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Invité

Toute Histoire A Son Origine
Acte Un : Les Liens Du Sang

Je vagabondais entre deux mondes. À demi-consciente, j’émergeai doucement de ma torpeur, commençant à reprendre lentement connaissance avec le monde des mortels. Emmitouflée dans mes couvertures, reposant dans un océan d’oreiller et de draps, je plissai les paupières alors qu’un mince filet de lumière semblait filtrer dans mes appartements, rendant mes paupières closes auparavant noir, d’un orangé aveuglant. Je soupirai, désormais parfaitement réveillée, sans toutefois ouvrir les yeux. J’étais légèrement perdue, comme à chaque nouveau réveil. Je me souvenais lentement de quel jour nous étions –le 10ième jour depuis la mort d’Azure-, ainsi que les évènements de la veille. Ma rencontre avec Thanos refit brutalement surface, me faisant redresser brusquement dans ma couche, le souffle court. Je balayai la pièce d’un regard angoissé, avant de soupirer et de me passé machinalement une main dans ma chevelure. Je plissai les paupières quand une mèche rebelle tomba devant mes yeux. Étrangement, mes cheveux semblaient avoir pâli. La mèche qui reposait entre mes deux yeux était sombre, mais, sous les pâles rayons du soleil qui parvenaient à trouvé leur chemin par la fenêtre du mur à ma droite, elle avait des reflets bleuté. J’haussai les épaules en plaçant le rideau de cheveux derrière mes oreilles, me disant que se devait être mes nombreuses journées passé à l’extérieur, sous le soleil, qui avait fait éclaircir certaines mèches. Je repoussai couvertures et oreiller et, d’un bond agile, sautai hors du lit pour retomber souplement sur mes deux pieds. Je fronçai les sourcils, perplexe. D’où me venait cette nouvelle énergie, celle qui venait de se manifester, là, à l’instant ? D’habitude, je n’étais guère pressé de quitter le réconfort de mon lit et d’affronter une nouvelle journée de deuil. Même si la mort d’Azure pesait encore lourd sur ma conscience, il me semblait, bizarrement, que la douleur cuisante qui me prenait en permanence au cœur s’était atténué. Décidemment, tout était louche aujourd’hui. Pour la seconde fois en quelques minutes, j’haussai les épaules et trottinai vers ma penderie. Le meuble se situait dans un coin de la salle, fait en bois de pins, et il était tellement large que j’aurai pus écarter les bras en croix, et il aurait encore été beaucoup plus vaste que moi. J’ouvris délicatement les deux panneaux et plongeai ma main dans la montagne de robe, de redingotes et de jupons pour dégotter une tunique simple, uni-couleur avec sa teinte cyan ainsi qu’un anneau de cuir faisant office de ceinturon. Je refermai les portes de l’armoire et délaissa mon peignoir pour revêtir le vêtement que j’avais déniché dans mon placard. Il me fallut une bonne heure pour dompter ma chevelure rebelle et de tenter d’en faire une coiffure originale, en vain. Je plaçai, au final, un serre-tête pour retenir les mèches indociles qui tenteraient de tomber devant mon visage.

Fin prête, je me dirigeai vers la porte menant aux corridors dans l’intention d’aller consulter le grand conseil d’Otian, avant de me figer net, dans mon élan. Ma nouvelle régente, Lady Hathor, m’avait annoncé qu’Ismérie, l’Immortel Kashra, avait comme intention de mener l’offensive contre Otian dans un peu moins d’un mois. D’ici là, j’avais beaucoup à faire. Déjà, pour commencer, organisé le plus rapidement le rapatriement des troupes d’Orient. Mon cousin, Achnadile, avait promit que si mon royaume devait entrer en guerre, le sien serait à nos côtés pour la bataille. Inutile d’attendre plus longtemps. Achnadile était un homme de parole, et plus encore, il était de ma famille. Je savais qu’il ne reviendrait pas sur son engagement, et donc, le problème était ailleurs. Le royaume d’Orient se situait en dehors d’Erade, sur l’autre continent … Pour arriver jusqu’en Otian, les armées de mon cousin devait d’abord arriver par la mer, et traverser une bonne partie d’Erade, ce qui prendrait beaucoup trop de temps… Le temps qu’ils arrivent ici, il serait déjà trop tard. Nous aurions perdue la guerre, et Otian aura tombé aux mains des Kashra. Tendis que je résonnai, j’arpentai de long en large mes appartements, faisant les cents pas. Comment faire venir plus rapidement les armées d’Orient ? Certes, Otian comptait une armée enviable, avec, au mieux, 10 000 hommes prêts à prendre les armes, mais c’était une piètre consolation, si on tenait compte des redoutables légions d’Ismérie. Les immortels étaient des êtres aux pouvoirs puissants. Je n’avais aucun mal à imaginer un simple Kashra balayé d’un mouvement du doigt une centaine de nos hommes. Je poussai un soupir résigné en me laissant tomber sur la chaise en bois qui reposait devant la petite table rectangulaire, en face de mon lit, une sorte de bureau improvisé. Poussé par un désir incontrôlable de vouloir vivre une vie heureuse, je n’avais pas réalisé à quel point la tâche était difficile, voir, impossible. Nos chances de vaincre approchaient du zéro, si ce n’était pas déjà le cas. Que faire ? Je ne pouvais tout de même pas rester-là, les bras croisés, à attendre que mon peuple se fasse massacré ! D’ailleurs, il faudrait bien un jour ou l’autre que quelqu’un m’apprenne à manier l’épée. La seule arme de guerre que j’étais en mesure d’utiliser, c’était l’arc, mais, encore là, cela ne me sauverait pas d’un combat au corps à corps. Il me faudrait demander l’aide à Hathor pour ça. J’étais certaine qu’elle était douée pour les arts du combat. Restait à voir si elle accepterait de me montrer comment faucher quelques têtes et transpercer quelques cœurs. Rien de plus facile, dans le genre. Je m’apprêtai à aller rendre une petite visite à ma conseillère quand quelque chose attira mon attention.

Dissimulé entre plusieurs feuilles de papier et document, je distinguai une lettre scellé par un sceau en cire bourgeonne, avec, sur le dessus, mon nom écrit en lettre moulé. Je fronçai les sourcils, perplexe, avant d’écarté la paperasse étalé sur mon bureau et de m’emparé de la mystérieuse missive à mon nom. Pour ne pas abimer son contenue, j’utilisai un petit poignard pour brisé le scellement et dépliai la lettre. Quelque chose glissa et tomba au sol, mais je ne m’y attardai pas tout de suite. Je lue les quelques deux lignes de texte, qui me disait de suivre le plan fournie, et, surtout, de ne pas oublier d’emmener la pierre sacré avec moi. J’arquai les sourcils, prise de court, avant de me pencher et de ramasser le parchemin qui était tombé au sol. Je l’étudiai quelques instants. La carte suivait un chemin bien précis, qui m’amenait dans une forêt éloigné, dans les contrées d’Otian, que je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir, et pourtant Dieu seul sait comment je connaissais le Royaume d’Otian comme ma poche ! Je suivis le chemin indiqué avec mon doigt, et finis par tomber sur un « X » placé au beau milieu de la fameuse forêt, avec écrit grossièrement « Temple de Râ », au dessus. Râ. Ce nom me rappelait vaguement quelque chose, mais impossible de savoir quoi. Et puis d’ailleurs, qui m’adressait cette mystérieuse lettre ? Mes yeux s’abaissèrent au bas de la feuille pour voir qui me l’avait dédié. C’était signé Hathor. J’eue un sourire au coin des lèvres. Bien ! Il était temps qu’elle et moi aillons une bonne discussion. Certes, notre point de rendez-vous piquait ma curiosité, mais, à quoi bon se méfier d’elle ? Si Azure avait eue confiance en elle, ne le pourrai-je pas ? Il était vrai que mon tendre frère était maintenant mort, ce qui n’avait rien de bien rassurant… Mais bon, il l’avait nommé Régente pour me succéder à la place du Trône. Rassuré, je me levai et me dirigeai d’un pas pressé vers ma commode. Je tirai un tiroir et sortis une petite boîte noir, confectionné en magma refroidie, et alla me rasseoir sur mon bureau, où j’étais quelques secondes auparavant. Je détachai de mon cou un pendentif duquel pendait une Opale, grossièrement taillé en pointe. J’insérai la pierre dans le troue, au centre du coffret, qui servait de serrure, et tournai vers la droite. Le couvert se souleva doucement et je vis, au fond de la boîte, une masse ronde, assez grosse, enveloppé dans un tissu de soie blanc. Je la pris délicatement et la déposa dans la sacoche de cuir accroché à ma chaise. À peine une demi heure plus tard, j’avais quitté le Palais ni vue, ni connue.

J’étais planté au beau milieu de la route, fixant avec attention le plan qu’Hathor m’avait fournie, étudiant attentivement les points de repère qu’elle m’avait donné, alors que ma monture, Orphée, broutait tranquillement l’herbe qui poussait le long du sentier. Tenant d’une main les reines, et de l’autre, la carte, je tentai de me situé dans la forêt sauvage dans laquelle j’avais débouché après une longue chevauché d’une demi-journée, à travers les contrées d’Otian. Selon le parchemin, je devais tourner à gauche après avoir vue un Arbre avec un sablier sculpté dans son écorce. Pourtant, il n’y avait aucune trace de cet arbre à des kilomètres à la ronde. (On revient, et on fait replay). Il y avait des millions d’arbres dans cette satanée forêt ! Comment savoir lequel était le bon ?! Trop concentré pour tenter de trouver le chemin à prendre, je ne pris pas connaissance qu’Orphée c’était remis en marche. Ce fut le ballottement de mon corps de gauche à droite qui me fit reprendre mes esprits, et je levai enfin le nez du plan pour tiré sec sur mes lanières de cuir, stoppant net ma jument qui s’arrêta calmement, nullement troublé. Je regardai tout autour, angoissé. Bon sang ! Où est-ce que ce fichue canasson m’avait-il emmené !? Maintenant, j’étais encore plus perdue que tout à l’heure ! Poussant un soupir agacé, j’ouvris les reines à droites pour revenir sur mes pas. Mais le destrier poussa un hennissement plaintif en pointant son museau devant lui. Las, je soupirai et regardai devant moi, cédant à ses caprices. Je lâchai un hoquet de surprise en découvrant, juste devant moi, le fameux arbre que je cherchai depuis une heure maintenant. Le sablier était-là, légèrement moins net avec le temps, mais il était là. Je poussai un petit cri de victoire en me penchant vers l’avant pour enlacer l’encolure de ma jument, la félicitant de caresse pour m’avoir montré le chemin. Orphée hennit joyeusement. La dernière partie du trajet étant simple –suivre le sentier jusqu’à arrivé au Temple-, je rangeai la carte dans ma sacoche et talonnai gentiment mon cheval et la dirigeai vers le sentier de terre battue qui s’enfonçai encore plus loin dans cette flore hostile. À peine quelques minutes plus tard, j’étais arrivé à destination.

Ce n’était pas un petit Temple de pacotille comme je m’y attendais. C’était un véritablement monument de pierre grise, qui s’étendait sur plusieurs dizaines de mètres et qui semblait beaucoup plus large que haut. Mon image de cet endroit était ridicule comparé à ce qui se tenait devant moi. Je m’attendais à voir un bâtiment érodé par le temps, avec des lierres montant sur les vieux murs de pierre dont ils manquaient plusieurs cailloux. Mais ce Temple semblait en parfait état, comme s’il avait été régulièrement entretenue. Je ne fus pas surprise de voir la silhouette féminine d’Hathor se dessiner sur le seuil du monument. Subjugué par la beauté et la magie de l’endroit, je pausai pied à terre en fixant avec adoration les alentours de ce lieux sacrés, et secret de tous…

« On ne peut pas dire que cet endroit aura été franchement facile à trouver, » murmurai-je d’une voix ébahie, sans nul trace de reproche.

Mon sommeil fut perturbé par un bruit retentissant, quelqu'un faisait irruption dans ma chambre en pleine nuit. Me réveillant d'un bond, les sens aux aguets, je découvrais un homme au garde a vous tout en armure. J'avais oublié que j'avais autorisé les gardes a entrer dans ma chambre sans même frapper afin de me réveiller et en le voyant, j'eus tout de suite un air plus détendu. Toutefois, contrairement a beaucoup d'autre personne, je n'avais jamais l'air fatiguée, malgré que je me pliais en quatre pour faire vivre cette citée. Enfermée dans son chagrin, la princesse Naila ne pouvait m'être pour l'instant d'un grand secours et les nobles semblaient encore plus incapable qu'avant. Je soupirais, seul Achnadile parvenait a tirer son épingle du jeu et il n'était pas d'Otian, même si sont obstination a vouloir défendre a tout prix les chimères étaient quelque peu ridicule. Seuls les dieux décidaient quels races avaient le droit de vivre et de mourir. Mais bon, je ne pouvais pas y faire grand chose, cela nous ferez toujours plus de troupes et les chimères n'étaient pas a proprement parler un problème, pas comme les Immortels. Je n'avais pas d'apriori sur eux sans pour autant les apprécier également, même si j'avais tendance a penser qu'un retour au stade animal était quelque chose qui rendait l'être doué de pensé plus faible, malgré que ses caractéristique a la bataille puisse s'en trouver plus forte. Une erreur de ma part sans doute, même si je tentais de percer les mystères de cette race.

Mais soit, revenons a cet homme. Vêtu d'une armure rouge avec des reliures dorée, il n'était pas difficile de l'assimilé a un champion de Khorne. Il portait le blason de la Black Légion et semblait assez nerveux. A travers son casque, je devinais un regard rouge sang a cause de la soif, cela devait faire un bon moment qu'il n'avait pas tuer. Hors un élu de Khorne avait toujours besoin de crâne a sacrifier a son dieu, afin de se sentir bien, et ici, il y en avait un en particulier qu'il aurait vraiment bien aimé fracasser. Je ressentait une énergie particulière dans la chambre de Naila, une énergie que je connaissais que trop bien. Aussi je ne fut nullement surprise lorsque la voix de l'élu m'expliqua qu'il s'agissait en réalité de Thanos Anémonius, et qu'il avait été prit en filature depuis son arrivée sur le territoire. L'élu m'implorait de lui laisser le droit d'offrir son crâne a Khorne, mais je me contentait de donner des ordres pour qu'ils interviennent dans le cas ou Thanos déciderait de s'en prendre a l'intégrité physique de la princesse. Et les consignes étaient clair, si cela devenait absolument nécessaire, ils avaient le permis de tuer...Quoi qu'il en soit, cela me décidait a accélérés mes plans concernant la princesse. Je ne pouvais laisser cette situation de doute planer plus longtemps, d'autant plus que j'avais le sentiment qu'elle changeait. Je l'avais vu naitre, je l'avais même parfois surveiller ou entretenue a l'époque ou j'étais Morathi. Aujourd'hui, j'allais l'aider a regarder en face sa véritable nature.

Je traçais rapidement une carte sur un papier ou j'indiquais la position du temple de Râ, avec une note demandant expressément d'emmener la pierre sacré. J'allais très bientôt en avoir besoin, et il nous fallait absolument la mettre en sureté dans le cas ou l'ennemi voudrait s'en emparer. Puis une fois terminé, je signais et apposer un cachet habituel frappé du nom de Naïla. Lorsque j'eue fini, je fit cette fois appelé l'un des Elfes du Temps de garde au château. Une Amazone répondit a mon appel. Elle prit le plis et indiqua qu'elle s'en chargerais et je la remerciais d'un signe de tête. Je n'allais pas laisser cela a Seraphyne, je la savais en proie a des crises a cause de son coté animale et je ne tenais pas a la perturber plus qu'elle ne devait déjà l'être. Nous nous montrions en tous cas très discret avec elle, respectant sa volonté de silence. Personne n'avait poser de question au sujet de ses crises, nous nous contentions de fournir de nouveau vêtements ainsi qu'un bain pour la relaxer. En quelque sorte, nous prenions soin d'elle en plus de son salaire bien entendu.

Mon Pégase Noir ne voulant plus de moi depuis que j'étais devenue Elfe du Temps, je me résolu a partir avec le Tigre Blanc de Chimera Erade. L'absence de ce dernier était difficile pour sa monture, mais le Tigre tenait a tout prix a rester a mes cotés pour respecter la dernière volonté de son maitre défunt. Contrairement a Naïla, je n'eut aucun mal a retrouver le chemin du temple, mais après tout, j'étais déjà venu ici, dans une situation plus compliqué certes, et puis ma monture connaissais le chemin par cœur. Quelque chose me disais toutefois que le cheval de Naïla serait probablement plus apte a l'aider que le sens de l'orientation, qui avait toujours été déplorable dans la famille, même pour Râ...Fort heureusement, Isis était plus douée dans cette capacités, et j'avais héritées de quelques unes de ses notions. Une fois arrivée, je descendais de selle et observait ce lieu toujours aussi calme, les arbres couvrant le magnifique temple. Le symbole de l'Ankh était fièrement accroché a coté de l'œil de Râ. J'étais en avance certes, mais cela me laisserais le temps de me préparer a recevoir Naila correctement. Ici j'étais dans la nature, je n'aurais besoin que de mon gantelet, le reste de mon équipement métallique serait totalement superflu. Me débarrassant de mon armure, je m'équipais simplement de quelques vêtement simple dissimulant l'essentiel afin d'assumer mon statut de Pharaon. L'épée des morts était restée accrochée a mon flanc, dans son fourreau, alors que le gantelet a ma main droite était maintenant parfaitement visible. Il ne me restait plus qu'à soignée correctement mon maquillage comme la tradition l'exigeait, je recevais après tout une reine, il était de mon devoir de respecter notre protocole. Une fois fini, je me plaçait en position d'attente, prête a recevoir Naila.

Cette dernière ne tarda pas a apparaître, quoi que pour un humain, le temps aurait paru long, mais pour un Elfe de ma trempe, cela ne faisait que la durée de quelques secondes normale. Elle descendit de cheval en me faisant remarquer que l'endroit n'était pas facile a trouver, mais pas sous un air de reproche. Elle était également impressionnée par la tenue de l'endroit, qui était absolument parfaite malgré deux mille cinq cent années de sommeil. La première chose effectué avait bien sur été de remettre le temple en état, et avec la chronomancie, ce n'était pas réellement un objectif difficile. Souriante, je descendit les quelques marches qui me permettait ainsi d'être a sa hauteur avant de prendre la parole.

« C'était nécessaire. Parfois, les plus beaux bijoux doivent être voilée a la face du monde pour ne pas perdre de leurs éclats, car bien des âmes malveillantes et jalouse ne recherchent que leurs pertes. Je vous remercie d'être venue d'une manière aussi prompt. »

D'un geste, je l'invitais a me suivre et a entrée dans le temple. Curieusement, bien qu'il y avait un plafond, l'on avait réellement l'impression que le temple était a ciel ouvert, la statue du centre illuminant cette dernière. Il s'agissait de Râ avec la Faux de la Mort en main, un artefact aujourd'hui perdu mais qu'il faudrait bien retrouver un jour. Toutefois, le plus urgent n'était pas cela mais une bien autre affaire. Ismérie vivait depuis maintenant trop longtemps. Son existence était devenue une insulte même a l'ordre naturel des choses, et il nous avait enlever une personne chère a notre cœur. Cette insulte ne pouvait plus être tolérée. Il fallait prendre des mesures pour en finir au plus vite. Mais pour cela, j'avais besoin d'abord de connaître ses intentions concernant Thanos. Peut-être que lui expliquer clairement tout serait le meilleur moyen d'en finir avec ses voiles. Toutefois, je constatait avec une certaine satisfaction que ses cheveux étaient en train de se colorer. J'avais connue ce phénomène avant elle, serait-elle cependant capable d'accepter sa véritable nature ?

« Je voit que vous avez amené la pierre, c'est une sage décision. Azure avait confiance en vous et malgré le fossé qui vous séparez après votre retour, il ne m'a jamais dit du mal sur votre personne. J'ai veillez sur votre frère a la fin de sa vie, et même avant a vrai dire, depuis sa naissance et aussi la votre, je sert cette famille en tant que conseillère, je sais qu'il tenait plus que tout a entretenir une relation normale avec vous. Vous voulez le venger et éliminer Ismérie...Ce ne sera pas une tâche facile, mais cette pierre sera le début de l'édifice. Nous avons besoin des autres, même de la pierre noire des terres oubliés, afin de détruire l'un des derniers artefacts assurant son invincibilité. Ce ne sera guère facile en un mois...Mais je m'égare. Je n'aurais que deux questions a vous posez : je voudrais savoir dans quel état d'esprit envisager vous votre relation avec mon fils maudit Thanos, et la manière dont vous comptez appréhender la haine que vous avez nourris a l'égard de votre famille pendant toutes ses années a Orient. »

Son corps lui même semblait rejeter cette haine. Dans ce lieu, il semblait trouver une certaine paix et son esprit véritable reprit le dessus. Je n'aimais pas parler autant, mais parfois cela était nécessaire. J'attendis une réponse tranquillement, mon visage ne s'était pas assombrit, mais il y avait une certaine mélancolie dans mon regard, alors que je songeais encore a ma première rencontre avec Azure, il m'avait surprise nue alors que je me baignais dans une rivière, a l'époque, je lui avait susurrer les douces promesses corruptrices des dieux du Chaos...Tout ceci me paraissait désormais si loin...