La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
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 La Foi des Réprouvés [PV Caym].

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Magdala Roosen

Magdala Roosen

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La Foi des Réprouvés [PV Caym]. _
MessageSujet: La Foi des Réprouvés [PV Caym].   La Foi des Réprouvés [PV Caym]. Icon_minitimeDim 24 Jan - 19:45

    Les portes du Palais s’ouvrirent lentement et dans la pénombre de la nuit, une silhouette se détache par sa noirceur particulière.
    Magdala était profondément ennuyée en cette soirée. Durant tout le jour, elle s’était permise un repos non programmé, pour travailler sur ses recherches et projets en laboratoire. En effet, il était - ces temps, très rare d’apercevoir le Général Roosen en poste au Château. Elle se permettait de plus en plus de liberté par rapport à son emploi du temps. C’était un excellent moyen d’éviter d’avoir à croiser la gueule de Sparda et sa clique ainsi que tous les autres Généraux et leurs garderies du dimanche. Généralement, elle laissait une délégation ici sous les ordres directs de son second. (pour régler la paperasse.) Seulement voilà, elle avait été furieuse de recevoir à son domicile, une missive la convoquant prestement au Palais pour une requête spéciale concernant son département. Elle serra les dents avant de persifler doucement : « Ces Symanths alors, pas un pour rattraper l’autre… »

    De sa démarche langoureuse et féline, elle traversa l’immense anti-chambre, vide à cette heure presque tardive - qui reflétait la paresse générale que le Château subissait. Quelques soldats la saluèrent. A chacun de ses mouvements suaves, sa combinaison de cuir brune craquait sinistrement -faisant tinter aux oreilles trop curieuses la douce mélopée du danger. Sa longue natte de se balançait au rythme de sa marche silencieuse, tel un envoûtant métronome. Le rare éclairage dessinait de belles arabesques d’ombres sur son visage pâle, faisant ressortir la perfection de ses traits. Retenu par une chaînette d’or, son Casull 13 sommeillait sur sa hanche gauche.
    Dans les ténèbres des salles, se mouvait une ombre qui discrètement, la suivait. Roosen l’avait remarqué, bien évidemment - mais ne réagissait pas encore. C’était le code. Elle attendit d’atteindre un couloir avant de s’arrêter, et de détourner ses prunelles d’acier vers une porte de bois.

    « Colonel Rahl, mes ordres ont été clairs. »


    Sa voix était étrangement neutre, sans émotions. Aussi incolore que le vent, ce timbre avait un arrière-goût de métal. Une ombre se matérialisa avant de s’extraire du bois de la porte. Un succulent jeune homme était à présent, genou à terre, face à elle. Brun comme la nuit et blanc comme la Lune, il avait un charme d’immortel incroyablement grand qui lui permettait de s’occuper de n’importe quelle femme. Aucune, ou presque, ne lui résistait et sa douceur apparente faisait le plaisir de ses meurtres en série. Premier complice de Magdala, à laquelle il vouait un véritable culte, c’était un être obscur particulièrement intelligent et prédateur.

    « Navré, Général. Il vous attend dans son bureau. » répond simplement Rahl avec un faux sourire aux lèvres.

    « Je ne veux pas que tu t’éloignes trop, compris ? Je n’aime pas qu’on me fasse déplacer à des heures aussi importantes pour mes travaux. Je n’ai franchement pas de temps à perdre dans ces ruines ridicules. »
    ajouta-t-elle en haussant les épaules, réellement agacée.

    Le colonel disparut à nouveau dans le mur, y figeant son étrange sourire. Elle gravit les escaliers du Donjon, permettant l’accès aux bureaux des Généraux. C’était sûrement la partie du Palais la moins surveillée - aucun être ne serait assez inconscient pour venir attaquer cette partie-là du Château où étaient concentrés les cinq êtres les plus redoutables de Rugilian. Magdala ne réfléchissait pas particulièrement à ce que Caym voulait. Il avait simplement intérêt à être rapide, et précis. Une bale pouvait se perdre, spécialement en ce jour de profonde contrariété. Le patient Nord avait péri suite à une bête erreur chirurgicale. Son cœur n’aurait de toute manière pas résisté à cette greffe de métaux précieux. Les humains étaient si faibles, la prochaine fois, elle se procurerait une autre race.
    Devant la porte de son collègue, elle se figea brusquement. Elle se permit un bref coup d’œil pour l’entrée du bureau de Sparda. Sa main se perdit aveuglément sur la poignet de celle qui lui faisait face. Chaque chose en son temps. Sans s’annoncer, elle pénétra l’antre de Caym où elle n’avait jamais, il fallait bien se l’avouer, mis les pieds. Pourtant, elle n’offrit que peu d’intérêt à la décoration ou bien à l’environnement de l’autre Général. Elle était pressée. Impeccablement, elle effectua un salut militaire impeccable et raide, qui tendit les courbes torrides de son corps. Cette marque de respect face à son égal ne dura que quelques secondes, au bout desquelles, elle relâcha cette pression inutile pour un sourire carnassier.

    Elle le contempla, s’approchant avec lenteur. Une fois proche de l’office, elle s’appuya fermement sur le bureau, posant à plat ses mains sur la carte qu’étudiait son cher collègue. La stratégie, hein ? Inutile quand il s’agit de faire « Badaboum ». Avec une provocation non feinte, elle se pencha sur lui. Elle était assez près pour sentir l’odeur particulière de cet homme.

    « Je me suis déplacée spécialement pour votre demande. »
    souffla-t-elle en articulant chaque syllabe. « Faîtes-moi oublier que vous m’avez mise d’humeur massacrante. »

    Ce sourire, si prédateur, ne quittait pas ses lèvres - illuminé par la profondeur du regard sévère qu’elle lui donnait. Ses prunelles si précieuses, dans des mouvements de cils, suivaient le moindre traits du visage de Caym, s’attardant sur sa morphologie bien faite. Il pouvait aisément sentir le souffle tiède de la Générale caresser l’arête de son nez, puis frôler les petites gerçures de ses lèvres. Après avoir planté ses pupilles dans celles de son homologue, Magdala se recula vivement sous une petite impulsion et s’assit à moitié sur le bureau. Elle toisait ainsi Caym, en biais.
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MessageSujet: Re: La Foi des Réprouvés [PV Caym].   La Foi des Réprouvés [PV Caym]. Icon_minitimeDim 24 Jan - 21:41

« Ma chère collègue, vous aies-je un jour déçu sur ce point? Si je me souviens bien vous m’avez un jour dit : Symanth, vous êtes un salopard et un magouilleur de la pire espèce… Mais je vous aimes quand même… Auquel cas je vous ai répondu que vous étiez une vraie vipère et une mante religieuse humaine… Mais que le sentiment était réciproque. Que voulez-vous ma chère, rares sont ceux qui comme nous sont capables de faire le nécessaire… Et d’avoir nos propres agendas pour quelques à côté. En fait, si je vous ai fais venir… C’est parce que sa majesté a enfin statué sur une petite proposition de son stratège favoris. Il a été apporté aux oreilles de sa majesté que… L’infanterie avait besoin de plus de budget en ces temps de guerre civile. Comme vous le savez, notre cher souverain devient de plus en plus paranoïaque et ne fais plus confiance à ses propres conseillers ou généraux. Apparemment, il a plus peur des nobles que de nous… Donc il a augmenté, encore, mon budget. Prétextant un programme d’intégration progressive d’un régiment de mousquetaire pour solidifier l’infanterie, il a décidé de me donner les dits fonds en disant et je cite : c’est vous le stratège, Symanth, vous devez donc savoir ce que vous faites. Cependant… »

Quand Caym prenait ce ton, c’était toujours parce qu’il venait de faire un coup particulièrement brillant. Cette étincelle de malice dans son regard, ce ton suave laissant sous entendre une noirceur certaine, ce demi-sourire qui faisait froid dans le dos… Se levant comme il avait l’habitude de faire quand il tenait ce genre de discours, il se retrouva bien vite près de Magdala, sa main gantée de noir dessinant le contour de la mâchoire de sa ténébreuse homologue. Oh que l’on n’aille pas croire qu’il tromperait son second officier, la délicieuse Relian Mirel, pour cette autre femme. C’était simplement un jeu entre les deux officiers, liés d’une certaine façon depuis ce jour où Caym avait sauvé la générale d’une attaque surprise par les forces ennemies. En fait, les deux officiers ayant plusieurs similitudes côté mentalité, ce genre de manœuvre n’avait rien de surprenant : ils étaient des prédateurs, des dominants qui ne s’écrasaient devant personne. Cependant, rien ne les empêchaient de jouer entre eux, d’user des mêmes artifices dont ils usaient pour obtenir la perfection de leurs hommes, l’un par la séduction, l’autre par un savant mélange de charisme et de terreur. Caym l’avait reconnu lui-même : Magdala aurait pu le mettre dans son lit s’il n’avait pas été en « couple » avec le lieutenant Mirel… Et bien sûr ce jeu de séduction n’était là que pour se rappeler ce que chacun auraient pu avoir et entretenir cette curieuse cordialité qui les distinguaient l’un face à l’autre.

« J’ai semble t’il oublié de mentionner à sa majesté que mes chiffres de budget avaient été trafiqués… Et que cet excédent irait en partie dans d’autres coffres… Les vôtres, en l’occurrence. Sparda me tuerait s’il savait que je fais un tel cadeau à sa rivale… Mais j’ai mes raisons. Vous souvenez-vous de cette autre discussion que nous avons eu quand je suis venu vous voir quand vous récupériez de blessures subies lors de l’attaque surprise d’Otian? Vous m’aviez demandé si j’étais prêt à faire le nécessaire contre ma patrie d’origine pour mettre fin à cette guerre. J’étais resté dans le vague, vous aviez demandé des preuves… Les voici, chère collègues. »

Sortant de sa poche d’un geste théâtral (un autre rituel entre ces deux là, l’emphase, le grandiloquent) un rouleau de parchemin, il vint le placer dans le haut ouvert de la combinaison de sa collègue, entre deux aimants à esprits libidineux, avec un sourire qui se voulait froid mais qui ne pouvait cacher l’amusement du général Symanth. Et un et l’autre jouaient à un jeu dangereux, elle conduisant ses expérimentations, lui usant des ressources du royaume pour ses propres objectifs… Oh évidemment, n’importe quel autre militaire de Rugilian qui aurait osé se contenter de la sorte aurait trouvé la mort aux pieds de la belle : le corps de Magdala tait un objet de vénération pour ses hommes et personnes n’aurait l’audace d’y toucher… Sauf que Caym était général d’infanterie, pas subordonné de Magdala… Tout comme personne n’aurait passé la porte de ce bureau sans s’annoncer et survivre au général Symanth en dehors de sa collègue et de quelques autres privilégiés… Jeu dangereux, amour du risque et relation à la foi intime et toute spéciale… La normalité ne bénissait pas de son toucher les deux hauts officiers.

« Et avant que vous ne demandiez les conditions pour cette somme plus que rondelette, chère Magdala… Sachez seulement que mes termes n’ont pas changé. Je veux avoir le support de la balistique en priorité, avant toutes les autres branches de l’armée. En retour, tel que convenu, un détachement d’élite de l’infanterie rugilianaise aura pour autre de monter la garde sur vos positions pour faire des rondelles d’ennemis en cas d’attaque surprise. Et si vous vous demandez d’où me vient ce cœur généreux tout d’un coup… C’est pour une unique raison : les rumeurs courent vite et les rapports de l’espionnage aussi… Et votre nouveau jouet a attiré mon attention. Comme je suis un grand admirateur de votre arsenal comme vous avez-vous-même avoué être étonnée de la redoutable efficacité de mes hommes qui, pour vous citer, ne sont pas cette bande d’énervés sans discipline à cheval de cet abruti de Sparda, bien que je désapprouve ce jugement un brin partial, je me suis dis qu’un peu d’aide ne serait pas de trop. Cette nouvelle arme doit pouvoir être utilisée contre des cibles humaines… Et il s’avère justement que vous risquez d’avoir sous peu les conditions pour un test en temps réel d’où ces fonds additionnels. Vous allez vite comprendre pourquoi. »

Faisant pivoter la carte qu’il étudiait, il montra une zone de cette dernière à la générale, un village situé à distance moyenne de la capitale. L’endroit était encerclé par les points représentant des légions de Caym… Et si Magdala savait lire une carte et suivre la logique de Caym, elle remarquerait deux choses. La première, c’était que Caym avait mit le paquet donc cela indiquait une résistance forte. La seconde, c’était que les troupes étaient disposées de façon à ne laisser personne sortir. Cela ressemblait… Non. C’était carrément la procédure standard d’infanterie pour former une sorte de cordon sanitaire en attendant que la balistique et ses canons ne viennent faire le ménage. Autrement dit, et contrairement à ce que Caym avait dit lors de l’état des armées, où chaque général venait devant le conseil et le roi faire son rapport sur l’état de ses troupes, les zones de combats et tout le bataclan, il y avait encore un point chaud, gardé tout spécialement pour que Magdala puisse faire des tests sur sujet vivants. C’était connu dans tout le royaume : L’otianais était sans pitié contre les traitres. S’il avait volontairement omis des détails, c’était qu’il faisait un cadeau des dieux à Magdala tout en recevant en retour la satisfaction personnel de savoir qu’aucun traitre ne survivrait…

« Vous connaissez ma devise : pas de pitié pour les traitres. Je vous serai reconnaissant de bien vouloir faire en sorte que cette omission… Reste une omission et qu’Effectivement il n’y ai plus rien à signaler dans cette région… »
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Magdala Roosen

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MessageSujet: Re: La Foi des Réprouvés [PV Caym].   La Foi des Réprouvés [PV Caym]. Icon_minitimeLun 25 Jan - 21:15

    Elle le suivait du regard, patientant. Au final, amusée par les mots quelques peu prétentieux de son cher collègue, elle haussa les épaules dans une mimique de désintérêt profond. Ce n’était que la partie émergée de l’iceberg, plus loin,sous l’eau glacial sommeillait cette malicieuse curiosité , adepte des ténèbres. Oui,celle-là même qui lui avait dérobé son cœur, pour le dévorer bestialement sans une once de pitié et donzelle avait récupéré que des lambeaux de chair pourrie. Elle n’en savait d’ailleurs que faire, alors, Magdala les laissait séché entre ses doigts pétrifiés de stupéfaction et de terreur. Elle riait de l’amour qu’éprouvait Caym pour le risque . Il fallait dire que le Générale Roosen était particulièrement sensible aux prédateurs de sa trempe, vantés d’être dans la même cour qu’elle sans y subir le moindre mal. Calée confortablement sur le meuble servant de plan de travail, elle se mordait la lèvre inférieur, s’abreuvant des mots si pesés et calculés de son homologue. Oh, combien Magdala savait qu’il était stratège et impitoyable. Son efficacité croisait la sienne, sans que jamais l’une ne surpasse l’autre. Perpétuel défi, éternel affrontement. Cependant, l’évocation du Roi la laissa aussi froide qu’un cadavre - la rigidité en moins. Ce souverain devenait de plus en plus gênant pour elle, et si maintenant, il servait la cause d’un Symanth - autant directement lui adresser une déclaration de guerre. Il était clair que tout cela s’était joué loin d’elle et de ses décisions propres. A présent, elle subissait le revers de son absence au château et de sa négligence à former des espions pour son compte . Discrètement, elle serra son poing, broyant son mortel gant de velours pourpre.

    Roosen aurait pu l’arrêter net dans son geste, lui couper la main avant même que le parchemin ne se glisse entre ses globes de chair torride. Elle n’en fit rien, s’amusant du privilège de Caym à pouvoir jouer avec son corps de déesse, sans y perdre quelques précieux bijoux masculins. Tout aussi théâtralement, elle prit le parchemin, écoutant son collègue exposer ses thèses, et le déroula avec une cérémonie puant le sarcasme. Son courroux se manifesta aisément dans la contraction de ses traits. Et Ses doigts accablèrent un tiers du papier, sous la pression de sa Sainte Colère. Un sourire narquois étira les lèvres désirables de la belle alchimiste. Le soutien prioritaire de la balistique ? Grand Dieu, que disait-elle ?Et ce Caym, vivait toujours, prononçant de telles aberrations …s’il n’avait pas bénéficié d’un physique avantageux - tellement qu’il aurait été dommage de l’abîmer, et du cerveau qui allait avec. Elle ricana, d’une vois suave très rare qu’en s’autorisait qu’en présence d’alliés.
    Distraite par sa contrariété, elle analysa d’un œil paresseux la carte qui lui était présentée. En effet, c’était un gibier de choix que lui offrait l’autre Général, sans même qu’il n’oubliât le plateau d’argent. Ses artilleurs allaient se régaler. Aucun doute. Elle claqua sa langue conter son palais, seul signe d’approbation physique. Les détails ne l’intéressait fortement pas. En réalité, elle avait plus urgent à faire et ce que proposait Caym n’était pour elle, qu’un immense détour ou une perte de temps. Pourtant, aussi improbable que cela fut, des avantages se considéraient bel et bien dans ce qu’il lui proposait ou plutôt, lui imposait.

    Lentement, elle se releva, délaissant son inconfortable siège. Tout en contournant le bureau, elle caressa son bois poli de la pulpe de ses doigts gantés de fer. Puis, elle se glissa confortablement dans le siège réservé à son camarade. Provocatrice, elle croisa ses belles jambes galbées sur le meuble, lui offrant un regard à glacer le sang
    « Eh bien…dévoué Général, nous pouvons être d’accord sur une chose - vous avez un don pour me pourrir la vie. Je ne vous en veux pas. Il paraît que c’est de famille. » lâcha-t-elle d’une voix neutre, sans animosité aucune. Elle secouait le bout de parchemin avec dégoût du bout des doigts comme si c’était un vulgaire torchon.
    « Aviez-vous vraiment besoin de tant vous compliquer la vie pour avoir mon appui ? Je suis honorée de tant de stratagèmes pour les faveurs de mon département. Vous en conviendrez que ma casette ne devra jamais être vide, sinon, je prendrai cela comme une vilaine trahison. La pire chose dont vous voudriez que je vous accuse, très adoré collègue. Et vous connaissez ma devise également, pas de pitié pour les traîtres. »

    Aussi soudainement que sa voix se tut, elle s’évanouit dans l’air - ne laissant aucune trace, pour réapparaître derrière Caym, fameux sourire aux lèvres. Elle ne perdit pas de temps avant de le plaquer sur le bureau - venant le chevaucher . Installée confortablement sur lui, elle agita le parchemin sous son nez arquant un sourcil. Bien sûr qu’elle allait signer, vu l’impasse où elle se trouvait. Froidement, elle caressa de ses doigts d’acier, la joue de Symanth y traçant de menaçantes arabesques. D’un geste simple et efficace, elle lui entailla la peau. Oh pas grande chose, de quoi faire perler quelques précieuses gouttes encore chaudes de leur pourpre impérial. Cette égratignure s’estomperait aussi vite qu’elle avait vu le jour. Et de cette encre grenat, Magdala signa son accord, se servant du torse de son collègue comme support. Satisfaite de sa parfaite cursive, elle roula avec attention elle papier pour qu’il glisse aisément entre ses seins mis en valeur dans ce fabuleux décolleté qu’elle s’improvisait hors service. Avec un soin appuyée, elle s’empara des poignets de l’homme sous elle pour les entraver. Il lui suffisait alors de se pencher, présentant sa réponse au visage de Caym :

    « Je suis sûre qu’ainsi, vous mériterez ma réponse. »


    Elle accentua la pression au niveau de son bassin et des poignets de son partenaire de « jeu ». Elle lécha même la petit griffure dont elle était honteusement la coupable, pour y goûter le rare sang qui s’en échappait encore.

    « Vous aurez le soutien de la Balistique. J’y veillerai…personnellement. »


    Et le personnellement, signifiait tout - notamment qu’elle gardait et garderait toujours l’emprise sur son département.
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MessageSujet: Re: La Foi des Réprouvés [PV Caym].   La Foi des Réprouvés [PV Caym]. Icon_minitimeLun 25 Jan - 23:25

Si Magdala savait simplement ce qui se tramait dans l’agenda personnel de Caym… Renforcement de la présence de l’infanterie aux frontières. Présence militaire renforcée sur les routes commerciales et dans les points de commerce… Caym avait justifié la chose en disant qu’il fallait à tout prix limiter les irrégularités au niveau du matériel en temps de guerre, faisant référence à des fuites possible de vivre et de matériel vers les agglomérations hors capitale : la paranoïa des gens des localités éloignées était telle que l’on avait commencé à voir l’apparition de pseudo milice locales et les particuliers payaient des prix de fous pour une arme de qualité standard. Le pire était bien sûr les arrivages clandestins d’objets en tout genre DANS la capitale, permettant à des insurgés en devenir de mettre la main sur des objets de puissance non négligeable… Enfin tout cela pour dire que maintenant, l’approvisionnement et le commerce devaient leur stabilité à Caym et ses troupes. C’était la version que le général servait au roi et aux conseillers. Sous le mensonge par contre se cachait une autre réalité… qu’il ne tarderait pas à exposer. Mais avant toute chose… Sa collègue, délicieuse de formes et propre à damner l’homme moyen, avait une riposte fort bien envoyée à la provocation de son collègue. Avec une telle opportunité de… Jeu… La griffure fut vite oubliée.

Penchant la tête pour récupérer le parchemin logé entre les deux seins de sa collègue, il manqua volontairement son premier coup, refermant ses mâchoires sans mettre trop de force toute fois sur la chair tendre de ce globe de chair pour lequel les homes de la balistique vendrait une partie de leur âme. Il laissa donc sur la peau satinée de la sulfureuse générale une petite marque de son cru, pour rendre grâce à son visage « défiguré » par cette minuscule griffure. Caym Symanth était, et il le savait, un homme fort chanceux. Voir cette zone si intime de la générale tenait du miracle, y toucher de l’impensable et de la goûter de l’inconcevable… Mais ainsi était faite la relation qui définissait Caym Symanth et Magdala Roosen… Une relation qui en laissait plus d’un perplexe et qui laissait le quidam moyen se demander quand l’un ou l’autre craquerait et que la relation prendrait le chemin du lit. Jamais était la réponse car Et Caym et son homologue savait que si ce jour venait à arriver… Ce serait revenir à s’autodétruire. Jamais Caym n’accepterait d’être autre que ce qu’il daignait être et il en était de même pour Magdala et ces deux êtres qui auraient dû être des ennemis mortels étaient en fait des alliés puissants de par leur mentalité similaire… Mais cela ne les empêchait pas de se provoquer l’un l’autre par le geste et la parole, dans un jeu de séduction fait davantage parce qu’ils pouvaient le faire que parce qu’ils voulaient le faire…


« On m’avait fait entendre, très chère, que vous aviez prit du poids… Je viens de trouver je pense ce qui a prit du volume chez vous… Encore une fois je reste sans voix devant cette faculté que votre corps a à répartir de façon si magnifique ce genre de gains… Vous restez propre à damner le mâle moyen… »

Fit savoir le général non sans que ses lèvres ne forment un vilain rictus tandis qu’il rangeait le parchemin dans une poche de son uniforme. Sur celle là, on ne pouvait qu’applaudir le coup : un, n’importe qui ayant passé un commentaire sur l’anatomie parfaite (selon la Magdala) de la générale de la balistique aurait périt de la main même de cette dernière et deux, faire allusion au poids d’une femme, sujet mortel dans tout Érade mais tourné d’une telle façon ne pouvait venir que de l’esprit fourbe et vicieux de Caym Symanth. Magdala savait que ce n’était que paroles et provocations pour la faire rire, c’était bien le propre de leurs échanges… Bien que le travail vienne toujours faire voir le bout de son nez. En fait… Ce que tous ignorait mais que Magdala devait suspecter et même savoir c’était que son homologue avait beau affirmer qu’il traitait avec Magdala uniquement pour « le besoin de la cause », référence récurrente au fait de tout faire, surtout depuis ce début de guerre civile, pour mettre les généraux de l’armée au conseil, il n’en était rien. Magdala étant une personne d’une rare intelligence elle aussi, elle avait sans doute pu remarquer les tabards de l’infanterie, mieux encore, de l’élite de l’infanterie, faire par hasard des rondes de surveillance autour des installations de la balistique. Elle ne pouvait ne pas avoir vu au moins du coin de l’œil une partie de l’élite de Caym lui faire office d’ange gardien et elle ne pouvait ignorer le fait que si chaque général aimait bien faire de l’espionnage, les espions de Caym servaient davantage à couvrir le derrière à faire bander l’arc des hommes si caractéristique à Magdala qu’à jouer les fouineurs. En fait… à moins de se montrer particulièrement insistante, il y avait fort à parier que Caym ne lui dirait jamais pourquoi est-ce que lui, tout particulièrement, accordait tant d’importance à son homologue. Et Caym le savait : ce serait marcher sur son orgueil que de demander un pourquoi au général Symanth… Et les espions de la balistique auraient bien du mal à percer ce secret bien gardé…

« Mais je plaisante, je plaisante et je provoque… Et j’en oublie de vous annoncer une autre bonne nouvelle. Vous n’êtes pas sans savoir que l’infanterie a son nez dans le trafic commercial et qu’une division entière assiste les douaniers et les autorités commerciales dans la saisie de chargements illégaux. Il s’avère que malheureusement, les douaniers et les gardes sont incompétents et ne sont capable que de procéder à l’arrestation de coupables… Pour la simple et bonne raison que ce sont mes hommes qui s’emparent des chargements illégaux ou de contrebande. Une autre raison du pourquoi je vous ai fais quérir se trouve dans la saisie d’un chargement partit du port d’Otian à notre capitale, pour le marché noir. Tout se trouve consigné dans un cahier avec énormément de détails que j’ai évidemment pour vous… Mais vous me verrez navré de ne pouvoir le glisser dans le décolleté pourtant plongeant et impressionnant qui est votre… Le cahier en question étant trop volumineux. »

Évidemment, comme par hasard, le cahier en question avait été sous le nez de Magdala durant tout ce temps là, juste à côté de la carte, portant pour titre « Manifeste du chargement X », où x ici faisait référence au numéro du chargement saisit. Tendant le bras pour s’en saisir, il le donna à la générale qui en l’ouvrant découvrirait ce qui aurait pu faire une très mauvaise blague au vu des chiffres trop beaux pour être vrais, de la qualité des produits saisis et de la quantité… Mais Caym Symanth, elle le savait, ne plaisantait jamais avec ce genre de choses… Il y en avait pour une vraie fortune… Et Caym non seulement semblait prêt à lui faire don du chargement en entier mais en plus de couvrir toute trace de son existence… Un cadeau, non, un trésor inestimable…

Vous vouez chère collègue… Si vous étiez mienne, c’est justement le genre de cadeau que font les hommes pour mettre leur femme dans leur lit. Oh bien sûr, je partage la faiblesse ou tout du moins une faiblesse partielle avec les membres du même sexe que moi, en ce sens que voir davantage de cette chair est une chose qui pourrait être ou ne pas être présente dans mon esprit… Mais n’étant pas votre et vous n’étant pas mienne… Ce n’est donc pas pour que cela finisse dans un lit que je vous fais ce cadeau, n’est-ce pas? Savez-vous pourquoi je le fais, Magdala? »

Leur bouche respective était à une poignée de centimètres l’une de l’autre… Mais pour le moment rien ne se passa, si ce ne fut que Caym reprit la parole, laissant tomber les mots comme un couperet, cette douce mélodie étant ce qui les rapprochait tant lui et elle, plus que s’ils étaient amants mais moins que s’ils étaient un couple…

« Parce que je le peux, ma redoutable, merveilleuse et désirable collègue. Uniquement et spécifiquement parce que je le peux… »
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MessageSujet: Re: La Foi des Réprouvés [PV Caym].   La Foi des Réprouvés [PV Caym]. Icon_minitime

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