La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 La mort, un si doux châtiment...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Alexandra de Rugilian

Alexandra de Rugilian

Féminin
Nombre de messages : 303
Age : 30
Camp : Peu m'importe mon camp, tant qu'il ne m'éloigne pas de mon obectif.
Date d'inscription : 15/07/2008

La mort, un si doux châtiment... _
MessageSujet: La mort, un si doux châtiment...   La mort, un si doux châtiment... Icon_minitimeSam 26 Déc - 20:23

Le départ

Immobile, Alexandra observait la cascade, le regard vague. Elle s’était jurée de ne jamais y revenir et pourtant, elle était là. Des souvenirs aussi beaux que douloureux envahissaient ses pensées alors que le doux chant de l’eau tombante résonnait dans son esprit. Elle revoyait à nouveau son visage, ses yeux si sombres, si magnifiques, qui étaient comme une lame transperçant son cœur de toutes parts. Son cœur ? Il avait semblé s’éteindre avant son retour à Erade, refoulant tout ce qui pouvait ne serait-ce que ressembler à un sentiment. Et pourtant, Azure, lui, avait su briser cette glace, le ranimer et le faire battre à nouveau…Mais elle avait du prendre une décision pour protéger son royaume, décision que pas une seule seconde elle n’avait regrettée, son âme criant à l’agonie à chaque fois qu’elle osait y repenser. Elle aurait du être égoïste, oublier ses devoirs, la tâche qu’on lui avait confiée et être heureuse. La nature humaine est ainsi faite alors pourquoi ne pouvait-elle pas être comme tout le monde ? Cette douleur à laquelle elle se forçait de ne pas céder, afin de protéger son peuple… Non, c’était de trop, cela faisait bien trop mal. C’était comme si, peu à peu, ces souvenirs qui la hantaient, la détruisaient de l’intérieur, si lentement qu’ils provoquaient cette atroce souffrance à laquelle peu auraient pu survivre. Mais il était trop tard pour revenir en arrière et corriger ses erreurs. Trop tard …

La reine de Rugilian, Aegnor, Siegfried… Toutes ces personnes qu’elle chérissait du plus profond d’elle-même… Tous étaient partis, leurs corps redevenus poussière à jamais. Quant aux autres… ils ne souhaitaient plus que le départ de la princesse, afin de pouvoir s’emparer du trône de Rugilian. Alors pourquoi ne pas le leur laisser ? Elle n’avait plus la force de se battre, tous ceux qu’elle avait pu aimer étaient morts ou lui avaient tourné le dos pour toujours … Elle allait partir, loin, très loin, tout abandonner et je ne jamais revenir. Cette fois, elle n’allait plus changer d’avis, la décision était prise. Le peuple ? Aujourd’hui trop faible pour persister à le protéger, elle ne pouvait plus rien pour lui. C’était fini, pour toujours.

La jeune femme s’avança vers les chutes d’eau, et regarda un instant son reflet dans l’eau. Elle vit ces yeux d’un bleu si clair qu’ils paraissaient presque blancs, la fixer, le regard vide et inexpressif. Elle se baissa quelque peu, ses doigts effleurant la surface de l’eau qui se gela aussitôt, laissant la glace se répandre jusqu’à ce qu’elle mit fin au contact. Elle lança un dernier regard aux cascades où elle revit à nouveau le visage d’Azure. Sa gorge se serra douloureusement, pendant un instant. Puis, elle se retourna définitivement. Sa monture, un grand et magnifique cheval noir, était là, attendant patiemment que la princesse décide enfin à quitter ces lieux. La jeune femme l’enfourcha doucement et, sans regarder ne serait-ce qu’une dernière fois les cascades, le fit partir au galop.

Les journées passaient, mais elle continuait à avancer, sans objectif réel si ce n’était que celui de s’éloigner le plus possible de cette terre qui représentait aujourd’hui à ses yeux, un cauchemar bien réel. Elle finit par perdre la notion du temps et même de l’espace, plus rien n’avait de sens à ses yeux et pourtant, la douleur, même si elle s’était certes quelque peu atténuée au fil des jours, était là et la rattrapait toujours. Les contrées dans lesquelles elle chevauchait à présent ne ressemblaient plus à ce qu’elle avait pu connaître à Erade, elle était enfin arrivée. Loin, très loin de tout, un lieu inconnu où elle pourrait enfin se retrouver seule, pour toujours.
Alexandra avait toujours défendu la nature humaine, dès son plus jeune âge, elle ne cessait de se répéter que chaque personne a sa part de bien et de mal en soi, mais que les humains sont tous bons, même si ce n’est qu’au profond d’eux-mêmes. Aujourd’hui, cette vision idéaliste du monde avait bien changé dans son esprit, la princesse avait compris que tous les efforts inimaginables seraient vains pour faire pencher la balance. L’humanité a été corrompue depuis la nuit des temps, ne se résumant aujourd’hui qu’à la médisance, l’hypocrisie et la manipulation. Tous étaient comme ça, sans exception, même si la vie de certains se résumait à vouloir paraître bon et à résister à cette nature qui finit pourtant toujours par refaire surface.

La jeune femme daigna enfin jeter un regard à ce qui l’entourait. Elle se trouvait sur une vaste plaine, au loin on pouvait apercevoir une forêt, bordant un lac. Le ciel était gris, monotone. Quelques fines gouttes de pluie commençaient à tomber doucement, leur fréquence grandissant peu à peu. Alexandra descendit du dos de sa monture et resta immobile pendant un instant. Puis, elle ôta la selle de l’animal, ainsi que son filet. Le cheval frémit au contact glacé de la jeune femme mais ne bougea pas.


-Tu es libre.

Sa voix si froide se déposa comme un souffle glacial sur l’animal qui pourtant, ne prit pas peur, restant comme pétrifié.

-Va-t-en et ne reviens pas, je n’ai plus besoin de toi.

Ce ne fut que lorsque la princesse mit fin au contact avec le cheval que celui-ci, après un instant d’hésitation, se tourna et partit.
Alexandra resta de marbre, poursuivant sa trajectoire de son regard vide. Et alors qu’il avait déjà disparu de l’horizon, la jeune femme restait là, continuant à fixer le même point, sans réellement le regarder, comme si ses yeux se perdaient dans un tout autre monde. Après de longues minutes écoulées, elle vacilla, sentant une vague de faiblesse monter en elle. Et sans faire aucun effort pour se retenir, elle tomba. Cela parut long, très long, comme si les images de sa chute étaient filmées au ralenti. L’eau de la pluie qui s’intensifiait tombait sur son visage, mouillant ses cheveux jusqu’au dernier. Son air inexpressif et sa peau si pâle aux lueurs bleutées la faisaient ressembler à une statue de glace, sans cœur ni âme, vide de toute émotion. Vide. C’était le mot qui la qualifiait mieux en cet instant là. C’était comme si elle n’était plus qu’une simple poupée sans vie, une marionnette que quelqu’un persisterait encore à animer. Alors que les gouttes d’eau coulaient le long de son visage, effleurant ses lèvres glacées, elle ferma les yeux. Tout devint alors très sombre, les ténèbres l’envahirent, ne délaissant aucune parcelle de son esprit. Ces souvenirs… s’éloignaient peu à peu de ses pensées, ne devenant plus qu’un simple et doux murmure. Elle ne sentait plus la pluie ruisseler sur son visage, ni l’herbe mouillée chatouiller ses bras. Il n’y avait plus rien. Rien d’autre que ce vide, un néant inexplicable. C’était comme si tout avait disparu, tout, sans exception. Des heures passèrent, peut être même des jours, des semaines, elle ne le savait pas. Elle ne savait plus rien, oubliant même son propre prénom qui s’ajoutait à ces murmures se transformant peu à peu en lointains échos jusqu’à s’enfuir entièrement, devenant inaudibles.
Elle n’entendit pas la pluie s’arrêter, dissipant les nuages et laissant place au soleil dont elle ne vit pas les rayons. Elle ne sentit pas non plus ces bras puissants la soulever et la transporter, ni la chaleur du feu de cheminée, non loin du lit où on l’allongea.
Non, tout cela était déjà loin, elle, partait doucement pour un voyage sans fin dont on ne pouvait plus revenir. C’était fini, enfin. Tout était fini.

Pourtant, alors qu’elle s’éloignait dans ces ténèbres qui paraissaient si calmes, quelque chose parvint à la troubler. Une voix. A la fois grave et douce, elle résonnait dans son esprit, disant des mots qu’elle ne pouvait comprendre, mais qui faisaient revenir peu à peu l’écho des souvenirs, redevenant des murmures dont le son s’intensifiait à grands pas. Elle sentit une chaleur inhabituelle et quelque peu désagréable l’envahir, laissant aussi revenir cette douleur si profonde dont elle avait pu se débarrasser. Sa main trembla, ses paupières frémirent quelques instants, jusqu’à s’ouvrir entièrement. Un plafond en planches de bois. Ce fut la première chose que la jeune femme put voir.


-Appeler la mort à bras ouverts ne te mènera pas au Paradis.

Alexandra tourna la tête, ce qui lui permit d’apercevoir un homme, assis sur une chaise, tout près d’elle. Brun, avec toutefois quelques cheveux gris apparaissant de part et d’autres, des yeux d’un bleu de saphir et une peau pâle, mais pas autant que celle de la jeune femme. Ses traits ne permettaient curieusement pas de deviner, même approximativement, son âge. Un visage inconnu mais une voix si familière …

-Si la mort est aussi douce, je me ferais une joie d’aller rendre visite à Satan.

La voix quelque peu affaiblie de la princesse, était néanmoins, toujours aussi glaciale, déposant un souffle froid dans l’atmosphère. L’homme hocha la tête en signe de dénégation.

-La facilité ne sera jamais une solution. Tu ne peux t’en aller tant que ton heure n’est pas venue.

La jeune femme continuait de fixer son interlocuteur sans cligner des yeux et remarqua qu’il en faisait de même. Pourquoi connaissait-elle si bien sa voix mais pas les traits de son visage ?

-La vie n’est que désespoir et souffrance, à quoi bon persister à vouloir changer un monde corrompu pour toujours ? Et si l’on ne peut apporter un quelconque changement, pourquoi devrait-on poursuivre cette lutte alors que l’on sait tous qu’elle n’aura jamais de fin ? C’est ainsi et ça le sera toujours, quoi que l’on fasse.

-Mais l’abandon n’est pas favorable, prendre la fuite est lâche et égoïste…

Il n’eut pas le temps de terminer que la voix sèche et froide de la princesse l’interrompait déjà.

-Et alors ? Tous sont lâches et égoïstes. Alors pourquoi s’acharner à paraître différent et combattre la nature humaine ? C’est comme décider d’aller à l’encontre d’une tempête, on résiste quelques instants, selon la force que l’on possède, mais elle finit toujours par vaincre, nous ramenant dans sa direction.

-Tu as tant changé... Si l’on avait eu cette même discussion il y a un an, tes paroles auraient été tout l’inverse de ce que tu essayes en vain de me prouver aujourd’hui. Où est passée cette vision si belle du monde à laquelle tu ne cessais de te raccrocher ? Il n’y a que le désir de la perfection qui puisse nous faire avancer, autrement, on finit par lâcher prise et tout abandonner, comme tu le fais en cet instant même. La souffrance n’est qu’un obstacle indispensable du chemin qui nous mène au bonheur, tu devrais le savoir. Ce n’est qu’en y faisant face que tu pourras passer au dessus et aller plus loin, connaître enfin ce sentiment convoité de tous. Quitter ce monde sans avoir pu accomplir sa propre légende signifie que cette vie que l’on t’a offert n’a été que l’un de ces cadeaux que tu finis par abandonner à la poussière au fil du temps. Ce destin qui t’a été confié n’est certes pas des moindres, une longue route semée d’embûches, mais s’il est le tien aujourd’hui c’est parce que tu es celle pour qui il est né, toi et personne d’autre. Oublies ces pensées si noires qui habitent ton esprit, ce sont elles qui provoquent cette douleur à laquelle tu veux céder. Rappelle-toi simplement de ce que tu peux accomplir si tu continues à te battre, si tu décides de ne pas lâcher prise. Après la pluie vient le beau temps, tout comme la guerre laissera sa place à la paix.

Alexandra le regarda encore pendant un instant, puis tourna la tête, fixant à nouveau le plafond.

-Qui êtes-vous ?

L’inconnu se leva, s’approchant de la cheminée.

-Tu voudrais pouvoir rejoindre ta famille dans le royaume d’Airian, mais ils ne sont plus là, tous sont morts sans même t’avoir laissé une chance de les connaître. Tu aimerais ne plus jamais retourner dans ces terres de feu que tu n’as cessé de renier depuis ton plus jeune âge. Et pourtant, tu y avais trouvé refuge, auprès de ces personnes auxquelles tu t’étais tant attachée. Mais elles aussi sont parties et ne reviendront jamais. A présent, mis à feu et à sang détruit de toutes parts par les dictatures, ce royaume reste pourtant ton passé et s’inscrit clairement dans ton avenir. Avant que tu ne décides de partir, il ne restait sur cette terre plus qu’une seule et unique personne que tu aimais et aimes toujours au plus profond de toi, un pilier solide sur lequel tu pouvais te reposer qui, malgré le choix que tu as fait, l’écartant de ton avenir, aurait toujours été là pour toi. Mais … Il se pourrait qu’à présent il soit trop tard.

« Trop tard. » Ces deux mots ne semblaient pas signifier grand-chose et Alexandra ne les comprit pas tout de suite. Un sentiment étrange l’envahit et soudain, elle sentit les battements de son cœur qui semblaient jusque là inexistants. Leur puissance s’intensifia quelque peu tout en faisant augmenter leur vitesse. Très vite, ils devinrent si rapides qu’il aurait été difficile de mesurer son pouls et chaque battement provoquait une douleur intense au dessous de sa poitrine, comme si son cœur protestait, voulant lui faire le plus de mal possible pour l’alerter. Mais de quoi ? Le souffle court, la jeune femme se leva, posant deux doigts au niveau de son cou. C’était si rapide que cela en devint effrayant. Sa tête se mit à tourner et la douleur redoubla d’intensité, elle en venait même presque à croire que son cœur avait explosé et que son sang qui était devenu si chaud, se répandait à l’intérieur d’elle. Mais alors pourquoi continuait-il à battre ? Suffoquant, elle essaya de se calmer, reprendre son souffle, mais en vain. « ADIEU AZURE D’OTIAN !!! ». Ce cri de victoire résonna dans son esprit, mais fut vite couvert par un hurlement de douleur, ayant la propriété de glacer le sang de ceux qui l’entendent. Celui-ci finit par s’éteindre peu à peu, disparaissant pour toujours. La princesse sentit ses jambes se fléchir d’elles-mêmes, la faisant tomber à genoux. Des larmes jaillirent de ses yeux alors que son corps tremblait de toutes parts. Les battements de son cœur se calmèrent doucement, redevenant inaudibles, inexistants.

-Non, c’est… c’est impossible. Il n’est pas … Non… dit-elle d’une voix faible et tremblante.

Une main vint se poser sur son épaule, sûrement celle de l’inconnu. Mais en cet instant, cela n’avait aucune importance, plus rien n’avait d’importance.

-Alexandra…

- Non … Je ne peux pas… ce n’est pas fini…

-…Tu dois y retourner.

-Non…

-Il le faut.

-Non.

-Pense à ce qu’Azure aurait souhaité s’il n’avait pas été frappé de cette fin tragique.

Son prénom, ces mots, accentuant cette atroce réalité étaient comme cette lame qui avait causé sa mort en transperçant son cœur. Elle qui pensait si bien connaître la souffrance… Rien de ce qu’elle avait pu vivre jusqu’à ce jour n’aurait pu être comparable à cette douleur insupportable, inhumaine, meurtrière… Haletante, Alexandra ferma un instant ses yeux baignés de larmes. Non, ce n’était pas fini. Ce n’était pas trop tard. Elle allait revenir, chercher jusqu’au bout du monde s’il le faut, jusqu’aux profondeurs les plus inexplorées de la terre et des mers, mais jamais cela ne pourra être fini.


~*~


Le retour

J’ignorais combien de temps s’était écoulé depuis mon départ. Des jours, des semaines, peut être même des mois … J’ignorais aussi la manière dont je parvins à rentrer aussi vite et par quels moyens j’ai pu retrouver mon chemin. Mais j’étais là. J’étais revenue. Revenue malgré cette promesse que je m’étais faite, celle de ne plus jamais revoir ces lieux qui éveillaient en moi tant de souvenirs douloureux. Il le fallait. Je sentis ma gorge se nouer lorsque je vis à nouveau les cascades, lorsque j’entendis leur chant à la fois si beau et si triste. C’était comme si toute la nature pleurait la mort du prince d’Otian. Je voulus pleurer aussi, partager leur chagrin mais cela m’était impossible. Il ne me restait plus de larmes pour noyer cette peine si atroce, les battements de mon cœur m’étaient à nouveau devenus inaudibles, comme s’il s’était tu pour de bon.
« Tout le monde part. » C’était une phrase que l’on ne cessait de me répéter depuis mon enfance et aujourd’hui je pense être la mieux placée pour la confirmer. Tous ceux que j’avais pu chérir dans ce monde s’en étaient allés, leur tombe demeurant la seule et unique chose matérielle qui pouvait me rester d’eux. Azure aussi était parti… Mais pas pour toujours. Je savais qu’il était mort, j’en avais bel et bien conscience mais à présent je savais aussi que la mort elle-même ne pourra jamais acquérir assez de puissance pour vaincre ce sentiment qui, au fil du temps s’est révélé plus fort que tout, dépassant même les limites du réel. L’amour… Je n’y ai jamais réellement cru, pensant que ce n’était qu’une simple joie éphémère, comme tout autre chose dans ce monde, mais j’avais tout faux. Je me rappelle encore de cette douleur inimaginable que j’avais ressentie lors de son dernier souffle, juste avant que son corps ne s’éteigne et que son âme parte pour ce long voyage. Elle m’a prouvé que rien n’était impossible. Je savaiis que j’y arriverais, quels que soient les sacrifices que je devrais faire, quelques soient les obstacles que je devrais affronter, je le ramènerai. N’importe qui dirait que cet évènement tragique n’a fait que me faire sombrer à la folie. Ceux qui perdent un être cher n’arrivent parfois jamais à l’accepter. Mais moi je l’ai fait. Je sais qu’il est mort. Mais cette mort, aussi puissante soit-elle, ne sera qu’éphémère.
Je jetai un dernier coup d’œil à cet endroit si beau qui, maintenant qu’il n’était plus là, n’avait plus vraiment de signification à mes yeux.


-Il reviendra, dis-je de ma voix si froide qui résonna avec une conviction sans égal.

Oui, je le sais, j’en suis persuadée, il reviendra.
Revenir en haut Aller en bas
 

La mort, un si doux châtiment...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La destinée de l'Erade :: La Destinée de l'Erade :: ARCHIVES :: Archives RP-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser