La destinée de l'Erade
Bienvenue à toi, étranger !
Œuvre du hasard ou du destin, tu viens d’arriver aux portes d’un monde nouveau, celui d’Erade ; un univers aux secrets innombrables où cohabitent des cultures différentes et où la magie se lie à chaque être, dés sa naissance. Tu connaitras l’amour, l’amitié et de grands moments que tu n’oublieras jamais mais aussi de la tristesse, une noirceur dont tu ne te connaissais pas l’existence et qui sommeille pourtant en toi. Ce monde possède des horizons différents, des histoires liées entres elles et tu apprendras par la suite que rien n’arrive par hasard. Tu peux fuir ou rejoindre l’aventure mais n’oublie jamais qu’ici, chacun de tes actes changera le cours de notre histoire, celle que l’on écrit tous ensemble, la destinée de l’Erade.
La destinée de l'Erade
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 Mini-Event : Les funérailles d'Azure

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Helianna Von Aqual
Amirale des Océans
Helianna Von Aqual

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeLun 14 Déc - 1:21

Même en ayant acquis le pouvoir suprême, celui qui me permettait de mettre fin a toutes vie, même immortelles, je n'avais pas été capable de protéger Azure alors que nos deux situations venaient de s'inverser. Je me sentais faible depuis mon retour, mon propre fils me haïssait au point de m'attaquer dans le dos alors que je le débarrassais du plus grand frein de son évolution. Sans lui, j'étais presque perdue, je l'aurais été sans la voix de la faucheuse pour me tenir encore debout et me rappeler ma mission divine. Pourtant, je n'avais en apparence pas réellement changée, j'étais simplement plus froide et distante, cette lueur de joie de vivre qui avait toujours caractérisée mon regard depuis que j'étais redevenue enfin moi même avait disparu. Des souvenirs maudits me revirent en tête, l'atmosphère était aussi lourde que lors de ma cérémonie de mariage avec Lucian, alors que je sauvais ma tête en écartant les cuisses...Comparaison cruelle, mais tellement réaliste. Serais-je réellement capable de venir a bout de tout ce qui empêchait Erade de redevenir le paradis d'autrefois ? Je n'en savais rien, mais j'allais le faire, ou mourir en essayant. Je n'avais aucune autre alternative et n'en aurait pas voulu. J'aimais les situations les plus extrêmes capable de pousser mon être a me surpasser.

Je n'avais pas craquée, je n'avais pas pleurée. Me montrer faible aurait été prouvé que je n'étais pas a la hauteur de la tâche et de la fonction a laquelle le défunt me destinée. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Diriger mon peuple fut déjà une très lourde tâche et le resterait, mais si tout ce passait bien, alors la princesse Naila monterait sur le trône, et j'assurerais la régence en sa compagnie, ce qui me permettrait de la conseiller du mieux possible. Ma mission première sera probablement de l'éloigner de Thanos, sa proximité avec cet être maléfique était réellement dangereuse, surtout qu'en tant que régente, elle risquait de donner des informations a Thanos que je voulais tenir secrète. Mais soit, je me devais de la protéger maintenant. Si même elle disparaissait, alors ou irait le royaume ?

Toutefois, nous assistions a la fin d'une époque. Les différentes guerres entre royaume n'aurait probablement qu'une importance mineure, puisque les familles royales venaient de chuter. Ulfrick était mort, Nathaniel également. Avec la disparition mystérieuse d'Elys d'Amilian, il ne restait donc plus qu'Azure, mais même lui avait fini par succomber. Thanos, prince déchu dans l'ombre de sa sœur, était donc le seul survivant, alors même qu'Alicia était morte. De tous les adversaire possible, je n'aurais jamais cru que je devrais faire face de manière sérieuse a mon propre fils. Celui ci avait fait des progrès étonnant, et même si pour l'instant, il était encore loin, très loin de mon niveau, il pourrait être dangereux pour la suite des évènements. Je n'avais donc plus le droit de le sous-estimer, même si je le considérais toujours comme un perdant. Être obligée de faire face a sa propre chair était quelque chose de délicat, voir abominable, mais avais-je réellement le choix ? Non, bien sur que non...Je devais toujours faire bravement face.


« Madame, il est temps... »
« Je sais...Puisse la faucheuse être avec nous... »


Répondis-je a ma servante en me retournant. Me laissant entourée par ses dernières, je les laissait d'un air absente m'équiper de mon armure de la mort afin d'avoir l'air présentable pour l'enterrement. Le teint sombre de l'armure collait parfaitement avec le travail que je devais faire aujourd'hui, l'une des tâches les plus pénible de ma vie. L'on me transmis l'épée des morts, que j'accrochais a ma ceinture de manière ferme, avant d'enfiler une cape sombre qui laisserais toutefois totalement mon visage a découvert. La barrière temporelle que nous avions établit sur la cité rendait un assaut frontal des Kashra impossible, car leurs âmes seraient alors vulnérable a nos armes sans même que nous ayons besoin d'user du Jugement Dernier pour en finir définitivement avec eux. Je me rapprochais du cercueil le regard triste, et observait son air en paix. J'avais demandée qu'on le dote de ce qu'il avait de mieux, et prit soin d'assembler toutes ses armes. Impae allait mourir. Nous avions repérer sa position, et Seth en personne avait juré de finir le travail avec l'efficacité et la brutalité nécessaire a une telle action. Il allait rendre la réelle justice de ce monde.


« Vous savez, il n'est pas forcement mauvais de pleurer... »
« Grand père pleurait t'il servante ? »
« Non... »


Tout était dit, je n'avais pas le droit d'être faible. Une dernière caresse sur sa joue maintenant froide, le corps avait été maintenue en bon état par un sort magique, et nous refermions le cercueil sans toutefois couvrir le visage. Notre famille royale était comme les autre foudroyé, mais Azure avait toujours sut se faire aimer de son peuple. J'avais rendu un vibrant hommage a la reine Aurore, mais je savait que cette fois je trouverais un écho bien plus présent. D'autre servante apparurent, des guerrières elfes du temps a la beauté surnaturelle, qui pourtant été parée de tenue de deuil. Pourtant, un grand repas était prévu pour après l'enterrement. Dans la tradition Elfe du Temps, la mort n'était qu'une étape de plus dans la vie, un voyage vers un inconnu séduisant et agréable sous les hospice de la faucheuse. Mais je n'étais envahi que d'une pensée égoïste. Plus jamais je ne pourrais m'occuper de lui, le rassurer, le protéger, sentir sa présence...J'avais perdu mon fils adoptif, une fois de plus, je perdait mon propre sang, la chair de ma chair...J'allais toutefois encore faire face sans faiblir, le regard haut. Les Amazones s'emparèrent du Cercueil et me laissèrent passer devant. J'allais dominer la procession comme je le devais, me montrant toujours aussi impériale, une véritable allure elfique que j'avais toujours eue, même en tant que démone. Le peuple aurait l'occasion une dernière fois de rendre hommage a son prince alors que les officiels pourraient rejoindre la procession pour assister au discours de l'enterrement...
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Maaib Iwawnetjeru

Maaib Iwawnetjeru

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeLun 14 Déc - 17:47

*Cette terre est un vrai paradis …*


Maaib avait quitté sa cité et sa famille par la forêt. La marche sous l’ombre des feuillages, transpercés par des flèches de lumière, au milieu du bouillon de senteurs de la forêt, ravissait les sens de l’elfe et parvenait à lui faire oublier la gravité de la situation, qu’il ne captait pas en entier de toute façon. Sa cité avait été abandonnée, sa famille et ses amis partaient rejoindre la bordure de la cité des elfes, Théfyr, mais lui n’avait pas souhaité les accompagner. Quelque lui échappait, il le savait, et ce quelque chose le séparait de la compréhension des évènements. Tout semblait aller de travers en ce monde, mais l’innocence le protégeait, le berçant confortablement au milieu de l’histoire et des rêves. Plus pour longtemps certainement. Mais ce court répit, sur l’échelle de temps elfique, lui permettait de gambader librement dans la forêt, sans penser à rien d’autre qu’à l’instant présent et à ces sensations délicieuses. La sensation du vent sur sa peau quant il bondissait, comme porter par le vent, avalant les mètres et les mètres sans ressentir la moindre fatigue, les parfums des plantes lui donnant le sentiment d’évoluer au milieu d’un bouquet géant, ou la chaleur des rayons du soleil, se réfléchissant sur cet être pâle comme un fantôme, ou comme le fils innocent de la déesse de la nature, ange rêveur.

Un œil non averti aurait pu le croire seul, parce qu’aucun elfe, humain, ou autre ne l’accompagnait. Mais au milieu de la forêt, voir au milieu de la nature, il ne pouvait se sentir seul. Bien qu’un animal ne soit visible, bien qu’aucun chant d’oiseau ne vienne perturber cette représentation de l’éden, Maaib savait qu’ils étaient partout. En sommeil, en train de manger des feuilles ou du nectar, en train de guetter leur proie … La nature n’avait pas besoin de démonstration de force pour exister, elle n’avait pas besoin de sortir ses muscles ou ses beaux atours, comme les sociétés civilisées peuvent le faire. Il aimait cette simplicité. Il aimait gambader sans d’autre but que de profiter de la vie. Elle pouvait être si courte … Courant, ou plutôt bondissant, porté par sa magie intrinsèque, comme un cerf de lumière, Maaib s’arrêta. Il pouvait voir au loin, derrière les troncs, les branches, les feuilles et les rochers, un mur de lumière. Dans la pénombre de la forêt, la lisière des bois était éblouissante, comme si elle était la porte d’entrée d’une autre dimension. Cette vision le réjouit. Il allait pouvoir profiter dans toute sa splendeur du soleil qui réchauffe les corps et les cœurs. Pressé de rejoindre l’astre du jour, il se tassa sur lui-même et bondit de nouveau, encore plus vite, bondissant, volant presque entre les obstacles de la nature, esquivant les branches traitresses, les tapis de feuilles humides. Il avait souvent parcouru ainsi la forêt dans son enfance avec ses amis, courant avec les animaux ou rejoignant les cimes des arbres pour dormir au soleil. Ça c’était la vraie vie, et non passer ses journées enfermé à l’hôtel de ville au milieu des riches du coin et faire le beau pour essayer de leur plaire comme son père le faisait. A quoi bon ? Dans 100 ans, tous les humains qu’il avait croisés seraient morts, alors que lui pourrait encore jouir des bienfaits de la nature. Et puis les humains sont si peu évolués. Ils sont peut être capable de bâtir des empires, mais le sens de la vie leur échappe toujours.

*Pouvoir, pouvoir et pouvoir. Voilà ce qu’ils veulent. Il doit bien y avoir des un peu plus intelligents, mais je n’ai jamais eu le bonheur d’en rencontrer. Et quant aux peuples des terres désolées, qu’ils soient emportés par la lave de leurs volcans !*


Maaib avait beau être relativement âgé, il restait un enfant pour les elfes. Et quant aux autres peuples, comme les chimères, il n’avait pas d’avis. Il ne jugeait que ceux qu’ils rencontraient, et vous pouvez constater la sagesse de son raisonnement. Ses sombres pensées le quittèrent lorsqu’il traversa le mur de lumière le séparant de l’extérieur de la forêt. Un instant ébloui, il resta là, immobile, baigné par la lumière. Décidément, il ne regrettait pas d’être parti. Ce n’était certes pas au milieu de la nature qu’il comprendrait la raison des troubles du monde, mais puisque la nature lui offrait ces plaisirs, il comptait bien les accepter sans rechigner. Et il fut encore plus ravit quand il constatait que s’étendait devant le lac enchanté, immense étendue d’eau partagée entre les royaumes d’Amilian et d’Otian. Un immense sourire s’étira sur son visage. Sous le soleil, pourvoyeur d’une chaleur bienvenue, il marcha jusqu’au rivage.

*Personne aux environs … ça serait vraiment dommage de ne pas profiter de cette occasion.*


Il lassa tomber sur le sol ses affaires et ses vêtements et piqua une tête. Il connaissait bien les légendes sur ce lac, il en avait lu certaine. Mais les quêtes de trésors perdus gardés par des monstres antédiluviens, ce n’était pas pour lui. Par contre, se baigner dans un lac, sous le soleil, dans l’eau fraiche, ça c’était quelque chose. Après avoir fait quelques longueurs en apnée, il regagna la surface, se laissant réchauffer par le soleil. Alors là, c’était vraiment le summum. Par contre, une rumeur parvint à ses oreilles. Il tourna la tête, cherchant à identifier la source de ce dérangement. Il pouvait distinctement voir un groupe de 3 personnes marchant sur le rivage. D’humeur curieuse, et n’ayant rien d’autre à faire, il quitta la caresse du soleil pour rejoindre les abysses du lac, et se rapprocha du groupe. Caché par des roseaux et diverses plantes aquatiques poussant sur le rivage, il parvint sans mal à écouter leur conversation. Qui a dit que la curiosité était un vilain défaut ? Il suffisait juste d’être camouflé. Mais malgré ce paysage de carte postale, sous ce soleil chaleureux et avec le lac reflétant sa splendeur par milles reflets iridescents, le cœur de l’elfe s’assombrit. Azure d’Otian, comme son nom l’indiquait, n’était pas le seigneur de ce pays. Et Maaib ne pouvait prétendre à la connaissance parfaite de ses actions en tant que roi, mais la réputation de cet elfe n’était plus à faire, et c’était une grande perte, tant pour ses anciens sujets que pour tous les elfes. Ses projets dans le futur proche se modifièrent aussi vite que la frappe de la foudre.

*Je dois y aller.*


Fini les badinages dans les forêts et les lacs. Il avait l’occasion de pouvoir côtoyer un des grands noms de l’histoire, après sa mort malheureusement, et il ne comptait pas la rater. Il regagna à la nage la rive où il avait abandonné ses affaires et, une fois sec, il se rhabilla et se remit au pas de course, bondissant comme le vent sous l’astre de feu. Quelques minutes plus tard, il croisa 3 jeunes filles, mais ne se retourna pas pour les dévisager. Il n’avait pas que ça à faire. Par contre, les jeunes filles en question le suivirent du regard, se demandant bien qui pouvait être cette personne qui filait ainsi en pleine nature. En tout cas, elles étaient d’accord sur le fait qu’il ne pouvait être humain. Maaib se dépêchait, car il ne voulait pour rien au monde rater cet instant. Et il avait beau courir vite, la capitale d’Otian était quand même à plusieurs jours de courses. Il arriva tout de même à temps, sous la bénédiction du soleil. La Cité des Milles Flots était sans conteste une ville magnifique, mais c’était surtout le cadre, assez particulier, qui plaisait à l’elfe. L’eau était partout. Et c’était bien la moindre des choses pour le royaume maritime d’Otian. Mais il calma son propre enthousiasme, car il n’était pas là pour faire le touriste. D’ailleurs il planait dans la cité une atmosphère lourde renforcé par un certain silence, comparé à l’agitation que l’on pourrait s’attendre à trouver dans une ville de cette envergure. Les rues et ruelles se vidaient, et tout le monde allait vers la même direction. Il n’hésita alors pas et suivi le mouvement, se laissant guider par cette espèce de conscience collective qui dirigeait les habitants de la cité. Prenant bien garde à ne pas courir comme s’il était dans sa nature, il se dit tout de même que les humains étaient bien lents. Bon aujourd’hui était un jour particulier, Erade en son entier avait perdu quelqu’un d’important. Sauf peut être les habitants des Terres désolées, mais bon eux ne comptaient pas. Un frisson parcouru alors le corps de l’elfe du soleil. L’état de déprime ambiante le gagnait. S’arrêtant un instant, il se dit que la ville avait des airs de ville fantôme. Il arriva finalement au niveau du cortège, enfin, au niveau de la marée d’habitants d’Otian, ou pas, qui s’étaient agglutinés ici et qui le séparaient facilement d’une bonne dizaine de mètres de la rue où le cortège passerait. Bon, il n’était pas venu là pour voir des têtes d’inconnus, et surtout pas de dos. En plus, l’ombre que les bâtiments projetaient dans la rue où il était rendait l’ambiance encore plus déprimante. Jetant des regards à gauche et à droite, il chercha à estimer s’il pouvait facilement escalader les bâtisses. Il ne souhaitait pas être pris pour un voleur, mais en regardant les toits, il constata que d’autres avaient eu la même idée. Il suffisait juste de trouver un moyen de monter.

*Un arbre ou une maison, même combat !*


Reculant, il se mit à courir et, prenant son élan, sauta vers une fenêtre, s’accrochant au rebord. Concentré sur ce qu’il faisait, il ne prit pas gare aux regards qui se posaient sur lui. S’appuyant sur le mur avec ses pieds, il sauta vers la fenêtre du dessus, puis de même jusqu’au rebord du toit. On aurait du qu’une autre route, surélevée, serpentait eu niveau des toits. Enfin il y avait quand même moins de monde ici, et puis le soleil les gratifiait de ses rayons, réconfortants en cet instant. Il se rapprocha du rebord pour pouvoir voir le cortège du dessus et s’assied. Il aurait vraiment une vue magnifique. Les gens autours de lui avaient le regard éteint, figé comme des statues dans une expression funèbre, alors il tenait à sourire, comme si son sourire allait se propager parmi la foule et atténuer sa peine. Mais même son sourire était teinté de mélancolie, ainsi que son cœur. Certaines croyances affirment que la mort n’est pas la fin de l’être, mais cela ne comblerait pas le manque.
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMar 15 Déc - 18:47

Un coup de maître, un coup de génie, un coup à la Severia. Non seulement allait-elle tisser des liens plus solides avec Otian mais cette exploration approfondie des archives royales lui avait permit de trouver des informations très intéressantes concernant un certain conseiller nommé par l’avant-dernier roi. Elle l’avait fait quérir, évidemment, et c’était lui qui l’accompagnerait en Otian avec la petite équipe qu’elle avait constitué. La rencontre avait d’ailleurs été mouvementée pour la décrire ainsi, Severia étant dans un état d’esprit passablement énervé et la lecture du dossier de cet homme n’avait pas arrangé les choses. Le trouver avait été fort pénible et une fois qu’ils s’étaient rencontrés, Severia avait été plus qu’expéditive : abandonner l’idée ridicule et stupide d’ouvrir les frontières d’Airian et garder son poste et son titre de noblesse ou alors refuser et se faire chasser du royaume à jamais. Elle lui avait clairement fait comprendre qu’elle ne voulait aucune opposition dans les bases de son nouveau gouvernement et qu’elle avait besoin de lui avec elle et non contre elle. Quand le dénommé Belgrath avait reconnu son autorité et ses politiques tout en se montrant curieux sur les promesses de récompense qu’elle avait mentionnée, elle avait commencé pour une invitation formelle comme représentant d’Airian avec elle aux funérailles en Otian. Après tout, il avait le titre suffisant pour cela… Et c’était une récompense en soi pour laquelle la noblesse entière d’Airian se serait entretuée pour obtenir. Assister à des funérailles d’une telle importance n’était pas offert au premier gueux venu…. Seuls les plus importants étaient acceptés!

Severia arriva donc en Otian avec Belgarath, le plus grand sculpteur de son royaume, le plus grand poète d’Airian et une poignée d’autres personnages dont la seule fonction serait de créer un témoignage à la mémoire de feu Azure d’Otian. Severia avait amené avec elle plusieurs plans et prototypes de monuments pour commémorer son sacrifice, des constructions qu’elle ferait ériger non seulement en Airian mais avec les autorisations nécessaires, en otian également. Si celle qui l’avait mit sur le trône soit Hathor était présente à la cérémonie, elle verrait que le cadeau qu’elle avait donné à Severia avait été utilisé à bon escient… Et c’était encore peu dire. Si Otian avait une réserve quelconque à l’encontre de Severia, elle fondrait comme neige au soleil devant la bonne volonté de cette dernière et son comportement exemplaire. Seule ombre au tableau : elle avait gardé son style d’habillement très masculin, incapable de se résoudre à porter une robe. Quand elle arriva sur place, ce fut la stupéfaction qui fut la première réaction des gardes présents qui virent arriver une véritable garde d’honneur et un convoi de matériaux et de présents qui finiraient dans les coffres et entrepôts d’Otian. N’importe quel observateur connaissant bien Severia aurait pu jurer qu’elle avait perdu la tête mais non : pour obtenir, il faut parfois faire des dépenses incroyables en premier lieu.

Elle n’avait pas ne serait-ce que sourcillé devant certaines remarques assassines passées à son encontre et elle n’avait pas bronché devant l’interminable inspection de la délégation d’Airian. Toute tentative pour la tester ou la faire réagir s’était soldé par un calme imperturbable et une volonté de bien faire qui aurait scié les deux jambes de ceux qui connaissaient sa véritable nature… Une fois entrée, une fois ayant pu enfin avoir accès au lieu où tout se déroulerait, elle attendit, patiemment, l’arrivée des chargés de cérémonie qui ne manqueraient pas de venir saluer les diplomates étrangers et autres figures importantes venus de terre lointaines pour rendre un dernier hommage à Azure d’Otian. La lignée des Palenix au complet aurait sourit en ce moment : en pleine lumière, Severia servait sans que personne ne s’en doute des intérêts bien propres à elle…
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Belgarath

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMer 16 Déc - 8:58

Une lettre? Une simple lettre pour me demander de revenir au royaume d'Airian, non pas qu'y remettre les pieds avait été pénible pour moi, mais revenir à la Tour des Nuages avait été plus que délicat, bien que cela fasse près de 10ans maintenant, aucun des conseillers encore présent en ces jours n'avaient oublié le sale gamin qui avait demandé l'ouverture des frontières de l'Airian pour promouvoir le commerce et les échanges. Moi élève de Maximus, l'un des plus puissant magicien d'Airian, j'avais osé demandé cela avec toute ma force et mon oraison du haut de mes 18ans, j'étais jeune à l'époque et peut être n'avais je pas encore saisit tout les méandre de la politique.
Mais cette fois ci la lettre ne portait pas la signature d'Ulfrick, mais d'une certaine Severia, j'en avais entendu parlé, du moins des rumeurs il y a quelques temps maintenant alors que j'étais au sein des Terres Oubliés, ce mystérieux messager, il m'avait prévenu, oui que en Airian des choses se tramaient et que le passé remontait peu à peu à la surface, mais pour que mon nom ressorte ainsi que mon rang et mon appartenance à Airian, il fallait avoir eu accès aux parchemins de mon mentor, chose qu'il n'aurait jamais laissé faire s'il avait été encore à la cour, aussi était ce très simple à déduire qu'il ne se trouvait plus dans la tour, ce vieu fou préparait encore quelque chose mais quoi?
Pour le moment je n'avais pas à men soucier, j'avais finalement accepté de me rendre à la tour, perdre mes titres n'était pas quelque chose d'envisageable, du moins, pas pour le moment, j'en avait besoin et la jeune Severia semblait être au courant de cela ou du moins l'avait présumé pour vouloir me voir; notre entrevue avait été, il faut le reconnaitre, plus une mise au point qu'une visite de courtoisie, mais je n'avais pas l'intention de me faire marcher sur les pied, toute régente qu'elle fut si elle espérait pouvoir me soumettre à son autorité c'était bien mal vu, mais disons que pour le moment nous avions trouvé un terrain d'entente et il fallait que je prenne contact avec le plus de personne possible.

Et ce qu'elle m'avait appris par la suite était plus que réjouissant, le prince Azure d'Otian avait trouvé la mort, ainsi la rumeur était donc vraie, la fait qu'Azure meurt ou non m'était bien égal, je ne le connaissais que par les récits et jamais je n'avais eu l'occasion de le rencontrer. Mais si Severia pensait m'acheter en m'invitant à aller voir un macchabée, tout aussi puissant soit il, il fallait reconnaitre qu'elle se mettait le doigt dans l'œil jusqu'au coude. Mais quoiqu'il en soit, j'avais accepté de l'accompagner et ce ne fut pas sans... conséquence, entouré de la délégation d'Airian j'avais eu quelques jours avant le départ pour me faire faire une magnifique tenue, certes pas aussi imposante que les tenues de Rois, mais ce n'était pas cela qui m'intéressait, mais bel et bien de porter des habits peu commun et comme il en allait de mon habitude, c'était une armure légère que je m'étais faite, retrouvant par la même occasion le vieux maître forgeron qui m'avait tout appris et qui avait passé la main à un apprenti, son propre fils pour faire perdurer l'héritage familial, quoiqu'il en soit seuls des avant bras, des protèges tibia et un plastron des plus léger m'avait été confectionne, sur ma tête, simple diadème, mes cheveux lavé et peigné attaché en queue de cheval, je ressemblait presque à l'un des elfes des légendes, ces elfes du soleil, ayant troqué ma vieille tunique contre donc cette resplendissante armure, j'avais gardé à ma taille ma puissante épée et dans ma main droite mon bâton que j'avais réduit à une taille de baguette d'obsidienne facilement rangable à la ceinture, autour de mon cou pendait l'anneau dont Luhiel m'avait fait don, j'avais l'impression d'il y a cela une éternité, il est vrai que voilà bien longtemps que nous ne nous étions vu, à ma main gauche ma bague d'argent, chevalière. Mais au fond de ma tunique j'avais retrouvé cette vieille pierre ovoïde et plate que j'avais trouvé il y a quelque temps maintenant, j'avais décidé de la faire monté sur le plastron de mon armure, ses reflet bleuté faisaient presque penser à du nacre. La pierre sur mon plastron formait le cœur d'un animal, un magnifique phénix qui ornait tout mon pectoral, les deux ailes déployés comme pour s'envoler, différent de celui d'Airian qui restait à jamais les ailes fermées, ainsi était le symbole de mon ordre, le phénix aux ailes déployées.
Je n'avais pas revu Cyradis à la cour, j'avais posé quelques questions et ceux qui avaient daignés me répondre m'avait dit qu'elle s'était enfuie sans d'autre explications, j'avais retrouvé le jeune homme avec qui j'avais fais mes classes, il faisait lui aussi partie de la délégation, en tant que plus grand sculpteur du royaume, j'étais content pour lui, sédentaire comme il était manipuler la pierre devait lui plaire.

Bref nous nous mirent en marche vers Otian, une route assez longue surtout avec tout le barda que nous trainions, tant d'or pour acheter la paix et un mort, j'avais jugé cela ridicule mais mon avis semblait avoir été occulté, un conseiller est justement là pour conseiller, pas pour se taire et dire amen à son dirigeant, sinon il ne sert plus à rien. Enfin nous arrivâmes, bien que de voir un sorcier avec une armure choquait, voir une fille en pantalon choquait encore plus, mais j'avais cru comprendre que c'était une sorte de marque de fabrique pour Severia, qui l'aime s'agenouille, qui la déteste disparaisse... je ne comptais ni faire l'un ni faire l'autre, mais lorsque vint mon tour d'être annoncé le garde fut bien en peine de crier mon nom pour qu'il me laisse entrer, écorchant affreusement la fin de mon prénom j'eus l'espace d'un instant une envie de meurtre que je su contenir, nous attendîmes que l'on nous demande de rejoindre les autres, tous les invités n'étaient visiblement pas encore arrivés. Mais quoiqu'il en soit, j'étais dans la place forte d'Otian et sur mon plastron dans un ancien langage runique on pouvait lire, pour ceux capable de le traduire : "Le phénix s'envole au delà des montagne doré pour qu'à jamais la paix soit apportée". Mais au delà de ça et ce qui fit dira t on, sensation, c'est que je vins en compagnie d'un bébé, emmitouflé dans plusieurs lignes, elle avait fait le voyage avec moi, le tenant d'un seul bras je lui fis un sourire, que pouvait croire à ce que j'étais réellement en me voyant ainsi? Personne...
Me tournant vers Severia je demandais...


"Sait on qui est l'assassin d'Azure d'Otian? Car selon les rumeurs sa mort ne serait pas accidentelle"

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMer 16 Déc - 12:36

Azure mort, cela ouvrait une nouvelle page de l'histoire, quelque chose de magnifique et de a la fois triste de mélancolie. Le véritable coupable était Ismérie, celui qui aurait dût lui hôté la vie était l'Anémonius qui choisit contre toute attente de le laisser en vie. Etrange non? mais après tout en lui n'était que mystère et étrangeté, car beaucoup se fourvoyait au sujet du jeune Prince Anémonius, sur ses véritables intentions, mais pour mieux envahirun monde, tu préfère utiliser quoi la grande porte d'entrée ou la porte de sortie? le choix était évident mais peu de personne n'arrivait a le saisir, comme toute ses personnes qu'il l'avait croisé un jour, mais la est le but premier du sorcier, "faire croire"

.........Car rien n'est vrai....tout est permis......

Les funérailles, cette belle cérémonie d'un prince qui avait tenter l'impossible, en un sens Thanos venait sûrement de perdre son meilleur ennemi qu'un sentiment amer le parcouru, mais il devait voir la dépouille même de loin du Prince Azure d'Otian. habillé d'un noir et rouge surmonter d'une cape épaulière gauche, le Prince arborait une capuche de la teinte des cérémonie de mort. la quasi totalité des personnes étaient prêté de cette façon et ses talents apprit au côté de la belle Jézabel, lui permis de se mêler a la foule des spectateur, observant de loin le cortège d'un œil fixe et discret le tombeau ouvert du Prince Azure. A ses côté sa mère et quelques amazones semblait tenir la garde, quoi de plus normale. Bien qu'aucune larme ne coulèrent des iris de sa mère, Thanos put alors ressentir néanmoins le manque et l'affection qu'elle portait a Azure, cette chose qu'il n'avait jamais reçu. Une drôle de douleur au cœur tel un poignard vint alors le transpercer de part en part, lorsqu'il vit Naila, cette héritière du trône mais aussi l'une de ses alliées les plus épineuses. Hahtor essayerait certainement de défaire le lien qu'il les unissaient, même cela serait d'une grande difficulté surtout vu le pacte et le serment qu'elle avait prononcé, elle était lié au prince Anémonius et seul la mort de celui-ci l'en déliera....

Otian dans l'ombre était a présent sous le contrôle de Thanos Anémonius....par le biais de sa plus belle fleur...Naila d'Otian.

Belle et douloureuse réalité , Erade et les autre royaumes ne savaient vraiment pas a quoi s'attendre, surtout lorsque l'Anémonius aperçut Séveria, a cette belle d'Airian, était tout simplement magnifique de manipulation, et avoir réussit a faire venir ce pantin de Belgarath était réjouissant, le voir ne fit qu'accentuer son sourire, et dire qu'il ne se doutait de rien, qu'il croyait avoir réussit....pathétique idée en faite, comme son projet..mais bon son utilité dans cette Guerre viendra promptement et Thanos sentait que cet hybride avait un rôle a jouer en bien ou en mal.

loin du cercueil et des invité VIP de la cérémonie en l'honneur d'Azure, Le prince observa il sentait cette tristesse qui coulait dans cette atmosphère et cela ne faisait qu'alimenter ses croyances.

Hathor menait le cortège funèbre de sa grande noblesse, abattu par le chagrin intérieur qu'elle devait surmonter d'avoir perdu en quelque sorte un second fils. La vie autour de Râ et Anémonius semblait a quelque instant si semblable, la mort et le sang les accompagnaient sans cesse, c'est alors qu'une brise de vent vint alors souffler soudainement comme si Azure tenait a montrer a Thanos que son souvenir ne mourrait pas , a cet instant , le Prince noir Anémonius sortit alors une Anémone noire et la lâcha au moment ou le vent se mit a le traversé, transportant aud essus de la foule cette anémone si rare qui ne poussait qu'en Terres oubliées, valsant tel une plume elle passa près d'Hathor et Naila pour finir par se déposer sur le cercueil d'Azure d'Otian avec une belle délicatesse et une douceur, étrangement une mince partie semblait immaculé de sang. Signifiant qu'au fond Thanos était lui aussi blessé de la perte de cet adversaire.

C'est alors que s'arrêtant il fixait le cortège funèbre s'en aller plus loin...il murmura au gré du vent, il savait qu'Azure l'entendrait...de là où il était..

" Nous nous reverrons bientôt mon frère............mais pas encore......pas encore"

Frère comme un frère d'arme qu'il était, son meilleur ennemi, oui Thanos le reverrait c'était certains, lui aussi allait rejoindre le monde des esprit et du rêve, il le reverrait sûrement quelque seconde ,car la où allait Thanos , le Prince Feu Azure d'Otian, ne pouvait l'attendre...trop de sang trop de mort, les mains du prince Anémonius étaient tâchés a tout jamais.

Un dernier regard vers le cortège et voila que Thanos Anémonius se retourna, il ne pouvait suivre celui-ci, ce moment était réservé a Hathor et Naila. mais notre Prince était sûr a présent, il le retrouverais quelque seconde lorsque tout sera enfin accomplie.

"........"

Et le Prince disparut dans la foule des spectateurs, rejoignant sa destiné qui venait a présent de se tracé comme une belle ligne droite.
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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeJeu 17 Déc - 18:10





,:| Parce que rien, n'est Éternel ... |:.


  • Un silence mortuaire régnait sur la cité ; Les rues, habituellement bondées de marchands hélant les passants, de vagabonds faisant halte dans les auberges et de mercenaires à la recherche d’un travail, étaient aujourd’hui désertes, et on était à même d’entendre le bruissement du vent dans le feuillage des arbres qui composaient la maigre végétation des environs. Depuis le balcon de mes appartements, je regardai un nouveau jour se lever sur les contrés maritimes d’Otian. Devant moi s’étendait de minces parcelles de terres agricoles, qui cédaient leur place à un vaste océan, dont les reflets prenaient une teinte orangée et rosée à cette heure peu avancée de la matinée. Pas étonnant donc, que je ne trouve ici aucune âme qui vive : Tout le monde dormait encore sur ses deux oreilles. Tout le monde, sauf moi. Cela faisait déjà un bon moment que j’étais éveillée. Je m’étais endormie, la veille, sur de bien tristes pensées et mon sommeil avait été agité. Finalement, je n’avais réussie à dormir que quelques heures, alors que je savais très bien qu’aujourd’hui, je serais mise à dur épreuve. Je repoussai l’idée de tenter d’aller me rendormir et fermai les yeux pour déguster l’instant ; Le soleil, pourtant pas encore tout à fait sortie de son antre, me réchauffait le visage et le vent soufflait timidement ce matin-là, faisant s’animer ma longue chevelure d’encre autour de mon corps menu. Je soupirai longuement en passant distraitement ma main dans mes cheveux et me risquai à ouvrir les yeux avant de retenir un juron, ravagée : Pourquoi fallait-il que tout cela soit bien réel ? Pourquoi, pourquoi ? Tant de questions qui resteraient sans réponse… Je me hissai doucement sur la pointe des pieds pour m’asseoir confortablement sur la rampe en pierre du balcon, en me tournant face au paysage, les pieds dans le vide. Je rivai mon regard à l’horizon alors que le soleil s’annonçait enfin. L’espace d’un instant, trop court pour le discerner clairement, le ciel fut inondé d’un halo lumineux avant de reprendre sa couleur pastelle. Ça y était … Le jour que je redoutais depuis toujours commençait. Rien que de penser à ce qui s’annonçait pour cette journée me donnait la nausée. Les funérailles, ça n’avais jamais été mon truc. Pour ça, faudrait déjà que la mort, se soit un truc humain. À vrai dire, sombre idiote, ça l’est, pensai-je en soupirant, agacée. Alors disons simplement que je supportais mal le deuil.

  • J’entendis distraitement au loin quelqu’un frappé à la porte de mes appartements. Inutile que je réponde à la voix qui me suggérait de commencer à me préparer, car, de toute façon, toutes personnes dans ce château qui était munie d’oreilles m’avaient entendue hurler à l’assemblé de la noblesse qu’il était hors de question que je me présente devant le corps sans vie de mon jeune frère. Pourtant, toute sœur digne de ce nom, serait aller rendre un dernier hommage à son petit frère, mais s’il y avait bien une chose que je réalisais aujourd’hui, c’est qu’Azure ne se retournerait certes pas dans sa tombe si jamais je ne me présentais pas devant lui aujourd’hui. Les morts se moquent bien de ce que peuvent ressentir les vivants, alors pourquoi devrai-je me traîné devant une dépouille pour lui adresser des paroles que jamais, il n’entendrait ? Pleurer parce que d’autres sont morts ? Et si plutôt, ont les oubliais ? Leur temps est passé, le notre dur encore. Et je n’allai certes pas jouer le jeu de la sœur éplorée qui verserait un torrent de larme sur la tombe de son frère. Faire l’hypocrite pour faire croire aux yeux de tous qu’Azure et moi avions été très proche, comme nous aurions dû l’être, ne figurait guère sur ma liste de priorité. La première de celle-ci étant de rester enfermer dans mes appartements et de regarder les jours se succéder dans la déprime, et la solitude la plus totale : J’avais renvoyé mes dames de compagnies ainsi que mes servantes, je n’autorisais plus personnes à me voir, ne serait-ce que pour s’acquitter de ma santé. D’ailleurs, la bouteille de vin qui gisait sur la table, près de la fenêtre, avait été de bien meilleur compagnie que le dernier conseiller royal qui avait tenté de me convaincre à aller voir mon frère, dans son cercueil, en m’injuriant ; J’avais finis par lui lancer mon verre par la tête et l’avais banni d’Otian à jamais. Dur la vie, n’est-ce pas ? On ne pourra pas dire que je n’avais pas prévenue : Je supporte mal le deuil.

  • Je me souvenais encore très bien de la façon dont Azure avait péri, à la Tour des Nuages, quelques jours seulement auparavant ; Je savais cette scène désormais ancré dans ma mémoire pour le restant de ma pittoresque existence. Je me souvenais des bras de Thanos qui m’avait capturé dans leur étreinte pour anticiper l’impact à ma place. Je me souvenais avoir percuté le sol de plein fouet. Mieux encore : Je me souvenais avoir levé les yeux vers l’endroit où c’était tenue mon frère une fraction de seconde plus tôt, juste avant de voir la lame de l’Immortel s’enfoncer, allant jusqu’à se perdre dans son abdomen. Je savais que j’avais crié, que j’avais hurlé jusqu’à ce que mes poumons soient vidés de leur air et que mes cordes vocales n’en puissent plus, même si à force de me repasser la scène dans ma tête, je ne me souvenais pas m’avoir entendue brailler alors qu’Azure retombait, sans vie, sur le sol. À cet instant, j’aurais été capable de tout. Si Thanos ne m’avait pas retenue, j’aurai mis à exécution les sombres pensées qui m’avaient traversé l’esprit, c'est-à-dire égorgé vif l’Immortel qui s’appelait Ismérie, le faire saigner à blanc. Jamais, je ne me serais crus capable d’autant de sadisme. J’aurai voulue qu’il voit mon regard, j’aurai voulue user de mon don de Torture de l’Esprit pour le voir se prendre le crâne, pris de migraine. J’aurai voulue voir le sang coulé de son nez, de ses oreilles, ses tympans se déchirés… J’aurai souhaité le tuer, le faire revivre pour mieux l’assassiner de nouveau. J’aurai tout simplement souhaité qu’il ressente la cuisante douleur qui me poignardait la poitrine, alors qu’il m’arrachait de sang-froid le dernier membre de ma famille encore vivant. Les souvenirs de la scène d’horreur que j’avais vue, en voyant Azure –tout du moins son épave- se vidant de son sang sur le sol, un troue béant dans le torse, la chair déchirée, calcinée et déchiquetée par la lame d’Ismérie ainsi que le mystérieux Halo qui avait entouré le corps de mon frère me fit un haut-le-cœur et je due courir à la salle de bain pour régurgiter le contenue de mon estomac, c’est-à-dire bien peu. Je toussai violemment, tandis que je tentai de chasser de mon esprit cette affreuse vision. Azure avait eue une mort, certes rapide, mais il avait Ô combien souffert avant que la faucheuse ne vienne chercher son âme. C’est à cet instant même, penchée au-dessus de la cuvette – vous avouerez que c’est bien étrange-, que je me rendis compte que je n’avais encore versé aucunes larmes, ni pour lui, ni pour son absence, désormais éternelle.

  • Je me redressai en grommelant, alors que j’avais un goût répugnant dans la gorge, qui elle semblait être en feu. Je contemplai mon reflet dans le miroir, au-dessus de levier et, pendant de longues minutes, me perdis dans ma contemplation. Je ne me reconnaissais plus. Mes cheveux avaient perdues leur éclat d’autrefois, deux grosses cernes violettes pendaient sous mes yeux, qui eue ne brillaient plus d’un éclat qui avait fait autrefois, la particularité de mon regard. Mon teint était cireux, pâle comme la mort. Bref, on aurait juré que je venais de sortir de ma tombe. Étrangement, c’est l’idée que j’avais en tête de la physionomie de mère, dans les dernières années de sa vie. Je ne me rappelai que trop bien des descriptions d’Azure, dans les lettres que nous nous envoyions à l’époque. Il l’avait décrit comme une femme affaibli par le poids des responsabilités, qui sombrait peu à peu dans la folie. J’eue un sourire sans joie à la commissure des lèvres. Il était difficile de croire que j’eue un jour aimé cette femme. Je ne l’avais presque jamais appelé par son titre dans la famille. Non pas que je me l’interdisais. En fait, elle voulait que tous reconnaît son rang noble, et je l’avais donc toujours dénommé Altesse. Quand cela m’arrivait de me trompé, elle ne me réprimandait pas vraiment … Disons plutôt qu’elle tentait de mettre de l’ordre dans sa progéniture. Puisqu’elle détestait Azure, et que, vraisemblablement, cela avait toujours été réciproque, elle détestait qu’il l’appel « maman », ne voulant surtout aucun lien d’appartenance avec son propre fils. Je soupirai. Cette femme était des plus insatiables et égocentrique que j’eue connue. Difficile à croire que nous avions le même sang dans les veines… En fait, je pense que, la raison pour laquelle je l’avais toujours détesté, c’était parce qu’en réalité, son absence m’avait fait nombre de tords, et, même si j’avais un orgueil à ravalé, elle m’avait énormément manqué pendant ces six longues années… Peut-être pas autant que mes autres frères, mais, à quoi bon ? Elle restait ma mère. Quand bien même elle serait la personne la plus inviable du monde, je ne pourrai guère changer ce qu’elle représentait pour moi. Je garderai certes plus de mauvais souvenirs que de bon, mais je m’accrocherai aux positifs que je conserverai d’elle.

  • Je revins dans ma chambre et m’arrêtai un instant face à la chaise de bois blanc, où semblait m’attendre avec impatience une robe de soie noire, que je devrais porter pour les funérailles de mon frère. Je m’avançais et pris le vêtement entre mes doigts. Je soupirai. Finalement, peut-être que …

    XxX

  • Je suivais tranquillement le cortège, derrière le cercueil. Je fermai la marche avec mon cousin à mes côtés. Nous progression à travers la cours publique, alors que les villageois nous cédaient le passage, intimé par les gardes qui assuraient le bon fonctionnement de la cérémonie. Le peuple pouvait rendre un dernier hommage à leur prince bien-aimé. On lançait des fleures sur le sarcophage d’Azure d’Otian, ainsi que des pétales et autres offrandes. Quant à moi, je marchai la tête haute, la gorge noué, alors qu’on murmurait de part et autre des choses plus ou moins agressantes, qui parvenaient jusqu’à mes oreilles. On me reprochait beaucoup de ne pas sembler atteinte par la mort de mon petit frère. D’ailleurs, mon cousin d’Orient semblait faire meilleur figure que moi, et pourtant, il n’avait pas vue Azure depuis des années. Je soupirai et regardai droit devant. Qu’importe qu’elle image je donnai au peuple, l’important restait ce que moi, je ressentais. Nous quittâmes finalement la place publique pour rejoindre une aile du château qui nous mènerait aux jardins royaux, où le corps d’Azure serait exposé pour que ses proches, et les rares membres de sa famille puissent lui dire un au revoir digne de ce nom, digne du prince qu’il fut. Je me permis de regarder Achnadile du coin de l’œil, à ma droite. Il semblait affligé, mais on lisait sur son visage qu’il tentait de refouler ses émotions, au risque de paraître trop sentimental. L’espace d’un instant, je fus prise d’un instinct maternelle et voulue le prendre dans mes bras, mais je repoussai l’idée, refroidie dans mes ardeurs alors que nous débouchions sur le jardin. Je soupirai. Le cortège s’arrêta et le cercueil fut déposé au fond des Jardins, contre un rempart de pierre blanche. Les jardins royaux étaient positionnés sur un plateau, qui donnait sur la mer. Le soleil se couchait doucement à l’horizon, la scène était un peu cliché, mais je devais avouer, avec un sourire mince, que la cérémonie avait été à la hauteur de mes attentes. Sourire qui se fana lorsqu’on ouvrit le cercueil. Les gardes prirent congés pour nous laissé seul avec le corps du défunt. Je laissai les autres membres du cortège s’avancer à la rencontre de la dépouille. Pour ma part, j’allai m’isoler plus loin, sur un banc, tentant avec de vaine intention de caché mon cœur, brisé en mille morceaux. Loin des regards indiscrets, je ne pus retenir plus longtemps ma peine. J’explosai en sanglot amer et cacha mon visage dans mes mains. Pendant de longues minutes, je ne pus contenir mes pleures et mon corps fus secoué de tremblement ainsi que de violent frisson. Ce ne fut que lorsque je sentis une présence à mes côtés, ainsi que des bras m’attirant contre un torse chaud et rassurant que je repris mes moyens. Je jurai à mi-voix, essuyai rageusement les larmes sur mes joues et murmurai, d’un ton décontenancé.

    « Excuse-moi, j’ai eu un petit moment de sensibilité, » lâchai-je simplement à l’adresse de mon cousin, Achnadile.
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Achnadile d'Orient

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeVen 18 Déc - 17:42

En y repensant, à chaque fois que le prince d'Orient fut convié en Otian, il avait toujours assisté à un enterrement. La première fois qu'il eut posé le pied en ce royaume avec les siens fut lors des funérailles de son oncle, puis il était revenu une seconde fois seul cette fois lors du décès d'Erade II, où lui et son cousin s'étaient brouillé à cause de la curiosité mal placée de la chimère sur le mystérieux assassinat du frère aînée. La tension entre eux s'était peu à peu apaisée avec le temps, ils avaient chacun atteint la maturité nécessaire au vu de leur statut respectif, mais hélas ils n'avaient pas eu l'occasion de reprendre contact avant la chute de l'elfe d'ébène. Achnadile fut averti de la mort de son cousin par un espion campant au château d'Otian depuis deux ans, l'homme qui se faisait passer pour un écuyer ne donna toutefois aucun détail dans la lettre, il fut à l'origine envoyé par le père d'Achnadile, le bougre se débrouillait plutôt bien pour ne pas se faire pincer et il savait récolter des informations intéressantes sur la noblesse d'Erade. La venue du jeune homme en Erade fut également grâce à l'invitation d'Aurore d'Otian lors de son dernier voyage en Orient, où elle avait vu la menace que représentait les nombreux assassins sur son neveux. Pour finir, il avait aussi quitté pendant quelques temps sa patrie à cause d'un mariage arrangé qui ne l'intéressait guère au vu de ses grandes ambitions. L'aristocrate marginal était arrivé hier dans la matinée grâce à son navire atypique inspiré par la magie des alchimistes de son royaume, il avait passé une merveilleuse journée parmi le peuple en compagnie de Luhiel Symanth, une ravissante malarian qui lui avait fait découvrir les recoins mystérieux de la ville. Puis, il s'était rendu au palais dans la nuit, où il avait pu revoir avec enthousiasme sa cousine, Naïla d'Otian. Toutefois, celle-ci était fortement accablée par le décès de son jeune frère, utilisant les mots justes, son cousin l'a força à lui rendre un dernier hommage car il le méritait amplement. Oui, demain allait être une journée déchirante pour tous...

Les nuages gris cachaient quelque peu le soleil en cette journée sombre, la pluie allait certainement couvrir les pleurs de pas mal de monde. Le prince n'avait pas encore lâché une seule larme, retenant avec fierté tout ce qu'il ressentait alors qu'il s'habillait tranquillement dans ses quartiers. Il n'était pas du genre expressif avec autrui, il avait toujours porté dans son coeur Azure et Naïla, mais c'était se rabaisser pour lui d'avouer ses sentiments, même si il regrettait aujourd'hui de ne pas avoir passé plus de temps avec son défunt cousin. Torse nue dans sa chambre, le collier qu'il chérissait plus que tout autour de son cou dont le croc de lycan reposait avec calme sur sa poitrine, il fixa d'un air mélancolique les rideaux de sa chambre se mouvoir sous la brise légère du vent. Oui, ce jour risquait d'être fort en émotion mais il allait également lui permettre de faire un tas de connaissance afin de peut-être s'implanter définitivement en Erade. Achnadile se moquait éperdument de son royaume qu'il jugeait inintéressant à cause de son aspect utopique, ici la vie était dangereuse et énormément fascinante, il avait tant de choses à découvrir de ce nouveau continent. Ayant troqué son équipement verdoyant contre un ensemble plus sombre pour cet évènement, il arbora ainsi une veste noire dont les motifs elfiques étaient en fine lettre dorée, ainsi qu'un pantalon ample mais à la fois raffinée et des bottes en cuir parfaitement cirées. À tout cela se compléta une longue cape obscure qui trainait sur le sol à chacun de ses pas et des gants légers de la même teinte. Il laissa pour finir sa chevelure en bataille, sa longue et fine queue de cheval se baladant librement dans son dos. Quittant le confort de sa chambre rafraichie par les murs gelés, il fut attendu à l'extérieur par son garde du corps et la capitaine du petit groupe de soldat qui l'accompagnait. Le colosse chauve au visage peint de cicatrices se nommait Virgile et la jeune femme aux cheveux de feu attachés en chignon et aux lèvres pulpeuses se faisait appeler Ishtar. Celle-ci portait les couleurs de l'Orient ainsi que le symbole de son seigneur, son armure et sa cape étaient ainsi d'un sombre intimidant tandis que son tabard était bleu foncé, l'icône de la gueule d'un loup blanc trônait à l'arrière de sa cape. Le casque sous son bras et son sabre solidement attaché à son flanc, elle posa ses grands yeux couleurs noisette sur son maitre envers qui elle éprouvait des sentiments qu'elle se devait de refuser au vu de leurs rangs hiérarchiques.

Ils traversèrent tout les trois les couloirs vides et inquiétants du palais, aucun d'entre eux ne parla, mais les deux gardes s'inquiétaient pour le moral de leur souverain qui s'avançait dans un silence pesant voir même empli de colère. Il avait appris hier soir de la bouche de sa cousine quelques détails au sujet de la mort d'Azure, oui il s'agissait bien d'un assassinat et le nom d'un certain Ismérie tournait en boucle dans sa tête, la chimère comptait bien le retrouver et lui faire payer ce meurtre abominable. Sortant enfin du château à bord d'une calèche aménagée qui faisait office de navette et dans laquelle se trouvait le fameux écuyer, ils traversèrent alors la cité des milles flots dont les rues regorgeaient de monde en ce jour funeste. Les patrouilles de garde avaient été doublé et cela s'annonçait comme l'évènement majeure d'Erade. Les yeux d'émeraude empli de nostalgie du représentant d'Orient fixaient le peuple à travers la petite lucarne de son moyen de transport, leurs visages étaient déchiré par la tristesse et l'amertume prouvant qu'Azure était réellement aimé et respecté par les siens. Achnadile étira les lèvres pendant un instant en repensant aux quatre-cent coups qu'ils avaient pu faire ensemble dans sa patrie, mais ce sourire s'effaça bien vite lorsque son esprit retourna à la réalité, Azure avait péri et il ne le reverrait plus jamais. La diligence royale se déplaçait à une vitesse fulgurante à travers les villageois qui manquaient de peu de se faire bousculer par celle-ci, pendant ce temps l'espion qui se nommait Kalden racontait les derniers ragots sur les nobles d'Otian à l'intérieur du compartiment, mais Achnadile ne l'écouta pas spécialement, trop préoccupé par la mort. La faucheuse venait chercher un individu en le faisant disparaître, il ne restait de lui alors que son souvenir dans le coeur de son entourage, mais quand cet entourage partait à son tour, que restait-il au final de cet être disparu ? Reprenant ses esprits après cette pensée philosophique, le nom d'une femme prononçait par son interlocuteur le percuta, Hathor. Cette femme allait devenir la future régente du royaume, se partageant ainsi le pouvoir avec sa cousine. Elle faisait pourtant parti de sa famille mais il ne l'avait jamais vraiment rencontré, Achnadile n'avait pas l'instinct familiale, il était venu seul au monde et il se disait qu'il périrait seul, alors pourquoi s'embêter à créer des liens qui au final font souffrir. Ils arrivèrent enfin sur le lieu de départ du cortège, la foule s'était rassemblée en ces lieux et les fantassins faisaient un cordon de sécurité pour garder un certain contrôle de la cérémonie. Le groupe du noble était le dernier à être attendu, tout les privilégiés qui allait assister par la suite au banquet étaient déjà présent, ce qui expliquait l'impression de vide au palais. Descendant le premier, sautant avec nonchalance sous le cliquetis de ses deux lames, la chimère avança avec ses deux compères d'Orient vers l'attroupement d'aristocrates qui le toisaient du regard, il n'était pas aimé et il le savait que trop bien. Entendant son homme de main repartir avec discrétion dans la diligence, il s'avança alors la tête haute parmi ceux que Azure avait connu. Parcourant du regard l'assemblée qui se dessinait devant lui, il ne reconnaissait presque personne tellement la foule était dense, il remarqua même un homme avec un nourrisson dans les mains, aux côtés d'une femme à l'allure de garçon manqué. Cherchant du regard Luhiel qui lui avait promis d'assister aux funérailles, il fut alors arrêté par un elfe noir aux cheveux blanchâtres qui fut fort bien vêtu pour cette occasion. Ce duc du château d'Otian s'exprima alors d'un air méprisant tout en s'avançant vers lui.

"Je vois que les vautours sont de sorti. Tu n'as rien à faire ici Achnadile, repars chez toi."

Affichant un sourire extrêmement hypocrite, le jeune homme rétorqua.

"Pour un esclavagiste et un escroc de première, je te trouve bien franc pour une fois Jasper."

Soutenu par le gloussement de sa capitaine, la chimère tenta d'avancer sans regarder l'homme avec qui il avait eu de nombreuses rixes dans le passé. Mais il fut stoppé par la main de celui-ci, se posant violemment sur son épaule.

"Ce n'est pas un conseil mais une menace."

Le sourire de notre homme se ferma puis ses yeux verdoyants le fixèrent d'une expression meurtrière. Ce duc venait de faire une énorme erreur en le prenant de haut de la sorte, cette rage que la chimère avait retenue depuis trop longtemps était sur le point d'éclater. Mais il était bien au courant des pouvoirs qui sommeillaient en lui et il en avait même peur. Peur de faire du mal à des innocents en cédant trop facilement à cette colère qui ne demandait que ça. Reprenant le contrôle, il écarta d'un geste vif la main de son rival.

"Moi je ne te conseil pas de me mettre en colère, tu le regretterais fortement. Maintenant hôte-toi de ma route."

Son regard fut alors quelque peu adouci à la vue de sa cousine, Naïla, qui attendait dans la tourmente le départ du cortège. S'approchant d'elle et ignorant de ce faite Jasper qui comptait bien le défier en public, Achnadile posa une main compatissante sur l'épaule de sa cousine qu'il avait tenté vainement de réconforter la veille. En la voyant, il ne put rien dire sous l'émotion, ce qui prouvait qu'il n'était pas si insensible que ça face à la mort de son cousin, avec qui il avait eu de bons souvenirs lors des fêtes familiales en Orient. La procession démarra alors avec à sa tête la fameuse Hathor qu'il trouva aussi ténébreuse que somptueuse dans son avancée, c'était donc elle qui allait diriger la royaume, il comptait dès lors s'entretenir avec lors du banquet. À sa suite, des elfes du temps en tenue de cérémonie portaient le cercueil tant attendu du grand Azure, le défilé commença lentement, les grandes personnalités se postant à la suite de la procession, entouré par le peuple qui réagissait de manière différente lors du passage du cortège. Certains pleuraient à chaude larme, d'autres souffraient en silence tout en contemplant la couche funeste de leur ancien souverain. Fermant la marche avec sa cousine en silence, le prince ne fut pas sourd face à certaines remarques désobligeantes à l'encontre de la princesse des silences, ne pouvant vraiment réagir, il se contenta de lancer des regards assassins. Ce silence était d'ailleurs extrêmement pesant, forçant ainsi la chimère à penser à son cousin car après tout c'était sa journée. Au fond, le prince d'Orient était quelqu'un de sensible malgré cette froideur perpétuelle qui faisait de lui un être asociale, toutefois il tenta de refouler ses émotions comme il put face à cette situation, ses yeux se mouillèrent mais il afficha alors une grimace fière et releva la tête pour ne pas montrer cette faiblesse qu'il détestait tant, les sentiments humains. Parcourant dans la douleur toute la ville, ils retournèrent au palais où le sarcophage fut déposé dans les jardins royaux permettant ainsi aux proches de se recueillir sans forcément rejoindre le cimetière civil. Alors que l'entourage d'Azure se pressait un par un pour dire une dernière parole face à ce corps sans vie qui était autrefois son cousin, Achnadile chercha autour de lui sa cousine qui avait soudainement disparue. Il était bien au courant de sa douleur car en Orient Naïla lui avait fait tant d'éloges de son petit frère lors de leurs confidences, cette disparition subite inquiéta au plus au point celui qui se disait sans coeur. Celui-ci fut d'ailleurs étrangement douloureux lorsqu'il vit sa cousine en pleure, à l'écart de l'assemblée, il ne savait pas vraiment réconforter les autres mais il savait qu'il devait réagir car au fond il tenait à elle. Faisant signe à ses gardes de le laisser seul, il s'approcha d'elle et l'attrapa délicatement pour la plaquer contre son torse, la sentant trembler de tout son être dans ses bras, il fut lui même perdu et la phrase de la jeune femme à son encontre le surpris. Elle était beaucoup plus dur que lui en réalité et il fut touché par cette sensibilité qu'elle tentait par tout les moyens de camoufler, collant sa tête contre la sienne et serrant son étreinte, il lui murmura alors.

"Tu sais, il n'y a pas de honte à pleurer. Depuis qu'on se connait, je sais tout l'amour que tu lui portes. Mais sache désormais que tu n'es plus seule, je suis là pour toi cousine."

C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, lui qui n'avait pas encore craqué se permettait de donner des conseils, mais cela partait d'un bon sentiment et c'était rare quand notre homme était sincère. Reculant son visage du sien, il étira les lèvres pour en un sens lui redonner une lueur d'espoir malgré sa douleur. De ses doigts fins, il sécha les larmes de la jeune femme puis déposa un baiser affectueux sur son front. De retour à cette triste réalité, ses iris verdoyantes reprirent cette expression de glace, cette force qu'il s'évertuait à prouver alors que son esprit était continuellement torturé par des questions sans réponses. Attrapant la main de sa cousine avec qui il avait tissé un puissant lien lorsqu'elle avait séjourné pendant six ans en Orient, elle qui était la seule à le comprendre, il s'exclama alors d'un air grave.

"Viens, il faut aller se recueillir maintenant, je suis certain qu'il nous écoutera de là où il est."
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Ismérie

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeVen 18 Déc - 22:25

    L'impulsion du sang mes enfants, n'est que le miel des vengeances ponctuels, elle ne calme qu'une fringale et accroît l'appétit de violence incommensurable; sans amour, sans haine, sans peine. Hathor était une femme de courage et de coeur, forte d'emblée certes mais toujours faible au profond même de son âme; Azure avait put voir des choses qu'aucun autre être au monde ne verrait de son vivant et aussi savait-il ô combien tout monde n'était que vanité en affrontement contre l'amour. Oui l'amour était une débâcle de pureté, la plus désirable des souffrances, la plus inoubliable également, car l'on ne souffre jamais autant que par amour disait les anciens. L'amour accomplit bien des prouesses et donne à la force, cet élan inexplicable ainsi que cette magie sans faille, sans réelle mécanisme définit que l'on pourrait transmettre. Allez expliquer l'amour vous ! Dans un monde où le doute ne peut subsister dans les tactiques et stratégies dont la prévision et maîtresse de toute sûreté, l'amour est l'unique donnée variable qui oblige tout bon stratège à ne pas exclure l'inexistence du risque 0 absolu et irrémédiable. Tout acte, tout geste, toute parole, s'effectue en temps et en lieu d'une telle façon que tout plan évolue avec les secondes qui s'entassent dans un néant déjà passé. Et à l'essence même de la magie, l'on disait que le monde avait été crée de la belle Nature d'amour et d'envie.. Qu'est-ce donc de plus originelle que l'amour pour régir ce monde ?

    Azure, depuis son enfance, entretenait une relation ambigu et trés étrange avec la magie et la nature, comme si l'être n'était pas réellement un terrien de notre planéte, comme un être venu d'un espace différent, d'une contrée si lointaine que milles cieux n'auraient put oser les séparer. Azure était loin de tout, comme perdu dans son monde et pourtant toujours présent à tout endroit d'Erade, ce qui m'avait d'ailleurs toujours fasciné chez lui, c'était je pense la profondeur de ses yeux qui semblait délier tout secret de ce monde, comme un ange aux ailes brûlés, s'essayant aux frontières du mal pour faire jaillir le bien à son apogée, sans aucune possibilité d'échec, aucune. Oui, mais Azure d'Otian était également un apprenti qui aimait également apprendre d'une manière bien étrange; aussi aurait-il sue le plus beaux des mystéres qu'il n'en aurait rien dit même à son ombre, par souhait que chacun découvre son propre chemin de lui même. En là, comprenez qu'Azure a toujours essayé d'amener Hathor a des réflexions bien précises que même moi, Ismérie, aurait due mal à vous conter avec réel lucidité et limpidité, l'elfe étant de nature bien contraire. Mais ce que je sais de tout cela par contre, c'est bien la vanité de son existence, son combat avait-il servit ? Avait-il changé les choses, les gens ? L'on avait souvent du mal à différencier l'homme du titre, et il en avait, je le sais, toujours vraiment souffert. De sa famille, il ne s'était jamais identifié à personne et avait toujours prié pour qu'un jour il puisse lui même avoir une famille qui serait vraiment la sienne. Oui, Azure rêvait et aspirait à la vie si tranquille tapissée de cet amour, aussi voulait-il se marier, être le père qu'il n'avait jamais put avoir de sa jeunesse, voulait-il s'effacer des affaires du monde et respirer la liberté du poids envolé. Peut être ressemblait-il à Isis ? Si particulier, si différent, si céleste, si divin. Quoi que.. les divins, jamais ne meurent, Azure quant à lui n'était plus là pour le confirmer.

    Très peu savent ce que l'homme avait accomplit de sa si courte vie. Tout le monde le connaissait de part son titre de prince, son statut d'elfe ou encore ces histoires avec Praxedes Anémonius qui avaient enflammé la chronique à l'époque. Mais qui sait par exemple, qu'Azure a été le fondateur du gouvernement des égalités raciales, insérant les chimères en un Erade plus que raciste envers elles. Qui savait que si Erade avait encore une forêt immaculée ou une mer vierge, c'était due aux diverses actions qu'Azure menait sur une nature qu'il idolâtrait. Qui savait encore qu'il avait éradiqué la famine et le taux de criminalité important à Otian comme en Orient dans sa famille voisine ? Les quêtes et oeuvres de l'homme se comptaient en centaines pour sûre, tous oublié et écrasé par son mythe de l'assassin du barbare et ignoble Aegnor de Rugilian, quelle ironie lorsque l'on sait qui a réellement tué l'homme, lorsque l'on sait que les seuls personnes à détenir cette vérité étaient Azure et moi.. et que ce secret ainsi que ses raisons, Azure les emportera dans sa tombe.

    Je ne m'attarderais pas sur la journée, le lieu, le pourquoi du comment, tout était ce qu'il devait être, froid et silence mortuaire, l'homme de fer était tombé. Dans l'ombre du cortège, j'étais là, non loin, non loin d'Hathor, non loin du fier trépassé, non loin des protagonistes de la cérémonie. Je restai au loin à présent, je sentais le royaume en deuil, je voyais tous ces charognards qui se disputaient déjà l'héritage du prince des silences, et pourtant.. je sentais qu'Azure n'avait jamais été plus vivant qu'à cet instant. La capacité de voir les morts ? Je ne la possédais pas, pourtant, je savais qu'il était là, à côté de moi, qu'il m'épiait, analysait mes réactions et mes faits et gestes.. Je le sentais me suivre, peut être cherchait-il à intervenir encore ? Vain. Il était mort, mort... Il ne reviendrait plus, l'on ne revient jamais de la mort, sauf si l'on s'appelle Ismérie. Je restai encore un instant, je fermai les yeux et repensais à tous ces moments que lui et moi avions partagé, il avait été mon élève et peut être même mon plus cher et tendre ami.. Je l'avais tué oui.. Pour l'avenir des haines croissantes.. Quelque part, je pense que je l'ai tué pour lui rendre service.. Qu'il ne voit pas ce que les forces noires vont faire de ce monde.. Je ne voulais pas qu'il assiste à ça.. Il ne méritait pas ça. Il avait tant combattu pour que l'apocalypse jamais ne s'abatte sur Erade.. S'il savait.. S'il savait ce qu'il arrivera à Erade, il reviendrait sûrement d'entre les morts.. Pourtant mon doux mort, reste-y, tu es bien mieux, dans les confortables couvertures du repos éternel. Adieu Azure d'Otian, l'être le plus fascinant et le plus incroyable que j'aurais rencontré de toute ma vie. Tu me manqueras, toi mon frère. Adieu.
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Luhiel Symanth

Luhiel Symanth

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeSam 19 Déc - 15:44

Quelle douce ironie que de se retrouver là maintenant, alors que le peuple pleurait la dépouille d'encore un régent trépassé... Vraiment paradoxal quand on savait qu'elle avait responsable de la mort d'un autre suzerain, feu Nathaniel de Rugilian. Bien sûr les circonstances étaient différentes, et fort heureusement d'ailleurs, car Azure n'avait pas la trempe d'un totalitaire assumé. Soupirant elle demeurait incognito dans la foule, puisque de toute façon elle n'avait aucun lien avec les hautes sphères et leurs nobliaux gravitationnels... Elle n'était ici que pour deux bonnes raisons, aussi simples soient-elles... D'une part en tant que citoyenne d'Otian elle était mue par sa curiosité ainsi qu'une étroite envie de surveiller Achnadile, le prince d'Orient venu comme par hasard au moment ou son cousin déclinait; et d'autre part car les autorités Malariannes avaient voulu marquer leur présence en secret afin que chaque réaction suspecte puisse être rapportée en cas d'incident. Ses funérailles étaient à son sens d'une grande hypocrisie, car au final la plupart des gens ici ne connaissait pas- ou plutôt n'avait pas connu – le défunt.

Ils se pavanaient tous en déambulant mollement ans un cortège funèbre mu uniquement par le désir de se faire bien voir, de maintenir les bonnes apparences alors qu'au fond cela ne leur apportait rien, du moins pas activement. N'avaient-ils rien d'autre à faire que de perdre ainsi leur temps pour se larmoyer sur quelqu'un qu'ils ne regrettaient même pas sincèrement? C'était honteux, voilà. Venir parce que c'était un moment solennel était une chose, mais simuler un émoi que l'on ne ressentait pas c'était hypocrite. Se dégageant d'une jeune femme qui reniflait bruyamment dans son mouchoir, Luhiel soupira de dégoût. Tout ça la dépassait, et elle ne savait que dire... était ce par stupidité qu'elle faisait cela ou bien juste dans un désespoir de groupie déçue de voir choir son idole? Qu'importe au fond...
Par ailleurs la présence de ce qui lui paraissait une grande dame elfe l'intriguait au plus haut point. Que faisaient des elfes ici, en Otian? Certes il était possible qu'Azure ait entretenu des bonnes relations avec eux, encore que... pas à sa connaissance. Mais le fait est que celle-ci décochait pas mal de murmures inquisiteurs et admiratifs dans la foule. Personne ne semblait vraiment savoir quel était son vrai rôle, et il semblerait de toute façon que l'heure ne soit pas aux questions mais aux larmes. Alors elle nota mentalement cette présence, se promettant d'enquêter sérieusement sur cette personnalité charismatique... Heureusement elle ne semblait pas malsaine, et quelque chose se dégageait d'elle... quelque chose qui semblait l'attirer comme un puissant aimant, bien qu'elle ne sache pas du tout pourquoi.

Heureusement également que son père n'était pas du genre à faire acte de présence à ce genre d'événements, car cela lui évitait au moins à coup sûr les règlements de compte en public. Il y avait des moments comme ça, elle était bien contente qu'il ait élu domicile dans sa résidence secondaire, bien à l'écart des masses et de la haute société Otianaise, qu'il abhorrait de toute façon... Autant qu'elle de son côté aimait cette ville à la magnificence à nulle autre pareille. Pour avoir visité les différents royaumes, elle avait vu les différents recoins et découvert les beautés secrètes des endroits les plus reculés... Il est vrai que les endroits ou seule la Nature régnait étaient les plus beaux, mais pour ce qui était des constructions de l'homme, la Cité des Mille Flots n'avait pas d'égale. Enfin... Les bras croisés sur la poitrine dans une posture neutre et presque indifférente, la Malarian était en effet loin de toutes les émotions que distillaient les présents. En retrait elle ne voulait pas s'avancer ni se faire remarquer, car l'observation silencieuse était aussi la meilleure façon de respecter feu Azure. Ses yeux parcoururent la foule de manière rapide et méthodique, ce qui lui permit de reconnaître plusieurs visages plus ou moins familier. Elle vit aisément Achnadile le prince rebelle, paré de ses plus beaux atours alors qu'il soutenait une demoiselle brune... Sa fiancée peut être, qui sait... Son visage ne lui était pas totalement étranger, mais elle ne parvenait pas à resituer, étant donné qu'elle n'était pas particulièrement physionomiste. Le voyant la prendre dans ses bras pour la consoler elle n'eut d'autre réaction que d'hausser un sourcil, mais elle se garda bien d'approcher. Pourtant d'une manière inévitable, il attirait son regard... car elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi il était revenu juste maintenant, alors que le trône semblait vide. Était ce l'un de ces chacals charognards seulement intéressés par le pouvoir? La Blondine ne pourrait le dire car bien qu'ils se soient croisés, elle était très loin de le connaître, et encore plus loin de croire à une coïncidence aussi grosse. Bien que cela ne la touche pas directement, tout cela était une situation bien problématique qu'il fallait surveiller...

Repérant également Belgarath dans la foule, ses traits s'adoucirent quelque peu alors qu'elle toucha le cristal pendant à son cou dans un réflexe irrépressible. Leurs chemins se croisaient déjà à nouveau... oui c'était agréable, inattendu mais plaisant. Ne sachant pas trop quoi faire pour l'aborder sans paraître suspecte, elle préféra rester tranquille pour ne pas s'immiscer. On ne sait jamais, il pouvait très bien être en train de s'infiltrer et en lui parlant elle risquait de tout compromettre, ce qui serait pour le moins malvenu. Suivant donc le cortège plus par défaut que par conviction, elle chercha l'un des deux hommes du regard tout en se demandant si chacun de son côté ils ne seraient pas trop occupés pour remarquer sa présence effacée... S'enveloppant de sa cape sombre elle se protégea de la bise marine, alors que sous son air discret et mélancolique elle étudiait chacun des présents afin de retenir tous les noms et les visages qu'elle pourrait. Après tout... on ne sait jamais.


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Helianna Von Aqual
Amirale des Océans
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeSam 19 Déc - 20:53

    Thanos était probablement trop optimiste. Sans les Elfes du Temps et la Black Légion, il était bien difficile de faire quoi que ce soit en Erade. S'il essayait d'utiliser Naila comme une marionnette, alors elle en payerait le prix. Je l'avais dit a Ismérie, seul Azure avait de l'importance a mes yeux. Cette sœur nous avait trahi, si elle essayait de nous mettre des bâtons dans les roues, elle devrait assumer les conséquences. Passé a l'ennemi, Thanos était un renégat, et je me fichais bien de son « pacte » qui n'avait aucune valeur, car reconnu par aucune divinité. Finalement, a part un faible comploteur, une nuisance permanente et insupportable pour les nerfs, Thanos n'était rien de plus que mon fils, et un jour il finirais bien par me revenir. N'était-il donc pas capable de voir que je n'avais guère eu le choix. Son père le voulait a lui tout seul, j'ai du déployer des trésors d'énergie pour lui faire accepter l'idée d'avoir Jezabel comme préceptrice, mais finalement ce garnement n'avait pas écoutée la démone. Ce problème serait toutefois régler plutard, l'heure était au recueillement et non aux élucubrations sur la stratégie future a tenir pour éliminer le mort vivant qui portait le nom d'Ismérie. Mon pas restait lent et cadencé, impériale, afin que je ne distance pas mes sœurs d'armes portant le cercueil d'Azure. Une anémone passa près de nous pour aller sur le cercueil, c'était Thanos qui l'avait lancé aucun doute...Pourquoi était t'il venu ? Je n'en savais rien a vrai dire. Nos sentinelles l'avaient de toute manière déjà repéré, rien ne peut échapper a l'attention d'un prophète concentrer sur sa tâche. Toutefois, je ne voulais pas de scandale, et il était quand même mon fils. J'avais donné ordre de ne rien faire tant qu'il ne tente pas de semez la zizanie dans la cérémonie, contre l'avis du personnel de sécurité d'Otian...Mais depuis le procès, j'assurais la régence de cette nation, et peu de monde osait réellement remettre ma parole en doute, ayant poursuivit l'œuvre d'Azure en ses temps de crise de la meilleure façon possible.

    Tant de personne triste. Combien jouait-elle la comédie ? Combien étaient réellement sincère ? Je ne saurais le dire, en tout cas, si nous avions été en comité très réduit pour les funérailles de la reine Aurore, cette fois il y avait bien plus de personne présente. Bien que je n'étais guère dupe, j'espérais y voir une marque prouvant que le prince était apprécié par son peuple et qu'il en serait toujours ainsi. Par ses actions, Azure d'Otian avait marqué l'histoire, même si moi je subissait un préjudice personnelle, eux avaient perdu leur roi, et comment pourraient-ils faire confiance a une princesse qui avait été si longtemps en exil loin d'eux et l'elfe impressionnante que j'étais, si secrète et si inquiétante a la fois ? Je n'avais plus rien de mauvais, mais l'on ne pouvait pas dire que j'avais l'air particulièrement rassurante non plus. Je restais simplement de marbre, avançant encore, regardant les visages en peines, les imprimants dans ma mémoire, fusillant du regard ceux qui lançait des quolibets sur quoi que ce soit. Si cela venait a dégénéré, je savais que je pouvait compter sur les amazones pour ramener le calme dans la cérémonie. J'espérais toutefois que tout serait parfaitement sur, et qu'il n'y aurait pas de problème, Azure avait bien mérité des funérailles douces et agréable, de la ou il était, il pourrait continuer a nous surveiller, et communiquer avec nos prophètes les plus habiles. Parlant d'eux, je n'avais toujours pas vu grand mère. Lorsque j'avais demandée de ses nouvelles, on s'était contentée de me répondre que personne ne savait réellement ou elle était. Qu'elle poisse ! J'aurais bien besoin de ses conseils en ce moment, mais soit, je partirais a sa recherche. Elle est en danger sans moi, si j'interviens trop tard, alors elle aussi je ne pourrais pas la sauver...Je réalisais pendant cette procession interminable le vide qui existait autour de moi, alors que mon regard se posait sur une jeune femme blonde me contemplant. C'est comme si je l'avais jadis connu, mais ou ? Je n'avais pas réellement le temps d'y réfléchir, et je repris ma marche et mes sombres pensées. Ismérie détruisait tout ce qui était cher a mon cœur, il ne me restait plus que la vengeance et il semblerait que ce soit justement ce qu'il recherche.

    Nos pas nous guidèrent donc jusque les jardins du palais, ou le cercueil fut placé bien en évidence, j'avais choisit ce lieux pour une raison simple : surélevé, il me permettrait de m'adresser au peuple en entier qui pourrait entendre ce que j'avais a lui dire. Toutefois, tirant l'épée des morts devant le cercueil, je la plaçais devant mon visage, le saluant une ultime fois, jusqu'au bout j'aurais été avec vous mon frère, jusque dans les flammes de l'Ephra. Jusqu'au bout je vous aurez suivit mon frère...Mon Capitaine...Mon Roi...Rangeant l'épée a ma ceinture, je laissais aux autres la manière de saluer le mort comme ils le voudraient. J'avais conscience que mon geste pouvait choquer, mais j'étais sure qu'il n'attendait pas autre chose de moi. Il voulait me voir combative, prête a faire face et malgré le chagrin, j'étais décidée a lui offrir ce visage de ma personne aujourd'hui. Il n'aurait pas voulu voir Naila pleurer, consoler par le prince d'Orient qui pourtant n'en mené par large lui non plus. Pourrais-je protéger cette jeune fille contre elle même ? Contre mon fils ambitieux ? N'était t'il pas capable de voir les souffrances que j'avais a chaque fois que je regardais le monstre que mon mari avait fait de lui. Au moins grand mère avait connu l'amour elle...Moi je n'avais été que l'objet sexuel de Lucian. Qu'importe dans le fond, je suis Elfe, j'ai encore le temps pour cela, et même si je ne trouvais plus d'homme pour m'aimer, alors je n'en mourrais pas, j'avais bien d'autre menace sur les épaules pour me préoccuper d'un sujet comme celui la. Au dessus du cercueil se tenait une estrade, d'ici, je pourrais parler a tous, les courants magiques me permettrait de diffuser ce discours. Je ne savais pas si Naila serait capable de supporter cela, mais a vrai dire, je me devais de maintenir le moral du peuple haut, mes responsabilité me l'imposait. Prenant mesure de l'assistance, et toujours sans pleurer, je prit donc la parole, dans un exercice que je commençait a trouver trop familier...


    « Mes frères et sœurs, peuple d'Otian et venu d'ailleurs, je tien a vous remerciez tous pour votre présence en ses lieux afin d'honorer la mémoire du prince Azure d'Otian. Il me fut particulièrement difficile d'organiser ceci. Azure représentait bien plus pour moi qu'un employeur voir qu'un ami, et je l'est vu mourir, impuissante, incapable de tenir ma promesse...Pourtant, je n'oublierais jamais le sens de son message. Il a posé les fondations d'un nouvel Erade, d'une civilisation magnifique basé sur le respect de la nature et de ses fondements les plus importants. Cette parodie de procès ne saurait entaché son œuvre fédératrice, aujourd'hui plus que jamais, nous savons que les Kashra n'aurons de cesse de nous agresser jusqu'à notre anéantissement. Mais notre âge n'est pas terminé ! »

    J'avais laissé tombée mes notes après avoir réfléchie pendant des heures aux discours le plus appropriée afin de laisser mon cœur parler avant la raison. Finalement, je me fichais de ménager les susceptibilités de chacun, je me devais de mobiliser les foules contre Ismérie, contre les Kashra, ses êtres abjectes qui voulait tous nous détruire. La lutte d'Azure avait toujours été contre l'apocalypse, et je n'avais fait que reprendre ce combat, alors que je luttait jadis afin de répandre le chaos en Erade, ce qui était une chose bien ridicule n'es-ce pas ? Retrouver ma vraie nature fut long et difficile, mais aujourd'hui, je ferais de ce royaume la base de l'Ouroboros, le serpent éternel de la renaissance, un véritable retour a notre Eden, et la fin des races maléfiques. Quoi qu'il advienne, nous vaincrons, parce que notre cause était juste, j'en étais alors persuadée.


    « Nous allons faire face a des forces voulant amené l'apocalypse. Mais notre cœur ne faiblira pas. Malgré la peine dont nous somme affligé, nous avons toujours su jusqu'à présent nous relever pour être plus fort. Même dans la mort, Azure continuera a guider nos pas et notre pensée unique en ce monde. Gardons la tête haute, et ne soyons pas triste. La mort est le début du plus beau des voyages dans notre culture. Même si je souffre de son absence, j'essaye de garder a l'esprit que son âme a rejoint un monde meilleur d'où il pourra nous guider sans crainte de voir son adversaire interférer avec ses plans. Croyez en lui ! Il ne nous abandonnera pas ! »

    Parce les dieux voulaient que nous agissions en leurs noms...Parce que la nature et la mort elle même, qui avait crée ce monde, comptait sur leurs œuvres pour le sauver des périls qui le menaçait, nous n'échouerons pas !


    [ordre des post : Maaib, Severia, Belgarath, Naila, Achnadile, Ismérie, Luhiel, Hathor
    Seraphyne peut rejoindre le topic quand elle le désire.
    Thanos a quitté le topic.]


Dernière édition par Hathor le Dim 20 Déc - 18:41, édité 1 fois
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Maaib Iwawnetjeru

Maaib Iwawnetjeru

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeDim 20 Déc - 8:31

L’émotion gagnait le cœur de Maib. A bien y réfléchir, jamais il n’avait sentit une telle chose, comme un vide à l’intérieur, un vide glacé. Et tous ces gens autours de lui semblaient ressentir la même chose. Il eu un nouveau frisson, alors il se frictionna les bras pour se réchauffer, en vain. En même temps, aussi loin qu’il s’en souvienne, et sa vie n’avait pas été particulièrement longue pour l’instant, il n’avait jamais assisté à une cérémonie funèbre. Bien sur, dans sa ville natale de Chlorisian, il y avait une majorité d’humains, il y avait donc des enterrements. Mais cela ne l’avait guère intéressé puisque ses seuls amis étaient des elfes. Mourir, c’est bien un truc d’humains, se disait il à l’époque. Pourtant, dans le cercueil qui circulait dans la rue en contrebas, ce n’était pas un humain qui gisait. Et peut être était-ce cela qui troublait le plus Maaib. Les elfes étaient immortels. Le temps n’avait pas plus d’emprise sur eux qu’un homme de foi peut stopper l’avancée d’une armée de démons par sa ferveur. S’il y avait bien des elfes qui étaient morts durant les anciennes guerres, il s’était toujours dit que, depuis cette sombre époque, plus aucun d’entre eux n’avaient quitté ce monde. Quel ignorant. Et le plus horrible dans tout ça, c’est que, un elfe ne pouvant mourir de mort naturelle, cela ne pouvait être qu’un assassinat. Ou un suicide, mais ça serait vraiment illogique. Maaib ayant couru à vive allure pour pouvoir assisté à l’enterrement, il n’avait pas ouïe dire les rumeurs d’assassinats qui se répandaient parmi la population encore plus vite que le souffle du vent. Chacun y allait de sa petite remarque personnelle, de sa petite précision, si bien qu’à la fin, l’information de départ n’avait plus rien à voir avec celle de l’arrivée. Si ce n’est qu’Azure Otian était toujours mort, pour toujours.

Et cette réalité accentua le vide et le froid dans le cœur de l’elfe du soleil, qui ne sentait plus la chaleur de l’astre du jour. Même les elfes du soleil pouvaient mourir, pouvaient être assassinés. Evidemment, en bon ignorant des réalités des coups bas, alliances, complots et autres réalisés dans le cercle fermé des grands de ce monde, Maaib attribua naturellement cet assassinats aux gens des terres désolées, pauvres hères tellement pitoyables qu’ils ne prenaient leur déchéance comme une forme de supériorité par rapport aux autres nations. Vraiment ridicule. Les ombres étaient réputés pour leurs compétences en matière d’assassinat, et les elfes de la pénombre étaient les ennemis naturels des elfes du soleil. Les démons, trop occupés à s’entretués, ne devaient pas avoir le temps de s’occuper des autres races. Et c’était tant mieux, d’une certaine façon. Une fois le cortège passé, Maaib le suivit du haut des toits. Les rumeurs disaient que la nouvelle régente du royaume allait faire un discours. Il avait un peu hésité au début, car l’entente de ce discours, en ces circonstances, allait assurément renforcer les désagréables sensations qui s’acharnaient sur lui en cet instant. Malgré tout, un pan de sa conscience lui disait qu’il devait faire ça en souvenir du roi d’Otian. Il ne l’avait pas connu de son vivant, à peine de réputation, mais en étant pris dans tous ces remous de mélancolie il prenait conscience de l’importance du feu roi. Il se devait alors de rendre hommage à cet homme qui avait du guider son peuple avec toute la bonté et la sagesse qu’un elfe du soleil possède. Seuls des êtres maléfiques auraient pu vouloir attenter à sa vie.

L’oratrice attisa la curiosité de Maai, et le déconnecta un peu, et c’était tant mieux, de la morosité ambiante. S’il n’en avait jamais vu de visu, il savait reconnaître un elfe du temps. D’eux, il avait un avis qu’il n’avait pu tirer des livres d’histoire, c'est-à-dire mitigé. Si les elfes du temps les avaient aidés pendant la mythique grande guerre contre Anémonius, leur chef, Râ, avait aussi abattu le roi elfe de l’époque. En fait, il reconnaissait la bonté de leur cœur, mais pas la manière dont il la mettait en œuvre. De plus, cela l’avait toujours surpris que des êtres immortels vénèrent la mort. Peut être parce qu’entre tous les elfes, c’était eux qui la côtoyaient le plus ? Son discours était émouvant. Non pas pour ses mots, bien qu’ils aient leur importance, mais parce derrière cette apparence figée, affrontant avec force les coups foireux du destin, on pouvait percevoir dans sa voix, sous la froideur apparente, le masque de la peine. Elle la cachait bien, sans doute maitrisait elle à la perfection cet exercice, mais s’il y a bien quelque chose qu’on ne peut travestir à la perfection, c’est bien la voix. Cela avait toujours fasciné Maaib d’ailleurs. Quelqu’un pouvait facilement se comporter comme pendant les plus beaux jours, travestir son visage pour le rendre souriant, mais quand il s’agit de parler, l’exercice monte tout de suite en difficulté. La voix vient de l’intérieur, du plus profond des entrailles, de l’âme même. Et on ne peut masquer son âme qu’en l’ayant perdu, ou en n’en ayant jamais eu. Ainsi, alors que la peine de Maaib était initialement dirigée vers le défunt, elle l’était maintenant vers cette elfe dont l’identité même lui était inconnue. Néanmoins, si ces mots ne portaient pas autant de tristesse que son âme, ils étaient porteurs de révélations pour l’elfe ignorant et innocent de la campagne. C’est comme si une meurtrière s’était ouverte entre le monde du commun des immortels et les grands, ceux qui font le destin du monde. Ainsi, on avait bien assassiné ce roi. Quelque chose naquit alors en Maaib. C’était encore tout petit, mais la flamme de la colère, de la vengeance, venait de s’allumer en lui, pour la toute première fois de son existence. Il ne pouvait tout simplement pas comprendre, c’était au-delà de son entendement. Il fallait vraiment avoir un paquet de cases en moins pour assassiné quelqu’un comme Azure d’Otian. C’était comme si, par l’intermédiaire de la morosité ambiante, l’aura de lumière du défunt venait jusqu’à lui. Mais après tout, il ne savait rien de sa vie.

Un autre mot vint frapper la conscience de Maaib : kashra. Si ses cours d’istoire n’étaient plus très frais dans sa mémoire, il en avait retenu le plus important : ils étaient immortels voir invulnérable puisqu’ils pouvaient changer de corps, maléfiques, quoi que cela n’est plus vraiment une chasse gardée aujourd’hui, mais surtout, ils avait juré l’anéantissement, purement, simplement, en totalement, d’Erade. Eux, c’étaient la cours des grands des méchants. La puérile bataille entre les gentils et les méchants, ce n’était pas pour eux, car ils voulaient anéantir tant les premiers que les seconds. Et ça, c’était dans la top-liste des choses incompréhensibles par Maaib. Ces choses ne pouvaient être que les rejetons du mal le plus pur et absolu. Et pourtant, ils étaient les rejetons des chimères. Corrompus, certes, mais quand même. Cela donnait matière à réfléchir, mais Maaib patinait littéralement dans la semoule. Et pour une fois, il en serait presque reconnaissant, car il savait que la compréhension de cette question précise ne lui apporterait que l’effroi. Mais elle, l’oratrice, devait comprendre. La fin de son discours fut comme un soulagement pour Maaib, car cela faisait moins de peine, même masquée, qui l’assaillait. Mais elle avait raison, il fallait y croire, car sinon l’espoir lui aussi mourrait, et ça sonnerait alors le début de la fin.
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeDim 20 Déc - 17:42

« Ismérie, si ma mémoire ne me fait pas défaut. On aura beau vouloir garder quelque chose de secret dans mon royaume mais avec les bonnes personnes à son service, on finit par tout savoir. Mais c’est de peu d’intérêt que de savoir la cause de sa mort, c’est le résultat qui nous a amené ici, conseiller Belgarath. »

Autrement dit : on ne questionne pas la régente d’Airian pour des futilités du genre quand elle s’en va rencontrer des officiels en deuil de royaumes étrangers. Elle n’avait aucun compte à rendre à ce Belgarath et il était encore heureux pour lui qu’il ait eu un minimum de patience ce jour là. Elle serait venue seule, autrement et elle commençait à se demander si ce n’eut pas été une meilleure idée. Qu’importe, en un sens, car le discours non, un des discours les plus barbants et les plus insipides qu’elle eut entendu de sa vie commença peu après son commentaire murmuré à voix basse. De un, elle n’était pas venu honorer la mémoire de ce vulgaire notable d’Otian, aussi prince soit-il car elle s’en moquait autant que de son premier mensonge. Son message ne la touchait pas, ne l’intéressait pas et elle ne comptait pas se tenir à quoi que ce soit qui implique la collaboration avec les autres royautés. En fait, à bien y penser… Les soit disant bases qu’Azure avait posé, selon les dires d’Hathor n’affectaient pas et n’affecteraient jamais Airian tant et aussi longtemps qu’il y aurait une ombre à sa tête. Severia ne l’avouerait jamais mais elle était venu ici davantage pour écouter les larmoyants et émouvants discours des autres sur cette personne qu’elle ne connaissait pas et en rire intérieurement que pour des manœuvres excessivement poussées et complexes. Son nouvel âge commencerait avec la montée au pouvoir des ombres sous l’égide de Zacharia… Croire en Azure, se laisser guider par lui, chercher ne serait-ce qu’à l’appuyer un minimum dans sa démarche entreprise avant sa mort? Cela relevait de l’hérésie pure et dure.

Dans le fin fond… Sa présence ici était purement pour les jeux politiques et les beaux mensonges venant avec. Se disculper quand on la croyait aux ordres d’Ismérie, laver l’honneur d’Airian au fond. Elle comptait rendre son royaume plus isolationniste que jamais et expérimenter avec sa capitale pour en faire un prototype d’utopie « autarciste ». Pour ce faire, il fallait s’arranger pour que les autres croient à son innocence et sa bonne volonté sinon les soupçons mèneraient à des investigations… Et elle tenait à éviter la chose. S’il y avait bien une chose que Severia savait depuis qu’elle était ombre parmi les ombres, c’était bien de savoir offrir en apparence ce que les autres voulaient tout en opérant suivant ses principes en secret. Belgarath. Otian en général. Hathor. Les autres intérêts étrangers qui s’attendaient à la voir se mettre à faire des courbettes. Tous prenaient Severia pour une manipulatrice de bas étage, une amatrice dans un océan plein de poissons plus gros. Peut-être bien mais c’était les plus petites choses qui tuaient le mieux et le fait restait et demeurait que si les gens étaient vraiment intelligents, ce qu’ils n’étaient manifestement pas, ils sauraient alors à quel point elle était dangereuse. Severia n’avait pas cherché à changer son nom de famille ou quoi que ce soit. N’importe quelle personne connaissant bien les grandes familles d’ombres aurait tout de suite su ce qu’elle était… Et apparemment personne ne s’était donné la peine de faire un minimum de recherches. En fait, le plus drôle était que la lignée des Palenix se subdivisait en deux : sa branche ombre et sa branche humaine, restait toujours à savoir où classer tel et tel membre… Mais bon, l’imbécillité en général des humanoïdes n’était pas chose nouvelle pour elle et cela n’était pas près de changer.

Où cela menait-il au fin fond des fins fonds? En fait que si quelqu’un avait une expression plus solennel qu’elle, si sincère en apparence bien que ce soit un odieux mensonge, il faudrait alors s’être levé bien plus tôt qu’elle… Et c’était quelque chose de très difficile à faire. En ce moment, Severia avait l’air d’être la politicienne qu’on attendait d’elle, celle par qui Airian attendrait son vrai âge d’or. Sous le masque par contre, la manipulatrice attendait patiemment le moment où ce blabla stupide et insignifiant finirait et où les politiciens seraient ensuite jetés dans l’arène du buffet…
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeLun 21 Déc - 16:52



"Ismérie... soit, je ne peux que vous croire, Severia, mais pensez vous réellement que notre présence ici est la conséquence de certaines choses? Ou peut être ne sommes nous là que parce que nous l'avons décidé, il n'y a ni cause, ni conséquence en ce monde, il n'y a qu'un gigantesque arbre de décisions qui fait que nos chemins se croisent et se décroisent d'autrui. Finalement nos vies ne sont constituées que de milliers de fragments d'autres vies..."

Murmurais je à Severia alors que le cortège avançait, je n'étais pas dupe et encore moins crédule, Severia était une grande oratrice qui avait prit le pouvoir en Airian, cela ne me plaisait pas, mais malheureusement, pour le moment je ne pouvais rien faire autrement, sur mon visage, nul larme, nul chagrin, nul secret indescriptible, seulement une mine neutre qui faisait dire que j'étais ici pour d'autres projets, Azure, je ne le connaissais que de nom et jamais encore je n'avais eu à le côtoyer ni même à voir son visage, chose bien dommage d'ailleurs, mais qu'importe, je ne faisais pas partie de la foule là bas, non bien au contraire, j'étais dans le cortège et que l'on me voit était une très bonne chose, une chose qui me permettait d'avoir un visage connu et reconnu alors que dans l'ombre se jouait mon véritable plan. Mon armure étincelait en ce jour de deuil et chacun de mes pas semblait refléter un esprit à la fois de métal et de légèreté, certes les habits étaient beaux, certes l'armure était légère et étincelante, mais plus encore, je ne ressemblait à aucun des notables de l'assistance, à la fois guerrier et conseiller, à la fois protecteur et bourreau, en moi, autour de moi, pour moi, se jouait désormais un autre plan. Et alors que mon esprit élaborait la suite des événements avec la plus grande précision mon regard se porta sur la foule et dans cette foule, comme attiré par un aimant invisible, mon regard bicolore croisa celui de Luhiel, ainsi elle aussi était là, sa présence était réconfortante, tout n'était donc pas perdu, et le monde n'était pas fait que d'illusion et d'une fausse tristesse à dégouter tout ce qui nous entourait. Je ne fis aucun signe mais dans mon regard pouvait se lire une envie irrésistible d'aller dans cette foule et de voir passer le cortège à ses côtés. Mais je ne m'apesentie pas, elle était Malarian, de ce fait une quelconque mission pouvait l'amener à être discrète parmi cette foule. Je réorienta donc ma tête vers le cercueil, la procession prenait fin et nous étions désormais vers l'un des plus haut sommet du royaume d'Otian.

Restant aux côté de Severia, il fut enfin temps d'écouter le discours de cette elfe qui menait le cortège, magnifique créature parmi les êtres de l'Erade, elle n'en demeurait pas moins mystérieuse et lorsque je m'avançai vers le cercueil, ce ne fut ni un signe religieux ni même guerrier. Une simple phrase envers l'impressionnante elfe de la nuit...

"Avec votre accord Ma Dame et tout le respect du au défunt, laissez moi lui rendre l'honneur à ma façon; certain pourront juger mon geste enfantin et niais, mais peu m'importe, car tel est la façon dont j'agis, moi Belgarath Erigan"

On put sentir mon énergie duel se concentrer entre mes deux poing, à la fois magie noire et magie blanche, je pris en main mon sceptre d'obsidienne, sous les autres regards, ou peut être pas, cela m'importait peu, je fis appel à ma double personnalité magique pour faire apparaitre une magnifique illusion au devant du peuple et qui couru jusque sur le cercueil du défunt, grandiose Phénix fait de flammes, déployant ses ailes, différent donc du symbole d'Airian, l'animal mystique qui n'était en fait qu'une illusion vint saluer la foule et tel un gigantesque brasier il vint exploser au dessus du cercueil en des centaines de papillons à la fois de flamme et d'ombre pour que finalement ils disparaissent tous au beau milieu de la foule alors que l'un d'en eux vint se loger bien en bas de la tour dans les mains de Luhiel comme pour lui dire que je pensais à elle et qu'elle ne s'inquiète pas. L'un des soldat me rendit l'enfant que je lui avais confié, la jeune Arianna d'à peine quelques mois, tendit sa main vers le cerceuil et sembla l'effleurer je murmurais alors ces quelques mots...

"Azure d'Otian, si celle qui a parlé a dit vrai à votre sujet, alors nous sommes frère de cause, vous Prince, moi simple sorcier/magicien, soyez assuré que votre nom ne sera pas oublié au sein des miens"

Une phrase murmuré au défunt que Severia n'avait pu entendre, peut être ceux qui étaient plus proches, mais peu m'importait, j'avais pu offrir à Otian un agréable spectacle avec un profond respect pour le défunt une dernière fois ma main qui n'avait plus de gant vint effleurer le cerceuil, puis je passais mon tour à quelqu'un d'autre... Azure, dans une autre vie peut être... pour le moment il est temps pour moi de faire vivre le mouvement phénix à son apogée, alors que la pierre de mon plastron semblait briller d'un doux éclat bleuté, je regardais l'assistance et le peuple, je ne connaissais personne ou presque, c'est alors que sur le parchemin soigneusement rangé dans ma poche s'écrivaient de nouveaux noms, bientôt Justice devrait être faite... en aurais je seulement la force?
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMar 22 Déc - 18:09


    Depuis ma tendre enfance, tout du moins, du plus loin que je me souvienne, j’avais toujours eue cette honte qui me rongeait les entrailles, à savoir quand je me mettais à pleurer devant les gens. C’est pourquoi j’avais camouflé mon visage dans les pans de la tunique de mon cousin pour qu’il ne puisse voir celui-ci, noyé de larmes. Et quand, du bout de ses doigts, il essuya les sanglots qui restaient encore, je poussai un soupir agacé, sans toutefois chercher à me soustraire à son étreinte. Je me jurai de ne plus me laisser aller ainsi, désormais. Le peuple avait désormais, plus que besoin d’un souverain qui, contrairement à ses prédécesseurs –et j’exclurai là mon petite frère-, ne gouvernerait pas avec orgueil et sous-estime de ses ennemis. Je me relevai donc et m’avançai vers le cercueil d’Azure, non pas pour me recueillir, comme le voulais Achnadile. Non certes non … Si j’avais des mots à dédié à mon humble frérot, je le ferai lorsque je serai seule, quand mon cœur et mon âme serait prêt à lui vider, tout ce que j’avais à lui dire. Mais pour l’heure, le peuple avait besoin d’être rassurer, réconforter. Je savais que celui-ci ne m’aimait guère. J’avais mené nombre de révolte parmi eux, à mon très jeune âge, contre mon père et sa tyrannie. À 12 ans déjà, je profanai les lois et je tenais des discours éloquent pour encourager le peuple à tenir tête à mon vaniteux de père. Quand je dû partir pour l’Orient, on m’accusa d’abandon et de traitrise, allant jusqu’à dire que je me pliai aux règles que j’avais jusqu’à lors toujours enfreint et de laisser la force de caractère de mon paternel me faire tremblé, alors que, depuis toujours, j’affichai cette éternel témérité à ne jamais me laisser contrôlé. Les Otianiens s’étaient tout simplement sentis abandonner, trahie, et je ne leur en tenais pas vigueur. Ils pouvaient bien me haïr pour le restant de leur vie, s’ils le souhaitaient, mais cela ne changerait rien à la situation : J’étais maintenant de retour, et je n’étais pas prête à faire passer le flambeau de la gouvernance de mon royaume. J’allai faire face aux Immortels, et, plus encore :
    J’allai anéantir Ismérie.
    J’en faisais mon affaire personnelle.

    Le discours d’Hathor était des plus grandiose, mais je me doutais qu’elle n’avait pas simplement parlé avec son cœur ; Ces paroles avaient dû été répété mainte et mainte fois devant un miroir, pour les parfaire. Pour ma part, je n’avais rien préparé, puisqu’au départ, je n’étais même pas censé être ici, mon idée de départ étant de fuir mes responsabilités en tant que Reine. Toutefois, sur un coup de tête inattendue, je me dirigeai aux côtés d’Hathor et pris la parole d’une voix forte, pour que tous puisse m’entendre.


    « Mes frères, mes sœurs … Mes fils, mes filles. Mes pères, mes mères … Tous, autant que vous êtes, peuple d’Otian, filles et fils des eaux, je m’adresse à vous en tant que femme, en tant que sœur, en tant que fille. Je m’adresse à vous en tant que victime, en tant qu’agresseur. Je fais appel à vous en tant qu'héritière de ces terres. Certain d’entre vous ne m’ont jamais vue, d’autres encore, me connaisse depuis que j’ai vue le jour. Mais tous savent qu’aujourd’hui, j’ai perdue un frère, un ami, au même titre que vous avez perdue votre roi bien-aimé, un homme juste, et bon, comme on en retrouve presque plus en ces temps sombre. Azure,» je n’osai plus l’appeler mon frère, « bien que son règne fut de courte duré, a sût être à l’écoute de vos désires, de vos caprices… »

    Des murmures s’élevèrent de l’assemblé alors que ma voix prenait dangereusement un ton froid et glacial, témoin d’une rage que je peinai à contenir. Mes jointures étaient blanchies tendis que je serrai férocement les poings. Achnadile, qui avait attendue avant d’aller se recueillir en m’entendant prendre la parole, affichait désormais un air inquiet. Du coin de l’œil, je le vis s’avancer vers moi, dans un geste quasi-imperceptible. Je lui lançai un regard noir, empli de reproche, à savoir de ne pas intervenir. Tout le monde semblait choqué par mon soudain changement d’attitude : Je passai de la reine en deuil à la bombe à retardement. Il n’était plus question de savoir si ma colère exploserai, mais quand …

    « Son titre en tant que Roi de ce pays n’est pas à remettre en cause. Toutefois son rôle de frère est, quand à lui, un scandale qu’il faut mettre à nue. »

    Ça y était. J’explosai.

    « Un homme froid, distant, sans état d’âme, dépourvue de sentiments. Je me souviendrai toujours du jour de mon retour en Otian. C’était comme si cet homme » désormais, je le décrivais comme un parfait étranger, « ne m’avais jamais vue. J’étais une parfaite inconnue à ses yeux, mon retour n’était que pour la politique. Vous y avez crus, aux retrouvailles émouvantes entre frère et sœur, n’est-ce pas ? Eh bien soit, la voilà la vérité : Azure d’Otian était le plus charmant des insensibles que j’eue connue. Charmant certes, mais insensibles tout de même. À vrai dire … » Je cherchai les mots exacts. « Cet homme n’était tout simplement pas mon frère. Il ne l’était que par son sang, et même de cela, il en était répugné. Notre famille l’a toujours scandalisé. Supérieur, voilà ce qu’il se croyait. Et où est-il, maintenant ? Six pieds sous terre. »

    Je me tournai face au cadavre qui reposait dans le cercueil, sans vie. Par de-là même la mort, Azure semblait encore me narguer. Les efforts que j’avais tentés pour retrouver ce que nous avions perdu en seulement quelques années avaient été vains. Il s’en était toujours contre-fiché, il s’était foutue de moi, comme père, comme mère, comme Erade II, comme Blizzard …Aujourd’hui plus que n’importe quand, je ne souhaitais plus qu’une seule chose : Disparaître, et ce, pour toujours. Devant tout les témoins de cette scène, et au plus grand étonnant de tous, deux larmes roulèrent sur mes joues. Je sentais un nœud se dénoué dans ma gorge, comme si la sœur mal-aimé qui était en moi venait enfin de s’exprimer …

    « Je te félicite, mon tendre et cher petit frère … Tu n’es que le pâle reflet de père et de mère … »

    Dans les circonstances, cela n’avait rien de flatteur puisque tous savait le couple royal fous, capricieux, égocentriques et vaniteux.

    Je fixai un à un les visages scandalisés des gens autour de moi. Certain secouai la tête, découragé. D’autres semblaient retenir au bout de leurs lèvres des répliques cinglantes. D’autres encore reniflai dans leur mouchoir en demandant grâce au ciel. Je baissai la tête et dit d’une voix basse, mais assez fort pour que tous puisse l’entendre :
    « Je refuse de monter sur le trône d’Otian. »

    Et je quittai l’endroit en refoulant les larmes qui attendaient si ardemment de s’échapper, pour aller m’enfermer dans mes quartiers.
[N.B. C'était ma dernière intervention dans le Topic ! ]
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Séraphyne

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeJeu 24 Déc - 15:25

Je restait discrets dans un coin, croquant une pomme, calme dans l’agitation de la cérémonie. Depuis qu’elle m’a embauché, je la suivais comme son ombre. Elle se préparait dans une chambre, je n’étais pas loin de la porte. Les servantes faisaient des allez et viens, j’avais mémorisé chaque visage, et leurs traits, ainsi a la moindre expression étrange, je me gênais pas de vérifié. Les servantes pestant dans mon dos, je ralentissais leur travail, mais je ne voulais pas faire le moindre faux pas.

Je ne prenais pas mon travail comme une mission divin, contrairement à certains personne qui d’un seul coup se retrouvaient avec un peu de responsabilité se prenaient pour dieu le père tout puissant. Non j’étais simplement perfectionniste dans mon travail.

Je ne remémore se matin la. Pris encore d’une crise de douleur et de folie pendant la nuit, j’avais quitté le château en courant jusqu’au bois le plus proche. Je n’étais revenu qu’au petit matin. Le visage des servantes déconfit devant mon apparence, les cheveux en bataille, des brindilles dedans, de la terre sur la moitié du corps et bien sur à moitié nue, car je déchirais toujours mes vêtements vu que j’avais l’impression d’étouffé. Je fus attrapé par deux femmes, qui me conduisît prendre un bain et me savonné pour être présentable. Fatigué, je n’émis guère de protestation. On me fournit les vetements adéquate pour la cérémonie mais aussi à mon travail. Portant des cuissards noirs, avec un pantalon marron, une ceinture aux embles de ma maitresse. Dessus mes vetements, j’avais revêtis de légèrement protections sur les demis jambes ainsi que les épaules. Décoré avec gout, c’était Hathor qui les avaient commandées pour moi. Je ne manquais de rien dans ma nouvelle vie, mais mon coté indépendant ne laissait toujours sur la réservé et je ne profitais pas des richesses qu’elle pouvait m’offrir, cela ne m’intéressait pas.

Alors que la cérémonie allait commencer je mis une cape noir aux reflets bleutés, je me posais si des fois Hathor ne lisait pas dans mes pensées pour connaitre mes gouts.

Les amazones prient les cercueils, a partir du moment où nous sortîmes au grand jour, ma main se crispa sur le pommeau de mon épée. C’était quelques dixièmes de secondes de gagné qui pouvait faire tous la différence dans un combat. D’autres amazones arrivent, je leur donne l’ordre de se repartir à quelques endroits stratégique. Je ne me sentais pas leur chef, j’étais la pour apprendre d’elle. Pendant la cérémonie j’étais au courant de tous, mais il fallait être discret et attendre tranquillement.
Je restais a une distance convenable d’Hathor, pour ne pas la gêner dans la procession mais aussi pour réagir à la moindre alerte.
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Achnadile d'Orient

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMar 29 Déc - 22:18

Alors que le prince d'Orient et sa cousine rejoignaient calmement l'assemblée, afin de dire leurs derniers mots au défunt, l'elfe du temps connue sous le doux nom d'Hathor qui avait présidée la cérémonie jusqu'alors s'éleva sur l'estrade pour s'adresser au peuple. Les deux cousins s'arrêtèrent, écoutant les paroles emplies de sagesse mais surtout d'espoir de l'elfe, celle-ci était particulièrement radieuse à cet instant, même si son visage restait de marbre, la chimère ressentait une douleur inavouée à l'intérieur de la future régente. Croisant les bras et affichant son éternel attitude inexpressive, le jeune noble resta attentif à chacun des mots de la diplomate, mais un seul mot resta en suspens dans son esprit, les Kashras. Il fouilla en quelques secondes dans sa mémoire pour se souvenir de cette appellation ou plutôt de cette race, oui il avait déjà entendu son père en discuter avec son oncle lorsqu'il était petit. Son ancien précepteur lui avait également fait part de ces "hommes" qui avaient joué un rôle lors de la grande guerre en Erade... Ces hommes... ou plutôt ces immortels. En Orient ces individus n'existaient pas ou tout du moins ils ne s'étaient jamais manifesté, toutefois en Erade ils semblaient être un fléau que cette Hathor comptait bien éradiquer, motivant ainsi le peuple d'Otian à la soutenir dans cette dure bataille qui allait prochainement changer le visage du continent. Mais sa croisade personnelle allait faire de nombreuses victimes, beaucoup de sang allait recouvrir toute cette nature que Azure avait si ardemment protégé, mais au final... le mal sera toujours présent. Car, tant qu'il y aura de la vie et de la lumière, l'ombre sera toujours là à guetter le moment fatidique où elle pourrait prendre sa revanche. Malgré ses pensées négatives face à ce réquisitoire captivant, elle avait raison de ne pas baisser les bras, de résister à ce mal persistant. Comme Jasper lui avait dit plutôt, le prince ne faisait pas parti de ces terres, il n'était pas concerné par leurs problèmes et leurs peines... Pourtant, il comptait bien supporter l'elfe du temps dans sa guerre, pas pour l'Erade, mais pour la mémoire de son cousin... Azure...

Tandis que la noblesse Otiannaise se pressait pour rendre hommage à l'homme qui était au centre de cet évènement, certains se forçant de verser quelques larmes tout en ayant à l'esprit le testament de l'ancien roi, Achnadile lui épiait toutes les personnalités présentes, remarquant bien vite l'homme au nourrisson qui était vêtu de façon assez voyante, arborant une armure luisante en ayant paradoxalement l'allure d'un grand mage. Cet homme s'adressa alors discrètement à Hathor, puis il se démarqua des autres grâce à une intervention intéressante. En effet, le prince ne resta pas insensible en contemplant avec son regard d'enfant un magnifique phénix saluer la foule puis imploser en une poussière d'étincelles incandescente et d'ombres. Ce spectacle certainement improvisé semblait ravir le peuple qui était avare de ce genre de représentations, idolâtrant les loisirs et les fêtes, oui les otiannais croquaient la vie à pleine dent et semblaient vivre dans une perpétuelle insouciance. La chimère concentra son regard sur le mystérieux mage d'Airan, c'est alors qu'il vit sa cousine monter sur l'estrade, elle qui lui avait dit la veille qu'elle refusait de parler au peuple, il fronça les sourcils mais ne décida pas d'intervenir pour autant, cela lui permettrait peut-être d'évacuer tout ce qu'elle retenait au fond d'elle. Ce qu'il redoutait arriva pourtant, le discours de la princesse des silences se corsa pour devenir la confession de la princesse des reproches. Sachant pertinemment que sa cousine n'était pas vraiment apprécié par les siens, le loup solitaire tenta de la stopper pour ne pas qu'elle s'enfonce mais... c'était trop tard, l'homme arrêta sa course net en subissant le regard noire de celle qu'il avait connu comme étant d'une douceur infinie. Se doutant des réactions du peuple en écoutant ses mots, Achnadile ne savait plus trop quoi faire, comme tout les autres privilégiés de cette procession, il resta paralysé devant les paroles dures à l'encontre de feu Azure d'Otian.

Contre toute attente, Naïla quitta la place en annonçant qu'elle ne comptait pas reprendre le flambeau, laissant de ce faite le trône libre au premier venu. Les yeux du prince s'étaient largement ouvert, abasourdi par ce coup de théâtre, au fond c'était l'occasion rêver pour lui de prendre la place, mais c'était beaucoup trop facile et l'elfe du temps n'allait certainement pas le laisser faire. Non, il fallait justement ruser et faire croire à tous qu'il ne ferait pas de vieux os en Erade, restant cependant quelques jours pour consoler sa pauvre cousine. Ce qui était en partie vrai mais ce revirement de situation était extrêmement profitable et il comptait bien ne pas le laisser filer. Toutefois, il souhaitait savoir pourquoi elle se désistait, ce n'était pas clair et il y avait quelque chose qui se cachait là dessous, en six ans il avait appris à la connaitre. La voyant passer à ses côtés pour rejoindre ses appartements, il l'empoigna par le bras tout en croisant ses yeux d'un regard suspicieux, mais il n'eut pas le temps de lui parler puisqu'elle dégagea sa main d'un coup d'épaule, le fixant toujours de ce regard noir empli de reproches. Son visage resta de glace en la voyant s'enfuir, mais au fond il était extrêmement perturbé, elle souffrait et la chimère se sentait perdue, réconforter n'étant pas son fort car il avait lui même ses propres démons à porter.

"Naïla..."

Se retournant vers l'assistance, il constata un léger soulèvement de la foule. Chacun réagissant d'une manière différente, des répliques cinglantes arrivèrent à ses tympans, un brouhaha désagréable se diffusant dans l'atmosphère, la situation avait énormément changée et les pleurs avaient laissé place à la colère. Étant un membre de la famille, Achnadile se devait de réagir pour rattraper le coup, voyant la future régente quelque peu dépassé par les évènements, il devait également rétablir l'honneur de sa cousine même si il restait sous le choc par ce qu'il venait d'entendre. S'approchant alors de l'estrade, il croisa le fameux sorcier, Belgarath d'après ce qu'il avait entendu, sans même le regarder il souhaita toutefois le féliciter pour sa féérie avec l'oiseau de feu. Stoppant sa route de profil, il s'inclina légèrement et prononça ses mots avec sincérité.

"Le phénix est un animal noble et courageux. Jolie représentation."

Relevant son regard d'émeraude vers Hathor, il laissa alors le sorcier et le bambin qu'il tenait dans les bras, ils allaient probablement se recroiser lors du buffet pour mieux s'entretenir mais pour l'heure il fallait calmer le peuple, et la chimère avait justement une parade pour cela. Montant d'un air majestueux sur la petite tribune, le prince s'aventura alors près de l'elfe du temps, posant son avant bras contre son propre abdomen, il lui fit une courbette respectueuse. Au fond de lui, il enviait la jeune femme d'avoir combattu aux côtés de son cousin, et même si il ne lui dira jamais, il l'a remerciait intérieurement d'avoir été toujours présente pour Azure. Se relevant à sa hauteur et sans dire un mot, il lui fit comprendre par le regard qu'il comptait gérer la situation, le peuple était très utile mais il était également très manipulable et c'était bien évidemment dans les cordes du prince. Celui-ci se tourna face à la foule, fixant de son regard froid les poings se lever, les gardes tentant de repousser les civils les plus hargneux, certains jetaient même des détritus contre la tour. Sans même l'appeler, le prince fut vite rejoint par son garde du corps, tendant la main vers celui-ci tout en continuant de toiser ce grand troupeau, Virgile ouvra sa cape pour en sortir un cor blanc dont les embouts étaient fait de nacre et d'argent. Cet objet avait une histoire pour le jeune homme, son mentor qui était un ancien Malarian l'avait sauvé d'une bande de démon lorsqu'il n'avait que six ans, soufflant dans ce cor, d'autres malarians étaient arrivé à temps à leur secours, le jeune Achnadile avait alors reçu cet instrument comme bien. Se rappelant ainsi que l'union faisait la force selon son maitre, même si l'arrogant aristocrate oublia bien vite cette valeur pour idolâtrer la solitude, car au fond nous sommes tous seul au monde. Prenant son inspiration tout en posant son regard morne sur les villageois en face de lui, un mince filet d'air passa entre ses lèvres pour produire un son grave et sinistre dans toute la cité. Ce chant intimidant et presque effrayant calma d'un coup les ardeurs du peuple colérique, même les gardes d'Otian s'inquiétaient des conséquences de ce bruit. Lorsque le son bruyant se stoppa, laissant un long silence planer pendant quelques secondes, Achnadile redonna son cor à son garde, l'assemblée put d'ailleurs voir un mince sourire se dessiner sur le visage du loup. Qu'est-ce que tout ceci signifiait ? Qu'est-ce qui allait se passer après cet appel militaire ? Les civils devaient-ils se sentir en danger ?

Soudain, une ombre recouvra la ville, près du port les gardes avaient été mis en alerte mais ils ne pouvaient rien tenter contre ce qu'il venait de voir. Un silence pesant venait d'être instauré et les privilégiés dans le jardin purent voir un immense nuage noir venir dans leur direction. Cette chose que le prince d'Orient venait d'appeler commença à passer au dessus de la foule, certains individus recevaient sur eux plusieurs gouttes d'eau venant d'en haut. Une mystérieux ombre recouvraient peu à peu les personnes présentes dans une atmosphère extrêmement menaçante. Puis, des pétales de roses tombèrent et s'envolèrent sous une légère brise, des pétales clairs de toutes les couleurs, des rouges, des roses, des blanches mais également des jaunes. Celles-ci tombaient avec grâce sur la tête des paysans, les touchant d'une douce caresse, apaisant de ce faite les tensions et rappelant que ce jour était réservé à un grand homme, Azure d'Otian. Mais d'où pouvait provenir cette végétation aérienne ? La plupart des personnes présentes furent ébahi devant un navire volant appartenant à L'Orient. Achnadile était venu à bord de cet engin construit par des alchimistes de son royaume, ne disposant pas de mats principaux, deux grandes ailes magiques situé à l'arrière du bateau le propulsaient lentement dans les airs, laissant une traînée de poussière bleutée dans son sillon. La coque du navire était noir tandis que des motifs bleus le recouvraient en une sorte de buisson d'épine artistique. À l'intérieur du monstre volant, les marins jetaient des tonneaux entier de pétales venant directement d'Orient, ce type de navire était le premier prototype de sa génération. La paix et la prospérité avait permis aux penseurs d'Orient de créer ce genre de moyen de transport révolutionnaire, contre l'avis du père de la chimère qui souhaitait en faire une armée aérienne afin d'assiéger l'Erade. Ainsi le jeune prince disposait du seul modèle disponible, les soldats d'Otian furent d'ailleurs étonné de voir ce navire qui était à quai prendre de l'élan pour s'envoler au dessus de la ville. Ce coup d'éclat venait d'être réussi avec brio, les villageois s'amusaient à récolter les pétales, ne pensant plus aux mots de Naïla, mais enregistrant dans leur mémoire ce vaisseau empli de magie. Lorsque celui-ci passa au dessus du jardin, lâchant de ce faite les dernières feuilles colorées sur le cercueil de l'ancien roi, le noble marginal se tourna face à Hathor, s'inclinant de nouveau légèrement.

"Sachez que si la cité d'Otian entre en guerre, le royaume d'Orient sera là pour la soutenir. Je vous présente mes respects."

Achnadile tourna par la suite son regard mélancolique vers le tombeau de son cousin, il était temps pour lui de lui rendre un dernier hommage. La voie devant la tombe étant libre, il s'avança d'un pas lent mais à la fois assuré, s'agenouillant près de la dépouille, il sortit une magnifique rose noire sans épine de sa veste, cette plante cultivée dans les jardins d'Orient avait survécue au voyage dans un coffret raffiné. La chimère l'a déposa d'un geste lent près du tombeau, repensant à ce que cet homme fut lorsqu'il était encore en vie. Achnadile l'avait toujours pris comme un modèle à suivre, comme une référence, forgeant son caractère en se basant sur son cousin qu'il respectait énormément. Pourtant Azure n'avait pas connu l'amour de ses parents alors que le prince d'Orient lui avait été proche de sa mère durant son enfance. Maintenant, il n'appartenait qu'à lui de prendre son destin en main, tout en respectant les idéaux de ce grand roi qui allait désormais goûter au repos éternel. Dans un murmure perceptible, il fit ses respects à un autre membre décédé de sa famille...

"J'aurais tant voulu être présent pour te protéger... Sache en tout cas que je m'occuperais bien de Naïla en ton absence. Repose en paix Azure... mon cousin... mon frère... mon sang..."

Se relevant d'un air affligé, il effleura du bout de ses doigts fins le sarcophage de l'homme qui avait tenu une grande place dans son coeur, un homme qu'il respectait énormément pour ses valeurs et ses croyances, un homme qu'il jalousait toutefois. Même si aujourd'hui de sombres pensées sur les possessions de son défunt cousin le rongeaient, il comptait bien respecter sa mémoire et sauvegarder tout ce qu'il avait entreprit. Alors qu'il s'écartait pour laisser les derniers nobles faire leurs adieux, seul dans un coin du jardin, ses yeux clairs parcourraient la foule d'un air monotone, puis une douce odeur arriva à son museau, une odeur délicieuse qu'il connaissait. Oui, la malarian qu'il avait rencontré la veille était dans le coin et notre loup se rappelait de son parfum merveilleux, la cherchant du regard, il remarqua une femme encapuchonnée, d'un calme étrange, fixant les privilégiés de la tour. Même si elle était ici pour une mission obscure, il laissa échapper un sourire en coin en la remarquant, attendant patiemment la suite des évènements alors que son navire aérien rentrait tranquillement au quai.


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Ismérie

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Mini-Event : Les funérailles d'Azure _
MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeJeu 31 Déc - 12:52

    Dans l'amusement sommeillait toutes craintes d'Azure quant à son après existence. Cela était peu de le dire, mais depuis sa mort, une réelle page de l'histoire s'était tournée, s'alliant aux ténèbres et règne des forces maléfiques qui doucement grondaient mais tous s'étaient cachés, de peur qu'Azure dénonce haut et fort les trahis et les perfides de ce monde impure. Et tout s'accélérait toujours, et je m'amusais, me délectais glorieusement de cette ambiance macabre comme un temps figé rependu à travers la citée des milles flots où tous pleuraient d'une hypocrisie sans faille. Pour avoir connu Azure et l'avoir bien connu, je savais particulièrement que très peu l'appréciaient vraiment à sa juste valeurs, aussi ne fut-il aimé que par de très rarissimes personnes, à première vue, je n'en connaissais d'ailleurs que trois... Cette Alexandra de Rugilian, cette Elys d'Amilian et enfin.. Hathor...
    Je la fixai dans mon ombre d'un regard perçant et malsain, la voyant siffler tel un serpent sur ma personne et sur mes Kashras, aussi je compris que la mort d'Azure ne l'attristait pas tant que cela vue qu'elle savait ô combien saisir l'occasion de la mort du beau prince pour rependre sa belle propagande à elle et faire en quelques sorte la publicité de sa propre bataille. Toutefois je devais l'avouer, elle avait globalement assez bien résumé l'idéologie d'Azure mais aussi n'avait-elle mentionné sa peur panique de vouloir éradiquer les puissances apocalyptiques de ce monde, et que si alliance avec le mal il y avait eu, Azure ne l'avait initié que pour combattre le feu par le feu. J'aperçus ensuite Severia, l'espèce d'ombre effrontée que j'avais nommée intendante du trône en mon absence, et je devais admettre que des plus hypocrites, sa venue était la pire... Hum.. Peut être que finalement je n'avais pas un mauvais choix en la nommant elle et pas une autre.

    Pourtant je crois que le commentaire qui me troubla le plus fut celui de Belgarath.

    " soyez assuré que votre nom ne sera pas oublié au sein des miens " résonna dans mon esprit comme un coups de poignard à la sensation étrange. En effet, je savais qu'Hathor serait une Vendetta infernale jusqu'à son anéantissement ou le mien mais l'idée que d'autres puissent prendre part à cette quête dans les mêmes directives qu'Azure ne m'avait pas vraiment effleuré l'esprit. A vraie dire, depuis mon retour, tout le monde me craignait, avait peur, n'osait m'affronter, et de tous, seuls Praxedes de son temps, Siegrfield du sien et Azure également avaient osé m'affronter, et de ces trois fous, j'en avais assassiné deux... Et je m'étais déjà imaginé qu'Hathor serait à présent isolée dans sa lutte... Mais apparemment non.. et si lui levait les armes, pourquoi pas d'autres...

    A présent la réponse qui me fit le plus sursauter fut celle de Naïla. J'en restais bouche bée et dieu sait que cela n'arrive jamais. Mais là, tant les propos énoncés n'avaient aucune vérité, tant il n'y avait en sa voix qu'un poison innomé. Un rôle de frère ? Pour qui cette greluche se prenait-elle ? Un scandale ? Elle était à un enterrement, pas chez son psy ! Bien qu'effarant, je restai là à l'écouter, je voulais tout entendre. Pourquoi ? Car Hathor et moi étions les personnes qui connaissaient le mieux Azure, et voir sa propre soeur autant se tromper sur un frère qu'elle aimait soit disant, me faisais jubiler. Car personne n'est sans savoir qu'Azure avait une force incroyable tant il croyait en l'humanité et s'il pouvait entendre à présent ce que devenait son humanité, alors il verrait.. comme tout ce pourquoi il a combattu était vain. Il se retournerait dans sa tombe et pleurait même mort. Une fois que la petite fille capricieuse et naïve disparut tapant des pieds et allant bouder ailleurs, je m'approchai à mon tour du cercueil. Rassurez-vous les habilles que je portai cachai la moindre mèche de cheveux et je demeurais inconnu aux yeux de tous. Certes Hathor sentirait bien ma présence à un moment ou à un autre mais qu'importe, elle ne tenterait rien en ce jour et moi non plus.

    Me penchant vers Azure dans son cercueil en bois d'ébène, je le regardai un instant, le dévisageant une toute dernière fois.

    " Regarde Azure, tous ceux que tu as protégé toute ta vie, regarde ce pourquoi tu es mort... Regarde les.. t'humilier, ne pas comprendre... Regarde ces hypocrites, ces profiteurs, ces charognards... comprends mon cher ami que tu es mort vainement. Adieu. " je fixai ensuite Hathor de mes deux yeux et ma blessure au torse me reprit de belles flammes, et c'était toujours la même douleur à chaque fois que je l'approchai, son coup d'épée avait envahis les ombres de mon coeur, et les ombres m'envahissaient de plus belle. Je me retournai ensuite, faisant quelques pas, je criai ensuite tel un fou

    " Le phoenix toujours renaît de ses cendres, et l'immortel toujours se venge ! " puis disparut doucement dans la foule épaisse, disparaissant, je m'envolai vers d'autres lieux, le repos était terminé et à présent, l'heure des hostilités allait reprendre à nouveau. Et tout.. Tout allait enfin se finir.


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Luhiel Symanth

Luhiel Symanth

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeLun 4 Jan - 1:38

Luhiel était probablement encore la moins concernée par toute cette cérémonie, et bien qu'elle demeure discrète et effacée comme toujours, la vérité c'est que tout ce qui se passait lui apparaissait surtout comme une énorme et ridicule mascarade à laquelle tout un chacun se sentait fier de prendre part. Un roi était mort, bien... il n'y avait donc plus rien à faire pour lui, alors se perdre en jérémiades ne le ramènerait pas. Tous ces gens seulement préoccupés par l'idée de se faire une place, de se montrer présents en montrant la grandeur de leur chagrin ou de leurs égards étaient des inutiles... Les intrigues royales ou politiques lui passaient bien au dessus c'était un fait, et ce n'était pas parce qu'elle les ignorait... c'était juste qu'elle n'en avait vraiment rien à faire voilà la vérité. Cachant à peine l'ennui qui trônait sur son faciès délicat, on pourrait s'y méprendre et le prendre pour de la compassion, bien que ce soit loin de la réalité. Ce n'était pas non plus en pleurant éternellement sa famille perdue qu'elle la ramènerait à la vie, et c'était la cruelle réalité... raison pour laquelle elle prenait les choses avec tant de froideur et de recul. La perte et le deuil lui étaient trop familiers pour qu'elle puisse s'en détacher, mais assez pour qu'elle sache distinguer la vraie de la fausse émotion. Ici dans ce cortège une bonne partie était en train de jouer la comédie... bien qu'un trio lui semble sincère: cette étrange elfe inconnue, le prince d'Orient malgré les intérêts personnels qui lui parcouraient certainement l'esprit, et puis cette jeune femme d'allure noble et aux cheveux de jais... qui semblait à fleur de peau... peut être même trop.

Le nom de cette dernière lui parvint d'ailleurs à travers la foule qui semblait s'enquérir sur les raisons de sa présence... ce qui lui fit finalement comprendre de qui il s'agissait. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne suivait pas les épopées Otianaises, et encore davantage qu'elle n'avait pas revu ce visage princier. Naïla... Mouais bon ce n'était qu'un prénom et rien de plus, dans les faits elle ne savait pas qui c'était et ne tenait pas à le savoir, bien qu'elle soit certainement la descendance directe qui accéderait au trône. À surveiller donc. Soupirant donc de lassitude car elle n'avait qu'une seule envie, partir loin de cet endroit bondé, la Malarian prenait son mal en patience, surtout que ce n'était pas par plaisir qu'elle se trouvait sur les lieux. En profitant donc pour écouter les paroles censées d'Hathor, elle fronça les sourcils devant la véracité de ce discours, bien qu'il soit aussi poignant de sentiments que les elfes se gardaient théoriquement d'exprimer en temps normal. Plein de belles paroles et enveloppées de juste ce qu'il fallait d'émotion, bien que Luhiel ne soit pas totalement convaincue. Il fallait dire que de toute façon elle n'était jamais vraiment rassurée par un point de vue trop manichéen de la chose... alors si oui quelques uns regrettaient Azure, beaucoup n'attendaient que son trépas pour diverses raisons. Notamment les autorités Rugiliannaises qui devaient être ravies, bien qu'elles soient de leur côté également en train de se refaire de la mort de leur suzerain. Mais combien de temps cela les retiendrait-ils? Jamais assez car ces chacals n'attendaient que l'odeur de la mort pour sauter sur l'occasion. De toute façon Nathaniel ne serait pas regretté et remplacé tout aussi sec, ce qui rapidement les mettrait devant une autre énigme. Qui serait assez fourbe et avec un pouvoir assez légitimé pour prendre la relève?
Deplus voir Azure comme étant un pionnier pouvait être compréhensible, mais elle ne faisait et ne ferait jamais partie de ceux qui le verraient comme une espèce de Dieu maintenant qu'il allait reposer six pieds sous terre. Il avait été quelqu'un de bien de son vivant, mais il ne serait plus rien maintenant qu'il était mort, sauf pour ceux qui le portaient vraiment en leur cœur. S'en était toujours ainsi avec ceux qui disparaissaient... Même Syl pourtant adoré chez les Malarians fut un temps avait fini par tomber dans l'oubli à peine deux ans après. Ses hauts faits d'armes ne lui avaient servi à rien, ni même la popularité et l'amitié qu'il avait vécue avec une bonne partie de leurs frères. Ce roi déchu ne serait pas différent... La référence aux Kashra par contre l'intrigua davantage, car jamais elle ne pourrait la juger anodine... Est-ce que cette dame essayait de diriger les chagrins pour les muer en haine? Oui certes les Immortels étaient des ennemis, mais à quel degré au juste? Luhiel se rendit compte qu'elle ne connaissait que très peu de choses sur ces derniers, et nota mentalement qu'il faudrait y trouver une solution à l'occasion. Trouvant toujours son regard aimanté par cette digne oratrice, elle fronça les sourcils. Elle avait un pré-sentiment à son égard mais ne savait pas de quoi il s'agissait... mais malheureusement elle doutait fortement d'avoir le temps ou l'occasion de découvrir ce dont il était question. Dommage...

Regardant prudemment chacun des présents, elle regarda certains quoi s'en allaient déjà pour des motifs qu'elle ignorait. Était-ce enfin une sorte d'indifférence assumée, une pudeur étrange ou bien un ras le bol, elle ne saurait le dire, mais à vrai dire elle n'était pas vraiment hostile à ce que cette foule compacte s'éparpille enfin. Les grandes assemblées n'avaient jamais été son truc et ce n'était pas maintenant que cela allait commencer... Voyant Belgarath discuter avec une jolie brune, Luhiel serra les dents et ne dit rien bien qu'elle n'en pense pas moins. Une série de questions l'assaillit et elle tenta vainement de les ignorer... Jusqu'à ce que finalement elle vit le sorcier faire des siennes. Le regardant ainsi, beau et fringant dans ses atours presque nobles, elle sourit malicieusement car elle n'aurait pas pensé qu'il déploierait de tels moyens publiquement, devant un attroupement populaire... Mais ce n'était pas si étonnant après coup, il avait un paradoxe le faisant vouloir appartenir aux hautes sphères pour mieux les snober, et ce n'était sûrement pas près de changer. Une illusion grandiose vit alors le jour à travers sa magie hybride, ce qui avait l'air de faire grand effet sur les plébéiens l'entourant. Des « Oooh! » et des « Aaaah ! » s'entendirent nettement, alors que ce phœnix géant se défit en des milliers d'étincelles luisantes et bicolores. L'une d'elles se posa alors sur sa main tendue, qui la reçut avec un petit sourire. Un petit papillon infime et pourtant loin d'être sans importance à ses yeux... Soupirant en fermant les yeux un instinct, elle toucha le cristal qu'elle portait du bout des doigts, ce qui fit reluire doucement l'anneau qu'elle avait offert au sorcier. Simple réponse à ce qu'elle venait de recevoir comme cadeau, rien de plus... Et puis au milieu de ce qui venait de se passer, cela passerait pour un effet secondaire de son sort.
Reprenant son sérieux, ses yeux dérivèrent vers le reste de cette poignée de personnes se tenant bien plus près, en haut de cette tour surplombant la populace. Achnadile se trouvait près de Naïla, la couvant d'un regard protecteur que Luhiel avait du mal à saisir... Oui elle discernait plus que distinctement leurs expressions grâce à ses sens sur-développés, et c'était une veine... mais d'un autre côté celle qu'arborait cette jeune princesse ne lui disait rien qui vaille. Cela dépassait la simple déception et le chagrin causé par la mort de son frère... c'était autre chose encore. L'entendant parler, elle se tint droite et écouta ce discours explosif.

Tout d'abord commencer par s'affirmer comme héritière de ces terres était aberrant, lorsque l'on avait passé la moitié de sa vie éloignée des soucis quotidiens et des affaires les plus intestines, mais il ne fallait pas trop en demander à une tête couronnée. Il n'y avait pas à dire, ils étaient tous aussi arrogants les uns que les autres... Et puis qualifier les besoins du peuple de « caprices » alors que l'on était soi-même né avec une cuillère dorée dans la bouche avait de quoi faire bouillir son sang. Un tollé général se leva déjà à ses paroles, et pour une fois, la guerrière ne comptait sûrement pas les pacifier. Ces protestations étaient largement méritées et si elle se prenait quelques pierres au passage, et bien cela aurait été plus que bien fait. Si la rage perçait dans les mots de Naïla, l'incompréhension berçait les hommes et les femmes venus pleurer un roi et quelqu'un qu'ils avaient jugé proche d'eux. Si c'était ça l'avenir du trône d'Otian... Ils n'avaient pas gagné au change ! Une reine? Non ce n'était qu'une gamine immature incapable de faire la distinction entre les affaires publiques et privées rien de plus, une femme instable qui avait visiblement besoin de quelques claques bien senties pour apprendre que la vie n'était pas qu'une mer de roses sans épines. Fulminant elle aussi, Luhiel respira profondément pour se retenir de joindre sa voix au chœur d'insultes mais ne put se retenir de murmurer entre dents:

- Frère tu parles... et puis de toute façon qu'est ce qu'on en a à faire, hum?

Non elle n'avait pas non plus cru à ces retrouvailles, mais à vrai dire pourquoi devrait-elle tout comme les autres, en être atteinte? Qu'est-ce que ce retour avait apporté de bon à ceux qui faisaient vivre les rois? Rien ! À quoi bon régler ses comptes maintenant que celui qu'elle accusait était mort? À rien. C'était juste pathétique de témoigner de la sorte de sa lâcheté, car s'en prendre à quelqu'un qui ne pouvait plus se défendre ou se justifier était tout bonnement répugnant. Que voulait-elle d'eux? De la pitié, de la miséricorde, de la tolérance? Elle n'en aurait pas et franchement tant mieux. Le peuple était naïf mais pas aussi stupide que les aristocrates ne s'évertuaient à le croire... Qu'elle soit à bout de nerfs c'était son droit, mais aussi son problème... mais réagir de manière aussi irresponsable c'était tout bonnement à mépriser. Si chaque fois qu'elle était mise à mal elle s'était amusée à crier ses malheurs au monde entier, Luhiel y serait encore... Mais bon c'était certainement la différence entre les forts... et les autres. La voir pleurer ne lui arracha pas un seul émoi, si ce n'est peut être tout ce qu'elle méritait. De l'indifférence teintée de pitié. L'apogée de son discours se fit pourtant de manière inespérée, ce qui lui décocha enfin un franc sourire, cette fillette avait enfin compris où était sa place. Dure et impitoyable elle se rendit compte du silence de mort qui pesa sur la foule, mais se sentit obligée de contribuer de sa modeste façon de la manière qu'elle sentait comme la plus appropriée : elle applaudit calmement mais fermement.
Quelques regards incrédules et intrigués se tournèrent vers elle, mais elle ne s'arrêta pas tout de suite et continua pendant plusieurs secondes. Hors de question d'interrompre un geste qu'elle ne regrettait aucunement. Quelques uns dans le tas humain firent de même, sans qu'elle ne sache si c'était pour appuyer son geste ou bien par habitude de suivre le mouvement en croyant bien faire... mais elle ne s'en occupa pas. Il fallait dire qu'Achnadile semblait bien décidé à rattraper le froid et la bourde monumentale semée par sa royale cousine... Un son de cor résonna dans l'air avec force, ce qui lui fit cacher ses oreilles afin de ne pas devenir sourde. Étant donné qu'elle percevait tout avec plus de force, ce genre de gestes étaient rudement dangereux...

Le bateau volant d'orient s'immisça dans leurs champs de vision, traversant le ciel en déchirant les nuages duquel il s'extirpait. C'était surprenant c'est un fait, mais pour elle qui l'avait déjà aperçu au port, il avait un arrière goût de déjà-vu... Même le prince ne le savait pas, et il est vrai également elle ne s'attendait pas à ce qu'ils puissent quitter l'eau... Mais les progrès de nos jours permettaient de presque tout faire, et les Orientaux ne devaient pas manquer de moyens visiblement. Les pétales s'en suivirent, et ce fut un groupuscule dense de têtes levées qui virent cette pluie improvisée. On dirait que le petit roublard avait tout prévu pour se faire bien voir... Mais cela lui laissait présager qu'il pouvait être encore plus dangereux qu'elle ne le pensait, surtout maintenant que cette Naïla avait déserté le front. Était-ce en prévision de cette fuite lâche qu'il avait fait le déplacement jusqu'en Otian?? Dur à dire. Contemplant tour à tour ce cadeau inespéré et le clan des hauts perchés, la Blondine soupira.
Si la diversion amusa le peuple, elle ne fit que pâle figure aux yeux de Luhiel. Certes oui c'était beau, c'était joli et exotique, mais cela ne suffisait pas pour détourner les attentions perçantes comme la sienne. Depuis longtemps elle avait appris à voir au delà des apparences et des représentations aussi bien exécutées soient-elles... Dans ce cas-ci les gestes ébauchés par Belgarath et Achnadile essayaient vainement de faire passer la pilule des bourdes extérieures, mais ce n'étaient que de pâles ébauches dissimulant le principal. D'ailleurs bien que l'attitude de la princesse ait été totalement déplacée, au moins elle lui en avait appris davantage que si elle avait pu contrôler son côté impulsif et irrationnel... Mais c'était un symptôme grave de la pathologie par laquelle le royaume était rongé. Regardant la suite avec intérêt, elle ne vit que de mornes respects prononcés tour à tour, bien qu'elle en distingue uniquement des bribes à cause du bruit qui l'entourait. « S'occuper de Naïla » ? Pure perte de temps... mais ce n'était sûrement pas ce qui faisait peur à cet homme insolent et plein d'ambition. Dommage qu'il se perde en des sujets qui n'en valaient pas la peine, il pourrait aisément trouver une meilleure manière de s'occuper. Croisant les bras sur la poitrine elle dévisagea ce dernier, et se rendit compte qu'en regardant dans la foule, leurs regards se trouvèrent. Pourtant loin de faire semblant de ne pas le voir, elle sourit tout en sachant qu'il ne le verrait pas à cette distance. De toute façon elle ne pouvait rien faire d'autre... mais cela ne l'empêcha pas de se perdre quelques instants dans le regard émeraude. Elle espérait vraiment qu'il serait assez intelligent pour ne pas suivre sa cousine...

Mais une autre voix qu'elle grava dans sa mémoire lui parvint aux oreilles, de loin... mais forte assez pour que ses paroles l'interpellent, surtout parce que pour une fois elles rejoignaient ce qu'elle pensait. Si elle avait doucement acquiescé à cette dernière conversation trouble mais néanmoins vraie, elle n'en fut pas moins troublée et yeux grand ouverts lorsqu'elle entendit la suite. Interloquée, elle vit alors un homme courir dans sa direction et la bousculer pour passer... ce qui lui donna furtivement l'occasion de voir son visage, bien que la fraction de seconde fut insuffisante pour qu'elle s'en remémore nettement. Elle pensa même à le poursuivre, mais malheureusement il y avait trop de monde, ce qui ne lui permettrait pas de refaire son retard en le suivant à contre courant. Cette marée humaine était le bouclier de ce fou, et c'était bien sa veine. Ruminant dans sa tête les paroles amères et emplies de démence, Luhiel regarda vers le ciel. On dirait bien que la mort d'Azure n'était que l'ouverture d'un nouveau chapitre de l'Erade...
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Helianna Von Aqual
Amirale des Océans
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeDim 10 Jan - 3:53

    Tout ceci prenais une tournure que je n'avais guère prévue : l'intervention de Belgarath éveilla cependant ma curiosité. Je l'appréciais. Montrer au peuple que quelque soit les coups dur, les causes les plus nobles finissaient toujours par renaitre de leurs cendres était quelque chose de courageux et juste que je respectais a sa juste valeur. Même si ma culture me forçait a ne pas vouloir la résurrection des morts, j'aimais cette idée de renouveau, incarné par le passage a une nouvelle génération. Pour une Elfe, c'était quelque chose de curieux, nos existence millénaire et infinie n'étant normalement guère touchée par le temps, mais nous autres elfes du temps somme des êtres particulier, qui reconnaissent les bienfaits qu'apportent la fin de l'existence. Lors d'une cérémonie comme celle ci, c'est une philosophie d'un réconfort inestimable. Je ne savais si l'homme la partagerais, mais en tout cas, il venait de marquer des points et d'attiser ma curiosité autant que j'avais attiser la sienne. Notre avenir était en quelque sorte lié, nous étions amené a nous revoir. Rester a savoir si nous accomplirions de grande chose ensemble, et cela était moins probable, après tout, nous ne servions pas le même dieu mais Belgarath n'avait peut-être pas encore pleinement conscience de son destin. Il craignait de voir ses actes considéré comme puéril. Probablement une remarque a destination de Severia. De toutes les personnes présente, elle était probablement la plus hypocrite. Il ne faisait aucun doute que les objectifs d'Azure ne l'intéressait pas, lorsque l'on est intéresser que par le pouvoir, le sexe et l'argent, alors ses notions étaient impossible a percevoir. Toutefois, j'étais très mal placée pour donner des leçons de morales. Si l'argent en lui même ne m'avait jamais intéresser, c'était très différent pour le sexe. Aujourd'hui, j'avais le pouvoir, mais j'ai couru après pendant des années. Qu'elle ironie que j'obtienne celui ci a un moment ou il ne m'intéressait plus pour les mêmes raisons. Comme quoi, celui ci ne vint pas toujours de la même façon pour tout le monde. Pendant trop longtemps, j'avais renié ce que j'étais réellement. Aujourd'hui, cela avait changer pour de bon.

    « Qui peut affirmer haut et fort qu'une réaction comme la votre est pathétique seigneur Erigan ? Il est de bon ton que la conseillère Palenix vous est amenez ici, j'espère que nous serons amené a nous revoir en de plus joyeuse circonstance. »

    Je le saluais en inclinant la tête alors que Naila allait monter sur l'estrade pour prendre la suite de mon discours. Je devais admettre que je ne m'attendais réellement pas a ce qu'elle allait dire et que j'avais une forte appréhension. Toute la salle sembla retenir son souffle. Elle fut connue comme une rebelle a l'ordre établit, alors que dans mon incarnation précédente, sous les trais de l'elfe de la Pénombre Morathi, j'avais conseiller la reine Aurore du mieux que je l'avais put. J'avais été l'une des seules a participer a ses funérailles et avait rédiger et prononcer un discours a son enterrement. Malgré sa froideur apparente, la souveraine Aurore aimait dans le fond ses enfants, elle était simplement touchée par une magie qui la dépassais. Même moi je n'est jamais sut de quoi il en retournait, et Morathi apporta du mieux qu'elle le put sont soutien a cette reine en perdition, recherchant a lui offrir une fin douce et agréable qui ne la ferait pas trop souffrir et maintenant du mieux possible sa santé mentale. Après tout, elle était aussi de la famille, les membres féminins de notre lignée avaient la fâcheuse tendance de prendre plus d'importance que les hommes. Au départ, tout commença bien, Naila vanta les mérites de l'homme d'état qu'avait été Azure. Mais lorsque vint le passage en tant que frère, la jeune femme, semblant incapable de comprendre la situation, se montra d'un égoïsme absolu qui avait de quoi faire peur. Je ne savais plus réellement que faire, intervenir pour la faire cessez immédiatement ou alors la laisser parler, au risque de la voir insulter par la foule et fragiliser encore notre position ? Finalement, elle me prit de vitesse, annonçant qu'elle refusait de monter sur le trône puis en quittant le lieu. Achnadile, qui semblait bien proche d'elle, ne pourrait cette fois la poursuivre et se retrouvait dans une position difficile. Cela n'était guère mieux pour ma part : mon discours venait d'être balayé par les paroles arrogante de la jeune femme, mais d'une certaine manière je ne pouvais lui en vouloir, elle avait toujours été élevée avec une cuillère en argent, comment pouvait-elle comprendre le sacrifice qu'Azure avait consenti afin de veillez a sa sécurité ? Il faudrait que je lui explique calmement...Aussi curieux que cela puisse paraître, la présence de Seraphyne, qui n'était pourtant pas la personne la plus forte de mon entourage, avait quelque chose de rassurant. Elle se montrait professionnelle et ne posais jamais de questions indiscrète, écoutant ce que nous avions a lui dire avec sérieux, et sans profiter de ce que nous pouvions lui offrir d'une manière démesurée. Je respectais beaucoup cela. Comment je parvenais a connaître ses gouts a l'avance ? Je ne savais pas lire dans les pensées, mais disposer du plus grand conseil des prescients d'Erade avait des utilités dans ce genre de chose simple et je tenais a ce qu'elle se sentent a l'aise. Elle était belle et séduisante, bien que plus habillée que les amazones Elfes du Temps, ce qui lui permettait de marquer sa différente tout en gardant les armoiries en signe de ralliement, nous étions fière du symbole que la mort elle même nous offrait en échange de nos humble services.

    Le prince d'Orient décida de prendre les choses en main. Bien que j'ai honte de l'admettre, je me sentais a ce moment dépassée. Je savais que je pouvais toujours compter sur mes fidèles sœurs amazones et ma garde du corps pour me sortir de ce mauvais pas, mais j'espérais tout de même ne pas avoir besoin d'offrir une si piètre vision de ma personne au peuple, voir a Erade tout entier. Le royaume d'Orient représentait pour moi une puissance politique forte qui était notre allié. Même si plusieurs fois, des intrigues a la cours ont eu lieu en vue de crée une offensive puissante en terre d'Erade, il semble que quelque chose est toujours retenue la main des armées de l'Orient, qui sont encore plus puissante que celle de Rugilian. Soufflant dans un cor de guerre magnifiquement forgé, qui ressemblait d'ailleurs a un artefact Malarian, il fit apparaître au bout de quelques minutes un magnifique navire de guerre volant qui lançait de l'eau et des pétales sur la population. Une manière de marquer la puissance de son royaume ainsi que de faire oublier l'arrogance étrange de Naila. Cela eue le mérite de faire taire les racontars ! Toutefois, mon attentions avait été attiré par des applaudissements dans la foule. Quelqu'un avait du considéré le renoncement de Naila comme salutaire, et marquait son approbation d'un applaudissement. Il s'agissait de la blonde que j'avais remarquer tout a l'heure. En me penchant sur son visage, je put constater qu'elle lui ressemblait trait pour trait...Je me souvient encore, voir père la maudire jour et nuit pour sa fuite. Il avait assassiner sa mère par simple plaisir et passer des jours a consulter les oracles du dieu du Changement afin de savoir ou cette « bâtarde » se cachait. Tzeentch ne lui avait pas montrer, des quatre puissances de la ruine, il était le plus capricieux...Toutefois, cette femme semblait différente, il n'y avait alors qu'une seule solution possible, mais cela signifiait que je ne serais pas le dernier espoir de cette terre, enfin peut-être...

    Achnadile me ramena toutefois les pieds sur terre en assurant qu'en cas de guerre, Otian pourrait compter sur le soutien d'Orient, de son armée pléthorique et de ses innombrables machines de guerre. Je ne savais réellement quoi penser de tout ceci. Mais normalement, je ne devrais pas en avoir trop besoin. Certes, nous étions moins nombreux, mais l'expérience du combat accumulé par les Elfes du Temps et cumulé a la Black Légion était suffisante pour effrayer n'importe quel ennemi, et donner du fil a retordre a ses immortels. De toutes les armées existantes sur le monde d'Erade, nous avions la mieux préparer afin de vaincre nos adversaires. Le prince d'Orient rendit un dernier hommage a Azure avant d'être remplacer par un homme a l'allure étrange encapuchonné. Je ne savais pas réellement quoi penser de lui, je trouvais simplement son aura familière. Lorsque j'entendis sa voix, je comprit tout de suite. Par le même réflexe que Seraphyne, ma main c'était portée sur le pommeau de ma lame, afin d'être sur que rien ne se passe. La blessure que je lui avait infliger le faisait toujours souffrir, mais elle avait également crée un lien entre nous, comme si j'étais capable de ressentir ses souffrances. Mon visage n'affichait toutefois aucune émotion, et savoir qu'il souffrait a cause de moi avait quelque chose de plaisant ! Il ne me restait plus qu'à attendre. Comme rendu fou par ma présence, Ismérie proféra une menace avant de rentrer dans la foule, bousculant le portrait crachée de ma demi-sœur au passage. Il prenait la fuite, bon débarras, je le laissais donc fuir en me rapprochant de ma garde du corps. Cette dernière allait donc recevoir de nouvelles instructions qui ne la concernerait que elle. Me penchant a son oreille, je dit alors


    « Conduit le cortège au banquet. Je risque peut-être de m'absenter un moment. Soit attentive, observent bien chaque personnes, je suppose que tu a l'habitude de l'hypocrisie qui règne dans ce genre de chose...Régale toi et amuse toi également, je laisse libre cours a ton instinct créatif. »

    Un petit clin d'œil encourageant et je laissais les convives se diriger vers la salle de banquet ou la suite se déroulerait. Je restais les bras croisées, perdu dans mes pensées, la foule se dispersa toutefois plus vite que je ne l'aurais cru ! Lorsque j'estimais qu'il y avait assez de personne partie, c'est a dire pratiquement toute, je me dirigeais donc vers cette blonde qui avait réveiller en mon âme le souvenir d'un être cher disparu. Quel cruel ironie que le sort doivent me ramener quelqu'un qui avait disparu de ma vie il y a de cela des siècle maintenant, même plus d'un millénaire...Bien que ce n'était pas tout a fait cette personne. Pas d'oreille pointue...Aurait-elle fait sa vie avec un humain ? Bien que faible, sa présence magique était perceptible. Je ne pouvais toutefois pas lui imposer la connaissance, aussi aurait t-elle le choix de sa destinée.


    « Mademoiselle, vous ne me connaissez vraisemblablement pas. Toutefois, d'une manière ou d'une autre, il est probable que je détienne une clé de votre destinée. J'ai connu jadis une personne vous ressemblant presque trait pour trait...Mais le temps me manque. Toutefois, ce banquet ne m'intéresse pas plus que cela. Si vous désirez y assister, je vous y conduirais moi même, mais si vous préférez connaître vos véritable origines, alors nous resterons ici. A vous de faire votre choix. »


    ----

    Le jeune Maaib lui était perché sur son arbre, lorsqu'un jeune elfe du soleil richement vêtu et semblant s'ennuyer ferme vint le rejoindre. Le jeune homme avait attiré l'attention de celui qui était encore plus jeune que lui et avait l'apparence d'un petit garçon humain. Le regard espiègle, il ne semblait pas vraiment touché par la mort d'Azure et recherchait probablement d'avantage un moyen de tromper l'ennui grandissant qui résidait en son cœur. L'Elfe avait du lui paraître le moyen parfait pour cela, et donc il l'avait aborder dans ce but. Il prit la parole d'une voix fluette, avec un regard de malice du gamin sachant qu'il était en train de faire une bêtise mais également qui était sur d'échapper a la réprimande !

    « Cela te dirait d'aller au banquet ? On s'ennuie ici, il n'y a plus que cette dingue de Morathi qui parle encore a une blonde ! Et puis tu doit avoir faim, et j'aurais besoin de compagnie pour m'amuser la bas ! Tu est d'accord ? »

    Comment le gamin comptait t'il faire entrer le jeune Maaib ? Mystère et boule de gomme...


    [ordre des posts : Maaib, Severia, Belgarath, Seraphyne, Achnadile, Luhiel, Hathor
    Naïla et Ismérie ont quitté le topic.]
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Maaib Iwawnetjeru

Maaib Iwawnetjeru

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMar 12 Jan - 14:39

Si le discours d’Hathor avait fait vibrer Maaib, les suivants pas du tout. Mais celui qui lui laissa sans doute un arrière goût le plus amer était celui de la princesse Naïla. Son discours, en plus d’être totalement inconvenant en des circonstances pareilles, fit lever des murmures dans la foule. Les habitants de la cité et du royaume ne semblaient pas apprécier qu’une princesse qu’ils connaissaient à peine se permette de critiquer de la sorte leur défunt et chéri roi. Azure mort, elle se devait d’être l’héritière légitime du trône, mais elle ne semblait pas s’en soucier. Et bien, Maaib se félicita de ne pas vivre dans ce royaume. Il trouvait Amilian plus tranquille, mais après tout, si le roi venait à mourir, le spectacle serait sans doute identique. Il se rappela les soirées mondaines à auxquelles il avait été obligé d’assister et de participer par son père. Un vrai cortège de gens faux, mesquins, ne pensant qu’à leurs intérêts avant tout. Certains elfes étaient devenus comme des humains, mais il aimait croire qu’ils avaient su garder leur étincelle d’entant, celle des livres, des contes et des légendes. Heureusement l’homme au cor calma la situation en appelant un bateau volant. Il le regarda avec des grands yeux d’enfants devant un tas de jouets. Jamais il n’avait entendu parler de navires volants. Mais qui était cet homme ? Maaib fut pris au dépourvu par un petit elfe qui vint le rejoindre. Cet enterrement devait l’ennuyer mortellement, et il le comprenait un peu. Les grands de ce monde avaient le don de transformer toute occasion de la vie en réunion politique où ils pouvaient discourir, s’informer des ragots ou se donner des coups de couteau dans le dos. Il ne regrettait vraiment pas d’avoir grandi dans une petite cité, bien qu’elle-même connue son lot de fourbes. Lui préférait retourner à la source des elfes, comme il le disait. Marcher dans la forêt, se baigner dans les lacs, et chanter à la gloire du soleil. Il ne savait pas qui était cette Morathi, alors que c’était elle qui l’avait tant ému il y a quelques instants, et puis, le banquet n’était il pas réservé aux invités de marque du royaume ? En tout cas, Maaib sauta de son post d’observation, atterrissant à côté du jeune elfe.

- "Ma foi cela pourrait être amusant jeune inconnu, mais qui es-tu pour pouvoir te rendre au banquet des nobles ?"

Mais après réflexion, et à la vue des riches vêtements du jeune elfe, il se dit qu’ils n’auraient peut être pas besoin d’un plan. L’enfant pouvait très bien être un membre de la famille du défunt roi, il pourrait donc aller au banquet sans problème. Il risquait même d’y être attendu. Néanmoins, Maaib n’y croyait pas vraiment. Aurait-on vraiment laissé un proche du roi se promener seul au milieu de la foule pendant un jour de telle affluence ? Il n’y croyait pas vraiment, voir pas du tout. Mais après tout, avait-il quelque chose de mieux à faire ? Pas vraiment. Il ne viendrait pas à bout de sa quête en un jour, et il avait bien le temps de s’amuser, il ne mourrait pas de si tôt. A moins qu’il finisse comme le roi … Cette pensée ne le fit pas frissonner, tant elle lui semblait improbable. Qui aurait intérêt à le tuer, lui, elfe du soleil totalement inconnu venant d’une cité abandonnée à cause de la peste ? Personne. Ou des bandits à la limites, mais dans ce cas là il pourrait se défendre et si Maaib était un elfe insouciant, ses parents s’étaient bien gardés de ne pas lui apprendre à se défendre, surtout par les temps qui courent.

- "J’imagine que tu as un plan pour que l’on puisse s’y rendre ?"
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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMar 12 Jan - 20:06

Enfin, le banquet… Et en même temps merde au banquet. De tous ces clowns et guignols il n’y avait personne d’intéressant… Et même son propre conseiller, avec ses petits murmures qu’elle n’avait peut-être pas entendu mais dont elle pouvait sans mal deviner le sens au vu de ce qu’elle avait glané sur ce type, commençait à l’ennuyer. Mais bon… Quand elle serait reine, il entrerait dans la danse ou il ne poserait plus jamais le pied légalement à Airian… Mais bon ce n’était pas son problème du moment. Elle avait espéré rencontrer ici le conseiller Milos d’Amilian, histoire de vérifier certains… Soupçons qu’elle entretenait naturellement face au monde entier. Non seulement ce dernier était absent mais en plus, il n’y avait autour d’elle que du menu fretin sans intérêt. Le prince d’Orient? Peuh! Elle s’en moquait bien car avant qu’orient ne soit à sa porte, il faudrait des lunes et des lunes. Il aurait pu être le seul personnage intéressant si Severia avait eu une réelle envie de politique internationale allant au-delà des royaumes… Tant qu’à cela… Pourquoi ne pas comploter un peu? Severia trainait toujours avec elle de quoi contacter ses collègues conspirateurs et plutôt que de perdre son temps avec le reste de sa délégation… Elle ferait causette. Il lui fallait un rapport de situation sur ce qui se passait en territoire contesté, à savoir… Son propre royaume. Quelle pitié que d’en être réduit à sécuriser doublement ses arrières quand vous êtes seul contre tous…

Se tenant par conséquent à l’écart du grand groupe, elle toucha un discret bijou qui ornait son poignet, un bracelet de fort belle facture mais qui était dépourvu d’ornements extravagant et le petit cristal reposant dans ce dernier ouvrit le lien magique entre elle et son contact. Ce qu’elle détestait la magie sur un point : il fallait être versé dans ses arcanes pour en faire un usage réellement pratique mais n’importe quel abruti pouvait faire fonctionner un objet magique simple. N’ayant pas que des experts en magie à son service, il fallait donc faire avec les moyens du bord… Heureusement, on pouvait encore converser par la pensée sans trop de mal, c’était cela de gagné. Bon, le système avait ses failles… Mais c’était un risque à prendre. À qui s’adressa t’elle donc? À son frère, enfin, un autre Palenix de sexe masculin ayant à peu près son âge, peut-être un peu plus. Si Severia était une illusionniste, ce dernier était plus… Physique dans son approche. De fait, elle avait demandé des renforts de la part des gens de sa race au cas où Hathor serait moins fidèle à sa parole. Dans sa grande paranoïa, sachant qu’Ismérie et ses pantins étaient encore chez elle, elle cherchait par tous les moyens à se redonner un semblant d’avantage… Quitte à prendre un risque aussi extrême que de se faire assister de un par des troupes étrangères et de deux des ombres… Les progrès étaient trop lents à son goût et bien que patiente, la crainte commençait à l’emporter sur sa rationalité…

Après les formalités d’usage et un rapport de situation sommaire, Severia commença à formuler les pensées relatives à la distance d’Airian des troupes placées sous les ordres de son frère. Partir des terres oubliées forçait à la prudence et aux détours et donc il faudrait plus de temps que prévu initialement. Comptant mentalement jusqu’à dix et s’imaginant en train d’étrangler Hathor avant de l’éventrer en bonne et due forme pour l’incroyable lenteur de ses progrès dans la crise Airian, elle allait demander à son frère de laisser la prudence de côté et d’accélérer le pas avant de sentir une présence proche. Sentir était un terme fort, disons plus se rendit compte que quelqu’un portait son attention sur elle, ce qui lui fit se retourner. Effectivement, un représentant d’un royaume à l’écart, manifestement pensif mais pas face aux affaires en cours finissait par attirer l’attention. Elle espérait simplement ne pas avoir à faire à ce genre de cerbère de garde qui se veut inquisiteur des nobles gens… Les gardes royaux avaient souvent des allégeances plus proche justement au trône qu’aux dignitaires étrangers… Restait à voir qui la regardait avec un intérêt autre que « fortuit » car elle, elle ne comptait pas se manifester. Elle était régente après tout, elle ne se pliait pas à n’importe qui…
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Belgarath

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MessageSujet: Re: Mini-Event : Les funérailles d'Azure   Mini-Event : Les funérailles d'Azure Icon_minitimeMer 13 Jan - 18:35

Alors que dans le ciel de la citée des milles flots tournoyait mon phénix, ce dernier explosant est des milliers de particules bicolores, et que j'allais reprendre ma place parmi les gens que la cour d'Otian avait jugé bon d'invité, ce fut la grande Elfe qui m'arrêta, répondant à mes propos posés précédemment, inclinant mon buste pour la remercier, mettant ma main sur mon coeur tel que je l'avais appris lors de mon éducation avec la noblesse d'Airian...

"Soyez assurée que je remercierai Severia de votre part, il me plairai aussi de vous rencontrer à nouveau Ma Dame, mais je ne veux accaparer votre temps en ce jour de deuil, recevez de mon nom propre et de celui d'Arianna, toutes mes condoléances sincères pour la perte du prince d'Otian"

Relevant mon buste et allant me replacer non loin de Severia, ma remarque concernant la régente d'Airian était légèrement piquante à n'en pas douter, Severia ne m'avait en rien prouvé qu'elle était de taille à régner sur l'Airian, surtout avec ce que je prévoyais, cela ne lui servirai certainement à rien, mais je savais également ou tout du moins j'avais cru le comprendre que sa volonté n'était pas forcément la perte d'Airian, peut être pourrions nous nous entendre quelque peu, mais une chose est sur, il serait difficile pour nous de vivre sans ces petites phrases assassines. C'est à ce moment qu'autour de mon cou je sentis l'anneau de Luhiel, ce dernier, présent qu'elle m'avait fait avant que je ne disparaisse pour ainsi dire d'une minute à l'autre, nous permettait de rester en contact quoiqu'il arrive, c'était donc bien elle que j'avais vu dans la foule, elle avait reçu mon présent, j'avais reçu le sien, mes doigts gantés passèrent sur le précieux bijoux, tout du moins qui avait énormément de valeur à mes yeux, à jamais scellé autour de mon cou par un des cheveux de Luhiel endurçi tel du Mithril, quelques mots glissèrent de mon esprit vers le bijou, je savais que dans la foule elle les entendraient aussi clairement que si j'étais à côté d'elle, ces quelques mots pour lui montrer ma présence lui dire qu'elle était toujours dans mon esprit et que j'aimerai la revoir avant de quitter Otian.

Ce fut un jeune homme aux allures de Prince qui me sortit de mon état, je n'avais presque aps prêté attention au discours de Naïlia d'Otian, simple rescapée d'un esprit faible et d'une lignée en haillon presque décimée, sa décision allait attirer les pires vautours autour du trône, je ne voulais pas le pouvoir en Otian, mais cela me permettrait peut être de parlementer plus librement avec le peuple, j'avais déjà adressé à la foule mes salutations, le faire une seconde fois alors que je n'étais pas de la famille royale aurait été une offense pour le défunt et je ne le voulais en rien, je respectais trop les morts pour cela. Mais ce que me dit le jeune prince me fit donc revenir sur Terre, m'inclinant légèrement pour le remercier je le laissais prendre place pour qu'à son tour il présente ses hommages et quand bien même j'avais vu d'innombrables choses sur cette terre, jamais il ne m'avait été donné de voir un bateau volant, levant alors les yeux comme tout les autres, la pluie de fleurs fut la bienvenue pour garder les ardeurs du peuple au fourreau, je me renseignais auprès d'un garde non loin, ce prince était donc bien un prince venu d'Orient lointain, Achnadile, il était itneressant on ne pouvait le nier, mais le fait qu'il vienne d'Orient pouvait ouvrir d'autres portes, mais plus encore, je sentais en lui comme une chose étrange, comme si finalement nous allions faire plus que nous congratuler sur nos oeuvre respective, peut être que le futur lui même voulait parler mais c'était inconcevable, le futur n'existe pas avant qu'il soit présent.

Mais vint enfin la fin de la cérémonie, on nous fit conduire au banquet, je fus étonné que la Dame Elfe ne nous accompagne mais, mais logiquement aucun des gardes ne voulu me répondre à ce sujet, je rentrais donc dans la salle avec les autres convives mais restant un instant dehors je regardais le cerceuil, voilà tout était fini et déjà on abandonnait le mort à son long repos, un repos qui se voulait être éternel, mais si les forces obscures le voulait, le Prince d'Otian pouvait... non c'était une chose inconcevable. Je voulu rejoindre Sévéria à l'intérieur, mais je ne la vis pas, ou tout du moins au début. Croisant du regard nombreuses personnes que je ne connaissais pas, cela me laissa perplexe et je me dis que cela faisait vraiment longtemps que je n'avais plus cotoyé les cours des plus grands, quoiqu'il en soit mes pas me menèrent vers ce genre Prince d'Orient, que je me permis d'interpeller, j'avais toujours armes et armures, mais je marchais avec dans ma main ma canne, longue de 50cm et faite d'obsidienne surmontée d'un globe blanc ivoire aux trois noirs...


"Veuillez m'excuser, j'eusse appris que l'on vous nommez le Prince D'Orient, je l'ignorais tout à l'heure, ainsi ne vous ais je pas remercié avec la coutume comme cela se devait. Laissez moi me présenter officiellement, je me nomme Belgarath Erigan, sorcier/magicien de mon état. Je me suis rendu en ces lieu avec la délégation du royaume d'Airian dont je suis un conseiller revenu il y a peu d'une très longue mission de plus de 10ans. Je vous remercie pour le phénix, mais quoi de plus naturel que d'offrir à quelqu'un comme l'était le Seigneur d'Otian, l'animal immortel de la liberté?"


La jeune Arianna dormait profondément dans mes bras, les yeux clos et les mains détendu dans son linge blanc, je ne tenais pas à la confier à une quelconque nourrisse, en sachant quel lourd secret elle dissimulait.

"Votre bateau mon Prince est issu d'une technique que je n'avais encore jamais vue, est ce dut à une quelconque magie ou plus simplement à de l'Alchimie, j'ai entendu dire qu'ils étaient nombreux sur votre continent, est ce vrai? Mais pardonnez mes questions, le repas va commencer. J'ose espérer que nous pourrons continuer cette conversation. Prince"

Puis je me retirai, il était souvent inconvenant de parler avec les invités avant même le début du banquet, je le ferai plus tard, surtout que j'avais repéré Sévéria non loin et je devais lui parler avant toute chose et avant que le diner ne commence réellement, aussi me glissais je à travers la foule et l'abordais je simplement...

"Régente!
(fis je d'un ton légèrement cavalier en m'inclinant du buste) Pouvons nous prendre un moment? Il est certaines choses dont je dois m'entretenir avec vous en tant que conseiller du royaume d'Airian."

J'attendis quelques seconde et avant que le diner ne commence je repris...

"Longtemps je fus absent de la cours d'Airian vous le savez, les affaires à l'intérieur du Royaume ne sont plus ce qu'elles étaient d'autant plus que la dernière fois que je m'en suis mêlé il y a plus de dix ans, l'assemblée des conseillers à faillis me faire passer au trépas si je n'avais pas eu mes partisans, enfin quoiqu'il en soit, je sais que mon retour n'est pas forcément pour vous plaire selon les rumeurs qui court au Palais. Laissez moi vous délester de ma présence et confiez moi le titre de diplomate d'Airian, je ne serais pas payé plus cher et ma présence au Palais ne sera pas indispensable qu'en pensez vous?"

Simple et efficace, légèrement direct, j'avais cependant mis les formes qu'il convenait à ma demande et je ne l'avais pas fait pressente pour ne pas faire sentir à Sévéria que cela me tenait à cœur, elle savait aussi que si elle me contenait en Airian je deviendrai vite son pire cauchemar avec ou sans titre de noblesse, elle était intelligente, il ne fallait en rien le nier, mais déjà le diner allait commencer, où allions nous être placés?
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