Les eaux cristallines.. Le reflet d’azur et d’argent qui parsemait le lac était d’une rare beauté. Le ciel étincelait, sa limpidité arriverait même à éblouir la plus maléfique des créatures. Ce jardin s’Eden s’étendait sur des kilomètres, au delà des forêts. Un petit îlot sans doute formait avec l’usure du temps sur la planète, émergeait à la surface de cet immense étendue d’eau d’argent. Des rochers y vivaient, s’étant eux aussi installaient il y a des millénaires en profitant de la métamorphose de la planète, et lorsque l’on s’installait sur l’un d’eux, on pouvait apercevoir la cité de Glalidan, dans toute sa splendeur. C’était vraiment un paysage idyllique, l’on ne pouvait espérer mieux…

Le vent soufflait, calmement, il soulevait l’eau à la surface du lagon, créant ainsi quelques ondes qui miroitaient un paysage verdoyant. Le soleil semblait lui-même heureux de se paysage mystique, et ses rayons percés l’eau par endroits, donnant ainsi un effet de lumière incomparable. Parmi toute ses beautés, une petit brise peu naturel avançait, et au abord du lac, dans l’herbe fraiche et d’un vert émeraude, Luna apparut. Sa chevelure retomba en même temps que le vent s’essouffla, et elle s’assit au bord de l’eau, tout en relevant les yeux d’un air nonchalant vers Yukka, qui portait son journal à dessin. Son ami à plumes avait un peu grandit, du moins un peu trop pour que Luna puisse maintenant supporter son poids sur ses épaules, ou trop peu de temps hélas.



La douceur qui imprégné sa voix était trompeuse. Luna n’avait probablement plus discuter avec un être humain depuis maintenant trois ans. Son esprit avait sans doute était trop atteint par la magie élémentaire qui avait pris possession d’elle au fil du temps, elle en devenait presque transparente.

Luna commença donc a retranscrire le paysage lumineux a travers sa feuille. Son crayon effleurait le papier tout comme le vent effleurait son visage, pâle et dépourvu de sentiments quelconque.. En même temps que sa main dessinait un mouvement doux, lumineux, et empli de beauté, le temps filait, et l’après midi déclinait peu à peu, laissant place à une petite lueur nocturne. Mais cela n’arrêtait pas Luna, qui continuait de laisser libre cour à son envie.
Par moment, son coup de main paraissait pluvieux, ou bien stricte, et l’on voyait quelque part dans le paysage une brise se défilait, ou bien quelques feuilles volaient. Elle tentait d’exercer sa magie tout comme elle exerçait ses mains à la création.



Peut être parlait-elle seule, mais pour elle, Yukka était là, et c’est tout ce qui importait.

La nuit tombait toujours un peu plus, et Luna continuait son dessin, tant que sa vue le lui permettait. La symphonie qui se portait à ses oreilles grâce au vent l’aidait dans son inspiration. Le lagon devenait encore plus beau lorsque le soleil s’en allait dormir. Elle pouvait sentir l’air s’emplir de fraicheur, une fraicheur, qui, en toute contradiction était chaleureuse. Son esprit perdu dans des pensées quelconque, sa main continuait de guider son crayon, tandis que ses cheveux se soulevait avec le vent, et que les quelques plumes qu’ils possédaient virevolter parfois en passant devant ses petit yeux.



Yukka chantait, il chantait la mélodie préféré de sa protégée. Dans sa musique douce et apaisante, on y trouvait un réconfort et du bien-être, on y trouvait le courage aussi. Il savait que Luna adorait cette mélodie, surtout le soir, quand la pénombre s’installait, elle se sentait rassurée, car il faut le rappeler… Luna a peur des ténèbres de la nuit.



Tout en continuant sa mélodie, il poussa d’une patte deux pierres qu’il était allé chercher dans l’après-midi. Elles serviraient sans doute à créer les étincelles nécessaire pour démarrer un petit feu de camp.



Elle eut un petit ricanement, qui résonna dans la légère pénombre qui s’installait toujours plus. Ses jambes la relevèrent, et, lorsqu’elle tendit un bras devant elle, sa peau se mit à s’éclaircire intensément, et elle se rabaissa sur le sol, les quatre membres maintenant poser à terre. Un pelage blanc et brillant, rayé de noir apparut sur son corps, et sa métamorphose se termina avec le changement de son visage en une gueule se rapprochant davantage d’une petite bouille que d’une machine à broyer, et une queue fine et longue se forma au bout de son corps qui était maintenant celui d’un félin respecté, le tigre.

Dans un feulement sage et doux, elle courut calmement vers les différents arbres non loin de son poste à dessin, et elle chercha des branches et des brindilles susceptible de lui donner la chance de créer son brasier. Son odorat en tant que félin était plus développé, et cela lui permettait de pouvoir reconnaitre un potentiel danger dans cette nuit, s’il venait à y en avoir un.



Sa faculté a dérivée toute les discussions était étonnante, mais Luna n’était pas devenu une elemental pour son amour du monde magique. Non, c’est son errance psychique qui l’avait conduite ou en elle en était aujourd’hui.

Elle continuait sa recherche, ramenant près de son journal de dessin les branches et brindilles qu’elle avait déjà prises. Elle alla vers le dernier arbre qu’elle n’avait encore inspecté. C’était un merveilleux chêne, sans doute centenaire. Il portait une âme en lui imposante, triomphante. Luna sentait sa puissance à travers l’air, cet aura mystique, et cela arrivait à l’intimider.
S’approchant discrètement, elle sentit une odeur, qu’elle savait extérieur à celles de la nature et de l’air. C’est donc dans un pas rapide qu’elle rebroussa chemin, retournant près de Yukka et de son journal.



Son retour dans un corps parfaitement humain et féminin se fit par la même magie que lors de sa métamorphose animal, et elle prit les pierres en main, les frottant calmement… Yukka finissait d’empiler les brindilles et puis s’envolait suffisamment haut pour pouvoir surveiller les alentours.


La nonchalance de la jeune fille, sachant pourtant que quelque chose, peut être quelqu’un, rôdait par ici, était naturel. La fumée provoqué par le frottement des pierres, engendrait un petit feu, et Luna souffla délicatement sur celui-ci afin de le faire grandir un peu plus, puis elle se posa , s’asseyant sur ses jambes.

C’est dans un calme presque glaçant qu’elle pris une branche qu’elle n’avait pas utilisé apparemment, et qu’elle se servit des pierres pour commencer à le tailler. Yukka rôdait toujours, reprenant maintenant son chant, et attendant Luna…

L’elemental était désengagée, elle s’était mis dans un pseudo système défensif, comme dirait Yukka. Avec le léger vent qui soufflait, Luna entendait se dernier la convaincre de ne pas être aussi froide.. Alors elle relâcha ses nerfs, son regard qui possédait la hargne d’un fauve s’était adoucit de nouveau. Le vent semblait avoir une emprise sur la demoiselle, il était son guide, son compagnon par moment. Il était un ami, pour la jeune femme.

Luna observait quelques instants la rose que le jeune homme semblait vouloir lui offrir à tout prix. Les épines qu’elles avaient été vives et arborait un vert fort et vif, ce qui plu à la jeune elemental. Les pétales quant à eux étaient d’un rouge, qu’elle savait synonyme d’amour ou de passion, des sentiments humains et dangereux, elle grimaça un peu, discrètement, mais attrapa malgré tout la rose, gardant son air vide..

« L’on dit que la rose peut être un symbole de pouvoir… le pouvoir d’attraction, je pense que c’est vrai. Yuyu aussi le dira, il est attiré par les fleurs lui aussi. »

Yukka l’observait du petit perchoir qu’il s’était approprié. Il avait l’air content qu’elle soit confronté à un humain, il estimait que cela pourrait peut être lui rendre un peu d’humanité, elle qui l’a totalement perdu depuis le départ d’Eléonore. Juste après ce que Luna avait marmonné, le jeune homme se présenta, sous le om d’Ulfrick d’Airian, en tant que prince de se royaume. Yukka, entendant cela, bondit et se posa sur l’épaule de la demoiselle, tout en commençant à batifoler avec ses ailes, espérant lui faire comprendre quelque chose. Luna quant à elle, regardait le jeune homme en étant littéralement figée. Sans doute venait-elle d’entendre et de voir une chose qu’elle n’aurait jamais voulu, et maintenant elle se retrouver là devant, contrainte à ce fait.

Son air désengagée disparu, et céda la place a un visage pris par l’émotion, mais trop légèrement pour que l’on en conclu quoique se soit. Ses yeux verts s’imprégnait d’une douceur infime, elle sentait le vent dans ses cheveux, encore, qui lui aussi avait l’air tout aussi choqué. La perdition actuelle dans laquelle elle était, l’amena à ressentir une chose qu’elle n’avait plus ressenti depuis maintenant des années, la douleur. Elle lui avait pris le cœur, et le serrait fort, si fort qu’elle en souffrait, tandis qu’habituellement elle n’aurait pas prêter attention à tout ça, et aurait même répondu ne rien sentir de suffisamment douloureux. Mais là, elle souffrait réellement. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’est que cela soit passager. Elle n’eu pas le temps de répondre, par politesse, car elle ne l’avait pas oblié après tant d’année de solitude, qu’elle l’entendit de nouveau, et rapidement elle tâcha de masquer toute trace de sentiments sur son visage.


La jeune fille leva la tête, qu’elle avait posé sur ses genoux, étant toujours assise de façon recroqueviller, puis le vent dégagea légèrement les cheveux qu’elle avait devant ses yeux, et dans cet air mélancolique, elle lui adressa un petit sourire tout en lui répondant.

« Je suis Luna Amane, fille d’Eléonore Amane, qui fût une grande personne à la cours, connue pour sa voix mélodieuse… Et je ne viens pas des contrées étrangères, je suis née dans le royaume d’Airian, et je vis dans la capitale… »

Elle était pour la première fois raisonnable, et censée dans ses mots. Elle s’en étonné elle-même d’ailleurs. Yukka sautillait sur son épaule, joyeux. Cependant l’identité du jeune homme la tiraillait, l’obsédait, était-il réellement se prince? Et donc le fils d’Airian VI? Elle avait du mal à s’y ancrer dans l’esprit, ou plutôt, refuser de le faire.
Alors dans cet confusion totale, elle mis ses mains près des flammes, et les frotta l’une contre l’autre, afin de se réchauffer, tout en regardant son cahier qui était toujours ouvert sur la page qu’elle avait dessiné… Le paysage d’une journée magique, et trompeuse, usant de la nature pour cacher les vils événements qu’elle avait préparé.. La colère la gagnait de nouveau, ses poings se refermaient devant le feu, et retournant son regarde vers le prince d’Airian, elle trouva un moyen de se calmer, bien que jamais elle ne pensait faire cela un jour.

« Vos yeux sont bleus, comme les eaux de se lagon. Savez-vous que les yeux sont ce que l’on appelle « le reflet de l’âme »… Certaines personnes sont capable de lire avec facilité en vous, simplement à travers vos yeux. Je ne fais pas partie de ces êtres, mais je sais reconnaitre des yeux purs ainsi que la beauté que Dame nature a voulu leur imprégner, alors je vous envie, vous qui avez des yeux empli de cette beauté. »

C’est bien là le seul sujet qu’elle pouvait aborder et qui la faisait flotter dans un calme et un rêve absolu.

La pénombre était devenu totale à présent, il devait être dans les vingt-deux heures passé. La rencontre que Luna avait faite, elle s'en souviendrait sans doute toute sa vie, surtout si jamais son secret ne se révélerait. Yukka était lui aussi choqué, que pour la première rencontre « humaine » de sa petite protégée, elle soit directement confronté à "eux". Il n'arrivait pas à imaginer ce qu'elle pouvait avoir à l'esprit, mais il sentait la colère en elle, et cela l'attristait. Certes Luna ne pouvait en aucun cas dévoiler ouvertement cet histoire au premier venu, mais il espérait que quelque chose se passe afin que sa tristesse soit, même un peu, dissipée.
La jeune elemental avait complimenté, à sa façon, le jeune Ulfrick, et lorsqu'elle vit le jeune homme baissait son regard suite à cela, une petite euphorie s'empara d'elle, Elle avait apporté des sentiments heureux visiblement, et elle en rigolait, elle qui était entouré d'une vie morne et désespérée depuis ses quatorze ans.


La première... Luna avait souvent été la première à faire peur à des enfants, à des jeunes de son âge, ou encore aux « très grands ». Mais pour une fois, son pénible caractère l'avait amené première à complimenter un homme. Mais cela n'éleva en rien sa froideur, et elle restait quasi-imperturbable. le jeune prince s'était un peu rapproché d'elle, chose qu'elle ne pouvait avoir manqué, puisqu'elle était attentive à tout son environnement...



La nuit était totale, la lune avait pointé le bout de son nez dans le ciel, et Luna se sentait enfin heureuse, en harmonie avec cette dernière. Elle avait toujours aimé la lune, malgré sa phobie totale du noir et des ténèbres. D'ailleurs sa mère lui avait donné se nom, car elle était une nuit de pleine lune, et l'on disait que c'était un heureux présage pour les nouveaux nés de ces nuits là. Une lune donc froide tout en étant joyeuse les accompagnait désormais, éclairant la surface du lagon par une couleur à la limite de l'argent, créant une certaine luminosité au bord de cette immense étendue d'eau. Dans toute cette perdition de pensées, Luna avait senti le silence s'installait.. Le silence qu'elle appréciait depuis toute ses années, puisqu'il restait bien son principal allié, hormis lorsqu'elle entamait de grandes discussions avec Yukka, qui lui, tachait de toujours lui apprendre de nouvelles choses. La jeune femme brisa soudainement le silence, prenant surface dans le réel pendant un instant, et cherchant peut être à en apprendre davantage.



Peut-être était-ce indiscret ce qu'elle avait demandé, mais Luna s'en fichait un peu. Elle avait l'esprit de nouveau vide et serein avec la nature qui l'entourait. Le vent était revenu vers elle, et il soufflait dans ses cheveux, afin de lui montrer la présence et tout le soutien qu'il lui apportait. Son air nonchalant disparu alors du visage passif qu'elle avait, et céda la place à un sourire, terne, mais un sourire malgré tout. Elle agrippa son journal qui était tout pour elle. Son confident, son admirateur, un ami dans ses moments de solitudes, une ouverture avec le monde extérieur... Et surtout un souvenir précieux. Elle l'avait dans les mains, le blottissant contre son torse tout en repliant ses jambes, comme pour protéger cet objet qui semblait vital pour elle, et pour ses rêves. Dans un petit marmonnement, elle chuchota, presque en s'exprimant à son journal.

« Il y a la lune... sans les étoiles.. mais il ne peut y avoir Luna sans ce précieux souvenir, et sans mon Yuyu. »

l'oiseau mystique papillonnait de joie, bien que se rendant compte que la folie habitait toujours sa protégée, une folie que l'on ne pouvait nommer, ou décrire. Une folie engagé par la tristesse, et la solitude... qui n'avait hélas aucune issue, à cet instant...

Parmi les étoiles, certaines souhaitaient sortir du lot, afin de montrer à quel point elles savaient brillaient, répandre la lumière dans cet pénombre.
Il y a celles qui, trop timide, restent caché dans le voile de la nuit, et celles qui, très fières, s’allient à d’autres afin de créer de magnifiques tableau dans le ciel. Elles sont appelés constellation, et sont devenus des études, des idées, des rêves, et des tas d’autres possibilités… Certains croient leur être lier, tandis que d’autres dénouent absolument tout liens avec elles. Pourtant elles viennent du Ciel, et de ce fait, Luna était de ceux qui leur attaché de l’importance, même médiocres. Il y avait une pleine lune se soir, et la nuit était totale, et déjà bien entamé. Pourtant Luna était toujours assise près de son feu, en compagnie du prince d’Airian, et de Yukka. Lorsqu’elle avait interrogé sur sa présence ici, qui devait logiquement avoir une explication, car Luna savait qu’elle était bien la seule à vivre à l’extérieur ainsi, dans une espèce d’harmonie avec la nature, et surtout avec le vent. Sa question était peut être déplacé, elle y avait pensé quelques instants après l’avoir posé, mais elle s’en moquait, il n’aurait qu’a simplement pas lui répondre si tel serait le cas. Pendant que son visage vide de vie fixait le jeune homme, il lui répondait, et elle l’écoutait tout en le regardant fixement, peut être trop.
Son oncle, il n’avait pas très envie de le côtoyer… Luna imaginait alors des scènes dans son esprit, tout en continuant de regarder Ulfrick. Elle ne savait que dire, ni comment réagir, elle était perdue, et se sentiment ne l’avait pas habité depuis déjà plusieurs années. Il avait espéré se réfugier ici, et avait trouvé la jeune Luna, heureux hasard? Coup du destin? Luna se le demandait, mais avait à la fois peur de la réponse… Sa mère partie trop tôt n’aurait pu prévoir cet rencontre, Luna ne songeait même pas à faire une hypothèse là-dessus, car sa mère était tout ce qu’il y avait de plus beau, de plus sincère. L’on ne remet jamais en cause la personne qui vous à donné la vie, lui avait dit l’homme qu’elle avait appelé jadis « père » , et cet phrase, elle ne l’avait entendu qu’une fois, c’était le seul jour de sa vie où elle s’était dirons nous engueulé avec sa mère. L’elemental se réveilla soudainement en secouant la tête, reprenant le contrôle de son esprit, en entendant Yukka chantait et piaillait de joie. Lorsqu’Ulfrick lui demandant pourquoi il faisait cela, Luna eut un petit rire, terne, mais un rire tout de même.


Huit années durant lesquels elle a vécu seule, au milieu d’un monde avare, et querelleur. Elle continuait d’écouter son esprit, qui réfléchissait anormalement vite. Il devait bientôt être minuit, et la nuit commença à apeurer la jeune Luna. Ulfrick lui fit part de son envie d’ôter sa chemise, et elle ne put s’empêcher de rire encore une fois, rien qu’en se demandant comment était-il possible d’avoir chaud au beau milieu de la nuit. Elle tenait toujours son cahier entre ses mains, et alors qu’elle s’apprêtait à parler au prince, le vent souffla de nouveau, éteignant le feu quasiment. Luna, qui était encore perdu dans les lymbes de son passé ténébreux, paniqua en voyant le visage du jeune homme disparaitre dans la nuit, et dans son élan elle mis ses mains en arrière, comme si elle s’apprétait à reculer. Ce qu’elle avait sans doute oublié, c’est qu’elle se trouvait sur les bords du lagon étincelant, et que l’endroit ou elle s’était installé, était situé à environ un mètre cinquante de haut, et lorsqu’elle senti ses mains partir et son corps les suivre, elle poussa un cri de peur qui résonna aux oreilles alentour par le son « Yuyu » qui n’était autre que Yukka, donc. D’ailleurs, en parlant du petit oiseau, il s’était posé sur l’épaule du jeune homme, affolé comme si le monde venait de s’écrouler, et il lui fit alors par, via les pensées, de la situation.


Il disait cela avec un extrême calme, malgré qu’il savait que Luna était vraiment tétanisé par la nuit. Et effectivement, Luna était bien bel bien arrivé au sol de façon plus que fracassante, elle était trempée, avait atterri dans l’eau , qui heureusement n’était pas profonde, et elle s’était mise en boule, tenant son cahier fort contre elle, et chuchotant doucement que tout allait bien. Sa tunique lui collait à la peau , et chaque bruit qui pouvait l’entourer la faisait trembler un peu plus, entouré par ses ténèbres qui l’effrayait, et la rendait impuissante..

Alors que Luna réalisait à quel point elle venait de se dévoiler faible et fragile à cet instant, le vent et sa chaleur l'apaisèrent hélas peu de temps, mais entre temps elle su aussi que le destin allait de nouveau lui faire prendre un virage, et pas des moindres, puisque rattachés à son passé. Après avoir réussi a demander cette faveur à son maitre, a cet élément si majestueux qu'était le vent, elle avait entendu la voix d'Ulfrick lui répondre, ainsi, il aimerait qu'elle le dessine, lui, afin qu'ils puissent passer du temps ensemble. L'idée plût a Luna, et sur l'instant, c'est un hochement de tête qu'elle répondit, accompagné d'un petit sourire. tandis que la marque sur sa joue reprenait sa couleur originel, c'est à dire l'argent, elle retourna près d'Ulfrick, qui lui avait proposé d'aller se réchauffer chez lui, et Luna percuta soudainement qu'il s'agissait du prince du Royaume, et donc de son frère... Et que sa demeure ne pouvait être ailleurs qu'au palais, là ou vivait son père, là ou sont imprégnés le reste des souvenirs de Luna, que le roi a pu cacher...

C'est un sourire empli d'amertume qu'elle adressa a son ami, et, tandis que son ami Yukka revint se poser sur son épaule, elle ne tarda pas à répondre à Ulfrick, tout en caressant son petit oiseau, heureuse de le revoir.


« Eh bien, pourquoi pas... Il est vrai que c'est risqué et que nous risquons de nous affaiblir à rester dans le froid, trempés comme nous le sommes. »


Elle se retourna alors, et dans le lointain, elle pouvait apercevoir la lumière de la cité de l'Airian, et même s'il s'agissait d'une faible lueur dans la nuit noire, cela suffisait à Luna pour que des souvenirs se saisissent d'elle à son insu, et la rende quelques peu nostalgique. Mais rien de tout cela n'était perceptible sur son visage, et elle se releva alors, en attendant son ami Ulfrick, pour la guider.

La nuit était vraiment noire, comme assombri par de sombres actes. Mais ce qu'il s'était passé pour Luna cette nuit là, était à elle seule toute une aventure.. Surtout lors de la connaissance d'Ulfrick, qui n'est autre que le prince d'Airian, et à ses yeux, il lui apparu comme un frère, ce qu'il était évidemment, mais l'écho de frère dans son esprit, signifiait aussi le retour du passé, de manière plus que brusque... Il devait être plus de minuit, mais, Luna se demandait, ce qu'elle allait bien pouvoir faire au château, ce qu'il pourrait bien s'y passer, si elle allait rencontre quelqu'un d'autre, si elle allait se retrouver confronté à des nouveautés qui la toucherait, la blesserait, ou bien l'émerveillerait..

[Yukka = mon oiseau, Luna = mon perso =P! pis je suppose qu'on migre et crée un nouveau topic dans le chateau =O... et pardon pour le post court!! ] :explos: