne n'aurait jamais cru à un tel grabuge pour un événement dont on ne connaissait même pas l’origine.

Mais quel était cet évènement ? Et les secondes défilaient, le prince d'Otian, à l'intérieur même de son palais se dirigeait vers le balcon royal où tout le peuple d'Otian était réuni, vêtu de ses somptueux habits, il portait son regard dans le vide, de nombreux conseillers semblaient lui courir après essayant de lui refiler deux, trois astuces avant qu'il ne se jette dans une telle aventure mais rien ne semblait l'intercepter ou même l’animer… Et puis il n'avait plus de temps à perdre, la moindre seconde de retard fausserait des mois et des mois de préparations.

Arrivé au seuil du balcon, il fut acclamé par son peuple tel un messie, on pouvait entendre « Dites nous que la guerre est fini prince, je vous en supplie ! » alors que d'autres criaient plus fort « Ça y est, vous annoncez votre couronnement ? » Et tout s’envenimait de plus belle à chaque instant. Mais le brouhaha populaire n'était que fumée aux oreilles du prince, pourtant il ne cessait de sourire à des gens qu'il chérissait comme étant un peu ses propres enfants malgré leur âge, parfois centenaires pour certains. Oui, en effet, Azure d’Otian au fil des mois prenaient des airs de dirigeant plus assuré, peut être plus sombre également, comme si... Cet homme qui avait la réputation de clairvoyance, aurait vue l’avenir d’Erade en un regard.

Puis l'elfe ne put plus attendre, les nuages se faisaient de moins en moins présents, et cette dissipation annonçait l'avènement d’une nouvelle ère, levant sa main droite, tous les gardes eurent le signe tant répétés par leur instructeurs quelques heures plus tôt de faire régner un calme symbolique en cette foule qui en quelques instants semblaient être tous atteints d'une maladie commune : le silence.

" Tu vois Aegnor, qu'ils m’obéissent... "
Chuchota le prince au vent, convaincu de s'adresser directement au prince de Rugilian mort quelques jours plus tôt, il attendu quelques secondes, admirant l'écoute attentive de tous ces gens avant d'adresser un regard à un messager .. Bien plus étrange celui-ci, capuché et d'une aura qui respirait le mal, la magie noire, inquiétante, terrifiante même. L’homme, à plusieurs mètres, avança vers lui, un orbe de taille très imposante dans les bras qu'il emmena puis déposa devant le prince sur un piédestal en bol pour accueillir généreusement les formes de l'orbe pur.

Mais que voulait le prince ? Comment avait-il put oser concevoir le fait de s'adresser à tout Erade... En même temps ?! Cela était impossible... Pourtant Azure semblait calme et reposé, il regardait le soleil en attendant un moment bien précis... Et dans chaque royaume, la scène était la même, chaque conseiller regardé par tous les habitants des royaumes attendaient ce même instant, l'orbe blanc de taille plus petite dans leur mains.

Dés lors, certains soulards se mirent à brailler en clamant leur impatiente, les enfants commençaient à avoir mal aux pieds, et les mères tiraient sur les manches sales de leur maris, les suppliant de rentrer avant que le déjeuné soit refroidit.
Mais alors que quelqu’un commençaient à déguerpir, Chaque orbe d’ivoire s'illumina étrangement d'une lumière vive et impressionnante. A Otian l'orbe géant faisait office de phare qui aveuglait certains, mais quelle heure était-il ? Quel instant Azure avait-il put bien attendre ?

Un moment où le soleil nous éclaire de ses plus beaux rayons, un moment où l'ombre fait pale figure sous toute cette enivrante température qui ruisselait sur les visages des habitants d’Otian... Oui, car Azure n'attendait qu'un seul moment : le zénith.
A ce moment et ceci à chaque royaume, d'étranges cristaux se mirent à reluire dans un reflet magique des orbes pour dessiner une étrange silhouette... Une forme pas si inconnu que cela puis ce qu'elle semblait reformer trait pour trait le prince lui même d'Otian fait de cristaux de lumières pour Amilian, Rugilian, Airian et bien sûre les terres oubliés même si pour ce dernier, personne d'Erade n'était au courant... N’oublions que ces terres sont interdites à toute personne d’Erade, et qu’ainsi les personnes bannit des terres oubliées n’ont rien à faire à Erade, mais Azure, lui, ne respecte jamais les règles, ainsi il mêle ce royaume perdue aux événements à venir. Quant à Otian, il avait l'Azure en cher et en os, pas besoin de spectre en cristaux. Une fois la magie opérée, le prince put prendre la parole

" Amilian, Ruglian, Otian, Airian, "
il laissa ensuite un bref blanc avant de reprendre " et les autres .. " Pour sous-entendre dans le plus grand secret, l’appel à la participation des terres oubliées.
" Vous vous demandez sûrement pourquoi toute cette affaire ? Et bien, mes chères éphémères, j'ai l'honneur de vous annoncer la venue d'un événement extraordinaire : le tournoi de "l'éternitium".
Après les récents événements, le mot "circonférence" et son massacre, ses morts et ses révélations restent encore en chacun de nous... Ainsi dans ses vifs moments il est temps, sous l'appuie d'un ami dont l'identité sera révélé plus tard, de vous annoncer l'arrivée à Erade du plus grand tournoi jamais organisé depuis la création elle même du monde ! Là bas vous y trouverez sûrement votre destin, à travers Erade lui même et ses nombreux paysages, vous affronterez de talentueux gladiateurs de votre trempe, et accéderez peut être aux marches de la final... Mais détrompez-vous, tout cela ne sera pas qu'un vulgaire tournoi, ce ne seront pas que de vulgaires combats à la loyal entre deux personnes... Oh non, la magie se mêlera à vos affaires, et ce n'est pas votre adversaire que vous affronterez mais votre propre âme !
Enfin… Vous comprendrez les nombreux mystères et énigmes qui vous lieront, tous autant que vous êtes à ce tournoi. Que vous soyez préfet ou écuellier, paysan ou marchand, garde ou même héritier au trône, toute personne à sa chance... vous avez tous et toute la possibilité de réussir en cette quête vers le paradis, en chacun de vous résonne cet incendie sourd qui ne demande qu'à s'enflammer de plus belle... Et vous vous étonnerez vous même de vos prouesses… Et qui sait ce que je vous ai réservé ?! "

Il laissa ensuite s'installer un nouveau silence, sa voix résonnait sur des milliers et des milliers de kilomètres, des terres arides aux villes fourmilières, Azure était à cette instant écoutés de tous .. Telle une puissance mondiale, Otian venait d’affirmer son retour politique après s’être effacé des affaires pendant quelques temps. Prenant de l’ampleur, le prince d’Otian savait que cette journée marquerait un changement majeur dans les mentalités de chacun.

" Quelle sera la récompense de ce tournoi ? " A cette instant un sourire étrange et indescriptible se traça sur les lèvres pures, jeunes, et finement pulpeuses du prince, un sourire qui semblait signifier beaucoup.
" Ce tournoi sera atypique, ainsi tout comme dans sa forme, je ne vous révélerais l'enjeu du tournoi.. Mais vous pouvez me faire confiance quand je vous dis que la finalité marquera le monde tout entier.. Pour ce qui est de la récompense... laissez libre court à votre imagination .. Et vous verrez que l'objet tant imaginé dépassera de loin tout ce que vous aviez put concevoir dans vos plus sombres délires.. Mais plus tard mes éphémères.. Plus tard.. Pour ce qui est des inscriptions, mes messagers s'occuperont d'inscrire sur la liste officielle vos noms et prénoms .. Nous n'aurons qu'à nous donner rendez-vous dans un mois jour pour jour, à la cascade de L'innommée dans les contrées d'Otian où sera lancé le départ du tournoi et la suite des instructions .. En ces quelques mots chères habitants d'Erade, j'espère vous revoir nombreux au tournoi de "l'éternitium" et en attendant ce jour .. Que Samyaza, chimère sacrée d'Otian, vous protège .. "

Et ce fut ainsi en ces mots que les nuages cachèrent, « par hasard » dirons nous, à nouveau les rayons du soleil pour faire disparaître le spectre reproduit dans chaque royaume du corps d'elfe d'Azure. A cette instant, le silence continua encore pendant une bonne minute, tout le monde se regarda, se demandant si c’était bien finit, encore surprit par une telle apparition fantomatique. Puis après le hurlement opportun d’un braillard, ce fut un grand mouvement de foule, les gens devenaient fous et criaient comme des animaux, des airs d'anarchie prenaient les places publiques et malgré le raffut, les messagers ne perdirent pas de temps. Rangeant soigneusement leurs orbes encore faiblement rechargés par la lumière du Zénith dans des couvertures, ils installèrent en deux, trois mouvements, aidés par les gardes du royaume, d'immenses parchemins qu’ils déroulèrent singulièrement sans se préoccuper des cris et des plaintes animales de la populace où tous les habitants pouvaient inscrire leur prénom et leur nom, puis bien sûre sceller le tout de leur signature qui les engageaient ainsi à participer à une aventure qu'ils ne seraient pas prêt d'oublier ...

Au Royaume d'Amilian ...

Une foule immense se dessinait sur la Place Illuminatii tandis que les messagers d'Otian se pressaient autour d'un coffre en bois posé sur un immense podium, qui se trouvait au milieu de la populace. Je m'interrogeais encore des raisons pour lesquelles le prince Azure d'Otian avait fait dépêché des messagers dans tous les Royaumes. Les rumeurs allaient bon train mais je n'y portais aucune attention. Je savais en mon for intérieur qu'Azure nous réservait une surprise de taille. Et j'espérais qu'elle n'en prendrait pas mauvaise tournure car c'est ce que je ressentais au plus profond de mon coeur. Je me tenais sur un balcon à coté de père et des autres conseillers de la couronne. Milos était assis non loin, un sourire entendu flottant sur son visage froid. Était il au courant de ce qui allait se dérouler sous nos yeux ? Je n'en doutais pas ... Ses espions avaient du lui apporter de bonnes nouvelles face à sa mine réjouie. Pour ma part, j'espérais que tout cet avènement n'était pas le début de notre déclin.

Une clameur dans la foule attira mon regard vers le podium. Un message venait d'ouvrir le coffre pour en sortir une orbe blanche. Curieuse, je me penchais pour mieux apercevoir cet objet qui me disait vaguement quelque chose. Et lorsqu'enfin je trouvais où j'en avais vu de semblables, le soleil apparu dans un ciel bleu sans nuage, activement l'orbe par la même occasion. Une puissante lumière en jaillit, éblouissant nos yeux un instant, puis une silhouette sembla se dessiner. C'était le Prince Azure ! Ainsi, il avait mis la main sur les orbes de pouvoirs ... Comment les avait il trouvé ? Fronçant les sourcils, j'écoutais ce qu'il avait à dire.

La surprise, puis l'incompréhension se dessina sur mon visage. Comment Azure avait il pu faire revivre le Tournoi de l'Eternitium ? J'avais lu dans d'anciens manuscrits que ce Tournoi avait réunie des milliers de personnes à l'époque où Erade ne formait qu'un. Il offrait aux gagnants des pouvoirs exceptionnels que les mortels ne pouvaient qu'imaginer en rêve. Mais ce Tournoi n'était pas sans danger : beaucoup périrent durant les épreuves et on raconte qu'Erade avait faillit sombrer dans la folie. Alors pourquoi remettre en place un tel évènement ? Déjà des centaines de personne se poussaient pour s'inscrire sur les parchemins tendus par les Messagers. Le roi s'était levé et me regardais d'un œil morne, essayant de deviner quel allait être ma réaction face à une telle annonce. Milos jubilait dans un coin et discutait avec un autre conseiller en agitant les bras autour de lui. Un messager apparut alors dans notre loge et attendit de voir si quelques personnes étaient intéressées pour s'inscrire. Trois hommes se dirigèrent vers lui, ainsi que Milos. Il poussait ces hommes à s'inscrire au tournoi. Il devait manigancer quelque chose ... L'enjeu devait être de taille, et il en connaissait le contenu. Non je ne pouvais pas le laisser faire ... Je devais garder un œil sur lui. Mais là n'était pas les seules raisons : après la conversation que j'avais eu avec Azure, je me devais de le protéger. Il avait pactisé avec des forces plus puissantes que lui et cela au péril de sa vie. Quelle forces avait il réveillé ?

Me levant, je me dirigeais vers le messager, sous l'œil agacé de mon père. Il m'attrapa par la main et me dit sur un ton de reproche :

- Elys ... Je croyais avoir été clair, non ?

Je me tournais, et plantant mes yeux dans les siens, je lui répondis :

- Oui père. Pourquoi ne pourrais je pas y participer ? C'est juste un Tournoi,

Crois tu que le prince d'Otian organiserait ceci dans le but d'assassiner ces participants ? Et puis lorsque mon frère s'en allait à Airian pour participer à des chasses à l'ours blanc, tu ne lui interdisais pas de s'y rendre à ce que je me souvienne, non ?

Il sembla réfléchir un instant, puis agacé, me lâcha la main et s'en alla. Je m'approchais du messager, et attrapant la plume qu'il me tendait j'inscrivis mon nom en dessous de la liste :

" Princesse Elys d'Amilian,
du Royaume d'Amilian".

Je lui rendis la plume et sortait de la loge sous les yeux furibonds de mon père ...

Invité

Ulfrick se promenait tranquillement seul, il était maintenant devenu roi. Il aurait bien voulu rester prince, son frère lui manquait terriblement, même s’il ne le voyait pas énormément dans une semaine, le fait de ne plus le voir du tout lui faisait affreusement mal. Il aurait tellement voulu le connaître encore plus, tous les jours il se remémorait les souvenirs d’enfance, le premier jour ou ils avaient fait une course à cheval, il avait perdu d’ailleurs. Ou bien encore, le premier jour ou son frère lui a dit qu’il l’aimait, des choses comme cela. Il venait se recueillir tous les jours sur sa tombe, il priait pour lui et pour sa famille. Ses parents était également mort, son frère les avaient rejoins dans un monde peut être plus gai qui sait ?

Il neigeait sur le royaume, une belle neige blanche commençait à gravir toutes les parties, les plus petites comme les plus grandes. Ce drap blanc était bien connu dans le royaume, batailles de boules de neige, c’était bien connu. Mais cette journée fut comme un tilt dans la tête du nouveau roi, un tournoi, appelé « Tournoi du Millénium », avait lieu dans peu de temps, moins d’un mois dans le royaume d’Otian. Ulfrick avait très envie de se divertir depuis le décès de son frère, et puis il fallait bien s’amuser. Pour l’honneur de sa famille, il irait se mesurer aux nobles, peut être aux rois, reines.. Il préviendrait sa belle pour son voyage, il avait encore le temps mais il devait se préparer. Il n’avait pas combattu depuis plusieurs jours, étant en période de deuil.

Des Phoenix apparurent d’un seul coup dans le hall de la tour des nuages. Ils étaient toujours aussi beaux, renaissants de leurs cendres. Si seulement son frère avait put renaître des siennes, il disait toujours qu’il était comme ces magnifiques oiseaux, le plus beau, le plus rapide, et qu’il renaîtrait lui aussi de ces cendres. Eldaria avait beaucoup aidé le roi durant cette période, et l’aidait toujours, surmonter la peine n’était pas chose facile, mais il fallait bien passer à autre chose.

Le Royaume de Rugilian... cela faisait déjà plusieurs semaines que la mystérieuse Jézabel se trouvait ici, pour des raisons bien obscures, peut-être même de noirs desseins... ou pas. Mais quoiqu'il en soit, la jeune femme qui avait déjà tant d'années écoulées derrière elle sans que son visage ne soit terni par le temps, ni les combats, déambulait curieusement sur ce territoire qui n'était pas le sien, mais celui d'un prince assassiné. Il était presque remarquable de constater O combien le genre humanoïde était apte à remplacer leur monarque, ou tout du moins, à tout faire pour oublier le précédent. Autant la fonction de notre démone était obscure, autant il n'y avait rien de politique dans ses choix, bien que l'on pourrait croire le contraire. C'est à ces instants précis que l'on peut aisément ce demander quels sont ses buts, ses objectifs... souhaitait-elle seulement en atteindre? Il n'en demeurait pas moins qu'elle avait curieusement accepté la requête du sorcier Anémonius en ce qui concernait la garde de son propre fils, fils qui risquait la mort par sa propre sœur, omnibulée par le pouvoir. Pourquoi une démone aussi reclue du monde avait accepté de se faire tutrice d'un prince? Pourquoi avait-elle accepté d'être sa maîtresse d'armes et sa conseillère? Elle avait vu ce prince, aussi imbus de sa personne que les autres membres de sa famille grandir à ses côtés, elle avait vu devenir un petit garçon, puis un homme. Elle n'était certainement pas sa mère et ne se considèrerait jamais comme telle, et que l'on lui épargne cela. Pendant près de dix-huit ans, elle les avait passé à faire de Thanos un homme qui viendrait peut-être un jour à détrôner sa sœur et réclamer ce qu'il estimait être son dû. Si on lui demandait pourquoi? Jézabel répondrait " Pourquoi pas? ". Est-ce qu'elle y avait quelque chose à y gagner? Rien du tout. Elle n'avait demandé aucune compensation financière, ou bien de terres. Rien. Mais alors pourquoi autant de mystère derrière son rôle? Pourquoi avait-elle voulu participé à l'éducation d'un nourrisson, prince qui plus est? Avait-elle cherché un disciple? Avait-elle cherché à compenser un manque maternel? Avait-elle besoin de se repentir de quelque chose? Aucune de ses questions ne trouvèrent de réponses.

Dans ce même état d'esprit qui pourrait vous faire perdre la raison, Jézabel se trouvait donc sur ce territoire qui n'était en rien le sien. D'ailleurs, à ses yeux, aucun royaume n'était le sien. Mais quoiqu'il en soit, elle partageait depuis peu la vie des curieux habitants de la cité de MorDiaarg. Le peuple était pathétique dans le sens véritable du terme, ayant des mœurs ou des règles de vies anarchiques, n'obéissant qu'à des instincts qu'elle qualifierait presque d'animal. Le plus ironique pour elle était de constater que leur propre définition des démons s'appliquaient à merveille à leur image, avec le physique moins rustre que leur livre offrait au sien. Après tout, qui aurait pu croire que Jézabel était une démone? Il fallait en premier lieu juger sa force mais aussi l'intensité de son regard... mais peut-être que la présence de son fidèle compagnon Zoldiark lui faisait défaut. Rares sont les individus capables de mater une telle créature aussi peu docile si ce n'était peut-être un être de la même engeance.

De sa démarche nonchalante et sereine, balançant ses hanches dans un mouvement sulfureux, ses pas résonnèrent au rythme de ses pas, le talons de ses cuissardes de cuir noir frappant le pavé glacé et sale qui l'emmenait vers le centre. Là bas, du grabuge était née, et une voix masculine s'était élevée accompagnée de superbe lumière. Voilà bien des manière d'attirer la curiosité des passants. Mais bien qu'elle ne distingua que les paroles, celles-ci éveillèrent en elle bien des envies et peut-être aussi un soupçons de curiosité : Le tournoi de l'Eternitium. Voilà bien un nom qu'elle n'avait pas entendu depuis des siècles, vaguement familier et digne d'intérêt.

Zoldiark se dandinait dans sa marche canine aux côtés de sa maîtresse, puis s'arrêta à son niveau lorsque celle-ci s'arrêta au détour d'une rue humide, le regard dirigé vers le centre, son attention toute donnée au prince qui faisait son discours. Étant renseignée sur la plupart des monarques des royaumes divers, elle avait vaguement entendu le nom du prince d'Otian, elle ne lui avait pas imaginé une telle harangue, comme quoi, les changements d'une époque et les malheurs d'un royaume pouvaient vous changer un homme. Une fois que tout fut terminée et que les demandes d'inscriptions furent lancées, nombreux furent les pauvres bougres emplis de prétentions qui se jetèrent sur les messagers qui tinrent entre leurs mains les parchemins des participants. Que de folie et d'énigmes autour d'un tournoi... mais cela était assez pour attirer l'attention de notre démone mystérieuse.

Détournant alors vaguement le regard vers son chien, les yeux de celui-ci s'enflammèrent comme animer par l'excitation, et en moins de temps qu'il en fallut pour le dire, celui-ci poussa un lourd et puissant rugissement qui ne manqua pas de résonner au cœur de la cité. La plupart des individus présents sursautèrent de surprise, d'autres se retournèrent vers la source, mais la chose commune fut que le silence tomba, plombant l'ambiance de la foule qui cessèrent toute bousculade et mouvement. Là, Jézabel reprit sa marche de son pas tranquille, ses cheveux d'argents ballotant dans son dos nu. Son fouet se tenait sagement à sa taille, sa faux en faisait de même dans son dos. Rien ne transparaissait sur ses traits si ce n'était de la sérénité. Mais alors qu'elle avançait, le peuple reculait naturellement, comme effrayé ou curieux. Était-ce devant elle ou bien devant Zoldiark? Peut-être devant les deux...

Alors qu'elle gagnait du chemin pour atteindre les messagers et leurs parchemins, notre jeune femme ne put rien faire contre les murmures ou les collibets : " Regarde c'est une démone! Qu'est-ce qu'elle fait ici? Je croyais qu'ils étaient tous sur les Terres Oubliées? ", " Mais non ce n'est pas une démone, c'est une sorcière! Son chien c'est un démon, c'est sûr "; " Quel culot de venir comme ça! On devrait la pendre! " ; " Tu n'as qu'à y aller! Je ne m'approche pas de cette femme! Elle est trop effrayante. " ; " Moi je la trouve plutôt jolie " ; " Attend qu'elle t'égorge! Tu la trouveras moins à ton goût! " ...

Et il en fut ainsi tout le long de son passage jusqu'à ce que le souffle de chacun se retint lorsqu'elle prit la plume d'un messager en sueur, alors que son collègue enfermait dans un coffre une énorme orbe blanche.

" Jézabel Shemhazaï, originaire des Terres Oubliées. "

Nous pourrons alors observer la subtilité de ses mots, Jézabel n'avait seulement mentionné comme il fut dit " son origine", mais est-ce que cela signifiait qu'elle faisait allégeance aux Terres Oubliées? Allez savoir...

Au Royaume d'Amilian

"Relevez-vous Amaldriel. Nous avons une mission de haut importance à vous mander."

"Un évènement de grande importance se préparent dans le royaume d'Otian: le Tournoi de l'Eternitium. Le Prince d'Otian réussit, à travers des cristaux disposés dans tout l'Erade, à transmettre son invitation. Nous suspectons même une invitation parmi les Terres Oubliées, mais nous n'en avons aucune idée. Ces Terres sont interdites, même aux Malarians pour des escarmouches."

"Ta mission sera d'enquéter dans ce tournoi, Y trouver ce qui ne tourne pas rond là dedans. De trouver la bête noire qui s'y cache. Pour enquéter, tu devras t'y inscrire. Tu comprends le danger de ta mission Amaldriel? "

"Amaldriel, originaire d'Amilian"

Haut dans le ciel trônait un astre immaculé. Sa lueur se reflétait sur les tours blanches du château d’Amilian. Une vision enchanteresse pour tous les voyageurs de passage en cette noble contrée mais un mal se terrait dans l’ombre. Ce pays qui n’avait jamais connu la guerre et le carnage se voyait en proie à un malaise certain… comme une maladie tenace qui dévore son propre hôte de l’intérieur. Ce virus ignoble se cache dans le cœur d’un homme vil et cruel dont l’arrogance n’a d’égal que sa malveillance. Sur les remparts, baignés par la lumière du soleil de la voie lactée, deux hommes se tenaient face à face. L’un tout vêtu de noir, un masque cachait la plus grande partie de son visage, il était la, recroqueviller sur le sol, les mains offertes en signe de déférence à son interlocuteur. Ce dernier arborait comme toujours une tunique de blanc et de noir et menaçait son vis-à-vis d’un katar imbibé de sang.

Un assassin s’était montré une fois de plus et c’est de la vie d’Elys dont il était question. Je l’avais suivit et il était maintenant temps de faire tombé la sentence qui lui était dû. Deux âmes isolé du reste des habitants du palais, la mort dansante planait au dessus d’eux un regard avide sur le visage.

« Pitié… ne me tuez pas, je vous en supplie »

Le meurtrier sanglotait ce qui produisait un bruit désagréable derrière son masque. Je l’observais avec le plus grand dégoût. Il ne méritait pas de vivre… personne je dis bien personne ne prendre la vie de celle que j’aime et en cela, je suis prêt à offrir ma vie. Voila une pensée qui obscurcirait tout le reste en mon esprit si torturé. Rien ne pouvait le sauver maintenant.

« Conseiller Kaleth… n’êtes vous pas sous les ordres de notre maître Milos ? Pourquoi agir ainsi ? ne vous mettez pas en train de son chemin… personne ne le peux ! »

Essayait-il de me convaincre ? Ce n’est que peine perdu car mon cœur est à mon aimée et rien en ce bas monde pourra me faire changer d’avis.

« Soit maudit ! Mon maître me vengera ! »

Ces mots suivit du mouvement vif de mon bras armé mirent un point final à cette charmante conversation. Je reprenais donc mon chemin après m’être débarrassé du corps de l’impudent. L’air de rien, le sourire aux lèvres, je déambulais à présent dans les couloirs, en route pour la chambre du conseiller du Roi. Milos m’avait convoqué et je priais pour ne pas avoir été démasqué. Une fois arrivé sur place, je pu voir mon mentor assis sur un fauteuil richement orné… il discutait avec un autre de ses sbires portant le même uniforme que celui que je venais d’occire. Bien sur, depuis le premier jour, dans le jardin de feu la reine, je savais qui était derrière tout ça. Dans une volute de fumée, l’homme disparu nous laissant seul dans les appartements de mon hôte.

« Mon cher Kaleth… je sais pour toi et la princesse… »

Cette révélation fut des plus dures à mes oreilles… Comment allait-il réagir ? Avait-il réussi à voir clair en moi ?

« S’il y a bien quelque chose à laquelle je n’ai pas pensé, c’est de séduire la jeune effronté qui se dresse entre moi et le trône. Bravo, il nous sera ainsi plus facile de prévoir ses mouvements. Il n’empêche que sa mort doit maintenant passer pour un accident car sinon tu serais le premier à être accusé. »

J’avais bien du mal à rester de marbre face à ces révélations. Il voulait se débarrasser de mon amour mais je devais à tout prix garder mon calme. Ainsi il avait cru a un stratagème pour la piéger... tant mieux, cela allait me faciliter les choses.

« J’ai une mission pour toi… As-tu entendu parler du tournoi de l’Eternitium ? Non, bon laisse moi te résumer. En royaume d’Otian va avoir lieu une compétition sous forme de tournoi. Ce dernier à déjà eut lieu jadis et voila qu’il reparait pour notre plus grand plaisir. Moi-même je participerais mais je vais te demander une chose capitale… Tu dois remporter ce tournoi. »

Voila donc ce qu’il voulait. Il devait y avoir une grande récompense pour ainsi vouloir le remporter et ce n’est pas uniquement par prestige. Mon visage était hésitant… je ne pourrais vraiment protéger Elys durant cet évènement.

« N’est pas d’inquiétude, Elys participe aussi… mais j’ai l’impression étrange qu’il va lui arriver un malencontreux accident. »

Il riait aux éclats. Que n’aurais-je pas donné pour effacer le sourire narquois et obscène du visage de cet homme… Me sortant de mes réflexions, la porte s’ouvrit doucement.

« Monsieur le conseiller, le messager est ici… puis-je le faire entrer ? »

D’un signe de tête, Milos acquiesça et un homme entra, un rouleau de parchemin proéminent dans les bras. Appuyant le regard sur le nouvel arrivant et me le désignant nonchalamment de la main, je m’approchais donc pour m’y inscrire. Ainsi puisque que la princesse y participerais, je pourrais davantage la protéger… elle ne se doute pas du danger qui plane au dessus de sa tête. D’un coup de plume, il inscrivit :

" Kaleth Im'Aurik,conseiller du royaume d'Amilian "

Invité

Otian voila un Royaume qui tombera pronptement sous le joug de la noirceur et des ténèbres. Sous le ciel du Zénith de la place, un personnage vétu d'une bure noire encapuchoné déanbulait a travers les méandres de la masse des personnes qui assistait a la sortie du Prince d'Otian. debout a observer cette homme qui sans le savoir entrait dans la longue lsite des personnes a assassiné afin que le règne des Anémonius se fasse connaitre afin que cette légitimité des Anémonius vienne a se faire apparaitre comme les seuls et uniques personnes capable de gouverner Erade. La longues chevelures noire tombait gracieusement sous sa capuche laissant dépasser quelques mèches belles et soyeuse témoignage de sa beauté ténébreuse et sombre et de sa mégalomanie. Il écouta alors avec calme et curieusement la paroles du prince, un enemi qui aura l'honneur de cotoyer lorsque sa lame se plantera dans son coeur afin de lui hôté tout ce sourire béliqeu. Quel beau parleur se disait notre jeune Anémonius, les gens sur la palce semblait marqué de stupeur par les effets de la magie, un tour de passe passe des plus simple pour un "Sorcier", mais qui devenait un tour des plus grandiose devant un peuple.

Un tournoi disait-il dont la récompense restait alors jusque là inconnue, souriant derrière sa capuche qui masquait son visage, une récompense, en réalité Thanos se fichait éperduement de la récompense, mais il savait une chose, le Prince d'otian offrirait donc cette récompense au vainqueur, ainsi si notre cher sorcier noir gaganit le tournoi il se trouverait assez près du prince pour l'assassiner et ainsi prendre le trône d'otian sous sa tutelle, bien que le rallié a sa cause, serai des plus difficile il n'hésiterait pas a essayer.

* une récompense?...mm la seule récompense que tu pourrais offrir Prince d'otian serait ta tête...*

Mais que faisait Thanos si loin des Terres oubliées, ou d'après les rumeurs, la reine Alicia était passé de vie a trépas, la cause même de sa mort semblait encore un mystère et la disparition du jeune frère était des plus lointaines, beaucoup le croyait mort assassiné par sa soeur, plus personnes ne pouvait prétendre au thrône, mais dans ses terres arides et sombres, Thanos Anémonius avait déjà réucpéré son royaume , il était déjà l'héritier de ce royaume "oubliée" mais son mentor, sa maitre d'arme, la grande démone Jézabel lui avait dit qu'il valait mieux garder le silence sur son retour au thrône et qu'il devait garder en vie la rumeur sur sa mort. Mais dans cette amalgame d'histoire et de rumeur, des pions se mettaient en palce dans tout Erade, Thanos avait demander a Jézabel de participer au Tournoi, mais pour quelle raison avait-elle accepter, cela restait toujours sans réponse, mais tel une partie d'échec, les Pions de Thanos anémonius se placait chacuna leur tour. Bien décider a reformer les lois et principes que sa soeur avait mit en place, notre cher sorcier de la vengeance se décida de s'inscrire lui aussi placant sa pièce maitresse dans ce jeu.

Il approcha de la personne en charge de l'inscription

" Nom, prénom ,race et origine svp"

" Sieg Warheit, humain originaire d'Otian"

" parfait suivant.."

Un faux nom, une fausse origine, tout pour masquer sa nature et ses objectifs, se retournant encapuchoné il recu télépathiquement un message de Jézabel lui racontant qu'elle c'était inscrite.

* Bien parfait ... chaque pièce est maintenant placé....le jeu va pouvoir commencé ahah.*

Spoiler:

Ses prunelles d'un noir d'ébène restaient braquées sur cette frèle mélopée, cette douceur iridescente qui enflammait avec une pureté caline les profondeur enfiêvrées de son coeur de mortel. Laissant ses fine mèches couleur minuit flotter avec une subtilité farouche autour de son joli minois, Magnus ne semblait pas gêné par la brise printanière... S'engouffrant à travers les plis délicats de sa tunique tranchant sur le vert feuille et le bleu arctique des océan du nord, l'air glacé effleurait avec une sensualité mordante les courbes délicieusement androgynes de notre bel avatar de Noctulius...et pourtant...
...pourtant le beau ténébreux restait indifférent aux caprices du froid, oscillant parfois nerveusement son regard vers la troupe des quelque troubadour caracollans en contrebas de la forteresse et le reste de ses soldats établies sur le même pallier que lui à s'entrainer et discuter dans l'Achropole ouest des jardins suspendus...là où la jeune génération de la garde d'Honneur avait parfois l'habitude de passer ses journées de permission...

...lorsqu'elle n'avait plus de foyer où séjourner.

*...un foyer.*

Ses iris d'une profondeur obscure, presque noire restaient braquées sur les abords de la cité, lançant parfois quelque regard doux et mélancoliques vers le Nord-Est...

...là où avait un jour demeuré les terres maudites des Anémonius...et Gadar Narzùl, la forteresse de la corruption. Là où notre bel incarnation d'un Bellerophon déchu avait été forcé de séjourner, presque malgré lui...bien loin des précèptes d'Airian. La politique était simple.... "Écraser les plus faible que soit"...voilà à quoi se limitait la doctrine de Maraxia...le paria...le monstre...cet homme insensible et cruel...une ombre évanescente qui bien souvent, hantait les rêves du jeune homme...le plongeant dans les méandres insondables du monde des souvenirs, là où le temps n'avait pas lieux d'être et où Magnus voyait encore l'enfant aux tresses nocturnes qu'il était...ce petit être doux et sensible à la pureté entachée par les corrections de l'homme qui, jamais, ne l'avait considéré comme le fruit de ses chaires...

...oui...

Parfois, même les Héros Sans Peur étaient capable d'éprouver cette sensation un peu désagréable, comme si quelque chose rampait dans leurs veines, une sorte de froid, une sensation gluante qui infiltrait leurs radicelles visqueuses et glacés dans leurs vicères...

...presque comme s'ils avaient encore "peur".

*Ils vont mourir, tu sais...*

Murmurait la voix du dragon tapis dans les profondeurs de son âme...celle qu'il avait toujours redouté, et qui hantait ses souvenirs...une hantise placée sur un pied d'estale, si on la comparait au manoir de Gadar Narzùl en proie au flammes dévorante de la colère d'Alicia...et au dernier regard que lui avait lancé Vierna, sa soeur aînée, alors que la tendresse efféminée de son visage était baigné de larmes...

*Tout meurs Magnus...un jour même ce foyer que tu as choisit pour oublier le passé que les Terres Oubliées t'ont volé finira par être frappé...*

Froidement, le jeune soldat plissa ses fines paupières de nacre sur le parchemin qu'il tenait du bout des doigts, et que le vent menaçait d'emporter à chaque nouvelles bourrasques...

...un formulaire d'inscription au grand tournoi de l'Eternitium. Le genre de missive envoyé à tous les braves du conté. Ses camarades avaient insisté pour qu'il participe...

*...c'est inéluctable...*

Laissant les paroles d'un passé depuis longtemps oublié s'évaporer à travers les remous invisibles du vent du nord, Magnus autorisa un imperceptible sourire s'imicier sur la délicatesse de ses traits. Parfois il en oubliait même les principes de sa caste...ironie du sort Magnus était un noble qui n'avait ni terre ni foyer...ni même une famille. Subtilisé par les folie d'un héritage dégénérescent, le nom des rejetons Anémonius avaient finit par se perdre dans l'éternité. Il n'y avait qu'à Airian qu'ils résonnaient...

...mais pas pour les mêmes raisons. Car Magnus...cet enfant prodige, était d'avantage connu pour ses exploits sur les champs de batailles que le titre dont il était pourvu...ce même titre que tous ignoraient, et qu'il s'était évertué à garder secret durant ces trois années lovées sur les terres d'Airian...

Sa tunique miroitante sous les rayons d'une lune omniprésente et dont le croissant s'évertuait à lui sourire d'une blancheur éclatante, le jeune adulte décida de s'éclipser...laissant les autres soldats qu'il considérait comme ses amis le plus chers à leur occupation diverse pour descendre, avec une lenteur effacé, les escaliers de l'Achropole...parfois il arrivait qu'au détour d'une allé, l'un de ses camarades le reconnaisse et, avec une joie espiègle se permette un commentaire sur les réjouissances du tournoi...et à cela Magnus ne faisait que répondre par un sourire sans joie, mimant les paroles invisible...

*Après tout il le faut bien...*

...avant de disparaître sous l'ombre ramifiée des conifères plantés avec une symétrie incroyablement net au abord de chaque points de passages. Une fantaisie décorative que notre beau ténébreux avait prit l'habitude d'apprécier au fil des ans...

...car à Gadar Narzùl, il n'y avait point d'arbres. Seulement les pâle vestiges de ces sphaignes disgracieux qui envahissaient les contrées maudites.

Lorsque ses bottes lustrées le menèrent au couloirs joliment décorées du palais, Magnus jeta un bref regard autour de lui, observant les décoration mondaine avec une discrétion nonchalante avant de finalement trouver ce qu'il était venu chercher. Ses bottes claquèrent dans le silence lorsque le beau ténébreux s'avança jusqu'à l'émissaire originaire d'Otian pour lui tendre le formulaire.

"Nom et caste je vous prie."

Magnus : "Magnus, Caporal de la Garde d’Honneur d’Airian..."

...murmura sa belle voix de basse, bientôt douché par le brouhara progressif des nombreux autres participants qui pénétrèrent en crescendo dans les vastes hall de la Tour des Nuages...s'inclinant avec une courtoisie discrète, Magnus se détourna finalement de son hote pour se tracer un chemin à travers la maestria évolutive...

...il n'avait pas idée de ce qui l'attendait.

Sur la place de l'envol...

C'est en levant les yeux au ciel que l'elemenal s'approchait plus avant du messager, afin de participer au tournoi que le roi D'Otian avait mis en place. Elle était aux portes du château d'Airian lorsque l'annonce fut lancé, et elle ne s'était nullement rapproché pour voir l'hologramme, ayant simplement écouté le discours, que l'on devait percevoir à des kilomètres à la ronde. Une magie d'une puissance que même Luna ne pouvait décrire, imaginer dans son esprit, à laquelle elle ne savait pas donner de "limite". Écoutant attentivement, elle ne fit aucun geste jusqu'à ce que la lumière se dissipe, et de là, elle siffla doucement, appelant Yukka son oiseau, qui, lui aussi commençait à changer. Désormais il ne pouvait plus se poser sur les épaules de sa jeune amie, n'étant plus de l'ordre du moineau mais plutôt approchant le poids d'un bon poulet. Ses plumes verdoyantes s'allongeaient sur le dos, et au bout de ses ailes, commençant ainsi à créer une chatoyante parure au Quetzacoalt.

Revenant à la situation actuel, elle fit signe à Yukka de la rejoindre sur la place de l'envol, près de la fontaine. Aussitôt qu'il fut partie, Luna se mit en route. Son cheval était restée à l'écurie, la journée s'annonçait si belle qu'elle avait pris le loisir de se promener à pieds dans la cité. Elle jeta un dernier regard au château, ayant une pensée pour Siegfried, pour sa mère, elle disparu dans le vent, ayant étouffé son corps pour le laisser devenir cette brise douce, et fraiche.

Il ne lui fallu qu'une à deux minutes pour se retrouver sur la place, et c'est dans une ruelle à l'abri des regards qu'elle reprit sa forme originelle. Sa maitrise de l'air s'était accrue, de façon très harmonieuse vis à vis des événements sombre qui s'étaient pourtant produit. Sans doute était-ce lié aux émotions et à toute cette psychologie qu'elle ne voulait pas disséquer.
Un vent frais soufflait sur la cité, mais il indiquait que la pluie et les orages allaient revenir, que cette quiétude n'était que passagère. Les cheveux émeraudes de Luna balayaient l'espace, tandis que ses yeux de félin perçaient les alentours à la recherche de la personne qui lui permettrait de prendre part à se Tournoi. S'approchant du messager vêtu assez sombrement, elle adressa un regard neutre, un signe nonchalant de la main droite, et elle s'abaissa pour écrire son nom lorsqu'il lui tendit un crayon et lui indiqua le lieu où écrire.

"Amane Luna, Airian"

Elle n'avait pas de motivation particulière pour participer au Tournoi, mais à peine eut-elle signé et rendu le crayon, qu'un sourire vicieux se dessina sur ses fines lèvres, elle venait de la trouver, sa motivation. Regardant Yukka droit dans les yeux, elle le regarda s'envoler en direction de la forêt, avec un message précis...

Voilà, le discours était fini, et maintenant le grand tournoi était lancée. Je l'avais observée de loin avec un sourire assez prononcée, pour la simple raison que depuis que j'en avait connaissance, j'avais toujours approuvée cette idée et craint qu'elle ne tombe a l'eau au dernier moment. Aujourd'hui, il était maintenant impossible de reculer, et même si l'autre prince piquait une crise, car par principe, il était toujours opposé aux décisions de son frère, j'avais habillement conseiller a la reine d'accepter cette idée. Maintenant, plus rien ne pouvait s'opposer a cette décision et nous allions tous dans cet épreuve être maitre de notre destin, et pourtant, en même temps, le remettre entre les mains des dieux. Affrontez mon âme ne me faisait point peur, pour la simple raison que je l'avais abandonner depuis des siècles, notamment pour obtenir la connaissance des milles et neufs plaisirs tantriques des ténèbres. Slaanesh en était maintenant le seul propriétaire, ce qui signifiait que pour affronter ma propre âme, il allait falloir que je fasse front a Slaanesh lui même, le prince des plaisirs et divinités du Chaos. Bien sur, cela se passerait bien différemment, mais l'idée avait quand même quelque chose de séduisant, dans le sens ou l'on disait qu'il était l'amant le plus formidable de tout Erade...Mais ne nous emballons point ! Il fallait maintenant veillez aux inscription, et avec un sourire aimable en compagnie de mes collègues, j'assurais l'explication des quelques règles et des choses essentielles a savoir sur Eternitium tout en préservant les secrets de l'épreuve. La journée serait difficile et il y aurait beaucoup d'inscription, mais il en fallait bien plus pour me faire peur. Les évènements qui se déroulaient en ce moment étaient prévue depuis des années, attendu avec tant d'impatience qu'il serait bien stupide de faire tout rater maintenant pour des problèmes d'égo ou de patience usée...Je gardait donc un calme olympien en faisait signer les déclarations d'inscription, et en encourageant ceux qui hésitait a s'inscrire. Certain Malarian renoncèrent a la simple vue du fait qu'il s'agissait d'un Elfe de la Pénombre qui assistait les conseillers royaux pour l'inscription, tant pis pour eux, s'ils ne voulaient pas participer a cet événement historique, c'était leur problème et pas le mien après tout ! L'idée de participer moi même était de plus en plus encrée dans mon esprit, même si cela faisait double emploi, puisque d'autre partisan de notre cause allait probablement se lancer dans cette folle aventure, j'avais envie d'y être, après tout, je faisait partie de ses êtres qui obéissait avant tout a leurs instinct !

« Morathi, conseillère de la souveraine d'Otian »

Voilà, c'était écrit, cette fois j'allais y être ! Mes collègues me regardèrent avec une certaine incrédulité, aucun n'aurais cru que je serais capable de me lancer dans cette aventure ! Mais j'avais des ressources dissimulées qu'ils ne connaissaient point. Notamment le fait que j'étais également la seigneurie sorcière de la légion chaotique du prince des plaisirs. Mais après tout, nous avions tous nos petits secret, les familles royales dissimulées leurs liaisons extra conjugale qui engendrais des princes et princesses de sang mêlée, moi mon véritable rang sur ses terres, après tout, cela ne changeait pas grand chose d'un certain point de vue. L'on me fit demandée, j'avais autre chose a faire. Mon Pégase avait quelque peu paniquée et personne ne savait comment le calmer. Le pauvre, cela faisait déjà quelques jours que je n'avais point été lui rendre visite, il allait lui aussi participer a cet aventure et il avait bien le droit de le savoir après tout ! Et ma simple présence allait l'apaiser et lui rendre confiance en l'avenir ! En me dirigeant vers les écuries, je put constater qu'il était la, quelque peu énervée, ne laissant personne l'approcher. Mais a la simple vue de mon visage quelque peu réprobateur, il se calma et me laissa m'approcher. Congédiant tout le monde, je lui flattait le museau avec affection, veillant a ce qu'il retrouve son calme. Maintenant que j'étais inscrite, a vrai dire, l'inscription des autres personnes ne m'intéresser plus vraiment, et puis peut-être que les Malarians ne seraient plus découragée par ma présence. Je rapprochait mon visage de mon animal avant de souffler a son oreille.

« Prépare toi mon grand, on va bientôt repartir a l'aventure toi et moi, cela sera amusant promis... »

Il sembla satisfait de mon affirmation et avait déjà hâte de partir, je pouvais le sentir a son comportement plus nerveux. Mais il allait falloir attendre encore un petit mois. Je le calmais, histoire qu'il puisse garder son calme, et prit le temps de m'occuper de lui un peu avant de retrouver mes obligations, le travail avant tout...

Depuis la place Dauméniale,

Selène regardait encore le balcon d'où il était apparu, ses yeux de rubis fixé sur la rambarde où il avait quelques minutes plus tôt posé ses mains. La colère montait en elle, toujours cette même colère illogique, comment un prince voudrait-il re-contacter la personne censé l'éliminer? La personne qu'il n'aime pas et qu'il a seulement voulu pour distraction l'espace d'un clair de lune. Mais Il s'agissait d'une vrai humiliation, même si personne n'était au courant.. D'ailleurs personne ne devait l'être, pas maintenant, pas plus tard. Jamais.

Attendant la tombée de la nuit, Selène passa la majeure partie de la journée à errer dans la forêt qui bordait le royaume d'Otian. Elle reçu le message d'une vieille 'amie', et su qu'elle participerait également au tournoi. Lorsque la pénombre prit les reines du ciel, Selène, qui pour une fois avait passer plus de vingt-quatre heures sous sa forme humaine sans que la colère ne déchaine une autre mutation, retourna sur la place Dauméniale, et chercha le scribe posté côté château. Elle s'en approcha discrètement, ayant sa grande cape sur le dos, une capuche recouvrant la quasi-totalité de son visage.

Le messager ne put apercevoir que de grands yeux rouge sang, fixés sur sa pauvre pomme.

- Inscrivez moi.

- Bien.. Bien sûr Ma Dame !

Elle attrapa la plume qu'il lui tendit, et inscrit son nom en prenant soin de masquer son nom de famille.

- Voilà, Selene M. Présente au tournoi.

- Il vous faut un nom de famille...

Lançant son regard tranchant sur le visage blanc du scribe, Selène fit demi-tour, en direction de l'auberge, où elle allait camper jusqu'à retrouver son refuge près de l'innommée.

Nombre de messages : 109 Age : 31 Camp : Athlan Date d'inscription : 15/05/2009

Le tournoi de l'Eternitium, ainsi est le nom de cette célèbre quête aux pouvoirs exceptionnel. Au temps des rois d'Erade, cet évènement avait eu lieu et une grande partie de la population du continent y participa pour y gagner, mais Erade faillit sombrer dans la folie, la folie de gagner et de tuer ses rivaux, la folie de la gloire et de la fortune ainsi que celle du pouvoir. Je le sais car j'y étais, mais je n'avais pas participé car les circonstances étaient différentes. Cette fois-ci j'y étais plus au moins obligé afin de garder un oeil sur la princesse d'Amilian.

En effet, ce tournoi permet la participation de tous aillant un minimum de courage et d'ambition. Beaucoup d'héritiers participent et d'autres figure importante de la société Eradienne. D'ailleurs, j'avais conseillé au Roi de ne pas laisser participer sa fille, mais bien sur Elys fut convaincante auprès de son père et s'inscrit. Milos y inscrivit aussi ses gens, et je ne le sentais pas. Le tournoi était une parfaite occasion de tuer la princesse Elys, et je ne comptais pas le laisser faire. C'était sur notre héritière que reposait le destin d'Amilian et peut être tout Erade. Je me devais d'y participer pour garder un oeil sur tout le monde et aider Elys, car à elle seule elle ne pouvait pas contrecarrer les plans démoniaques du premier Chancelier. Attendant que le messager inscrivent tous ceux voulant y participer, je fus le dernier à me diriger vers lui et lui adressa que quelque mots sans plus.

- Jasphen conseiller à la coure du Roi d'Amilian participera.

Je vis une petite moue de désapprobation sur le visage de Milos et me permit un petit sourire, je serais un obstacle pour ses desseins mais il essayeras de m'éliminer durant. Mais attention Milos, tu ne sais pas à qui tu as affaire, tu ne connais rien de moi et ce tournoi sera sans doute plein de surprise. Je suis Jasphen l'Immortel, j'ai vu des dieux et des merveilles, mes connaissances sont impressionnante et j'ai une grande connaissance en arme et en magie et de plus je serais accompagner d'Ysmelda, elle n'avait pas combattu depuis la guerre des Immortels. La compétition sera rude.

Invité

Jarek Mace écoutait. Il restait assis là, à entendre les bruits de la nature environnante. La vie continuait à battre au même rythme incessant, et pourtant... pourtant lui n'avait pas réellement l'impression de vivre. Que lui manquait-il ? Il n'en savait rien. Jarek avait continuellement l'impression qu'il manquait une certaine couleur sur la palette qui forme sa vie. Quelle était-elle ? Un jour viendra, où Jarek la découvrira...

BOUM

Un soldat venait de faire irruption, brisant ainsi les pensées du Commandant. Jarek le dévisagea alors qu'il se relevait du péniblement du sol où il était tombé de tout son long. Ce n'était qu'une jeune recrue qui ne devait pas être très futé... Jarek soupira, puis lui demanda :

- Tu voulais me demander quelque chose peut être ?

Le jeune soldat, incrédule regarda son Commandant qui lui tendait une main pour l'aider à se relever. De nouveau sur ses pieds, il bégaya quelques marmonnements, puis sorti enfin quelques mots compréhensibles :

- Euh... Oui ! On m'envoie pour vous dire que le Roi vous réclame auprès de lui dès maintenant.

Jarek fronça les sourcilles, que pouvait bien vouloir le Roi D'Amilian ? Cela le préoccupait bien plus qu'il ne l'aurait voulu... Il laissa derrière lui le soldat pour aller directement là où on l'attendait...
Les portes du cabinet royale s'ouvrir et... Un fracas se fit entendre. Jarek ne comprenait pas ce qui pourrait se passer ici. Il ne devrait jamais avoir autant de bruit ! Le Commandant pénétra dans la pièce, dague à la main au cas où il devrait faire face à une menace. Il regretta de ne pas avoir sa hache sur lui. C'est vrai qu'on ne se ballade pas avec son arme dans un château où la paix règne...

Ah !!!

La vision qui se présenta arrêta de plein fouet l'élan du jeune Commandant, le cri n'avait qu'amplifier le malaise qui l'envahissait actuellement. Il avait en face de lui une pauvre servante étalé par terre à côté d'un plateau renversé au sol. Jarek prit conscience qu'il avait dû la faire tomber en entrant. Avant qu'il puisse remuer le moindre cil de plus, une voix forte se fit entendre du fond de la salle.

- Ne vous as-ton pas appris à frapper à une porte avant d'entrer mon chère Jarek ?

Jarek connaissait déjà celui qui venait, avec ironie, de le sermonner... C'était le Roi en personne. Toujours aussi confus, Jarek rangea précipitamment sa dague, puis aida la pauvre servante à se relever tout en s'excusant.

- Vous m'avez demandé à quel sujet ?

Le rire du Roi résonna lentement dans la pièce comme une douche mélodie servant de baume réparateur au stress suite à son erreur stupide.

- Toujours aussi rapide pour changer de sujet à ce que je vois ! Je te fais venir, c'est pour t'entretenir d'une affaire urgente. Tu es courant des évènements actuelles, non ? Le tournoi de l'éternitium va avoir lieu. Commandant, vous allez y participer.

Jarek Mace n'en croyait pas ses oreilles. Qu'avez le Roi en tête à ces instants précis. Jarek n'avait aucune envie d'y participer pour une simple récompense en plus où il risquera sa vie !

- Si c'est ce qui t'inquiètes, ton rôle ne sera pas de gagner ce tournoi, même si tu peux y arriver ce serait une bonne chose pour toi, mais je veux surtout que tu protèges Elys, il ne faut en aucun cas que l'héritière du trône périsse lors de ce tournoi.

Là c'était la meilleure ! Pourquoi donc Elys s'était donc inscrite à ce tournoi stupide ? Et maintenant il se retrouvait dans une situation des plus désagréable à cause d'elle... Est-ce que son père avait-il enduré des épreuves similaires alors qu'il était commandant ? Jarek aimerait sans doute le savoir...

- Vous n'y pensez tout de même pas ? Laissez votre propre fille participer à ce tournoi ?!

Jarek savait bien que lorsqu'il avait prononcé cette phrase, cet homme agissait comme un Monarque et non un Père, mais cela gênait Jarek...
- Tu dois pourtant savoir, Jarek, que mon Elys n'est du genre à accepter de rester cloitrer dans une chambre... Qu'importe les paroles qu'on lui adresse, elle a déjà prise sa décision... Tout ce que je peux encore faire pour elle, c'est m'assurer que rien de fâcheux ne lui arrive... Puis-je compter sur vous, Commandant ?

- Bien sûr, votre Majesté.

Sur ce, Jarek Mace tourna le dos à son monarque, et sorti du cabinet royale. Plus déterminé que jamais. Il allait s'inscrire à ce tournoi et protéger Elys, même au prix de sa vie. Ainsi serait la suite des évènements pour notre jeune Commandant...

Libre. Jarek éprouvait toujours cette sensation lorsque le vent le supporte sous ses grandes ailes. Jarek avait la capacité de se transformer en un animal bien connu : l'aigle. Personne à Amilian ne connaissait ce secret et il compte le faire durer... En ce moment même, Jarek survolait la campagne à la poursuite de son objectif. Celui de participer au tournoi de l'éternitium. Pour ce faire, le Commandant devait s'inscrire auprès d'un des messagers venant d'Otian, mais celui qui était encore à la cour quelques heures plus tôt, était déjà parti. C'est pourquoi Jarek tentait de le rattraper sous cette forme qui lui permet d'aller bien plus vite qu'à cheval avec des efforts bien moins important. La journée touchait à sa fin, le soleil n'allait pas tarder à passer sous l'horizon. Bientôt, il devra s'arrêter pour la nuit s'il ne finit pas par trouver ce foutu messager !

Heureusement pour lui, Jarek l'atteindra. Quelques minutes plus tard, la fumée d'un feu attira son attention, en s'en approchant, il vu que c'était bien la personne qu'il cherchait désespérément depuis un moment... Il atterit suffisamment loin pour qu'on ne puisse pas le voir se tranformer, puis vint à la rencontre du messager.
- Bonsoir.

- Bonsoir... Euh... Je peux savoir ce vous voulez ?

Jarek souria, ce messager était jeune, il n'était pas très à l'aise avec la mission qu'on lui a donné.
- A ton avis ? dit-il avec un sourire machiavélique

- Euh... Je ne sais pas...

- Pourtant ce n'est pas compliqué ! Je suis juste venu pour m'inscrire au tournoi !

Le messager reprit en confiance en lui, il n'avait finalement pas un si mauvais fond...

- Il fallait le dire plus tôt !Tenez, inscrivez votre nom, votre prénom et votre royaume d'origine.
Jarek prit la plume ainsi que la feuille qu'on lui tendit et inscriva ce qui suit :
"Jarek Mace, Commandant des Armées Amilianaise s'inscrit au tournoi."
Jarek Mace lui redonna le tout, puis s'en alla vers d'autres cieux pour s'envoler vers le château d'Amilian où on l'attendrait sûrement...

Un tournois ? ... quel étrange demande de la part de Thanos. La sorcière avait guère envi de participer à ce genre d'idioties. Mais le cher prince voulait absolument voir à la fois son espionne et conseillère à ce tournois pour récolter des informations sur les participants. La sorcière devrait donc espionner les citoyens qui participaient à ce tournoi. Mais c'était d'un tel ennuis. Erzébeth voulait continuer son voyage, de plus, elle n'avait toujours pas enquêter sur Kaleth Im'Aurik. Enfin, c'était sans importance. Si Thanos Anémonius voulait que la sorcière soit là, elle y serait. Mais pour le moment, elle devait se rendre devant un mec pour lui donner sa candidature. Que de pacotille ce tournois... mais bon, cela pourrait être amusant et drôle à la fois. La jeune femme se prépara alors. Il était hors de question que l'on sache qu'elle était une sorcière, sinon cela en venait contre son identité. Mais avant tout, elle devait modifier son apparence pour un certain temps. Il était hors de question que des gens qui la connaisse puisse détruire son identité. Elle avait rencontré quelques ombres, alors cela serait facile de la reconnaitre et de plus, elle serait une mauvaise espionne si ont découvrait déjà qui elle était réellement.

La sorcière quitta donc les lieux d'où elle était pour rejoindre un village quelconque qu'elle suivit sur sa carte et une fois arriver dans ce village, elle alla chercher des choses spécifiques : une pêche, deux topaze, une mèche blonde et les cordes vocale d'une femme. Pour la pêche, elle envoya son chat en voler une dans un magasin de légume et fruit, pour les deux topaze, elle les vola tout simplement dans des maisons, sur des bijoux. Pour les cordes vocal et la mèche... se fut une chose un peu plus ardu, car elle devait les prendre sur une femme. Mais ce fut chose facile lorsqu'elle croisa le chemin d'une adolescente, blonde et qui possédait une voix magnifique mais légèrement gamine, ce qui était parfait. Erzébeth avait l'idée de jouer la parfaite stupide blonde qui était à la fois maladroite et naïve. Kalesh fut envoyer pour espionner la jeune fille et lors de son sommeil, Kalesh revint avec quelques cheveux de la jeune femme et la sorcière opéra immédiatement à un charme d'attraction avec les cheveux... Elle ferma les yeux et serra les cheveux dans sa main :

'' Pellentesque gravida fermentum lacus ''

Les cheveux disparurent pour devenir un petit fil doré qui vola vers la gamine qui dormait. Celui-ci s'introduisît dans la narine de la dormeuse. La jeune femme ouvrit alors les yeux, complètement hypnotiser et se leva de son lit doucement, pour ne pas réveiller ses frères et soeur et sortit de sa maison et s'approcha de la sorcière. Erzébeth lui prit la main et la conduisit plus loin et la coucha au sol. Une fois fait, elle sortit son athamé et coupa les cheveux de la jeune femme et les mis dans un sac en cuir. Ensuite, elle fit une ouverture au niveau de la gorge... et introduisi sa main pour trouver les cordes vocales. Avec l'autre main qui tenait l'athamé, elle y alla pour couper les cordes au chaque extrémité. La jeune fille était en train de suffoquer dans son propre sang, mais la sorcière ne s'en souciait guère. Et une fois les cordes vocales enlever, la sorcière les misent dans un autre sac en cuire et quitta les lieux, laissant pour morte la jeune fille. Avant de partir, elle alla laver ses mains pleine de sang et partit.

La sorcière attendit d'être assez loin pour méditer et récupérer son énergie. Kalesh veilla sur elle en montant la garde. Quelques heures plus tard, Erzébeth reprit ses esprits pour procéder à son rituel. Elle commença par tracer un pentagramme sur le sol, suivit d'image symbolique, des runes. Sur chaque extrémité du pentagramme, qui pointait vers le nord, sud, est et ouest, elle plaça les topaze au sud, les cheveux à l'ouest, la pêche à l'est et corde vocal au nord. La sorcière se plaça au milieu, en restant debout. La concentration était de mise et très importante...

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Chaque ingrédient se mirent à reluire et chacun se transformèrent en un nuage lumineux. Celui du topaze était jaune, lui des cheveux, doré. La lumière des cordes vocal était rouge alors que pour la pèche, elle avait une couleur rosé. Les lumières se mirent à tournoyer autour d'Erzébeth et s'approcha d'elle. Ils commencèrent à sa tête et tournoyaient en descendant, comme si ils étaient en train de redessiner l'apparence de la jeune femme. Les cheveux de la jeune femme se raccourcirent pour devenir blond, ses yeux devinrent doré. Et plus la lumière descendait et plus l'apparence de la jeune femme se modifia. Sa peau devint d'une couleur pêche et ses habits prirent une apparence tout autre. Lorsque ce fut chose faite, Erzébeth n'était plus, enfin en apparence. La sorcière sortit un miroir de son sac pour admirer le chef d'œuvre... et elle sourit... mais elle sentit la fatigue l'envahir. C'était un sortilège éprouvant. La jeune femme se plaça au sol et tapa une fois sur les mains et un vent souffla pour faire disparaitre le pentagramme... et la jeune femme s'endormit, épuiser. À son réveille, la jeune femme reprit la route. Elle n'avait pas une seconde à perde. La fausse voleuse se dirigeait donc vers Otian, aider de sa carte qu'elle avait soigneusement enchanter pour y voir une petite luciole indiquant sa position. Et après plusieurs jours de voyage, elle arriva enfin à sa destination. La jeune femme débarqua de son cheval et s'approcha de la cité pour finalement se diriger là où elle devait s'inscrire... elle sentit alors une énergie très familière, celle du prince Thanos... Alors il était là depuis un moment ? Bon, elle allait devoir jouer les blondes... Elle s'approcha alors d'un mec qui semblait être celui qui prenait les inscriptions...

- Prénom, Race et origine...

- Salut... je m'appelle Elly, je suis une simple humaine et je viens d'une petite maison de la campagne...

- Quel endroit ?

- Euh... et bien sur Erade...

- Je veux dire... quel ville, quel région...

- Euh... j'ai oublié...

- Bon aller...

Et la jeune femme pénétra les lieux, avec son sourire de nunuche et regardait autour d'elle pour voir qui serait de la partie...

Spoiler:

Invité

Weyl Al'Kert était à Plénium ce jour-là, il se préparait pour partir en Amilian pour voir ses contacts et chercher dans les bibliothèques de la ville réputées riche en vieux manuscrits. Il était sur la grande place et sortait d'un magasin où il avait fait quelques emplîtes pour son voyage. Et il fut ébloui par la lumière de l'orbe qui venait de s'allumer. Il vit alors son disciple s'exprimer avec assurance et Weyl était fier d'avoir un disciple avec une telle prestance, c'est ce qu'il avait attiré son attention sur lui ce jour-là. Le jour où il avait failli servir de repas à des démons de seconde zone près du lac. Des lâches qui s'attaquait à plusieurs contre à l'époque, un gamin de dix-ans. Il lui avait tout appris de l'art du combat et de la guerre. Et lorsqu'il le voyait de temps en temps, l'immortel ne pouvait que se réjouir des progrès de ce dernier.

En sortant de ses pensés tout d'un coup, Weyl se rendit compte qu'il n'avait même pas écouter le message. Il s'approcha alors d'un garde de la cité et lui demanda un résumé du discours.

"Azure d'Otian a dit qu'il faisait un tournoi éterni quelque chose..."

"Eternitium ?" demandai-je surpris.

"Ouais c'est ça. Et il a dit qu'il y aurait une surprise pour le gagnant. Tu compte y participer ? hein Weyl ?"

"Peut-être. Je vais réfléchir un peu."dis-je pas trop surpris que quelqu'un sache mon nom. En effet, je suis plutôt connu parmi les soldats des Terres Oubliées comme étant un maître d'arme demi-dieu du katana.

Je m'éloignai du garde pour m'asseoir au abord de la place pour réfléchir.
A quoi donc pense Azure en organisant ce tournoi, car il paraît évident qu'il va y avoir de très nombreux participants vu comment la foule se jette sur ce pauvre messager escorté avec difficulté par des soldats. Et peu de personne savait ce qu'avait été ce tournoi dans le passé, j'avais participé à l'époque et j'étais dans les finalistes. C'était là que j'avais reçu mon pouvoir d'invisibilité et que j'avais tué de nombreux mortels. Cela avait été très plaisant. J'aimerais beaucoup lui demander en personne. Sauf que ça ne l'arrangerais pas qu'on se parle en public. Ce serait mauvais pour son image. Je suis très curieux de ce qu'il a pu préparer et le connaissant cela ne pas être anodin. Je vais y aller comme cela je verrai de mes yeux ce qui se passera et en plus je vais pouvoir revivre comme dans le bon vieux temps.

Avec un sourire aux lèvres à cette pensée Weyl se dirige vers le messager et se rend invisible pour réapparaître dans le début de ce qui ressemble vaguement à une queue. Et son tour vient rapidement.

Le garde las de répéter tout le temps la même chose tend juste la plume.

Et j'inscris à la suite de nombreux noms : Weyl Al'Kert maître d'arme des Terres Oubliées.

Invité

Selyn s'ennuyait ferme. Elle tournait en rond dans sa chambre, tel un lion enfermé en cage. Un peu plus tôt dans la journée, elle avait décidé de s'occuper avec une sainte occupation, tenter son défi personnel, avaler en une seule journée son poids en bière. Bien sûr, toute précision sur ce poids en question est inutile à demander, voire dangereux. Sauf qu'une fois encore, elle avait fait un peu de grabuge dans la taverne et, de mauvaise humeur, le tavernier l'avait mise à la porte. Et pour son honneur, pas question d'aller quémander une pinte dans une autre taverne. Elle n'était pas du genre à faire la tournée de la ville pour boire un coup partout. Elle se retrouvait donc enfermée dans sa chambre par ses principes, et la disparition des effets de l'alcool sans sommeil n'arrangeait pas son caractère. Bien au contraire. Surtout qu'elle s'ennuyait.

Elle cherchait désespérément une occupation, passant en revue tout ce qui lui passait par la tête, allant même jusqu'à évoquer l'idée de travail supplémentaire avant de la repousser rapidement. L'ennui ne la traumatisait pas encore à ce point-là tout de même ! Mais il fallait trouver quelque chose. L'éclair de génie illumina enfin ses yeux. En tant que meilleure espionne de tout le royaume, elle savait tout ce qui s'y déroulait. Et elle avait entendu parler du tournoi de machin-chose grâce à ses capacités extraordinaires. Et aussi grâce au fait que tout le monde ne parlait plus que de cela. Et si elle s'inscrivait pour tuer le temps ? Avec un peu de chance, et avec la récompense, elle pourrait prendre une retraite anticipée, voire s'acheter cette magnifique dague dont elle rêvait depuis déjà si longtemps, parfaitement équilibrée, légère mais plus résistante que de l'acier, réalisée dans un alliage parfaite. Bref, le cadeau parfait à offrir à une jeune demoiselle dans son genre.

Ne voulant pas précipiter les choses, Selyn décida de jouer sa décision et de laisser le destin décider. Elle allait lancer une pièce, si elle retombait à plat, elle s'inscrirait, si elle tombait sur la tranche, elle ne s'inscrirait pas. La pièce vola un instant et, au grand étonnement générale, tomba à plat. L'espionne la récupéra d'un geste vif avant de la fourrer sans sa poche et elle partir à la recherche d'un des messagers qui s'occupait des inscriptions. Au bout de quelques dizaines de minutes, elle en rencontra un qui respirait le sérieux. Il ne montra aucune surprise à voir une femme s'inscrire, et il ne fit aucun de commentaires.

"Selyn Terenetsa, d'Amilian"

Quoi de mieux pour s'occuper que de risquer sa vie, sa santé mentale et son destin ? Surtout lorsqu'on ne croyait pas au destin et sa santé mentale était déjà bien atteinte, selon l'avis d'une écrasante majorité masculine.

Nombre de messages : 106 Age : 31 Camp : Neutre Date d'inscription : 30/05/2009

Alors qu'il errait par monts et par vaux au hasard de ses marches, qui formaient somme-toute un trajet fort chaotique, Calarenne avait, comme tout le monde supposait-il, vu le visage du Prince Azur d'Otian dans le ciel et entendu son message aux Quatre Royaumes d'Erade... Et aussi aux « autres ». Le jeune Malarian avait été intrigué par cette remarque, mais il ne s'y était pas attardé, tant il avait été intéressé parce qu'avait dit le jeune homme. Un tournoi était organisé, un tournoi comme, disait-il, on n'en avait jamais vu. Notre héros pensait qu'il exagérait au moins un petit peu tant sur la nature de la compétition que sur celle de la récompense, mais il avait tout de suite été séduit par l'idée. C'était l'occasion de tester ses capacités, de prouver sa valeur ! C'était aussi un défi lancé à lui-même, peu importe les épreuves qu'il lui faudrait affronter ! Le Corbeau avait en effet souvent envie de se montrer ce qu'il était capable de faire, juste pour être fixé. Et il se réjouissait déjà de la confrontation à venir.

Car, bien entendu, le jeune guerrier avait la ferme intention de s'inscrire à ce tournoi. Il ne pensait pas gagner, car il n'avait pas l'arrogance de croire qu'il était le meilleur combattant d'Erade - enfin, pas encore, car qui savait ce que le Destin lui réservait ! - mais juste pour le plaisir de participer. C'était pour cette raison qu'il s'était aventuré dans la capital d'Otian, alors qu'il avait jusque là évité les grandes agglomérations pour rester plutôt dans les zones peu peuplées. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas la compagnie, oh non. Ce n'était pas dans son caractère, loin de là. Juste qu'au début, il trouvait cela mieux pour son voyage d'initiation de choisir des régions peu peuplées, donc plus rude. Il était déjà très doué pour survivre dans les grandes citées... Calarenne était plutôt du genre calme et réfléchit. On l'avait éduqué en lui apprenant la négociation, et même s'il n'était pas devenu un marchand, il avait quand même développé son intelligence. C'était aussi grâce à son père et à son envie de faire de lui un commerçant qu'il était aussi patient, et aussi à l'aise en société.

C'était un jeune homme d'une vingtaine d'années. De haute taille, il dépassait le mètre quatre-vingts de plusieurs centimètres. Il possédait des cheveux noirs de jais avec de légers reflets bleutés, semblables au plumage du corbeau dont il pouvait prendre l'apparence. Ils étaient coupés relativement courts, et lui tombaient de chaque côté du visage, ainsi que dans le coup, en formant plusieurs mèches de tailles variées. Ses traits étaient doux, reflétant une impression de tranquillité et de pacifisme, mais pouvant aussi se durcir de manières incroyables quand leur possesseur se mettait vraiment en colère ou alors extrêmement résolut, formant un contraste saisissant. Cette impression se manifestait surtout la première fois qu'on assistait au phénomène, mais persistait souvent en plusieurs occasions... Enfin, a supposer que l'on ait l'occasion d'y assister à plusieurs reprises, ce qui était loin d'être couru d'avance, car il pouvait alors se montrer terriblement violent, bien différent de son comportement habituel.

Eclairant cette figure qui gardait tout de même sa douceur naturelle presque tout le temps, son regard était d'un bleu sombre et profond. Il pétillait d'une intelligence joyeuse et un peu désabusée, et était doté d'une grande intensité, même si celle-ci ne contenait pas une once d'agressivité. Malgré l'apparente tranquillité de ce visage, son corps était souple et musclé, entraîné au combat et au maniement des armes. Il était plutôt bon au corps a corps, et excellait particulièrement avec les épées à doubles lames. Il en portait d'ailleurs une attachée dans le dos, et elle reste son arme de prédilection... Il s'était même attaché à celle-là. Ce modèle était fait d'ébène sculpté et d'acier délicatement gravé, aillant autant un côté esthétique qu'un côté utilitaire et mortel. Néanmoins, parce qu'elle n'était pas toujours ni pratique ni discrète dans certaines situations, il arborait un sabre bien affûté au côté. C'était cette fois le fourreau qui était taillé dans le bois obscur, tandis que la poignée, par contraste, était ivoire avec une garde d'or.

Depuis peu, il était aussi équipé des redoutables Griffes d'Acier des Malarians au niveau des mains. Celles-ci étaient d'ailleurs protégés par des plaques de métal sombre articulé, compromit entre résistance et souplesse. Son armure légère avait été faite de la même façon, et il portait également une côte de maille terne. L'ensemble était surmonté par une cape d'un noir intense, qui l'enveloppait totalement à l'exception de la tête, laissant à peine voir ses bottes de cuir renforcées dans les mêmes teintes que le reste. Elle cachait également un détail peu commun chez un guerrier, une harpe délicatement sculptée, elle aussi en ébène. Ce fût donc une silhouette noire qui s'avança d'un pas dans la file. A présent, il ne restait plus que deux personnes devant lui... Plus qu'une... Il y était.

« Nom, prénom, caste et royaume. »

« Stergen Calarenne, Malarian du Royaume d'Amilian. »

« Signez là. »

Il se pencha sur le parchemin et apposa la signature que son père lui avait fait élaborer jadis, quand il pensait faire de lui un marchand.

« Suivant ! »

Nombre de messages : 32 Age : 35 Camp : Neutre Date d'inscription : 03/07/2009

Royaume d'Amilian - Citadelle des Mannams.

Cela faisait une semaine qu'Haru était devenu le nouvel élève d'Amaldriel. Dans l'éclat du crépuscule, notre samouraï méditait sur son avenir appuyé contre les branches d'un arbre qui lui offrait la vue d'un soleil mourant dans l'obscurité. Le silence de la forêt et la fine coulée de fraîcheur que le vent apportait rendait cet instant idéal pour songer. Brûlant de partir de cet endroit pour de bon, notre samouraï repensait beaucoup à son village natal et à sa famille. Que c'était il passé en six ans là-bas ? Haru pouvait déjà entendre les musiques composées par sa grande mère, le bruit de l'eau qui s'agitait dans le seau d'un serviteur, et la forte voix de son oncle. Alors qu'Elana s'était enfin décider à quitter l'esprit du jeune guerrier, le destin décida de l'envoyer à sa rencontre. Un épervier se posa soudainement sur l'épaule d'Haru le stoppant dans sa méditation. Et cela, le jeune Ryu détestait qu'on le perturbe durant ses moments de tranquillité et de sagesse. Fronçant des sourcils en voyant l'oiseau, il vit un message enroulé autour de la patte de l'animal. En dépliant le petit morceau de papier, Haru fût stupéfait d'en reconnaître l'écriture de son ancien mentor.

- * Je rêve ... *

Citation :: Haru, si tu désires autant progresser que le montre ta volonté, rejoins moi dans deux jours à la cité de Terian. Elana.

Terian ... La capitale d'Amilian. Tout cela était bien étrange. Néanmoins, il était difficile de refuser une si alléchante proposition. Et il n'était pas commun à la jeune femme de s'ouvrir autant qu'elle le faisait. Malgré tout, Haru décida d'exposer la situation à son nouveau maître. Son apprenti ne savait pas s'il comprendrait l'importance ou non de ce message, mais vis-à-vis de l'Ordre des Malarians, Haru devait avoir l'accord d'Amaldriel. Le lendemain, le jeune samouraï alla donc quérir son maître. Néanmoins, il n'était pas là. En tous cas, c'est ce qu'affirmer un garde de la Citadelle après avoir vu Haru retourner de la cave au grenier la Citadelle des malarians.

- " Maître Amaldriel est parti ce matin. Je ne peux malheureusement pas vous renseigner sur la date de son retour. "
- * Il aurait oublié de m'avertir ?! *

Haru n'avait plus le choix. Il devait aller à la rencontre d'un membre du Conseil. Et ce n'était pas chose facile. Après plusieurs heures à répéter sans cesse qu'il devait voir un membre du Conseil, Haru obtenu satisfaction auprès d'un des plus anciens. Entrant dans une pièce richement décoré d'armes, et pavé de marbre, Haru se sentait petit face à un grand malarian.

- " J'ai entendu que vous aviez besoin à tout prix de voir un membre du Conseil en l'absence de votre maître. "
- " Oui, tout à fait Maître. "
- " Je vous écoute. "
- " J'ai reçu, hier soir, un message signé de la main de mon ancien professeur, Maîtresse Elana. Elle me demande de me rendre dans deux jours à la capitale d'Amilian. "

Tendant le message qui lui avait été remis, le grand conseiller saisit le morceau de papier et lu attentivement les mots inscrits.

- " Et je suppose que vous désirez y aller ? "
- " J'ai beaucoup appris avec ce professeur, et comme vous pouvez le lire, elle aurait une bonne piste pour continuer à me faire progresser. Donc, oui, je suis fortement intéressé. "
- " Et sortir de cette cité ... Ma réponse sera claire. Vous avez achevé votre formation initiale, donc vous êtes libre de quitter cet endroit pour commencer votre voyage initiatique qui durera un an. Si cela doit commencer à Terian, qu'il en soit ainsi. "
- " Merci, Maître ! "
- " Pour corriger l'absence de votre maître, je puis vous assurer qu'il vous aurait averti s'il en avait eu le temps. "
- * Ce qui sous entend qu'il est parti en mission. *
- " Partez maintenant. "

Quittant pour la première fois le lieu de sa formation, Haru ne revenait pas qu'il partirait d'ici seul, libre comme l'air. Alors qu'il franchissait les portes de la Citadelle, des gardes lui souhaitèrent bon voyage.

Sortant de la forêt enchantée sans avoir pu contempler la beauté de la cité de Théfyr, Haru longea les bords du lac enchanté où un marchant accepta de le transporter aux abords des plaines aux étoiles. Pénétrant dans la plaine avec vivacité, il arriva au milieu de ses terres natales à la tombée de la nuit. Dans cette ambiance de découverte et d'aventures, Haru connu sa première nuit au milieu de la plaine absolument seul. La liberté était vécu comme un cadeau tombé du ciel. L'idée de revoir sa famille en traversant d'est en ouest la plaine vint dans les pensées du guerrier. Mais Elana attendait son ancien élève et ami à la capitale.

Le deuxième jour, Haru rencontra une troupe de danseurs et de jongleurs qui acceptèrent de le transporter jusqu'à la capitale en échange de quelques pièces. Fort heureusement, Haru avait assez d'argent sur lui. Arrivant à la frontière, un sévère contrôle se manifestait, les gardes avaient des doutes sur l'individu qu'était Ryu Haru. Mais ce dernier ne se dégonfla pas et inventa un mensonge en quoi qu'il rendait visite à sa grand-mère mourante. Malgré le fait qu'il n'avait jamais menti, les gardes gobèrent le mensonge. Quand soudain, la grande ville de Terian apparut devant les yeux du guerrier. La troupe ambulante déposa Haru aux portes de la ville à sa demande. N'ayant aucune autre indication, le samouraï supposait qu'attendre devant la porte était la meilleure chose à faire.

Son intuition fût la bonne, quand une heure plus tard, la charmante et froide Elana se présenta à lui, alors que son vieil élève dormait contre un pilier de la cité.

- " Et c'est comme ça que je te retrouve ! "
- " Hein ? Quoi ? Elana !! "
- " Je t'ai cherché partout ! "
- " Excuse moi mais tu as oublié de préciser le lieu exact de notre rendez vous ! "
- " Bon, d'accord, j'ai oublié. Je m'en suis souvenu hier soir, mais bon tu es là quand même. "
- " Maintenant, tu peux me dire pourquoi tu m'as fait venir ? "
- " Suis-moi. "

Et pour la suivre, Haru l'a suivi. Traversant les rues, les marchés de Terian, cette gigantesque fourmilière regorgeait de richesses et de diversité. Étonné par toutes les choses qu'il voyait, Haru commença à s'inquiéter quand Elana l'entraîna dans les quartiers plus calmes et plus froids de la ville. C'est alors qu'un bar à l'enseigne peu attractive (un couteau plantant un rat) se présenta à eux.

- " Tu m'expliques maintenant ! "
- " Haru, as tu entendu parler du Tournoi de l'Eternitium ? "
- " Oui, bien entendu. Attends où veux tu en venir ? "
- " Je veux t'y faire entrer. "
- " Quoi ?! Mais comment ? Et puis d'abord, je suis trop inexpérimenté. "
- " Tu te fous de moi, je suis malariane depuis maintenant dix ans et tu m'as désarmée comme une vulgaire débutante l'autre nuit. "
- " Cela ne compte pas l'autre nuit. "
- " Pourquoi ? "
- " Tu étais vulnérable, car tu mourrais d'envie de ... "
- " Tais-toi. "
- " C'est la seule fois que j'ai réussi à gagner un duel face à toi. "
- " Haru ! Tu es né pour être malarian, tu es un guerrier fantastique et tu commences à peine ton voyage initiatique. Ce tournoi est une bonne façon pour toi de voir ce que tu vaux réellement et peut-être tomber contre des adversaires qui te donneront du fil à retordre. "
- " Les places sont chères, on ne prend que les meilleurs combattants, toutes disciples et sexe confondues. "
- " Et c'est là que ce bar rentre en piste. "
- " Comment ça ? "
- " Ce soir, il y a un mini tournoi clandestin dans ce trou à rats. Le gagnant remporte une place au tournoi de l'Eternitium. "
- " Tu te fous de moi ? "
- " Pas du tout, l'organisateur de ce tournoi illégal est dépêché par le royaume d'Airian pour trouver des individus coriaces. Et voilà le plus comique. "
- " Quoi donc ? "
- " Il n'y a qu'un seul participant pour le moment, car personne ne veut l'affronter. Donc si tu gagnes ce seul combat, tu remportes le droit de participer au grand tournoi du royaume d'Airian. "
- " Pourquoi, tu n'y participes pas toi ? "
- " Je pars en mission dès ce soir, je voulais y participer. Mais pour une raison que j'ignore le conseil m'en prive. "

Haru n'était pas très emballé dans la façon dont se déroulaient les événements. Néanmoins, il fallait avouer qu'Elana avait déniché une belle opportunité. Ce que notre couple d'amis ignorait était que le conseil avait envoyé Elana en mission de surveillance pour laisser place nette à Amaldriel dans sa mission d'espionnage au sein du tournoi. Pénétrant dans le bar qui dégageait une odeur nauséabonde, Haru et Elana restèrent plus de deux heures au comptoir, avant que le gérant du combat ne prenne la parole. A sa gauche se tenait un homme digne d'un colosse. Il arborait un bâton de combat en ébène et il avait les cheveux blancs.

- " Pour la dernière fois ce soir, je vous demande si cet homme va repartir avec cette invitation spéciale qui lui permettra de participer à l'Eternitium !! ""

De l'autre côté du bar, Elana motivait son ami.

- " Vas-y ! "
- " Mais tu as vu la taille de ce type ! Il doit faire dans les cents kilos. "
- " Depuis quand tu fuis devant une telle opportunité ? "
- " Je n'aime pas comment se présentent les choses. Et par ailleurs ... "

Lorsque soudainement, le géant prit la parole.

- " Personne ici ne voudra m'affronter ! Je suis trop fort pour ses lâches. "

Un homme se dégagea de la foule et décida d'affronter celui qui venait de les insulter. Un lourd combat s'engagea entre un géant d'ébène et un soldat, dont la vitesse de ses coups de couteaux était impressionnante. Le bar se transforma alors en un grand ring où les adversaires se meurtrirent de coups. Malgré le fait que le soldat désirait laver l'insulte qui lui avait indirectement faite, il se coucha face à un adversaire plus fort que lui. S'inclinant respectueusement devant l'homme aux cheveux blancs, le soldat ne prévoyait pas que celui ci avait décidé d'en finir avec cet être qui lui semblait inférieur dirigeant son arme sur sa nuque. C'est alors qu'un homme au kimono noir stoppa son offensive avec une ancienne hachette portant la plume d'une grue. Elana leva la main pour commander un autre verre au barman.

- " Vous voulez quoi ? "
- " La même chose ! "
- " Entendu. "
- " Vous devriez regarder. "
- " Il va se faire démolir devant une masse pareille. "
- " J'en suis pas si sûre ... "

Sur l'aire de combat, le guerrier aux cheveux blancs était légèrement colérique et à la fois intéressé par ce qui appelait "sa nouvelle victime". Devant le sourire sadique du géant, Haru prit la parole pour défendre la vie du soldat et la sienne en même temps.

- " Il a dit qu'il abandonnait. Je suis seulement intervenu pour stopper ta dernière attaque. "
- " Je ne t'ai même pas vu venir. Et maintenant que tu es là, ce serait dommage de ne pas en profiter. Je me nomme Hyuga. Et toi, tu es ma prochaine victime !! "

Ouvrant le combat en propulsant des chaises du bar en direction d'Haru, ce dernier n'eût aucun mal à les éviter. Huyga décida alors de charger pour terrasser le jeune samouraï. Haru s'apprêtait à créer une barrière de sable, quand soudain il se rappela qu'il ne devait pas utiliser ses dons en public. Alors qu'il avait déjà commencé à réunir son sable, le temps s'écoula en une fraction de seconde sans qu'Haru ne pense à un autre moyen de défense et il reçut un coup de bâton qui le fit voler dans la pièce en se crachant sur une table.

- * Aïe ! C'est ce qui arrive quand on tient trop à son sable … Relève-toi idiot ! *
- * Viens donc au bar Haru, tu pourras aller à l'Eternitium, on f'ra la fête ... Quelle connerie ! *

Haru reposa un pied à terre en reprenant ses esprits. Le géant d'ébène revenait à la charge en serrant puissamment son poing.

- * Finis de jouer *

Une partie du sable d'Haru s'échappa discrètement de la gourde et alla embaumer les mains du guerrier. Le jeune samouraï concentra ce sable aussi fort que possible en lui donnant la résistance d'un diamant. Quand soudain Hyuga arriva avec son poing dévastateur pour être stopper poing contre poing. La douleur fût horrible et on entendit les phalanges du géant se briser au moment de l'impact. Ne pouvant utiliser à pleine capacité sa main droite, la maitrise du bâton ne pouvait qu'en être affectée, vu que Hyuga utilisait toujours ses deux mains. Le samouraï du désert empoigna Grue d'acier et affligea de coups de bois le géant aux cheveux blancs. La vitesse d'Haru était impressionnante. Mais le géant ne tombait pas. Pire ! Dans un élan de désespoir, il chargea une ultime fois son adversaire. Haru fit couler le long de son bras le sable de sa main jusqu'à son coude droit. Courant en direction de son ennemi, Haru prit appui sur un table pour sauter et heurta le haut du crâne du colosse avec son coude en sable de diamant. Palpitant des yeux, le monstre s'échoua contre le sol dans un grand fracas. C'est à ce moment qu'Elana se tourna vers le barman et lui dit avec un large sourire.

- " Par ici la monnaie ! "
- " Raaah, tenez ! Comment vous saviez ? "

Le soldat aux couteaux arriva devant le samouraï et le remercia d'être intervenu. L'organisateur du tournoi se dirigea vers Haru en lui serrant la main et s’exprima à l'assemblée peuplée d’ivrognes et de combattants.

- " Quelqu'un souhaite t-il l'affronter ? Personne ? Quel est ton nom ? "
- " Ryu Haru d'Amilian. "
- " Soyez le bienvenu au tournoi de l'Eternitium. "

Alexandra ouvrit les yeux. Elle venait de se réveiller après une longue nuit de sommeil et pourtant, une fatigue envahissante était toujours là, en raison de ces cauchemars interminables lui interdisant l'accès à tout repos. La jeune femme en venait même à se demander si dormir se révélait d'une quelconque utilité pour elle aujourd'hui. A présent que sa vie d'avant n'était plus que songes et poussière, la voie qu'elle avait décidé de suivre était plus que difficile. Une route très longue semée d'embûches, voilà ce qu'elle avait choisi. Mais elle ne regrettait en aucun cas ce choix, elle se devait de parvenir à son but si précis pour le bien de son peuple, pour le bien de tout le peuple d'Erade. Par conséquent, pourquoi, alors qu'elle n'avait qu'un seul objectif et s'était décidée à ne rien se permettre de ce qui l'en détournerait, s'était-elle mise dans la tête qu'elle devait participer à ce grand tournoi qui s'anonçait ? Elle-même ne le savait pas réellement, mais son intuition lui indiquait qu'il fallait qu'elle s'y retrouve, et jusque là, son intuition ne l'avait jamais trompée. Normalement, ses pouvoirs auraient dû lui permettre de voir ce qui allait s'y passer et de répondre à ses questions mais cette fois-ci... un vide sombre s'installait dans ses pensées, brouillant toute vision du futur, une chose, qu'elle ne s'expliquait pas.

La princesse se leva, sortant des draps blancs de son grand lit à baldaquin. Elle entreprit alors de faire sa toilette, se coiffer et enfin, se vêtir d'une simple robe d'un bleu sombre, contrastant avec celui de ses iris, qui était tellement clair qu'il se fondait presque avec le blanc de ses yeux, ce qui en devenait presque effrayant. Alexandra jeta un bref coup d'oeil à son miroir. Toujours cette mine froide et inexpressive venait s'installer sur ses traits, toujours cette peau si étonemment pâle aux reflets bleutés... Ses longs cheveux d'ébène descendaient, comme à l'habitude, en cascade sur son torse et sur ses épaules. La jeune femme se détourna rapidement de son reflet et sortit de sa chambre, descendant les nombreuses marches de la Tour des Rois. Lorsqu'elle arriva à l'entrée, la grande porte, gardée par deux soldats à l'extérieur, s'ouvrit. Au même instant, un autre garde acourut. Il était celui que la jeune femme avait toujours connu, depuis sa plus tendre enfance, un ami des plus chers. Mais aujourd'hui, alors qu'elle avait tant changé en si peu de temps, celui-ci ne semblait plus la reconnaître... Plus rien n'était comme avant et Alexandra ne pouvait que le regretter.

-Fais venir Erwin, je dois aller à la cité de Mordiaarg, dit la princesse d'un ton froid et sec à l'un des soldats qui gardait la porte.

Celui-ci obéit sans broncher, en s'inclinant, quelque peu effrayé par sa voix si glaciale à laquelle il n'avait pas encore pu s'habituer. La jeune femme se tourna alors vers le soldat qui venait d'arriver. Ce dernier s'inclina mais elle le pria rapidement de se relever. Après tout, il demeurait toujours son ami... son conseiller ainsi que son guide...

-Princesse, je vous en prie, n'y allez pas. Cela est bien trop dangereux, surtout en cette période si instable. Vous prenez un bien trop grand risque en décidant de vous inscrire à ce tournoi.

Alexandra fronça les sourcils. A nouveau, il optait pour ce comportement si formel que la princesse ne pouvait supporter, venant de lui. Elle avait certes, changé, mais elle n'était pas non plus devenue un monstre de sang froid... Pourquoi ne pouvait-il pas lui parler avec sa voix si familière et douce ? Pourquoi se croyait-il aujourd'hui, forcé à la vouvoyer, à lui parler selon son rang, oubliant cette amitié qui les liait autrefois ? Néanmoins, cette déception, aussi grande soit-elle, ne se vit pas sur le visage de la jeune femme. Elle restait de marbre, les traits inexpressifs, ne dégageant aucune émotion ni sentiment... Finalement... Etait-ce, peut être, réellement à cause d'elle, en raison de son propre comportement ? Si cela était le cas, elle savait qu'elle ne pourrait rien y changer. Elle ne pouvait plus se permettre ces émotions qui faussaient ses jugements auparavant, elle se devait de rester cet être froid et insensible... Il le fallait.

-Je suis navrée, mais je dois y participer.

Ce furent les seules paroles de la princesse, prononcées d'un ton froid et tranchant. Et alors que l'homme s'apprêtait à lui répondre, voulant à nouveau essayer de l'en dissuader, l'autre soldat revint, tenant les rênes d'un magnifique et grand cheval noir. Alexandra s'approcha de l'animal, lui carressa la tête, puis, mettant son pied dans l'étrier, se hissa majestueusement sur la selle. Elle prit ensuite les rênes et murmura quelques vagues paroles à l'oreille de son destrier qui le firent partir au galop.

Une bonne demi-heure passa avant qu'ils n'atteignent la cité de Mordiaarg. La princesse, sur sa magnifique monture, traversa la ville qui semblait s'être vidée jusqu'à arriver à la grande place, où s'était rassemblée une immense foule autour du centre. La jeune femme resta à l'écart de la population, écoutant les paroles prononcées par l'image d'Azure qui y était projetée. Elle sentit un léger pincement au coeur lorsqu'elle entendit sa voix si mélodieuse, lorsqu'elle vit son visage si parfait...
Non, elle ne pouvait se permettre de repenser à cela, le moment était mal choisi. Sortant alors de ses songes, Alexandra fit avancer son cheval, une fois le discours du prince terminé. Toute la foule sembla se retourner d'un seul coup vers la princesse. Tous, sans exception la fixèrent, la plupart, terryfiés par cette froideur si étrange et puissante qu'elle dégageait, par son visage inexpresif, vidé de toute émotion, comme si elle n'était plus que la représentation corporelle sur terre d'une âme partie s'égarer plus loin, bien plus loin... Un froid glacial s'installa dans l'atmosphère alors que le plus grand silence s'imposait, personne n'osant l'interrompre, même pas par de simples chuchotements innocents. Tous étaient figés à la vue de cette poupée sans vie se dirigeant vers le centre de la place sur son cheval d'ébène. La jeune femme descendit alors de sa monture, près de l'un des messagers qui, lui aussi, se retrouvait comme paralysé en voyant la princesse arriver. Un long moment plus tard, essayant enfin d'échapper à sa propre peur, il se décida à bouger, tendant une plume et un parchemin à Alexandra.

"Alexandra de Rugilian"

Elle y inscrivit ces mots, d'une écriture belle et majestueuse, puis remit la plume tout comme le parchemin, au messager qui ne semblait pas encore s'être remis de sa frayeur.
Enfin, la Princesse des Glaces remonta avec cette grâce inégalable sur le dos de son cheval, qui paraissait quelque peu nerveux, lui caressa la tête et murmura à nouveau quelques paroles à son oreille. Il se détourna alors du messager et partit, traversant la place d'un pas rapide, sous les yeux de tous, n'ayant de cesse de fixer la jeune femme.

Pont d'Al Poll, Otian

Dans ce début de d'après midi plutôt calme, tout semblait comme suspendu dans une attente dont Luhiel ignorait le but. Les gens et les choses semblaient comme suspendus, retenant leur souffle devant quelque chose qui se préparait. Ignorant Pourtant de quoi il s'agissait elle demeurait assez indifférente à cette attente générale... mais force est de constater qu'elle dut également tourner les yeux vers le ciel pour assister à cet étrange message. Leur suzerain semblait très différent lors de cette apparition, mais il ne dérogeait pas à sa réputation de mystérieux régnant. Le message qu'il leur avait transmis était étrange pour ne pas dire suspect, mais il avait sa dose d'informations intéressantes. Un tournoi à l'échelle d'Erade toute entière c'était une entreprise risquée et ambitieuse, mais à vrai dire cela ne l'étonnait guère de la part d'Azure d'Otian.

Cheminant tranquillement sur ce pont aux allures de glaces éternelles, la demoiselle était paisible mais pensait encore sérieusement à ce qu'elle avait entendu. C'était inespéré, mais cela correspondait surtout à une opportunité unique de rencontrer des gens venus de partout... Peu lui importait cette récompense, les promesses royales étaient en général bien trop étranges pour que cela puisse représenter quelque chose à ses yeux.... mais par contre l'idée de découvrir plein de nouveaux visages lui plaisait bien. Elle avait besoin d'un coup de pouce pour mieux mener à bien sa mission et atteindre le but qu'elle s'était fixé depuis ce qui lui semblait une éternité. Peut être que ce rassemblement lui permettrait d'enfin retrouver celui qu'elle cherchait... La Malarian ruminait encore les acerbes souvenirs qui la rongeaient lorsqu'elle vit un petit homme courir en sa direction, sortant de la brume planant dans l'air comme une silhouette fantomatique. Il avait les couleurs des gardes d'Otian, mais se promenait étrangement avec un rouleau de parchemin soigneusement plié sous son bras... Il criait à qui voulait l'entendre en scrutant les passants d'un regard inquisiteur. Il clamait être là pour les inscriptions à cet étrange tournoi, et semblait plutôt sérieux malgré son gabarit peu convaincant. Seulement Luhiel n'était pas d'humeur à discuter longuement, alors elle lui dit simplement en l'approchant:

- Luhiel Symanth, Malarian d'Otian.

Ce fut tout ce qu'elle lui murmura sur un ton condescendant mais sérieux avant de continuer son chemin en destination de la cité aux Mille Flots, sa terre natale. Qu'il s'occupe donc d'écrire son nom et lui fiche la paix, car elle n'avait pas le temps de s'attarder avec ce genre de burocratie... Marchant féline sur les dalles glacées du pont, elle lui avait tourné le dos sans même attendre une réponse. Il y avait plus urgent à faire, comme par exemple se préparer mentalement et matériellement à ce qui risquait d'être une sacrée épopée.

Nombre de messages : 153 Age : 36 Date d'inscription : 09/09/2009

Royaume d'Airian, fin de journée...

Bordel de Dieu! Stupide chose, grotesque animal, si jamais je le rattrape il finira rôti à la place de ce poisson! Mon merveilleux poisson, une prise magnifique, toute la journée avait été un régal, un pur délice d'oisiveté et de flemmardise comme je l'appréciais les passer au Lagon du royaume d'Airian, j'étais revenu dans ma citée d'origine afin d'aller le faire préparer dans une auberge et de le déguster avec un plaisir non dissimuler, de belle taille et d'un poids honorable je l'aurais déguster avec plaisir, mais cet saloperie de Griffon en avait décidé autrement, enfin j'avais récupéré quelques plumes! Tss et me voilà désormais vêtu de simple habits de marche dans une des fourmilières du royaume, la citée d'Hyshnar. J'étais désormais assis à la taverne, une simple chope à la main, un bon cigare mais le ventre vide, ou plutôt plein, mais d'une bouillon infâme dont j'allais certainement vomir une bonne moitié lorsqu'elle rencontrerait mes tripes.
Il y avait de l'agitation bien entendu, mais plus qu'à l'accoutumée. Plusieurs bados étaient regroupé autour d'un autre qui tentait maladroitement et désespérément de lire un décret dont seul les nobles habituellement avaient possession.
Et peut être par curiosité, mais aussi par envie de fendre le crane du premier qui oserait contester ma présence, je me levai de ma chaise en bois la faisant grincer afin que les autres ne soient pas "surpris" de ma présence mais aussi parce que j'avais une énorme envie de les déranger dans leur lecture, poussant ceux qui étaient au plus loin j'arrivais enfin auprès de celui qui tentait de déchiffrer le parchemin, lui prenant des mains je vis immédiatement le sceau royal apposé à côté de celui du royaume d'Otian.

Je lisais à haute voix, un tournoi auquel pouvait prendre part chacun des habitant de l'Erade, pas étonnant que les gros noble de la tour des nuages l'aient voulu cacher, ils avaient surement peur de se faire démettre par un simple paysan. Je n'avais rien de prévu ces prochains temps et cela permettrait de me mettre en valeur, je regardai l'homme qui avait amené le parchemin...

"Où as tu trouvé ce parchemin?"

Mon regard ne mit pas longtemps pour le convaincre de me répondre sans trop faire d'histoire, c'est pour cela qu'il balbutia...

"Un des gardes... à la tour des nuages, c'est là qu'on lieu ce qu'il appelait... inscription"

Sans rien dire d'autre je fis volte face, laissant tomber le papier, c'est avec hate que je me changea pour arriver dans un magnifique habit d'appara au pied de la tour des nuages, la robe des noble lors des conseils, aucun garde ne pouvait me refuser l'entrée et c'est ce qui se passa lorsqu'au premier juste en bas de la tour me dit...

"Halte! Les inscriptions pour le tournoi ne sont pas autorisé aux gens du peuple!"

"Me prendrais tu pour quelqu'un du peuple? Moi qui porte la robe de la noblesse d'Airian, annonce donc à cleui qui inscrit les gens que Belgarath Erigan vient d'arriver et que le consiller que je suis souhaite... non... exige que l'on inscrive son nom sur le papier du tournoi. Et si mon ventre n'est pas assez gros pour ressembler à celui des tout les nobles de la cour mon pouvoir pourra peut être te convaincre!"

Mais le nom de Belgarath avait suffit à l'ouverture des portes, le snobles présent derrière pestèrent pour la plupart mais en voyant ma silhouette fine et musclée en contraste avec le bedaine provocante d'oppulence, les voix cessèrent et mes yeux les calmèrent, mon bâton résonnait sur le sol et lorsqu'enfin j'arrivais près de celui qui prenait les nom...

"Les portes resteront ouvertes pour le peuple car je met mon véto à toute décision contraire. Quant à mon nom, inscrit le donc sur ta liste, je suis Belgarath Erigan, Sorcier du royaume d'Airian, élève du Magicien royal..."

Cela jeta un froid, j'attendai que mon nom soit inscrit à l'encre indélébile avant de partir, direction Otian, et ce tournoi...

Journal

Le ** de l'An **
Rugilian – Cité de Mordiaarg

Le soleil avait passé le cap de l’apogée, et cette ombre là-haut, avait disparu. Azure d’Otian s’était mit en scène, et aujourd’hui, en ce midi écrasant, le monde était resté suspendu à la voix d’une ombre. Qui a recouvert Erade.

Ce tournoi était une magnifique occasion de gloire, un hommage sans mesure à la fierté, au courage… Je puis dire que l’effervescence pleine qui s’empara de la foule, les bousculades désorientées jusqu’au bureau d’inscription, m’aient simplement mit la plume dans la main. Mais, suis-je donc si sot que comme eux, qui se débattent sous le regard devenu omniscient du prince d’Otian, perdu dans une illusion vague, un rêve pâle, je sois encore à courir après le destin ?

Qu’ai-je à prouver ? Pourquoi, tous ces voyages, tous ses mots qui m’agressent et m’enterrent… Je n’ai de soucis pour personne que moi, et parfois je ressens la mort comme une injure à ce sort malheureux, ce destin qui, mauvais, s’est penché sur mon épaule pour me souffler que j’étais inapte à la paix. Même celle éternelle.

C’est qu’à vrai dire, ce nom de Nero Hiems que j’écris sans mal, me rappelle chaque jour - chaque zénith - qu’il y a quelques années, je n’étais pas à la hauteur. Des attentes, des espérances. Celles-ci ont volé dans ce désert haï, et à présent, comme lui, elles me hantent. Il fut un temps où je n’ai su sauvé mes espoirs, où j’ai connu la peine.

Est-ce de cette défaite que je suis maudit ? Ou la vie simplement, a fui de ma main. Et me guide de loin. Je suis humble, je suis bon, je suis fort… Oh, Junie qui demeure loin et ne me connaît que dans mes vœux de papier, pourquoi as-tu placé la barre si haute ?

Le gain, la gloire, la puissance. Nero Hiems, est un nom qui les désire, qui les appelle. Je voulais être grand guerrier, je ne le suis pas. Je voulais être aimé, je ne le suis pas plus. Car de moi, je n’ai jamais été aimé. Alors aujourd’hui, sous le soleil cruel, je réclame avec arrogance mon dû.

Je veux être vu. Vu de ce désert détesté, de ce passé douloureux, de cette amie qui me croit ange. Je souscris de mon nom à mon destin. Au feu qui dans mon être ne désire que la lutte !