Créances de sang...( PV Umaro)

*Celui-Ci pensait revenir un jour sur les terres oubliées, mais pas si tôt...*

Légion laissa s'échapper un long soupir d'agacement. Sa glorieuse quête semblait bien trop loin, ses recherches paraissaient toujours infructueuses. Il avait l'impression de tourner en rond. Mais il fallait être patient, lui avait un jour dit un Greack, cette race de démons dont le seul but était de trouver l'énigme qui les rassasiera jusqu'au jour du jugement dernier. Ils étaient de véritables encyclopédies humaines - ou plutôt, démoniaque - et possédaient une sagesse inégalable. Écouter un Greack était souvent une sage décision, mais, en cet instant, Légion maudit celui qui lui suggéra de demeurer patient. Ses griffes le démangeait. Il devait frapper. Tuer. La patience était chez tous sauf chez lui.

Assit sur une solide branche d'un arbre mort, Légion était en train de se demander comment faisaient ces Greacks pour ne pas avoir soif de pouvoir, pour avoir comme mission de trouver la réponses aux énigmes du monde. La terre est terre, les oiseaux volent et les poissons nagent, le soleil succède à la lune et vice-versa. Les choses sont ce qu'elles sont. Inutile de chercher pourquoi.

Pour se concentrer, il plantait son regard dans celui, vide, d'un crâne, humain à en juger par sa taille et sa forme. Il le regardait, d'un regard que plusieurs auraient pu trouver troublant, enfoncant son regard dans les yeux aux couleurs abyssales de ce macabre compagnon. Celui-ci, un crâne bien modeste, semblait avoir été piétiné par un titan qui dansait une gigue dessus. Les multiples fractures qui ornaient son front et le dessus de sa tête et les nombreux excroissances osseuses du visage manquantes le prouvaient. Une vilaine fêlure derrière la tête témoignait d'un choc brutal. C'était sûrement là cause de sa mort. Une massue, une chute? Légion détacha son regard de celui du crâne pour regarder autour, cherchant vainement un indice quant à la mort de cet humain. Aucune massue, aucune arme contondante n'était présente pour être reconnue coupable e ce meurtre.

Puis, il regarda à sa droite, vers l'horizon. Une immense colline se dressait devant lui, obcursissant l'endroit où il était perché. La colline, érodé par le temps et les nombreuses acensions faites par les hommes, montraient là et là de dangereux stalagmites, qui pouvaient s'avérer fatals à un humain. Il remarqua le sommet, une mince plate-forme si étroite qu'il était aisé de glisser afin de faire une chute mortelle. Ainsi donc, ce squelette s'est retrouvé à l'état posthume à cause d'une vulgaire chute. Légion fronça les sourcils: Cet homme n'est pas digne de porter le titre de guerrier. Il espérait que son âme croupissait aux fins fonds des enfers.

Un bruit le tira de sa concentration. À cause d'un réflexe dû à de nombreuses embuscades, il crispa ses poings, prêt à frapper. Le crâne, sous la pression exceptionelle de la poigne de Légion, Éclata dans un bruit sourd en de multiples fragments osseux. Un mince filet de sang coulait de la paume du démon, mais il n'en avait cure; il ne mourrait pas comme un lâche, comme un faible... Comme cet humain.

Il sauta de sa branche, ses sens en alertes, une position défensive. Dans les terres oubliées, il ne fallait jamais baisser sa garde. Beaucoup ont péri de la main de Légion à cause de ce manque d'attention. Bien entendu, ce manque d'attention était durant le combat; Légion ne s'abaisserait jamais à attaquer de dos.

Il laissa son esprit vagabonder autour de son arbre, avant de lançer un avertissement à tous les esprits présents dans le secteur:

*Qui ose troubler la méditation de Celui-Ci? Viens donc, lâche, te battre en vrai combattant et non comme un poltron qui ne préfère attaquer que de façon déloyal! Viens, que Celui-ci t'accorde le repos éternel...*

Il ne savait pas à qui il s'adressait. Pourtant, son instinct lui dit que quelque chose ressortira de ce qui se passera...

Nombre de messages : 22 Age : 35 Date d'inscription : 28/11/2009

Les Terres Oubliées, voilà bien des années qu’Umaro les avaient quittées pour parcourir le monde en quête de puissance et pour pouvoir honorer son Divin Seigneur Khorne, Dieu du Sang et des massacres. Et, bien qu’il ait parcouru une longue route et fait coulé le sang de nombreux ennemis, sa quête de puissance n’en était qu’à ses balbutiements. Mogrash piétinait et cela l’exaspérait au plus haut point. Il lui fallait absolument trouver un moyen pour gagner en puissance plus rapidement.

Au départ de son clan, le barbare pensait que Khorne lui accorderai de la puissance s’il amassait des crânes et faisait couler du sang. Ce ne fut malheureusement pas le cas et, au fil de ses voyages, l’Elu se demandait s’il ne s’était pas fourvoyé sur la volonté de son Seigneur. Finalement, au bout de plusieurs années de massacres infructueux, Umaro déduisit que Khorne attendait qu’il fasse ses preuves pour pouvoir être récompensé. Donc il décida de changer sa façon de voyager et non pas parcourir le monde en laissant derrière lui de nombreux cadavres mais en recherchant de puissants adversaires à affronter pour affiner et améliorer ses capacités martiales.

Pour commencer sa recherche d’adversaires de valeur, Mogrash décida de retourner dans les Terres Oubliées, là où tout a commencé. Donc, après quelques semaines de marche, Umaro revint enfin pour se recueillir là où il avait vu le jour pour prendre un nouveau départ. Pendant qu’il se recueillait sur la tombe de ses parents, le barbare se rappelait avec mélancolie les histoires que son père lui racontait : elles parlaient d’Ombres et de Démons, des êtres d’une puissance phénoménales ; les uns étant des humanoïdes aux sombres pouvoirs crées par les adversaires des peuples d’Erade, les autres étant les créatures engendrées par Ohrmazd, le maître des Quatre. Le barbare se dit que, s’il voulait gagner en puissance, affronter une Ombre ou un Démon en combat singulier serait de loin le meilleur moyen d’y arriver.

Sachant pertinemment que ni les uns, ni les autres ne vivaient dans ces montagnes, Umaro entreprit de se rendre dans les plaines des Terres Oubliées et y erra à la recherche de son prochain adversaire. Plusieurs jours passèrent sans qu’il rencontre un adversaire de valeur, tuant quelques brigands et autres bêtes sauvages, mais il trouva finalement ce qu’il recherchait : il était là, assis sur un arbre mort, l’une de ses mains à quatre doigts tenant un crâne humain. Au début, Mogrash trouvait que cette créature était tout droit sortie de son imagination pour répondre à ses attentes, mais l’énergie démoniaque qui émanait de cet être à la peau mauve était le témoin de sa réalité.

Alors qu’il comptait observer l’être au visage si étrange pour être sûr qu’il soit à la hauteur, Umaro fut presque immédiatement repéré par le démon qui se leva et ordonna au barbare de se montrer pour, selon lui, se battre et mourir en guerrier et non attaquer en lâche. Ne supportant pas qu’on l’insulte de la sorte, Mogrash sauta au bas de la colline où il était perché et atterri à une dizaine de mètres à gauche du démon et, d’une voix détendue dit à l’être qui l’avait provoqué :

-Puissant démon, tu insultes mon honneur en me traitant de lâche, et ce serait avec joie que je t’étriperai pour te faire payer ton offense ! Mais, t’attaquer ainsi serait contraire à mes principes et te donnerai raison. Alors, fait moi face et présente-toi, que je puisse inscrire un nom sur ta sépulture.

Mogrash estimait les démons mais ne les appréciait pas pour autant et ce sentiment se ressentait dans ses paroles tandis que sa main droite s’agitait frénétiquement, prête à agir au moindre signe d’agressivité.

L'humain semblait véritablement humain, jusqu'à ce qu'il produise un bond prodigieux, pour atterrir à seulement quelques mètres de lui. Ainsi donc, cet homme ne trépassera pas en lâche, mais bien en guerrier. Cet honneur plut à Légion. Il le regarda et l'observa: Un géant humain, mesurant prêt de deux mètres, à la chevelure longue et noire, coulant en cascade sur les épaules, mais de façon sauvage et primitif. Musclé, il ressemblait bel et bien à un guerrier. Un barbare, pour être plus précis. De multiples cicactrices ornaient son torse et son corps, une petite veste en cuir qui semblait tenir par elle même et par miracle et une épée. Pas de doute, c'était un barbare. Il connaissait ces différents types de guerriers, qui au lieu de vaincre par la tactique et les techniques, utilisaient la rage brute pour parvenir à ses fins. De plus, Il avait stipulé que Légion était puissant. Légion le regarda d'un sourire malicieux: Cette rencontre sera des plus intéressantes.

D'une grande secousse, Légion retira son énorme manteau noir, celui qu'il utilise pour ''tenter'' de passer inaperçu. Il avait beau aimer le combat, il savait que s'attirer les ennemis les uns après les autres n'était pas la meilleure façon de survivre. Aussi, tentait-il de faire profil bas là où la sécurité est des plus hautes. Ainsi donc, le grand vêtement tomba, montrant un énorme corps difforme lorsque comparé à celui d'un humain. Les membres longs et musclés, le corps mince et svelte, de multiples morceaux d'armures accrochés là et là, et les deux énormes excroissances osseuses qui sortent du dos de ses mains. D'un geste féroce, il commença à affuter ses lames, les laissant se frotter, glissant l'une sur l'autre, dans un râclement infernal. Le regard d'un prédateur averti - car son ennemi semblait assez digne de ce nom - se lisant sur son visage, de sa voix ressemblant étrangement à une armée d'âmes en peine à l'agonie, il s'exclama, toujours par le biais de la pensée:

*Je suis obligé de te rendre le compliment... Puissant humain... Mais prendrais-tu Celui-ci pour un idiot? Celui-ci ne donnera pas son nom à un parfait inconnu... Et si tu tiens tant à inscrire un nom sur une tombe... Tu n'auras qu'à écrire le tien...*

Puis, d'un regard vicieux, rajouta:

*Peut-être si tu t'en montre digne, Alors Celui-ci te dira son nom..*

Pourtant, il y avait quelque chose de différent chez cet humain, hormis le fait qu'il semble avoir soif de sang et faim de chair, hormis la détermination caractéristique d'un combattant sanguinaire visible dans ses yeux. Il semblait plus grand, plus fort que ce qu'il était vraiment... Et plus corrompu aussi... Toute chose qui pouvait être attribué par son aura. Une aura grandement boulversé par une essence démoniaque. Il murmura par pensée:

*Un Élu?*

Avant d'éclater d'un rire maniaque. Légion se moquait de tous, mais particulièrement des Élus démons. Ceux-ci, qui n'étaient même pas de vrais démons, se sont laissé corrompre par un fou, un illuminé qui tente de contrôler le monde par de différentes manières, mais tous identiques: Un culte, soutenu par des pilliers de vice, tel le sexe, la violence et le sang.

*Celui-ci avait deviné que tu étais plus qu'un humain. Mais sache que le plus dangereux des Élus me causerait autant de soucis que le plus puissant des fourmis...*

*Alors, bâtard, à quel illuminé es-tu soumis? Slaanesh? Khorne? Ormazhd? Ou peut-être tentes-tu toi-même de créer une nouvelle secte? *

Même s'il haïssait les Élus au plus haut point, Le démon originel avait ses préférés parmi eux. Khorne, ensuite Ormazhd. Slaanesh et l'autre, dont il oublie tout le temps le nom, il s'en foutait royalement. Mais avec tous ces démons, Légion avait le même vocabulaire: Un vocabulaire cru, moqueur et provocateur.

N'empêche, s'il était un champion de Khorne, il pourrait s'agir d'un bon allié... Non. Il n'allait pas. Légion ne s'abaisserait jamais à s'allier à un élu... N'est ce pas?

Nombre de messages : 22 Age : 35 Date d'inscription : 28/11/2009

Voyant qu’Umaro connaissait sa nature, le démon dévoila son apparence au barbare. Ce dernier fut plus surpris par le visage de l’engeance que par ses membres postérieurs semblables à ceux d’un équidé. Le regard verdâtre empreint de malice du démon semblait transpercer Mogrash de part en part. Apparemment l’être d’essence démoniaque ne voyait en Umaro qu’un humain parmi tant d’autres et peut-être pas encore comme quelqu’un de digne et d’honorable.

L’opinion du démon sur les Elus était vraiment mauvaise et Mogrash se demandait qui il avait pu rencontrer pour avoir une aussi basse vision d’eux, mais le barbare ne pouvait être juge en la matière, lui qui ne connaissait aucun autre Elu que lui. Cependant, il n’en avait cure, il était le seul Elu qui importait à ses yeux et il savait qu’il valait au moins autant que ce démon, si ce n’est plus encore et il n’avait pas besoin de le prouver, à part à ce dernier.

Cet être qu’il regardait intensément pour le jauger, avait une apparence plus frêle que lui mais sa peau était plus dure que celle d’un humain. De plus sa longue queue lui procurait un membre supplémentaire pour se battre, et c’était sans compter ses griffes et épines telles des lames de métal. Si un combat entre eux deux devait éclater, Mogrash n’aurait pas l’avantage…

En écoutant ce que « disait » son interlocuteur dénué de bouche, Mogrash sentait qu’il ne valait pas beaucoup aux yeux du démon et qu’il n’était qu’un fanatique et que, bien qu’il connaisse son dieu tutélaire, il le considère comme un illuminé, ce qu’Umaro ne pouvait tolérer. Ce dernier était bien décidé à rétablir la vérité sur son compte, question de principe :

-Sache Démon, que je ne me soumet et ne me soumettrai jamais à personne Je considère le puissant Khorne comme l’incarnation de mon idéal et, bien que j’accepte sa divinité, je ne le suis pas aveuglément je le respecte profondément. Tu te fais une bien mauvaise idée de ma personne… Puis, voulant lui rendre la pareille, dans le but de sauvegarder son honneur, rajouta sur un ton sarcastique : -Mais toi, est-tu comme les êtres démoniaques des légendes, fourbe, lâche, traître, esclave d’Ormazhd et obsédé par la luxure ? Car, si c’est le cas, tu ne vaudrais pas grand-chose au combat et ton honneur volerait plus bas que zéro.

Umaro ne le détestait pas vraiment mais il ne pouvait pas se laisser insulter de la sorte. Et, bien que la colère monte en lui, il n’avait pas besoin d’en venir aux mains, du moins pour le moment. Mais, quand ce sera l’heure du combat, Mogrash sera prêt à en découdre et à vendre chèrement sa vie et mettra fin aux jours de son adversaire, si le barbare est digne de gagner ce duel, duel qui n’arrivera peut-être jamais.

Ce duel aurait pu être alléchant mais Umaro avait une autre idée qui lui passait par la tête : au lieu de s’affronter dans un combat sanglant duquel seulement l’un des deux en retirera un léger enseignement, il vaudrait mieux qu’ils s’entraident et apprennent bien plus ensemble et pourraient faire beaucoup de choses en alliant leurs forces. Mais il y avait peu de chances pour que ce démon accepte de s’allier avec un « simple » Elu, et Mogrash le savait, et il cela le réjouissait un peu.

Lentement mais sûrement, L'estime de Légion pour cet inconnu barbare grimpait. Ainsi donc, cet Élu, contrairement aux autres, serait maître de sa destinée, ne voyant Khorne, son préféré parmi les bâtards non-originel, seulement comme un modèle à suivre et non comme un Dieu suprême. Il était simplement plus que ce que Légion pensait des Élus. Légion porta son doigt au menton, réfléchissant. Décidément, cet humain serait bien plus intéressant que ce que le Démon Originel aurait pu imaginer. Un regard mi-complice, mi-malicieux au visage, il répondit:

*...Bien que ce ne soit pas dans ses habitudes, Celui-ci retire ce qu'il a dit. Il semblerait que tu sois un peu moins écervelé que tous ces fanatiques qui peuplent ces terres...*

Légion rit d'un rire ironique avant de continuer:

*Qui aurait cru que les barbares auraient illuminé Celui-ci de ce fait? Lui qui pensait que les succubes étaient les élus avec la plus grande conscience... Sans vouloir porter atteinte à ton peuple. Les succubes, et les esclaves de Slaanesh semblent nettement plus manipulateurs, que vous ou nous, Démons originels. C'est de ces fanatiques que Celui-ci retiendrait d'une certaine... Haine, envers les élus. Celui-ci ignorait que d'autres pouvaient être autre que les chiens de poche d'un illuminé...*

Légion pensait ce qu'il disait. Les élus de Slaanesh, ces fils d'humains, corrompu par quelconque maniaque avide de sexe et de plaisir, ne pensait qu'à eux, leur petite personne, et à leur ''dieu'' de la jouissance. Comment pouvait-on manquer de tant de volonté? Comment pouvait-on ne pas être maître de sa vie? Comment? Sûrement un Greack pourrait répondre à cette question qui semblait hors d'atteinte...

Mais le Démon Originel lança un regard mauvais au barbare lorsqu'il le traita de lâche esclave. Il répondit, sur un ton évident:

*Moi? Je ne suis la marionnette de personne, ni d'Orhmazhd, ni de Khorne, ni de Slaanesh. Ils ne sont pas purs, comme nous, démons originels. Celui-ci est un vrai démon. Un démon pur sang, qui possède bien trop de fierté pour admettre posséder un maître... Même celui qui semble régner sur ces terres oubliés...*

*De plus. tu ne trouveras jamais guerrier plus honorable que Celui-ci. Légion est l'honneur et la puissance incarné, n'acceptant aucune traîtrise, aucun coup bas...*

Il ignorait si l'inconnu avait seulement entendu parler de ce démon roi, peut-être fallait-il mieux éviter le sujet pour l'instant. Mais ce champion méritait une discussion digne d'intérêt. Et comment mieux introduire un dialogue civilisé?

*Soit. Tu sembles plus prometteur que ces chiens de Slaanesh. Tu peux en être fier, jamais Celui-ci n'aurait cru changer son idée à propos des élus. Celui-ci s'appelle Verostriaz Nadaraak, mais tu peux tout simplement l'appeler...Légion.*

Celui-ci se détentit, relâchant les muscles bandés depuis le début de la conversation. Maintenant le corps mou, Il plia ses jambes afin de reprendre le manteau, qu'il considérait maintenant comme une partie de lui-même, avant de le remettre sur ses épaules. Le corps entièrement voilé, seul sa tête était à découvert, surmontant l'immense amas de tissu noir comme la nuit sans lune.

*Que fais-tu ici, Élu de Khorne? Pourquoi épier Celui-ci dans ses profondes questions existentielles?*

Dit-il en pointant l'infortuné crâne, désormais réduit à l'état de fragments blancs.

Nombre de messages : 22 Age : 35 Date d'inscription : 28/11/2009

Voilà des paroles qui faisaient un peu remonter le démon dans l’estime de l’Elu .Il paraissait moins stupide qu’il avait l’air jusqu'à présent : moins arrogant, moins blessant et surtout vidé de certains de ses à priori sur les Elus. Il en arriva même à retirer ses paroles sur le fanatisme des Elus, acceptant qu’il puisse en exister qui soient différents de ce stéréotype réducteur. Par la suite, le démon expliqua les raisons de sa haine des Elus : de ce qu’il savait, les favoris des Dieux étaient dénués de jugeote, mis a part les fanatiques de Slaanesh, pour qui le démon tout comme Umaro ressentaient une vive haine face à leurs manipulations et leur fourberie, au grand bonheur de ce dernier qui trouvait enfin un être empreint d’honneur martial.

Par la suite, en réponse aux fausses accusations de Mogrash, l’engeance prit un air mauvais – le barbare ne pensait pas qu’il aurait pu avoir l’air plus maléfique qu’avec son air normal – et fit montre d’un orgueil atteignant le summum de l’arrogance, mais ce qu’il dit conforta Umaro dans son opinion sur le démon : honneur fierté et puissance. De par les paroles qu’il déclamait et le fait qu’il parle de lui à la troisième personne, Mogrash ne mit pas longtemps pour déduire qu’il était un démon de l’orgueil, et pas qu’un peu… Puis, il se présenta sous le nom de Verostriaz Nadaraak et sous le surnom flatteur de Légion. En réponse à cette présentation en bonne et due forme, il convenait que le barbare se présentât à son tour :

- Et moi Umaro Mogrash, surnommé par les humains La Fureur Ecarlate. C’est un honneur pour moi de rencontrer un autre guerrier honorable.

Après cette longue introduction, suivie d’une courte présentation mutuelle, la véritable discussion pouvait enfin commencer. Legion démarra par le commencement : il voulait savoir la raison pour laquelle Umaro l’observait tout à l’heure. La réponse était simple mais Mogrash se dit qu’il devrait peser ses mots pour que leur conversation ne tourne pas à l’affrontement. Cependant, le barbare n’y connaissait rien à ces mièvreries diplomatiques ; donc Umaro décida de rester lui-même jusqu’au bout :

-J’étais à la recherche d’un adversaire puissant à affronter pour augmenter mes capacités quand je t’ai repéré. Pendant tes … questionnements existentiels, j’étudiais donc si tu étais assez puissant pour me permettre d’augmenter mes capacités en t’affrontant, que j’en meure ou non. Cependant, notre discussion m’a fait changer d’avis…

Umaro n’était pas tout à fait sûr que son idée d’association plaise au démon, pour le moment. Il valait mieux attendre un peu avant d’en parler. Mais une chose dérangeait Mogrash depuis qu’il l’avait vu…

-Mais et toi Légion, que faisais-tu ainsi à rester prostré sur un arbre avant que je ne vienne te déranger ? Ca ne m’a pas vraiment l’air d’être ton occupation préférée…

Umaro Mogrash, élu de Khorne et barbare à temps plein. La raison de sa présence? la recherche d'un adversaire digne de ce nom afin de devenir plus puissant. Si Légion ne croyait pas qu'il était unique au monde, il penserait qu'Ugaro serait son double humain. Il ignorait toutefois que ceux-ci puissent faire preuve d'autant de violence...

D'après ce qu'il a vu, les humains sont fragiles, éphémères et sans colonne. Ils évitaient le combat dès qu'il en était possible, ils cherchaient toujours la manière pacifique de régler les choses. Comment devenir plus puissant lorsqu'on ne se bat pas? Certes, les talents d'orateurs peuvent être quelques fois utiles, mais tôt ou tard, ils devraient s'affronter à un être fermé à toute conversation. Et là, ils seraient mal barrés... De plus, les humains étaient trop arrogants et fiers d'eux même. De quoi peut-ôn être fier lorsque notre peuple n'est même pas capable de vivre seulement un siècle, incapable de créer des batîments qui se veulent solide et beaux, mais qui n,atteignent même pas ces objectifs (l'expérience de Mordiaag lui revint en mémoire, et Légion ne put retenir un regard de mépris). Ils avaient le droit d'êtres fiers de leur personne, mais pas du peuple. Car ce peuple en question était voué à disparaître. Ils étaient la base de la chaîne alimentaire...

Mais bon. Celui-ci regarda longuement Umaro, Se plaisant à penser qu'il avait maintenant vu les deux extrêmes. Il avait surement vu la plus grande loque humaine, et maintenant, il fixait l'homme qui semblait le plus prometteur chez ces fragiles êtres.

*Celui-ci est honoré, Fureur écarlate. De plus, Celui-ci renvoit tous les compliments qu'on lui a attribué à ta personne...*

Ainsi donc, Umaro l'avait repéré bien avant que Légion ne le remarque. La preuve qu'il était profondément plongé dans ses réflexions, ayant accueilli les abysses des orbites du crâne. Il regarda encore une fois l'endroit où les restes du crâne se trouvaient avant de rajouter:

*Non, ça ne l'est pas. Mais un bon guerrier qui recherche de grandes choses doit se permettre de s'arrêter un moment, remettre ses idées et ses priorités en place...*

Il fit un mouvement circulaire des épaules, craquant les os dans un bruit sinitre.

*Dans le cas de Celui-ci, il s'agirait plutôt d'une course au pouvoir...*

Il pointa au loin, vers les Tréfonds de l'Enfer, un peu plus à l'est des terres oubliés.

*Sais-tu ce qui se trame au loin, là-bas? Celui-ci a ouïe-dire, grâce à ses magnifiques talents d'espion, qu'un démon aurait commencé à gouverner sur ces terres désertes, assemblant ainsi une armée démoniaque comme Celui-ci, et la plupart des êtres vivants, ont rarement vu. *

Il se tourna vers la direction où il pensait que le trône se trouvait, songeur.

*Mon but est simple: m'approprier ce trône. Il s'agit de la place qui me revient de droit, qui reviendrait aux plus grands...*

Il baissa les yeux, encore plus songeur.

*Mais Celui-ci n'est pas fou! Il sait que ses chances d'atteindre le trône indemne est impensable... du moins seul...*

Il se retourna vers le barbare, ses yeux brillants encore plus que d'habitude.

*Celui-ci me cherche donc des alliés, des alliés de poids, qui l'aideront à se tailler un chemin - de sang, espéront-le - jusqu'à ce démon roi. Des alliés forts, robusts, qui n'ont pas peur du sang et de la violence... Un allié comme toi, finalement... Celui-ci était ici pour remettre de l'ordre dans ses idées, savoir où commencer ses recherches et où les terminer. Il semblerait que ce fut le bon choix de méditer ici. Celui-ci n'aurait pas rencontré une exception des bâtards élu...*

Nombre de messages : 22 Age : 35 Date d'inscription : 28/11/2009

Donc Légion se trouvait dans les Terres Oubliées pour la même chose qu’Umaro : gagner de la puissance. Même si la finalité n’était pas la même, leur but, lui, était identique. L’idée d’alliance à laquelle pensait Mogrash était donc sur la bonne voie. Mais, bizarrement, ce n’était pas seulement l’idée du barbare mais également celle de Légion. Cet état de fait n’aura pour effet que de rendre les choses plus faciles pour la concrétisation de cette idée.

Mais, alors que Mogrash n’avait aucune idée d’où commencer ou finir, Légion, lui, avait bel est bien un objectif bien défini : détrôner le démon dirigeant ces terres et prendre sa place à la tête des Terres Oubliées. Cela procurait donc un double avantage au barbare : d’abord il affrontera un démon puissant et gagnera en puissance en le vainquant, ensuite, une fois le démon vaincu, il aura entretenu une alliance ave le nouveau maître des Terres Oubliées, ce qui lui procurera un avantage non négligeable à l’avenir.

Mais, selon Légion, ce jour est encore loin car sa cible est loin d’être faible et il avait bien besoin d’alliés pour être capable de le vaincre. Ne sachant pas par où commencer à les chercher, le démon prit une pause pour y réfléchir, ce qui fut une très bonne chose puisqu’elle a aboutie à sa rencontre avec le barbare. Cette dernière plut apparemment à Légion car Umaro correspondait parfaitement au profil d’associé que le démon recherchait : fort, robuste, sans peur et sanguinaire.

Quant à lui, Mogrash cherchait un adversaire puissant à combattre et, croyant en avoir trouvé un, engagea la conversation. Mais, au lieu de ne trouver qu’un simple adversaire qui le valait en puissance, le barbare avait trouvé un allié de taille ainsi qu’un adversaire bigrement dangereux et fort et, étant un seigneur, avec un grand nombre d’acolytes à démembrer avant de l’atteindre. Si le barbare réussissait l’exploit de vaincre, avec l’aide de Légion, ce seigneur démon, il aurait gagné énormément de puissance et son maître et professeur, Khorne, lui confèrera des dons pour pouvoir encore plus répandre le sang et massacrer des adversaires.

Donc, dans cette rencontre, Légion tout comme Umaro sont gagnants : l’un car il a trouvé quelqu’un pour concrétiser sa soif de pouvoir, l’autre car il a trouvé des adversaires puissants à massacrer ainsi qu’un allié de poids. Finalement, tout se passait pour le mieux et voilà qu’une palpitante et honorable quête parsemée de cadavres fumants se présentait à ce pittoresque duo amateur de noblesse martiale et de massacres. Alors que Légion terminer ses paroles sur une note élogieuse envers Umaro, ce dernier lui répondit :

-Eh bien, fier Légion, ton projet de prise de contrôle des Terres Oubliées m’a l’air alléchant. Avoir la possibilité d’affronter un seigneur démon et sa clique était bien plus que je ne l’espérais quand je t’observais ! Dans cette optique, je me propose de t’assister dans ta noble et sanglante quête de domination de ces terres, si cela te convient.

Le barbare avait décidé de ne pas parler d’association ni de partenariat car, voyant l’orgueil et la haute estime de soi de Légion, il doutait que de parler en termes aussi égalitaires serait mal vu. De plus, en se mettant ainsi en retrait par rapport au démon, Mogrash voulait souligner le fait que le trône des Terres Oubliées ne l’intéressait nullement. En effet, il préférait largement le statut de mercenaire itinérant, le rentant libre de ses choix d’alliance ainsi que lui permettant d’éviter les assauts de ses ennemis.